La journée était plutôt bonne – au niveau de la météo – malgré la saison. L'automne était présent dorénavant et les feuilles des arbres du parc n'étaient plus bien vertes. Il ne faudrait pas longtemps pour que les arbres se retrouvent nus. Ayant passé plusieurs heures dans mon bureau, je décidai qu'il était temps pour moi de faire une petite promenade. La journée je me sentais en sécurité dans mon château mais j'avais quand même un œil partout. Après une petite visite rapidement de Poudlard, je décidai de me rendre dans le parc pour profiter des derniers rayons de soleil de la saison.

Il me fallut que très peu de temps pour voir quelque chose que je ne supportai pas. On était entrain de molester un fantôme devant moi. Bon il fallait le dire je n'étais pas fan de ces créatures puisque j'étais terrifiée par celle-ci mais ce n'était pas pour cela que je n'allais rien faire. De plus quand j'avais accepté de diriger Poudlard, je savais bien que celui-ci était rempli de fantôme... Ça faisait parti du package... J'étais vraiment en colère contre mes étudiants car je les croyais plus intelligent que ça. Je m'approchai d'un pas rapidement et je constatai qu'il s'agissait de Gryffondor... Je pris la parole très rapidement car il était impossible que je le laisse ce pauvre Bhupal souffrir comme ça encore une minute de plus...

La colère faisait que je gardai mon calme et que je ne tremblai pas comme une feuille en présence d'un spectre très prés de moi... J'inspirai profondément et je lançai un regard très noir aux étudiants.

«  Quelle vocabulaire charmant dis donc. Martyriser un fantôme n'est pas assez ? En plus vous l'insultez. C'était combien 20 points dans le ventre c'est ça ? Et bien vous savez quoi, je double. Je retire 40 points à la maison Gryffondor pour votre comportement et vous aurez une retenue. Vous savez qu'à Poudlard nous n'acceptons pas cette attitude. »

Je ne pensai pas – jusque là – que des élèves pouvaient être si méchants que ça. Bhupal ne leur avait rien fait. Je repensai assez rapidement aux propos de Lesli concernant les élèves et le meurtre de Diane. Est ce qu'il avait raison ? Peut être qu'il s'agissait bien d'un élève qui avait commis ce meurtre... Je n'avais pas cru déjà qu'un élève pouvait maltraiter un fantôme et pourtant là j'en avais été spectatrice.

Quelques instants plus tard, je me tournai vers Bhupal et je tentai de garder mon calme. Je ne voulais pas montrer que je n'étais pas à l'aise en sa présence à cause de ma peur indiscutable des spectres.

« Comment allez vous Bhupal? Ca va ? Pas trop secoué ? »

Je savais très bien qu'en tant que fantôme il n'avait pas souffert physiquement à proprement dit mais ce n'était pas une raison pour ne pas s’inquiéter. Ce n'était pas marrant de se faire balancer des objets à travers son corps.

La scène qui se passait devant moi me paraissait inimaginable et pourtant... Des étudiants de Gryffondor étaient bien entrain d'agresser un fantôme de Poudlard... Et ils trouvaient ça marrant mais ça n'allait pas durer. Ils allaient se souvenir bien longtemps qu'on ne devait pas faire de mal à quelqu'un même un fantôme. Je n'attendis pas longtemps avant d'agir et d'être sévère dans la punition. Je n'acceptais pas ce genre d'attitude à Poudlard. Si je les trouvais à agresser de nouveau un fantôme ou qui que ce soit je n'hésiterai pas à les renvoyer chez eux définitivement.

Avant que les élèves retournent définitivement à leur devoir je repris une dernière fois la parole pour eux.

« Si je vous revois agresser quelqu'un, je serais moins gentille. Vous rentrerez définitivement chez vous et vous expliquerait vous même à vos parents pourquoi. »

Quand les étudiants furent hors de vue, je me retournai vers Bhupal pour m'assurer que tout allait bien pour lui. Je n'étais pas une spécialiste des fantômes mais ça ne devait pas être agréable de voir des choses passer au travers de son corps. Je me sentais plus tellement à l'aise face à ce fantôme mais je prenais sur moi. Le fait de le défendre était une chose, le fait de parler en tête à tête avec lui en était une autre... Néanmoins le pauvre avait le droit à mon attention surtout après les faits qui venaient de se produire.

« D'accord, si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas. Ne me remerciez pas. C'est normal. En revanche ce qui ne l'est pas c'est ce que ces étudiants viennent de faire. Je vais les avoir à l’œil je vous le promets. Si ça se reproduit je les renvoie chez eux définitivement. »

Il était vrai que je ne pouvais pas comprendre en quoi ce jeu était vraiment traumatisant du fait que je n'étais pas un fantôme. Je pouvais seulement l'imaginer en fait. A ma plus grande surprise il me demanda comment j'allais. Je ne m'étais pas attendue à ce genre de question.

« Euh ça va je vous remercie. Bhupal est ce que je peux vous poser une question. Peut être que les aurors l'ont peut être déjà fait... Est ce que vous avez remarqué quelque chose d'étrange le soir où le professeur Clark s'est fait tuer ? »

Les aurors avaient probablement déjà posé la question à Bhupal mais je devais m'en assurer. Toutes informations étaient bonne à prendre surtout en cette période. Quelques instants plus tard, le fantôme me posa une question à laquelle je ne m'attendais pas du tout non plus... et elle me déstabilisa vraiment.

« Euh.. Je ne sais pas. Est ce que vous pouvez quitter ce château ? »

Je n'étais pas vraiment une spécialiste en fantôme puisqu'ils m'effrayaient... Cependant je n'étais pas aveugle. Je voyais bien que la personne devant moi avait le mal du pays.

Je n'en revenais toujours pas que des étudiants de Poudlard puissent jouer à un jeu aussi stupide que de balancer des objets au travers des fantômes. C'est vrai – que d'après ma mémoire – ce n'était pas écrit clairement dans le règlement de Poudlard mais ça me semblait logique. Dès mon retour dans mon bureau, j'allais ajouter un article dans le règlement et je ferais en sorte que tout les élèves sachant ce qu'ils encouraient s'ils jouaient à ce genre de jeu. Je ne laisserai pas passer de nouveau un incident comme celui-ci. Foi d'Ysaline Darlington, directrice de Poudlard depuis peu mais quand même.

De nature curieuse, je demandai ensuite à Bhupal s'il avait vu ou entendu quelque chose la nuit de meurtre de Diana Clark. J'étais intriguée. Je savais que les aurors avaient probablement interrogés tout le monde à Poudlard mais je devais savoir. Je ne disais pas que j'étais meilleurs que les aurors – loin de là – mais je voulais connaître l'avancée de l'enquête. Bhupal n'avait rien vu comme je le soupçonnai mais il m'annonça que s'il avait vu quelque chose il serait venu aussitôt me voir. Je lui souris puis je lui répondis :

« Merci Bhupal. Je sais que je peux compter sur vous. »

Mon sourire s'effaça doucement sur mon visage quand Bhupal me demanda si notre professeur défunt était bien morte par empoissonnement. Je me contentai d'acquiescer d'un signe de tête à sa question. Je ne me sentais pas encore prête à parler de ce sujet si ouvertement avec quelqu'un... En même temps j'en avais aussi déjà trop parlé avec les gens du ministère. Je me sentais coupable et impuissante.

La question suivant de Bhupal me déstabilisa vraiment. Je savais pas quoi répondre car je n'avais pas les connaissances mais d'un autre côté je voulais le rassurer. Je comprenais qu'il puisse avoir le mal du pays et qu'il veuille retourner en Inde. Quelque chose était surprenant pour moi. J'étais en présence d'un fantôme – créature dont j'avais peur – et pourtant je me sentais plutôt détendue à ce moment là. Est ce que j'étais entrain de vaincre ma peur ou était-ce l'effet Bhupal ?

Ma voix se fit très douce quand je répondis à Bhupal.

« J'avoue je ne les connais pas vraiment non plus mais je vous promets que je vais me renseigner sur tout ça. Mais vous devriez, je l'espère – pouvoir hanter même si je n'aime pas ce mot l'endroit que vous souhaitez. Est ce que je peux vous poser une question indiscrète Bhupal ? Est ce que parfois vous vous sentez pas trop seul ici ? Vous vous entendez bien avec les autres fantômes ? »

Je ne me sentais pas très à l'aise avec ce sujet mais je voulais connaître le ressenti de Bhupal. Il s'agissait d'un habitant de Poudlard et je ne voulais pas qu'il soit malheureux.

Le fantôme présent devant moi me faisait vraiment de la peine. Je ne savais pas quoi faire à cet instant précis pour venir en aide à Bhupal. Je n'avais pas la réponse à ses questions et peut être que le ministère ne me fournirait pas celle que Bhupal et moi nous voulions entendre... Néanmoins j'allais me renseigner pour lui. Je me doutais bien que la vie de fantôme n'était pas facile tous les jours et pour être honnête j’espérai ne pas finir un jour fantôme. Je ne le supporterai pas...

« Je comprends votre ressenti Bhupal mais je ne le vis pas. Au bout de 7 ans vous devez de nouveau créer des liens, des amitiés. Je comprends que ce soit difficile pour vous. Et avec les professeurs vous vous entendez bien ? »

Les professeurs avaient une durée de vie de plus de sept ans chez nous et heureusement... Encore que cette année j'avais engagé plusieurs nouveaux professeurs pour remplacer de nombreux départs. J’espérai que la rentrée prochaine je n'aurais pas à faire la même chose. Je voulais que les professeurs de plaisent ici autant que les étudiants... Même si actuellement je leur en voudrais pas de fuir à toutes vitesses puisque leur collègue Diane Clark venait de se faire tuer.

Les remarques de Bhupal, sur mon style vestimentaire, me fait ensuite éclater de rire. Je ne m'étais pas du tout attendue à ce qu'on parle de ce que j'étais entrain de porter. Pour être honnête je n'avais pas vraiment fait attention ce matin quand j'avais choisi mes vêtements dans ma penderie. Ça faisait
du bien d'être encore surprise dans le bon sens du terme. De plus le jeune fantôme venait de me faire que des compliments et ça c'était encore plus agréable.

«  Merci beaucoup Bhupal... Ça me touche même si vous avoue que je n'ai pas trop fait attention à ma tenue ce matin. »

Je ne savais pas que le fantôme s'intéressait comme ça aux tenues vestimentaires des gens mais je retenais. Peut être qu'il pourrait me venir en aide pour mon prochain dîner avec Lesli. Je voulais toujours être à mon avantage quand je passai du temps avec lui. Enfin en ce moment ce n'était pas trop réussi vu les cernes que je traînai sous mes yeux depuis un long moment maintenant.

Il allait falloir que je cache ça avec un bon sort de maquillage pour ne pas effrayer Lesli... Enfin je verrais ça en temps et en heure.

« Est ce que je peux faire quelque chose – à mon échelle – pour vous aider ? Pour vous rendre la vie un peu plus simple et agréable Bhupal ? Je vous écoute. »

Ce n'était pas une situation facile pour Bhupal. Jusque là je m'en voulais de m'être jamais intéressée vraiment aux fantômes qui vivaient à Poudlard. A vrai dire la peur des spectres ne m'avait pas aussi aidé à me soucier d'eux. Il allait falloir que les choses changent dorénavant. De plus j'étais peut être entrain de vaincre ma peur. J'étais face à un fantôme depuis un moment maintenant et j'avais pas envie de fuir à toutes jambes. C'était une bonne nouvelle pour moi, une victoire.

Il y avait aussi ceux qui ont peur de moi. Je pouvais comprendre ces gens là car moi même j'étais dans ce cas même si j'avais l'impression que ma phobie était entrain de disparaître. Je ne pouvais pas en vouloir aux gens qui étaient pas les fantômes de vouloir les fuir. La peur était quelque chose d'incontrôlable. Un peu plus tard dans la conversation je demandai à Bhupal s'il s'était lié d'amitié avec certains professeurs. Les étudiants ne restaient que 7 ans – normalement – mais les professeurs pouvaient enseigner ici pendant très longtemps.

« Comment ça, ça ne les intéresse pas ? Quelqu'un vous a déjà dit ça ? Soyez honnête avec moi Bhupal vous pouvez tout me dire. »

Si un professeur – qui était encore présent dans les lieux – avait dit ça à mon cher Bhupal il allait avoir de mes nouvelles. C'était quoi cette nouvelle mode d'ignorer les fantômes ou de leur balancer des choses au travers le corps ? J'avais l'impression de vivre sur une autre planète là.
Voilà que maintenant nous étions entrain de parler de vêtements avec le jeune fantôme et j'appris qu'il était couturier de son vivant. Je lui souris puis je lui répondis :

«  Ça devait être un métier passionnant non ? »

Je voulais vraiment venir en aide à ce fantôme et c'est naturellement que je lui demandai ce que je pouvais faire pour lui. J'écoutai avec attention ses propos puis je lui répondis en gardant mon sourire :

«  Je vous promets que je vais le faire Bhupal. Dès aujourd'hui. Pour les vacances aucun problème et sachez que vous n'êtes pas prisonnier ici. Vous pouvez aller où vous voulez quand vous voulez. Vous n'avez aucun compte à rendre au château ou à moi même. Je veux que vous soyez heureux et donc fait tout pour m'être... Et si vous pouvez effrayer, de temps en temps , un peu les énergumènes qui vous ont agressés, n'hésitez pas à le faire. Vous avez ma permission. »

J’acquiesçai ensuite d'un signe de tête à ses propos en gardant le sourire puis je commençai à avancer. Il avait raison. Marcher un peu ne me ferait aucun mal, au contraire.

Je venais de me rendre compte que certains de nos étudiants traitaient très mal Bhupal et je n'étais pas vraiment prête à entendre que les professeurs du château aussi. Je fus – d'une certaine manière - rassurée quand il m'expliqua qu'il leur parlait de temps en temps mais qu'ils semblait occupés. Il n'avait pas tort non plus quand il disait que la mort du professeur d'étude des moldus jouée sur tout ça. Je me contentai d'acquiescer d'un signe de tête. Je me disais aussi que je n'étais pas mieux que les autres car jusque là je n'avais pas porté beaucoup d’intérêt à Bhupal et aux autres fantômes. Il allait falloir que je remédie à ça rapidement.

Le jeune fantôme ajouta ensuite que s'il voyait Diane apparaître en fantôme il me le ferait savoir. Je le remerciai chaleureusement. Je doutai du fait qu'elle revienne en spectre car il y avait déjà un moment qu'elle avait été assassiné. Si elle était un fantôme alors elle s'était bien cachée jusque là.

Bhupal était donc couturier avant sa morte. Je vous avoue que c'était un domaine dans lequel je n'avais pas beaucoup de connaissance mais ça devait être très intéressant et passionnant. Je souris en voyant l'engouement de la personne devant moi face à la couture. Est ce que je pouvais pas faire quelque chose en rapport avec ça à Poudlard ? Il allait falloir que j'y réfléchisse sérieusement.

« J'aurais aimé pouvoir voir tout ça je l'avoue. Je ne suis jamais allée à un défilé de mode de toute ma vie. »

A la demande de l'ancien couturier, on commença une petite balade. Il faisait frais mais c'était agréable. L'automne était vraiment là. En même temps nous étions déjà au mois d'octobre. Il n'y avait plus longtemps à attendre pour fêter Halloween. Je me mordis la lèvre quand Bhupal m'annonça que même s'il n'avait pas compte à me rendre il en aurait à rendre au ministère de la magie. Je n'arrivai à comprendre pourquoi on était si strict avec les fantômes.

« Je vais parler au ministre de la magie Bhupal. Je vous le promets. Ce n'est pas normal qu'on vous oblige à rester dans un lieu comme ça. Être fantôme ce n'est déjà pas facile alors le ministère doit arrêter de vous mettre des chaînes... »

Oui il allait falloir que je fasse vraiment quelque chose car cette injustice insupportait. Alors que je ne m'y attendais pas, il reprit la parole pour me demander si mon métier me plaisait. Naturellement je lui souris. Je n'avais pas côtoyé beaucoup de fantôme dans ma vie mais je le trouvais très prévenant.

« Oui beaucoup même si je me dis que j'aurais du empêcher le meurtre de Diane d'une façon ou d'une autre. C'était mon rôle, ma fonction. »

Depuis le meurtre de Diane je me sentais coupable. Je me disais que je n'avais pas fait mon travail correctement mais d'un autre côté je ne trouvais pas ce que j'avais oublié de faire pour empêcher ça. C'était assez ambiguë comme ressenti. Par tout les moyens j'essayai de protéger les habitants de Poudlard de la personne qui avait fait ça mais je voulais aussi et surtout trouver le coupable. Je voulais qu'il paie pour ses actes odieux.... Plus le temps passait et plus je me disais que ce meurtre allait rester impuni et je ne voulais pas. Je ne supportai pas cette idée.

« Je me dis que j'aurais du la protéger d'une façon ou d'une autre. Et aujourd'hui je me dis que les chances qu'on retrouvent le coupable sont de plus en plus minces et ça me fait peur. Je ne veux pas qu'un acte aussi atroce reste impuni. Il ou elle a tué Diane. C'était une bonne personne, très gentille. Elle n'a rien fait pour mériter de mourir comme ça. »

Je me sentais frustrée de ne pas pouvoir faire plus, de ne pas trouver le coupable du meurtre.. Je souris tendrement à Bhupal quand ce dernier me remercia pour ma prévenance avec lui.

« Mais c'est normal Bhupal, c'est normal. »

Le jeune fantôme me parla ensuite d'Halloween et du fait que c'était donc bientôt sa fête. Il précisa ensuite que personne n'irait nettoyer sa tombe pour l’occasion. D'une voix douce je lui répondis :

« J'irais le faire Bhupal. Je vous le promets. J'irais le faire. Et comment vivez vous Halloween ? Je veux dire êtes vous heureux à cette occasion. Cette année nous avons décidé d'organiser un grand bal dans la grande salle. Vous êtes évidemment invité à vous joindre à nous si vous en avez envie. A vrai dire je serais heureuse si vous veniez. »

Alors que je ne m'attendais pas à un changement de sujet si brutal, Bhupal me demanda si j'avais un amoureux. Je lui souris puis je répondis :

« Oui il y a un homme dans ma vie. C'est encore tout récent mais oui je crois bien que je suis amoureuse de lui. Vous le connaissez. Il travaille ici. »

Bhupal me répondit qu'il espérait que maintenant Diane était en paix et que la personne qui avait fait ça serait puni. Je ne pouvais qu'espérer la même chose. Je ne savais pas si de là haut Diane était bien mais je pouvais tout faire pour essayer d'arrêter la personne qui l'avait tué. Je n'allais pas abandonner cette mission. La personne devait payer pour ce meurtre.

« Je l'espère aussi Bhupal. Je l'espère. »

C'est tout naturellement dans la suite de notre conversation que je promis à Bhupal de nettoyer sa tombe avant les fêtes d'Halloween. Il semblait surpris mais j'étais sincère. J'allais vraiment le faire. Je lui souris puis je lui répondis avec douceur.

« Je vais le faire, vous avez ma parole. Elle sera comme neuve. »

Ce n'était pas tous les jours que j'avais un fantôme en face de moi et je me demandais comment ceux là fêtait Halloween. Après tout c'était la fête des morts... est ce que c'était une fête qu'il appréciait ou non ? Je n'en avais aucune idée. J'écoutai attentivement les paroles de Bhupal sur Halloween et la façon dont les fantômes avaient l'habitude de passer ce moment à Poudlard. Il m'expliqua que c'était aussi l'anniversaire de Nick ce jour là mais qu'il préférait passer du temps dans la grande salle avec les vivants. Je lui souris puis je lui répondis :

« Je suis heureuse d'apprendre que vous serez des nôtres alors. »

Bhupal m'expliqua ensuite pourquoi il n'aimait pas passer trop de temps à l'anniversaire de Nick. Il s'agissait du club des chasseurs qui n'étaient pas toujours agréables. Je ne savais pas si je pouvais faire grand chose là dessus mais je pouvais toujours essayer de leur en parler.

« Je ne peux rien vous promettre mais je vais essayer de discuter avec eux. »

Est ce que j'allais pouvoir faire face à des fantômes qui n'étaient pas aussi gentils que Bhupal ? Aucune idée mais il allait falloir que j'assume mes peurs à un moment ou un autre. Je n'aurais qu'à emmener Lesli avec moi comme ça je me sentirais plus en sécurité. Oh oui c'était une excellente idée ça et puis il était le concierge de Poudlard donc c'était aussi se place de venir.

Sans qu'on sache vraiment comment voilà que nous étions entrain de parler maintenant de ma vie sentimentale. J'avais avoué à Bhupal que je n'étais pas célibataire et que mon amoureux était à Poudlard. Il fit plusieurs propositions et je ris.

« Raté ! Il s’agissait de Lesli Archibald. Le concierge des lieux. »

 

Oui je n'étais plus célibataire. Bon c'était encore tout récent mais j'avais confiance en l'avenir. J'étais sincèrement amoureuse de Lesli Archibald et je savais que c'était réciproque. Je me trouvais chanceuse d'avoir trouvé l'amour ici à Poudlard. C'est vrai que ces derniers temps je n'avais pas consacré énormément de temps à notre nouveau couple mais avec le meurtre de Diana, ce n'était pas facile. Je savais que Lesli comprenait que la sécurité des élèves passaient avant tout.

« Oui une excellente nouvelle même. Merci Bhupal. »

Je fis ensuite la promesse à mon nouvel ami fantôme que j'irais nettoyer sa tombe et je le ferai. C'était sûr. Je trouverai bien quelques heures pour ça et cela me permettrait de quitter aussi un peu le château. J'enregistrai précautionneusement l'information sur le lieu où était la tombe de Bhupal.

Le sujet du l'assassinat de Diane revint assez rapidement sur la table. Je n'arrivais pas à ne pas me sentir coupable de tout ça. Bientôt Bhupal m'expliqua ensuite ce qu'il avait ressenti lorsqu'il avait été tué. Ce n'était pas agréable du tout et il avait semblait souffrir énormément. J'espérai que ce ne soit pas le cas pour Diane. J'aurais voulu lui demander si on avait retrouver son assassin mais je n'en trouvais pas le courage. Peut être qu'en faisant une recherche dans les journaux de l'époque, je trouverai la réponse ? Oui c'est ce que j'allais faire.

« Je suis désolée Bhupal, désolée. J'espère que le coupable a été puni. »

J’acquiesçai d'un signe de tête quand il me demanda si j'allais rendre visite à la sépulture de mon amie défunte. Oui j'allais le faire et j'irais lui déposer des fleurs comme j'avais l'intention de faire sur la tombe de Bhupal quand je l'aurais nettoyé. Il s'agissait d'Halloween et il ne fallait pas oublier que nous fêtions aussi les morts... Il fallait penser à eux et pas seulement se déguiser et s’empiffrer de friandises.

« Oui oui je vais m'y rendre et apporter des fleurs. Je veux qu'elle sache de là où elle est on pense fort à elle et qu'on cherche son assassin. »

Un petit sourire amusé se dessina sur mon visage quand Bhupal annonça que les fantômes un peu agaçant dont ils parlaient ne m'écouteraient probablement pas vu leur mal politesse.

« Oh vous savez je suis capable de beaucoup pour me faire entendre. De plus je suis la directrice des lieux donc je pense qu'ils ont tout intérêt de m'écouter s'ils ne veulent pas des ennuis supplémentaires... »