Infirmière à domicile & Désir sauvage

Lucie ne s'était encore jamais déplacée à domicile depuis qu'elle avait commencé son service en Angleterre. Bien souvent de garde, et placée en interne, elle ne quittait que rarement Ste Mangouste et était même parfois obligée d'y retourner en plein milieu de la nuit. Seulement cette fois, il y avait cas exceptionnel durant les vacances de Décembre. Alors qu'elle était en simples consultations à l'hôpital, durant quelques minutes de pause dans un service bien calme, un message fut envoyé depuis l'Irlande d'un membre du ministère qui apparemment, ne pouvait se déplacer pour obtenir des soins. La française ne s'en était jamais occupée personnellement, mais apparemment il était connu ici et il lui fut ordonné de se rendre là-bas. Elle ne comprit pas pourquoi une telle exception tenait pour lui, sachant que les médicomages se déplaçaient rarement sur des lieux d'accidents, encore moins chez les personnes elles-même, pour ça, il y avait d'autres institutions.

Quoi qu'il en soit, Lucie ne tergiversa pas et prit le matériel qu'on lui dit de prendre, un sacré stock d'ailleurs. Etait-ce si grave ? On lui avait à peine donné l'adresse, le nom du jeune homme à soigner, O'Brady, et pas laissé le temps de lire son dossier, ni pourquoi il venait assez régulièrement dans l'hôpital. Bien décidée à ne pas laisser quelqu'un dans une telle détresse, elle prit la résolution de faire au plus vite. Transplaner de l'Angleterre jusqu'à l'Irlande était extrêmement mal avisé, dangereux aussi et nécessitait la plus grande concentration possible pour ne pas finir désartibulé. Lucie excellait dans l'art du transplanage et c'était peut-être aussi pour ça que c'était elle qu'ils avaient choisi. Elle n'avait pas vraiment rechigné. En tout cas, le voyage, ou plutôt les quelques secondes de déplacement furent très pénibles et stressantes. Arrivée à destination, elle eut l'impression de sortir d'un tube à pleine pression qui lui avait comprimé les poumons au point de l'étouffer.

Elle était arrivée en pleine périphérie de Dublin, pile devant une série d'appartements et de lofts d'où elle repéra facilement l'adresse. Arrivée devant la porte, elle toqua plusieurs fois, sans aucune réponse. Le stress monta en flèche. Etait-il... Trop tard ? Elle se permit d'entrer. "Il y a quelqu'un ? Je suis... Médicomage, j'ai été envoyée par l'hôpital de Ste Mangouste... Je m'appelle Lucie. Hé-oh ?". Elle avança prudemment dans le grand loft baigné dans la lumière, au point que c'en lui brûlait presque les rétines. Et là, au milieu de la pièce, s'éparpillaient quelques trainées de sang sur le plancher puis plus loin, l'Irlandais blessé. "Mon dieu !" lâcha-t-elle en Français sous le coup de la surprise tandis qu'elle se rua vers lui.

Lucie & Aindreas

Infirmière à domicile et désir sauvage

Le soleil monte doucement dans le ciel, la lune est bien loin maintenant, mais la douleur est toujours là. Cette transformation a été particulièrement éprouvante pour l'Irlandais. Il avait voulu essayer une nouvelle façon de se contenir, mais apparemment ça n'avait pas très bien fonctionné, à sa sortie il était tombé sur des bêtes trop amicales et il en porte encore les traces. Toutefois, il n'arrive pas à guérir tout ça seul et il se sens faiblir au fil du temps, l'influence de la lune lui tapant encore sur les nerfs. Rien de bien réjouissants dans l'ensemble. Il a quand même réussi à rentrer chez lui,d'ailleurs il se demande encore comment il a réussi à transplanner dans son état. Mais il y était arrivé, sauf qu'après ça il est incapable d'en faire plus. Ses côtes lui faisant un mal de chien, il se rend compte qu'il fou du sens sur son parquet. Il nettoiera plus tard. Heureusement, il réussit à envoyer un message à St-Mangouste, même si en temps normal il a horreur de faire appel à cette institution, il sait très bien que cette fois-ci il n'a pas vraiment le choix. Il espère juste qu'ils ne lui enverrons pas un abruti d'interne... quoi qu'à la limite il pourrait très bien passer ses nerfs sur lui ça pourrait lui faire du bien, mais pas sûr que ça l'aide à se remettre rapidement sur pieds. Il grogne alors qu'il essaye d'aller au moins jusqu'à son lit, mais il a certainement une jambe cassée et pour marcher ce n'est pas tout à fait pratique.

Il s'épuise à bouger et il espère que le mage ne va pas tarder, ça serait bête de se vider de son sang, là, comme un abruti sur le parquet de chez lui.  Il a horreur d'être aussi vulnérable que ça à cause d'une grosse bestiole qui s'est crue un peu trop maligne. En sortant de la pleine lune il a parfois des réactions  un peu – beaucoup – irréfléchis ce qui peut lui attirer des ennuis, un peu comme cette fois. C'est un peu pour ça qu'il a une sorte d'abonnement à St-Mangouste. Maintenant, ils ne lui posent même plus de questions quand il va là-bas et c'est tant mieux, il a horreur de devoir parler de tout ça, surtout pas avec des inconnus. D'ailleurs, il espère que la personne qui viendra ne sera pas une grande curieuse, sinon il risque de vite la mettre dehors.

L'irlandais commençait à désespérer et à voir de petites étoiles se former devant ses yeux quand il entend la porte d'entrée s'ouvrir, il essaye de se redresser pour attraper sa baguette, mais inutile. Le médicomage. Enfin. Et c'est une femme. Il lève les yeux au ciel. Toutefois, un léger sourire se dessine sur son visage quand il reconnaît le français. L'irlandais à toujours adoré la langue français, ça a un effet... spécial sur lui. Il essaye de se redresse, mais ses côtes le font grimacer. « Je crois que je vais avoir besoin de quelques pansements... » dit-il en essayant d'être drôle... ou pas.

Lucie & Aindreas

Infirmière à domicile et désir sauvage

À cet instant, Aindreas a simplement l'impression d'être passé sous un troupeau d'Abraxas. Il a juste mal partout et pas seulement à sa jambe qui a décidé de prendre un angle étrange. Ces derniers temps, les pleines lunes sont de plus en plus éprouvantes, depuis qu'il a rencontré cette fille. C'est aussi peut-être parce qu'il refuse de se reposer entre chaque pleine lune, car trop fier, il accumule les carences et s'en prendre à de grosses bébêtes ce n'est pas non plus bon pour la santé. Résultat, il doit faire peur à voir et son sang risque de tâcher le parquet. Oui, parce que l'Irlandais, même à moitié mort ça s'inquiète encore pour son parquet. Ça lui permet de se changer les idées. Il désespère presque, s'imaginant déjà mort sur place, heureusement il n'a pas de chiens qui risquent de manger sa dépouille. Il espérait quand même une mort plus glorieuse et il essaye encore d'aller jusque son lit pour attraper ses fioles, mais rien y fait, ses côtes plus sa jambe le clou littéralement au sol et pour la première fois de sa vie il peut clairement sentir ses forces l'abandonner. Ce qui n'est pas pour lui plaire. Heureusement quelqu'un arrive. Enfin. Une femme, bon il ne va pas se plaindre. Il trésaille presque aux quelques mots en français qu'elle lâche quand elle le découvre. Son corps de rêve certainement. Ou le sang, beaucoup plus probable.

Quand elle s'installe, elle le prévient que ça va brûler, il ricane sûr de lui, mais effectivement sert les dents quand il sent ce truc visqueux faire son effet. Ce n'est pas une partie de plaisir, mais au moins il voit ses plaies se refermer. Bon point. Toutefois ce ne sont pas ses plaies qui l'inquiète le plus, certain qu'elles n'allaient pas tarder à se refermer d'elles-même. Une fois terminé, elle décide de s'attaquer à ses os cassés et elle a du travail, puisque il peut sentir plusieurs de ses os se balader à des endroits où ils n'ont pas lieu d'être. Ce qui n'est pas bon signe chez la plupart des gens, mais qui devient presque habituel chez l'Irlandais. Il lui adresse un sourire quand elle le flatte sur ses origines, mais il n'a pas le temps de répondre que déjà ses côtes reviennent à leur place dans un craquement sinistre. Il sert à nouveau les dents, elles allaient finir par voler, elles aussi. Ça non plus ça ne fait pas du bien et la remise en place de ses côtes lui coupe le souffle pendant plusieurs secondes.  Instinctivement, il passe une main contre son torse, comme pour vérifier si tout est bien en place. Manquerait plus qu'elles aient été soudées à l'envers. Bien difficile pour se déplacer. Rien à redire là-dessus, tout à l'heure en ordre. Il prend une grande inspiration, bien conscient que ce n'est pas fini. Le brun se dit qu'après ça il aurait bien besoin d'un peu de repos.

C'est à ce moment-là qu'elle décide de s'occuper de la jambe à l'angle étrange. Il faut bien le faire à un moment ou un autre et même s'il aurait préféré le faire de lui-même, il ne peut pas renvoyer la médicomage comme ça. Plutôt que de regarder sa jambe se redresser, il se perd dans les cheveux blonds de son médecin, sursautant quand un nouveau craquement se fait entendre. Et là, il lui faut vraiment déployer un gros effort pour étouffer le gémissement qui s'apprêtait à sortir de sa bouche. Ça, ça fait mal. Enfin, maintenant tout est remit en place et c'est un réel soulagement. « Merci » murmure-t-il alors qu'un frisson le parcourt quand il entend le « parfait ». Le français lui fait vraiment un effet bœuf. C'est inexplicable, mais c'est clairement comme ça et il ne peut rien y faire. Des comptes à St-Mangouste, il va surtout devoir aller chercher un tampon à rajouter à sa carte de fidélité. Il sourit à cette idée. Dommage qu'il ne puisse pas vraiment le faire. Au bout de 5 interventions, on vous offre un plâtre. Il la laisse faire ce qu'elle a à faire, la fraîcheur de ses mains tranchant contre la peau brûlante de l'irlandais. Il se redresse. Il peut se le permettre maintenant. « J'ai bien besoin d'un petit remontant » dit-il en se relevant, légèrement chancelant. La pleine lune à encore son effet sur lui et il est particulièrement sûr de lui. « Pas vous ? »

Infirmière à domicile & Désir sauvage

Lucie n'aimait pas voir les gens souffrir. Certes elle était là pour soigner les malades et les remettre sur pieds -ici la formulation n'a jamais été aussi vraie-, mais pour des cas plus graves, même si c'était pour un bien, entendre des gens gémir de douleur ou hurler lui retournait toujours l'estomac. Aussi quand elle entendit l'irlandais étouffer un grognement pour sa jambe, la blonde pâlit presque. Mais c'était dans ses cordes de vite passer au-delà, et c'est d'ailleurs ce qu'elle fit. La demie-vélane lui sourit lorsqu'il la remercia, c'était son travail, pourtant, comme lorsque Logan l'avait fait en boucle, elle était ravie de voir que ses patients avaient de la reconnaissance. Lucie palpa un instant les côtes de l'irlandais, et si elles étaient imbibées d'un peu du sang du brun, elles n'en demeuraient pas moins froides par rapport au cors brûlant d'Aindreas. C'en était même troublant. Comme il se redressait, elle recula légèrement pour venir passer la main contre le front du Langue-de-Plomb. Il était brûlant, ce devait être de la fièvre. Compréhensible après ce qu'il venait de vivre, mais les soins à présent prodigués, il semblait bien s'en remettre. Peut-être un peu trop vite. Très troublant, en effet. Puis qu'il lui avoua avoir besoin d'un remontant, et demanda si elle aussi en voulait un.

Lucie, qui prit le temps de nettoyer ses mains, releva les yeux vers les siens. Il semblait si sûr de lui ! La blonde aurait pu penser à un verre, elle savait à quel point les irlandais étaient attachés à leur whisky, après tout quelque chose de fort pouvait étonnamment aider. Mais elle était assez loin de la vérité. A bien regarder son expression et la manière dont il restait proche d'elle, il parlait de CE remontant là. Et Lucie ne pouvait rester dans le déni : Elle avait rarement vu si beau garçon et il dégageait un elle ne savait trop quoi qui agissait sur elle comme un filet. Et elle en était le papillon. En contrepartie, il lui sembla que lui aussi était bel et bien attiré. Rien de bien surprenant, Lucie commençait à avoir l'habitude d'être rentrée dedans -sans mauvais jeu de mot-, seulement cette fois, elle n'avait pas envie de le repousser. Seulement, elle venait quand même de lui ressouder des os et de le remettre en un seul morceau. "Tuer le feu par le feu ?" dit-elle avec un petit sourire. "Vous êtes sûr que vous êtes en état pour ça ? Ça pourrait faire pire que mieux vous savez, quoi que c'est un très bon remède pour le rhume, dit-on.". Elle finit de nettoyer ses mains ensanglantées et rangea son matériel dans son petit sac, sans avoir bougé de sa place. Après quoi, elle replongea les prunelles dans celle d'O'Brady. "Vous êtes bien téméraire, dîtes donc... Et brûlant de fièvre.". Restait à savoir s'il resterait dans le propre jeu qu'il venait d'instaurer, ou s'il allait se coucher bien sagement.

Lucie & Aindreas

Infirmière à domicile et désir sauvage

Se faire remettre les os en place ça ne fait jamais du bien, mais Aindreas commence à avoir l'habitude. Après ses transformations il lui arrive parfois d'avoir les côtes fêlées, voir brisés et une épaules démises. C'est que c'est plutôt physique comme changement et que l'inconscient de l'Irlandais se débat tellement avec cette facette de lui qu'il fait tout ce qu'il peut pour retenir son petit problème de fourrure. Résultat des courses, il ne se souvient pas avoir vécu une transformation sans mal. Mai cette fois-ci, il doit avouer qu'il a fait fort. Il ne s'était jamais retrouvé en aussi mauvais état. Enfin, les autres fois il n'avait pas essayé de s'en prendre à plus gros que lui non plus. Ça lui apprendra à vouloir changer d'endroit pour ses transformations. Heureusement pour lui, St-Mangouste a réagi plutôt rapidement. Pas mal pour des anglais et ils lui avaient envoyé quelqu'un avant qu'il n'est le temps de se vider de son sang sur le parquet. Et en plus de ça, ils ont même pensé à ses pauvres petits yeux meurtris par la fatigue en lui envoyant une jolie petite blonde, française de surcroît.

La jeune femme s'est rapidement occupé de ses blessures et l'irlandais peut enfin se resservir de ses membres correctement. Pas trop tôt. Toutefois, maintenant qu'il est remit sur pieds il ne peut pas supporter de rester plus longtemps assis sur ce parquet souillé. D'ailleurs à peine lever, il lance un informulé pour décrasser tout ça. Non, il n'est pas maniaque, juste qu'il ne supporte pas que les choses soient sales. D'ailleurs, il devrait penser à prendre une douche. Une fois redresser il s'étend légèrement, il a mal partout, mais ça il le garde pour lui. Il a l'habitude à force. Il propose un remontant. C'est bon pour la santé et il en a besoin, il faut l'avouer. Cependant, il ne précise pas si le remontant qu'il a choisi est son bon vieux whisky ou la petite médecin qui se dresse devant lui. Parce que pour une fois, il ne se rabaisse pas. Il sait très bien qu'il est désirable et son instinct animal le pousse à foncer sans trop réfléchir. « Il paraît qu'il faut soigner le mal par le mal. » lui répond-t-il avec un petit sourire en coin. Il sait très bien que s'il décide de dormir maintenant il risque de ne pas se réveiller avant au moins une journée, alors autant profiter de son éveil tant qu'il dure. Il lâche un petit rire quand elle lui demande s'il est en état. Bien entendu. Il est toujours en état. « Je n'ai pas de rhume, mais je veux bien tester votre remède. » brûlant de fièvre, non même pas, mais il va garder pour lui que c'est une température tout à fait normal. Il se contente d'adresse un sourire à la jeune femme avant de venir poser une main contre sa hanche, l'attirant vers lui. Il n'y a pas grand chose à faire, puisqu'ils n'étaient pas vraiment très éloignés. « Et encore, vous n'avez rien vu » dit-il avec un regard qui en disait long. « J'ai encore besoin de certains soins je crois »  

Infirmière à domicile & Désir sauvage

Si Lucie appréciait les blagues de mauvais goût, elle aurait sans doute ajouté le fait que la fièvre devait être due à bien autre chose qu'à des côtes brisées toutes juste remises en place. Quoique, peut-être n'était-elle pas vraiment très loin de la vérité. Il était évident que dès lors où il posa la main contre sa hanche pour la ramener vers lui, il n'y avait plus à tenter de réfléchir à quoi que ce soit. Les paroles du jeune homme se perdirent dans l'esprit de Lucie tandis qu'elle le regardait dans les yeux. Il avait des yeux gris foncés improbables qui lui donnaient l'impression d'être totalement perdue. Et c'est bien la première fois qu'elle avait l'impression de perdre le contrôle d'elle-même. Le pire était qu'il avait une sacrée poigne, elle aurait sans doute dû prendre peur, mais quelque chose en elle lui disait qu'il ne devait pas vraiment être dangereux. La française ne savait plus quoi faire, c'est comme si son cerveau s'était éteint pour laisser place au reste. A du désir. Il lui sembla un instant être prise de panique, comme si elle se jetait dans la gueule du loup pour ne jamais en revenir et la seconde d'après, c'était déjà oublié.

Elle était sans voix, les mots lui manquaient, aussi pour pallier à ce manque, la blonde alla chercher la nuque du brun du bout des doigts pour qu'il se rapproche. Elle songea à la bêtise qu'elle était en train de commettre, non seulement pour celui qui peut-être l'attendait, ailleurs, mais aussi la faute professionnelle et le retard de son retour à Ste-Mangouste qu'elle aurait du mal à expliquer autrement qu'en aggravant le cas de l'irlandais. Et comme pour ses pensées, plus les secondes passaient, plus elle s'en fichait. Plus rien n'était très important si ce n'est ce brouillard qui lui brûlait les yeux et la gorge. Elle n'avait jamais échoué à résister à la tentation, d'habitude c'était elle-même qui la créait. Alors c'est cela que l'on ressent, quand on tombe dans les filets de quelqu'un ?

Sa nuque poussée vers elle, elle alla lui voler un baiser, puis un autre dans lesquels toute l'éthique avait disparu. Lucie fit onduler ses hanches contre le corps d'O'Brady pour le tenter plus qu'il ne devait l'être déjà, en rajouter une couche ne lui semblait pas si futile que ça et elle avait l'impression qu'elle n'avait pas de temps à perdre. Il fallait que la chose vienne vite à elle, sans quoi elle en perdrait le sens commun des choses. Elle griffa la nuque du blessé. S'il disait tenir le choc c'est qu'il devait en être capable. Puis elle avait déjà oublié comment ils en étaient arrivés là tous les deux. Ses ongles parfaitement limés glissèrent dans le dos du brun, qui lui semblait meurtri, à sa façon. Elle ne connaissait que son nom, l'identité qu'il présentait sur le papier disponible à Ste Mangouste, et ce n'était pas plus mal. Elle n'était pas là pour chercher de l'affection sur le long terme, tout ça serait... purement charnel, rayé dès les ébats finis. Alors autant s'y donner corps et âme.

Elle caressa son torse, ses bras et ses reins sans logique ni chemin bien défini, toujours à l'embrasser, plus passionnément, plus fougueusement de minutes en minutes jusqu'à en perdre haleine et à s'en donner le tournis. Lucie cherchait le chemin le plus rapide pour arriver à ses fins, pour lui faire comprendre qu'il pouvait se passer de trop de caresses ou de trop de baisers. « Va droit au but. » lui murmura-t-elle tandis que sa langue dessinait le contour de la mâchoire d'Aindreas.