L’Halloween est une fête tout particulièrement sacrée dans le monde magique. L’équinox d’automne, contrairement au monde moldu où on en profite pour mettre un costume et partir en quête de bonbons, est le moment où le voile séparant le monde des morts et celui des vivants est le plus fragile. Certes, Poudlard fait un point d’honneur à fête l’Halloween en offrant un festin où les friandises sont à l’honneur, mais on y enseigne également dès le programme de première année les évènements marquants dans l’histoire du monde de la magie s’étaient déroulés la nuit des morts. Une petite appellation très populaire chez les vieux sorciers…

Fidèle à sa tradition annuelle, on avait servi dans la Grande Salle magnifiquement décorée de citrouilles et de chandelles un superbe banquet à vous donner une indigestion de friandises. L’ambiance y était à la fête et aux rigolades. Il y régnait une atmosphère d’amusement et d’insouciance qui faisait chaud au cœur. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Le ventre plein et le sourire aux lèvres, les étudiants des différentes maisons regagnaient leur salle commune en bavardant.  Le sujet récurrent dans chacune des discussions était sans aucun doute le « labyrinthe ». Un évènement où chacun des étudiants avaient été conviés par la réception d’un message anonyme. Une simple bout de papier disant : « Êtes-vous prêt à affronter vos plus grandes peur ? Rendez-vous à la lisière de la forêt interdite le soir du 31 Octobre, après le banquet. Seuls les plus braves trouveront la sortie du labyrinthe. » De quoi stimuler l’excitation chez tous ces adolescents. On cherchait à savoir qui serait assez brave pour s’y présenter. Chacun poussait ces amis à y aller sans avoir réellement le courage de s’y rendre soi-même.

Il y avait pourtant un petit groupe d’étudiants plus téméraires que les autres. Un petit groupe assez disparate qui traversant  actuellement sur les pelouses du domaine de Poudlard sous le ciel complètement dépourvu d’étoiles. Ils n’étaient pas réellement ensemble, mais marchaient tous vers une destination commune probablement pour rejoindre des amis à eux. Viper et Morag étaient en tête, discutant à voix basse. À quelques pas à peine suivait une gamine de première année ; Ellie. Allez savoir comment elle s’était ramassée là, il faut croire qu’elle a plus de ressources qu’elle ne le laisse paraître. Puis fermant la marche, regardant fréquemment derrière lui, un peu nerveux, se trouvait Arthur. Un préfet de la maison serdaigle. Un étudiant qu’on aurait difficilement imaginé dehors à cette heure.

Instructions : C'est à vous de jouer maintenant ! Vous êtes libre de faire comme bon vous semble, nous demandons seulement de ne pas faire plus de 30 lignes. Ce sujet est pour la convivialité, et certains rpgistes préfèrent jouer court. Afin que tous le monde ne soit pas intimidé à participer, merci de respecter cette règle.

Le petit groupe d’élèves se trouvait à présent au point de rendez-vous, la lisière de la forêt interdite. Cependant, personne ne semblait les attendre. Il régnait un étrange silence – un peu inquiétant – dans tout le parc. Les questions qui étaient sur les lèvres de tous les élèves aujourd’hui n’allaient probablement pas tarder à refaire surface chez nos quatre courageux camarades. Qui avait pu écrire cette invitation et la donner à tout le monde ? Les enseignants avaient-ils été invités également ? Qu’allait-il bien pouvoir se passer ? Ne fallait-il pas prévenir quelqu'un ? Il n’en fallait pas moins pour que le courage, difficilement rassemblé pour certains, ne commence à s’effriter…

Soudain, un éclair bleu faisant penser à un patronus apparut à travers les arbres. Un peu plus loin mais suffisamment près pour que chaque élève ait pu l’apercevoir. Enfin en admettant qu'il s'agisse bien d'un patronus...Cependant, le petit groupe n'eut pas beaucoup de temps pour y réfléchir. Quelques secondes après, à nouveau le même éclair. Puis encore et encore jusqu’à ce qu’il s’agisse d’une dizaine d’éclats de lumière ! Qui pouvait être responsable de tout ça ? Qui était la cible ? Impossible de distinguer grand-chose à travers les arbres avec la nuit noire qui était déjà tombée depuis un bon moment.

Le petit groupe d’élèves allait-il rester là à attendre que d’autres personnes les rejoignent ? Ou guidés par leur curiosité, préféraient-ils s’engouffrer entre les troncs pour tenter d’en savoir plus ?


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Aucun son ne sortait de la forêt pour informer les élèves sur l’origine ou la cause de ces mystérieux éclairs bleus. Cependant, il ne leur en fallait pas moins pour l’attention de chacun d’entre eux soit piquée au vif. Tous regardaient en direction de la forêt, essayant de distinguer quelque chose qui pourrait les mettre sur une piste.

La plus jeune du groupe, Ellie Sandman, crut qu’il s’agissait de feux d’artifices. Mais Viper Norgarstein, un garçon de quelques années son aîné, ne semblait pas partager le même avis, à en juger par l’expression de son visage. Qui aurait pu blâmer la fillette pour cette pensée si…innocente ? Après tout, elle n’était qu’en première année à Poudlard et n’avait pas encore eu l’occasion de découvrir comment pouvait se manifester un patronus…en admettant qu’il s’agisse bien de cela.

Ellie exprima son envie d’aller voir de plus près ce qui se tramait, loin d’être apeurée par les éclairs lumineux. Viper interrogea une de leurs camarades, Morag, sur ce qu’elle souhaitait faire. Cependant, il fallait se rendre à l’évidence : comment en découvrir plus sans s’aventurer dans la forêt ? Au moment où cette pensée était peut-être en train de traverser l’esprit des élèves, une lueur éclaira un coin de la forêt tout près d’eux. Encore plus près que ne l’avaient été les éclairs quelques instants plus tôt. Pouvait-on y voir par là le signe d’une invitation à s’approcher ?  La lueur disparut l’instant d’après pour laisser place à une voix que seul Viper put entendre. La voix était claire mais un peu faible, comme si elle provenait d’un endroit éloigné peut-être bien dans la forêt.

"La vérité se cache dans la forêt. Suis-les pour la connaître !"

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▬ Tu en penses quoi ? On y va ?
▬ Je me demande ce que c'est. Allez, on y va.
Ellie avait sursauté, quand la lumière éclaira un coin de la Forêt Interdite proche d'eux. Elle recherchait quelque chose à quoi se raccrocher, et ce fut la main d'Arthur, silencieux, dans laquelle elle trouva son réconfort. Elle pensait à des feux d'artifice parce qu'en un sens, ça l'aurait rassuré. Son frère étant artificier, elle pouvait penser à lui et à l'innocence de ces lumières porteuses de bonnes nouvelles et de bons souvenirs. Mais il était évident qu'elle se trompait, et la répétition de ces lumières à travers les arbres rendait pouvait le confirmer.
▬ Vous avez déjà pénétré dans la Forêt Interdite ? Parce que bon, les livres racontent qu'il y a des créatures inimaginables dans ces bois ... Et je veux pas mourir. Ni être punie ...
Elle parlait dans un souffle, chuchotant calmement pour le reste du groupe. Vu que personne ne se décidait à bouger et que la curiosité lui rongeait les idées, elle tira la main qu'elle s'était appropriée et emprunta ce qui semblait être un sentier plongé au cœur des ténèbres. Son cœur s'accélérait et elle sentait son sang lui battre aux tempes. Elle pénétrait dans la Forêt Interdite comme une petite souris, sur la pointe des pieds, prête à découvrir le secret de cette nouvelle magie.

Ellie avait les jetons. Mais elle se refusait de rentrer, de faire ce plaisir à Aurian en disant qu'elle n'avait pas eu le cran. Elle pouvait rentrer dans cette foutue forêt et découvrir le mystère. Même si elle devait être très blessée. La petite poufsouffle serrait la main d'Arthur de plus en plus fort, inconsciemment. Elle regardait chaque arbre avec une attention démesurée, comme s'il allait se transformer en une créature aux longues dents. Parler, elle devait parler. Pour rester tranquille, pour se rassurer de la présence des autres, pour évacuer son stress lentement, et pas par un grand cri interminable s'il venait à se passer quelque chose.
▬ Je commence à avoir froid ... Mais je pense que c'est parce que j'ai peur. J'ai froid dans le dos. C'est toujours comme ça, les Halloween ?
Elle entendit Morag et Viper échanger quelques mots et ralentit pour les attendre. Elle ne connaissait pas assez Viper pour voir que quelque chose le perturbait, elle était trop perturbée elle-même. Elle tremblait, de peur et de froid dans cette forêt bien noire. Le contact avec Arthur était rassurant, ça voulait dire qu'elle n'était pas seule. Que peu importe ce qui arriverait, si elle se raccrochait à cette main, elle ne se retrouverait pas seule.
▬ Moi, je ne suis jamais venue ici et je t'avouerais que je n'ai jamais vraiment été tentée non plus. Tout le monde sait que c'est dangereux la forêt interdite et ressortir indemne d'ici n'est pas chose facile. Morag se voulait rassurante et Ellie l'avait bien compris. Ne t'en fais pas je ne pense pas que nous craignons quelque chose nous sommes plusieurs et nous sommes de bons élèves on est en sécurité.
La jeune fille hocha doucement la tête, mais n'était pas rassurée pour autant. L'auteur de ce mot n'était pas quelqu'un qui leur voulait du mal. Elle se le répétait pour que cette conviction devienne réelle. Les professeurs auraient fait quelque chose pour l'en empêcher, si ce n'était pas le cas. Ellie répondit tout d'abord par son sourire. La jeune fille ne serait jamais totalement rassurée dans ces bois.
▬ Oui oui, on s'en sortira.
Ellie cherchait les lumières bleues des yeux. Elles éclairaient des petites clairières sans afficher d'ordre logique. Elles ressemblaient à sa veilleuse quand elle était petite, et qu'elle ne pouvait pas dormir dans le noir total. A cette pensée, dans la forêt sombre, elle eut un sourire. Elle voulait en approcher une de près, à présent. Et pourquoi pas les toucher, ces lumières ...
▬ On essaie d'en attraper une ?
La pression sortait, petit à petit, au fil de ses paroles. Mais elle parlait beaucoup la gamine. De plus en plus vite. De plus en plus doucement aussi, comme si elle avait peur de couvrir d'autres bruits. Elle restait attentive malgré ses paroles distrayantes. Elle s'aventurait au cœur de ce bois sans vraiment savoir ce qu'elle recherchait.
▬ Le mot disait qu'on allait rencontrer nos plus grandes peurs, dans ce labyrinthe, n'est-ce pas ? C'est quoi vos plus grandes peurs ? Qu'on s'y prépare ... Moi, c'est du sang ... J'ai horreur du sang. Même une toute petite goutte, ça me rend verte.

Les élèves bravèrent suffisamment leur appréhension pour pénétrer dans la forêt. Il y a régnait un silence pesant et la nuit semblait encore plus noire qu’à l’extérieur, entrecoupée uniquement par les petites lumières bleues qui s’agitaient autour d’eux. Dans cette ambiance mystique, on aurait pu croire à un rêve…ou un cauchemar. Ce qui était certain, c’était que même le plus courageux des hommes ne pouvait se sentir indifférent dans cette forêt…Pour se donner du courage, les étudiants marchèrent par deux, main dans la main.

Ellie démontra à nouveau qu’elle n’avait pas froid aux yeux et tendit la main pour essayer d’attraper une des petites lumières. Comme si elle avait deviné son intention, la lueur disparut en une fraction de seconde pour réapparaitre un peu loin. Pouvait-il s’agir d’un jeu ? Cette aventure ne semblait pas tellement dangereuse jusqu’à maintenant, ils pouvaient bien se permettre de suivre les lueurs.

Mais si Ellie semblait un peu moins sensible à la nervosité, les autres la ressentaient clairement. Dans le désir de quitter cet endroit au plus vite, ils conseillèrent à la première année de ne pas perdre de temps dans la chasse aux lumières et d’avancer. Viper, de son côté, n’avait rien dit depuis plusieurs minutes. Depuis qu’elle s’était insinuée dans son esprit, la mystérieuse voix n’avait cessé de lui répéter le même message, perturbant toujours plus le jeune homme.

Au bout d’un certain temps, le petit groupe arriva dans une clairière où il faisait un peu moins sombre. Mais les petites lueurs bleues qui avaient flottés devant eux tout le long du chemin refusèrent à présent d’avancer. Elles se mirent à former un cercle autour de la clairière, scintillant à travers les arbres sans quitter la limite que ces derniers formaient. Au centre de la clairière, se trouvait un menhir duquel émanait une lueur bleue, semblable à celle des petits lumières.

Si les élèves de Poudlard n’en crurent probablement pas leurs yeux, la plus grande surprise allait venir de Viper lui-même ! Sans aucune hésitation, le serpentard s’avança dans la clairière, comme attiré par le menhir. Horrifiés, ses camarades se lancèrent à sa poursuite le retenir.

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