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| A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie | |
| Auteur | Message |
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InvitéInvité
| Sujet: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie Mer 10 Déc - 20:29 | |
| Le ciel est gris aujourd'hui, l'hiver approche à grand pas. J'aime l'hiver, mais cette année décembre aura un goût amer. Je pense retourner en Corse pour Noël, ils n'auront pas besoin de moi à Londres. Le soleil de ma France me réchauffera plus que la grisaille de l'Angleterre. Je sens bien que les gens ne m'aiment pas ici, je ne dis pas que je n'y suis pour rien, chez moi on me crains aussi, mais ils me parlent et me vouvoient, ils me côtoient tous les jours, tandis qu'ici, je suis presque invisible. Ce n'est pas la discrétion qui me dérange, c'est l’indifférence.
Je marche dans l'allée du chemin de traverse. Je suis venu simplement y faire un tour, sans avoir l'intention d'acheter quoi que se soit. Je ne manque de rien dans ma grande maison, j'ai même beaucoup trop d'affaire et je suis là aussi pour vendre quelques objets justement. Je me suis dirigé vers l'allée des embrumes, je sais que là les antiquaires me prendront tous ce que je veux. Ils ne discuteront pas avec moi, pas avec mes menaces de les dénoncer s'ils refusent. Voyez je sais être persuasif.
Je sors de l'allée des embrumes une demi-heure plus tard avec l'intention d'aller à Gringott placer mes nombreuses pièces de ma vente. J'ai tiré un bon prix de mes meubles anciens sculptés par des gobelins. Je suis sur le chemin lorsque j'aperçois au loin un visage qui m'est familier. Un petit sourire s'affiche sur mon visage. Lizzie, elle est née moldue, encore une, mais elle a du répondant, un peu comme Ellen, sauf que Lizzie à l'air un peu plus facile à manipuler et à avoir. Avec Lizzie je peux aller très loin, lui faire croire qu'elle peut être des nôtre, alors qu'il n'y a aucune chance qu'elle le soit. Elle est bien trop gentille, bien trop faible pour nous rejoindre. Je suis arrivé à sa hauteur et lui lance.
« Décidément on laisse traîner n'importe quoi dans la plus célèbre allée du monde des sorciers.»
J'ai fait exprès d'utiliser le mot n'importe quoi au lieu de n'importe qui dans le seul but de la blesser et de la mettre en colère, j'aime quand les femmes se mettent en rogne, je peux voir ainsi la manière qu'elles ont de défendre leur cause et ça m'amuse grandement. |
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| Sujet: Re: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie Ven 12 Déc - 16:52 | |
| La journée est longue. Ca fait des jours que je traîne ma fatigue comme un boulet. Je marche vite dans la rue glaciale, les yeux rivés au loin, perdue dans mes pensée. Je resserre mon écharpe autour de mon cou et accélère encore la cadence, pressée de rentrer chez moi. Je viens de sortir de la boutique après une journée de travail de plus et je rêve déjà d'être chez moi. Nora était trop proche de mon esprit, aujourd'hui encore. Et je ne le veux plus. Alors encore une fois, je pense au joint qui m'attend dans mon salon. Je sors une cigarette et l'allume pour patienter. Je balaye la rue du regard et ne voit qu'une masse de sorciers glacés et pressé, comme tous les jours depuis quelques semaines. L'hiver est une torture. Je regrette déjà ces jours chauds où j'aimais encore tant m'attarder au milieu des conversations et des bruits du fameux chemin de traverse. Mais en ce jour aussi sombre que silencieux, personne ne semble reconnaître personne. Comme si le froid avait entouré chacun de nous d'un manteau de solitude. Je déteste ça. Ça ne me ressemble pas de quitter la boutique et de me précipiter chez moi sans m'accorder quelques minutes de répits. Je me met à espérer qu'on me sorte du silence dans lequel le monde magique s'est enfermé. « Décidément on laisse traîner n'importe quoi dans la plus célèbre allée du monde des sorciers.»
Je relève la tête et croise le regard de Marius. Putain. J'aurais du être plus précise dans ma prière et je me serais évité bien des problèmes. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'apprécier sa présence. Outre nos différents sur le camps qui nous semble le bon, Marius est une personne que j'apprécie. Que j'ai apprécié, du moins, parce qu'aujourd'hui que nos origines et nos convictions sont connus de l'autre, notre relation n'est plus aussi pacifique qu'elle l'a été. Je tire une latte sur ma clope et repousse quelques mèches roses de mon visage. A vrai dire, je suis déçue de chacun de ses mots, chacun de ses actes. J'aurais tellement aimé qu'il ne soit pas.. lui. J'aurais tellement aimé qu'il se rende compte de son ignorance et de sa bêtise. Mais peut-être qu'il pense la même chose de son coté, je pense en me redressant pour lui faire face. Je prend le temps d'analyser sa stature, si fier, si prétentieux. Marius est aussi beau qu'impressionnant, mais je refuse de le laisser avoir le dessus sur moi. Je lui adresse mon plus hypocrite des sourires.
«C'est vrai que la racaille pullule ces derniers temps. Dommage qu'elle soit si peu impressionnante, je commence déjà à me lasser de leur présence.»
Marius est tellement froid et distant que je ne sais même plus si il plaisante ou non. Mais quelque chose me dit que ce n'est pas le cas, que je serais naïve de penser qu'il ai un bon fond et qu'il finisse par éclater de rire en me disant que rien de tout ce qu'il m'a dit n'est vrai, qu'il se révolte des attaques qui se multiplient et compte bien en finir avec ces conneries. Je n'aurais jamais pensé pouvoir voir un jour cette lueur menaçante dans son regard. Mais je dois admettre que c'est aujourd'hui un ennemi, qu'il ne me ressemble pas et que jamais nous ne retrouverons les premiers liens que nous avions avant. J'en serais désolée si je n'étais pas autant en colère et déçue de lui.
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| Sujet: Re: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie Dim 21 Déc - 18:02 | |
| Je souris à la réplique tranchante de Lizzie, elle a du répondant, c'est sans doute pour ça que je n'ai pas encore envoyé une bande de rafleur à sa recherche. Elle me plaît malgré son côté moldu, c'est encore plus excitant que si elle se laissait faire et qu'elle ne disait rien. C'est le genre de femme qui me plaît, mais jamais je ne pourrais m’épandre d'elle. Non car elle a une énorme faille, elle est née moldue.
« On est en forme aujourd'hui, vous n'avez rien de mieux à balancer, d'habitude vos critiques sont beaucoup plus acerbes. La fatigue vous ferait-elle perde tous vos moyens?»
J'aime la taquiner, j'aime faire en sorte que ces personnes que je traque, ces personnes que je rejette me répondre et me montre à quel point ils sont inférieurs. Rien ne m'arrêtera. J'ai été forgé pour les détester. Mes parents m'ont assez répété qu'ils salissaient le monde de la magie et je l'enseignerais à mes enfants, car je ne laisserait pas la magie se ternir. Les sorciers sont puissant et le monde magique doit le savoir, tant que l'on entre pas en contact avec des moldus notre monde sera en sécurité. C'est assez paradoxale n'est-ce pas? Mais c'est comme ça. Bien que je suis certain qu'on les battrait à plate couture s'ils découvraient notre monde. Cependant je préfère d'autant plus qu'ils ne sachent rien de nous, vivons cachés vivons heureux.
« On ne travail pas aujourd'hui? Les nés moldus son-ils donc si incompétent?»
Provoquer est mon maître mot. Déclencher des bagarre, déclencher la haine, je sais très bien faire. Je suis bien là pour ça, pour leur faire perdre tous leur moyen et prendre l'avantage. Un jour ils se rendront compte de leur faiblesse et de leur tares, à ce moment là ils verront que j'avais raison. Le monde sorcier est entaché par leur présence, si le seigneur des ténèbres avait raison sur un point c'était bien sur celui-là. Je l'ai étudié bien sûr, mais certaines de ces idées me paraissaient flou et me paraissent toujours flous. J'aurais adoré vivre à son époque le connaître et accomplir un grand destin avec lui. Ce n'est pas la grandeur qui m’intéresse tant. C'est autre chose, vaincre la mort, j'aurais pu apprendre tant de choses. Hélas, cette époque là est révolu et nous sommes obligé de nous côtoyer, de faire semblant aussi. Quel triste monde. |
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| Sujet: Re: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie Mer 24 Déc - 17:41 | |
| Ca me parait étrange, la façon dont mon regard sur les gens se modifie . Un ami qui devient peu à peu une simple connaissance, puis, qui tombe dans l'oublie. Les belles promesses d'amour sincère qui se brisent à la première tempête, réduisant à néant des liens durement tissés. Si il y a une chose qui résiste pas mal au temps, c'est la haine. Jamais un ennemi ne cesse de l'être. Jamais on ne s'assoit sur sa rancune pour passer à autre chose. La haine est bien moins altérable que l'amour.
C'était la seule pensée qui me venait à l'esprit tandis que Marius, planté devant moi, me bloquait le chemin. Qu'il attisait ma colère et réduisait ma patience déjà bien maigre à néant. J'avais froid, j'avais soif, j'étais fatigué, et j'avais besoin, un putain de besoin de rentrer chez moi. Mais il était là et je devais faire avec. Chaque chose avait sa raison d'être, j'en étais convaincue, et je m'accrochais à l'idée que le futur me réserverait une petite surprise pour compenser l'anicroche. Mes poings se serrèrent et l'agacement que Marius suscitait en moi se mêlait à une colère bien plus ancienne et plus familière. Nora. Il fallait que je parte. Que j'abrège cette conversation au plus vite et que je retrouve le confort de ma maison, pour pouvoir fuir la présence de ma jumelle dans mon esprit. Putain de merde, j'étais complètement tarée et Marius ne tarderait pas à s'apercevoir que quelque chose partait en steak dans mon esprit ramolli si je ne contrôlais pas le tremblement de mes mains et le chevrotement de ma voix.
Ou alors, peut-être que le temps que nous ne passons pas à nous regarder le nombril et à nous féliciter d'être né dans la bonne famille, nous le consacrons à notre travail.
Je m'étais approchée de lui pour prononcer ces mots qui avait la douce résonance d'une menace à peine voilée. J'aurais préféré hurler et lui exprimer la rage qu'il m'inspirait par agression auditive, mais ma voix hésitante m'aurait ôté toute crédibilité. Je devais rentrer chez moi. Je devais rentrer chez moi. Et pourtant je ne bougeais pas. Je restais face au mangemort et soutenais son regard avec un calme apparent aussi maîtrisé que totalement factice. En vérité, ma tête renfermait le plus gros bordel de l'univers. Je n'arrivais plus à me souvenir de ma dernière dose mais mes frayeurs, elle, s'en souvenaient. Elles devaient estimer qu'elle remontait à assez longtemps pour pouvoir raisonnablement faire leur come back tant attendu dans mon esprit traumatisé.
J'étais face à Marius, tentant de cacher un effroi intérieur qui me paralysait, ne pouvant me débarrasser de lui sans attiser sa méfiance. Et il ne fallait surtout pas qu'il sache à quel point j'étais fragile et dépassée par ma propre vie. Tout était de retour. Les souvenirs, les impressions, les sensations. Je saisissais tout du bout de ma conscience qui ne voulait pas de cette vérité. Et puis, Nora. Sa voix criarde dans ma tête. Ses pensées acerbes qui franchissaient ses lèvres sans passer par les filtres de la bienséance et de la politesse.
Putain Lizzie, tu devrais pas traîner là. Regarde toi, t'es coincé face à ce mec que t'aura jamais les couilles de remballer. Rentre à la maison Lizzie et s'il te plais, arrête de te fourrer dans des merdes dont tu ne saurais même pas te sortir. Ta gueule Nora. T'existe même plus de toutes façons. T'es morte putain. T'es morte et j'en suis désolée. C'est pas ma faute Nora, laisse moi. Tu peux pas dire ça Li. Tu me dois tout. Sans moi t'en serais pas là. Même morte je te suis toujours d'une aide précieuse alors arrête de jouer au conne et casse toi de la. Ta gueule putain No'.
Et toi alors? T'es payé à surveiller des nés moldus? C'est pas un peu la honte un métier aussi naze; même chez les sangs purs?
D'un seul coup, j'avais abandonné le vouvoient, la retenue, la politesse et la discrétion. Je m'autorisait un sourire satisfait car, même si je venais probablement de me fourrer dans une situation aussi délicate qu'inconfortable, Nora s'était tu. Sur les deux duels de la journée, je pourrais au moins m'endormir en sachant que j'en ai gagné un. Et je ne donnais pas cher de ma peau pour celui que je venais très certainement d'alimenter quelques secondes plus tôt. |
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| Sujet: Re: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie Mer 28 Jan - 21:00 | |
| Je souris à la réflexion de la petite. Ça sera son surnom, ça lui va bien, puis elle est plus jeune que moi alors je ne vois pas pourquoi ce serait mal placé. Le travail … chose que je ne connais absolument pas. Je n'ai jamais vu un membre de ma famille travailler et devoir m'imaginer à me lever pour accomplir des tâches ingrates que n'importe qui pourrait accomplir me fend le cœur. Je ne suis pas fait pour travailler voilà tout et très sincèrement ça me va très, très bien comme ça. Je dois dire que la vie de château me va très bien. Organiser des soirées, s’arranger pour garder contact avec les bonnes personnes,c 'est tout un art aussi.
« Il faut de tout pour faire un monde hélas, rassurez vous au moins vous pourrez utiliser la phrase : « je suis morte au travail ». Ça doit être une situation horrible mais je ne vais pas m'excuser d'être riche. Ma famille s'est évertué à nos fournir tout ce dont nous avions besoin et puis en tant que sorcier, nous ne devrions même pas à avoir à travailler. Il y a les elfes de maisons pour ça.»
Ma vision du monde est tellement centré sur la magie que j'en oublie parfois que le travail peu être tout aussi fondamental. C'est un aspect que je n'ai jamais connu et pour autant je ne traiterais jamais mal mes elfes de maisons. C'est très paradoxale je le sais bien mais que voulez-vous, j'ai peut-être un tout petit cœur au fond de moi mais il ne s'en tient qu'à ça et c'est déjà énorme.
« Je ne travail pas, je le fais de mon plein grès, il faut bien que quelqu'un vous surveille, vous donne des ordres, vous voyez les tâches sont toutes réparties. Les sorciers qui donnent les ordres et les nés moldus qui exécutent.»
Un petit sourire narquois s'afficha sur mon visage, elle détesterait cette phrase mais peu importe. Je me soucie peu de ce qu'elle pense. Elle n'a aucun intérêt à mes yeux, je pourrais l’écraser comme une mouche si je le voulais, mais je ne sais pas pourquoi je ne le fais pas. Je reste là face à elle et je sais que je pourrais jouer à ce petit jeu très longtemps. |
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| Sujet: Re: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie Mar 10 Fév - 9:41 | |
| J'avais toujours cru que le courage et la détermination viendraient avec l'age. Que le temps m'apprendrait à combler le vide qui me lacérait et que je deviendrais chaque jour meilleure; plus forte, plus indépendante et plus sage.
Mais c'était des conneries. C'était du vent que les adultes s’efforçaient de nous faire avaler pour justifier une quelconque autorité sur leurs enfants naïfs. C'est pas que j'avais peur, non. J'aurais simplement voulu être n'importe ou ailleurs que là dans le froid, face à cet abruti. Alors voilà, je m'étais laissée croire qu'une fois adulte, je n'aurais plus eu à supporter ce que je ne voulais pas. Que mon âge aurait suffit à justifier n'importe quel comportement et que j'aurais alors pu me débarrasser de Marius aussi simplement que possible.
Mais non, il était toujours là, planté face à moi. Les secondes s'écoulaient, emportant avec elles ma patience et ma retenu et mon cerveau ne me martelait plus que son impatience à être soulagé. Je pensais à l'herbe qui traînait sur ma table, aux cristaux cachés sous l'évier. Et pourquoi pas même à la poudre, que j'avais pourtant décidé de fuir. Mais Nora balayait toutes mes bonnes résolutions de sa simple présence. Elle prenait toute la place dans mon esprit. Elle était comme une substance visqueuse et gluante qui serait venue s'accrocher à mon jugement, à mes émotions, à mes pensées toutes entières. Mon corps était imprégné de sa présence et il la rejetait, comme un corps étranger contre lequel il se battrait. J'étais face à Marius mais je ne le voyais qu'à peine. Je percevais juste la haine et le dégoût que je lui inspirais. Il m'était impossible de percevoir distinctement ses traits, et pourtant, mon regard était accroché au sien depuis le début de notre altercation.
Je me sentais partir. Le manque de drogue était plus déstabilisant encore que n'importe lequel des rails ou des tazs qu'il était possible de se procurer sur cette terre. J'essayais de reprendre pied. De sentir à nouveau le froid sur mes joues. La colère dans mes veines. Oui, la colère, c'était facile. Je la laissais me submerger. Elle prenait le pas sur ma dépendance et je me sentais, à chaque afflux d'une haine puissante revenir sur terre. Nora revenait, elle aussi. Je fermais les yeux quelques secondes. Le temps d'éloigner mes démons et de reprendre le contrôle.
J'entendais ses paroles. Elles heurtaient ma fierté et mettaient à mal un sang froid que je n'avais qu'à peine. La colère. Elle ferait mon salut, aujourd'hui, ma seule chance de sortir la tête haute de ce bordel. Putain de merde, c'était de plus en plus dur, pour moi, de garder les pieds sur terre. De rester maîtresse de moi-même. Et je le haïssais. Je le haïssais parce qu'il m'obligeait, une fois de plus, à faire face à cette évidence que je tachais pourtant chaque jour d'oublier dans le travail.
Mourir au travail vaut mieux que mourir d'ennuis, pas vrai? Ta vie doit être bien fade pour que tu prennes le temps de t'arrêter sans but dans ce froid.
J'osais un rire Le son de ma voix m'aidait à garder un contact, aussi faible soit-il, avec ce qu'il se passait autour de moi. Le froid me brûlait le visage. Je bougeais le bout de mes doigts glacé. J'étais de retour dans la discussion. Nora aussi. Je la sentais s'agiter. Elle savait qu'elle ne tiendrait pas face à la drogue que je prendrais dans quelques minutes. Elle tachait de vivre ses derniers instants avant mon prochain sevrage. Elle était comme un condamné sur la chaise électrique, inspirant et expirant pour la dernière fois. Tachant de vivre en quelques minutes ce qu'elle aurait du vivre en des années. Mais c'était mon air qu'elle respirait, ma vie qu'elle s'accaparait. Elle puisait dans mes réserves pour exister. Comme si c'était ma faute. Putain, c'était pas ma faute!!
Je préfère cent fois être ce que je suis. Je préfère cent fois vivre en sachant que je ne fais de tord à personne. Comment peux tu te regarder en face? Comment peux tu croire que tu vaux mieux que le dernier des pauvres?
C'était de vrais questions. Était-il réellement heureux? Était-il réellement fière de la manière dont il agissait? Et dire que j'avais cru voir en lui un pair, un ami. Je me taisais et espérais qu'il allait bientôt passer son chemin. Je me taisais, et attendais impatiemment que ce cauchemar prenne fin. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie Sam 28 Fév - 16:59 | |
| Ma vie bien fade … oui sans doute et pourtant je l'aime comme elle est. Je n'ai pas d'attache. Je fais ce qu'il me plaît quand il me plaît, c'est … plaisant en fait mais un peu répétitif. Je n'aurais jamais de famille, pas d'enfants qui courons autour de la table, pas de cris, pas de chien ou de chat, rien. Je suis bien trop orgueilleux trop prétentieux pour penser à tout ça. Je n'ai pas besoin de ça après tout. Ma vie est comme elle est. Je suis un privilégié et elle est juste jalouse. Je le sens dans sa voix, jalouse que j'ai tout ça pour moi et qu'elle n'a rien. Un sourire s'affiche sur mon visage.
« Je ne mourrai pas d'ennuis rassure-toi. Mon heure n'est pas encore venue.»
Je ne préfère pas penser à l'instant de ma mort, en réalité je n'ai pas envie d'y penser parce que je la crains. Je suis bien mieux et bien plus utile vivant que mort. Comment savoir ce qui nous attend après? Comment peut-être accepter le simple fait de mourir? Je refuse pour l'instant d'y songer. Je suis encore jeune et vif, je prend de l'âge un peu plus chaque jour mais je sais, je sens que ce n'est pas pour tout de suite et j'ai le sentiment que cette demoiselle veut me mettre dans la tombe dès aujourd'hui. Je souris encore à sa dernière question et lui réponds du tac au tac :
« Parce que je suis riche, noble et que sans moi le monde ne serait plus le même.»
Mes chevilles vont très bien si ça peut vous rassurer. Ce n'est que la pure vérité. Je suis narcissique et alors? Je suis égoïste et j'assume entièrement ces défauts qui pour moi sont des qualités. Je n'ai pas besoin de plaire aux autres, à quoi bon de toute manière ils ont toujours quelques chose de contradictoire à dire pour critiquer.
« Et pourquoi donc tout ça t'intéresse-t-il donc? Qu'est-ce que ça peut te faire que mon âme soit condamnée? »
Cela vous surprendra peut-être mais je suis croyant et je sais bien que je n'irais pas au paradis. Non, c'est l'enfer qui m'attends et à vrai dire j'en ai tout à fait peur, mais j'assumerais pleinement toutes les conséquences de mes actes. Je serais châtier s'il le faut mais j'aurais été fidèle à moi-même et c'est bien ce qui m'importe le plus.
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| | | | Sujet: Re: A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie | |
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| | | | A défaut de nos actions, ce sont nos frayeurs qui font de nous des traîtres- Lizzie | |
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