Adair marchait dans les couloirs avec ce petit sourire en coin que seul lui pouvait comprendre. Il regardait ces adolescents passer devant lui, avec assurance ou avec la tête baissée et se dit que lui ne pouvait être placé dans aucune catégorie, serait-ce celle de marcher sur un nuage et d'être dans sa petite bulle. Voilà déjà quelques jours qu'il était follement amoureux de Amy, enfin du moins qu'il était avec elle et qu'il lui avait dit, ils étaient ensemble, pour devrai. Ca paraissait étrange, mais c'était comme ça et quoi de mieux qu'un peu d'amour pour se remonter le moral ? Il avait conscience que beaucoup de ses camarades l'avaient trouvé étrange ces temps-ci, il était passé de vieux mollusque déprimé à joie de vivre limite énervante. Il n'avait dit à personne qu'il était avec Amy, car bien sûr il refusait toujours de la mettre en danger, de laisser le mangemort avec qui il avait fait ce satané pacte savoir qu'il aimait une fille, une personne qui lui était trop cher pour qu'elle ne disparaisse de sa vie. Il avait mis tellement longtemps à comprendre ce qu'était ce sentiment et même s'il avait combattu pour pouvoir s'en défaire, il n'avait pas réussi et ne réussirait sûrement jamais ! Parce que maintenant il avait mis les pieds dans le plat et impossible de s'en échapper, même avec toute la volonté que le monde pouvait lui offrir. Il s'était piégé dans son propre jeu et malgré le fait que parfois il hésitait toujours à retrouver la jeune fille, son cœur prenait toute la place et le forçait à y aller pour ensuite être heureux comme il ne l'avait jamais été depuis des mois. La Serdaigle était belle, pleine de joie de vivre, confiante, à l'écoute et il pouvait donc entièrement lui faire confiance et il avait cru juste de lui dire qu'ils devaient se retrouver ce soir dans la salle sur demande, car il avait quelque chose d'important à lui dire. Adair comptait tout lui dire, à propos de cet été, de tout avouer et surtout de lui dire qu'il allait beaucoup mieux avec elle maintenant et qu'elle ne devait surtout pas intervenir ou se faire du souci pour lui, car il avait la situation en main, même si ce n'était pas complètement juste et qu'il lui mentait un tout petit, petit peu. Mais avant qu'ils ne se retrouvent, illégalement, bien sûr, puisqu'il avait décidé que ce serait à vingt-deux heures. Il aimait cette idée d'enfreindre les règles pour se retrouver avec sa copine, c'était même mieux que de faire la fête, même si ça faisait un bon bout de temps qu'il avait bu de l'alcool en s'amusant. C'était triste de voir à quel point il s'était vraiment transformé en petit zombie, mais les choses allaient changer. Et ça grâce à qui ? À Amy. C'était compliqué de comprendre comment une personne pouvait encourager l'autre à changer, mais pour lui c'était le cas et il ressentait le besoin de lui faire plaisir et il savait qu'en se confiant à elle, il le ferait. Il ne l'avait dit encore personne, seulement Liam et elle allait donc être la seconde à tout savoir sur ce qu'il avait fait et ce qu'il n'aurait pas dû et elle serait la pour le soutenir ou même l'engueuler. Il monta dans son dortoir et se prépara un peu, le temps qu'il soit l'heure. Il avait hâte, tout en étant anxieux, ça lui faisait toujours ça. Et si la jeune fille ne voulait soudainement plus de lui ? Comment allait-il réagir ? Après tout, c'était bien connu, tous les deux aimaient se faire tourner en bourrique et lorsqu'on accepte de recevoir de l'amour, on accepte aussi qu'on puisse vous le reprendre. Mais ça c'était les conséquences et Adair n'y avait pas encore complètement réfléchit. Lorsqu'il pu enfin descendre pour rejoindre Amy dans la salle sur demande, il fît bien attention à ne pas se faire attraper par un professeur ou le concierge, il n'avait pas envie de se prendre une heure de retenue ou pire encore, se faire virer de l'équipe de Quidditch, même si le jeu en valait la chandelle. Lorsqu'il se retrouva devant le mur qui menait à la salle sur demande, il ne prit pas longtemps à laisser paraître la porte pour entrer dans la salle. Il ne se fit pas prier, regardant une dernière fois derrière son épaule, pour être sûr que personne n'était à, puis entra avant de voir Amy. La salle était vraiment décodé de façon chaleureuse donnant envie à Adair de s'allonger dans les coussins et d'y rester là jusqu'à la fin de sa vie avec Amy. Mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, elle arriva dans ses bras et le serra fort en l'embrassant, baiser auquel il ne mit pas longtemps à répondre. Devoir se cacher des autres avait quand même un désavantage, il ne pouvait pas la prendre dans ses bras, ni l'embrasse quand bon lui semblait, mais bon, c'était le prix à payer s'il voulait être avec elle et il le voulait tellement fort ! Lorsqu'elle lui demanda si ça lui convenait et qu'elle avait eu envie de changer, il lui sourit et dit « C'est juste parfait et magnifique, ça tombe bien j'aime bien le changement. »  Elle lui dit ensuite qu'elle avait envie que ça soit à l'aise pour parler de ce qu'il voulait lui dire. Il lui attrapa la main et la regarda droit dans les yeux, en disant « C'est parfait, ne t'en fais pas et ce n'est pas une affaire d'état de toute façon et j'adore la pièce, franchement, ne t'en fais pas. » Adair l'embrassa pour lui faire comprendre que tout était parfait, qu'elle était parfaite. Il la mena ensuite vers les coussins et s'assit en lui proposant de s'installer à côté de lui. Il se racla la gorge et dit « Allons droit au but, ce n'est rien de grave, mais je suppose que tu as remarqué que j'avais été très, même trop bizarre à la rentrée et je voulais t'expliquer pourquoi. » C'était difficile de s'ouvrir comme ça, de devoir dire ce qu'il s'était passé, mais il n'avait pas le choix !