La nouvelle m'avait déboussolé. J'ai reçus une lettre d'une écriture que je connaissais que trop bien. Celle de ma mère. Il s'agissait de ma sœur, elle a beau être ma demi-soeur ça n'a pas d'importance, je la considère comme telle, pas depuis le début, non parce qu'on s'est pas mal disputé avant qu'on ne se rende compte que ça ne servait à rien et que l'on s'appréciait plus qu'on le disait. La lettre disait qu'elle avait été admise à Ste Mangouste. Un accident durant sa formation au ministère. J'ai fermé les yeux, rangé la lettre et j'ai pris quelques affaires. J'ai été voir la directrice histoire de savoir si je pouvais partir là-bas. Je ne pouvais pas la laissé toute seule. Je suis partis quelques jours m'assurant ainsi de son état de santé. Elle était chamboulée mais ça aurait pu être pire. Le temps avait passé depuis, je lui rendais souvent visite. Elle sortait bientôt et je serais là quand se serait le cas. Fin octobre elle devrait être sur pied, en tout cas elle avait retrouvée son sourire. On a eu du mal à se parler les premiers jours, je crois qu'elle m'en veut toujours d'être parti durant cinq ans, mais j'avais besoin de ça.

Aujourd'hui je lui rendais visite. On est samedi et il y a assez de  monde au château pour surveiller les lieux et puis je reviens en fin de soirée donc tout devrait rouler. J'ai quitté l'école tôt ce matin et j'ai transplané à Londres. Je suis allé vers st mangouste et j'ai été dans le service concerné. J'étais plus détendu que la première fois que j'étais venu ici. J'étais moins inquiet aussi, je savais qu'elle était entre de bonne mains, mais je n'aime pas la voir ici. Je préfère quand elle est sur pied, ce qui est normal. Je croise alors la médicomage qui s'occupe d'elle qui sort justement de sa chambre. Je jette un coup d’œil à la fenêtre fait coucou à ma sœur avant d'interpeller la demoiselle avec qui je n'ai pas toujours été facile.

«Attendez, je … merci.»

Je ne sais pas tellement pourquoi je la remercie maintenant. Je dois avoir l'air d'un idiot, c'est leur travail de s'occuper des gens, mais ils le font avec cœur et ça n'a pas de prix. Je me rend compte que ça n'a pas du être tout le temps facile pour elle de faire face à un mur, le mur que je suis souvent lorsqu'on me parle. C'est sans doute les premiers mots que je lui dis depuis le départ alors c'est un petit exploit pour moi d'aller vers elle.

Logan & Lucie

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C'est loin d'être dans mes habitudes d'ouvrir spontanément une conversation. J'ai,plutôt tendance à attendre qu'on me parle. Je fais d'ailleurs souvent fuir les gens à cause de ça, on n'a généralement pas envie de venir m’embêter, sans doute parce qu'il semble que je sois impressionnant et mystérieux. C'est surtout une carapace qui m'aide à voir au-delà de ce qui m'entoure. Je n'aime pas non plus les conversations sans intérêt, d'où le fait que la plupart du temps je préférais me taire.

L'infirmière avait toujours été très agréable avec moi, malgré mon manque de tact apparent. Je crois que c'est pour ça aussi qu'il fallait que je la remercie, le fait qu'elle n'ai pas insisté à voir me connaître était une marque de professionnalisme. Je n'arrive pas à être … cool avec les gens, j'ai toujours peur qu'ils me tendent un piège, qu'ils me mentent comme on m'a menti toute mon enfance ce que j'ai très mal vécu d’où le fait que je me méfie dorénavant, mais j'ai tendance à trop le faire et avec tout le monde ce qui peut parfois surprendre lorsqu'on ne me connaît pas.

C'est son métier dit-elle, oui évidement, mais tout le monde n'aurait pas été si agréable, tout le monde ne m'aurait pas laissé dormir auprès de ma sœur comme je l'avais fait au début. J'avais voulu être là pour elle autant temps que je pouvais me le permettre et même si j'avais du retourné à Poudlard après, j'étais revenu presque toutes les semaines pour la voir, parce qu'en cinq ans ce qui m'avait le plus manqué c'était elle et ma mère. J'étais parti pour échappé à ma vie, pour oublier aussi la mort de mon frère, même si c'était mon demi-frère je l'ai aimé comme un tel, malgré tout ce qu'il avait pu me faire durant toutes ses années et je n'avais pas voulu laissé ma sœur dans cette épreuve, la voir mourir m'aurait détruit, comme la mort de mon frère l'avait fait.

« Je sais bien, mais je voulais vous remercier aussi de ne pas m'avoir mis à la porte les premiers soirs, je n'ai pas vraiment été agréable et je m'en excuse.»

Je n'aimais pas qu'on ai une mauvaise impression de moi, surtout après tout ça et j'avais réussi à aligner deux mots sans trop être maladroit, sans trop dire quelque chose qui aurait été mal placé et c'était plutôt une bonne chose.  La deuxième partie de sa remarque m'avait fait tristement sourire. Ma sœur était une battante, c'est un peu le credo de la famille, du moins quand la chance ne nous abandonne pas.

« Elle sait qu'on tiens à elle autant qu'a notre propre vie, ça aide à avoir sa force. »

Dis comme cela, ça peut paraître égoïste, mais ce n'est pas ça que je voulais faire comprendre, c'était surtout le fait qu'on tenait à elle, qu'on l'aimait et que ce n'était pas donner à tout le monde.  

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On ne chassait pas les gens disait-elle, certains m'aurait sans doute fait attendre dehors, mais pas elle et je lui en était vraiment reconnaissant. Je n'aurais pas supporté de devoir attendre chez moi ou à Poudlard pour savoir comment l'état de ma sœur évoluait. Elle comptait trop à mes yeux pour que je sois insensible à ça, même si je n'ai pas l'air de quelqu'un de sensible. Je suis humain et j'ai des sentiments, j'évite juste de les montrer aux autres. Je me protège comme je peux. Je me doutais qu'elle avait l'habitude de ce genre de comportement, mais j'aurais pu être plus aimable. Je sais bien que ce n'est pas dans ma nature, j'ai tendance à aller à l'essentiel et à être peu bavard. Je n'aime pas les paroles inutiles, mais je ne peux pas toujours l'être, à un moment ou un autre je suis forcé de m'exprimer, comme maintenant, soit pour dire les choses, soit pour m'excuser ou m'expliquer. Je ne sais pas pourquoi je le fais, mais je sens que c'est ce que je dois faire. C'est instinctif et j'ai tendance à suivre ce que ma conscience me dicte. Je ne fais pas dans le détails, j'agis tout simplement. Je déteste rester là à ne rien faire et attendre que les choses s’arrangent d'elles même.

« J'aurais pu être plus aimable tout de même. J'ai tendance à fuir ce genre de … de chose c'est plus fort que moi.»

Les discussions ne sont pas mon fort. Elles ne l'ont jamais été. Ce n'était pas une raison pour que je sois aussi peu agréable avec elle comme je l'avais été. J'avais vu aussi qu'elle s'était bien occupé de ma sœur, qu'elle avait été attentionnée et ça me touchait beaucoup. J'avais beau ne pas le montrer beaucoup j'étais tout de même sensible à ce genre de choses. Elle me dit que ma présence avait aider ma sœur à aller mieux. Je ne savais pas vraiment si c'était le cas, mais si elle disait ça devait être vrai. J'eus un petit sourire et je repensais à mon frère. Si j'avais pu ne serait-ce qu'empêcher qu'il meurt … je sais que tout ça est idiot, mais je n'arrivait pas à me l'enlever de la tête. La demoiselle me dit ensuite qu'elle avait le dossier de ma sœur à déposer à l'acceuil avant qu'elle ne puisse sortir. Je regardais par la fenêtre de sa chambre elle avait l'air d'être en bonne compagnie alors j'acceptais de suivre cette demoiselle.

« Je vous suis, au fait je m'appelle Logan.»

Il me semblait important de l'informer de mon prénom, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, c'était comme une formalité après cet échange.

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Ne pas aimer les hôpitaux, n'était pas une raison pour avoir été si désagréable avec elle. Je me souciais surtout de la santé de ma sœur, espérant qu'elle aille mieux et visiblement c'était le cas. Elle semblait remise de cet accidente, je ne comprenais d'ailleurs toujours pas comment ça avait pu arriver, mais ce n'était pas si dramatique au final, elle avait juste eu une belle frayeur et quelques égratignures. J'étais content qu'elle s'en soit sortie, je n'aurais pas supporter de la perdre, comme j'avais perdu mon frère qui était mort sous mes yeux. J'étais donc plus agréable et moins stressé. Je trouvais au contraire de ce qu'elle me disait, que j'avais de quoi me sentir coupable d'avoir été si ingrat. Je ne suis pas le plus social du monde et depuis cinq ans avec tout ce qui s'est passé je me méfie beaucoup et j'ai du mal à être sympathique, à voir le bon côté des gens et à leur faire confiance aussi.

« Ce n'était pas une raison, j'étais un peu stressé du sort de ma sœur, ayant déjà connu une perte dans la famille je ne tenais pas à ce que cela se reproduise, mais j'aurais du être aimable, bien que ce ne soit pas forcément dans mes habitudes, je suis assez méfiant avec tout le monde si cela peut vous rassurez, ce n'est pas à cause de vous.»

C'est la première fois que je me confie autant à quelqu'un, du moins que j'avoue toute ça et surtout que j'évoque mon frère, enfin je ne l'ai pas évoqué réellement, mais du moins j'en dis rarement autant, mais elle connaît le métier, elle a donc à faire souvent à faire à des cas comme ça, mais là non plus ce n'est pas une raison. Je suis donc plutôt content d'avoir su lui faire part de mes excuses. Elle s'appelait Lucie, c'est un très joli prénom.

« Enchanté, vous avez un très joli prénom.»

Classique, mais joli. Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai dit ça. Je suis plutôt surpris qu'elle me demande si tout va bien à Poudlard. Je ne peux pas lui avouer qu'il y a eu un meurtre en début d'année, ça ferait trop jaser et je suis certain que la directrice n'ai pas envie de ça. Je préfère donc lui mentir un peu.

« Oui je ne suis là que depuis peu de temps, mais tout semble aller bien.»

Je n'ai pas réellement menti en y repensant, j'ai juste caché la vérité et il vaut mieux que ça ne se sache pas. Nous étions à présent arriver au rez-de chaussé et elle me confia que ce ne serait plus elle qui s'occuperait de ma sœur, c'est bien dommage je commençais à l'apprécier. Oui je pouvais sourire, mais ça arrivait peu souvent, enfin un peu plus depuis que je suis à poudlard quand-même.

« Merci pour tout ce que vous avez fait pour elle. »

Je ne savais pas trop quoi dire d'autre en fait, c'était banal, mais efficace.

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Elle me faisait confiance … sans me connaître, mauvaise idée. Je l'ai regardé étonné et un peu mal à l'aise, sachant que je lui mentais, mais je n'avais pas envie qu'elle s'inquiète plus, Poudlard n'était pas réellement sûr ces temps-ci et je n'avais pas plus envie que ça que cela s'ébruite, la directrice m'en voudrait sans doute d'en avoir parlé à quelqu'un de l'extérieur. Elle avait jusque là réussir à faire taire ce qui était arrivé et je ne sais encore combien de temps cela durerait. J'ai retrouvé mon air plus assuré et moins coupable, des huiles essentielles … mouai je ne sais pas si c'est réellement fait pour moi ces trucs-là. Je veux bien croire que ça ai quelques vertus, mais je dors plutôt bien quand je ne suis pas tracasser par autre chose, alors bon, je n'en avais pas vraiment besoin.

« Ne vous en faites pas pour moi, je n'ai pas de mal à dormir et quand ça arrive ça ne dure pas très longtemps. »

Je n'aimais pas qu'on s'inquiète pour moi, surtout quand ça n'allait pas fort, mais aujourd'hui ce n'était pas vraiment le cas, j'étais rassuré que ma sœur s'en soit sortie et qu'elle soit presque sur pied. Elle n'avait pas choisi le plus calme des métiers, mais je respectais son choix, de toutes façon je n'ai pas mon mot à dire c'est sa vie, pas la mienne et elle déjà fait tant de choses pour moi, on aurait pu tout surmonté à deux lorsque mon frère est mort, mais je n'ai pas voulu qu'elle m'épaule et je le regrette un peu, j'avais préférer partir loin d'elle et de ma famille que j'avais tout juste retrouvé. Elle devait sans doute m'en vouloir encore alors je ne me permettrait pas de lui dire quoi faire. J'ai acquiescé lorsqu'elle m'a dit de ne pas oublier de bien dormir que tout ira mieux et je l'ai regardé partir, j’espérais qu'on se recroiserais, cette jeune infirmière était vraiment adorable. En attendant je suis retourné auprès de ma sœur durant encore quelques heures, je préférais être là plutôt que de m'inquiéter à Poudlard, ils pouvaient bien se passer de moi durant quelques heures, je ne suis pas indispensable.