Le voyage en train vers Poudlard. Un dernier voyage vers cette école que j'aime tant, vers ce deuxième chez moi. Je m'y suis toujours senti en sécurité, même quand tout allait mal. J'ai eu des moments de doutes, bien sur, mais je n'ai jamais douté que je reverrais ce château. C'était avec cet espoir que j'arrivais à tenir il y a cinq ans quand les mangemorts m'ont emmenés avec eux. J'ai l'impression que c'était hier. J'ai toujours un peu de mal à accepter ce qu'ils m'ont fait. Je dors toujours très peu, quelques heures par nuits, quand je rêve tout me reviens à l'esprit. La seule chose qui me tenait en vie c'était de me dire que je voulais revoir ceux que j'aimais et que je ne voulais pas mourir comme ça.

Je cherchais un wagon de libre, mais comme toujours en ce début d'année et comme toujours dans le poudlard express, il faut s'y prendre trois siècle à l'avance pour espérer avoir une place, ou être avec ses amis. Je suis arrivé au dernier moment avec mon père, comme souvent quand je prends le train. Il n'est pas très à l'aise avec la foule et à vrai dire moi non plus. Forcément tous les wagons sont pratiquement plein. Je me souviens de mon premier voyage vers Poudlard. J'étais heureux, mes deux parents étaient là et tout ne pouvait que bien aller. Aujourd'hui je suis venu avec mon père, ma mère est morte à mes quinze ans, par ma faute … et j'ai toujours du mal à accepter ce que j'ai fait, même si ce n'était pas vraiment de ma faute puisque je m'étais fait mordre par un loup-garou le mois d'avant.

Je me suis habitué à ma condition de loup-garou. Je ne me suis pas vraiment fait recensé au ministère. Je n'ai pas envie que l'on sache trop, même si ça fait parti de moi. Les pleines lunes sont vraiment des jours qui m'angoissent et qui ne sont jamais facile. Mes amis ne sont pas non plus au courant, c'est le plus dur à garder. Du moins Lily-Rose savait mais elle est partie, et ceux qui savaient ne sont plus là non plus. Il ne reste que Médée, l'infirmière qui le sait parce qu'elle m'a toujours aidé et aussi parce que l'on sort ensemble, bien que ça aussi se soit un secret.  

J'ai croisé quelques amis et connaissances dans le train et je me suis souvent arrêté pour les saluer, c'est l'avantage d'être en dernière année, on connaît du monde. Cela fait environ une demi-heure que le train à démarré et je n'ai toujours pas une place assise. J'aperçois Lucinda assise toute seule et elle à l'air bien pensive. Je tape au carreau et entre.

« Salut Lucie, la place est libre?»

Je ne sais même pas pourquoi je lui demande, il n'y a personne c'est que ça doit être libre. Je préfère quand même demander parce que je n'ai pas tellement changé, enfin si j'ai grandit et elle n'a jamais connu le Nathan d'avant, le Nathan tactile et toujours joyeux que j'étais avant de devenir un loup-garou. Elle est arrivée à un moment ou tout était assez nouveau pour moi et je me suis senti coupable de la laisser tomber si rapidement alors que je lui avais dis que je l'aiderais et je n'ai pas pu tenir ma promesse tout de suite, je me suis rattrapé évidement, mais j'aurais aimé qu'elle comprenne pourquoi.