it's where my deamons hide

« But we're gonna start by drinking old cheap bottles of wine Sit/Shit talking up all night, saying things we haven't for a while, a while, yeah We're smiling but we're close to tears, even after all these years We just now got the feeling that we're meeting For the first time »

- The Script

De la solitude. Elle avait besoin de solitude. Après toutes ces semaines passées en présence de tous ces gens, des ces idiots, de ces flemmards, de ces connards, de ces impurs... Amaryllis avait besoin de se retrouver tôt un moment, de se ressourcer. Bien qu'elle ressente constamment ce besoin d'être entouré de gens, d'être le centre de l'attention, la jeune femme finissait pas se lasser de toujours paraître forte, d'envoyer promener tout le monde et d'être d'une arrogance qui, par moment, lui donnait l'impression de ne plus être tout à fait elle-même. Les gens qui l'entouraient ne savaient pas tout d'elle, même Eileen ne la connaissait pas aussi bien qu'Amaryllis le laisse croire. La jeune sorcière était une personne très travaillante qui avait non seulement de l'ambition, mais également un rêve. Ce rêve, elle avait peur de détruire l'image qu'elle projetait si elle le dévoilait. Être médicomage ne collait pas tout à fait avec le reflet d'une personne imbue de sa personne, forte et indépendante. Pourtant, c'était bien son but dans la vie et bien qu'elle ne se sente pas à force de l'admettre, la jeune femme n'était pas aussi dure qu'elle le montrait constamment.

Vêtue de son uniforme de Quidditch, le balai en main, Amaryllis se dirigeait vers le terrain, l'esprit ailleurs. Le sport était pour elle une excellente manière de se débarrasser de toute cette frustration accumulée dans son corps. Lorsqu'elle volait, elle se sentait légère, libre, et surtout, exempte de toute pensée vis-à-vis la pureté du sang, de ces préjugés et de son esprit étroit. Le ciel était son domaine, son refuge. Le patronus de la sorcière n'était pas une buse pour rien. Avoir été animagus, Amaryllis aurait certainement pris la forme d'un oiseau...

Parfois, les moments que vous croyez agréable se transforme en votre pire cauchemar. Bon, j'avoue que c'était un peu pousser, mais lorsqu'elle vit la silhouette du gryffondor au loin, sa joie de voler quitta instantanément la serpentarde pour laisser place à de l'angoisse. Mal à l,aise était bien le mot pour décrire l'état dans lequel la jeune femme se trouvait actuellement. La dernière fois qu'ils s'étaient croisés, ça avait plus ou moins mal fini. Amaryllis suspectait le blond de lui en vouloir pour avoir joué aux aguicheuses et puis l'avoir laissé en plan. En fait, la sorcière s'était surtout mise à paniquer lorsqu'elle avait senti les mains du sorcier sous son débardeur. Encore une fois, l'image qu'elle projetait n'avait rien à voir avec son intérieur...

« Tu as besoin d'améliorer ta technique? Ça ne serait pas étonnant. T'es nulle.», lui lança Clark alors qu'ils se croisaient au centre du terrain. Droite comme un « i », Amaryllis avait la tête bien haute comme on l'enseignait à une enfant de bonne famille. Ne jamais se montrer faible. Cacher ses émotions., se répéta-t-elle intérieurement alors qu'elle sentait la colère l'envahir. Ces paroles étaient comme son fouet. Se les répéter lui donnait de la force, de la contenance. Plongeant son regard froid dans celui du gryffondor, elle le toisa de ses pupilles vertes émeraudes avant de lui souffler d'un air hautain, en prenant bien soins d'ignorer sa remarque sur ses compétences au Quidditch : « Toujours blesser dans ta libido McLane? Faudrait peut-être penser à te satisfaire par toi-même. » Faisant un pas sur le côté pour le contourner, Amaryllis faisait de son mieux pour ne pas laisser le rouge lui monter aux joues. Le sexe n'était pas un sujet qu'elle appréciait tout particulièrement. En fait, elle le craignait carrément. Peut-être était-ce dut à son manque d'expérience. Elle en ignorait la cause, mais savait parfaitement qu'elle était allée trop loin avec Clark la dernière fois. Qu'elle avait carrément joué avec le feu.