Tranquillement assis à la bibliothèque, je lisais pour la énième fois le même paragraphe dans ce foutu livre sur l’animagie que j’avais réussi à piquer à l’insu de la bibliothécaire. Je n’arrivais pas à me concentrer sur quoique ce soit aujourd’hui. Mon esprit était beaucoup trop préoccupé par ce qui c’était passé hier soir avec la serpentarde pour arriver à faire le vide. Je ne savais pas trop de quoi il s’agissait, mais une chose certaine, ce n’était pas du tout simple. Il fallait me l’avouer, j’aimais bien Corra, mais… Non pas moyen de me faire à l’idée. Pourquoi j’avais pris sa main? Allez savoir ce qui m’était passé par la tête. À oui, rien du tout. Je suis un bougre d’idiot inconscient de ses gestes et pas capable de contrôler les mouvements de son corps. Si je n’avais pas eu la brillante idée de faire ce geste de réconfort, jamais au grand jamais une telle chose ce serait produite. Est-ce vraiment ce que j’aurais voulu, qu’il ne se passe rien?

Toujours à fixer le livre alors que mon cerveau roulait à cent à l’heure, tentant de traiter les informations concernant ma soirée d’hier, je sursautai lorsqu’un hibou se posa sur le sol devant moi. Il était plutôt rare de voir ces créatures dans la bibliothèque, les fenêtres étant généralement fermées. J’avais toutefois, en rebelle que je suis, ouvert celle de la dernière rangé au fond de la salle, où je m’étais assis sur le sol pour lire. L’odeur de poussière ayant tendance à me monter à la tête. Le hibou avait sur s’insinuer par la fenêtre à mon insu, me fixant désormais de ses billes noires qui lui servaient de yeux. Ce n’était qu’un oiseau grand et brun appartenant au château. À sa patte était accroché un bout de parchemin sur lequel était écrit mon nom. Évitant habilement le bec de l’oiseau, je décrochai le message qui, selon l’écriture, devait certainement venir de Liam. De toute manière, ce n’est pas comme si quelqu’un d’autre pouvait m’écrire puisque lui et sa sœur n’était désormais plus que ma seule famille. Julia ne m’écrivait qu’à Noël et mon anniversaire et puis, sa calligraphie était beaucoup plus soignée que celle de son frère. Déroulant le parchemin, je fini par en extirper le message écrit à la va vite par mon cousin. « Blake, rejoins moi au pied du saule cogneur le plus rapidement possible. Liam » Intrigué, je replaçai le lire volé derrière la rangé de vieux volumes sur la botanique, puis pris la direction du saule.

Dehors, l’air était tiède, mais le vent rafraichissait la température bien qu’il soit encore tôt en soirée. Alors que je m’approchais de l’arbre, j’aperçu la silhouette de Liam faisant les cents pas. Plus je m’approchais, plus je percevais la nervosité qui flottait dans l’air. J’atteignais à peine mon cousin, lorsqu’il m’intercepta d’une voix tremblante de… à vrai dire, je ne saurais dire s’il s’agissait de panique, d’horreur, d’empressement ou de tristesse. Liam semblait simplement hors de lui. « Salut. » , dit-il sans réellement me regarder. Un moment s’écoula alors que je le regardais ronger son pouce. Il y avait vraiment quelque chose qui clochait. Je le connaissais trop pour ne pas le remarqué. On avait grandi ensemble tous les deux. C’était limite s’il ne me connaissait pas mieux que moi-même et vice-versa. « Écoute euh... il faut que je t'apprenne quelque chose... je sais pas... merde... » Bredouilla-t-il complètement incohérent. Il était littéralement paniqué et en colère. Lorsqu’il posa vraiment son regard sur moi, je le senti craquer. L’attrapant par les épaules, je le soutins, le regard plongé dans le sien. « Attend. Respire profondément. C’est ça! Calme toi . » Imitant ce que faisait l’infirmière lorsque, durant les examens, certains étudiants faisaient des crises de panique, je respirai profondément afin d’intimer à Liam à faire de même. Lorsque je le sentis plus calme, je repris d’une voix posée : « Bien, maintenant, dit moi calmement ce qui ne va pas ! » Inquiet, j’essayais tout de même de ne pas laisser paraître cette inquiétude pour ne pas énerver le bleu et bronze plus qu’il ne l’était. Le connaissant, je savais que s’il sentait que j’étais nerveux, il craquerait et je ne saurais pas pourquoi avant qu’il ne se calme. Chose qui pouvait prendre un bon moment.

Don't give me love, I've had my share, beauty nor rest, give me truth instead...

« Feat. Blake »

Cette conversation était de loin la plus dure que j'ai jamais eu... comment annoncer à mon cousin que sa cousine, et accessoirement ma sœur est morte la nuit dernière à son domicile mais que je ne sais rien de plus... parce que c'est vrai, je ne sais rien de plus, je ne sais pas pourquoi, qui ou même comment... cette foutue lettre c'était juste contenter de me dire qu'elle était morte d'une attaque chez elle !! Je sentais de nouveau la colère affluer en moi, du coup je m'étais mis à faire les cents pas en attendant que Blake arrive à ma hauteur, j'eus du mal à m'arrêter, j'étais nerveux et tellement en colère que mes mains tremblaient... Étais un des premiers signes de la folie ?? Après tout, le père de Blake était devenu fou lorsque sa femme l'avait quitté, et sa sœur, ma mère était elle aussi devenu folle lorsque mon père était mort... allais-je donc devenir fou à mon tour ?? Étais-ce dans les gênes ?? Non... je n'avais pas l'intention de craquer avant de savoir exactement ce qu'il s'était passé, je ne pouvais tout simplement pas, je le devais à ma sœur. Dire ce que j'avais à dire, c'était pas facile, d'une part parce que je ne savais pas comment le formuler et d'autre part parce qu'une grande partie de moi n'avait tout simplement pas envie de le formuler. Blake n'avait jamais été très proche de ma sœur en même temps elle avait treize ans de plus que moi, donc quatorze de plus que lui... autant dire que enfant, elle n'avait jamais vraiment jouer avec nous... mais il l'avait quand même toujours apprécié et je savais qu'ils étaient en contact, elle lui envoyait toujours quelque chose pour son anniversaire ou noël, remplaçant ce que faisait ma mère à l'époque ou elle en était encore capable... J'avais ouvert la bouche pour tenter de dire ce que j'avais à dire, ma voix tremblait tellement j'étais sur les nerfs, je n'arrivais pas à formuler mes idées dans ma tête, et la seule chose qui m'empêchait de ne pas me mettre à pleurer, c'était la colère que je ressentais qui se faisait à chaque instant plus forte encore que le chagrin. Il comprit bien vite que quelque chose n'allait pas, son habituel sourire enjoué avait disparut à la minute ou elle avait vue ma tête... avais-je une tête si horrible que ça ?? Je devais avoir les yeux rouges, puisque j'avais pleurer il y a quelques heures...

Il s'était alors approché, mettant ses mains sur mes épaules en me demandant de me calmer, de respirer... peut être qu'il avait raison, peut être qu'il allait falloir que j'y aille un peu plus doucement si je voulais être capable de sortir des paroles cohérentes. Je pris alors une grande inspiration en fermant les yeux avant de les rouvrir en expirant. Mon corps tremblait, mais cela avait suffit à ce que ça s'atténue un peu, je savais que ça n'allait pas durer, à la minute ou j'allais lui dire, j'allais de nouveau perdre pied et la colère allait de nouveau l'emporter. Dans cette position, je n'avais pas d'autre choix que de regarder mon cousin dans les yeux, or, le regarder droit dans les yeux pour lui annoncer que ma sœur était morte... ça allait être encore plus compliqué. Je pris une nouvelle inspiration lorsqu'il me demanda de lui dire calmement ce qui n'allait pas... quelques secondes s'écoulèrent, j'étais un peu plus détendu, mais du coup je sentais les larmes affluer derrière mes yeux... si j'avais le malheur de les cligner, j'allais pleurer c'était inévitable. Je me forçais alors à garder les yeux ouvert, fixant Blake avant de dire d'une voix tendu et enroué à cause des larmes que je retenais : « C'est Julia... Elle est... » Le dire à voix haute... c'était ce qu'il y avait de pire !! Mais je me repris : « Elle est morte. » Je n'avais pas put garder les yeux ouvert plus longtemps, du coup une larme était en train de couler le long de ma joue, je l'essuyais rapidement d'un revers de manche, je l'avais dit... j'avais finis par le dire et au même moment, j'avais eu l'impression qu'on m'arrachait le cœur... c'était une sensation vraiment horrible !!

© Ilyria

Spoiler:

L’instinct, un pressentiment, appelez le comme vous voulez ce sentiment qui me laissait présume qu’un truc n’allait pas bien, que cette conversation allait mal se terminer. Liam, je le connaissais depuis toujours. Nous avions grandi ensemble. Il était bien plus que mon cousin, c’était comme mon frère.  Il avait toujours été là pour moi, me protégeait de mon père et de moi-même. Toujours le mot pour rire, il savait me changer les idées lorsqu’il le fallait. Il m’était arrivé plus d’une fois de débarquer chez lui en sang. Alors que tout le monde paniquait, il faisait preuve de patiente, me laissant le temps qu’il fallait pour parler. Des jours, des semaines, des mois. Pour lui, le temps, la raison et comment je me sentais n’avaient pas de réelle importance tant qu’un sourire illuminait mon visage, il en était heureux. C’était mon ange gardien, d’une certaine manière, puisque personne au monde ne me faisait plus de bien que Liam. Il savait qu’on fond, je n’avais pas besoin qu’on me pousse, juste qu’on me montre qu’on tenait à moi. Le reste, ça viendrait tout seul. Et le voir ainsi, aujourd’hui devant moi inquiet, triste et en colère me troublait au plus grand point. Lui qui avait toujours été une vrai boule de bonheur et de maladresse était devenu ce jeune homme haineux, désorienté. Pourtant, le choc fut d’une bien plus grande importance lorsque la raison de ce changement dans son comportement vint à mes oreilles.

Il me fixa un moment, passant nerveusement les mains sur son pantalon puis les agitant devant lui comme pour se donner du courage. Du courage, il en avait besoin pour dire ce qu’il s’apparaîtrait à m’annoncer. Rien ne pouvait me préparer à un tel choc. Même s’il y était allé plus doucement, la douleur de cette nouvelle n’aurait jamais put être plus douce. « C'est Julia... Elle est... » , qu’il avait dit d,une voix tremblante. Mon cerveau analysait encore l’information, lorsqu’il se reprit plus clairement. « Elle est morte. »  Et puis, ce fut le déluge. Autant les larmes qui coulaient sur ses joues que les sentiments et souvenirs qui s’imposaient à moi. Julia avait également été plus qu’une simple cousine pour moi. Lorsque sa mère avait été internée, elle avait pris soins de Liam, et essentiellement de moi puisque je ne le lâchais pas d’une semelle. Nous n’avions jamais été vraiment proches comme avec son frère, mais elle avait toujours eu cette petite attention pour moi. Une lettre à mon anniversaire et une à Noël accompagnées d’un petit présent parce qu’elle savait qu’il n’y avait personne pour le faire. Alors que Liam était entré à Poudlard, me laissant seul durant un an, elle avait pris soin de moi lorsque je me réfugiais dans leur maison pour fuir la violence de  mon géniteur.  Toujours attentionnée. Toujours si douce et rayonnante de vie. Mais plus aujourd’hui, parce qu’elle ne le pouvait plus….

Je me sentis vaciller vers l’arrière, perdre l’équilibre. Perdre toute notion d’orientation. Titubant, je fis quelques pas sans trop savoir avant de me laisser tomber dans l’herbe. Les larmes ne coulaient pas sur mes joues bien que me sentais ce vide en moi. Je regardais Liam sans le regarder, sachant sa présence par les sanglots silencieux qui le secouaient. Ce creux au fond de mon ventre se fit plus intense lorsque ma vue redevint normal. Plusieurs minutes s’écoulèrent avant que je ne reprenne la connexion avec mon cerveau. C’est alors que déferla toutes ces questions. Le comment et le pourquoi. Je me demandais aussi qui avait bien put faire une chose pareille. Mais surtout, comment Liam avait bien put l’apprendre étant donné que sa mère n’était plus apte à lui transmettre l’information et qu’il n’y avait personne. Les larmes coulaient toujours à flot sur les joues roses de mon cousin. Il me fallut du courage pour ne pas me laisser aller à ma perte comme lui, mais il avait besoin de moi. Je le connaissais assez pour savoir qu’il venait de perdre tout ce qu’il avait de plus précieux au monde. Toujours assis sur l’herbe, je le regardai u n moment avant de lui demander doucement :  « Raconte moi ce que tu saies Liam, s’il-vous-plait. » Ce n’est que lorsqu’il releva la tête et que son regard croisa le mien que je sentis toutes mes bonnes résolutions prendre le bord. Cet air de chien battu sur le visage, ce regard désespéré allait finir par avoir raison de moi. Je sentais déjà ma lèvre inférieure commencer à trembler. Elle était partie, et à voir Liam, ce n’était pas une mauvaise blague.

Fort. Je me devais d’être fort, courageux et solide pour mon cousin. Ce n’était pas là une question d’image que je projetais, mais plutôt du soutient que je lui apporterais en ne montrant pas ouvertement la blessure béante que la perte de Julia provoquait en moi. Depuis la départ de ma mère, dans mon enfance, Liam avait toujours été ma source de réconfort. Il avait su se montrer généreux, solide et soutenant tout au long de ces treize dernières années. S’il y avait bien une chose dont je lui étais reconnaissant aujourd’hui, c’était bien de ça. Notre famille est, le mot est faible, très dysfonctionnelle. Mon père, alcoolique et violent, et sa mère tout simplement folle. Des gens sur qui s’appuyer, il y en a très peu autour de nous. Il nous a donc fallut, à Liam, Julia et moi, apprendre à faire confiance aux autres. Julia a surtout eu la tâche de prendre soin de son cadet, mais elle avait toujours su se montrer patiente et gentille envers moi. Apprendre sa disparition aujourd’hui, c’était comme m’arracher un doigt. Autant dire que je venais de perdre une partie essentielle de mon être.

Je ressentais un immense vide de cette perte, mais le visage et les yeux de Liam en montraient une toute autre. Cent, voir mille fois plus douloureuse que la mienne pour la simple et bonne raison que pour lui, en plus de perdre une sœur, il perdait le dernier membre de sa famille directe. En demandant à mon cousin de me dire ce qu’il savait de toute cette histoire, je me doutais bien que ce ne serait pas le moment le plus facile. Il lui serait très difficile de me raconter la mort de sa sœur, mais je me devais de savoir. Je me devais de comprendre le pourquoi et le comment je venais de perdre un être cher. Ce n’est toutefois pas la tristesse qui transparaissait dans la voix du serdaigle lorsqu’il me répondit, mais la colère. Une colère qui, au fur et à mesure que les mots passaient ses lèvres, se transformait en rage.

« - Je ne sais rien... le ministère m'a envoyé une lettre... une putain de lettre... il y a environ deux heures me disant juste qu'elle avait été retrouvé morte chez elle cette nuit... », disait-il complètement énervé. Refoulant quelque peu la colère qui le tenaillait, il repris :  « C'est la raison pour laquelle je t'ai fais venir ici... je dois savoir... et je peux donc pas rester à Poudlard.... »

Le regard ébahis, je le fixai un instant avant de reprendre contenance. Quitter Poudlard était une réaction complètement insensée, bien que justifiable à la vue de la situation dans laquelle nous nous trouvions. Devrais-je plus dire, la situation à laquelle il est confronté. Inspirant profondément, comme je le faisais toujours lorsque je me sentais nerveux ou que j’étais confronté à une situation difficile, je répondis :
« C’est complètement insensé Liam, tu ne peux pas quitter Poudlard comme ça, sans même savoir de quoi il en retourne. », je savais bien qu’à ses yeux, les réponses ne se trouvaient qu’à l’extérieur de l’enceinte du collège, mais je devais quand même tenter de le retenir, de lui faire entendre raison. « Et si les personnes qui s’en sont pris à Julia t’attaquaient, toi? Tu as pensé à tous ceux que tu laisserais derrière toi? Anna, moi… Je ne sais pas comment je ferais si jamais, c’était une lettre m’annonçant ta mort qui arriverait dans les prochaines semaines. » J’avoue que là, je jouais sur les sentiments, mais je n’avais absolument rien à perdre à essayer cette technique passablement manipulatrice. La tromperie n’était pas mon fort, mais qui tente rien n’a rien…

« Et puis, avant même que tu ne puisses sérieusement envisager de quitter Poudlard, nous devons faire notre petite enquête à distance. À commencer par l’inspection de cette lettre », finis-je par dire à tendant la main, prêt à recevoir le parchemin en question.

give me truth instead

« Vous vous apercevrez que je n’aurai véritablement quitté l’école que lorsqu’il n’y aura plus personne pour me rester fidèle. Vous vous apercevrez aussi qu’à Poudlard, une aide sera toujours apportée à ceux qui la demandent. »

- Albus Dumbledore

Quitter Poudlard, franchement, quelle histoire farfelue. Blake n’arrivait pas à comprendre pourquoi Liam en venait à cette solution franchement radicale. En fait, il comprenait plus ou moins les raisons qui motivaient son cousin à vouloir quitter le château de la sorte, mais quitter de manière aussi soudaine. Complètement irréfléchie, ça ne ressemblait en rien au Liam de son enfance. À vrai dire, le serdaigle avait beaucoup changé au cours de sa scolarité à Poudlard et il n’était pas rare que Blake ait du mal à la comprendre. C’était justement l’une des raisons qui les avaient poussées à s’éloigner quelque peu durant les six dernières années. En plus des maisons divergentes et de leurs amis respectifs.  Quoi qu’il en soit, il se devait d’essayer de faire entendre raison à son cousin. Comment pouvait-il simplement s’imaginer qu’il le laisserait faire sans même tenter de lui venir en aide. Et puis, comment vivrait-il s’il arrivait quelque chose à Liam, sachant parfaitement qu’il aurait put empêcher une telle situation. La remarque sembla affecter le sorcier, mais trop borné, il se contenta de répondre :  « Pourquoi s'en prendre à moi ?? Je veux juste découvrir ce qu'il s'est passé... je peux pas rester ici sans savoir ce qui est arrivé à ma sœur, sans avoir la moindre explication sur ce qu'il s'est passé... je ne tiendrais pas... » Il prétendait ne rien savoir du comment ni même du pourquoi il était arrivé malheur à Julia, mais dans un tel cas, il était complètement crétin en affirmant que rien ne lui arriverait.

À son plan encore vague dans son esprit, le poufsouffle avait en premier lieu l’examination de cette fameuse lettre destructrice de vie. Enfin, c’était une manière de parler puisqu’il s’agissait là d’une vision métaphorique de la chose.  Liam lui tendit toutefois le parchemin à contre cœur. Le dépliant doucement, Blake en lut le contenu distraitement alors que son cousin reprenait la parole :  « Il... il faut que je t'avoue quelque chose... » Son ton semblait mal à l’aise, comme si ce qu’il s’apprêtait à lui révéler allait s’adonner crucial dans la situation actuelle. Relevant la tête, Blake braqua son regard sur un Liam nerveux. « Je crois que tout cela est ma faute... il y a environ deux semaines, j'ai discuté avec Natalys, elle m'a raconter un truc délirant au sujet du professeur Bloodshire qui s'était enfuit de l'endroit ou le corps du professeur Clark avait été retrouvé... Elle était sur qu'il avait quelque chose à voir avec ce meurtre alors je lui ai dis que j'allais mettre ma sœur sur le coup... tu la connais, elle dit jamais non à un scoop bien juteux... je lui ai donc tout raconté... » Le poufsouffle dévisagea l'aigle un moment. Complètement abasourdi par la déclaration de son cousin, il ne savait pas trop quoi répondre. Ce n’était pas parce que la déclaration de Liam était stupéfiante, mais bien davantage parce qu’il se croyait responsable de ce qui était arrivé à Julia. Ce n’était pas lui qui l’avait tué, encore moins qui avait poussé qui que ce soit à effectuer un geste aussi barbare. Secouant la tête, je lui répondis d’une voix teinté de colère : « Tu vas arrêter de te torturer dès maintenant où je te mets mon poing là où ça fait mal. Et tu sais bien que je n’ai pas peur de le faire… » Me redressant, je me mis à sa hauteur, plongeant mes yeux dans les siens. Malgré que Liam soit vraiment très grand, j’arrivais sans peine à le regarder directement dans les yeux. Pour être honnête, je le dépassais de quelques centimètres, une chose toute nouvelle. « Tu dois vraiment te sortir cette idée du crâne. Tu connais bien Julia, que tu l’aie mise sur le coup où non, elle aurait tout fait pour découvrir ce qui se passait derrière cette histoire de meurtre dès l’instant où elle en aurait entendu parler. Donc ne va pas t’imaginer le pire, ce n’est absolument pas de ta faute! »

Brandissant la lettre, il la lui agita sous le nez. « Et il est hors de question que tu ne quittes le châteaux sans avoir même essayé de comprendre. Si elle est morte en essayant de percer le mystère de la fuite de Bloodshire, tu es au meilleur endroit pour comprendre ce qui lui ait arrivé puisque la mort de Clarke a eu lieu dans les murs du château. Il faut commencer là où ses propres recherches ont commencé ;  à Poudlard ! » Sortant sa baguette de ma poche, Blake la pointa sur le parchemin usé et gondolé par les larmes de son cousin. Le papier trahissait les émotions par lesquelles il était passé en apprenant la nouvelle. La tristesse avait humidifié le papier alors que la colère l’avait poussée à le froisser. Doucement, il pressa le bout de sa baguette sur la lettre, pensant mentalement au sortilège de révélation Revelio. Il rapporta la feuille à son visage afin de voir les changements que pouvait lui avoir apporté le sort. Après l’avoir observé, il l’a tendit à son cousin afin qu’il en fasse de même. « Apparemment, tout n’est pas perdu ! »