La nuit était tombée sur le château. Les élèves étaient partis se coucher. Il y a quelques jours maintenant que la rentrée avait eu lieu et que le professeur d'étude des moldus était mort. Je me demandais si tout ça n'avait pas rapport avec les mangemorts, avec vous savez-qui aussi, mais comment pourrait-il y avoir un rapport. Il était mort depuis longtemps, pourtant toutes ses attaques se passaient comme dans le temps et ça m'inquiétait drôlement. J'étais dans ma serre, c'était étrange de me dire que c'était ma serre désormais. J'étais comme une gamine qui découvre son cadeau de noël avant l'heure, toutes ces plantes magnifiques m'ont toujours fascinés alors avoir une serre rien qu'à moi est une chose à laquelle je n'avais jamais pensé et maintenant j'étais bien là, professeur de botanique. Un petit sourire s'est affiché sur mon visage tandis que je marchais dans la serre, la lune éclairait la verrière, elle était presque pleine. La pleine lune est un excellent moment pour certaines plantes. Il faudra que j'aille faire un petit repérage dans la forêt et d'ailleurs … se serait fou d'y aller maintenant, mais après tout, je ne risque pas grand chose.

D'un pas décidé j'accroche ma cape autour de mon coup et range ma baguette dans ma poche. Si j'arrive à trouver quelques spécimen rare je serais bien contente. Je sais bien que tout le monde n'approuverait pas de me voir y aller seule, mais je suis une grande fille. Je suis sortie de la serre, prenant soin d'enfiler mes gants en peau de dragons, ils étaient tout neuf et c'était comme une deuxième peau tellement ils étaient fins et chaud à la fois. La forêt n'était pas très loin de la serre, j'y serais dans quelques pas. Je gardais ma baguette allumé, même si la lune m'indiquait à elle seule le chemin. Arrivée devant la lisière de la forêt, j'ai hésité, je ne devrais peut-être pas y aller, mais mon sens de l'aventure m'a convaincue que si. Je me suis faufilée à travers les arbres et j'ai quittée la clairière rassurante de la forêt pour me retrouver sur un chemin un peu plus sinueux.

Je n'y avais jamais mis les pieds quand j'étais jeune, j'avais toujours eu peur de cette endroit, de tout ce qu'on en disait. Des loup-garou aussi … mince je n'avais pas pensé à ça, heureusement ce n'est pas la pleine lune, je n'ai rien à craindre. Je tenais ma baguette fermement lorsqu'un craquement me fit sursauter. Quelque chose me disait que je ne n'étais pas seule. Géniale Callie, si tu doute maintenant tu n'iras jamais bien loin. Ma conscience me parlait souvent dans ce genre de moment, elle me poussait ou me faisait reculer, mais cette fois j'étais décidé et je n'avais pas besoin de l'entendre pour savoir pourquoi j'étais là. Au bout de quelques minutes de marches, je me suis accroupie pour regarder d'un peu plus près la forme étrange de champignon qui poussait sur le tronc d'un arbre. Je n'en avais jamais vu de pareil. Avec précaution j'ai coupé la racine et l'ai posé dans un petit bocal que j'ai sortis de ma cape, puis je me suis relevée, avec l'étrange sensation que je n'étais pas seule. Ma respiration se faisait plus rapide et je tenais fermement ma baguette. Il y avait quelqu'un, j'en étais pratiquement certaine … à moins que ça ne soit que mon imagination ou un fantôme … non les fantômes ne viennent pas jusque là.

« Montrez-vous si ne voulez pas que je vous jette un sort. Qui que vous soyez.»

Ma voix se voulait autoritaire, même si intérieurement je crevais de peur, et si je m'étais trompé, si c'était bien la pleine lune aujourd'hui? Si le tueur courait toujours? J'avais été bête de sortir hors des sentiers battus et j'allais sans doute le payer maintenant.

Les cours étaient terminés depuis déjà longtemps. La nuit commençait à tomber petit à petit. Je n'avais pas participer au repas de ce soir, le nez plongé dans mes potions. En plus de continuer à enquêter pour le meurtre qui avait eu lieu le premier jour de la rentrée, l'infirmière du château m'avait demandé de préparer de la potion Tue Loup pour "quelqu'un" qui avait contracté la lycanthropie. Je n'avais eu plus de précisions et en vue du mot, je n'en aurais pas plus. Bien sûr, il m'était donc interdit de connaître l'identité de cette personne. Je ne savais même pas si cette personne se trouvait au château ou en dehors et je me posais de plus en plus de question sur cette école.

Cette nouvelle sur le loup garou avait éveillé ma curiosité. Je n'aurais certes aucun renseignement de la part de la personne qui m'avait envoyé le message, mais je comptais tout de même y fourrer mon nez. En y réfléchissant, j'aurais pu faire une carrière de détective ou un truc dans le style. Ça devenait même encore plus intéressant que la mort du pauvre professeur à la rentrée, sans doute parce que je n'étais contraint à rien du tout et qu'Andrew ne me donnerait pas d'ordre à ce niveau là.

En vérifiant mes ingrédients, je m'aperçus qu'il ne me restait plus beaucoup de Napel, et qu'il allait donc falloir que j'aille en chercher. Je pris soin de prendre avec moi des gants spéciaux, puisque cette plante pouvait être très dangereuse et qu'il fallait prendre ses précautions pour pouvoir l'attraper.
En visitant le château, je n'avais pas pu passer à côté de la grande forêt interdite, avec une étendue de terrain immense. Je trouverais sans aucun doute ce que je cherchais là bas.
En quittant la pièce, je pris quelques fioles pour y insérer la plante, de quoi m'équiper pour ne pas me blesser ou même me faire tuer, ma grande cape, puis je quittais ma chambre en prenant des bottes discrète afin de ne pas me faire remarquer. Je n'étais pas élève et j'avais donc l'autorisation de me promener dans les couloirs comme bon me semblait, mais tout de même. Je sortis sans trop de difficulté de l'école et pris la direction de la forêt.

C'était un vaste environnement, avec des arbres et des racines partout. Il y avait un peu de brouillard, des cris de chouettes et autres bruits que je ne distinguais pas encore. Je parcourais la lisière de la forêt, ne voulant pas m'enfoncer trop profondément puisque j'étais persuadé que je ne trouverais pas la fleur là dedans.
J'aurais pu encore continuer longtemps si je n'avais pas aperçu une silhouette au loin. Intrigué, je m'étais approché doucement d'elle, et au fur et à mesure, je la reconnu. C'était une de mes collègue, à qui je n'avais d'ailleurs pas encore eu l'occasion d'adresser la parole. Je ne l'avais que vaguement aperçue, et là, dans la nuit, je ne pouvais pas encore la dévisager correctement. Tout comme moi, elle portait une cape et de nous à moi, je ne savais pas ce qu'elle faisait là.
Elle sembla m'avoir entendue puisqu'à un moment donné, elle leva la tête vers l'avant et se mit en position d'écoute. Elle avait sorti sa baguette, au cas où elle serait victime d'une attaque ou quelque chose dans ce goût là. Je contournais alors les arbres et m'approchai d'elle dans son dos, m'assurant qu'elle ne me trouverait pas tant que je ne m'étais pas manifesté.

« Montrez-vous si ne voulez pas que je vous jette un sort. Qui que vous soyez.»
Je me penchai à son oreille, puis :
- Bouh!

J'eus un geste de recul, par prudence, puisque sa réaction était inévitable. J'avais même levé les mains par conséquence.

"Ce n'est que moi, tout va bien." l'assurai-je de ma voix douce et de mon inséparable accent ricain qui résonna directement à mes oreilles. Heureusement que je ne prenais pas de polynectar tous les jours, je ferais une très mauvaise couverture.

J'avais levée ma baguette et j'étais prête à lancer un sortilège de défense si jamais on m'attaquait. J'avais bien entendu du bruit et c'était nul autre que cet homme étrange que j'avais aperçus à la rentrée. Ce type à l'allure mystérieuse et plutôt beau garçon je dois l'avouer. J'ai gardé cependant ma baguette pointé sur lui, ne le connaissant pas, rien ne me disait qu'il n'était pas dangereux. Il avait beau faire parti du corps professoral, il pouvait très bien représenter une menace. Ma méfiance envers la gente masculine était bel et bien présente et je ne baisserais ma garde que lorsque je saurais vraiment qui il est.

« Pardonnez-moi, mais nous ne nous connaissons pas, alors j'espère que vous n'avez pas de mauvaises intentions, parce que je n'hésiterais pas. Il paraît que je sais y faire en sortilège.»

Il me prendrait pour une folle, mais tant pis, mieux valait jouer sur la prudence. J'ai été naïve trop souvent et ça m'a valut un mariage raté. Évidement les circonstances de mon divorce sont très différente de la normal, mais je préférais ne plus faire confiance aux hommes qui finiraient toujours par me décevoir de toute manière. C'était mon point de vu depuis mon divorce, depuis la perte de mon enfant également. L'idée d'enfanter était toujours présente, mais c'était la peur plus qu'autre chose qui dominait à présent et l'homme représentait pour moi une forme de peur que je n'arrivais pas à enlever, d'où le fait que je me méfiais à présent, pour moi ils étaient tous pareil.

« Je suis la nouvelle professeur de botanique, il me semble que nous nous sommes aperçus lors du banquet.»

Autant que je commence les présentations, je sais que je peux être impressionnante quand je fais ma forte tête et que tout le monde n'est pas vraiment habitué à ce que je paraisse si froide. Un craquement se fit à nouveau entendre autour de nous et les battements de mon cœur s'accélérèrent encore. Cette forêt n'avait rien de rassurante et j'aurais peut-être dû venir en plein jour plutôt qu'en pleine nuit. N'étant jamais venue quand j'étais élève je me demandais bien tout ce qu'elle pouvait caché, mise à part des araignées géantes et autres centaures.

« On ferais peut-être mieux de retourner vers la clairière.»

Tous ces bruits ambiants ne me disaient rien qui vaille, avec ce début d'année, un double meurtre serait le pompom.

Okay, autant le dire, je n'avais pas envie d'être sérieux. Voilà que je me retrouvais en face d'une de mes très belle collègues et elle semblait si concentrée dans ce qu'elle faisait que j'avais besoin d'un peu de contradiction.
Là, comme ça, elle pointait sa baguette sur moi et je n’éprouvais qu'une crainte à avoir. Déjà que je n'avais peur de pas grand chose, la réalité était que je ne me sentais pas réellement menacé. Après tout, elle avait plus pris peur qu'autre chose et bien qu'il fallait quand même faire attention avec ces choses là, j'étais plutôt détendu.

« Pardonnez-moi, mais nous ne nous connaissons pas, alors j'espère que vous n'avez pas de mauvaises intentions, parce que je n'hésiterais pas. Il paraît que je sais y faire en sortilège.»

J'éclatai de rire suite à ce qu'elle venait de me dire là. Ce n'était pas un rire mauvais, ni quoique ce soit de ce genre, peut être un peu moqueur. Mais c'était un peu ridicule. D'accord, peut être que la mort du prof d'étude des moldus en avait un peu secoué certain, je devais l'accepter.

"Vraiment, même si j'en avais, je pense pas que je le dirais. Mais je ne suis pas ennemi. Après tout, libre à vous de me croire ou pas."

Pour dire vrai, j'gnorais qui elle était. Je l'avais pas vue, ou alors entre-aperçue. La seule chose que je savais, c'était qu'elle était professeur comme moi, mais je ne connaissais ni son nom, ni la matière pour laquelle elle excellait.
« Je suis la nouvelle professeur de botanique, il me semble que nous nous sommes aperçus lors du banquet.»
- Peut être mais moi je ne vous ais pas vue. Je l'aurais pas oublié si ça avait été le cas... dis-je en la reluquant sans prendre aucune gêne. Lors du banquier, j'étais arrivé en retard et je n'avais vu que Andrew. Après il y a eu la mort de l'autre là et puis... j'avais été un peu trop bousculé.
"Professeur de botanique, hein?" poursuivis-je. "Voilà qui est intéressant... et vous répondez au nom de?"

J'étais toujours là, planté comme un arbre, les bras levé, avec elle qui me pointait toujours de sa baguette. J'étais curieux de savoir ce qu'elle pourrait faire si je bougeais, comme marcher jusqu'à elle. Si elle m'attaquait, je serais aussi curieux de savoir comment elle pourrait expliquer son geste.
Mais je n'eus pas le temps de faire un geste qu'un petit bruit rompit le silence ainsi créé. Elle suggéra de rejoindre la clairière et je haussai les épaules, baissant les bras, ennuyé par la situation.

"Navré de vous décevoir mon ange, mais j'ai de l'aconit à prélever et je ne reviendrais pas sans."

Mon petit côté rebelle avait fait effet aussi. J'aimais avoir le contrôle de la situation et non pas l'inverse.

"Et vous... vous faites quoi ici au juste?  Petite promenade nocturne?"

Si ça se trouve, ça devait être moi qui devrait avoir des soupçons - bien que j'en doutais fort -.

Il rit … il se moque de moi plutôt. J'ai le sentiment que cet homme ne sait pas à qui il à a faire. Tant pis pour lui. Je me braque un peu plus et j'étais prête à lui lancer un sort, mais je me suis ravisée une fois qu'il m'explique qu'il n'est pas un ennemi. On n'est jamais sûr de rien après tout ce qu'on a vécu il est normal que je me méfie des gens. Je suis prudente.

« Ennemi ou pas tant que l'on ne se connaît pas je me méfierais de vous. Ces événements à Poudlard ne sont pas des plus rassurants et je n'ai pas l'intention de me laisser avoir par des menteurs ou des joueurs.»

Il est évident que je ne lui fais pas confiance. Il a quelque chose de malsain dans son regard, à la lueur de la lune je peux apercevoir ses yeux, qui sont d'ailleurs plutôt ravissant, mais il semble dégager une fourberie certaine qui ne me rassure pas le moins du monde. Je connais les hommes qui ont ce regard là et ils ne m'attirent que des ennuis. Il ne m'avait pas vue au banquet et j'en fus un peu déçue. J'avais pensée qu'il m'aurait aperçue, mais j'étais sans doute passée inaperçue dans mon pantalon noire et chemise noire. La discrétion ne m'avait pas fait remarquée et quelque part ce n'était pas plus mal.

« Oui la botanique, j'espère que vous n'avez rien contre ma matière.»

J'ai haussé les sourcils lorsqu'il m'a demandé comment je m’appelais, puis j'ai fait la grimace en l'entendant m'appeler mon Ange. Je déteste quand les hommes se permettent ce genre de surnoms, ils se croient tout permis, c'est agaçant. Je me suis approché de lui et l'ai giflé, histoire de lui remettre les idées en places et je lui ai répondu d'un ton sec :

« Je ne suis pas votre Ange appelez moi encore une fois comme ça et je vous assure que vous repartirez d'ici avec une des parties en moins. Quant à ce que je fais ici c'est évident non ? La même chose que vous, je cherche des plantes qui me serviront à mes cours. »

Je n'avais plus tellement envie de savoir comment il s'appelait. Je le trouve tellement arrogant et sans doute qu'il est tout aussi prétentieux. Ah les hommes jamais ils n'apprendront à se tenir.

Décidément, cette bonne femme n'avait pas l'air commode. Mais j'aimais bien ça. Elle avait du caractère et c'était marrant. Toutefois, sa méfiance envers moi, même si elle était justifiée - encore plus par le fait que ça soit moi -, me dérangeait tout de même. Je ne savais pas si j'avais vraiment l'aspect d'un vilain, peut être un peu, mais c'était quand même rude comme première impression. Néanmoins, j'étais déterminé à ne pas me laisser faire et être libre comme l'air. Fallait pas non plus exégérer tout de même, d'autant plus que je n'avais rien fait! Vivre dans une atmosphère de prison n'était pas du tout ma tasse de thé, bien au contraire.

"Dans ce cas, vous feriez mieux de vous méfier des gens qui en valent vraiment la peine ma chère. Moi, je suis là pour affaires. J'ai des plantes à chercher et il est hors de question de vous avoir sur le dos tous le long à me faire menacer pour des stupidités!"

Sur ce, même sa baguette brandie vers moi, je me mis à me mouvoir à mon humble loisir. De toute façon, elle n'avait aucune raison de m'attaquer sans que je fasse quelque chose de mal. Et quand bien même... qu'est ce qu'il pourrait m'arriver? Je me ferais ligoter? Pff! Je voudrais voir ça! Et surtout ce qu'elle dirait pour justifier de son acte.
Elle avait esquivé ma question quand je lui avais demandé son nom. Tant pis, si elle ne voulait pas me répondre maintenant, je le saurais tôt ou tard de toute manière. Son hostilité était presque dérangeante.

"Vous ne devez pas avoir une vie très passionnante vous. Je n'ai absolument rien contre votre matière, qu'est ce que je pourrais avoir contre? Cessez de vous sentir menacée en permanence, c'est quand même embarrassant... je fais si peur que ça? Et d'ailleurs, ce sont des plantes que je cherche, vous devez vous y connaître j'imagine!"

Une pause avant d'ajouter :

"Toujours pas déterminée à me dire votre nom mon ange?"
« Je ne suis pas votre Ange appelez moi encore une fois comme ça et je vous assure que vous repartirez d'ici avec une des parties en moins!
J'ouvris de grands yeux pour faire semblant d'avoir très peur. Si seulement je n'avais vécu que ça dans ma vie, j'aurais pu avoir vraiment peur, mais ça n'était pas du tout le cas.
"C'est l'intimidation la plus terrible qu'on ait pu faire de ma vie" ironisai-je. "Mais ça vous rends super sexy..."
- Quant à ce que je fais ici c'est évident non ? La même chose que vous, je cherche des plantes qui me serviront à mes cours. »
- Ah bin oui, c'est évident voyons... Dans ce cas, cherchons à deux... vous cherchez quoi exactement comme plante, vous?

J'avais commencé à m'éloigner pour m'approcher un peu plus du lac. J'espérais seulement en trouver un peu. De quoi remplir un flacon lorsque je produirais la potion, au moins. De toute manière, s'il se trouvait qu'il y en avait pas, je n'aurais qu'à prendre commande. J'avais fait la connaissance d'un très bon herboriste, il me serait facile de marchander.

"Et sinon, à part craindre les gens, vous faites quoi de votre vie? Enfin je veux dire... vous avez toujours été prof? Parce que moi c'est pas mon cas, mais j'imagine que ça se remarque."

Je n'avais pas vraiment la tête à l'emploi. Si j'étais ici, c'était surtout pour me familiariser avec l'environnement, connaître un peu mieux le fonctionnement de la société britannique. J'aurais pu faire un autre métier, mais comme j'avais déjà fait du remplacement à Salem, autant en profiter.

J'ai levé les yeux au ciel, ah les hommes, ils sont bien tous les mêmes. Il était là pour affaire me disait t-il, devais-je le croire? Je n'ai vraiment pas confiance en lui, on dirait qu'il manigance quelque chose, pourquoi devrais-je le croire alors que l'on ne se connaît pas, alors qu'il pourrait très bien être mauvais et qu'il me ferait croire le contraire. Je me méfie des hommes en général et pas seulement de lui et il me semble que je fais bien. Il a l'air d'avoir un égaux sur dimensionné.

« Je ne tiens pas à vous accompagnez, je suis assez grande pour me trouver mon chemin toute seule alors rassurez vous vous ne m'aurez pas sur le dos.»

Il était stupide, j'aurais pu l'aider à trouver ce qu'il cherchait, bien que je sois consciente qu'il ait les capacités pour les trouver tout seul, c'est bien pour ça que je préfère ne pas insister, mais son attitude est très révélatrice. Il a l'air de prendre tout le monde un peu de haut et je déteste ce genre de comportement, c'est comme s'il pouvait avoir le monde à ses pieds.

Je laisse échapper un sourire lorsqu'il me dit que ma vie ne doit pas être passionnante, non c'est vrai, il marque un point. Je suis aussi soulagée qu'il n'a rien contre mon enseignement. S'il fait si peur que ça? Disons qu'il a l'air d'un malfrat avec cette barbe de quelques jours, mais en fait ça lui va plutôt bien. J'ai haussé les épaules et lui ai répondu :

« Vous avez un style particulier qui n'inspire pas forcément confiance, mais chacun son truc. Évidement que je m'y connais, je n'aurais pas été acceptée comme professeur, que cherchez vous exactement?»

Voilà que je me mets à limite lui proposer mon aide, je me suis pincée la lèvre inférieur, zut, il y a cinq seconde je disais que je ne voulais pas l’accompagner et là je lui donne sans doute l'impression de changer d'avis. Son mot ma alors refroidi, mon ange, comme si je lui appartenait déjà. Je l'ai frappé et ça n'a pas eu l'air de le surprendre, il semble même amusé et continue de me complimenté. J'ai croisé les bras largement vexée par son comportement.

« Des asphodèles, je voudrais les exposer et les faire étudier aux deuxièmes années. Il doit y en avoir en dehors des sentiers et je ne crains pas tout le monde. Je me méfie c'est tout. J'ai mes raisons.»

J'ai enfin baissé ma baguette, il n'a pas l'air de vouloir m'attaquer alors je peux la ranger. J'ai sans doute été trop vif, mais je continuerais pour le moment de me méfier de lui, tant que je ne serais pas sûr qu'il ne cache rien.