C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein
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Sujet: C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein Ven 26 Sep - 23:16
You've got to kiddin' me.
J’étais dans la doute le plus complet. Les sélections pour le Quidditch allaient commencer mais je n’étais même pas certain de vouloir tenir le poste de capitaine cette année. Comment avancer dans la vie sans Gabriel ? Ce n’était pas juste une lubie, ceux qui n’ont pas de jumeau ne pouvaient pas comprendre, ou même un frère. La rentrée avait été assez… mouvementée et je m’étais senti à la fois enthousiaste et désespéré, heureux de retrouver le château et des amis, malheureux de le faire seul, sans Gabriel. Ce que je redoutais le plus était de devoir expliquer son absence à ceux qui n’étaient pas encore au courant, de toute façon le message circulerait de lui-même bien assez tôt. En plus de cela, le premier cours à partager en groupe était les potions avec les Serpentard. Je n’avais rien contre les potions et je n’étais en plus de ça pas mauvais, le prof avait l’air plutôt spécial et cinglé mais passons… Pour ces serpents, je ne tenais pas le même discours. Il y en avait une en particulier que je ne tenais pas à croiser : Goldstein. Ma prétendue fiancée, nouvelle qui une fois de plus passerait rapidement d’une oreille à une autre, les sang-purs en premier. Je ne voulais pas l’approcher, pour la simple et bonne raison que l’on ne s’appréciait pas, mais également parce que j’étais sûr que Gabriel en était tombé amoureux, et que de toute façon c’était lui à la base qui devait l’épouser…
De plus, je ne valais pas l’homme qu’était Gabi et Goldstein ne se priverait certainement pas de me le faire remarquer à la première occasion. Je m’installai donc avec l’un de mes camarades pour le binôme à venir mais Solomon n’avait pas l’air d’apprécierle placement, ou chacune des maisons était restée dans son coin.
— Non, non, non ! Ce genre de conneries, j’en veux pas dans mon cours. Gryffondor et Serpentard, mélangez-vous, et si possible entre garçons et filles. Les autres ont bien su le faire, vous êtes certainement aussi malins qu’eux. — Finalement je déteste ce prof. marmonnai-je entre mes dents.
Je me levai et passa à la table plus loin au fond de la salle, bientôt rejoint par un Serpentard qui n’avait pas l’air trop con. Seulement le professeur veillait toujours au grain, à croire qu’il avait envie de s’acharner ou de passer ses nerfs sur les élèves. Abi n’avait rien contre le fait de jouer au jeu du plus con, mais il n’était pas d’humeur.
— Vous êtes tous profondément abrutis ou vous avez des problèmes de vue ? A moins que vous ne le fassiez exprès. Velrose, tu vas avec Goldstein. — Plutôt crever. — Ca peut s’arranger, paraît-il que je ne suis plus à ça près. Allez, dépêche-toi.
Le lion lui lança le regard le plus haîneux du monde avant de se lever et de traîner les pieds jusqu’à la table qu’occupait la jeune femme. Il s’installa sans décocher un mot ni même un regard à sa camarade et ne fixa que les ingrédients sur le pupitre, se tenant le plus à l’extrémité du plan de travail. Le professeur lança ses instructions et Abigaël songea à la façon dont finalement, les gens passant par Poufsouffle étaient profondément agaçants et barbants. Lui habituellement si enthousiaste en cours et toujours enclin à bavarder, surtout avec ces mêmes jaunes et ébènes quand ils étaient dans le coin, le voilà qui se murait dans son silence. A quoi bon séparer les élèves en quatre maisons si c’était pour les réunir ensuite en cours ? Cette école n’avait vraiment aucune logique, raison de plus pour ronchonner et en avoir après le monde entier. Le Gryffondor n’était pas tant disposé à travailler avec Goldstein mais il n’avait pas vraiment le choix. Aussi remplit-il d’eau le chaudron, la laissant à bouillir avant de balancer dans cette même eau bouillante, sans grande conviction, le premier ingrédient, ce qui laissa s’échapper une vapeur jaunâtre. Il jeta un coup d’oeil à l’un de ses camarades qui semblait se demander ce qui l’avait à ce point mis en rogne et Abi haussa les épaules, désignant subtilement la brune à ses côtés et faisant semblant de vomir avec une grimace puérile. Cette journée allait vraiment être détestable et il sentait la crise poindre, puante, à plein nez. Il était une bombe, et elle était l’allumette.
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Sujet: Re: C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein Dim 28 Sep - 2:19
C’est ta tête qui va finir dans ce chaudron
Poudlard, Poudlard… pour moi, ça avait toujours été synonyme de liberté. C’est grâce à cette école que j’ai pu commencer à voler de mes propres ailes, loin de ma mère, auprès de mon frère. Du moins pour un temps. À la longue, j’ai appris qu’il était impossible d’échapper à l’influence de Sarah-Ann, surtout pas quand le destin - ou plutôt le choixpeau magique - a décidé de m’envoyer à Serpentard, le nid de tout les sang-purs ou presque, le terrain de chasse fétiche de ma mère. Autant dire que rapidement, elle a réussie à avoir des yeux et des oreilles partout dans l’enceinte du château. Les secrets ne le restent jamais bien longtemps à Poudlard. J’ai appris à faire avec, ce n’est pas comme si j’avais le choix et au départ d’Allistair, j’ai même appris à en jouer. Devenant paradoxalement plus secrète, mais aussi plus exubérante. Si ma mère voulait de mes nouvelles, elle allait en avoir. J’ai toujours eu un grand respect pour mes parents - l’éducation aidant - cependant, en vieillissant et aussi peut-être cause de l’influence d’Allistair j’ai commencée à en avoir marre que ma mère veuille tout gérer de ma propre vie. Je suis quand même la mieux placée pour prendre des décisions me concernant. Mais jusqu’à cette été, je n’avais osé me rebeller véritablement. Je trainais parfois des pieds, mais je finissais toujours par obéir.
Cette été, ils sont allés trop loin. Je ne pouvais plus supporter leurs ingérence. C’est vraiment l’annonce de ce mariage arrangé qui a été la goûte d’eau qui a fait déborder le vase. Déjà le fait qu’ils puissent penser pouvoir choisir la personne avec qui je passerai le reste de ma vie m’agace, mais je m’y attendais. Ma mère a essayé de faire la même à Alistair. Et le fait d’être la seule femme de la fratrie me disposait à être une cible de choix. J’aurais pu l’accepter, si seulement ça n’avait pas été Velrose. Non, pas Gabriel, j’aurais accepté avec joie si ça avait été le cas, sauf que le destin en a voulu autrement et il a perdu la vie il y a peu - j’ai cru que le monde s’était écroulé sous mes pieds quand j’ai appris la nouvelle - j’étais en deuil de mon ami - ou peut-être d’avantage - et ils n’ont pas trouvé mieux que de vouloir me fiancer à son abruti de frère jumeau. J’ai d’abord cru à une mauvaise blague, mais ma mère n’a pas d’humour, même mauvais. C’est inconcevable. Tellement que ça a créer un déclic en moi, celui d’enfin me rebeller et de partir. C’est ma première rentrée où je ne vis plus chez mes parents, mais plutôt chez mon frère. La dernière rentrée aussi et une année à passer sans Gabriel, les prochains cours de runes risquent d’être ardus et pourtant, j’adore cette matière. Il faut que je me fasse à l’idée que la vie doit continuer, quoi qu’il arrive.
Et aujourd’hui, elle doit continuer en cours de potions. Pourquoi pas. Enfin, ça s’était avant que j’apprenne que l’on allait devoir partager cette matière avec les lions. Il ne manquait plus que ces abrutis. Je ne vais pas me laisser abattre par ce genre de bêtises. Armée du plus de patience que j’ai pu trouver, je m’installe derrière une table avec un autre serpentard. Hors de questions de me mélanger avec ces chatons insupportables. Et bien entendu, c’est à ce moment-là que le nouveau professeur de potions décide de déclarer que vous deviez arrêter de jouer les gamins et vous mélanger. Bien entendu. « La journée commence bien. » marmonnais-je. En temps normal, j’aurais certainement pris mes affaires pour changer de place, mais pas aujourd’hui. Tu fais comme si tu n’avais rien entendu et continuer de gratter ton parchemin, laissant les autres bouger, du coin de l’œil, tu observes une rouge et or qui n’a pas l’air si abrutie que ses autres camarades.
Je me redresse d’un coup sur ma chaise quand j’entend le prof prononcer le nom de Velrose puis le mien. Non, mais sérieusement Merlin est contre moi ou je rêve ? De tout les élèves il a fallut que je tombe sur Abigaël, c’est bien ma veine. Je soupire. Ce cours va être très long. Son plutôt crevé me fais grincer des dents. Ce mec est décidément un gros con. Je prends bien soin de me placer le plus loin possible de lui, il est hors de questions que je lui adresse la parole. Je le laisse remplir le chaudron et retiens un nouveau soupire quand du coin de l’œil je le vois faire mine de vomir et dire que ça a dix sept ans. Pathétique. Je décide de ne pas lui prêter attention et commence à ciseler les tiges de marguerites que j’ajoute ensuite à la préparation. En général, je me débrouille pas trop mal en potion, il faut dire que si je souhaite devenir psychomage, j’ai plutôt intérêt à maîtriser cette matière. Malgré tout, quand je vois Velrose s’approcher une nouvelle fois du chaudron, j’ai bien envie de jeter un sort à notre outil commun pour qu’il lui explose au visage. Totalement puéril, mais absolument à sa hauteur. « Si tu ajoutes ça maintenant, tu risques de repeindre la moitié de la salle. » c’est sorti de ma bouche avant même que j’ai le temps de réfléchir. J’aurais certainement du le laisser se ridiculiser.
Sujet: Re: C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein Dim 28 Sep - 15:09
Death is upon your face
Dynamite, allumette… La métaphore était si loin de la vérité ! J’aurais aimé passer ce cours dans le silence, juste à mettre quelques ingrédients de temps en temps dans ce chaudron et de remuer l’eau au moment propice, si tout cela s’était limité à ces simples gestes, j’aurais pu laisser ma rage bien rangée au fond de ma tête et me serais privé de tout commentaire envers cette vipère. Mais il semblait que Cassiopée voulait jouer à la plus maligne avec son commentaire. Certes, j’étais complètement désintéressé par le cours en route, mais je n’étais pas si mauvais que ça en potions. Habituellement je lui aurais sauté à la gorge, mais là, je me renfrognais et me renfonçais sur ma chaise, les mains dans les poches, regardant ses mains et ses doigts si fins jouer l’élève modèle. Qu’est-ce qui nous éloignait à ce point, mis à part la maison ? Mon ego, sans doute, quoi qu’elle devait en avoir autant que moi, aussi. Mais pourquoi ne nous étions pas parlés au moins une fois grâce à Gabriel ? Pourquoi les choses n’étaient pas plus faciles que ça ? Je n’étais pas Gabriel et je n’avais jamais prétendu l’être de près ou de loin. A vrai dire, je ne comprenais rien à cette situation de dingue, et j’étais beaucoup trop ronchon pour bien prendre quoi que ce soit.
— Espérons qu’il y ait plus de Serpentard dans cette moitié de la classe alors. marmonnai-je entre mes dents.
Je coupais de la racine de langue de dragon et la passais dans un petit bol pour la réduite en poudre, sans plus rien ajouter. Okay, c’était vraiment, vraiment con de ma part de balancer ça comme ça. Seulement je n’en avais encore jamais vu un seul bon, alors… Si encore on me prouvait que les Serpentard n’étaient pas tous des pro-mangemorts, des raclures viles et venimeuses, je penserais à revoir mon jugement. Ce cours n’est après tout pas le meilleur endroit pour régler mes comptes, si encore j’en avais. C’est avec les mangemorts que j’en ai. De toute façon, je tomberai bien sur les raclures qui ont fait ça au chemin de traverse, de là à savoir ce que je leur ferais… Je n’étais pas un tueur, pas un assassin, mais pour eux… Je pourrais bien faire une exception.
— D’accord. C’était puéril. Pardon. dis-je sans réellement savoir si j’étais désolé ou pas. — Je te laisse… Mélanger. Dis-moi si tu veux autre chose.
Je songeais à la façon dont cette réaction aurait été digne de Gabi. C’est comme s’il se tenait à côté de moi et me chuchotais de me modérer, que j’aurais tout le temps de me défouler sur mon balai, d’aller décrocher les nuages, de courir à travers le parc, de braver la forêt interdite, mais jamais assez le temps d’apprendre à connaître les gens. Ce n’était pas une question de maturité, certainement juste de patience. Bordel, qu’est-ce que j’en sais, merde ? J’étais au bord de la crise intérieure. Il fallait qu’elle comprenne que moi aussi, j’étais au bord du gouffre. Non, plus qu’elle. Bien plus qu’elle.
— Ecoute-moi. Je sais très bien que tu ne veux pas de moi, que tu aurais préféré que ça se fasse entre lui et toi mais tu sais quoi ? Moi aussi. J’ai pas choisi d’être là, ici, à cette table. J’ai certainement pas voulu qu’il y reste. Et tu sais quoi encore ? J’échangerais sans aucune hésitation ma place avec lui si on me laissait le choix. Parce que c’était lui, l’héritier modèle, le futur parfait mari, le garçon qui savait mettre les pieds. Et moi ? Je lâchai un petit rire sans joie, nerveux. — Je suis Abigaël. Le raté. Et faudra faire avec. Et mon grand-père t’as certainement choisi parce que… Tu as les épaules bien plus solides que les miennes. Ca non plus, j’y peux rien. Alors… Quitte à repeindre cette salle à la con… Autant essayer d’y mettre un peu de vert et de rouge sinon… Ca servira jamais à rien.
J’avais fait un gros effort sur moi pour le coup, j’avais l’impression d’avoir sorti un monologue inutile mais au moins, ça me faisait du bien. A elle de comprendre ça, maintenant. Je ne pouvais pas faire plus d’efforts que ça.
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Sujet: Re: C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein Jeu 2 Oct - 0:03
C’est ta tête qui va finir dans ce chaudron
Tout s’enchaîne bien trop vite. Je n’ai pas vraiment le temps d’encaisser quoique ce soit. D’abord la mort de Gabriel, si soudaine, qui annonce le retour bel et bien réel de ces encapuchonnés. Puis mes égoïstes de parents qui préfèrent penser à la pérennité de leur ligné plutôt qu’au bien être mental de leur propre fille. Cette rentrée qui fait tout remonter à la surface et puis Abigaël, comme le reflet sournois d’un futur qui n’aura jamais lieu. J’ai de plus en plus l’impression d’étouffer, un peu comme si on m’enfermer dans un carcan bien trop serré. Je manque d’oxygène et ce n’est pas ce cours de potions qui va m’en offrir d’avantage. Moi qui d’habitude suis quelqu’un qui trouve du positif dans toutes les situations, là j’avoue que j’ai beaucoup de mal à en trouver. Et c’est encore pire quand Salomon m’oblige à travailler avec Abigaël. Concrètement, je n’ai rien contre lui - à part peut-être le fait qu’il soit un pur abruti - c’est juste que le voir lui, c’est revoir son frère et je ne suis pas encore prête à rester stoïque face à ce genre d’exercice. J’ai l’impression qu’on remue le couteau dans la plaie à chaque fois qu’il apparaît dans la même pièce que moi. Je sais que je devrais être indulgente. Si pour moi c’est dur, pour lui ça doit l’être beaucoup plus. C’était son frère et je sais très bien que j’en mourais si jamais il venait à arriver quelque chose à Alistair, mais dans ces moments-là, c’est bête on devient totalement égoïste.
Je soupire quand j’entends son commentaire sur les serpentards. Ce gars est vraiment un abruti, il vient de le prouver, après tout j’ai dis ça pour lui éviter de se ridiculiser devant tout le monde. J’aurais très bien pu le regarder se faire éclabousser en beauté, mais non, j’ai voulu me montrer sympa, faire preuve de fairplay et de le prévenir avant que les choses ne se corse. Bon, d’accord j’aurais pu faire ça d’une autre façon pour paraître moins bêcheuse, mais d’un autre côté, pourquoi le serais-je avec un gryffondor ? Ils ont tous dans l’idée que les verts et argents ne sont que des sang-purs qui se pensent mieux que tout le monde. À quoi bon les contredire, ça ne se raisonne pas ce genre de personne. Puis de toute façon, aujourd’hui, tu n’as pas envie de te battre contre des préjugés, ça fait tellement longtemps qu’ils sont présents, tu n’arriveras pas à changer ça en un cours de potion. Autant ne même pas essayer. Tu te concentres sur ton chaudron essayant de mener la potion a bien.
Velrose décide d’ouvrir une nouvelle fois la bouche et franchement j’en serais presque tombé de ma chaise si j’avais été assise. De toute façon, je n’ai pas pu me retenir de me retourner face à lui quand je l’ai entendu s’excuser. Depuis quand il s’excuse celui-là ? La perte de son frère à vraiment du le bouleverser pour qu’il en vienne à de telles extrémités. « Les vapeurs de cette potion doivent filer des hallucinations. » marmonnais-je pour moi-même avant de prendre sur toi et de lui répondre « Non, ça va aller… merci, il faut la laisser maserer un moment. Elle doit devenir bleue. » dis-je en me penchant légèrement sur le chaudron, où repose une mixture violette. Je me perds un instant dans la contemplation de ce liquide qui tourne entre les parois du chaudron. Gabriel me manque et le fait de devoir travailler avec son frère n’aide en rien. C’est peut-être pour ça que j’ai du mal à être près de lui. Comment faire pour ne pas penser à lui quand j’ai son sosie a à peine quelques mètres de moi ? Impossible. Il faut que je m’enlève cette idée de l’esprit sinon je n’arriverais jamais à passer outre cette sorte de rancune qui gronde au fond de moi. Je dois être plus forte que ça.
Son petit monologue m’étonne tout au temps, à croire qu’il n’est plus lui-même. C’est étrange de voir à quel point les gens peuvent changer en si peu de temps. Toutefois, je doute que ces changements soient permanents. C’est juste le choc qui le fait être plus doux. Dès l’instant où ça sera passer il redeviendra certainement l’abruti notoire qu’il a toujours été. Les gens ne changent pas, je devrais commencer par le savoir.
Il me dit qu’il sait très bien que je ne veux pas de lui. Il est au courant que j’aurais largement préféré Gabriel. Je ne peux pas dire le contraire. C’est vrai que tout aurait été plus simple si ces foutus mangemorts ne s’étaient pas interposés et tout briser. La chance n’est pas de mon côté à croire. Je me mord la lèvre quand il me dit qu’il aurait préféré être à la place de son frère. Cette idée ne m’enchante guère. Okay, il est plutôt exaspérant, mais jamais je ne souhaiterais la mort de quelqu’un juste pour ça. C’est trop… définitif. Finalement, il fini par m’énerver en déblatérant toutes ses conneries. Je décide d’abandonner l’ignorance pour lui dire ce que je pense, parce qu’il y a des fois où il ne faut pas déconner et qu’aujourd’hui fait partie de ces fois-là. « Tu n’as pas le droit de dire ce genre d’imbécilité, tu n’es pas un raté, je ne peux pas le croire, Gabriel n’aurai jamais aimé un raté comme il a pu t’aimer. Alors si tu tiens un tant soit peu à sa mémoire… réfléchis avant de parler. » j’ai eu l’occasion de parler avec Gaby de son frère et je sais très bien à quel point il le tenait haut dans son estime, alors je ne sais pas trop pourquoi, mais quant je l’ai entendu se dénigrer comme ça, j’ai presque eu envie de lui mettre une claque derrière la tête pour lui remettre les idées en place. « Oh et j’oubliais. Non, je n’ai pas les épaules plus solides que toi. J’essaie juste d’affronter les choses sans me plaindre. » je ne me suis jamais considéré comme quelqu’un de solide, c’est juste que j’essaie de faire de mon mieux pour que tout se passe bien. Parfois, j’aimerais bien tout lâcher et laisser les autres se débrouiller avec tout ça, mais on dirait que je n’en suis pas capable.
Je ne dois pas m’énerver et pourtant, le comportement d’Abigaël me tape sur le système. C’est ridicule. Totalement. Il faut que je prenne sur moi, si je ne veux pas que ce cours de potions finisse en bataille ranger ou simplement en bataille rangée. « On devrait se concentrer sur notre travail. La couleur a changé, on doit pouvoir y mettre les autres ingrédients. » je change délibérément de sujet parce que je n’ai pas envie d’envenimer les choses. Et puis à la base, je suis là pour travailler, non ?
Sujet: Re: C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein Jeu 2 Oct - 12:02
Death is upon your face
J’essayais de faire des efforts, vraiment. Je me disais que finalement, à toujours chercher à provoquer tout le monde, je finirais par me faire des ennemis, même au sein de mes propres amis, et je n’y tenais pas vraiment, surtout en ce moment, je n’en voyais pas l’utilité. L’avantage qu’avait Gabriel n’était pas dans sa qualité naturelle de se faire de très bons amis rapidement comme c’était mon cas, mais d’au moins ne pas être couvert de préjugés et de pouvoir parler aussi bien à des Gryffondor qu’à des Serpentard, l’avantage d’être entre deux maisons rivales, sans doute, on a l’esprit plus ouvert et une vision plus large des choses. Je ne dis plus rien dès le moment où elle dit que la potion devait donner des hallucinations -si c’était une provocation, je n’y faisais pas attention-, et sur le fait qu’il fallait attendre que la mixture devienne bleue. Ainsi renfrogné, je lui mâchai mon petit discours qui apparemment l’agaça pas mal.
Elle me dit que je n’étais pas un raté, que du moins mon frère ne le pensait pas et que ce n’était pas servir sa mémoire que de me rabaisser ainsi. Je faillis lâcher un rire jaune, vraiment. C’était son frère à elle ? Non, alors comment pouvait-elle savoir comment servir sa mémoire ou pas, en voilà une bonne ! Les faits étaient là, j’étais le premier-né, certes, à quelques minutes près, mais Gabriel avait toujours été premier en tout, oui, sauf sûrement en vol et en filles, là il était battu de longue haleine. Enfin, question filles, pour moi, c’était la panne complète depuis un moment, et encore plus à présent… Réfléchir avant de parler, c’est exactement ce que je venais de faire pour essayer de faire un premier pas neutre vers elle, sans me jeter à sa gorge pour lui arracher la jugulaire. Elle en rajouta une couche en me disant qu’elle au moins, ne se plaignait pas. Ah oui ? Donc non seulement j’avais perdu père et frère, mais non seulement je n’avais même pas le droit de me morfondre un peu ? Je sentis mon sang commencer à bouillir dans mes veines et mes poings se serrer.
Elle semblait concentrée sur son travail alors que la couleur de la potion avait changé, mais je voyais rouge, ce qui suivait pas mal avec les couleurs de ma maison. Je me demandai si je devais exploser de rage en public, ou prendre la poudre d’escampette pour aller rager ailleurs, si possible dans le parc ou sur son balai. Et bien sûr, à penser au balai, je pensai au Quidditch, et à la place de capitaine de Cassiopée chez les verts. Cette fille me suivait vraiment partout pour bien me pourrir la vie, encore une bonne raison pour soit ne pas le devenir moi-même et avoir la paix, soit le devenir et lui botter la rate en direct. C’était une idée alléchante, vraiment.
— Fais-la toute seule cette potion, je vais me faire plaindre ailleurs, Princesse. dis-je en exagérant délibérément le dernier mot.
Je pris mes affaires en les balançant dans mon sac sans me préoccuper de s’ils étaient rangés, bien organisés ou pas puis bondit de ma place comme si j’avais cent détraqueurs à mes trousses. Solomon, qui semblait avoir un radar, me repéra immédiatement mais il n’eut pas le temps de réagir que déjà j’ouvrai la bouche.
— Je me casse, travailler avec elle c’est trop pour moi.
Je haussai les épaules sans même adresser un regard à quelqu’un et me dirigeai vers la sortie en espérant que personne ne vienne essayer de me retenir sous peine de se prendre mon poing dans la figure. Autant rager seul, dans mon coin, sans que personne ne puisse me faire de remarque.
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Sujet: Re: C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein
C'est ta tête qui va finir dans ce chaudron ! ft Velstein