Sans faire un bruit ...

Depuis toujours, enfin aussi loin que tu t’en rappelais, tu détestais l’hiver et cette neige qui commençait à tomber. Nous étions samedi… Un samedi de fin février… La neige commençait donc à tomber. Elle ne faisait aucun bruit, coinçant parfois des hommes dans une montagne. Cette neige belle, mais meurtrière… À double tranchant. Comme ce qui faisait de toit ce que tu étais. Ce sang de Vélane qu’on avait trouvé en toi depuis ta cinquième année t’avait fait comprendre à quel point tu pouvais être mignonne et désirable, mais tout aussi détestable. Un de ces traits allait vers la gent masculine, l’autre pour les femmes que tu faisais souffrir d’être trop beau que leur petit ami les quittait parfois pour toi qui les refuses à chaque fois. Par pitié ? Par haine envers toi-même ?

Enfin, assise sur le rebord de la fenêtre de ton dortoir, tu regardais les flocons danser devant tes yeux, presque violacés sans soleil. Tu n’étais pas coiffée et tes cheveux s’étaient bien battus cette nuit-là… Enfin bon c’était toujours comme ça le week-end. Le dortoir était presque vide à cette heure tardive, il devait être environ onze heures et de toute façon le petit déjeuner n’était plus servit depuis longtemps, tu n’avais donc pas pris la peine de te coiffer et de t’habiller. Bien que tu t’étais passé un coup sur le visage. C’est le fait que Sofia, la préfète en chef entra dans le dortoir qui te fit bouger les fesses. Tu te rappelas d’un devoir que tu avais à faire, mais tu avais une flemme incroyable. Mais ton envie d’en apprendre un peu plus sur le monde dans lequel tu évoluais depuis un certain temps te prit alors que tu enfilais une jupe de velours noir. Tu avais d’épais collants opaques d’une couleur blanche et de petites chaussures noires vernies et une chemise blanche cassée. Tu enfilas alors ton écharpe rouge et or ainsi que ton sac avec plume et parchemin, au cas où. Il faisait un peu froid dans les couloirs, mais tu t’accommodas bien vite de tout cela.

La bibliothèque se trouvait au premier étage, bien que ton ventre gargouille sec, tu préféras commencer tes recherches avant le repas, histoire d’être sûre de trouver quelques livres à te mettre sous la dent. Il est vrai que le château faisait une taille considérable et aller de ton dortoir à cettedite bibliothèque n’était pas une mince affaire, mais il y avait un point positif, Oliver et toi connaissiez assez de passages secrets pour ne pas avoir à mettre le nez dehors.

Arrivée une bonne fois pour toutes, tu évitas un regard assassin de justesse. La dernière histoire en date remontait à il y a deux jours. En passant dans un couloir, un jeune garçon t’avait dragué assez ouvertement devant les yeux de sa petite amie, avant qu’il ne te « prouve » son amour en la quittant devant ses yeux. Et il semblerait que la situation ne se soit pas améliorée depuis vu comment cette pauvre Serpentard te regardait avec haine. Déjà la rivalité entre maisons et ton sang qui faisait des siennes, tu ne serais jamais sortie de l’auberge. Enfin, tu posas ton sac près de la table vide entourée de deux étagères bien remplies. Autour de tous ces traités de sortilèges, tu te sentais incroyablement bien et relaxé malgré ce qui se passait à Poudlard.

Tu passas ta main, doucement et agilement sur quelques reliures d’ouvrage en contemplant parfois les dorures parfois en intéressant aux titres de ces derniers. Puis un livre assez fin t’intéressa, mais tu te cognas avec quelqu’un… Tu ajoutas hargneuse sous le choc en te frottant le front :

« — Eh tu pourrais faire attention ! »

Puis tu relevas tes yeux sur celui ou celle que tu avais pu percuter. À la faveur de tes yeux, c’était un magnifique brun, qui semblait appartenir aux Serdaigle. Gênée par une telle agression envers lui tu baissas les yeux :

« — Pardon, je suis navrée, je venais juste de trouver un livre et je ne t’ai pas vu approché. »

Comment passé pour une cruche en dix tomes par Odélie Valison.