Sujet: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Dim 6 Avr - 19:29
I give up
Alecia étouffait dans un coin de son minuscule appartement depuis déjà une heure. Elle avait l'impression de se noyer dans ses propres larmes, d'avoir la poitrine compressée sous quelque chose de lourd et de dangereux. Cela faisait déjà quelques jours que son état s'était nettement dégradé. Elle avait l'impression que quelqu'un la suivait, chaque jour, à chacune de ses entrées et sorties au ministère, ou peut-être étaient-ce ses cauchemars, trop lourds, trop réels, qui la poursuivaient. Car elle était entrée dans une période d'hypersomnie où ses seules périodes d'éveil demeuraient être ses heures de travail au ministère, et encore. Ses collègues l'avaient trouvée nerveuse, fatiguée, alors que comme toujours elle se forçait à sourire, le plus possible, pour n'inquiéter personne. Car elle ne voulait pas qu'on s'inquiète. Elle savait qu'elle était un vrai boulet, qu'elle l'avait toujours été. C'est ce genre de pensées que les psychomages voulaient lui enlever de l'esprit. Car elles empiraient. La paranoïa montant, Alecia était comme coupée de la réalité. Elle ne rêvait plus de bonnes choses qui pouvaient la sortir de cette torpeur.
Toutes les nuits, elle revivait son agression, en sixième année, mais avec son corps et ses yeux d'aujourd'hui. Son agresseur n'était plus qu'une ombre noire. Elle souffrait, suffoquait, avait du sang sur les cuisses. A chaque réveil pénible, elle avait mal comme elle avait eu mal cette nuit-là, elle se repliait sur elle-même. Jusqu'à ce que la réalité la rattrape, en pleine nuit, où le manque d'air l'avait fait se réveiller en sursaut. Elle avait cru que ça passerait, or, ce n'était pas le cas. Elle s'était évanouie, deux fois déjà, s'était réveillée sans savoir qu'elle l'était vraiment. Elle n'avait plus qu'un seul moyen de savoir qu'elle ne dormait plus. La douleur. C'était la seule échappatoire dans son esprit. Et il n'y avait plus aucun médecin pour l'empêcher. Arrivée au bord de sa baignoire, elle avait retiré l'une des lames de son rasoir, puis, après une longue hésitation à cause de son hémophobie, s'était entaillé la cuisse droite, puis le bras droit. Gémissant sous la douleur, elle s'était rendue compte de ce qu'elle faisait. Mais tout lui paraissait flou, dérisoire. Elle avait la tête enflée de souvenirs horribles, se sentait suffoquer à petits feux. Oui, ses pensées noires l'avaient rattrapée. Car elle préférait mourir, ou dormir d'un sommeil sans rêves ni cauchemars pour ne plus souffrir, au risque de ne se réveiller que plusieurs nuits plus tard. Ou pas du tout. Elle avait froid, elle sanglotait, tandis que le sang lui ruisselait entre les doigts et qu'elle était prise de vertiges et de vomissements.
Ce n'est que sous une lueur de lucidité qu'elle prit un parchemin qui but son sang en même temps que l'encre. Un mot rapide, paniqué, à l'écriture tremblante. Un simple "A l'aide" et un "Chez moi" gribouillé sur ce morceau rougi. Le nom de Sigil au verso, avant qu'elle ne lui envoie. Car elle ne se sentait pas la force de transplaner sans finir désartibulée en plusieurs morceaux. Parce que son patronus n’apparaîtrait pas. Et qu'ellle commençait à perdre trop de sang, sur sa cuisse. Elle se sentit bête, perdue, monstrueuse, et inutile dans ce monde. Qui avait besoin d'elle ? Qui voulait l'avoir à ses côtés ? Elle voulait mourir seule parce qu'elle avait toujours été seule. La blonde ne sut pas pourquoi elle pensa à O'Brady, qui la trouvait bizarre, trop bavarde, qui n'était pas intéressé non plus. Oui, toujours, pourquoi ? Elle se demanda si Sigil viendrait. Ce qu'il ferait, ce qu'il dirait. Que verrait-il, là ? Elle lui avait montré une image si différente d'elle il y a encore un mois à peine. Il ne l'avait jamais vu personnellement dans cet état. Avait eu quelques échos à l'époque, sûrement.
Mais l'avis des autres ne l'intéressait plus. Alecia se sentait vide comme une carcasse laissée à pourrir par son agresseur.
code by Silver Lungs
Dernière édition par Alecia L. Lukeither le Ven 30 Mai - 13:09, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Dim 6 Avr - 21:56
Don't give up, you can't ... for me
ft. Alecia & Sigil
When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood's run stale ▬ Demons - Imagine Dragon
Il était bien rare pour toi de rentrer à Londres en pleine semaine, il faut dire, que tu avais oublié un cours pour le lendemain, ainsi qu’un corriger pour les copies de troisièmes années. La journée avait été dure, et il devait être deux heures du matin… Il faut dire que le cours des septièmes années était fatigant pour toi comme pour eux, l’année allait de plus en plus vite et les ASPICS arrivaient eux aussi. Franchement, tu ne savais pas comment faire pour réussir à les captiver alors qu’ils avaient la tête ailleurs que ce soit les hormones ou les évènements de Poudlard. Tu étais à l’écoute de tous ceux qui savaient que tu avais une oreille attentive pour ce genre de problème. D’ailleurs, ce soir tu avais ouvert ta porte pour découvrir qu’une chouette t’attendait sur le rebord de la fenêtre de ton salon.
Tu étais exténué et tu laissas cette pauvre bête, elle aussi certainement fatigué entré et se posé sur le perchoir de ton propre animal resté au Château. Tu déposas un sac de fortune, toi encore vêtu comme un simple professeur, jean serrant bleu foncé et chemise et veston, du blanc sur noir comme à ton habitude, tu n’aimais pas trop la couleur. Depuis longtemps tu ne t’étais pas retrouvé seul. Et la Chouette hua de nouveau pour attirer ton attention et tu saisis la missive qu’elle tenait dans son bec en lui donnant une friandise à hibou. Tu posas ladite lettre sur le bar de ta cuisine en te servant un verre d’eau, tes yeux se fermaient seuls, mais tu découvris la fine écriture d’Alecia… Bien que fine, elle semblait avoir tremblé en écrivant, cette constatation se fit arquer un sourcil de mécontentement. Alecia était quelqu’un de posé et de sérieux, malgré tout ce qui avait pu lui arriver dans la vie. Elle t’avait elle-même parlé de ses soucis en sixième année, vaguement certes, car tu ne comprenais même pas l’horreur qu’elle devait ressentir. Mais, elle te disait souvent dans ses lettres que ce n’était que du passé et qu’elle n’y repensait que peu souvent.
À vrai dire, tu ne la savais pas dépressive. Mais les quatre mots inscrits n’ont pas arrangé ton mauvais pressentiment et d’ailleurs le coin du haut tâché de sang t’alarma d’autant plus qu’elle vivait seule. Si tu voulais une sœur, cette jeune femme était le parfait exemple de celle que tu voulais, tu n’enfilas même pas de manteau malgré le froid de début mars. Tu avais juste gardé ton écharpe, Alecia vivait non loin du ministère et dans une rue paisible à ce qui était noté sur l’enveloppe prêt écrite. Sur chacune de ses lettres, il y avait son adresse, et votre amusement était parfois de vous les envoyer par des moyens moldus. Tu transplanas de chez toi jusqu’au-devant du ministère. C’était rare que tu y mettes les pieds, mais tu étais déjà venu pour un poste il y a longtemps. Et tu regardas l’enveloppe.
Ta fatigue s’était alors transformée en adrénaline, tu n’étais plus fatigué, mais inquiet au possible. Comme si tu revivais ce qui s’était déjà passé dans ta vie avant. L’attente de savoir ce qui s’était passé comme l’accident de Wil, celui de Valerian et Janna. Tu détestais cette attente … D'ailleurs, tu croisas un passant et tu lui demandas de t’indiquer la rue d’Alecia. C’était à cinq cents mètres de là où tu te trouvais, et Dieu savait qu’il était rare que tu coures, mais, alors que l’air glacial t’irritait les poumons, tu cherchas le numéro de l’immeuble pour enfin le trouver. Il devait s’être écoulé vingt minutes depuis que tu avais découvert l’appel au secours d’Alecia. Et la porte du bas semblait verrouillée par quelques loquets que ce soit :
« - Allohomora » murmuras-tu dans un souffle coupé.
Le bruit métallique t’indiqua que les verrous venaient de sauter tout seul. Et personne ne semblait t’avoir vu faire de la magie. Tu entras et fermas les verrous derrière toi, comme si personne n’était passé. Tu articulas un faible lumos pour voir les noms inscrits sous les sonnettes. Et Alecia ne semblait pas se trouver dans les premiers étages de son immeuble. Tu te faisais discret, mais rapide, en arrivant au bon étage. Le nom compliqué de ton ami, tu le reconnus aussitôt, tu fus même étonné de ne pas voir sa porte verrouillée. C’est sans gêne que tu entras, à la fois de plus en plus inquiète, tu cherchas un interrupteur pour y voir clair et ce que tu vis une fois que la lumière se rependit dans la pièce était bien au-delà du désastre que tu t’espérais trouver ici. Cet appartement chic, qu’Alecia semblait tenir était en parfait désordre, comme une tornade … Tu la cherchas aux quatre coins de la première pièce, mais c’est les souffles, entre coupés de vomissements qui te dirigèrent vers la salle de bain de la jeune blonde.
Tu étais même toi effaré par ce que tu trouvas, cette jeune fille que tu croyais forte au point de s’en sortir seule. Complètement … Du moins presque morte, du sang coulant de son bras et de sa cuisse, tu te précipitas vers elle, le regard doux et dur. Tu avais envie de la frapper et de la rassurer. Ais tu la pris contre toi, ta baguette toujours à la main, en la berçant un peu, entre ses pleurs.
« - Chut, Ale, je suis là, je suis là. »
Elle avait beau te vomir dessus te frapper pour que tu partes, ça te semblait égal, elle te faisait penser à Janna dans ses moments tout aussi noirs, bien que Janna ne se soit jamais ouverte ou tailler les veines. Tu la pris dans tes bras, avant de la sortir de cette minuscule pièce.
Tu la déposas sur ce qui semblait être son lit avant d’aller chercher de quoi désinfecté et de quoi ne pas tacher ses draps. Une serviette sous les jambes, tu passas un peu de tout ce que tu avais trouvé, lait de toilettes sans savons sur la cuisse et le bras. Bien qu’elle tentait toujours de se recroqueviller sur elle-même, tu décidas de t’assoir à côté d’elle et de mettre tes jambes sur des genoux et de faire pression pour qu’elle ne bouge plus. Elle était à bout de force et toi tu n’étais pas loin, et le sang ne semblait pas vouloir coaguler. Tu pointas ta baguette sur sa jambe en murmurant distinctement, trois fois :
« - Vulnera Sanentur »
D’après le survivant, cette formule avait été utilisée par Albus Dumbuldore lui-même quand il s’était sacrifié dans une cachette de Voldemort. Elle servait à guérir les blessures. Du moins si elles étaient superficielles, ici, il te semblait qu’Alecia n’avait pas touché l’artère qui se trouvait dans le pli de l’aine. Une chance pour elle sinon, tu serais arrivé dix fois trop tard. Quand elle décida enfin de ce calmé, tu la ramenas contre toi, alors que tu avais le dos appuyer contre une tête de lit et que tu cachais avec ta main la blessure de son bras, sachant son dégout pour le sang, bien que ta main commençait à être elle-même sanguinolente, la douleur la tenait éveillé et ça devait être pire quand elle dormait, ce pourquoi tu la tenais éveillé avec toi.
Tu la serrais avec force, en soufflant dans ses cheveux, c’était juste ta respiration, mais des fois il semblait que ça apaisait les gens et ta main libre avait lâché ta baguette pour lui frictionner le dos de dos en bas avec douceur. Elle n’avait pas à te dire merci c’était le moindre des choses, mais ce que tu ne voulais pas c’était qu’elle se retrouve encore seule dans ce petit appartement, tu roulais assez sur l’or pour lui en offrit un de meilleure qualité. Mais tu ne disais rien, attendant que son souffle redevienne normal, même si ça devait te prendre la nuit, même si tu ne pouvais pas assurer ton cours de demain … Un hibou irait porter une missive à la Directrice, mais tu ne pouvais pas la laisser seule. D’ailleurs, une fois qu’elle se serait calmé, tu enverrais une lettre à ton père pour qu’il reprenne tes cours et corrections jusqu’à la fin de la semaine, puis une lettre de recommandation pour ce dernier à la directrice et une d’excuse pour toi en expliquant que tu étais tombé malade cette nuit-là et que c’était trop contagieux pour tes élèves et le château tout entier. Mais que quelqu’un te suivait depuis Sainte Mangouste, Charlie pourrait t’aider sur ce coup, tu lui enverrais un hibou à lui aussi. Et tu en enverrais un dernier au Ministère pour excuser Alecia, mais qu’elle était dans une dépression post-traumatique suite au décès d’un parent qui vivait trop loin pour qu’elle puisse lui faire un dernier adieu.
Alors que tu songeais à cela, ta joue vient se poser contre le front de ton amie et tu l’embrassas pour la rassurer, tes cheveux ébène se mélangeant aux siens, à ses cheveux blé. Tu ne savais pas pourquoi elle était dans cet état, mais tu savais simplement qu’elle avait besoin de toi et que cette fin de semaine, elle la passerait chez toi en ta compagnie pour que toi-même tu sois rassuré et qu’elle oublie ses tracas en quittant ce petit espace.
Sujet: Re: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Lun 7 Avr - 11:58
I give up
Alecia se sentait partir lentement et était posée contre sa baignoire. Elle perdait son énergie à travers le sang qui coulait sur sa peau blanchie et blême. Elle aurait pu s'évanouir si ses plaies béantes ne lui faisaient pas aussi mal. Mais elle préférait souffrir comme ça plutôt que de s'endormir à nouveau et d'être piégée dans sa propre torpeur, ses craintes avaient le dessus sur elle quand elle était assoupie. Elle préférait encore ses périodes d'insomnie à ses périodes d'hypersomnie. Les seules fois où elle s'était sentie bien en dormant depuis ce soir-là, c'était à Ste Mangouste où on lui donnait des potions de sommeil et autres préparations en boucle, ainsi elle ne rêvait pas, jamais, ni ne cauchemardait. Les périodes d'hypersomnie, lui avaient dit les psychomages, sont les plus difficiles à supporter. Pourtant, quatre ans s'étaient écoulés depuis, quatre ans quasiment jour pour jour. Elle se crut arrivée au point de non retour quand elle entendit une porte ouverte avec fracas. Sigil arriva, près d'elle, et elle lut dans ses yeux sans difficulté. De la peur, de la colère, de l'inquiétude, de l'incompréhension aussi, sans doute. Mais il était là et c'était l'essentiel. "Je peux pas... Respirer..." dit-elle, le souffle court, tandis qu'il la prit dans ses bras pour tenter de la rassurer avant de la déposer sur son lit.
Seulement elle perdait toujours autant de sang et tout lui paraissait flou. Il revint, les bras chargés de tout un tas de choses que la blonde ne discerna pas. Elle n'eut qu'un spasme en sentant quelques chose sur ses plaies et lâcha un gémissement plaintif. Alecia savait qu'elle avait planté la lame profondément dans sa chair, histoire de se tenir éveillée le plus longtemps possible. Fait paradoxal car c'était presque en train de la tuer. Sigil, devant ces plaies qui ne cessaient de saigner, récita une incantation tandis que sa baguette était pointée vers la jeune femme. Une incantation qu'elle n'avait croisée qu'une seule fois, dans un vieux livre. Elle sentit déjà le sang cesser de couler, et même, quelques instants plus tard, ses plaies cesser de lui picoter et se refermer. Elle savait qu'elle en garderait les cicatrices, mais elle s'en fichait pas mal. Avec l'aide de son ancien professeur et aujourd'hui ami, elle pouvait à présent se concentrer sur sa respiration. Avec lui à ses côtés, elle se savait en sécurité, elle n'était plus seule face à ses démons. La blonde sentait les mains de Sigil dans son dos, qui la réchauffaient, ses bras, qui la serraient contre lui, son souffle régulier dans ses cheveux sur lequel elle essaya de se calquer. Tremblante, ses poumons semblaient avoir du mal à garder l'air, c'était de l'hyperventilation, elle le savait, mais Sigil la rassurait plus qu'il ne semblait le penser. Elle murmura un "Désolée..." entre deux sanglots, tandis que sa respiration semblait se faire de plus en plus régulière.
Le grand brun embrassa son front, l'apaisant davantage alors que ses inspirations et ses expirations se firent moins bruyantes. Les yeux fermés, elle agrippa l'un des bras de Sigil, pour s'y accrocher. Elle était à bout de forces, mais ne voulait pas s'assoupir, pour rien au monde. "Parle-moi... Je ne veux pas... Dormir... Parle-moi, je t'en prie." soupira-t-elle. Elle-même n'était pas sûre d'être tout à fait prête à vider son sac, mais elle n'avait trouvé que ce moyen pour rester connectée à la réalité. "Il m'a retrouvée... Il est là... Toujours, le matin, le soir... Il me surveille... Il veut finir ce qu'il a commencé. Sigil... Il est revenu.". Bien sûr, ses paroles n'étaient pas très cohérentes pour quelqu'un qui n'avait aucune idée de qui elle parlait, mais Sigil lui comprendrait. Car il était parfaitement au courant. Il le savait, mieux que quiconque. Seulement Alecia n'était pas sûre personnellement qu'elle avait vraiment vu son agresseur... Pourquoi reviendrait-il pour une gamine qui ne l'avait jamais identifié ? Parce qu'elle était encore aujourd'hui une cible facile, plus facile encore que les années précédentes. Elle sanglotait encore un peu, elle savait que cette fois, ça ne pardonnerait pas, et qu'elle serait envoyée à Ste Mangouste. Qu'on la droguerait encore à la potion de sommeil et que les psychomages ne s'expliqueraient pas sa rechute. Et que diraient-ils au ministère ? Que diraient ses collègues ? Qu'elle avait perdu la raison ? Sans doute auraient-ils raison. Et O'Brady ? Déjà qu'il ne l'aimait pas beaucoup, cette fois il se dirait qu'elle était vraiment folle alliée. Tans pis, malheur, comme d'habitude, se dit-elle. Mais elle avait Sigil, sans doute que Charlie s’inquiéterait, aussi. N'était-il pas médicomage et maintenant infirmier à Poudlard ? Il serait au courant. Peut-être qu'il viendrait la voir, là-bas. Elle ne s'attendait pas à voir beaucoup de monde, de toute façon.
"Je suis tellement désolée... Je devais avoir mal... Il fallait que j'aie mal. Pour ne pas m'endormir... Pardon, pardon pour l'autre fois, j'ai été si méchante... Sigil... Je suis en train de perdre la raison... On va m'interner." murmura-t-elle au creux du cou du professeur. Sauf qu'elle ne voulait pas être seule. La solitude et le manque d'amour la tueraient à coup sûr.
code by Silver Lungs
Invité
Invité
Sujet: Re: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Mer 9 Avr - 13:58
Don't give up, you can't ... for me
ft. Alecia & Sigil
When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood's run stale ▬ Demons - Imagine Dragon
Il arrivait bien trop souvent que tu t’occupes de ce qui ne te regardait pas. C’était rare qu’on t’appelle à l’aide et quand c’était le cas, tu t’emballais instantanément. C’est le genre d’instinct que tu avais développé envers Mary, ta cousine, elle qui était harcelée par ses propres sœurs. C’était d’un dingue fou que ton Oncle et ta Tante n’arrivent pas à contenir trois jeunes filles entre elles, dont deux majeures. À tes yeux ce qui était fragile devait être protégé. Tu sais ce à quoi rimait la perte de personne chère. Bien qu’à ton avis, même si tu avais contacté les parents d’Alecia pour leur annoncer son décès, ils n’auraient pas lâché une larme. Tu savais tout de son histoire. Son viol, son petit frère, sa famille. Et elle en savait si peu sur toi. Ce toi noir et tout aussi dépressif que tu cachais derrière de beaux sourires. Tu étais presque comme elle, sauf que toi à sa différence, tu avais appris à vivre avec, car toi tu savais que personne ne viendrait jamais t’annoncer que l’on avait retrouvé tes deux amis vivants et qu’ils mourraient d’envie de te revoir. Cette pensée t’arracha un soupir amer, alors que la blondie s’excusait auprès de toi. Évidemment, tu continuas à lui frictionner le dos et tu posas une main dans ses cheveux pour lui montrer que ce n’était absolument rien.
Avec Janna, tu avais eu cette habitude de rester éveillé des heures à la consoler. Alors, que tu savais qu’Alecia était une personne aussi chère que ton amie disparue, tu pourrais encore rester des heures à son chevet s’il le fallait. C’était le temps qui t’avait ainsi formé, tu ne savais pas pourquoi, mais c’était comme ça. Resté trop en retrait n’avait pas permis à ta personne de s’épanouir. Si tu avais été moins gentil, moins con, tu aurais peut-être déjà une vie toute tracée. Tu avais déjà dit non à plusieurs choses, comme les fiançailles avec ta cousine Lissandra de neuf ans ta cadette. Tu avais déjà dit oui pour faire plaisir comme à toutes ses réunions de famille où tu te forçais d’aller alors que ta famille était pourrie par le statut du sang. Ta mère qui était une simple sorcière, une fille qui avait des grands-parents moldus. Tu étais de sang pur pour la société, par ton nom, mais dans ta tête tu n’en étais pas moins un simple homme. Et c’est peut-être pour cela que tu admirais les Français pour les droits qu’ils avaient en fait donné aux sorciers comme aux moldus en 1789.
Et pourtant, malgré ça, vous n’étiez, toi et Alecia, que des humains, une espèce mortelle qui devait profiter d’une vie relativement courte. Moldus et Sorciers ont les mêmes tourments, les mêmes problèmes, l’argent, la mort, le crime. Finalement, c’était juste un grain de fantaisie qui changeait tout. Mais tu la serrais contre toi, tu ne savais toujours pas pourquoi Alecia avait fait ce genre de bêtises, ce même genre que toi aussi tu as fait plus jeune. Tout perdre, perdre la raison poussait les Hommes à faire les mêmes choses stupides. Toi tu avais une marque dans le cou que tu tentais de cacher, mais ce n’était rien. Elle allait disparaitre avec le temps… La jeune femme te demanda, non, te supplia de lui parler, de ne pas garder le silence… Tu lui répondis avec douceur : « — De quoi voudrais-tu que je te parle ? De moi ? » Car oui, c’est vrai qu’Alecia s’était énormément confié à toi durant ses années hors Poudlard, mais tu en savais déjà beaucoup sur elle quand elle était élève. C’était bien rare que tu gardes le contact avec des gens. Mais bon Alecia n’était pas encore décidé pour son avenir, tu lui as laissé ton adresse et elle t’avait écrit pour te donner des nouvelles de sa formation en cours.
Puis comme un boulet de canon que l’on tire, elle éclata, Alecia pleurait tremblait encore plus quand elle te révélât qu’elle se sentait suivit. Suivi par ce même homme qu’il y a quatre ans, tu la serras un peu plus contre toi alors qu’elle-même s’agrippait à toi. Tu fronças les sourcils dans le clair-obscur de son petit appartement. Si c’était réellement vrai, il fallait qu’elle change de style de vie et d’habitation, ton idée n’était donc pas bête, elle était même plutôt ingénieuse. Tu retiras ta main de son dos et tu la pris par la taille pour la serrer avec force en ajoutant tout bas : « — Il aura beau te suivre, je ne le laisserais pas faire, tu m’entends bien, il ne te refera pas de mal, je peux te le promettre, on va trouver des solutions pour qu’il perde ta piste à nouveau, tu n’as pas à t’inquiéter, je vais gérer ça. » Tu savais bien qu’elle avait failli mourir, mais ce n’était pas parce que ce fou furieux ne l’avait pas tué qu’il devait le faire quatre ans après ou alors pire la refaire souffrir en recommençant.
Quand elle recommença à parler, tu sentais bien que son souffle était plus calme. Qu’elle se calmait, mais quand elle s’excusa de son comportement de l’autre fois, tu lui souris un peu, ce n’était pas sa faute, c’était toi et ton tact légendaire quand tu voulais quelque chose qui avait parlé à la place du diplomate en toi. C’est vrai qu’elle n’avait pas eu tort : « — Ne t’excuse pas, tu avais totalement raison, je n’ai juste pas à demander avec tant d’ironies ce genre de chose, tu as reçu mon hibou d’excuse au moins ? » Puis tu toquas sur ses derniers mots en mettant une couverture sur vos jambes, car, il ne faisait pas très chaud malgré le petit espace. Peut-être que si ceux qui la suivait à Sainte Mangouste apprenaient cela, elle allait ce faire interner, mais un petit mensonge n’était pas si mal venu. « — Je sais bien que tu ne veux pas dormir, mais fermons un peu les yeux tu veux, quand il commencera à faire jour, nous reparlerons de ce qui va se passer, d’accord Alecia ? Je ne te laisserais pas pourri à Sainte Mangouste. Je vis envoyer plusieurs hiboux et l’on va trouver un moyen pour que ta crise ne remonte pas au ministère, ni à tes médecins. Ça va aller. » Tu l’enlaças un peu plus tendrement, en laissant ta tête s’appuyer contre la sienne, ton cours t’avait épuisé et la descende de l’adrénaline faisait revenir la fatigue. « — Enfin, sauf si tu as un café ou un thé, sinon, je vais m’endormir… Je suis navré. » Et c’était le cas, réellement, tu ne voulais pas que Morphée te prenne et que tu la laisses seule avec ses cauchemars. Mais si vous dormiez, tu serais là à son réveil.
Sujet: Re: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Mar 15 Avr - 21:15
I give up
Sigil aurait pu lui parler de la pluie et du beau temps, Alecia aurait écouté, tant qu'elle entendait sa voix, tant qu'elle avait un repère réel sur lequel s'appuyer. Ses membres étaient engourdis à cause de sa perte de sang et la fatigue la gagnait à cause de sa crise d'angoisse, seulement elle luttait pour ne pas fermer les yeux. Sans doute ses démons n'oseraient pas la hanter avec Sigil tout près, mais elle ne voulait pas prendre le risque tant qu'elle n'était pas à bout de force au point de sombrer sans rien pouvoir y changer. La peur la prenait aux tripes comme jamais auparavant. Elle ne se souvenait pas avoir angoissé à ce point, à peu de choses près qu'à l'époque elle était droguée à la potion de sommeil et donc qu'elle gardait peu de souvenirs de son long séjour à Ste Mangouste. Elle avait juste un profond sentiment de vide à chaque fois qu'elle y repensait. L'idée d'y retourner lui était épouvantable. L'idée de ressembler à une carcasse clouée dans un lit blanc en vérité, ce qui n'était absolument pas beau à voir. A son retour à Poudlard à l'époque, elle était méconnaissable. Elle était passée de la petite fille grassouillette à un presque sac d'os cerné et léthargique. Ah ça, l'infirmière s'en souvenait encore de la Lukeither. Quoi qu'elle avait repris de jolies formes, en quatre ans.
Le professeur s'employa à la rassurer davantage en lui promettant que jamais l'agresseur de la blonde ne remonterait jusqu'à elle. Elle savait que non. Seulement il ne pouvait pas la protéger de la marque néfaste qu'il avait laissé dans son esprit. L'employée du ministère avait déjà songé à recourir au sortilège d'Oubliettes, mais c'était tellement... inhumain. Quelques fois, durant des rares instants de courage, elle s'était répétée qu'affronter tout ça la rendrait plus forte, plus courageuse. Il plaisanta presque sur la dernière fois où ils s'étaient vus, et où la blonde avait été un peu dure avec lui. Elle esquissa un léger sourire en repensant au hibou, ce qui lui dessina deux petites fossettes sous les joues. « Il a débarqué alors que je me faisais soigner pour ma cheville. Oui, je suis encore tombée... Je voulais juste voir le dernier Nimbus, et je n'ai pas regardé où je mettais les pieds... » dit-elle naturellement, comme s'ils étaient au milieu d'une conversation banale. « C'était la St Valentin, non ? O'Brady ne m'a pas écrit. » murmura-t-elle, dépitée. « Je vais abandonner. » finit-elle avant de soupirer. Sigil semblait épuisé, il voudrait sans doute se reposer et Alecia ne tenait pas à étaler ses petits malheurs sentimentaux.
Néanmoins elle avait un stock de thé -en bonne anglaise elle adorait ça-, pour le café c'était surtout en prévision d'éventuelles visites de Charlie. Par Merlin, que dirait Charlie, lui qui était médicomage avant d'être infirmier à Poudlard ? Il travaillait avec Sigil au château, le croisait tous les jours. Plus, il était l'ami d'Alecia. Elle préférait ne pas y penser. « Tu peux te servir comme tu veux, fais comme chez toi. Mais je viens dans le salon aussi alors. ». Enfin, si on pouvait parler d'un salon... Il s'agissait d'une petite pièce avec un canapé planté contre un mur en face de quelques plans de travail, d'un frigidaire et d'une gazinière à l'ancienne. Oui, Alecia vivait dans un placard. La blonde se redressa difficilement. Ce n'était pas tant son dos qui la faisait souffrir mais plus ses jambes qui lui semblaient atrocement lourdes. Elle fixa la cicatrice sur sa cuisse qui, bizarrement, avait déjà commencé à blanchir. Il faudrait vraiment qu'elle lui demande la formule exacte du sortilège que Sigil avait utilisé, ça pourrait devenir utile, à l'occasion. Enfin, le connaissant, plutôt que de la laisser se traîner, il la porterait. Il était si prévenant, mais il y avait de quoi... « Et toi, cette journée, comment elle s'est passée ? » murmura-t-elle pour continuer sur d'autres sujets que le sien. Puis elle avait bien le droit de s'inquiéter pour lui aussi. « Tu as eu le droit à un baiser de quelqu'un ? ».
code by Silver Lungs
Invité
Invité
Sujet: Re: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Jeu 15 Mai - 22:16
Don't give up, you can't ... for me
ft. Alecia & Sigil
When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood's run stale ▬ Demons - Imagine Dragon
Ce qui pouvait peut-être te rassurer sur l’état de ton amie c’est qu’elle respirait encore bel et bien entre tes bras. Évidemment, tu te doutais bien qu’elle aurait peut-être préféré ceux d’un autre, mais elle s’en accommoderait bien un temps. Du moins, le temps d’aller mieux. Ce qui était certain c’est que ce soir tu ne la laisserais pas seule. En bon ami que tu es, mon cher Sigil, tu savais veiller sur les gens et en prendre soin, si bien que tu étais souvent la bonne poire, mais tu avais une once de fierté et de caractère pour dire non quand il le fallait. Quoi que pour une demoiselle en détresse tu ne savais pas, mais combien de fois avais-tu dit non à Wil pour qu’il te laisse tranquille. Enfin, elle se calma un peu et te parla de tout de rien, de ses craintes. Puis tu abordas le pourquoi elle s’était excusée il y a peu de temps. Ta demande un peu particulière, d’ailleurs, ce repas tu l’avait laissé tomber le soir même. Tu avais soi-disant trop de copies entassées sur ton bureau alors que ta mère savait très bien que tu étais le premier à corriger des copies dès que tu en recevais une… ce qui te fit sourire, ce fut le fait qu’elle était encore tombée.
Alecia était une éternelle maladroite et chaque chute elle arrivait à se faire mal. Une chose que tu n’arrivais pas à comprendre toi qui était assez adroit et agile malgré ton corps trop fin, un coup de vent et tu t’envolais comme une brindille… Bien que cette différence faisait peut-être toute entre elle et toi avec vos sexes respectifs, Alecia aborda le sujet que tu voulais évité depuis que cela avait eu lieu. Oui je te le donne en mille mon pauvre Sigil, la Saint valentin, que n’aurais-tu pas fait pour te cacher dans un trou ce jour-là. Alecia, elle, sembla s’en plaindre, elle n’avait pas reçu de lettres de la part de son valentin, ou du moins de celui dont elle espérait être la Valentine, tu lui frottas les épaules en disant : « C’est moche d’abandonné à cause d’une simple lettre franchement. » C’est vrai que tu la savais bien plus combative que cela et pourtant ce n’était peut-être pas la première fois qu’elle faisait des avances à ce garçon. Mais tu ne te résignas pas en la prenant par les épaules. « — Je pense que tu auras de la chance avec une autre personne si ce n’est pas lui. ».
À ton avis, il fallait mieux qu’elle étale sa vie privée, comme elle le faisait déjà finalement, mais de cette façon elle se vidait de certains poids qui lui faisaient gravir les échelons de la dépression. Donc finalement, tu n’écoutais pas que ce genre d’histoire dans les couloirs du château. L’amour est une partie de la vie et cela à tout âge, tu le savais très bien pourtant. Puis tu te permis de lui demander une boisson qui te redonnerait un peu d’énergie, un thé ou un café de préférence bien noir. C’est sans hésitation qu’elle te répondit de faire comme chez toi. Évidemment, ce n’était pas comme si tu étais un étranger pour elle et inversement, mais tu avais une sorte de pudeur quand tu venais chez les gens pour la première fois. Pourtant, tu te levas en la regardant se redresser. Comme de juste ses jambes devaient être tels des poids pour elle et elle allait avoir du mal à marcher. Tu lui saisis le bar, délicatement, et la ramena vers toi pour la porter encore une fois. Mais vu son consentement, elle avait dû prévoir ton geste. Tu étais si prévisible, mon cher.
Enfin, tu la déposas sur un fauteuil qui n’était pas de première jeunesse, mais qui semblait confortable en fouillant dans les placards comme tu le sentais, tu trouveras déjà une théière, mais le thé se faisait attendre et tu tombas dessus, car il était juste devant ton nez dans un sachet de couleur noire. En l’écoutant te poser des questions sur la journée des quatorze derniers, tu semblas évasif, tu n’avais pas envie d’en parler en fait. Le fait que tu aimais, d’un amour interdit, une personne. Ce n’était pas nouveau pour toi, c’est comme quand Janna était venue chez toi la veille de son mariage pour avoir une dernière nuit en ta compagnie. Tu avais peur que Narcissa soit tout aussi fragile et éphémère que Janna l’eût été. Pourtant, tu décrochas un sourire à Alecia en ajoutant calmement. Tout aussi calme que l’eau qui coulait dans la tasse que tu avais trouvée. « — En fait, je ne m’occupe pas de ce genre de fête, c’est purement commercial dans le monde des moldu et ça le devient de plus en plus chez nous. Et je n’ai pas à proprement parler de Valentine. Du moins, je t’en avais parlé un peu. » Puis tu relevas la théière et approchas le liquide chaud de ta bouche. Le thé n’était pas mauvais, mais tu n’en boirais pas tous les jours non plus.
Enfin, c’était un détail, comparé à la situation que tu venais d’affronter malgré ta fatigue passagère. Mais le thé chaud te remonta un peu assez pour aller t’asseoir à côté de ton amie, en croisant un tantinet les jambes. Tu avais un peu de manières, mais cela faisait ton charme parfois… « — Que dirais-tu de venir vivre avec moi un temps pour que tu ne restes pas seule. Je peux prendre quelques congés pour la semaine à venir et tu ferais mieux d’en faire autant à mon humble avis. » Dis-tu avant de reprendre une gorgée de thé ?
C’était une demande simple, mais qui garantirait la sureté de ta conscience ?
Sujet: Re: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Sam 17 Mai - 14:13
I give up
On accorde trop peu souvent de crédit à ces petits gestes anodins qui pourtant exhortent le meilleur de nous-mêmes. Ces étreintes fortes, ces paroles condescendantes, ces caresses suaves et ces baisers chauds. Alecia s'en délectait comme d'un breuvage trop rare pour être gaspillé. La jeune femme se savait pessimiste à en perdre pied dans ce genre de situation, en jugeaient ses paroles au sujet d'O'Brady. Aussi stupide était le fait de renoncer à cause d'une lettre non reçue, la blonde avait l'impression de se faire plus de films que de voir la chance lui tendre la main. Alors soit le cœur de l'irlandais était déjà pris, soit elle s'y prenait vraiment mal, soit elle n'était vraiment pas à son goût. Dans tous les cas, elle n'aurait pas le courage d'aller lui courir après pour les jours à venir, elle n'avait pas le cœur à ça et se faire davantage de mal ne servait au final à rien. Si elle avait su comment se faire désirer, qu'il en soit sûr elle l'aurait fait. Alecia avait simplement besoin de quelqu'un pour veiller sur elle, que ce soit un ami, un petit-ami, elle ne savait pas vraiment où se situait la différence, la frontière, à peu de choses près que l'on est juste pas amoureux de ses amis. Combien de fois avait-elle entendu ses collègues vanter le bon coup qu'était leur ami après avoir passé la nuit précédente en sa compagnie ? De l'humble -et perturbé- avis d'Alecia, coucher à droite et à gauche, sans amour, ne pouvait pas être aussi plaisant que ça, aussi plaisant que de se donner à la personne aimée. Mais comme Charlie était un peu dans ce cas-là, elle ne pouvait l'admettre vraiment. C'est juste qu'elle s'imaginait mal se jeter sur lui, ou même Sigil, surtout en étant, normalement, vierge, et surtout inexpérimentée. Alecia espérait cependant que tôt ou tard, elle aurait la chance de trouver une personne qui tomberait amoureux d'elle et ne voudrait la laisser à personne d'autre. « Tu crois vraiment que quelqu'un voudra d'un cas comme moi ? » dit-elle avec un petit rire. « Je suis comme un petit chiot. Je suis mignonne, docile et parfois câline, mais dès que l'on me laisse seule cinq minutes, je pleure, je fais des bêtises et je me fais du mal à moi-même comme pour me venger et faire culpabiliser l'autre. Non en fait, je suis même pire qu'un chiot. » finit-elle en murmurant, l'air désemparé.
Comme prévu, le professeur d'astronomie porta la malade jusque dans la pièce adjascente et se fit du thé après en fouillant dans les petits placards de la cuisine à la recherche de ce dont il avait besoin. Alecia se laissa complètement aller dans le vieux fauteuil. Elle avait tellement sommeil qu'elle savait que dormir maintenant la clouerait au lit pour bien vingt-quatre heures et elle n'y tenait pas vraiment, surtout que son ami et confident était sur place. Elle le regarda revenir vers elle, une tasse à la main. La blonde lui sourit et revint se blottir contre lui. Il lui expliqua qu'il n'aimait pas la fête de la Saint Valentin car il trouvait cette fête trop commerciale même pour les sorciers, et qu'il était de toute façon plus ou moins sans Valentine. Alecia se sentit un peu triste pour lui, sachant que celle qu'il convoitait n'avait pas l'air de lui donner de chance, ou qu'alors il n'arrivait pas à lui exprimer tout ce qu'il ressentait. « On se retrouve dans le même sac dans ce cas... Si j'étais en meilleur état, j'aurai levé un verre de bière au beurre en l'honneur de notre malheureux célibat, mais bon... Ce sera pour une autre fois. ». Son visage se fendit d'un sourire doux et fatigué. Elle ne cessait de répéter qu'il méritait entre tous d'être heureux et d'avoir une personne pour se tenir à ses côtés. Malheureusement, ceux qui le méritaient le plus étaient bien souvent ceux qui restaient seuls, en cela, la vie était vraiment mal faîte. L'ancienne élève s'apprêta à lui en faire une énième fois la remarque, mais le grand brun la prit de cours en lui proposant de venir s'installer chez lui.
Alecia haussa un sourcil, se demandant s'il était sérieux. Se mettant à sa place, il était évident que de la garder près de lui et de la surveiller était le meilleur moyen pour qu'elle se rétablisse et n'en vienne pas à commettre une folie par désespoir. En cela, Ale se sentait aimée et protégée comme elle le voulait tant. Quitter son petit nid ne la dérangeait pas vraiment et elle savait que le professeur ferait ce qu'il fallait pour se libérer un temps avant qu'ils reprennent tous deux le travail. Elle se contenta de hocher la tête et de lui sourire. « Merci beaucoup... Tu es vraiment merveilleux et bienveillant, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. » murmura-t-elle doucement en laissant de nouveau reposer sa tête contre le canapé. « Parlons encore, de tout et de rien... Je n'ai pas vraiment envie de dormir tout de suite. ». Puis après tout ils avaient toute la nuit, vider son sac ferait grand bien à la blonde, s'obstiner dans le silence avait failli la tuer, alors autant que ce qui devait être dit le soit.
code by Silver Lungs
Invité
Invité
Sujet: Re: I give up... ft Sigil ♥ [Terminé] Mar 20 Mai - 12:24
Don't give up, you can't ... for me
ft. Alecia & Sigil
When the days are cold and the cards all fold and the saints we see are all made of gold. When your dreams all fail and the ones we hail are the worst of all and the blood's run stale ? Demons - Imagine Dragon
Tu ne savais plus vraiment comment tu avais fait pour en venir à bout de cette fichue crise. Mais ce que tu savais, c’est qu’Alecia semblait aller mieux et tu contrôlais discrètement les endroits que tu avais refermés magiquement tout à l’heure. Les cicatrices blanches qui commençaient à apparaitre étaient larges, mais elles s’estomperaient peu à peu pour finalement disparaitre au fil des années. Toi tu n’avais peut-être jamais eu le courage de passé à l’acte, bien que la vie t’en a donné l’occasion mille fois, tu n’avais jamais sauté le pas, question de fierté peut-être. Ou bien n’étais-tu pas assez mal pour sauter le pas ? En tout cas, ta vie aujourd’hui servait à enseigner et à prendre soin des autres. C’était un but louable et honorable qui te conduirait sans doute au paradis, mais est-ce que ça rachetait tes années de perversions et d’insouciance ? Tu ne savais pas vraiment. En tout cas ce que tu pouvais affirmer, c’est que ton amie marchait très franchement au moral.
Le fait qu’elle se confonde avec un petit chiot était mignon à la basse, tu la voyais très bien gambader dans un appartement, comme un petit labrador… Mais dans un sens, elle n’avait pas tort et elle se connaissait bien, une fois seule, elle se faisait du mal pour qu’on fasse attention à elle. Cette attitude égocentriste tu la comprenais fort bien pour l’avoir pratiqué toi-même durant tes jeunes années. Mais dans un sens, Alecia n’était plus tout à fait innocente, mais elle n’avait pas connu la perte éternelle comme toi tu avais pu la connaitre, ton attitude de petit chiot, tu l’avais perdu quand tu as appris que tu n’aurais plus jamais personne pour te plaindre et tu étais devenu responsable aux yeux de tes parents, de ta famille qui t’as laissé reprendre ta vie en main après cette période noire de ta vie. Tu posas ta tête sur le haut de son crâne comme la sienne était dans le creux de ton épaule et tu penses tout haut : « Ça tombe bien, j’adore les chiots, mais je n’ai jamais eu le courage d’en adopter un. » Et tu lut rendis un petit sourire ironique confirmant le fond de te penser : elle devait vire avec quelqu’un et en l’absence de petit ami, un ami proche, si ce n’est peut-être meilleur ami, elle ne t’en avait jamais parlé…, était la compagnie idéale pour ne pas être seule de longue soirée à broyé du noir. Certes, tu étais du genre oiseau nocturne à travailler la nuit, mais la journée jusque 22 heures, tu pourrais lui tenir compagnie et partir à Poudlard en transplanant ce n’était pas un souci.
Enfin, vous repartiez déjà sur le sujet de la Saint Valentin, c’est vrai que finalement, vous étiez tous deux de gros manche à balai et par Merlin que ce n’était pas faux. Vous étiez tout le deux incapable de séduire à cause de votre passé respectif. Tout ceci n’était que des fantômes pour toi et une ombre pour elle… « Laisse tombé la bière, je préfère le champagne, un champagne rémois, s’est bien plus raffiné. » Puis tu marquas une pause accablé par ton discours « Quel gosse de riche je fais franchement, bon si c’est une bonne bière ça conviendra parfaitement finalement, mais nous verrons cela plus tard. ». Vu l’air surpris qu’Alecia prit à ta demande de colocation, tous frais compris, tu savais qu’elle ne s’y attendait pas. Mais qui pourrait croire que son ancien professeur devenu, votre ami et confident, vous propose de vivre chez lui. C’était presque insensé et exotique. Mais c’était un fait, tu ne pouvais pas la laisser seule avec ses démons.
Elle ajouta que tu étais quelqu’un de merveilleux. C’était de la flatterie, non pas gratuite, mais sincère. Tu savais trop bien que dans ce genre de situation, on disait ce que l’on pensait. Mais elle te proposa de parler encore, mais ayant travaillé toute la nuit, tu étais vraiment épuisé. « Si tu veux bien, nous parlerons encore demain pour l’instant rentrons. ». Tu te levas et ferma la porte de l’appartement de l’intérieur avant de prendre Alecia dans tes bras et de transplané dans ton appartement encore sous le coup de ton départ précipité.
Mais il faut dire que ce nouveau départ, en collocation avec ton amie n’allait pas être de tout repos, mais tu savais que ça serait mieux pour vous deux. La solitude ne vous va vraiment pas du tout.