Obéir aux ordres, ce ne fut que chose difficile il y a de cela presque sept années. Les cauchemars, les sursauts, l’ennemi permanent. Le Clair-Obscur. Je pus me vanter, suite à cette terrible existence menée, que la souffrance des autres n’eut été que minime par rapport à celle que l’on mène certainement encore au cœur du froid Sibérien. M’entendre geindre en Russe dans mon dortoir effraya nombreuses de mes colocataires. Combien furent pétrifiées sans mot dire alors qu’elles tentèrent de me surprendre avec une vile facétie de minuit. Elles apprirent rapidement que je dors la baguette sous l’oreiller, la main dessus et qu’une ridicule petite farce peut encore à l’heure d’aujourd’hui s’achever en un triste mauvais tour. Ce soir-là, il ne fut point question de drôleries, ni de Stupefix, mais d’une forte insomnie. J’eus beau tenter maints remèdes pour camoufler ces hideux cernes à l’apogée de leur taille sous mes yeux, rien n’y fit. Seule Morphée put me guérir, mais elle joua la carte de la punition ou de l’égoïsme, que sais-je ? Après un bon millier de soupirs, je me décidai de quitter mes couvertures et mon bon matelas douillet. J’empoignai ma cape aux couleurs de ma maison qui fut l’unique vêtement qui me tomba sous la main et à pas de loup, je quittai la chambre que je partageai avec mes autres camarades. Il n’y eut personne dans la salle commune à mon grand soulagement, ainsi je pus quitter la tour de Serdaigle sans même que les oreilles assoupies des murs puissent m’entendre. Au fil des ans, les escapades nocturnes furent loin d’être une habitude, mais vitales et évidentes pour quiconque ne sachant trouver la voie du sommeil. Alors, éviter Archibald le concierge fut parfois une course angoissante, frénétique. Il suffit d’avoir plus d’un tour dans son sac pour ne pas se faire remarquer et cela eut pu convenir comme un exercice à part entière. Hélas, chaque nuit la discrétion de certains n’est point de rigueur et les sabliers témoignent les résultats de leurs escapades au petit matin ainsi qu’au grand damned des leurs. Je pris régulièrement de gros risques en choisissant de rejoindre la volière chaque fois que les ondes de mes pensées brouillèrent celles de ma fatigue. Maintes fois, je suppliai l’Augurey  de venir se percher et de chanter comme il l’eut fait deux fois en sept années de scolarité, or jamais il ne revint. Néanmoins, l’air frais s’engouffra dans mes bronches pour combler l’absence de l’animal  et cette dernière me poussait à aller voir ailleurs avant que le concierge et moi-même ne fassions un duel de regards s’en suivant d’une course poursuite effrénée. Je me sentis devenir le nouveau fantôme de Serdaigle même si je fus parfois la cause de pertes de points. Croyez-le ou non, personne n’est parfait.
Quitte à ne point obéir aux ordres, je m’aventurai là où je sus que je pus me tapir sans qu’une lanterne n’aveugle mon visage et me transporte de force à l’encrier et au recopiage de lignes tardives. Seulement, l’ennui me tint compagnie et chaque occupation que je trouvai ne consista qu’à alerter ceux que je ne pouvais m’empêcher de surnommer « les troubles-faits de la liberté ». Alors, à travers la purée de pois, je trouvais un fusain dans ma poche ainsi que plusieurs feuilles épaisses pliées et je m’assis sur une énorme racine, recroquevillée contre moi-même, bénéficiant pour seule lumière le clair de lune perçant difficilement le brouillard épais. Au loin, deux Sombrals marchèrent et devinrent rapidement le sujet principal de mon croquis. En imaginant un peu leurs contours, je me dis qu’il n’y eut alors qu’un seul point positif à avoir vu des gens mourir : pouvoir admirer ces magnifiques créatures ailées aux yeux d’argent. Et puis, l’ensemble de mes muscles se figèrent, y compris mes yeux. Une branche craqua dans mon dos. Lentement, je sortis Trust de ma robe.

(c) sweet.lips

Souvenir d'un autre monde

Tu regardes tes mains et tu te sens pathétique. Regarde ce que tu as fait de toi ! Regarde ce que tu es devenue ! Dans ton malheur tu as eut de la chance, tu aurais aussi bien pu te laisser mourir mais tu t'es battu en bonne lionne avec des arme peu orthodoxe, Tu voulais t'en sortir, mais les choses ne sont pas si aisé, surtout quand tu porte un regard lucide sur ton corps.

Tapit dans l'obscurité, Alice était sortie, marchant à allure de zombie, ces êtres ni mort, ni vivant. Une des leur elle l'étais. Pouvait-elle se qualifier de vivante ? Son cœur battait dans sa poitrine et envoyait le sang dans tout le corps. Pouvait-elle se qualifier de morte ? A quoi bon vivre quand on en a aucune raison. Elle se demandait bien pourquoi elle voulait vraiment s'en sortir car les symptômes du manque se faisaient sentir et commençait à la torturer. C'était pour ça qu'elle avait du sortir. La simplicité aurait voulu qu'elle se prenne un dose de poudre de billywigs... la simplicité, mais Alice voulait fuir le pays des merveilles qui était devenu horreur
Elle se rappelait de ce jour... Elle était retourné dans le pays de son enfance : les Carpates. Elle n'avait pu supportait tout les souvenir de sa vie heureuse avec son frère, à chaque coin de rue elle le revoyait, elle avait cru en devenir folle, alors elle avait commit cette folie... Pour la première et dernière fois elle avait usé la drogue dure, une seringue si fine... et si dévastatrice. Elle s'était perdu dans les limbes de son inconscient, les eau du Styx la réclament, mais ce n'était pas aujourd'hui qu'elle souperait à la table d'Hadès et Perséphone... Un groupe de sorciers tzigane l'avait trouvé et soigné. Doucement elle s'était remise, ce demandant pourquoi elle était revenue parmi les vivant. La vie est un bien précieux, on a tendance à l'oublier car on a bradé le prix de la vie humaine. Son frère n'aurait pas voulu ça pour elle, et pour lui faire honneur elle devait se battre pour s'en sortir, même si ce n'était pas facile, même si elle était seule.
Nulle besoin de se cacher, elle était une employée, elle pouvait faire comme bon lui semblait... Une employée qui passait souvent pour une élève avec son visage fin et son corps d'ado. Oui, elle complexait en voyant toute ses prof toute plus belle les une que les autres et aux formes invitant à la rêverie alors qu'elle, n'était qu'une planche à repasser au visage diaphane et au corps diminué.
La forêt interdite l’accueillait souvent, elle se posait sur une grosse racine et restait là à respirer les odeurs que l'humidité dévoilait aux narines experte. Assise, le dos contre le tronc, elle tentait de se calmer, calmer ce feu qui courait en elle en prenant un potion contre cet état de manque qui avait une efficacité assez aléatoire. En t-shirt, elle ne sentait pas le froid, à vrai dire elle ne sentait pas grand chose même en temps normale... elle brûlait, le feu passait dans ses veine et la torturait, pourtant rien ne sorti de sa bouche, seulement des gémissements de douleur, sourd. Elle se dégoûtait... elle qui était un grande batteuse de quidditch du temps de sa scolarité ne pouvait même plus tenir une batte et ses jambe la lâchait si rapidement... Elle n'en pouvait plus, elle voulait que cette vie misérable s'arrête...
Un bruit. Quelqu'un s'était aventuré dans la forêt. On en devait pas la voir dans cet état... personne, personne ne devait savoir ! Avec souffrance mais sans un bruit elle se releva pour se diriger vers la source du bruit. L'avantage d'être une brindille était que l'on pouvait ne faire aucun bruit. C'est alors qu'elle la vit. Cette silhouette, cette élève était de ses amis... sa seule amie en faite... Elle fit alors craquer une branche de Darya se mit sur la défensive. Alice leva les main et dit :

« Hey tout doux l'amie, ce n'est que moi. »

Elle esquissa un sourire un coin amusée, mais elle se sentait chancelante... allait-elle encore devoir passer la nuit dans la forêt car elle serait incapable de rentrer ? Elle ne l'espérait pas... Elle allait sinon encore une fois tomber malade.
Elle fit quelque pas vers Darya, elle trouvait cette fille marrante, elle aussi avait du en voir des verte et surtout des pas mûr, après tout, on communique surtout avec nos souffrances.

« Tu souffres d'insomnie toi aussi ? Je t'avais jamais croisé par ici avant... » dit-elle en retenant un gémissement de douleur.

Oui, d'habitude elle la voyait dans le parc... jamais dans la forêt interdite. Alice adorait cet endroit car il était macabre à souhait, invitant à une rêverie typique du 19ème siècle. L'apogée du vampirisme et du lugubre, ce romantisme en réponse à réalisme poussé à l'excès.