Toujours rester droite, ne jamais montrer ses faiblesses, garder un visage neutre sans aucune émotion. Les phrases de mon père me viennent souvent à l'esprit lorsque je suis à Poudlard. Personne ne me connaît réellement, hormis mon frère bien sûr. Je marchais sans réel but, ignorant au passage les élèves dans les couloirs. Mais là j'avais du mal à cacher ma lassitude. Il y avait trop de bruit, à croire que tous les élèves avaient décidé de rester à l'intérieur du château pendant cette journée. J'observais certaine personne, les catégorisant avec un seul regard. Aujourd'hui je n'étais pas très sociable... Une amie m'avait énervé en me faisant une remarque et j'ai décidé de passer le reste de la matinée toute seule. Certains diront que je me suis levé du mauvais pied, comme le dit une expression moldue. Avoir des réflexes de modue m'énerve aux plus hauts points. J'en veux à ma mère de ne pas être une sorcière. Car être une sang-mêlé à Serpentard n'est pas chose facile. Fort heureusement, personne ne le sait. J'envie beaucoup les sang-pur. Que j'aimerais ne pas devoir passer des moments chez la famille de ma mère. Etre entouré de non sorcier et devoir rester normal alors qu'au final, nous sommes supérieurs à eux est plutôt difficile. Voici une des raisons qui me pousse à me faire passer pour une sang-pur. Et personne n'essaye de savoir si c'est la vérité ou non car je lui ferais clairement comprendre qu'il ne faut pas me prendre pour une menteuse et qu'il ne vaut mieux pas m'avoir comme ennemis.

Le weekend end était un bon moyen pour s'entrainer au Quidditch, faire des jeux ou réviser. Mais à vrai dire aujourd'hui, je n'avais pas envie de ça. L'heure du repas du midi n'allait pas tarder et l'idée d'aller dans la grande salle ne m'enchantait guère.

« Autant aller dans la salle commune...personne ne devrait y être vue l'heure. »

Pensais-je. Je me rendis devant la porte de la salle commune de Serpentard et grimaça. Me rendant compte que j'avais complètement oublié le mot de passe. On en change si souvent en ce moment que je ne le retiens pas à chaque fois, et je m'arrange toujours pour être accompagné lorsque je retourne dans la salle commune. Je me mis à essayer plusieurs mots de passe. Le tableau ne me répondit pas mais ne s'ouvrit pas non plus.

« sérieusement ? Tu sais bien que je suis de Serpentard alors peux-tu t’ouvrir…ce n’est pas trop te demander quand même. »

Le tableau ne semblait pas vouloir. Je me mis à soupirer, décidément, ce n’était pas mon jour.

’’ Hey ho ! Il y a quelqu’un ?

Ma main frappa contre le tableau, ignorant les protestations de celui-ci, peut ravis que je lui tape dessus. Je croisai les doigts espérant qu’il y ait bien quelqu’un. J’aurai pu aller me promener à l’extérieur du château, mais j’étais simplement vêtue de ma jupe et un pull avec les armoiries de la maison. J’allais attraper froid comme ça. Voyant que la porte reste toujours close, je soupirai encore.

" Surtout vous ne pressez pas...j'ai tout mon temps !"

Dis-je d'un ton sarcastique. Je me posa contre le mur face à la porte, m'appuyant dessus et croisant les bras.

Il était toujours amusant de constater à quel point la bêtise était une denrée extrêmement répandue au sein de l'école de sorcellerie. Bien qu'il soit aberrant de la retrouver parmi les Serpentard, c'était navrant à quel point les valeurs de la maison avait tendance à se perdre à mesure des générations. Maxwell était perdu dans sa lecture lorsqu'une voix attira son attention. Encore un portrait qui se plaignait, surprenant. Il ne lui accorda plus d'importance, ignorant purement et simplement ses plaintes tonitruantes. Il espérait qu'avec un peu de chance cela attire le Baron-Sanglant et que celui-ci règle le problème. Bien entendu ses espoirs étaient futiles et la longue agonie du portrait n'avait de cesse de l’excéder. Il se résolu à fermer son livre d'un geste agacé. Il lâcha un soupir et se leva, prenant son temps pour rejoindre l'entrée. Il n'avait pas entendu l'appel de la demoiselle de l'autre côté, si c'était le cas il aurait certainement trouvé très divertissant de voir combien de temps elle allait patienter comme l'idiote qu'elle était.
- On a oublié son mot de passe ?
Il venait d’apparaître dans le passage, bloquant l'accès à la salle commune pour toiser Ornella Sanders, une sixième année qu'il avait déjà eu l'occasion de souffrir la présence. D'un calme impassible il se permit un sourire narquois avant d'ajouter à sa petite introduction :
- Tu sais, être blonde n'excuse pas tout.
Puis avant même qu'elle ait eu le temps de lui répondre il se détourna, retournant à l'intérieur. Bien entendu il eut la délicatesse de lui donner accès au passage, bien que l'idée de refermer le portrait derrière lui traversa son esprit. Ne prêtant toujours aucune attention aux plaintes dérisoires d'un portrait qui semblait avoir "enfin" trouvé une activité digne d'intérêt dans son morne quotidien. Il retourna à son fauteuil, récupérant par la même le livre qu'il dévorait un instant auparavant et se replongea dans sa lecture. Bien entendu il savait qu'elle allait bientôt le suivre et sans doute allait elle riposter à sa petite pique digne d'un enfant de maternelle. Ne vous méprenez pas, s'il devait descendre à un tel niveau c'était simplement pour pouvoir communiquer. Les esprits inférieurs ont parfois besoin qu'on utilise un langage approprié pour saisir à quel point ils sont futiles et désespérant.

Le plus amusant était de les voir suivre ce chemin sinueux... tentant vainement de paraître plus fort qu'ils ne le sont. Pour au final quoi ? Se faire dévorer par la gueule du serpent et en parlant de serpent, Maxwell jeta un oeil non loin de lui. Son animal de compagnie était là, invisible, il observait silencieusement. Shakespear qu'il l'avait appelé, pourquoi ? Parce qu'il fallait lui donner un nom et que celui-ci semblait lui plaire sans doute. Si Maxwell avait mis du cœur à la tâche il aurait certainement conclu qu'il valait mieux appeler un serpent, serpent. Il ne lui accorda pas plus d'attention, patientant, attendant le moment où la voix d'Ornella allait se faire entendre. Où elle deviendrait aussi plaintive que le portrait qu'elle avait semble t-il agressé. Sans se départir de son calme légendaire et de son petit sourire, Maxwell attendait ce petit divertissement avec impatience.

Je ne suis pas patiente, j'aime que tout soit fait rapidement. Et là, je n'avais clairement pas envie d'attendre longtemps. Il devait forcement y avoir quelqu'un dans la salle commune. Lorsque je vis le portrait pivoter, je m'avançai, ne relevant pas la tête mais je me trouva vite bloquer. Mon regard se porta sur la personne qui me bloquait le passage. Parmi tous les Serpentard il fallait que je tombe sur lui. Maxwell Strauss. Je me mis à fermer les yeux un instant, soupirant, me demandant ce que j'avais bien pus faire à Merlin pour avoir une journée aussi catastrophique. Bien sûr que j'ai oublié mon mot de passe, on le change toutes les deux semaines, impossible de tout le temps le retenir. Je ne lui répondis pas, attendant de trouver le bon argument. Je perdais toujours face à lui, il m'énervait tellement qu'il arrivait à me faire perdre mes moyens et je ne savais plus quoi répondre. Ça devait surement être la seule personne à Poudlard avec qui je n'avais pas de réparti. Sa deuxième phrase me laissa sans voix. Je restais un moment devant la porte. Il était en train de me provoquer et ça je ne pouvais pas l'accepter. Et puis son petit sourire m'énervait, sa posture, sa manière qu'il a de m'ignorer alors qu'il devait attendre qu'une chose, que je lui réponde. Malheureusement il n'y avait personne d'autre dans la salle commune, je ne pouvais pas m'éclipser rapidement. Je ne voulais pas me battre contre Maxwell, c'était peine perdue.

" Voyons Strauss, tu sais bien que les remarques d'un simple sang-mêlé ne m'atteignent pas."

Cela me faisait toujours bizarre de me faire passer pour une sang-pur. Lorsqu'on a reçu la lettre pour Poudlard avec mon frère, nous nous étions dit qu'on aurait plus de chance de s'intégrer en se disant sang-pur. Puis nos ancêtres ont tous été des sang-pur, il y a seulement mon père qui a fait un faux pas avec notre mère moldue. Notre mensonge allait donc marcher, puis au fil des années il est resté. On aurait très bien pu revenir sur nos propos mais à quoi bon ? Hormis montrer à notre maison qu'on a mentis depuis le départ, qu'on ne peut pas nous faire confiance. Je m'appuyai contre une table et pris un livre qui était posé dessus, le feuilletant tout en observant Maxwell. Cherchant un pic à lui lancer. Mais rien ne me venait. Et le voir aussi calme m'énervait encore plus. Après avoir reposé le livre, je croisai les bras.

'' Tu n'as pas autre chose à faire un samedi midi ? Hormis lire un livre bien sûr, un vrai rat de bibliothèque..tu es sur d'être tombé dans la bonne maison ?''

Certes j'aurais pu trouver beaucoup mieux et j'aurais très bien pu aller dans les dortoirs histoire d'être tranquille. Mais je ne pouvais pas le laisser avoir le dernier mot.

Qu'est-ce qu'elle était prévisible, un peu comme un livre qu'on aurait lu une centaine de fois. Elle se défendait toujours de la même façon, en usant de la même défense qui à la longue devenait lourde et poussiéreuse. Sang-pur, sorcier qui n'a pour ancêtres que des sorciers.  Ce 'titre' qui permet aux sorciers de sang-pur de se prétendre supérieurs aux autres. Il est amusant de constater qu'à l'heure de gloire de celui-dont-on-ne doit-pas-prononcer-le-nom, les mangemorts étaient en grande partie des sang-purs. De vulgaires moutons suivant une sorte de prophète qui soit disant passant était un sang-mêlé. Pour cette seule raison, Maxwell riait lorsqu'on cherchait à le rabaisser. Dire que certains sang-pur voulaient classer les moldus en tant qu'animaux à une certaine époque, sans doute encore aujourd'hui. Il toisa à nouveau Ornella, délaissant sa si passionnante lecture.
- Il est fascinant de constater que de tout les sang-purs de notre maison, tu sois celle qui use le plus de ce... statut. Comme si tu doutais toi même de la véracité de tes paroles...
Il avait parlé en la regardant droit dans les yeux, la tête haute, sans perdre ce sourire qui montrait à la fois sa confiance en lui mais aussi cette pointe de supériorité qu'il se donnait. Ses paroles avaient plusieurs sens et elle était la seule à pouvoir choisir celui qu'elle pensait être le plus juste. En attendant Maxwell se délectait de voir ses réactions, tellement comiques bien que toujours étonnamment prévisibles. Elle était énervé, par sa faute ou simplement parce qu'il était dans sa nature de perdre patience lorsqu'elle n'obtenait pas ce qu'elle désirait, il hésitait sur ce point. Elle venait de croiser les bras, il n'eut aucune réaction la laissant débiter sa petite phrase.

Et après on s'étonnait qu'il ne fasse aucune preuve d'intelligence lorsqu'il s'agissait de lui chercher querelle ? Non, sincèrement, elle avait si peu de répartie et pour ce qu'elle pouvait lui lancer... il était si facile de lui répondre. Maxwell hésita, l'idée de lui offrir une petite victoire avant de la faire tomber plus bas que terre était attrayante, pourtant il préférait éviter de perdre la face, même un instant, devant un sang-pur qui ne se permettrait certainement jamais de rater une si belle occasion. Il continuait à sourire, refermant son livre avec une douceur toute particulière.
- Venant de toi, je dois avouer que cela me semble être un bien beau compliment plus qu'une pauvre tentative litigieuse. Des livres tu n'as pas du en lire énormément dans ta morne existence. Je dis morne, car il semble qu'à part pavaner d'un lieu à un autre, ta vie m'a l'air bien vide.
Il secoua la tête, un air faussement désolé au visage.
- En passant, si tu lisais un peu plus tu saurais que bien des figures littéraire tant de notre époque que du passé appartenaient aux Serpentard.
Il lui accordait dorénavant toute son attention, chose qu'elle désirait certaine au fond d'elle puisqu'elle appartenait à cette catégorie de personnes qui ne pouvait vivre qu'à travers le regard des autres. Maxwell avait cerné ce point dès les premiers instants de leur rencontre.

Maxwell arrivait bien à cerner les gens. J'ai toujours peur lorsque je lui parle, fort heureusement, cela est assez rare. On a tellement l'impression qu'il peut lire en nous. Ca réponse me laissait perplexe. Etait-il au courant pour mon petit secret ? Je l'observais, essayant de voir s'il savait ou non. Je fermais un instant les yeux, essayant de me calmer. Les derniers évènements à Poudlard rendait pas mal d'élève paranoïaque et j'étais aussi en train de le devenir. Il fallait mieux arrêter cette petite guéguerre car j'allais perdre. Il avait toujours les bonnes répliques qui me laissaient sans voix. Dommage que mon frère ne soit pas en ce moment même avec moi. Il m'aurait surement défendu. Peut-être que j'étais trop dépendante de lui, je n'arrivais même pas à me défendre toute seule. Je me voyais mal vivre sans Robyn, c'est ma moitié, mais on ne pourra pas être éternellement tout le temps ensemble et cela me faisait peur. Je me demandais bien où il était actuellement. Je ne l'avais pas vu ce matin ni même hier soir.

'' Et toi tu as toujours ce petit sourire exaspérant et cette manière de te croire supérieur....alors pourquoi je ne pourrais pas faire de même ? En sachant que moi, j'ai une bonne raison de me croire supérieur. Tu serais comme moi, je suis sûr que tu t'en vanterais assez souvent. ''

Dis-je assez rapidement, ma voix montrait que je n'étais pas très sûr. La crainte qu'il est tout découvert, qu'il l'annonce aux élèves de notre maison. Cela doit faire depuis ma troisième année que le regard des autres sur moi est important. Je m'avançai et m'assis sur un fauteuil, face à lui et croisa les jambes.

''Instruit moi de ton si grand savoir alors. Puis comme tu viens de le dire...je n'ai pas d'occupation très passionnante dans ma vie. Autant que je t'écoute. ''

J'eu un petit sourire et prit un air faussement intéressé. Et pria merlin qu'il allait partir, ne restant pas avec moi. Ou alors que quelqu'un viennent nous interrompre. Je me voyais mal partir d'un coup comme ça, peut-être dû à une question de fierté. Pourquoi on ne s'appréciaient pas déjà ? je ne m'en souvenais plus, ça devenait un peu fatiguant à la longue de se battre contre quelqu'un de sa propre maison. Entre maison cela peut se comprendre, il y a et il y aura toujours un conflit entre les différentes maisons. Je n'arriverais surement pas à l'apprécier, il m'énervait trop pour ça mais je pouvais bien faire semblant. Alors là j'avais envie de lui faire croire que j'étais intéressé, chose qui était totalement fausse.

'' Je suis toute ouïe ''

C'est que plus elle se débattait et plus il la trouvait mignonne à la longue. C'était un peu comme avoir un petit animal devant soit, une proie sans défense qui à mesure que les secondes s'écoulaient se rendait compte de son impuissance et sans pouvoir rien faire, cherchait malgré tout une échappatoire. Il l'écouta attentivement, sans l'interrompre une seule fois, ce n'était pas nécessaire après tout. Cela en devenait exaspérant, mais quand allait elle apprendre ? Quand allaient-ils tous apprendre d'ailleurs, car malheureusement pour le monde des sorciers Ornella Sanders n'était pas la seule idiote que comptait le monde magique. Il chercha l'espace d'une minute les bons mots pour ne pas trop choquer l'esprit inférieur qu'il avait en face de lui. Être doux n'était malheureusement pas l'une de ses qualités, faire preuve de tact encore moins bien qu'il lui arrive d'y arriver... parfois.
- Mon sourire exaspérant ? Sais-tu ce que je pense Ornella ? Je crois, non je suis certain que tu manques totalement de confiance en toi au point d'avoir besoin de te répéter chaque jour à quel point tu es supérieur aux autres. J'affirmerai même que si mon sourire te semble si exaspérant c'est simplement parce que tu ressens la différence qu'il y a entre toi et moi. Une différence qui n'est pas à ton avantage.
Il ne s'était pas énervé malgré les paroles qu'il avait prononcé. D'ailleurs ce qu'il disait et le calme qu'il y mettait, donnait une étrange intonation à ses mots. Contrairement à la jeune Serpentard, Maxwell ne mettait aucune hésitation à ses dires. Non, il était assuré, confiant et cela ne faisait qu'accentuer leur "différence". Pour qu'elle comprenne bien ce qu'il venait de dire, il ajouta avec une légère empreinte de froideur :
- Je ne crois pas à ta supériorité, toi même tu n'y crois pas et à juste cause...
Il disait ça comme s'il savait quelque chose, quelque chose qui n'était certainement pas ce que pouvait imaginer Ornella. Celle-ci s'installa sur un fauteuil, comme c'était admirable, un élan de courage dans cette situation. Et elle se frayait un chemin vers sa perte en plus de ça. Tout à fait admirable, comment avait-elle pu rejoindre Serpentard ? Maxwell poussa un soupir, l'espace d'un instant son si charmant (ahah) sourire s'effaça.
- Il y a un peu de grandeur en chaque Serpentard, plus chez certains que pour d'autres malheureusement.
En prononçant la fin de sa phrase il lui lança un regard qui "voulait tout dire". Mais au fond cela pouvait "presque" paraître pour un compliment venant de lui, presque. Il l'observa un instant : mignonne et amusante par instant, tellement casse-pied par d'autre... une fille quoi.
- Ton intérêt m'honore.
On pouvait sentir toute l'ironie de sa phrase, au fond il n'avait pas besoin d'y mettre le ton pour qu'on le sache. Il hésita un instant, peut-être était-ce l'occasion d'une vilaine plaisanterie ? Ceci dit, en tant que Serpentard il était clairement de son devoir d'instruire une de ses consœurs, non ? Dur, dur.
- Malheureusement je doute pouvoir t'apprendre grands choses... après tout si nos professeurs n'ont pas réussis, je ne pense pas pouvoir accomplir un miracle, pas dans ton cas du moins.
Il ne faisait qu'enfoncer le clou un peu plus profondément. Cela dit, elle ne s'en doutait certainement pas mais il était réellement très sympathique à son égard. S'il ne l'avait pas apprécié un minimum, il ne lui adresserait même pas la parole.

Il peut être surprenant de voir qu'une personne arrive à nous comprendre alors que nous ne sommes pas proches. Maxwell arrivait à me cerner facilement même si on ne parle pas souvent et qu'on est tout le temps en conflit. Le pire dans tous ses propos c'est qu'il n'avait pas tort. Mais il était hors de question que je lui donne raison. Je finis par me lever, en ayant assez. Je voulais me reposer, voulant rester seule, je préférais donc partir, quitte à lui faire croire qu'il avait gagné cette bataille.

''oui tu as tout à fait raison, tu es plus grand, plus fort donc par conséquence tu es supérieur à moi.''

Dis-je d'un ton ironique. J'inspirais et respirais longuement, essayant de me calme. M'énerver contre lui ne servirait à rien. Il attendait que je me défende. Le pire est qu'il reste calme, parlant toujours avec son ton froid qui me met mal à l'aise. Je finis par me rassoir, croisant les bras en l'écoutant se moquer de moi. Ses propos me blessait un peu, mais je fis tout mon possible pour pas que cela se voit.

''- Comme ses dommages, j’aurais tellement aimé que tu me transmettes tout ton savoir. Encore une année et tu vas quitter Poudlard…Pas trop triste de quitter notre maison ? ''

Je fus surprise en l'entendant. Comprenant un sous-entendu dans sa phrase. Avait-il réellement compris mon secret ? Sa donnait vraiment l'impression qu'il savait.

''com...comment tu l’as deviné ? Personne ne le sait. Certes tu as l'air de beaucoup analyser les élèves mais ça...je le cachais bien.''

Je commençais à perdre confiance. Savoir que Maxwell était au courant que je suis une sang-mêlé n’avait rien de rassurant. Il pourrait très bien le dire, oui, il se ferait un malin plaisir à le dire aux autres. Je venais de me dénoncer toute seule, sans m’en rendre compte. Ayant trop rapidement mal interpréter sa phrase.

Elle faisait de son mieux pour ne pas s’aplatir devant lui, il le voyait bien. Comme un papillon empêtrait dans sa toile, elle se débattait et plus elle tentait de se libérer et plus elle ne faisait que s'enfoncer dans le piège. Elle usait de l'ironie pour se donner un air, pourtant il était clair avec un peu d'observation qu'elle se sentait oppresser. Maxwell la poussait vers ses limites, il tentait de la faire quitter ses retranchements. Il voulait qu'elle explose, parce qu'ainsi il le savait, elle s’humilierait d'elle même sans qu'il ait à faire quoi que ce soit. Toujours installé confortablement sur son fauteuil, il observait ses mouvements. Elle venait de se lever, signe de lâcheté... elle allait fuir ? C'était tout ce dont elle était capable ? Non, bien qu'elle ait d’innombrables défauts, il doutait qu'elle ne soit qu'une grande gueule.
- Tu me déçois. Tu devrais savoir qu'une fois Serpentard on le reste éternellement. Être un Serpentard, ce n'est pas juste sept années à Poudlard. C'est un état d'esprit, des valeurs, un respect des traditions. Mais ça doit te dépasser...
Il avait bien insisté sur sa première phrase, car oui il était profondément déçu. Les principes de la maison s'effaçaient avec le temps et ils étaient rares à réellement respecter les véritables valeurs qu'avait voulu léguer Salazar Serpentard à ses "disciples". Mais il oublia rapidement sa réflexion lorsqu'elle ouvrit les lèvres. Il avait ressentie son hésitation, il voyait bien qu'elle était sujette à un manque de confiance persistant. Il était presque impossible de rater le fait qu'elle répétait à longueur de temps à quel point elle était supérieur dû à son lignage. Et là, quelque phrases seulement suffisent à briser son masque. Il ne perdit pas pour autant son calme, ne changeant rien à son expression. C'était tout à fait intéressant, assez pour qu'il se contente d'allonger son sourire sans dire un mot. Il aimait voir la peur, le doute et les angoisses de la belle traversaient son visage.
- Je sens que ma dernière année à Poudlard risque d'être plus passionnante que je l'imaginais.
Il avait insisté sur le fait que c'était sa dernière année, puisqu'elle avait plaisanté là dessus un instant auparavant. S'il avait bien compris, elle n'était pas ce qu'elle disait être, soit une sang-pur. Et pourtant elle s'était acharné contre lui, contre beaucoup d'autres étudiants. Il caressa du bout des doigts le livre qu'il tenait fermer entre ses mains. Il n'avait pas répondu à sa question, non, cela aurait été trop facile. Il voulait voir jusqu'où pouvait durer ce supplice. Qu'était-elle prête à faire pour que son secret reste bien garder, peut-être ? Qui était au courant d'ailleurs ? Voilà un sujet des plus croustillants et qui lui offrait matière à se divertir.
- Je me demande si tes amis sont au courant de ton petit mensonge...
Cela pouvait sonner comme une menace, mais en réalité il voulait savoir si les personnes de son entourage étaient dans la confidence. Elle était tellement apeuré qu'elle avait déjà commise une erreur, une autre viendrait facilement sans qu'elle ne s'en rende compte.

Je finis par rire un peu et secouait la tête en écoutant ses propos. Poudlard n'était qu'une petite partie d'une vie. Une maison est un moyen de catégoriser les élèves, de faire en sorte que tout le monde s'entendent en mettant ceux qui ont le plus de point communs dans la même maison. Je n'ai jamais prêté une grande admiration pour ma maison. Contrairement à Maxwell, mais plus les années passaient et moins les élèves gardaient en esprit les valeurs des maisons. Mon père a été à Serpentard, ma mère à Serdaigle. Le choixpeau a dû voir que je ressemblais plus à mon père, pensant comme lui, pour me mettre dans la même maison. Je n'avais pas de préférence, je voulais simplement être avec mon frère. Fort heureusement, on a été envoyé tous les deux à Serpentard. Je n'aurais pas voulu être séparé de lui.

'' Salazar Serpentard serait fière de toi, voir que tu es fière d'être de Serpentard et que tu gardes les valeurs de notre maison. On devrait prendre exemple sur toi.''

Je serrais les poings en l'écoutant, il était en train de s'amuser à me rendre...folle. A croire qu'il allait s'amuser pendant sa dernière année à me faire vivre un cauchemar. Il n'avait pas d'autre personne a embêter ? Je fronçais les sourcils, était-il en train de me menacer ? J'étais tout simplement en train de tomber dans son piège, il allait me faire du chantage, j'en suis sûre. Et malheureusement, je n'avais pas d'autre choix que de m'y plier. Je porte une grande importance au regard des autres et dire que j'ai mentis pendant 6 ans, à mes amis, est tout simplement impossible. J'aurais très bien pus m'énerver contre lui, ne pas me laisser marcher sur les pieds mais là, il avait un moyen de pression sur moi, et il fallait mieux pas qu'on devienne encore plus ennemis.

'' Tu es quelqu'un d'arrangeant non ? Je suis sûr qu'on peut trouver un moyen de s'entendre tous les deux...''

Je fermai un instant les yeux, sachant que je vais regretter ce que je vais dire. Et qu'il va en être tellement ravi. Je peux déjà imaginer son sourire lorsque je vais lui demander de ne rien dire.

'' s'il-te-plais. ''

Dis-je un murmurant et finis par le regarder, avec un air suppliant. Je n'avais pas le choix, je ne voulais pas que mon secret se sache.

La situation était à son avantage, mais il savait qu'elle pouvait se retourner à tout moment. En affaire, comme dans les histoires de gamins, il y avait des règles à respecter. Ne jamais s'avouer vainqueur avant d'avoir entendu le dernier coup de sifflet par exemple. Maxwell réfléchissait, il savait qu'Ornella avait un frère donc son petit mensonge n'était pas simplement le sien. Ceci étant son frère avait une certaine réputation et pour ce qu'il en savait il était loin d'être comme sa sœur. De ce fait, il pourrait éventuellement lui mettre des bâtons dans les roues. Cela dit, est-ce qu'elle irait se plaindre à son frère ? En avait-elle le courage ? Maxwell n'était pas du genre à sous-estimer ses adversaires. Et jusqu'à présent cette attitude avait toujours payé. Toujours d'un calme qui frisait l'indifférence, il gardait néanmoins un petit sourire narquois aux lèvres. Réfléchissant toujours à la meilleure façon de profiter de cet instant, sans pour autant aller trop loin. Quoi qu'on en pense, il n'était pas foncièrement mauvais... enfin.
- Tu voudrais t'arranger ?
On pouvait presque entendre son rire intérieur lorsqu'il prononça sa phrase. Elle le cachait donc même à ses amis, pathétique. Pouvait on réellement appeler ses relations de l'amitié ? Une amitié en carton certainement, le genre qui s'effondrera lorsque les mensonges se dévoileront. Il pouvait comprendre sa peur, cela devait être terrifiant d'imaginer passer encore deux années à vivre avec les travers de ses vilaines cachotteries. La solitude était effrayante, il ne le savait que trop bien. Cela dit, elle n'aurait que ce qu'elle mériterait mais... qu'y gagnerait-il ? Pour le moment il se délectait de l'expression de désespoir qu'affichait le visage d'Ornella. Et le timbre de sa voix, tout à fait délicieux lorsqu'elle prononça ces mots si doux à son oreille. Son visage souriait et pourtant son expression ne changeait pas, ses yeux ne brillaient pas du regard victorieux qu'attendait sans doute la jeune Serpentard, non. Maxwell était quelqu'un de trop complexe pour laisser sa joie s'exposer aux yeux de sa proie avant même qu'il n'ait exploité tout ce qu'elle avait à lui offrir.
- J'ai mal entendu, pourrais-tu répéter.
Il se moquait elle, il voulait qu'elle ressente son infériorité et sa faiblesse actuelle. Il savait qu'elle n'avait pas le choix, si elle était prêtes à tout pour garder son petit secret, elle n'aurait pas de mal à mettre sa stupide fierté de côté et à répéter ses mots. Il attendit patiemment, prenant soin d'ouvrir grand ses oreilles.
- Bien, dit moi. Tu me proposais un arrangement n'est-ce pas ? Mais qu'as-tu à me proposer que je n'ai déjà ? Que pourrais-tu m'offrir d'aussi précieux pour moi que l'est ton secret pour toi ?
Oui, en effet c'était une bonne question. Il venait d'une famille aisée, l'argent ne l'intéressait pas. Il choisissait lui même ses fréquentations, de ce fait il n'avait aucun intérêt à ce qu'elle lui présente qui que ce soit. Ses notes étaient plus que correctes et qui plus est il était son aîné donc à ce niveau elle lui était tout aussi inutile. Qu'avait-elle à lui offrir qu'il ne possédait déjà ? Que pensait elle pouvoir donner en échange de son silence ? Il était assez curieux sur cette question.

J'hochais la tête, confirmant que je voulais qu'on trouve un arrangement. Il m'était difficile d'avouer que j'avais perdu. Mais mon secret était le plus important, je devais donc prendre sur moi et céder. Je n'avais pas trop le choix. De plus mon frère m'en voudrait si jamais notre secret était révélé.

'' Tu te moques...''

Je me tus, il ne fallait pas que je m'énerve. Mais il se moquait vraiment de moi, il m'avait parfaitement entendu. Mais néanmoins je me demandais si cette situation l'amuser car cela ne se voyait pas sur son visage, hormis son sourire. Je finis par soupirer et lui dit assez clairement.

'' S'il-te-plais, peux-tu garder ça secret...''

C'était difficile de prononcer ses mots face à lui. Je fixais un instant le sol, me demandant sans cesse pourquoi j'étais venue dans notre salle commune et pourquoi je suis resté là à lui parler. Peut-être que j'en faisais toute une histoire, que les autres n'y prêteront pas attention, mais je ne voulais pas prendre le risque. Je détournai le regard pour pouvoir réfléchir car il me déconcentrait. Devoir lui dire tout de suite ce que je lui proposais en échange n'était pas dans mes plans. J'avais pensé qu'on aurait pu voir ça plus tard. De l'argent c'était peine perdu, il venait d'une famille aisée d'après ce que je savais.

'' Tu dois être difficile pour les négociations, laisse-moi le temps d'y réfléchir. Pour que je puisse trouver quelque chose qui te plaise en échange. ''

Maxwell m’était encore inconnu. Il fallait que je le connaisse plus pour savoir ce qui lui plairait. Ce qui pourrait marcher.

‘’ Qu’est-ce que tu voudrais en échange de ton silence ? ‘’

Il la regardait, les yeux baisser sur le sol, elle devait sans doute regretter d'avoir mis les pieds ici et surtout d'être resté discuter avec lui. Elle aurait du savoir pourtant qu'elle n'avait pas la moindre chance contre lui. Mais elle était têtu malgré sa bêtise ou plutôt en plus de son idiotie. Il se retint de pousser un soupir, il avait de la peine pour elle dans le fond, tréfonds de son âme, vous savez cette petite partie appelé "conscience". Il ne regrettait pourtant rien de ce qu'il avait fait, faisait et continuerait à faire dans l'avenir. Mais malgré tout, elle était si pathétique, tellement misérable... non, ce n'était pas de la pitié, non il n'avait pas de peine. Il essayait simplement d'y croire parce que sans ça, il perdait juste un peu plus du peu d'humanité qu'il possédait. Il savoura les mots qu'elle avait répété tout en attendant qu'elle lui réponde à nouveau.
- Tu  me proposes un arrangement sans savoir quoi m'offrir en contrepartie ? Tellement négligente....
Il la regardait toujours, l'espace d'un instant il avait pensé qu'elle voulait du temps pour pouvoir trouver une solution à cette situation. Mais bien vite il se rendit compte qu'elle ne savait réellement pas quoi offrir. Alors qu'elle lui posait la question, une petite idée lui vint. Il n'avait pas réellement envie de perdre ce moyen de pression par un quelconque arrangement alors il se dit qu'il devait mettre court à ces négociation. Une fois qu'elle lui eut posé cette question, il déposa son livre sur une table basse qui se trouvait à côté et se leva. Il l'examina un instant, faisant le tour du fauteuil où elle était installé tout en la détaillant. Elle était pas mal si on aimait le genre belle écervelée, fille superficielle et menteuse. Il s'arrêta finalement devant elle, pointant son regard glacial dans ses yeux. Un sourire se dessina sur son visage alors que sa main saisissait le menton d'Ornella pour soulever son visage. Il approcha son visage assez près du sien,
- Je crois savoir ce que je désir...
il n'était plus qu'à quelque centimètres de ses lèvres mais alors qu'elle aurait pu croire qu'il allait l'embrasser, il dévia et vint lui chuchoter à l'oreille :
- A ton avis qu'est-ce que cela peut-être ?
Il recula à nouveau, un petit sourire aux lèvres, son regard se faisait plus poignant encore. Il voulait qu'elle imagine des choses, parce qu'il trouvait ça très drôle de la voir prendre peur. Surtout que si elle imaginait ce qu'il pensait qu'elle imaginerait, elle allait sans doute s'inquiéter étant donner qu'ils étaient tout les deux, seuls, dans la salle commune... les dortoirs pas très loin. Il la fixait toujours, intensément, il ne faisait que jouer avec elle mais cela risquait de la perturber... tellement qu'elle en oublierait peut-être cette histoire de négociation. Après tout si elle n'était pas prête à tout pour garder son secret... Cela dit, Maxwell se demanda si cette idiote était capable d'aller jusque là pour garder son mensonge. Il se détourna, remarquant son animal de compagnie qui venait de sortir de sous la table. Un serpent rouge des montagnes, il s'accroupit et le laissa s'enrouler autour de son poignet tout en continuant de sourire.

Mon regard se posa sur lui et le regarda d'un air énerver. Oui, je n'avais pas d'idée pour qu'il garde mon secret et de toute manière, quoi que je lui propose, il refusera tout, juste dans le but de me rendre encore plus folle. Alors à quoi bon lui proposer quelque chose ? En le voyant se lever, je finis par soupirer de soulagement. Il allait enfin partir et ça, c'était une bonne nouvelle. J'aurais plus de temps pour trouver un arrangement. Je finis par sourire, ravis de le voir partir et finit par me dire que j'arriverais à avoir le dessus sur lui la prochaine fois. Je ne tomberais pas une deuxième fois dans son piège. Je serai me défendre et ne resterais pas à trembler devant lui. Il fallait que je retienne de ne plus jamais, plus jamais, me retrouver face à Maxwell. Mais ma joie fut de court durer. Je me demandais bien ce qu'il faisait, à tourner autour du fauteuil. Je le suivais des yeux, appréhendant la suite des évènements. Je le regardais surprise lorsqu'il s'approcha de moi. A quoi il jouait ? Je le regardais sans comprendre, mon coeur battait fortement, n'ayant pas confiance. Mais une partie de moi avait bien envie qu'il enlève la distance entre nos lèvres, me demandant bien comment il peut embrasser. Je me retirai rapidement cette idée de la tête, il ne fallait pas que j'oublie que je le déteste et qu'il est exaspèrent. Je me figeai en l'écoutant. Mon corps se mit à trembler lorsque je compris ses attentes. J'allais lui répondre mais j'avais du mal à parler. Certes je changeais souvent de petits copains, je préférais m'amuser plutôt que de penser à une relation sérieuse mais avec lui, juste pour qu'il garde mon secret...c'était hors de question. Il me faisait peur. Sa voix, sa posture et tout son être me faisaient peur. Pourtant je suis assez forte, je ne me laisse pas faire mais pas face à lui et ça, je n'arrivais pas à l'expliquer.

'' Il en est hors de question...je refuse, rien que d'y penser sa me dégoûte. ''

La fin de ma phrase fut un simple murmure, craignant sa réaction surtout après ce qu'il avait sous-entendu, il fallait mieux être prudent. J'exagérais un peu, Maxwell n'avait rien de repoussant, il avait son charme mais ça, il était hors de question que je l'avoue. D'un côté le fait qu'il sous entende cette possibilité prouver que n'importe qui, même mes ennemis, ne pouvait me résister. Et ça, ça me flatter. Son regard me fit froid dans le dos et mon regard parcourra la salle commune. Elle me donnait l'impression d'être petite, que j'étais prise au piège et que je ne pourrais m'échapper et que je serais obligé de céder à sa proposition. Je ne le quitta pas des yeux, craignant qu'il fasse quelque chose et vit un truc rampant.

'' Un serpent ! ''

Dis-je d'un ton assez fort, malheureusement. Ne contrôlent pas mon cri lorsque je vis cet animal qui me faisait peur. Mes pieds se mirent sur le fauteuil rapidement en voyant le serpent et me mis debout dessus, ne quittant pas des yeux le serpent. Comment pouvait-il le toucher ? Preuve qu'on n'étaient pas fait pour s'entendre.

'' peux-tu éloigner cette chose.''

Dit-je d'un ton tremblant et avec une petite voix. Je perdais complètement contrôle sur moi-même, n'étant pas hautaine et montrant mes envies et peurs et le pire c'est qu'il comprend et analyse facilement les personnes.

Il devait lui inspirer une peur monstre à l'heure qu'il est, c'était si facile. Elle ne mesurait pas à quelle point l'image qu'elle avait de lui aidait à la rendre folle. Dans le fond il n'était pas aussi effrayant qu'elle l'imaginait, pas totalement. Oui, c'était elle qui le rendait plus fort qu'il ne l'était. Elle manquait de confiance mais en plus de cela, elle le voyait comme quelqu'un d'insurmontable. Alors elle ne pouvait pas gagner, comment pouvait elle lui tenir tête quand dans son esprit la victoire était impossible ? Il la fixait toujours avec intensité, une ferveur feinte car dans le fond il n'y avait aucun désir mis à part celui de lui faire une petite frayeur. Ceux qui le connaissaient bien savaient que Maxwell ne sortait qu'avec des femmes plus âgées. Depuis sa cinquième année, on pouvait lui compter un petit nombre de petites amies, toute en septième année. Ses histoires avaient une durée raisonnables et finissaient toujours très cordialement. Des rumeurs prétendaient même qu'il avait déjà fait des avances à certaines professeures. Mais dans l'absolu, personne ne pouvait réellement savoir ce qui se cacher dans les choix du Serpentard.

Il souriait alors que les premiers résultats de sa petite plaisanterie se faisaient sentir. Elle avait réellement cru qu'il était si désespéré que pour coucher avec une fille il aurait besoin de lui faire du chantage ? Où bien pensait-elle qu'elle était si irrésistible que même lui tomberait sous le charme ? Superficielle à n'en pas douter, une Serpentard des temps modernes c'est certain. Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient Maxwell éclata de rire. Un rire léger, très doux et son visage stoïque laissa place à une expression amusée. Il reprit peu à peu son calme.
- Tu es vraiment amusante...
On pouvait encore entendre son rire dans ses paroles. Bien qu'elle l'ait murmuré il avait parfaitement entendu ce qu'elle avait dit, la distance entre eux étant de moins d'un mètre. Son visage reprit lentement son expression neutre, ses lèvres formèrent à nouveau son sourire moqueur.
- Mais je suis un peu vexé, c'est bien la première fois qu'on exprime un tel... dégoût à cette idée.
Il avait utilisé le mot dégoût car c'était celui qu'elle venait d'employer.

Il était toujours aussi calme mais sa réaction avait apaisé ses envies "destructrices" dirons nous. La présence de Shakespear, son serpent, était pour beaucoup dans ce changement d'attitude. Son regard était déjà plus chaleureux et si Ornella n'était pas si choquée, elle remarquerait qu'il faisait preuve d'une infime tendresse à l'égard de l'animal ce qui signifiait qu'il n'était pas dénué de tout sentiments. Il arqua un sourcil lorsqu'elle se mit à hurler. Il se retint de lui répondre : Oui, c'est un serpent. Une couleuvre pour être plus précis, de celle qu'on ne trouve qu'en Malaisie. Mais vu l'effroi sur son visage il préféra ne rien dire. Il ne comprenait vraiment pas, mais il n'était pas le seul. Alors qu'elle venait de hurler, le portrait bougea laissant entrer un petit groupe... des troisièmes peut-être quatrième années. Ils traversèrent la salle commune en leur lançant des regards et rejoignirent les dortoirs.
- Tu as peur ? Comment fais-tu pour survivre aux cours d'histoire de la magie ?
Le professeur d'histoire de la magie collectionnait les serpents et araignées, elle en avait un nombre considérable dans sa salle de cours. Bien qu'ils étaient enfermés, on pouvait les voir et les entendre. Enfin, Maxwell aimait trop son cher ami reptilien pour laisser la peur d'une "enfant" le blesser. Il s'accroupit à nouveau le déposant sur le sol, celui-ci se dirigea vers les dortoirs, suivant sans doute les élèves qui venaient d'entrer.

Il passa une main dans ses cheveux, la situation commençait à le déranger. Il regarda une nouvelle fois Ornella, puis finalement il poussa ce soupir qu'il retenait depuis si longtemps. Elle avait prononcé une phrase de trop, une phrase qui ne lui avait vraiment pas plus. Il s'approcha de nouveau, se retenant aux accoudoirs du fauteuil où était assise Ornella il la força un peu à s'enfoncer contre son siège.
- Une dernière chose avant que je ne te laisse...
Il s'était de nouveau approché très prêt de son visage, sauf que cette fois on pouvait noter une froideur, une cruauté retenue dans ses yeux.
- Ne t'avise plus d'appeler mon ami rampant "cette chose", à moins que tu ne tienne à ce que toute l'école, non, le monde entier n'apprenne ce que tu es vraiment et les mensonges et autres machinations que toi et ton frère avaient mis en place en entrant chez les Serpentard.
Il avait bien insisté sur le "ton frère", pour qu'elle sache qu'il n'avait pas oublié que son secret était aussi celui de ce frère qu'elle possédait. Sa voix était froide et son ton sonnait comme une menace. Puis sous le coup de la colère et parce qu'il voulait lui faire payer l'insulte il posa ses lèvres sur les sienne, lui volant un baiser. Maxwell voulait la choquait, il voulait qu'elle s'en souvienne, qu'elle y pense même en dormant. Parce que non seulement il savait qu'elle le détestait mais en plus elle allait se détester d'aimer ça.
- On se reverra très bientôt Sanders.
Il l'avait laissé là, clouée sur son fauteuil alors qu'il quittait la salle commune, attrapant son livre avant de lui tourner le dos.

L'entendre rire était inhabituel et rare. C'était bien la première fois que je l'entendais rire. Preuve qu'il n'était pas si horrible que ça et qu'il avait un peu d'humanité. Je suis encore tombé dans son piège, à croire qu'il avait envie de coucher avec moi. Néanmoins cela me vexée, je croisais les bras, me demandant pourquoi je ne lui plaisais pas. Mais bon au final, cela m'était égale de lui plaire ou non. Chacun son tour, pensais-je lorsqu'il expliqua qu'il était vexé. Je me remis normalement lorsqu'il éloigna le serpent et soupira de soulagement ravis de ne plus le voir. Je détestai ce type d'animaux.

-j'ai juste peur des serpents. Et je suis plus forte que tu ne le crois.

Enfin il n'avait pas totalement tort, je n'aimais pas assister au cours d'histoire de la magie à cause de sa salle. Je le regardais sans comprendre et m'enfonça un peu plus dans le siège, reculant le plus possible me demandant ce qu'il allait faire. La manière dont il avait prononcé sa phrase me donnait froid dans le dos. Je me figeai et ne bougea pas en écoutant sa ''menace''. Je murmurai un d'accord et savoir qu'il me menaçait grâce à mensonge m'énervait. Car je ne pouvais pas me défendre. Je ne pouvais pas faire ça à mon frère. Je connais son avis concernant le fait qu'on soit sang-mêlé et cela ne lui plait pas, il ne fallait mieux pas que tout Poudlard le sache. Je m'étais attendu à tout venant de Maxwell, qu'il me jette un sort, qu'il décide de se battre contre moi mais pas à ce qu'il m'embrasse. Je n'arrivais pas à m'en remettre, ne bougeant toujours pas, je n'arrivais pas à comprendre son geste. Je le regardai partir, le temps que j'analyse ce qui venait de se passer. Je passai mes doigts sur mes lèvres, me rappelant du contact avec les siennes. J'avais aimé cet échange, même s'il venait de me voler un baiser et ça c'était inacceptable. Je ne pouvais pas aimer qu'il m'embrasse vue que je le haïssais.

-Maxwell je te déteste !

Dis-je alors qu'il était déjà parti. C'était frustrant et je n'arrivais pas à oublier ce moment. Pourquoi m'avait-il embrasser ? Il devait être ravi maintenant, sachant pertinemment que je ne vais pas m'en remettre et que je vais le haïr encore plus et que je ne pourrais même pas me venger car il connait mon secret. Mais pourtant, j'aurais bien voulu qu'il continue, non je déteste Maxwell Strauss il ne fallait pas que je l'oublie. Je serai les poings, il fallait que je trouve un moyen de me venger sans qu'il ne dévoile mon secret. Je finis par quitter la salle commune pour me rendre dans la grande salle.