Il vous arrive des moments dans la vie où vous ne vous sentez pas tout à fait à votre place à l’endroit où vous vous situez. Voilà le sentiment qui assaillait Dragan depuis son arrivé au château. Peu importe ce qu’il faisait, où il allait, il ne se sentait jamais à sa place. Premièrement, ce rôle d’enseignant ne lui convenait pas du tout. Il détestait se trouver devant tous ces gamins à tenter d’entrer dans leur crâne toutes sortes de notions de botanique pour lesquels ils n’avaient aucun intérêt ou qu’ils étaient encore trop idiots pour comprendre. Parce que Dragan n’était pas quelqu’un de doté d’une incroyable patience envers l’être humain. Lorsqu’il s’agissait d’assimiler de l’information, il aimait que les gens comprennent rapidement, sans quoi, il se faisait un plaisir de les injurier mentalement, question de ne pas perdre contenance devant tous. Ce n’était pas pour rien que le métier d’auror était fait pour lui alors que celui d’enseignant rendait son univers morne et désolante.

En tant qu’auror, il était à Poudlard dans le but d’accumuler de l’information sur ce meurtre qui s’y était passé. Un évènement tragique dont son patron avait cru bon de donner comme mission d’investigation à notre sorcier. Toutefois, après une semaine, en dehors du fait d’avoir joué aux hommes plein de désolation et au maître des serres, Dragan n’avait toujours pas avancé le moindrement ses recherches. Ce soir, étant de corvée de tournée afin de s’assurer que tous les étudiants se trouvaient bien dans leur dortoir, il comptait bien en profiter pour faire quelques recherches. Principalement dans les sous-sols et cachots, endroit où le meurtre de mademoiselle Clark avait eu lieu.

Après une inspection minutieuse du premier étage, Dragan pris le premier couloir à droite, puis descendit par un passage secret évitant de fait de prendre l’escalier de marbre. Encore quelques détours, escaliers et couloirs qu’il se retrouva dans les sous-sols de Poudlard, pas très loin des cuisines et de la salle commune de poufsouffles. Il marcha doucement, prenant soin de s’assurer que toutes les portes des classes étaient bien verrouillées lorsqu’il entendit des voix provenant d’un couloir perpendiculaire. S’approchant à pas de loup, comme excellent filateur qu’il faisait, Dragan fini par entendre distinctement la conversation.

« Tu as encore un truc gluant là, petite souillon. » , disait une voix féminine.  « Ce n'est pas étonnant que tu es nulle en potion sang de bourbe.» , reprenait une autre voix de fille suivit de rire à conotation très sarcastique. Tendant l’oreille, Dragan resta attentif.  « Nous ont sait ce qu'il te faudrait.» , repris la première voix. Comprenant la tournure que prenait la situation ainsi que ses intorlocutrices, Dragan se redressa tout juste comme reprenant une autre voix : « Une bonne douche, ça devrait te rafraîchir les idées. » C’est alors que ce fit entendre un bruit d’éclaboussures, comme de l’eau qui tombant sur le sol de pierre. Un grognement de rage se fit entendre suivit d’une voix au ton haineuse : « Vous c'est un cerveau qu'il vous faudrait bande d'idiote ! » Tout juste elle finissait ses mots que Dragan alluma sa baguette, désirant s’approcher des étudiantes délinquantes. Avant même qu’il ne tourne le coin du couloir, la fille qui était pleine de rage quelques secondes  plus tôt repris : « C'est ça fuyez bande de lâches. »

Le sorcier s’approcha, la baguette toujours en l’air diffusant un halo de lumière. Il arriva tout juste à voir une crinière de cheveux blonds avant que cette dernière ne disparaisse dans l’autre couloir. Au premier coup d’œil, il croyait le couloir redevenu désert, jusqu’à ce que ses yeux glissent sur la silhouette frêle d’une adolescente acculé contre le mur. Il la fixa d’un regard froid, sans prononcer le moindre mot, attendant de voir sa réaction. Allait-elle tenter de se défendre d’avoir enfreint le règlement, ou de se s’enfuir, mais il en fut toute autre chose. Une réplique qui surprit grandement le nouveau professeur.

« Bonsoir mr Kane … je … je sais que je ne devrais pas être là, mais je n'ai pas assez manger ce soir. Je suppose que vous aussi vous traîniez dans les couloirs la nuit quand vous aviez mon âge. »  Une sourire incertain étira ses lèvres. Dragan l’inspecta un moment. Mouillée de la tête aux pieds, elle avait l’air minable dans son uniforme complètement trempe. Un insigne de poufsouffle était brodé sur sa cape ce qui laissa penser au sorcier qu’elle était peut-être allé se cherche r à manger avant de rejoindre sa salle commune. Une thèse plausible, mais qui, comme il le pressentait, n’avait rien à voir avec la situation.

« Il est fort possible que ce soit le cas mademoiselle, mais dans mon temps, il n’y avait pas eu mort d’homme à Poudlard. », laissa-t-il tomber sur un ton froid teinté de reproche. Dragan garda le regard fixé sur elle, sa ciller. « Quoi qu’il en soit, il me semble que vous ayez davantage de problème que celui de traîner dans les couloirs en pleine nuit miss… ? » Dragan n’avait jamais été victime d’une quelconque humiliation lors de ses études. Au contraire, la situation avait plus tendance à être inversé, mais jamais il n’avait poussé aussi loin que les trois filles qui venaient de s’en prendre à la Poufsouffle.

you have a bad day

« La mort n'est que la traversée du monde comme des amis traversent les mers. Ils continuent de vivre chacun dans le coeur de l'autre. Car ils doivent être présents, ceux qui aiment et vivent dans l'omniprésent. Dans ce verre divin, ils nous voient face à face et leur échange avec nous est libre autant qu'il est pur. Tel est le réconfort des amis dont, même si l'on peut dire qu'ils meurent, l'amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu'immortelles. »

- William Penn

Il y a des personnes que vous regardez en vous demandant si tous les malheurs qui s’abattent sur eux ne sont-ils, au final, pas chercher. Vous savez, les gens à qui ils arrivent tout ce qui est malheureux alors qu’il y en a d’autre qui on tout pour eux. À Poudlard, Dragan faisait, sans aucun doute, partie des derniers. Il avait tout pour lui et même plus, mais il ne s’en prenait rarement à ceux qui n’avaient pas grand chose. Il avait pour philosophie : « Pourquoi s’acharner à taper sur la tête de ceux qui sont déjà ensevelis ? ». Une question qui li tournait sans cesse dans le crâne, et encore aujourd’hui, elle y flottait comme une pensée omniprésente. Bien que ses étudiants avaient cette fâcheuse tendance à l’énerver par leur inconscience et leur idiotie. Le manque de maturité avait le don de lui tomber sur les nerfs, comme les gens incapables de se débrouiller tout seul. Hors, Poudlard regorgeait de ce type de personnes et très peu d’entre eux étaient en mesure de s’arranger par ses propres moyens.

Cette soirée là, Dragan se promenait dans les cachots à la recherche de… Enfin, il ne savait pas exactement ce qu’il cherchait, mais certainement une chose qui lui permettrait de percer ce mystère entourant le meurtre du professeur Diane Clarke. Un évènement bien terrible dont le ministère avait la ferme intention de percer à jour. Pourtant, voilà qu’il ne tombait pas sur un indice quelconque mais sur une scène assez troublante. Un groupe d’adolescentes des plus banales s’adonnaient à la ridiculisation d’une des leurs. Une poufsouffle pour être plus précis. Chose très peu surprenante puisque depuis toujours, les blaireaux étaient victimes d’intimidation dut à leur nature calme, généreuse et exempte de toute malice. À l’approche de Dragan, elles prirent toutes la fuite sauf une… L’étudiante de Poufsouffle qui se tenait droite comme un  « i », attendant d’affronter le nouveau venu. Reconnaissant son enseignant, elle lui parla franchement, ce qui eu pour effet de surprendre quelque peu Dragan. L’adolescente semblait inébranlable, fière et courageuse. Loin de l’image que l’ancien serdaigle ce faisait des étudiants de sa maison. Elle répondit avec tact à la réplique de Dragan par rapport à la mort du professeur d’étude des moldus. « En effet, mais si ça peut vous rassurer je n'ai pas l'intention de vous tuer.» Sceptique face à la manière qu’il devait réagir, Kane fixa la poufsouffle sans siller. Elle avait dit ces mots sur une pointe d’humour qui déplu grandement au sorcier. Il détestait que l’on plaisante sur la mort, ce n’était pas un sujet à plaisanteries. Loin de là. « Cooper, Alex Cooper. J'ai l'habitude vous savez, ce n'est pas la première fois et ça ne sera pas la dernière. » , continua-t-elle alors que Dragan était toujours dans ses pensées. Elle le prit de court, ce qui lui donna certainement un air quelque peu perdu. Le regard toujours fixé sur l’adolescente, le sorcier tentait de discerner si elle était réellement en phase avec toute cette histoire d’intimidation où s’il s’agissait simplement d’un air qu’elle se donnait. Elle ne laissait trahir aucune tic nerveux ce qui était fort impressionnant venant d’une personne de son âge. Avec l’expérience, Dragan avait croisé de nombreux adolescent lors de mission et chaque fois, il s’apercevait qu’aucun d’eux n’était capable de se tenir tranquille. Ils avaient tous des millions de tics nerveux soit une paupière à tressautait ou ils jouaient avec ses mains, croisaient, décroisaient les doigts. Peu importe, chaque fois, ils présentaient une manie quelconque. À Poudlard, l’auror avait été en mesure de noter le même phénomène chez ses étudiants, mais cette fille était d’un calme sidérant. Ce n’est que la phrase qu’elle prononça à l’égard de Dragan qui le mit sur la piste : « Dites- vous pourriez garder ça pour vous? »  

Le regard toujours rivé sur elle, le sorcier analysa la situation un moment avant de lui répondre : « Vous savez Miss Cooper, les enseignants de cette école ne sont pas seulement là pour vous enseigner, mais également pour vous apporter soutient et vous venir en aide. Je ne crois pas que le Professeur Darlington serait très heureuse d’apprendre que j’ai fermé les yeux sur une telle situation, bien que j’en ai cruellement envie. » Il laissa un moment de silence avant de reprendre : « Et puis, il me tarde se savoir ce que vous fichez dans les couloirs à cette heure. Cherchez-vous les problèmes mademoiselle? Parce qu’il me semble bien que ce soit le cas. Il vous ferait bien d’apprendre que la mort n’est pas matière à plaisanterie, encore moins lorsqu’il est question de meurtre. » Son ton était froid et autoritaire comme il savait si bien le faire. Toute la compassion que Dragan avait put ressentir pour la jeune femme avait complètement disparu. Il n’y avait aucune compassion à avoir pour des gens aussi inconscient qu’elle. Autant y aller franchement puisqu’elle voulait plaisanter.

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« La mort n'est que la traversée du monde comme des amis traversent les mers. Ils continuent de vivre chacun dans le coeur de l'autre. Car ils doivent être présents, ceux qui aiment et vivent dans l'omniprésent. Dans ce verre divin, ils nous voient face à face et leur échange avec nous est libre autant qu'il est pur. Tel est le réconfort des amis dont, même si l'on peut dire qu'ils meurent, l'amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu'immortelles. »

- William Penn

D'une nature directe et franche, Dragan n'était pas le genre de personne à y aller par quatre chemin afin de se faire comprendre. Il y avait pourtant, autour de lui, beaucoup de gens trop bornés pour comprendre de quoi il en retournait lorsqu'il se mettait en colère, une chose qu'il ne faisait que très rarement. À vrai dire, le sorcier avait une excellente maîtrise de lui-même acquise au cours de toutes ces années de services en tant qu'auror, et bien davantage durant les dernières années où il avait joué les agents secrets. Dans le monde, on trouvait également des gens qui préférait largement se noyer plutôt que d'accepter qu'on leur vienne en aide en leur lançant une bouée. Cette poufsouffle faisait naturellement partie de ce type de personnage trop fière pour accepter le moindre coup de pouce. Une attitude qui avait tôt fait d'énerver Dragan.

« Je ne suis pas une victime Mr Kane, je sais me débrouiller toute seule. Je suis une grande fille.» , lui répliqua-t-elle alors qu'il lui assurait être en mesure de lui venir en aide. Son attitude rebelle énerva encore plus le sorcier qui aurait bien répliquer, mais la jeune femme s'y appliqua avant lui. « Oh seigneur ne dites pas n'importe quoi. C'est les problèmes qui viennent à moi, pas l'inverse. » Inconsciente ? Le mot était juste pour décrire cette petite arrogante qui se tenait devant lui. Dragan n'était pas le genre de personne à aimer l'autorité, mais le respect était directement dans sa ligne de conduite et il n'était pas prêt à en déroger. En effet, il avait eu l'intention d'en parler vaguement à Ysaline lorsqu'il la croiserait, mais il s'était dit qu'il allait le faire de manière évasive en s'assurant que le message d'une conduite de non-violence autant verbale que physique passe dans la population étudiante, mais cette belle résolution était réduit à néant. Il était certain qu'après une attitude pareil, il n'allait pas se priver de nommer directement cette Alex Cooper et s'en donner à coeur joie.

« Vous prétendez ne pas chercher les ennuis, mais la situation ne m’apparaît pas de cette angle de vue... » Et il ne parlait pas là de son problème d'intimidation, mais davantage de son arrogance. Et puis, si elle avait cette attitude avec tout le monde, il n'était pas surprenant qu'en s'en prenne à elle. Quand on a une grande gueule, il faut s'attendre à se faire tomber dessus...

Parlant de tomber dessus, elle n'avait réellement pas peur de se faire tuer cette petite idiote puisque la mention de la mort, enfin du meurtre, du professeur Clarke la lança dans un nouvel élan d'arrogance qui n'eu pas tôt fait d’agacer davantage le sorcier. « On y passera tous que se soit un meurtre ou pas. Pourquoi en faire tout un plat ? ... Et puis qui vous dit que ce n'est pas un simple accident? » Suite à ses paroles, il n'en fallut pas plus à Dragan pour lui répliquer d'un ton froid :

« Puisque la vie vous ait si peu importante, Alex Cooper, je vous convoque dans la serre no.3 demain soir après les cours, le plancher nécessite un peu de nettoyage, et certaines plantes carnivores ont besoin qu'on les nourrissent. Celà freinera certainement votre élan d'arrogance et pendant que vous récurerez la serre en entier, vous penserez à tout les gens qui tiennent à vous, ça risque de vous remettre les idées en place. »

Dragan était un homme qui avait couramment côtoyé la mort, il l'avait même vu de près à de nombreuses reprises. Ce n'était pas un sujet à prendre à la légère, et l'inconscience de cette poufsouffle avait cette mauvais manie de lui tomber royalement sur le système. Bien que les étudiants en général lui déplaisait, cette dernière était bien au sommet de sa liste de personnes déplaisantes. D'ailleurs, elle aurait tôt fait d'en apprendre davantage sur la facette de la perte de la vie en nourrissant ces plantes dites carnivores qui avaient une alimentation bien particulière.

« Pendant que nous y sommes Miss Cooper, apprenez donc à réfléchir avant de parler puisque vous n'êtes certainement pas sans savoir que la mort du professeur Clarke n'a rien d'accidentelle. Vous connaissez beaucoup de gens capable de se lancer un sortilège de la mort par soi-même ? À moins d'être la plus idiote des étudiantes de votre âge, vous n'êtes certainement pas sans savoir qu'un sortilège de la mort doit être réellement voulu pour être en mesure de le lancer. On doit sincèrement vouloir la mort de son adversaire pour utiliser le sortilège contre lui... »

Dragan fixait Alex d'un regard froid. Son enquête n'était pas encore assez avancé pour déclarer connaître la raison de la mort de Diane Clarke, mais une chose était certaine, un sortilège de la mort n'avait pas été utilisé. Il fallait toutefois faire courir des rumeurs dans le château, question d'avoir le champ libre pour enquêter là où les gens n'avaient pas le moindre soupçons. Un truc vieux comme la Terre...

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« La mort n'est que la traversée du monde comme des amis traversent les mers. Ils continuent de vivre chacun dans le coeur de l'autre. Car ils doivent être présents, ceux qui aiment et vivent dans l'omniprésent. Dans ce verre divin, ils nous voient face à face et leur échange avec nous est libre autant qu'il est pur. Tel est le réconfort des amis dont, même si l'on peut dire qu'ils meurent, l'amitié et la compagnie sont, dans le meilleur des sens, toujours présentes parce qu'immortelles. »

- William Penn

La fixant d'un regard froid, Dragan restait planté au milieu du couloir droit comme un « i ». La jeune sorcière avait une manière de s'exprimer bien à elle, mais elle en était pas moins irrespectueuse envers lui. Il n'avait absolument rien contre l'honnêteté, au contraire, c'était l'une des qualités qu'il prônait par-dessus tout, mais il y avait toujours une manière de dire les choses. Dragan avait plus l'impression de parler avec un pitbull enragé qu'avec une gamine de dix-sept ans. Il avait mis à profit sa menace de retenu, mais voilà qu'elle se relançait dans un discours sur son absence de peur vis-à-vis à mort. « Vous croyez que ça changera quelque chose. Tout le monde semble avoir peur de mourir, mais ce n'est qu'une épreuve de plus à passer. Rien de bien insurmontable.»

Toujours aussi froid, mais très calme et surtout curieux, le sorcier lui demanda : « Dites moi miss Cooper, qu'est-ce qui vous rend si agressive si ce n'est pas la peur? Seriez-vous trop fière pour accepter la moindre remarque? La fierté est un vice, gardez le bien en tête. » Il marqua une pause avant de reprendre la parole. « J'aimerais bien que vous m'expliquiez en quoi le fait d'être mort n'est pas insurmontable? J'avoue avoir du mal à saisir comme je dois m'y prendre pour surmonter ma propre mort. » Puisqu'elle tenait tant à jouer à ce petit jeu, autant s'y mettre immédiatement. Elle ne jouerait pas longtemps avec lui, Dragan était tenace et il savait se montrer autant, voir même plus, arrogant qu'elle lorsqu'il s'y mettait. Il faut avouer qu'elle s'attaquer à bien plus gros qu'elle...

« Comment voulez vous que je sois au courant de ça? On ne nous dit jamais la vérité ici. Vous devez mieux le savoir que moi et je en suis pas une idiote.» Le sorcier la regarda un instant, réfléchissant à ses paroles. Il y avait en effet, bien des choses qu'on omettait de dire aux étudiants par choix, mais il y avait parfois des choses qu'ils se devaient de savoir pour leur propre sécurité. « Vous avez bien raison, il y a de nombreuses choses que vous et vos compagnons ne savez pas et n'êtes pas sensé savoir, je vous l'accorde. Par contre, je ne crois pas que votre colère soit sujette à des balades noctures. Si jamais vous aviez la moindre question, n'hésitez pas à en parler à l'un de vos enseignants. » Dragan marqua un court instant de pause. « Je conçois, Miss Cooper, avoir fait une erreur de jugement en vous qualifiant d'idiote. Je vous pris de me pardonner cette erreur et de bien vouloir marcher avec moi dans cette direction. » Ajouta-t-il en désignant la direction inverse de celle par où il était venu. Bien que ce soit une personne fier, le sorcier savait quand admettre ses tords et n'avait aucune honte à le faire. Autant être honnête avec soi-même.

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- William Penn

« C'est une supposition. Je ne sais pas ce qu'il y a après le mort, mais si personne n'est revenue ça ne doit pas être si terrible que ça? » Elle avait une vision de la mort plutôt relative pour une jeune femme de son âge, ce qui ne la rendait pas moins inconsciente du danger que celà représentait. Dragan fut néanmoins surpris par la réponse. Il en avait entendu beaucoup en sa compagnie depuis leur rencontre quelques minutes plus tôt, mais voilà qu'elle le surprenait.

« Il y a deux options qui s'offrent à nous Miss Cooper, dans ce cas. La première est, comme vous le dites, que la mort n'est pas si terrible puisque ce que nous y trouvons après ne nous donne pas envie de revenir. La seconde est qu'elle peut s'avérer horrible, mais que nous sommes incapable de revenir puisque notre enveloppe physique n'a plus la capacité de nous contenir. Certes, cette option est légèrement plus spirituelle que la votre, mais elle n'est pas moins envisageable. » Je marquai un moment de silence avant de reprendre : « Dites moi, Miss Cooper, ne connaissez vous réellement personne qui ne soit revenu d'entre les morts? » Le professeur de botanique lui sourit. Il pensait à tous ces fantômes qui habitaient le château. Après tout, il était physiquement mort, mais n'arrivaient pas à rejoindre ce qu'il y avait après le monde des vivants. Ils étaient coincé dans le monde actuelle sans possibilité de s'y échapper n'y d'y vivre. Une version de la mort qui avait tendance à rebuter le sorcier. Comment pouvait-on trouver le moindre attrait envers une telle existence?

Dragan l'invita à marcher en direction de sa salle commune. Il savait bien qu'il ne pouvait y accéder, mais avait une vague idée de l'endroit où elle se trouvait pour souvent attendu Logan dans le couloir. En la raccompagnant dans cette direction, elle n'aurait pas le choix de rentrer dans son dortoir. « Euh … si vous voulez, dites pendant qu'on y est … vous me mettez toujours en retenue je suppose ? » Le sorcier fit plusieurs pas, tournant le bout du couloir avant de lui répondre : « Vous êtes toujours en retenu Miss Cooper. J'ai réellement besoin d'aide pour nettoyer les serres, et je crois que vous devez être punie pour vous balader dans les couloirs en pleine nuit. Vos camarades n'ont pas à écoper pour vous, donc il ne m'est pas envisageable de vous retirer des points. La retenue sera donc l'idéale pour vous. En espérant que vous retiendrez la leçon. » Ils arrivaient alors dans le couloir où Dragan savait l'entrée de la salle commune des poufsouffles.

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- William Penn

« Ah oui les fantômes. J'ai tendance à oublier qu'ils le sont. J'ai tellement l'habitude de les voir ici que ça ne m'est pas venu à l'esprit. » Alex sembla réfléchir un moment à ce que je venais de dire. C'était exactement le but rechercher, la pousser à se poser des questions. Peut-être qu'elle déciderait que les esprits ne se souviennent pas de leur mort et classe le sujet, mais au fond, j'avais comme le sentiment que cette réflexion pourrait la pousser à s'interroger sur des sujets connexes à la mort.

Nous marchâmes côte à côte sans rien se dire. J'étais un peu surpris de ne pas l'avoir rencontré dans mes cours avant ce jour. C'était pourtant une jeune femme forte et bien têtue. De plus, j'avais l'habitude d'être une personne très observatrice, mais elle s'était montré carrément invisible ce qui me fit douter un instant. Agissait-elle ainsi de sorte à éviter les confrontations comme celle qu'elle avait eu en début de soirée ? Était-ce chose courante ? Si tel était le cas, je devrais peut-être en parler au directeur de la maison de Poufsouffle afin que quelqu'un garde un oeil sur la situation. Je n'étais pas disposé à le faire par moi même, tout ce que je pouvais espérer était qu'elle se présente dans les serres pour sa retenue. De tel sorte qu'au moins durant trois à quatre heures, je l'aurais sous les yeux et aurai la certitude qu'elle était bien en sécurité.

« Bonne nuit professeur. » me dit-elle alors que nous arrivâmes devant l'entrée de son dortoir. Elle resta un instant planté sur place à ne rien faire, à croire qu'elle attendait mon départ pour repartir en balade. J'en profitai donc pour lui parler franchement. « La bonne nuit à vous également Miss Cooper. Et surtout, souvenez vous que la prochaine fois, je ne serai pas aussi indulgent. Vous ne terminerai certainement pas seulement avec une retenue... » Une fois que je fus certain qu'elle était bien rentré, je quittai les lieux d'un air lasse. J'avais perdu une bonne partie de ma soirée à m'assurer qu'une élève ne soit pas agressée alors qu'elle s'en fichait pour finalement me retrouver coincé avec une retenue à donner et de bonnes heures de perdues à la recherche du coupable pour le meurtre du professeur Diane Clark. Décidément, l'enseignement et le métier d'auror ne faisaient pas bon ménage...

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