Les jours se succèdent, mais ne se ressemblent pas, pas tous du moins. Je me sens toujours aussi observé, toujours l'impression qu'on me guette ou que l'on me montre du doigt, c'est débile je sais, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'on me suis. Je suis un peu parano depuis qu'on m'a manipulé, depuis que j'ai attaqué ma meilleure amie sans le vouloir, parce que je sais que ce n'est pas vraiment moi. Je sais que j'ai été manipulé et je ne saurais pas encore dire qui aurait pu faire ça. Pourquoi m'en serais-je pris à Amy-Lee? C'est ma meilleure amie, jamais je ne pourrai lui faire de mal, jamais. Je sais que j'ai un caractère explosif et que je fais un bon coupable, mais je n'ai rien avoir avec ces attaques, ni le meurtre du début d'année. Je n'étais que témoin de la découverte du professeur Clarck, tout ça ne sont que de malheureuses coïncidences. Certains ne le voient pas de cette manière, certains continuent de me penser coupable, tant-pis pour eux, je me fiche de ce qu'ils pensent, je sais ce que je vaux. Je n'ai pas parlé de tout ça à mes parents … non j'ai toujours du mal à dirigé qu'ils m'aient cachés le fait de m'avoir adopté, ça n'aurait rien changé, mais j'aurai aimé le savoir tout de suite.
Peut-être qu'ils avaient peur que je leur dise qu'ils n'étaient pas mes parents et j'aurai pu le dire, mais j'aurai été idiot. Quoi qu'il en soit aujourd'hui à l'air d'être une bonne journée. Il y a un peu de soleil au dehors et ça fait du bien après toute cette pluie. Le temps commence à être un peu plus beau et cela affecte beaucoup le moral des élèves et des professeurs, on est plus joyeux, du moins j'ai l'impression, malgré tout ce qui se passe ici, on arrive encore à sourire de temps en temps.

Nous sommes le 19 avril et c'est vendredi soir. Je me demande ce que je vais faire, je n'ai pas envie de faire mes devoirs,je ne suis pas tellement d'humeur à ça, non j'ai la tête ailleurs. Je pense à Callie évidement. On a du mal à se comprendre je crois et j'aimerais tellement qu'elle voit qui je suis vraiment à l'intérieur, que je ne suis pas qu'un salaud, même si j'en suis un par moment. Je ne le suis pas avec tout le monde. Je sors de la salle commune, n'en pouvant plus de rester là à ne rien faire. Je ne sais pas trop où je vais et mes pas me mène vers le hall d’entrée où j'aperçois un vieil ami, Maxwell. Je souris, ça fait un moment que je ne l'ai pas embêter. Il est assez cool comme gars, même si nos caractère sont tout aussi explosif l'un que l'autre, ça m'est égal. Je m'avance vers lui les mains dans les poches avant de lui lancer d'un air joyeux:

« Salut Strauss, tu es sortis de ton trou on dirait.»

Son trou ou autrement dit les cachots, je crois que je n'aimerais pas être élève à serpentard, leur salle commune doit sûrement être sous terre où du moins moins chaleureuse que nous autres gryffondor, j'espère qu'il ne le prendra pas mal, avec lui on ne sait jamais.

Spoiler:

Voir un visage amical me fait énormément de bien. Maxwell est plus ou moins un ami, bien plus que moins d'ailleurs. On s'entend assez bien, mais notre souci est de vouloir être toujours meilleur que l'autre. C'est étrange que l'on s'entendent si bien d'ailleurs, à en croire certains et surtout depuis cette affaire d'attaque, ma place serait chez les serpentards, mais je revendique haut et fort mon appartenance à Gryffondor. Je ne suis pas un serpentard, je n'ai rien contre eux, quoi que je n'aime pas tout le monde, loin de là, mais de là à dire que ma place est là-bas non, je sais bien que quelques minutes plus-tôt je me posais la question, mais le choixpeau ne se trompe jamais.

Je ne sais pas si je dois bien prendre ou mal prendre sa remarque. Je sais qu'il plaisante, du moins je l'espère. Je me pince les lèvres ne sachant pas quoi répondre, habituellement je n'aurai pas hésité à lui renvoyer la pareil, mais je suis assez blasé d'entendre ce genre de propos depuis qu'on m'accuse d'être à l'origine de toutes les attaques qui ont eu lieu. Je ne suis coupable que d'une chose, d'avoir été manipuler par quelqu'un que je n'ai même pas vu, voilà tout.

« Il est trop tard pour ce que tu veux. T'inquiète pas va, tu es sang-mêlé tu risque rien.»

Autant prendre ça à la légère et lui montrer que tout ça sont des sornettes. Je n'aime pas trop plaisanter sur ça, ça m'a causé trop de tort, mais je sais qu'il ne le prendra pas mal et puis avec lui je peux vraiment avoir confiance, du moins je l'espère. Je ne me sens pas trop observé, ni mis en cause. J'ai haussé les épaules lorsqu'il me demande ce que ça fait d'être une pseudo-célébrité. Là aussi je préfère prendre ça à la rigolade et je lui dit d'un air plus détaché :

« Oh c'est éreintant, je me demande encore pourquoi je ne signe pas d'autographes, tu aurais adoré.»

Évidement, c'est ironique. Je déteste le fait d'être impliqué dans cette sale affaire. Je déteste être regarder de travers et j'aimerais qu'on m'oublie un peu. Habituellement là aussi j'adore être sous les feu de la rampe, mais pas de cette manière. Mon blason si doré semble s'entacher. Sa dernière remarque me fait sourire, je retrouve là le Maxwell des premières heures, il est toujours aussi égal à lui-même et c'est ce que j'apprécie chez lui. Il semble n'avoir que faire des ragots et ça fait tellement bien de me sentir presque comme tout le monde.

« Ne rêve pas trop, quoi que j'avoue que te faire chier me manque énormément et d'ailleurs, c'est bien pour ça que je suis là. Alors tu as fait tomber combien de filles ce mois-ci?»

Je m'étais rapproché de lui, passant une main autour de ses épaules comme deux copains, j'aime bien le charrier, ça me manquait vraiment. Je ne sais pas si je viens bien de parler de filles, parce que ma réputations de coureur de jupons est entrain de passer à la trappe. Je n'ai pas eu vraiment le temps de draguer qui que se soit et je crois que je n'ai pas eu un moment seul avec une fille depuis le début de la rentrée ce qui entre nous craint carrément.

Ma petite plaisanterie ne m'amusait pas vraiment, loin de là. J'en ai clairement assez d'être encore l'objet des regards. Je n'ai rien fait, rien fait et tout le monde ne croit que ce qu'il entend maintenant, c'est pathétique. Je ne vois pourtant pas d'autres manière que de prendre ça à la légère. Après tout je sais que les types du genre de Mawell auraient eu tendance à me charrier voir à me prendre pour cible si jamais je flanchais. Je ne suis pas insensible, loin de là, mais je préfère voir le bon côté des choses … enfin au moins ce n'était pas un autre sortilège et on ne m'avait pas envoyé à Azkaban. Ils auraient pu pourtant, si les aurors mettaient leur nez dans cette histoire. C'est d'ailleurs curieux qu'on ai pas encore vu le ministère dans le coin. La directrice doit sûrement dissimuler cette affaire. Si jamais les parents entendent parler de cette histoire ils voudront que leurs enfants reviennent. J'ai ricané lorsqu'il m'a dit qu'il aurait aimé avoir des autographes et puis je suis passé rapidement à autre chose, histoire qu'on ne remette pas ça sur le tapis. Les filles … ah les filles, franchement je dois dire que le depuis cette affaire, je fais chou blanc, je suis tout seul et je dois l'avouer parfois en manque de leur présence. J'aime être entouré de charmante compagnie, mais je suis plutôt seul en ce moment. Apparemment lui n'avait pas trop ce souci et je suis un peu jalou, parce que soyons clair, je pense avoir plus de classe, ou du moins de charme qu'il n'en a, même si je dois avouer qu'il me fait une belle concurrence.

« Ça peut aller? Ça veut dire quoi exactement? Tu as un ticket ou bien y a autre chose que tu ne me dis pas?»

Curieux de nature, j'aime savoir ce genre de détails, cette fois je lui souris vraiment, sans qu'il ne soit forcé, peut-être qu'il était avec quelqu'un et qu'il ne veut pas me le dire. Ce serait un scoop, enfin moi aussi je pourrais lui dire qu'avec Callie il y a quelque chose, mais ce ne serait pas tout à fait vrai, même si elle me rend dingue et que je crois que je lui fais un peu le même effet. On ne s'est plus trop parlé depuis quelques temps, mais … j'ai bon espoir. Un groupe de fille est justement apparue, quand on parle du loup … je ne vous cite pas le reste de la citation hein, se serait tendancieux. Quoi qu'il en soit elles ont eu l'air de me reconnaître et ne m'ont pas vraiment jeter de regard, c'est étrange ça, enfin plus autant que ça, plus depuis cette affaire, mais je ne me suis toujours pas habitué. J'ai lâché Max et j'ai soupiré légèrement.

«Vivement qu'ils trouvent le vrai coupable. J'en ai marre de ce genre de réactions. Elles sont obligés d'écouter tout ce qu'on dit, nan franchement je crois que je mérite quand même des filles plus intelligentes que ça!»

Oui je commençais à m'énerver, parce que j'en ai assez qu'on me regarde de travers, qu'on écoute les autres et qu'on ne m'écoute pas moi. Je mérite mieux que des regards en biais.