L'attente devant la salle commune des serpentards avait été un échec du début à la fin. Cerys n'avait aperçu ni Adam, ni Joshua et elle avait dû attendre pendant un long moment dans un placard avec Andy. Autant dire, l'horreur. Plus ça allait plus elle avait envie de lui en foutre une mais elle se disait toujours qu'elle était quand même plus civilisée que ça. Mais sa main la démangeait vraiment par moment.

Aujourd'hui était un autre essai. Après recherches approfondies la rouquine avait récupérer une masse d'informations plutôt inutiles sur Adam, mais elle avait apprit qu'il passait régulièrement à l'infirmerie. Elle aurait pu avoir un peu plus d'informations avec un décolté un peu plus plongeant et si le prof n'était pas arrivé en avance mais qu importait, l'important était que maintenant elle venait à toutes ses heures de trou attendre devant l'infirmerie. Elle savait bien que de nouvelles rumeurs n'allaient pas tarder à circuler sur son compte dans tous Poudlard s'il ne finissait pas par se montrer. Pas que ça l'intéresse vraiment mais Cerys était en froid avec le corps médical depuis qu'ils avaient décrété qu'elle était inapte à cause d'une simple commotion cérébrale. Bon certes, elle avait perdu la mémoire. Et son don. Et une partie d'elle même aussi lors de cet accident. Mais c'était pas une raison pour lui enlever son défouloir. Elle passait plus de temps sur le banc pendant les match que dans les airs. Elle venait surtout pour les entrainements, pour se défouler.

Toujours était-il qu elle était là, assise sur un rebord, les jambes dans le vide, emmitouflée dans sa cape en fourrure à attendre Adama Norgarstein. Comme si elle n'avait pas autre chose à faire de son temps libre. Si elle restait c'était uniquement pour les informations qu'il avait pu avoir lorsqu'elle était à Sainte Mangouste. D'après les quelques papiers qu'elle avait vû, il était dans le même service en même temps qu'elle. Il avait certainement dû entendre quelque chose. À propos de ce qu'elle avait oublié ou de comment elle pourrait retrouver sa mémoire!
Enfin, encore fallait-il qu'il montre le bout de son nez.

   

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Cerys & Adam

La curiosité n,est pas un vilain défaut.

« Remplacer la pensée par la rêverie, c'est confondre un poison avec une nourriture. » Voilà une sage parole que j'avais lu un jour au début d'un bouquin. Vous savez, à l'endroit où l'auteur fait parfois ces remerciements, et bien cette fois, il avait simplement utilisé cette citation. J'ignorais le nom de l'auteur initial de ces belles paroles, mais elles me plaisaient bien. Ces derniers jours, je n'avais pas été tellement vif d'esprit. Comme le disait si bien la citation, j'avais eu les pensées substituées par mes rêveries. Des rêveries où il y avait une blonde, des pinceaux, des bombes et une multitude d'images qui voyageaient dans mon esprit me torturant. Une torture mental alors que mon esprit sautait d'une idée à l'autre à une vitesse vertigineuse me donnant un peu la nausée. Mes mains ne travaillait pas assez rapidement pour traduire ce surplus d'inspiration en images claires et précises. Je subissais, en quelque sorte, la crise de l'artiste. Dans mon cas, c'était l'inverse du syndrome de la toile blanche...

La dernière semaine avait été assez active en ce qui me concernait. Non que je ne restai pas en place. En réalité, depuis que le dôme s'était installé sur le château, je trouvais une certaine quiétude à rester tranquillement dans mon coin. Je n'avais plus des entraînement de Quidditch à planifier ou a assister. En tant que capitaine de l'équipe, je m'étais tué à la tâche depuis le début de l'année, prenant mon rôle au sérieux. Être capitaine impliquait une certaine importance, mais on attendait aussi beaucoup de vous. Le Quidditch était comme une religion chez les sorciers. Un peu comme le Hockey chez les canadiens. Un sport omniprésent qui fait jaser lors de la saison active, mais également lors de la saison morte. On regarde le Quidditch, on joue au Quidditch, on s'entraîne dur et si vous avez la chance d'être le capitaine, vous avez intérêt à faire les choses convenablement sans quoi, on se souviendra de vous comme de celui qui mena l'équipe à l'échec. Vous comprendrez donc que la suspension de la saison me donnait un certain répit pour les nerfs.

Un rendez-vous était prévu avec Charlie pour aujourd'hui. Il m'avait fait parvenir un hibou m'indiquant de me présenter vers les onze heures à l'infirmerie pour un contrôle. Ce n'était pas grand chose en soi. Aucun symptômes depuis des semaines. Je me sentais très bien, donc rien à attendre de négatif de ce contrôle. Charlie voulait probablement me voir puisque je n'avais pas mis les pieds à l'infirmerie depuis un moment. Il ne faisait que son travail. Je tournais tout juste le coin du couloir menant à l'infirmerie lorsque je la vis. En fait, elle était difficile à rater avec sa chevelure rousse qui contrastait de manière assez évidente contre le mur de pierre derrière elle. Je rebroussai chemin tout laissant échapper un soupir qui, à mon avis avait été beaucoup trop bruyant. Elle avait dut me voir... Disons que j'avais peut-être eu l'esprit ailleurs ces derniers jours, mais je n'avais pas été assez inconscient pour ne pas m'apercevoir que Cerys était, plus qu'à l'habitude, sur mon chemin. Sans compter le fait que j'avais entendu mes amis dire qu'elle passait un peu trop souvent devant la salle commune des serpentards. Ils disaient qu'elle devait avoir un truc avec un des gars de la maison, mais j'avais comme un mauvais pressentiment. Et mon instinct, il était généralement très fiable. Donc Cerys, je me devais de l'éviter. Sauf que là, j'avais quand même un rendez-vous avec l'infirmier et je me voyais mal dire à Charlie que je n'étais pas venu parce que j'évitais une fille... Planté sur la façade du coin où je n'étais pas visible de l'infirmerie, je pesais le pour et le compte de la situation.

   

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