Une nouvelle attaque avait eu lieu. Je savais qu'Ysaline était encore plus inquiète, surtout que cette fois il s'agissait de l’agression d'une élève, mais heureusement elle n'avait pas été tuée. Ky l'avait retrouvée dans un mauvais état. Zoey Parker une élève normale, gentille et attentionnée, je ne voyais pas pourquoi on lui voudrait du mal. Je n'avais pas dormi depuis plus de vingt-quatre heures, essayant de rassurer Ysaline et étant resté éveiller toute la nuit pour faire des rondes dans le château. Évidemment je ne pouvais pas être partout à la fois, mais je n'étais pas le seul à avoir été impliqué à la surveillance du château. On se relayait, mais je n'étais pas certain que ça suffise pour que cela s'arrête. Je ne sais pas qui peut-être impliqué dans cette attaque, mais c'est ce genre d’événements qui me donne envie de retourner chez les aurors, j'y pense évidement de plus en plus, mais je suis aussi très bien ici et j'ai perdu sans doute la main de mon ancien emploi et en plus ils n'ont peut-être pas besoin de moi, mais ce qui est sur c'est que je me sens impliqué dans cette affaire.

Il est tôt et le soleil est levé depuis quelques heures. Je n'arrive plus à tenir, je sais que miss Parker est réveillé, Ysaline m'a prévenue cette nuit, du moins j'étais là quand on l'a prévenu alors forcément je suis au courant, d'ailleurs je crois que les gens commencent à se rendre compte que l'on est ensemble. Ce n'est pas réellement dramatique, mais c'est vrai que j'aurais aimé que ça reste entre nous, mais au final ce n'est pas ce qui compte le plus pour le moment. J'ai besoin de savoir ce qui s'est passé. Je ne supporte pas de rester là à ne rien faire et attendre que ça se passe. J'ai pris une douche et j'ai déjeuner avant d'aller voir Zoey, je lui ai même apporter un pain au chocolat sachant qu'elle aimait le chocolat et pour la mettre en confiance en quelques sorte.

Je suis entré dans l'infirmerie, on m'a laissé faire et c'est plutôt une bonne chose, on m'a dit évidement de ne pas être trop long que la serdaigle avait besoin de se reposer. Je me suis approché du lit où elle se reposait et lui ai adressé un sourire, je ne sais pas si elle se rappelle de quelque chose, ni si elle sait que c'est moi qui l'ai trouvée, mais c'est une bonne chose qu'elle soit réveillée. Je lui ai tendu le pain au chocolat avant de m'asseoir sur une chaise près de son lit.

"Bonjour Zoey, comment te sens tu ce matin."

Je préfère commencer en douceur et échanger quelques banalité avant de lui poser mes questions, comme je l'aurais fait si j'avais été encore auror.

J’étais maintenant depuis un moment à l’infirmerie et je commençai à perdre patience. Je savais qu’on me laissait ici pour mon bien mais j’allais péter un plomb. J’avais encore du mal à me lever et à rester debout… Donc je devais rester dans un lit et attendre. Je voyais de temps en temps des gens passer mais j’étais quelqu’un de nature sociable… Je n’avais pas l’habitude d’être seule autant de temps que ça…

Je savais que j’avais eu de la chance et que j’aurais pu mourir. En fait je pense même que la personne qui m’avait attaqué avait voulu ma mort… Peut être que Ky était arrivé avant que le coupable termine son travail ? C’est ce que je croyais en tout cas. Depuis que j’étais sortie de mon sommeil, on ne cessait de me poser les mêmes questions et j’en avais marre. J’aimai parler… Mais là quand même.

Je venais d’ouvrir les yeux ce matin mais je n’arrivais pas à dormir beaucoup… Lorsqu’il fait sombre à l’infirmerie, je ne me sentais pas tranquille… Je me disais que la personne qui m’avait attaqué pouvait revenir pour finir le travail. Alors que je ne m’y attendais pas le concierge fit son apparition dans l’infirmerie. Je lui offris un petit sourire et je m’assis dans mon lit avec un peu de mal.

« Bonjour Monsieur Archibald. Ca va et vous ? »

Je n’étais pas stupide. Je savais que ce n’était pas qu’une visite de courtoisie. En même temps en ce moment j’en avais peu… On me posait toujours et sans cesse les mêmes questions. J’essayai de répondre au mieux mais je savais que je n’étais pas utile. J’avais aussi mes parents à mon réveil et j’avais tout fait pour les rassurer et ils étaient retournés à Londres. Je préférai les savoir là bas en sécurité. Je ne savais pas pourquoi on m’avait attaqué jusque là donc… Et Ky me manquait. J’avais tellement envie de dormir dans ses bras.

C'est toujours un peu bizarre qu'on continue de m’appeler monsieur Archibald, du moins que les élèves le fasse après tout ce temps, ça fait un moment pourtant qu'ils me connaissent ils peuvent pour certains m’appeler Lesli ce n'est pas ça qui me dérangera et ça me ferait paraître moins vieux. Elle disait que ça allait, c'était déjà bon signe, mais est-ce que c'était réellement le cas? Elle avait du vivre un horrible moment et ce n'est jamais facile à gérer. Je ne sais même pas si j'ai le droit de venir la voir comme ça et lui poser encore des questions. Elle doit en avoir assez d'entendre toujours la même chose, mais je me sens tellement inutile qu'essayer de trouver le responsable est devenu important, même si ce n'est pas recommandé étant donné que je ne suis plus auror, mais peu importe. Je veux aider Ysaline, du mieux que je peux.

« Ravi de l'entendre. Sais qu'on t'a déjà posé des tas questions, toujours les mêmes sans doute, et je ne vais pas te mentir en disant que je ne le ferais pas. Je cherche juste à trouver un indice qui pourrait sans doute nous mener vers celui qui a fait ça. »

Autant être honnête et lui faire savoir pourquoi j'étais là, pour m'assurer qu'elle allait bien certes, mais surtout pour mener ma propre enquête, ça ne plairait sans doute pas à tout le monde à commencer par les infirmiers qui devaient croire que je n'avais pas ma place ici, mais je profite qu'ils sont occupés pour lui poser mes questions. Je faisais ça souvent avant, quand on chercher des mages noirs, qu'on enquêtait sur eux, les questionnaires c'est essentiel, mais encore faut-il qu'elle se souvienne de quelque chose.

« Est-ce que tu te rappelle d'avoir entendu quelque chose d'inhabituel, d'anormal avant qu'on t'attaque?»

On ne sait jamais, peut-être que la personne en question avait dit quelque chose, même si s'était une simple respiration, une sensation ou n'importe quoi d'autre, ça pouvait être utile, pour certain futile, mais pour moi se sont tous les petits détails qui sont important et qui font la différence.

Toujours et encore ces mêmes questions. J'étais ravie d'avoir de la visite mais beaucoup moins qu'on me pose des questions. En plus ce n'est pas comme si j'avais quelque chose à dire, à raconter... Je ne me rappelai de rien du tout enfin si juste de la douleur atroce... J'étais frustrée de ne pas pouvoir aider comme je le souhaitai. Je voulais que la personne qui avait fait ça soit démarqué et puni... Le concierge de Poudlard était maintenant auprès de moi. Je ne penserai pas que lui même vienne me poser des questions mais j'essayai de cacher un peu ma surprise. Je ne voulais pas être malpolie ou quelque chose comme ça.

« Je vous comprends Monsieur Archibald. Moi aussi je le souhaite. Je me repasse sans cesse le déroulement de cette soirée dans ma tête mais je ne me rappelle de rien qui pourrait vous aider. Je n'ai pas vu la personne qui m'a lancé ces sortilèges. J'ai de suite été assommé par la douleur et il était impossible pour moi de sortir ma baguette dans cet état là. Je m'en veux, j'aurais du être plus prudente. »

Je savais que je n'aurais pas du sortir à cette heure là... J'avais pris confiance en lui faisant de nombreuses fois pour rejoindre Ky et je m'étais sortie d'une certaine façon toute puissante. Je ne pensai pas quelque chose pourrait m'arriver et pourtant... Enfin ça ne se reproduirait pas une seconde fois. Je serais maintenant prudente et sur mes gardes. Le concierge du château me demanda si j'avais vu ou entendu quelque chose d'anormal avant qu'on m'attaque. Je secouai négativement la tête et je lui répondis :

« Non monsieur, rien du tout. Tout était calme. »

Une nouvelle fois je me sentais réellement frustrée de ne pas pouvoir apporter plus de réponses à cet homme. Je pris le verre qui était posé sur la table et je bu quelques gorgées d'eau avant de reprendre la parole et de poser cette fois-ci une question.

« Vous croyez qu'il s'agit de la même personne qui a tué le professeur Clark ? Si oui pourquoi ne pas m'avoir tué ? »

Ce qui est très étrange dans cette histoire c'est qu'elle ne se rappelle de rien. Généralement on a au moins quelques détails, mais là c'est comme si un fantôme aurait pu être le coupable alors que c'est fortement impossible. Un fantôme n'est pas matériel, il lui aurait été impossible de tenir une baguette magique dans la main, non ça devait être autre chose, le tout est de trouver quoi et ça serait bien plus compliqué que ce que je pensais. Zoey avait l'air vraiment confuse de ne pas pouvoir donner plus de détails, mais elle n'y pouvait rien, ce n'était pas de sa faute et elle devait déjà faire beaucoup avec toute cette histoire. Elle avait du supporter la douleur et je ne sais comment elle avait faisait pour tenir le coup aujourd'hui. Elle était très forte et j'étais content de voir qu'elle allait bien, tant pis pour les questions, autant ne plus l'embêter avec ça de toute façon je n'apprendrais rien de plus.

« Ne t'en fais ce n'est pas de ta faute. On ne pouvait pas prévoir ce qui allait se passer. Mais si je peux te rassurer nous allons faire en sorte que ça n'arrive plus.»

Il ne fallait plus que les élèves se promènent tout seul, que le couvre feu soit plus tôt et que la prudence soit de rigueur. Il va être très difficile de trouver le coupable, il y a tellement de monde ici et tellement de possibilités. J'espère sincèrement que tout ceci s'arrêtera très vite. Je ne tiens pas à ce que ça ma fille soit en danger, ni les autres élèves.

« J'arrête de t'embêter avec mes questions, tu dois en avoir assez d'entendre la même chose. Je ne pense pas qu'on t'en ai voulu personnellement, tu étais sans doute là au mauvais moment au mauvais endroit, mais oui c'est fort possible que ça ai un rapport avec le meurtre du Professeur Clark, cependant tu ne dois pas t'inquiéter, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir votre sécurité à tous.»

Je parle comme un professionnel, avec ces mots il ne serait pas difficile de savoir que j'avais déjà travailler dans le métier d'auror, j'avais eu souvent à répondre ce genre de phrase à tout ceux qui étaient sous notre protection parce qu'ils connaissaient des mages noirs dangereux, qu'on les protégeaient ou parce qu'il y avait eu des attaques, ou des meurtres. J'avais toujours su rassurer mes « clients » mais là c'était un peu différents, les élèves sont parfois dur à convaincre.

Monsieur Archibald me disait que ce n'était pas de ma faute mais je me sentais quand même coupable de ne pouvoir donner plus d'informations qui pourraient aider à retrouver le coupable. Je n'avais pas envie que cette personne s'en sorte surtout si c'était elle qui avait tué le professeur Clark. On n'avait pas le droit de tuer ou de faire souffrir des gens comme ça gratuitement. J’acquiesçai d'un signe de tête quand il m'annonça qu'ils allaient faire en sorte qu'une chose comme ça ne se reproduise plus.

« Je vous crois mais au fond je crois qu'on ne peut pas vraiment éviter Monsieur. Il y aura toujours un moment où un professeur ou un élève se retrouvera seule que ce soit dans la journée ou dans la nuit... Cette personne est vicieuse et j'ai l'impression qu'elle ira au bout de ses projets. »

J'étais lucide. Elle s'était attaquée à un professeur puis un élève. Elle aurait pu se faire prendre n'importe quand mais la personne avait continué... Ou alors elle était folle.

Monsieur Archibald m'annonça ensuite qu'il arrêtait avec les questions et j'en étais soulagée. Je comprenais ses interrogations mais j'en avais marre de toujours parler des mêmes choses sans pouvoir aider. Il m'expliqua ensuite qu'il pensait que je n'étais pas une cible... Juste une mauvaise personne au mauvaise endroit. Je laissai échapper un soupir et je répondis :

« Et le fait que je sois une née moldue ? Que la professeur tuée soit une qui enseigne l'étude des moldus. Parfois j'ai l'impression que c'était mon sang qui fait que j'ai été attaqué. Vous savez j'ai lu, beaucoup lu et je connais l'histoire de Harry Potter et Voldemort. Vous pensez que ça pourrait être ce mage noir ? »

J’espérai qu'il allait me rassurer car je n'avais pas envie de mourir parce que mes parents étaient moldues. D'ailleurs ce n'était pas pour ça que je n'étais pas une bonne sorcière. Je travaillais dur pour avoir de bon résultat, pour réaliser de bonnes potions et de bons sortiléges.

Zoey était intelligente, elle savait bien qu'on ne pouvait pas éviter ses attaques, mais quoi qu'il arrive ont peut tout de même essayer d'y mettre fin. Je suis persuadé que nous avons les moyens de faire cesser ces attaques. Je ne sais pas encore ce que cherche le responsable, mais il ne fait pas ça sans raison sauf bien sur s'il est plus dérangé que je le pense, mais à mon avis il doit en vouloir à quelqu'un, peut-être à Ysaline … je ne serais pas si étonné que se soit elle qui est visée, mais le tout serait de trouver pourquoi et de voir s'il n'y a pas d'autres raisons, parce que se serait trop simple qu'il n'y en ai qu'une.

«Je ne sais pas si on y arrivera, mais on peut toujours essayer, on ne laissera pas cette personne faire le mal une fois de plus, bien que nous ayons peu de pistes on finira par trouver, tout le monde est sur l'affaire, ne t'en fais pas, ça finira par se tasser.»

Je l'espérais, j'essayais de la rassurer autant que je me rassurais, parce qu'au fond tant qu'on n'aurait pas de suspect, de pistes se serait difficile de l'arrêter, ou de les arrêter. Sa remarque me fit hausser les sourcils. La prof et l'étude des moldus, zoey née moldue, je dois dire que ça ce n'est pas anodin, j'aurais du y penser tout de suite. Ce que j'étais stupide, évidement que les attaques étaient liés, ça devient un peu plus clair, j'ai beau dire que mon travail d'auror me manque, je serais bien moins efficace qu'avant, la preuve en était que j'avais oublié de faire ce lien essentiel.

« Voldemort? Non c'est impossible il est parti depuis longtemps. Mais c'est un bon début de piste Zoey, tu viens grandement de m'aider à y voir plus clair. »

Le mage noir n'était plus depuis longtemps il n'aurait pas pu revenir, mais quelqu'un aurait pu peut-être l'imité, ça ça ne serait pas étonnant. Enfin de là a admettre tout de suite cette évidence se serait une erreur. Il faudrait qu'on ai plus de preuves et plus d'indices sur qui aurait pu en vouloir autant aux moldus. Un hibou arrive pour Zoey à travers l'infirmerie, ça ne me surprenait même pas, ils entrent généralement par la grande salle, mais comme elle est ici son courrier arrive là. Il est sans doute temps pour moi de la laisser, en tout cas j'avais bien fait de venir la voir .

«Je te remercie Zoey pour ton aide précieuse, je vais te laisser, remets-toi bien et soit prudente. »

J'ai commencé à m'en aller, pensant à tout ce qu'elle avait dit, pourquoi n'y avais-je pas pensé plus

tôt? Il faudrait que j'en touche deux mots à Ysaline et qu'on cherche qui pouvait être à l'origine de tout ça.

Si c'était quelqu'un du ministère qui m'avait posé toutes ses questions alors que peut être je l'aurais envoyé sur les roses mais là il s'agissait de Monsieur Archibald. Je savais qu'il s'inquiétait vraiment pour Poudlard et qu'il voulait rendre l'endroit sûr. C'est pour ça que je répondis à ses questions même si la fatigue commençait à me gagner et que j'avais déjà entendre de nombreuses fois les mêmes questions. Enfin pour ça le pauvre il n'y était pas pour grand chose.

Pendant quelques instants j'eus l'impression de l'aider en lui faisant penser à quelque chose chose mais je n'en étais pas certaine. Alors que je m'y attendais pas un hibou fit son apparition dans l'infirmerie et laissai tomber une enveloppe et une rose pour moi. Je l'ouvris avec empressement mais aussi discrètement. Un grand sourire illumina mon visage quand je lu dans ma tête évidemment le mot adorable de l'homme que j'aimais.

Je vis bien que monsieur Archibald s'était arrêté lorsque j'avais reçu mon courrier. Il pensait peut être que ça avait un lien avec mon agression. Je lui souris et je lui répondis:

"C'est le mot d'un ami, vous inquiétez pas."

Je le regardai ensuite quitter l'infirmerie tandis que que je relisait le mot de Ky et que qu'il me rendait vraiment heureuse.

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