Aujourd'hui c'était mercredi. Cela faisait maintenant un mois que je n'avais plus adressé la parole à Lily Rose. Je ne savais pas qu'elle allait me manquait autant. D'habitude, les filles m'amusaient pendant un certain temps, puis je m'en lassais. Mais là, c'était différent. J'avais l'impression que je ne pouvais plus respirer si je ne la voyais pas. Je m'étais rendus compte d'une chose lorsque j'étais revenus des vacances de noël, je l'aimais.

Je ne savais pas que l'amour faisait si mal. Je ne savais pas que j'allais un jour ressentir un tel sentiment. Un amour mélangé à de la culpabilité. Je lui avais dîtes des choses horribles la dernière fois qu'on s'était parlé, dans la tour d'astronomie. Je l'avais agressé, en tout cas verbalement. Je m'en voulais et si je pourrais, je me lancerais moi même le sortilège Doloris pour lui avoir fait autant de peine. Lorsque je l'avais revus, le jour de la rentrée, j'avais remarqué un garçon autour d'elle. J'avais sentit un sentiment de colère monter en moi. J'avais pensé sur le coup qu'elle m'avait déjà remplaçait. Surtout qu'il était très proche d'elle. J'avais envie de lui exploser sa main lorsqu'il la touchait, ou effleuré. Lily Rose était à moi, rien qu'à moi. Je savais que cela faisait égoïste, mais je le pensais.

J'avais donc fait une recherche sur ce jeune homme proche de ma bien-aimé. Il se nommait Finlagh MacKay. C'était un Gryffondor comme elle. Ils avaient passé leurs vacances ensemble. Et d'après ce que j'ai pus récolter, ils sont très amis depuis assez longtemps. Cela m'avait étonné, pas que Lily n'était pas associable, mais il m'avait semblait qu'elle n'avait que très peu d'amis. Je mettais surement trompé, ou alors il était tellement invisible que je ne l'avais pas remarqué avant. Pourtant, depuis la rentrée, je ne faisais que de le voir, de loin bien sur, mais je ne voyais que lui.. Et elle par la même occasion. Elle avait l'air bien, mais quand on regardait attentivement, ça se voyait que ce n'était qu'une façade. Je m'en voulais. J'avais dû la faire pleurer, la détruire.

Ces dernières paroles me revenait en tête. « J’espère qu’un jour la femme que tu aimeras t’aimera en retour car tu verras sinon ça fait mal, très mal. Bonne chance Richard. » .. Cela voulait donc dire qu'elle m'aimait, non ? Pourquoi mettais-je pas rendus compte de mes sentiments avant ça ? Pourquoi ai-je dû lui faire subir ça ?

Je n'arrivais plus à me concentrer sur un devoir en potion, alors je sortis de la bibliothèque. Je me dirigeais vers le parc lorsque je vis Lily Rose toute seule, dans la cour. C'était une trop belle occasion de lui parler pour la rater. J'avais essayer de la croiser la nuit, mais elle ne devait surement plus sortir, ou en tout cas, elle devait m'éviter. Je soupirais à cette idée. Je me dirigeais vers elle, d'un pas conquérant. Je n'allais pas la laisser m'échapper, pas cette fois ci. J'aurais dû la rattraper avant les vacances et lui dire que tout était faux, que je ne pensais pas ce que je disais. J'étais devant elle. Elle était encore plus belle que dans mes souvenirs.

« Salut Lily Rose... On pourrait se parler ? J'ai.. J'ai quelque chose à te dire. »

Est-ce que j’étais au mieux de ma forme ? Non pas réellement mais il fallait que la vie continue. Voilà maintenant un mois que Richard m’avait annoncé qu’il n’avait voulu que ma virginité. II m’avait bien fait comprendre que maintenant qu’il l’avait eu je n’étais plus intéressante. J’avais eu le cœur brisé, déchiqueté en entendant cela. A quoi bon tomber amoureuse si c’était pour souffrir de cette manière ensuite ? Pour être honnête je n’avais pas envie de retomber amoureuse de si tôt… Et puis de toute façon j’avais toujours des sentiments pour Richard. Je lui en voulais terriblement pour ce qu’il avait fait, ce qu’il avait dit… mais je ne pouvais pas non plus oublier ce qu’on avait vécu tous les deux. Il avait été si doux, si patient et si aimant avant qu’il devienne un idiot de première.

Bien sûr je n’avais pas dit réellement à Finlagh ce qui s’était passé. Déjà parce que j’avais honte de mon attitude et parce que je ne voulais pas d’ennuis… Même si c’était dur, et que je pleurai encore parfois, je devais avancer et vivre ma propre vie. Je m’étais un peu renfermée sur moi-même depuis la reprise des cours. Je prenais soin à ne plus me balader dans des endroits où Richard allait. C’était trop douloureux. J’avais aussi arrêté mes balades nocturnes que j’avais commencées pour lui. En même temps c’était plus prudent aussi vu l’agression de Zoey Parker.

D’ailleurs je ne pouvais m’empêcher de penser que j’aurais pu être à sa place si ma relation avec Richard avait continué. J’aurais pu être dans un couloir seule après le couvre feu pour rejoindre Richard. Dans mon malheur, j’avais eu quand même un peu de chance. Mes gros soucis en ce moment c’était le sommeil. Je n’arrivais pas à dormir comme je l’aurais voulu et la fatigue commençait à se faire plus que sentir. Je descendais très souvent dans la salle commune quand tous les étudiants étaient dans leur lit et je me mettais à bouquiner. Parfois quand j’avais de la chance, j’arrivais à m’assoupir dans le fauteuil près de la cheminée.

Je venais de rentrer dans la salle commune des Gryffondors et je m’étais rendue compte que j’avais oublié mon livre de Botanique dans les serres durant le cours avec le professeur Kane. J’en avais besoin ce soir si je voulais avancer mon devoir sur cette matière. C’est à contrecœur que je ressortis du château pour rejoindre les serres. J’avais enfilé à la hâte ma cape et mon écharpe. Je n’avais pas envie d’attraper un rhume avec ce froid mordant.

J’étais entrain de poursuivre ma route et traverser la cours du château quand on s’adressa à moi. Cette fois je l’aurais reconnu parmi des centaines. Il s’agissait de celle de Richard. Automatiquement, je me retournai vers lui. J’étais surprise de ne pas entendre un ton agressif ou même des insultes. Il était calme et souhaitait me parler. Là j’étais vraiment choquée… Je fronçai légèrement les sourcils.

« Bonjour Richard. Je croyais que tu n’avais plus envie d’avoir affaire à moi maintenant que tu avais pris ma virginité. Que veux-tu me prendre maintenant ? »

Avant de parler j’avais quand même fait attention à ce qu’il y ait personne autour de moi. Je n’avais pas envie que les gens sachent que j’avais été naïve et que j’avais donné ma virginité comme ça avant de me faire larguer comme une vieille chaussette. J’étais peut être une gentille fille mais je ne voulais pas que des rumeurs courent sur moi sur ma petite vertu.

Je ne pouvais plus me voiler la face, j'étais amoureux de Lily Rose. Je ne savais pas que ça allait m'arriver, mais depuis que je m'en suis rendus compte, c'est comme ci c'était tellement évident ! La nuit que nous avions passé ensemble, j'étais tellement attentionné, tellement doux avec elle. Je voulais lui faire plaisir, pas me faire plaisir. Et rien que ça, c'est un signe. D'habitude, je couche avec les filles parce que je le veux, une fois que j'ai eu ce que je voulais, je les lâchais, et même si elles étaient frustré ! Mais avec elle, c'était totalement différent. J'avais même eu plus peur qu'elle. Je ne voulais pas lui faire du mal, j'étais à son écoute. Elle prenait même les rennes de temps en temps, en étant plus audacieuse et coquine que ce que je m'attendais.

Les vacances de noël m'avaient été d'une grande aide, pour faire le point sur mes sentiments... Mais aussi de ce qui devrait m'arriver à la fin de l'année scolaire. Mes parents m'ont fiancé avec une Serpentard qui n'est autre que la meilleure amie de ma cousine que je hais, Eileen. C'est même à cause de ça que je m'en suis pris à Lily Rose, je venais juste de recevoir la lettre. Ce n'était pas une excuse, mais un élément de contexte. Mais bref. Ils m'avaient donc annoncé que j'étais obligé de me marier avec elle, sinon je serais renié. Bien sûr, je suis encore libre de faire ce que je veux, mais une fois ma septième année finite, je serais "retirer du marché". Magnifique. Surtout que selon eux, je ne dois plus avoir de petites amies. Des coups d'un soir, certes, mais pas de relation exposé à Poudlard, sauf si Eileen le souhaite. Car oui, si madame veut quelque chose, je dois le lui accorder. Stupide lubie de Mère !
Aaah les femmes ! Et en parlant de femme, en voilà une. Elle était tellement belle avec ses cheveux blonds. Quand elle se retourna vers moi, je crus halluciner. Elle avait des cernes qu'elle n'avait pas avant. Elle avait changé également. Etait-ce à cause de moi ? Je voulais la prendre dans mes bras, l'embrasser, la border le soir pour qu'elle puisse dormir. J'étais vraiment capable de tout faire pour elle. C'était même au point de renier ma famille.

Lorsqu'elle répondit à ma phrase, je savais que je l'avais blessé. Je le savais bien avant, elle avait pleuré devant moi. Mais là, un mois après, elle avait encore plein de haine envers moi. Je sentis mon coeur se serrer.

« Hum... C'est de ça que je voudrais te parler... J'ai... J'ai commis une erreur cette nuit là. Celle de te laisser partir. Je m'en excuse et je te demande pardon de tout ce que j'ai pus te dire. Je ne le pensait pas. »

Je savais que ça n'allait rien changer, mais c'était déjà un premier pas. Je n'avais ou alors peut être une fois, présenté mes excuses. Je ne regrettais jamais ce que je faisais. Mais là, je lui devait bien ça. Je me rapprocher d'elle. Elle avait l'air d'avoir froid. Je retirais ma cape d'hiver, me retrouvant en chemise blanche, celle de l'uniforme, et la mit sur ses épaules.

« Il ne faudrait pas que tu attrapes un rhume. »

Pourquoi était-il là ? Pourquoi voulait-il me parler ? Pour être honnête j’étais totalement perdue. Je n’avais pas envie de perdre la face devant lui mais c’était difficile. J’aimais cet homme même s’il ne m’aimait pas en retour. Malgré le fait qu’il m’ait brisé le cœur, dites des choses très méchantes… J’avais encore envie de me blottir dans ses bras et de l’embrasser tendrement. Je ne pouvais pas oublier ce sentiment de sécurité que j’avais ressentis lorsque j’avais dormi dans ses bras après que nous ayons fait l’amour et même avant. J’avais eu aussi l’impression d’être la plus jolie femme au monde dans ses yeux… Mais c’était avant, avant qu’il me quitte, avant qu’il m’insulte, avant qu’il me brise le cœur.

Il voulait me parler mais je ne voyais vraiment pas de quoi… Il m’avait bien fait comprendre qu’il ne voulait plus rien à faire, à avoir avec moi lorsqu’on s’était rencontré au sommet de la tour d’astronomie. Je fronçai les sourcils quand il m’annonça qu’il avait commis une erreur cette nuit là. Il était entrain de parler de la nuit où nous avions fait l’amour ? Non parce que ça il me l’avait déjà dit et je l’avais très bien compris…. Pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. Oh non il ne parlait pas de cette nuit là mais celle où il m’avait quitté comme une vieille chaussette. Il regrettait ses paroles et de m’avoir laissé partir.

Est-ce que j’étais surprise ? Oh que oui mais je ne voyais pas où il voulait en venir à cet instant précis. Je croisai les bras et j’essayai d’avoir un air méchant mais aussi impénétrable… Mais je n’avais jamais été une très bonne actrice.

« Pardon que veux tu me dire là ? Je ne te comprends pas. »

Je laissai échapper un soupir de frustration. Voilà maintenant qu’il venait de retirer sa cape pour la mettre sur mes épaules. Il m’annonça même qu’il ne fallait pas que j’attrape un rhume… J’étais choquée, vraiment choquée. Je retirai rapidement sa cape et je lui remis dans les mains en la poussant vers lui et donc contre son torse.

« Le jour où tu m’as fait mal, terriblement mal… Tu as perdu le droit de t’inquiéter pour moi ou quoique ce soit. Et si tu permets non même pas … Pourquoi je dis ça. J’ai des choses à faire. »

Je m’éloignai ensuite rapidement de lui. J’avais besoin de mettre de la distance entre lui et moi. J’ajustai ma propre cape et je me dirigeai vers le centre du parc de Poudlard. Ce n’était pas la direction que je voulais prendre à l’origine mais j’avais besoin d’un peu d’air actuellement.

Les vacances de noël avaient passé vite. J’avais bien sur pris conscience de mes sentiments pour Lily Rose, mais je ne savais pas comment le lui dire. Je savais que lui dire simplement désolé n’allait pas fonctionner, mais je ne me voyais pas lui dire ce mot. Celui qu’aucun Anderson n’avait prononcé pour une fille, pas qu’on soit sans cœur, mais plutôt parce qu’on avait beaucoup de fierté. J’avais toujours été élevé dans cette optique, ne jamais dévoiler les sentiments qu’on éprouvé. Lorsque j’étais petit, mon père me demandait de me regarder dans un miroir et d’avoir un air impassible, voir suffisant, et de le garder dans n’importe quelle situation. J’arrivais à le garder, sauf là. Je ne savais pas comment réagir. Alors quand Lily me regardait avec un air méchant, je ne savais pas quoi dire. Je l’avais blessé, et je m’en mordait à présent les doigts.

Je ne répondais rien. J’avais même posé ma cape sur ses épaules, la voyant frissonner. Je croyais qu’elle allait la garder et ne pas faire sa tête de gobelin. Mais si, puisqu’elle la retira et me la lança. Mais ce qui me fit le plus de mal, ce n’était pas son geste mais ses paroles. Elle venait clairement de me dire que je lui avais fait beaucoup de mal. Je la regardais partir. Comme je l’avais fais il y a un mois.

Non, je ne laisserais pas ma chance partir. Je remis ma cape et je courut derrière elle. J’avais l’air stupide peut être, de courir ainsi derrière une fille, mais ce n’était pas n’importe quelle fille. C’était LA fille. Celle que je voulais avec moi. Celle que j’aimais. Je mis mes mains sur ses épaules et je la retournais pour la prendre dans mes bras.

« Ne me quittes pas Lily-Rose… Pas maintenant… »

Je la serrais fort, peut être trop fort, mais je m’en moquais. La sensation de bien être se répandait dans ton mon corps. J’étais enfin complet. C’est fou à quelle point une personne dont on ignorait l’existence il y a quatre mois pouvait être importante dans la vie d’une autre. Dire qu’au début je l’avais envoyé dans les filets du diable !
Je relâchais mon étreinte, juste assez pour que je puisse la regarder dans les yeux.

« Tu m’as incroyablement manqué. Tu ne peux pas savoir à quel point je regrette… Je venais d’apprendre une mauvaise nouvelle, j’étais en colère. Je n’ai dis que n’importe quoi. »

Je voulais la rassurer, que tout redevienne comme avant.

« J’étais stupide. Comment aurais-je pus vouloir que ta virginité ? Tu es plus importante à mes yeux qu’une simple fille, Lily Rose. »

Je me penchais vers elle, mes lèvres n’étaient qu’à quelques centimètres des siennes. Je lui laissais le choix de m’embrasser ou de me rejeter.

Voilà que je m'étais éloignée de Richard car je savais que je n'allais pas tenir longtemps s'il était tout près de moi. Malgré le mal qu'il m'avait fait je l'aimais toujours et j'avais envie de me blottir dans ses bras et en plus bouger. Comment était-il possible de ressentir des choses si fortes pour une personne ? C'était douloureux quand on savait que ce n'était pas réciproque.

Je ne comprenais pas pourquoi il venait me voir à ce moment là. Il avait été clair à la tour d'astronomie. Maintenant il me disait qu'il regrettait les propos qu'il avait tenu. J'aurais tellement voulu le croire... Mais j'avais peur de souffrir en retour, qu'il s'amuse avec moi. J'avais tellement été naïve la première fois. Je m'en voulais d'avoir cru au prince charmant. Les hommes dans le monde réel ne ressemblait en rien aux héros des livres que je le lisais.

Je devais mettre plus de distance entre lui et moi et pourtant je pu m'empêcher de regarder derrière moi pour surveiller ce qu'il allait faire. Est ce qu'il allait rentrer sagement au Château ? Me suivre ? Ne pas bouger ? Je ne savais pas pourquoi mais je devais savoir. Il ne bougeait mais alors je décidai de continuer mon chemin vers les serres.

Alors que je ne m'y attendais pas il était déjà derrière moi. Il avait fait vite. Il avait du courir pour arriver si vite ici. Il posa ses main sur mes épaules et me fit faire demi-tour. Nous étions maintenant face à face et je ne savais pas comment réagir. Nous n'avions pas été aussi proche depuis notre nuit ensemble dans la salle sur demande. Il n'y avait pas eu de proximité lorsqu'on s'était vu à la tour d'astronomie... Il y avait eu juste beaucoup de larmes de mon côté cette nuit là.

Je n'osai même plus respirer. Enfin il allait falloir que je le fasse quand même à un moment ou un autre mais pas pour l'instant. Richard me demandait de ne pas le quitter, pas maintenant. Nous étions déjà proches, très proches mais je me m'attendais pas à ce qu'il m'attire contre lui et que je me retrouve la tête contre son torse. Je fermai les yeux et je profitai de ce moment qui n'allait pas durer longtemps probablement. Je me sentais tellement bien, en sécurité. Les larmes me montaient aux yeux en pensant que ce moment ne durerait pas. Je ne devais pas me voiler la face comme la première fois.

J'aurais peut être du parler mais pour dire quoi ? Je me contentai juste de profiter du moment présent... Quelques instants plus tard il relâcha doucement son étreinte mais il ne me lâcha pas pour autant. Il m'expliqua que je lui avais manqué et qu'il regrettait son attitude. Il justifia son comportement par le fait qu'il avait appris une mauvaise nouvelle. C'était peut être dur pour lui mais ce n'était pas non plus une excuse pour se comporter avec moi comme ça.

« Tu aurais pu m'en parler au lieu de te comporter comme ça, de m'insulter de la sorte. »

J'avais toujours les larmes aux yeux mais cette fois-ci, je ferai tout pour qu'elle ne coule pas. Un peu plus tard il ajouta que j'étais importante à ses yeux et que je n'étais pas une simple fille. J'aurais pu ne pas le croire mais j'avais envie de le croire... Car c'était cet homme qui faisait battre mon cœur à 1000 à l'heure et pas un autre. Je lui souris tendrement et je lui caressai la joue avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres.

« Je t'aime Richard Anderson. »

Je savais que je prenais un risque en lui avouant mes sentiments, en lui laissant une seconde chance mais je ne voyais pas ma vie sans lui. Je risquai de souffrir... Mais je prenais le risque.

Je ne voulais pas que Lily Rose s’éloigne. Pour moi, elle était la femme que j’aimais, même si je ne voulais pas lui dire, ou plutôt, que je ne pouvais pas lui dire. Je m’en voulais de lui avoir fait du mal. Quel homme pouvait être content de faire pleurer une femme ? Sérieusement ? Même si j’étais souvent décrit comme un salaud, un macho de première, je respectais les femmes… Enfin, je respecte les femmes depuis Lily Rose. J’aurais pu coucher avec des humaines pendant les vacances, mais lorsque j’étais sortie, j’avais rencontré une femme ressemblant à celle qui hantait mes nuits. Et comme par hasard, c’était sa mère.

Génial. Même si c’est une femme très charmante, cela ne m’aidait pas à l’oublier ou de ne pas y penser et de rester concentré sur mon problème, mes fiançailles. Je ne savais pas si je devais lui dire, je redoutais sa réaction. Je décidais donc de ne rien faire, et d’attendre. Peut-être qu’elle n’allait pas le savoir. Même si tout se savait à un moment ou un autre…

La jeune Archibald était entre mes bras, j’aimais ressentir cette sensation. J’avais un besoin vital de la protéger. Peut-être était-ce dû au fait que je ne voulais plus l’abandonner, je ne savais pas. Je voyais des larmes dans ses yeux, je m’en voulais énormément. Elle me dit également que je n’aurais pas dû m’énerver contre elle.

« Je ne savais pas comment réagir… Mais je n’ai pas envie d’en parler… Je n’arrive pas encore à vivre avec. »

Je lui disais qu’elle n’était pas une autre fille. Certains pourraient trouver ça nulle ou stupide comme déclaration, mais c’était déjà énorme pour moi. J’attendais son baiser, voir si elle me donnerait une seconde chance ou non. Je flippais même. Mais lorsque ses lèvres se posèrent sur les miennes, je me sentais comblé. J’en profitais comme si c’était le dernier, même si je pense que c’est plutôt le premier d’une longue série qui ne se terminera jamais.

J’avais appris à rester impassible, ne montrer aucuns sentiments. Mais sa dernière phrase me figea. J’avais entendu plusieurs fois ce mot prononcé par des Serpentardes lors de nos ébats, mais là, c’était différent. Je regardais alors intensément Lily Rose, je ne voulais pas la faire regretter de me laisser continuer d’être avec elle.

« Merci Lily Rose Archibald, merci infiniment. »

J’approchais mon visage du sien, une main se posa sur ses hanches. Mes lèvres se posèrent délicatement sur les siennes. C’était doux au début, puis je la rapprochais vers moi, mettant de plus en plus de fougue. Mes sens étaient en ébullitions. Je relâchait sa bouche avant de la descendre dans son coup, laissant une myriade de baiser.

Oui, je l’aimais.

J'avais craqué. J'aimais cet homme et je ne pouvais pas lui résister. Je me sentais tellement bien dans ses bras que je ne pouvais pas m'éloigner de lui. J'étais dépendante même s'il m'avait fait du mal, s'il m'avait fait souffrir et qu'il m'avait rejeté. Je n'avais pas l'assurance qu'il ne le referait pas demain ou dans une semaine... Mais pourtant je voulais tenter, je voulais être avec lui, je voulais qu'il m'aime... Oui cela faisait beaucoup de choses.

Il m'avoue qu'il s'en était pris à moi l'autre soir, au sommet de la tour d'astronomie, parce qu'il avait appris à une mauvaise nouvelle. Il aurait pu m'en parler et nous aurions peut être pu trouver une solution... C'est d'ailleurs ce que je lui dis. Il me répondit qu'il n'avait pas envie d'en parler encore aujourd'hui et je respectai son choix. Bien sûr je mourrai d'envie de connaître cette nouvelle pour l'aider, le rassurer mais je n'avais pas envie de le forcer à me le dire. Il le ferait quand il serait prêt.

« D'accord, je n'insiste pas. Tu m'en parleras quand tu en auras envie et si tu en as envie. »

Ma voix était douce. Je n'avais pas envie de le brusquer. Je me doutai que ce n'était pas une petite chose pour qu'il soit dans cet état là l'autre soir. J'avais craqué et je l'avais embrassé mais je le savais dès le début que cela allait se terminer comme ça. J'aimais cet homme et je ne pouvais pas lui résister. Je n'étais pas fière de moi et j'aurais aimé lui donner un peu plus de fil à retordre mais ce n'était pas dans mon caractère. De plus j'avais besoin de lui comme jamais. Quand on avait Richard Anderson dans sa vie on ne pouvait plus s'en passer.

Je me collai un peu plus à lui tandis qu'il posait à son tour ses lèvres sur les miennes pour un second baiser. Je passai mes bras autour de son cou. J'avais besoin d'être contre lui. J'étais tellement bien... Je me sentais entière et en sécurité. Je n'avais aucune idée avant de le rencontrer qu'on puisse ressentir cela. Un gémissement s'échappa de mes lèvres quand il déposa des baisers dans mon cou. Il savait que j'adorai ça. Je fermai les yeux et murmurai son prénom.

«Tu m'as tellement manqué, ne refais plus jamais ça, plus jamais... »

Je ne parlai pas des baisers dans le cou mais du fait qu'il m'avait quitté comme une moins que rien et en me disant des choses pas gentilles du tout. Je ne savais pas si je survivrai à une seconde rupture avec l'étalon qui m'avait dans ses bras.

En revanche il était hors de question pour moi d'aller trop vite et faire un gros câlin avec Richard. J'en avais envie, terriblement envie mais je voulais pas presser les choses. On allait y aller doucement mais sûrement. Je n'avais pas envie de m'emballer comme la première fois même si j'étais totalement amoureuse de ce serpentard.

Être avec elle et juste elle, c’était ce que je voulais jusqu’à la fin de mes jours. Enfin c’est ce que je pensais. Elle était pour moi tellement indispensable. J’avais passé un mois entier à me maudire. Mais elle était là, avec moi. Je savais que j’étais chanceux. Elle n’avait certes pas oublié, mais je savais que j’étais pardonné, ou en partie. Elle n’insistait pas, et c’était une de ses qualités. J’avais envie de lui en parler, mais je savais qu’elle allait mal réagir. Mais j’avais également peur. D’habitude, je n’avais peur de rien, mais je ne voulais pas la perdre. J’avais bien changé en quatre mois.

« Merci de me comprendre Lily-Rose. »

Je l’embrassais ensuite dans le cou. Elle aimait ça, et je le savais. L’entendre murmurer mon prénom faisait monter des sensations dans tout mon corps. J’essayais de les freiner, mais avec elle, c’était mission impossible. Je m’écartais un peu pour que mon bassin ne la touche plus. Je prenais son visage entre mes mains.

« Je te le promet. Je ne veux plus te faire du mal. »

J’embrassais ses lèvres doucement et malgré mes petits problèmes d’homme, je la resserrais dans mes bras. Peut-être trop fort, mais je m’en moquais. J’aimais la sentir entre mes bras. Je pensais la protéger de tout ce qu’il pouvait se passer. Je ne savais pas quoi lui dire, ni quoi faire. Cela ne m’était jamais arrivé avant. Je savais que je devrais lui parler de mes fiançailles, mais je ne savais pas comment. Avec une main libre, je la passais sous son t-shirt, j’aimais toucher sa peau avec mes mains froide. Je l’avais fait qu’une fois certes, mais j’aimais ça.

« J’adore ta peau, j’adore tes yeux, j’adore des cheveux, je t’adore, toi. »

Je ne lui disais pas que je l’aimais même si elle me l’avait dit. Mais je lui dévoilais pour une fois mes sentiments envers elle, et j’avais que c’était ça, qui comptait le plus pour elle.

Dire que je ne voulais pas savoir pourquoi il m'avait quitté de cette manière quand il l'avait fait c'était mentir mais je respectai aussi le fait qu'il ne soit pas prêt ou qu'il ne veuille pas me le dire. J'espérai juste qu'un jour il se sent assez en confiance pour me parler. Il pouvait tout me dire. Je lui souris tendrement lorsqu'il me remercia de me comprendre. Il n'avait pas à me remercier. Je laissai échapper de nouveau un gémissement lorsqu'il m'embrassa dans le cou. Cet homme était entrain de me rendre fou il le savait. Je n'avais pas beaucoup d'expérience dans ce domaine mais je savais que tous les garçons ne rendaient pas les filles folles en simplement déposant des baisers dans leur cou. Ce soir je me sentais chanceuse malgré tout ce que j'avais vécu, toutes les larmes que j'avais versé.

J'aimais cet homme plus que tout au monde et même s'il m'avait brisé le cœur je pouvais aller n'importe où pour lui. J'étais totalement amoureuse, totalement accro, totalement dépendante. J'étais malade de lui et je n'avais pas envie de trouver un remède à cela. Il me promit ensuite de ne plus me faire de mal et je lui fis confiance. Je savais que c'était une promesse qu'il était dur à tenir car on ne savait pas de ce que serait fait demain mais je voyais bien qu'il tenait à moi et qu'il s'en voulait. Je lui souris une nouvelle fois tendrement et je lui caressai la joue :

« Je te crois. »

J'étais serrée contre lui et je me sentais à ma place. Ma tête était contre son torse et je fermai les yeux durant quelques instants. Je profitai de sa présence, de sa tendresse. Je n'avais pas envie que ce moment se termine. Je savais aussi qu'il était déjà tard que l'heure du couvre feu n'allait pas tarder à arriver. Je grimaçai à cette pensée. Richard me fit retrouver le sourire quand il me complimenta sur nombre de mes attributs notamment ma peau, mes cheveux, mes yeux.

Profites de mes cheveux encore quelques jours car je vais chez le coiffeur à Pré-au-lard ce week-end... J'ai envie de changer un peu de tête. »

Je lui souris tendrement et je l'embrassai sur le front. J'avais du me hisser sur la pointe des pieds pour arriver à accéder au sommet de son visage. Il y avait vraiment des inconvénients à être petite.

« Tes vacances de Noël se sont bien passées ? »

J'étais heureuse d'être avec Richard mais j'avais encore l'impression de vivre un rêve éveillé. J'avais voulu ça depuis tellement longtemps que je me demandai si je n'étais pas entrain de l'imaginer.
Néanmoins il y avait quelque chose dont j'étais certaine c'est que cette fois-ci je voulais prendre mon temps avec lui et que je n'allais pas perdre mes vêtements avant un bon moment.

Elle me croyait, c’était tout ce que je demandais. J’en étais comblé. Je la tenais entre mes bras, le dernier mot ne comptait plus. C’était juste parfait. Elle me caressait la joue, comme avant. Je l’aimais. Je lui faisais ensuite des compliments sur elle. Elle souriait, j’adorais par-dessus tout son sourire. Elle était tellement magnifique. Je le lui rendit. Lorsqu’elle m’apprit qu’elle allait couper ses cheveux, je pris quelques mèches entre mes doigts. C’est vrai qu’ils étaient long. D’un coup, j’imaginais Lily Rose avec la tête rasé, beuurk. Je l’aimerais toujours certes, mais ça ne me plairait pas, pas du tout.

«  Je souhaiterais une photo de toi, avec tes cheveux long. On ne sait jamais, tu regretteras peut être, surtout si tu te rase la tête ! »

Je rigolais un peu avant de la voir lever les pieds pour m’embrasser sur le front. C’est vrai qu’elle est assez petite, je m’abaissais même un peu pour qu’elle y arrive. Faudrait qu’elle mange de la soupe, pour grandir ! Bon ok, je ne savais pas ce que je pensais, mais j’avais entendu ce sang mêlé Alexander Gittens dire que ça faisait grandir, il y a deux ans. Drôle d’expression moldu. M’enfin, drôle d’expression pour une personne assez bizarre, toujours à traîner avec sa batte celui là !

Lily Rose me demanda comment c’était passé mes vacances de noël. Hum.. Que vais-je lui dire ? Je me suis fiancé, j’ai rencontré ta mère et j’ai passé mes vacances à penser à toi ? Trop brusque. Je soupirais.

« Je suis rentré au manoir Anderson. Il… Cela s’est… Oui mes vacances ce sont bien passé. »

J’étais assez gêné, je ne savais pas quoi lui répondre. Je savais que je devais être franc mais… J’avais bien trop peur de sa réaction. Je décidais alors de lui parler de sa mère, je l’avais rencontré au chemin de traverse, j’avais attrapé deux enfants qui venaient de lui voler sa bourse, super comme rencontre, non ?

« J’ai pus rencontrer ta mère. Par hasard hein. Des enfants venaient de lui voler sa bourse, je les ai attrapé… Fin rien d’exceptionnel. »

Je lui fis un sourire qui allait la faire craquer. J’usais de mes charmes avec elle, mais je ne voulais pas qu’elle me remplace, surtout pas par ce mec qui ne fait que la regarder. J’avais envie de lui foutre mon poing dans la figure, mais je savais qu’elle n’allait pas apprécier. Après tout, elle m’avait déjà forcé de ne pas me battre avec un de mes condisciple. Je lui fis une petite caresse sur la joue.

« Elle est charmante, tout comme sa fille. »

J’embrassais sa joue avant de mettre ma cape sur ses épaules. Le temps se rafraîchissait de plus en plus, je ne voulais pas qu’elle tombe malade. La nuit tombé également, le couvre feu allait bientôt tomber, mais je ne souhaitais pas la quitter.

« Tu peux garder ma cape, et ne me la jette pas cette fois ci ! Et toi, tes vacances ? »

Je n'avais pas à cacher à Richard que j'avais pris rendez vous demain pour couper mes cheveux. J'avais une envie d'une nouvelle tête, de faire quelque chose d'un peu fou. Je ne l'avais même pas dit à Finlagh d'ailleurs. J'avais ma décision toute seule comme une grande et Richard était la première personne que je mettais au courant. Ma père piquerait peut être une crise en sachant que j'avais sacrifié ma longue chevelure mais bon ça repoussait. Je souris à Richard quand il me demanda une photo de moi avec les cheveux longs.

« Oui si tu veux mais je n'ai pas l'intention de me laisser raser la tête. J'ai pas envie d'être.. Enfin non je veux pas être chauve. Rassures toi. Je veux être jolie, jolie pour toi. »

Je fus reconnaissante au jeune homme de s'abaisser un peu pour que je puisse faire ce que je voulais. Ce n'était pas réellement cool d'être petite et porter des talons ce n'était pas mon truc, encore moins à Poudlard... Je l'interrogeai ensuite sur ses vacances de noël et je vis bien qu'il hésitait dans ce qu'il devait me dire ou non. Je fis comme si je ne m'étais rendue compte de rien. Je fus surprise en revanche d'apprendre qu'il avait rencontré ma maman et qu'il lui était venu en aide. Un immense sourire se dessina sur mon visage et j'embrassai tendrement comme pour le remercier.

« Tu es un vrai Prince Charmant dis donc. Merci d'être venue en aide à ma maman. Merci. Comment as tu su que c'était ma mère ? »

J'étais quand même curieuse. Est ce qu'on se ressemblait tant que ça ? Est ce qu'elle avait donné son nom ? J'étais curieuse d'en savoir plus. Mon sourire s'attendrit quand il déclara que ma mère était charmante toute comme je l'étais.

« Hmm tu sais parler aux filles toi. »

Il remit sa cape sur mes épaules et cette fois-ci je me laissai faire. J'appréciai vraiment de porter un vêtement qui était à lui. Il y avait son odeur et j'avais aussi bien chaud. Je fis une petite grimace quand même et je lui dis :

« Mais toi tu vas attraper la mort. Je veux pas que tu sois malade. »

Il me demanda aussi en même temps comment s'était passé mes vacances. Je n'allais pas non plus lui avouer que je m'étais morfondue dans mes romans d'amour à l'eau de rose... entre deux rendez vous avec mon père et mon meilleur ami.

« Plutôt Cool en plus Finlagh était là. Et j'ai pu passé du temps avec mon père aussi. Il va bientôt demander en mariage la directrice, enfin Ysaline. Ils sont amoureux fous ces deux là. »a

Avoir imaginer Lily Rose chauve, ça m’avait fait très peur. Pas que je mise tout sur l’apparence, mais une femme sans cheveux, excusez moi, mais je trouve ça laid. N’est-ce donc pas ceci qui montre la force d’une femme ? Et puis, sa chevelure blonde me manquerait. Je souriais comme un débile sachant que j’aurais une photo d’elle. Aaah les sentiments ça fait changer les hommes. Enfin, en partie. Elle m’assura qu’elle n’allait pas se raser la tête, et je soupirais de soulagement. J’avoue, j’était peut être partit dans les extrêmes, mais j’étais rassuré. Je lui fis un sourire séducteur lorsqu’elle me dit qu’elle voulait être jolie pour moi.

« Tu sais, tu n’as pas à faire d’effort pour être jolie à mes yeux. Pour moi, tu es plus précieuse que tout les diamants du monde. »

Après ça, elle me demanda comment c’était passé mes vacances. J’avoue avoir eu du mal au début. Je ne savais pas si elle savait que j’étais rentré, surement, mais je lui confirmait, sans lui dire plus. J’avais beaucoup hésité, et je lui en fus reconnaissante de ne pas en demander plus. Je l’avais pourtant connus très curieuse, comme la fois où j’avais mal à la tête par sa faute, et qu’elle avait insisté pour en savoir sur moi, sur le monde des sangs purs.

Elle m’embrassa ensuite, heureuse que j’ai aidé sa mère. C’était tout naturel. Je voulais me renseigner sur elle, et c’était une bonne occasion. J’avais remercié Salazar pour ce petit vole juste après la fin de mon entretient avec elle. Elle était sympa. Je me demandais même ce qu’elle avait pus trouver à Papy ! Je tiquais quand elle appelait sa mère « maman ». Je n’avais jamais pus appeler la mienne comme ça, je pense que mon père m’aurait puni par ça. C’était « père » et « mère ».

« C’était normal, je l’aurais fais pour tout le monde. Je l’ai repéré à sa couleur de cheveux, je sais, c’est stupide, mais pour moi, ta couleur est spéciale, alors celle de ta mère aussi ! Et puis, vous vous ressemblez beaucoup. »

Bien sûr que je savais parler aux filles. Cela se voit à mon tableau de chasse ! Toutes les donzelles que j’avais ameuté dans mon dortoir ou dans la salle sur demande le marqué. Un sourire, un compliment, et bam ! Une petite partie de jambe en l’air. Aaah, quel tombeur que j’étais il y a de ça moins d’un an. Je lui fis alors le sourire le plus craquant et je lui remis une mèche de cheveux derrière son oreille.

« Je sais parler à la fille. »

J’embrassais son bout de nez. Elle avait froid. Elle prit cette fois ci ma cape et ne me la redonna pas. Je lui fis un grand sourire, vainqueur. Elle était mignonne à penser à moi, si je devenais malade.

« Je suis un Serpentard, je vis dans les cachots pendant 9 mois. Le froid, je ne le crains plus. Et si je suis malade, tu joueras l’infirmière, non ? »

Je lui faisais un petit clin d’œil avant de l’écouter me raconter ces vacances. Je savais qu’elle avait passé ses vacances avec ce Finlagh, mais l’entendre confirmer me rendait bizarre. Il avait été avec elle pendant deux semaines. Il a pus lui mettre des idées bizarres dans la tête. Je grognais malgré moi.

« Je n’apprécie pas trop ce Fin-je sais pas quoi. Je n’aime pas sa façon de te regarder. »

Puis elle me dit que son père allait se marier avec Ysaline, la directrice de Poudlard. J’avalais ma salive de travers. Depuis quand ils étaient ensemble ? Au bal d’Halloween elle avait tripoté mes fesses, et maintenant elle allait se marier ? Ils étaient fous amoureux ? Je fronçais les sourcils.

« Depuis quand l’Papy est avec elle ? Tu savais qu’elle m’avait tripoté au bal d’halloween ? »

Il y a quelques heures encore je me sentais pas totalement bien , toujours un peu déprimée et voilà maintenant que je me sentais entière et que j'avais toujours envie de sourire.  J'étais vraiment amoureuse de ce jeune homme. Je n'avais jamais ressenti des sentiments aussi forts pour quelqu'un. C'était encore nouveau pour moi. Même lorsqu'il m'avait quitté comme une moins que rien je n'avais pas réussi à le haïr comme j'aurais du le faire. Lorsqu'il était revenu vers moi ce soir je l'avais rejeté pour la forme mais je crois que je savais que j'allais tomber dans ses bras de suite. J'avais besoin de lui, j'avais besoin de lui pour être heureuse.

Dans la conversation je lui confiai que j'avais pris rendez vous chez le coiffeur et sa réaction me fit sourire. Il pensait toute suite aux extrêmes. Il était hors de question pour moi de me raser la tête. Je lui avouai ensuite que je souhaitai être jolie pour moi et sa réponse me fit sourire encore plus.

« C'est gentil ça, très gentil. »

Un peu plus tard je fus surprise d'apprendre qu'il avait fait la rencontre de ma mère et qu'il lui était en plus venu en aide. C'était vraiment adorable de sa part. Il n'y aurait pas grand monde qui aurait fait ce qu'il avait fait. Il m'expliqua qu'il s'était rendue compte que c'était ma mère à la couleur de nos cheveux et au fait qu'on se ressemblait beaucoup. Pour ma part je ne voyais pas trop de ressemblance avec ma mère mais ce n'était pas la première fois qu'on me le disait. En même temps si j'étais aussi jolie qu'elle à son âge, je ne me plaindrais pas.

« C'est gentil, c'est vraiment gentil de ta part. Vous avez parler de quoi avec ma maman ? »

Oui j'étais quand même curieuse de savoir s'ils avaient eu une conversation. Ma mère avait du le remercier pour ce qu'il avait fait mais est ce qu'ils avaient parlés plus longuement ? J'étais vraiment heureuse qu'on se soit réconcilié, qu'on puisse passer un moment ensemble. Il m'avait tellement manqué. Je lui souris une nouvelle fois quand il m'embrassa sur le bout de mon nez. Je trouvais ça mignon et sexy à la fois. Il m'offrit une nouvelle fois sa cape pour pas que j'attrape froid et cette fois-ci je l'acceptai surtout que je commençai à vraiment avoir froid. Je lui fis remarquer que je ne voulais pas qu'il soit malade non plus. Je souris à sa réponse.

« Tu as vraiment réponse à tout Richard Anderson. Mais tu as raison. Si tu es malade, je serais à tes côtés. Je ne te quitterai pas. »

J'étais totalement accro et amoureuse à cet homme. Je l'embrassai une nouvelle fois comme pour sceller cette promesse d'être là s'il n'allait pas bien. Ce fut ensuite à mon tour de lui parler de mes vacances et je lui parlai de Finlagh et aussi des prochaines fiançailles de mon père. Je fus surprise par la réaction de Richard à propos de mon meilleur ami.

« La façon de me regarder ? Il me regarde normalement. Et en ce qui concerne mon père, ça fait quelques semaines et je t'avoue que je ne serais pas surprise si on m'apprenait que je serais bientôt grande sœur. Mon père a vraiment trouvé le bonheur et l'amour avec Ysaline. Et pour information je te rappelle que tu pourras l'appeler Papy le jour moi même où je serais maman.... »

Je lui souris avec amusement.

J’avais changé, c’était une évidence. Bien sûr, peu de personne le voyait, trop obnubilé par l’image de force que je projetais. Je savais que je faisais peur à beaucoup de personne. J’étais un peu le « bagarreur » de ma maison. Avec Perseus, mon meilleur ami, on faisait une bonne équipe. Pers’ crachait son venin tel le digne Serpentard qu’il était, moi, je sortais mes poings, prêt à le et me défendre. Cela me manquait justement, ces petits moments, nous deux et une victime. Mais Lily Rose ne devait pas voir ce côté de ma personnalité, celui sadique, qui adorait faire du mal aux autres. Elle devait s’en douter, que je n’étais pas un tendre, mais elle n’avait jamais vus ce de quoi j’étais capable. Et je priais Salazar pour que cela reste ainsi.

J’étais content de lui faire plaisir, de la voir sourire. Aaah.. Elle me fera perdre la tête ! Quoiqu’elle avait déjà commencé depuis Septembre. Elle m’avait même donné des maux de têtes ! Les femmes, des vrais énigmes. Oui, je dis bien femmes. Le mot n’est pas exagéré, pour moi elle en était une. Seule une femme peut pardonné des paroles assez cruel. Une fille aurait pleuré un bon coup et se serait ensuite chercher un autre garçon.

Je la regardais me remercier pour sa mère et me demandait comment je l’avais reconnus. Une fois mes paroles dîtes, je vus qu’elle se demandait dans les yeux quelle ressemblance elle pouvait avoir avec sa mère. C’était une question assez typique venant des enfants. Pour nous, nous sommes nous même, on ne ressemble à personne, pourtant, pour avoir ce physique, il faut bien qu’il sort de quelque part non ? Je pouvais très bien le nier, mais j’avais une ressemblance flagrante avec mon père. On me disait souvent que j’étais la version plus jeune de mon père, c’est peut être pour ça que mes grands parents paternels m’avaient préféré à Amaryllis lorsqu’ils étaient en vie.

« Oh, elle m’a juste remercier et on a parlé de tout et de rien. Tu aimes bien faire ta curieuse; non ? »

Je lui adressa un petit clin d’œil. Quelques minutes plus tard, elle ne refusa pas ma cape. J’avais été un peu refroidit tout à l’heure lorsqu’elle me l’avait balancé, me rejetant. Mais je savais que c’était passé. Sa réponse au fait qu’elle serait mon infirmière me le prouvait. Elle ne me quitterait pas. Je pris un air arrogant.

« Chérie, tu parles à Richard Anderson là ! Je suis le meilleur, c’est normal que j’ai réponse à tout ! »

Lily Rose était un peu trop naïve, elle n’avait pas remarqué ce que ce bouffon or essayait de faire. Il la voulait rien que pour elle. Les émotions de ce Finlagh se lisait comme un livre ouvert. Il aimait Lily Rose. Sauf que voilà, j’étais là, et je ne lui céderais jamais ma place à ses côtés. Elle était à moi, elle était ma possession. Je pense même qu’une petite visite lui remettrait les idées en place. Maintenant je m’en moquais qu’on sache que je sors avec une Gryffondor, non sang pur.

« Il te regarde comme si tu lui appartenais ! Redescends un peu les pieds sur terre Lily Rose. Un mec qui veut juste être ami avec toi, ça n’existe pas. »

Alors comme ça, il y avait même des projets d’enfants ? Hé bah dis donc, il ne perdait pas le nord l’vieux ! Mais… Cela voudra dire que Lily Rose allait avoir un lien avec Amaryllis puisqu’Ysaline est la cousine de sa défunte de mère - que vous reposez un paix, ma tante -. Ce n’était pas possible. Je soupirais, je m’en moquais moi du bonheur de son père. Je ne l’ai jamais apprécié, et lui non plus. Cela ne servira à rien de lui dire que je suis heureux pour lui. Par contre, lorsqu’elle me dit que je pourrais l’appeler Papy lorsqu’elle aura des enfants, cela me fit tout drôle. Avait-elle déjà pensé à avoir des enfants avec moi ? Est-ce que notre relation allait dépasser le stade Poudlard ?

« L’vieux fait ce qu’il veut hein. S’il veut retourner dans les couches, les biberons, c’est son problème. En tout cas, moi je ne voudrais pas d’enfant suite à un remariage. Un enfant c’est déjà suffisant. De plus, lorsque tu auras tes propres enfants, ça sera dans trèèès longtemps ! Une enfant ayant un enfant, n’importe quoi. »

Je me mis à rire. J’aimais la taquiner, car elle n’était plus une enfant pour moi. Je lui avais même retiré le dernier voile de l’enfance il y a plus de deux mois.

J'étais vraiment curieuse et ça depuis peu. En fait depuis septembre j'avais pris confiance en moi. Je me demandai encore comment j'avais pu trouver le courage d'aller voir Richard pour qu'il enquête sur mon père. Aujourd'hui je ne le regrettai pas car en plus d'en avoir appris plus sur mon père j'avais aussi découvert un merveilleux homme. Bon il n'était pas parfait mais la perfection ne m'intéressait pas... Il ne fallait pas non plus qu'il prenne pour habitude de briser mon cœur plusieurs fois car je n'y survivrai pas. Je lui souris quand il me fit remarquer que j'étais curieuse.

« Bien sûr et ma grand mère m'a toujours dit que c'était une preuve d'intelligence. Et vous avez parlé de quoi exactement ? »

J'aurais aimé être une petite sourire ou une petite mouche pour pouvoir les espionner et voir ce qu'il faisait enfin plutôt ce qu'il disait. Il faudrait que j'interroge discrètement aussi ma mère sur ça. J'avais maintenant la cape de Richard sur mes épaules et j'étais bien au chaud. Je n'avais pas envie de lui rendre. Je lui fis remarquer quand même qu'il pourrait tomber malade mais il avait réponse à tout et je lui fis remarquer. Sa réponse me fit éclater de rire.

« Attention aux chevilles et la tête qui vont gonfler. Après tu seras bloqué tout seul ici dehors parce que ta tête ne passera plus les portes du château. Bon j'avoue que tu as de la chance car les portes sont énormes ici. »

On parlait maintenant de mes vacances et bien sûr je parlais de Finlagh puisque j'avais passé beaucoup de temps avec lui durant nos deux semaines de congés. Je fronçai légèrement les sourcils. Je n'arrivais pas à comprendre où voulait en venir Richard. Que voulait-il dire par là ? Bien sûr que si une amitié avec un garçon était possible. J'étais ami avec Fin depuis des années.

« Pourquoi dis tu ça ? Comme si je lui appartenais vraiment ? Mais je n'appartiens à personne. Fin est mon ami depuis des années Richard, juste mon ami. »

Est ce qu'il était jaloux ? Je commençai à me le demander et cette idée me fit sourire. Si c'était le cas c'était vraiment trop mignon. Je ne voulais pas attiser le feu donc je ne dis rien sur la prétendue jalousie que je soupçonnai. Je rebondis ensuite assez rapidement sur un autre sujet de conversation qui était mon père et sa future fiancée. Richard était surpris de cette annonce. En fait je l'avais été un peu aussi au début mais j'étais ravie pour mon père.

« Oui mais penses à Ysaline, elle n'a jamais eu d'enfant elle. Enfin je peux comprendre qu'elle veuille un enfant, qu'elle veuille être enceinte. »

J'éclatai de rire quand il ajouta que c'était dans très longtemps que j'aurais mes propres enfants. Amusée, je lui demandai :

« Tu as peur que je te demande un bébé ? Rassures toi ça n'arrivera pas de si tôt crois moi surtout que je n'ai pas l'intention de faire des galipettes avec toi avant un long moment jeune homme mais très longs moments. Et puis je ne suis plus une enfant. »

Non mais oh, il fallait bien le faire taire un peu parfois.

Lily Rose était curieuse. Et c’était grâce à ça qu’on s’était côtoyé. Au début, je ne l’appréciais pas. Elle était une petite fouineuse et une bouffondor tout à fait agaçante. Elle voulait des renseignements sur son père, ce que je n’avais malheureusement pas pus avoir –c’était une grande première-, puis elle s’était inquiété de ma santé lorsque j’étais dans la salle de DCFM. Ironie de la situation, c’était elle qui me rendait malade. Mais j’avais pu avoir un baiser. C’était surement son premier baiser, et bizarrement, j’étais fier de le lui avoir donné. Cela gonflait mon égo de savoir qu’il n’y avait jamais eu personne d’autre que moi qui avait franchis la barrière de ses lèvres.

Elle m’expliquait que sa grand-mère disait que la curiosité était une preuve d’intelligence. Chez nous, les Anderson, c’était plus une preuve de fouinage qu’autre chose. Si on voulait savoir des choses qui ne nous regardaient pas, c’était qu’on avait une vie pathétique. Mais là, c’était différent. Cela la concernait. C’était sa mère. Mais je n’avais pas envie de lui dire.

« Chez nous on appelle ça du fouinage mademoiselle. Et sauf si tu as des arguments, je ne te dirais rien ! »

Je lui tirais la langue avant de lui donner ma cape. J’espérais secrètement qu’elle la garde et la mette lorsqu’elle sortirait lors des heures libres, sauf qu’elle ne ferait jamais ça. Son père allait la tuer, ma maison allait me tuer également. Entre Sang Pur, sortir avec une sang mêlé était très mal, surtout si elle était à Gryffondor. Je me vantais de n’avoir jamais froid, et lorsqu’elle m’en fit la remarque, je ne pus m’empêcher de rejoindre son rire.

« Hé ! Mais c’est que tu es méchante avec moi, miss Archibald ! »

Lorsque j’abordais le sujet de Finalgh, je commençais à m’énerver. Elle n’arrivait pas à voir qu’il la voulait, et c’était très dur pour moi. Je ne me sentais pas menacé par lui, mais je n’aimais pas savoir qu’un homme était près d’elle, surtout s’il avait envie d’être plus qu’ami avec elle.

« C’est peut être ce que tu penses, mais lui il veut être plus qu’ami avec toi ! Cela me rend dingue que tu ne t’en rends pas compte ! »

Lorsqu’elle me parla de son père qui allait peut être avoir un enfant et autre, je pris peur. Elle ne voulait pas de bébé tout de suite tout de même ? Elle était bien trop jeune. Elle n’avait que quinze ans. Surtout que ça serait très compliqué vus que je suis fiancé depuis les vacances de décembre… Génial. Son père allait me tuer de toute façon.

« C’est bien pour la Directrice. Tu savais qu’elle avait un lien avec ma cousine ? On sera un peu de la même famille comme ça. »

Je lui faisais un clin d’œil avant de poser mes lèvres sur les siennes. Ensuite, elle me dit qu’elle ne voudrait pas coucher tout de suite avec moi. Je voulais prendre mon temps, mais j’avais malheureusement des envies. Je n’étais qu’un pauvre homme. Surtout qu’elle disait que ça serait pas avant un long moment. Je la comprenais, je l’avais quitté juste après avoir pris sa virginité. Moi-même je m’en voulais, mais je voulais tenter quand même ma chance. Je déposais ma main sur son dos et je faisais de longue caresse avant de l’embrasser de la plus tendre des façons qu’il mettait donné de faire.

« Avant un long moment ? Tu vas pouvoir résister ? Car moi, je ne pense pas.. »

Oui j'étais de nature curieuse mais pas de la curiosité malsaine non plus. Là je voulais juste savoir ce qui s'était réellement dit entre ma mère et Richard. Je m'imaginai tellement de choses en peu de temps. Je voulais savoir. J'avais l'impression d'être une petite fille devant un cadeau emballé et qu'on me refusait de le déballer pour une raison quelconque et pas importante. Je fis rapidement remarquer à Richard - mon petit ami enfin je crois?- que dans ma famille on disait que la curiosité n'était pas un défaut. J'éclatai de rire quand il me répondit que sa famille on appelait ça du fouinage. Je gardai le sourire et je lui répondis :

« Je préfère appeler ça curiosité et si tu me dis je t'embrasse. »

Mon dieu c'était du chantage pur et dur...et ce n'était pas dans mon habitude d'en faire mais là c'était sorti tout seul. Mes joues se teintèrent de rose quand je me rendis compte de ce que je venais de faire, de dire. Richard m'avait maintenant donné sa cape que j'avais accepté cette fois-ci pour pas que je n'attrape froid. Je trouvais cette attention trop mignonne surtout qu'il y avait son odeur partout sur ce vêtement et que j'en étais vraiment heureuse. Je humai doucement son odeur tout en restant contre lui.

Richard avait un ego un peu surdimensionné quand on parlait de certaines choses mais je trouvai ça très sexy, très charmant mais il n'était pas question que je lui dise. Je préférai l'embêter un peu comme je venais de le faire. J'éclatai de rire quand il annonça que j'étais méchante avec lui et qu'il m'appela par mon nom de famille.

« Moi ? Non... pas du tout. »

C'était étrange. J'avais l'impression que je n'avais pas rigolé comme ça depuis plusieurs semaines, depuis que Richard m'avait quitté. Depuis qu'il était venu s'excuser, j'avais l'impression de revivre, d'être heureuse de nouveau. Je me sentais plus légère.
La conversation redevint malheureusement plus sérieuse quelques instants plus tard et j'avais l'impression que Richard était entrain de me faire une crise de jalousie mais je ne voulais pas trop m'avancer. J'adorais Finlagh mais c'était juste un ami et puis de toute façon il était sur le point de partir. Je le reverrai peu voir pas du tout... Je soupirai et je me frottai les yeux. J'étais fatiguée et je ne savais pas comment trop gérer ça.

« Richard s'il te plaît... Arrêtes et même si tu as raison, ce dont je doute, tu n'as pas à t'en faire car il s'en va dans quelques jours. Il ne reviendra pas. »

En peu de temps j'avais perdu l'homme que j'aimais – mais que je venais de retrouver – et mon meilleur ami. Je décidai de rapidement changer de conversation et de parler de mon père et de sa relation avec la directrice du château. Je souris quand il m'annonça que la directrice avait un lien avec sa cousine ce qui faisait qu'on était un peu de la même famille.

« Heureusement que c'est indirect sinon on appellerait ça de l'inceste. »

Quelques instants plus tard, j'étais honnête avec lui en lui disant que nous ferions par l'amour avant un bon moment. Bien sûr j'en avais réellement envie surtout que cette première fois avait été magique... mais je voulais qu'on apprenne à plus nous connaître, qu'on fasse des choses ensembles sans pour autant se déshabiller.
J'éclatai de rire à ses propos.

  « Ah oui ? Tu ne pourras pas ? Monsieur Richard Anderson ne pourra peut ? Mais je pensai que Monsieur Richard Anderson était capable de tout... Je suis presque déçue là. »

J’aimais voir Lily Rose heureuse, la voir rire grâce à moi. Je l’avais observé pendant la période où nous n’étions plus ensemble et cela m’avait profondément fondu le cœur. Elle semblait triste comme jamais. Elle ne pouvait se confier à personne car ce qu’on avait devait rester secret, même si je pense que Perseus doit se douter de quelque chose.
Son petit chantage m’amusait. Malgré ses faux air de gryffon, elle était un petit serpent. Je la regardais avec un air amusé tout en posant ma main sur sa joue.

« Tu es sûr d’être une Gryffondor ? Si je ne m’abuse, le chantage est l’une des caractéristique de ma maison non ? »

Je me rapprochais encore plus d’elle si ce n’était possible et je posais mes lèvres délicatement sur les siennes.

« Et je n’ai pas besoin de ce chantage pour t’embrasser tu sais ? »

Je ricanais doucement avant de m’éloigner un peu d’elle. Après quelques taquineries, nous parlons de son meilleur ami. J’avoue être jaloux de lui. Il était avec elle alors que je ne le pouvais pas. De plus, ses regards envers elle m’énervait énormément. Je voyais que la fille dont j’étais tombé sous son charme n’appréciait pas cette discussion. Surtout lorsqu’elle m’apprit qu’il allait partir. J’étais content. C’était certes égoïste, mais j’étais content. Il ne tournera plus autour d’elle.

Elle évoqua ensuite le sujet de son père et la directrice. Je lui fis savoir qu’on sera un peu de la même famille, et sa remarque sur l’inceste me fit tiquer. Elle ne devait surement pas savoir qu’entre famille de sang-pur, nombreux de cousins et cousines se marièrent ensemble. Heureusement, la famille Anderson était contre cette idée. S’il n’y avait plus de noble sorcier Anglais lié à notre famille, mes ancêtres en trouvaient dans les autres pays.

« Ne t’inquiètes pas, je n’ai aucun lien de sang avec elle. Nous ne choquerons pas les mœurs. Nos parents surement, mais pas les mœurs. »

Après, elle m’annonça qu’elle ne coucherait pas avec moi avant un long moment. J’aimais sa franchise. Mais j’étais un homme. Je n’allais jamais pouvoir retenir mes pulsions, surtout qu’elle était incroyablement belle. Lorsque je lui fis la remarque que je ne sais pas si je pourrais lui résister, elle éclata de rire. Elle se foutait littéralement de moi. De plus, elle me nommait « Monsieur Richard Anderson ». Si cela m’aurait énervé avec quelqu’un d’autre, l’entendre de sa bouche la rendait incroyablement sexy.

« Appelle moi encore une fois comme ça, et je ne pourrais pas me retenir. Tu ne le sais surement pas, mais ça te rend très sexy… »

Je me rapprochais d’elle avec un regard prédateur avant de la dépasser et de partir vers l’entrée du château. Je me retournais une dernière fois vers elle.

« Au faite, maintenant tu es ma petite amie ! »

J'éclatai de rire quand il me demanda si j'étais certaine d'être une gryffondor car le chantage était une caractéristique de sa maison à lui. Je me sentais bien plus légère depuis que je m'étais retrouvée dans ses bras et que nous étions de nouveau ensemble. Mon instinct me disait que j'avais craqué trop rapidement en lui pardonnant mais je n'avais pas pu faire autrement. J'aimais l'homme devant moi. Je ne pouvais pas lui résister.

« Bien sûr que je suis une gryffondor... Mais à croire que je passe un peu trop de temps avec toi... Enfin non pas ces derniers temps puisque tu m'as jeté comme vieille chaussette. »

Bon okay je savais que ce n'était pas très sympathique mais bon je n'allais pas digérer de suite qu'il m'ait quitté comme ça et en ayant dit ce qu'il avait dit. En même temps Richard était un homme intelligent et il devait déjà le savoir. Il allait me falloir un peu de temps mais j'avais bien l'intention de m'impliquer dans cette nouvelle relation avec Richard et faire que ça marche parce que j'étais totalement amoureuse de ce serpentard. Je n'avais jamais ressenti ça pour quelqu'un jusque là et pour être honnête c'était un peu effrayant quand même.

Avant que je ne puisse dire autre chose, Richard avait fondu sur mes lèvres mais je n'allais pas m'en plaindre... loin de là. Il embrassait comme un dieu en plus mais ce baiser dura pas assez longtemps à mon goût et je fis une petite moue boudeuse pour lui montrer mon mécontentement...

On parla ensuite un peu de mon père et la directrice de Poudlard. Je ne serais vraiment pas étonnée si on m'apprenait que j'allais bientôt avoir un petit frère ou une petite sœur. D'ailleurs j'en serais ravie si on me le disait et je ferais en sorte d'être présente pour ce petit bout de chou et d'être une bonne grande sœur. Je souris quand Richard parla de Amarillys qui était de la famille avec Ysaline et en même temps avec lui. J'éclatai de rire quand il dit qu'on ne choquerait pas les mœurs mais juste nos familles.

« Effectivement... Mais bon on le sait déjà ça et le principal c'est qu'on s'aime non ? »

Oui nos parents le prendraient mal. Mon père ferait probablement une crise cardiaque et je savais aussi que les parents de Richard accepteraient mal que leur fils unique sort avec une sang mêlée. Quelques instants plus tard, je lui précisai que tout n'allait pas être facile pour lui même si nous étions de nouveau ensemble. Je n'allais pas de suite craquer et me retrouver dans son lit même si j'en avais très envie. J'allais envie de le faire patienter un peu... J'éclatai de rire une nouvelle fois quand il m'annonça que si je l'appelai une nouvelle fois par son nom entier il ne pourrait pas se retenir de me sauter dessus. Je jouai avec le feu mais tant pis...

« Monsieur Richard Anderson... »

Voilà qu'il passait devant moi et s'éloignait de moi. Il n'allait pas me laisser en plan comme ça quand même ? Je fronçai légérement les sourcils. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres quand il annonça que j'étais maintenant sa petite amie....

« Et tu vas partir comme ça ? Me laisser ici comme ça ? »

Je fis une petite moue boudeuse.

J’aimais plus que tout ces moments passé avec Lily Rose. Elle était un peu comme mon soleil. En ce moment, je ne pensais qu’à elle. Lorsqu’il y avait eu l’attaque à Poudlard, j’avais eu peur pour elle. Pas parce qu’elle était faible, mais parce que je l’ai… Aimais. Oui, c’était bien ça ce mot là. Je l’aimais. Je ne connaissais rien en l’amour, mais je n’avais plus peur d’éprouver ces sentiments. Surtout si c’était pour elle.

J’adorais l’entendre rigoler. Surtout si c’était moi qui l’avait fait rigoler. Je l’avais taquiner sur sa maison ainsi que sur la mienne, puisqu’elle me faisait du chantage. Je commençais à sourire lorsqu’elle disait que je déteignais sur elle. Sauf que sa phrase suivante me le fit perdre. Je ne l’avais pas vus venir celui là. Je savais qu’elle m’en voulait, mais je ne pensais pas qu’elle me lancerait en pleine face. J’étais honteux de mon ancien comportement.

« Excuses moi Lily Rose… »

Je l’embrassais ensuite pour lui montrer d’abord que je n’avais pas besoin du chantage pour capturer ses lèvres, mais aussi pour lui faire passer tout mon remords que j’éprouvais. Jamais je ne pourrais me pardonner d’avoir fait ça.

On évoqua ensuite son père, le papy comme j’aimais tant l’appeler, et de son lien avec la directrice. Je voyais bien Ysaline avec des couches partout dans son bureau, l’papy avec des tâches de vomis et de bave. Bah oui, les bébés sont bien connus pour baver et vomir partout. Ces pensées me faisait rire. Plus que le sujet qu’on avait sur ce que dirait nos parents… Les miens me tuerais. Surtout que j’étais maintenant fiancé. Mais ça, je n’étais pas obligés de lui dire…

« Oui, le principal c’est que nous sommes ensemble. »

Je ne lui disait pas que nous nous aimons, je ne voulais pas me dévoiler en une seule fois. Je voulais garder ça pour un jour spécial… La saint valentin peut être !
Je lui fit remarquer ensuite que lorsqu’elle m’appelait par mon nom et prénom, cela me rendait fous. Elle ne savait pas qu’elle possédait un tel pouvoir de séduction. Je devais partir, vite, et prendre une douche froide. Je ne lui répondis rien, mais mon corps commençait à se chauffer. Je passais donc devant elle, et une fois plus loin, je lui annonça qu’elle était maintenant ma petite amie. Je ne vis pas sa réaction, mais sa phrase me fit rire. Je me rapprochais donc d’elle et la prit par l’épaule tout en posant délicatement un baiser au dessus de sa tête.

« Je vais te raccompagner à ta salle commune, je ne voudrais pas que ma petite amie se fasse embêter par un professeur ou un élève. »

Je lui fis un sourire et nous marchons pour rentrer au château.