NORILSK, Russie. Un monde perdu. Du peu que j’ai pu l’explorer, en tous cas. Et même si ce monde perdu n’a rien pour lui, il fut pour moi un paradis la première fois que je le vis de l’extérieur. À première vue, ces premières phrases ne vous parlent absolument pas. Eh bien, laissez-moi vous conter ma triste existence.
Tous les jours, la même femme me leva et me coucha, mais elle fut la maman d’un autre. Elle s’occupa de moi parce qu’elle fut contrainte de le faire, elle sut que si elle ne le fit pas, les représailles lui auront été fatales. Alors, elle ne me dit presque jamais rien pendant des années, jusqu’à l’âge de onze ans en réalité. L’âge réglementaire où je pus m’épanouir différemment dans l’enceinte de la renommée école de sorcellerie Poudlard. Sinon, elle me donna juste des ordres.
Je ne connus personne là où je grandis.
Un peu extériorisé par rapport à Norilsk se trouva une bâtisse camouflée semblable à ce que l’on appela pendant la guerre moldue, un bunker. Cet endroit eut un nom, (puisse-t-il ne plus exister, cet instrument de torture morale) et fut appelé le «
LCO » pour «
Le Clair-Obscur ». Presque équivalent au Camera Silens pour les moldus (pièce de torture où l’atmosphère fut étouffé, aucun homme ne put s’entendre respirer ni crier, ni sentir, ni voir),
le Clair-Obscur eut des murs et des plafonds noirs, mais des sols blancs lumineux à vous en crever les yeux. Pendant la nuit, même les sols devinrent noirs et ainsi, les hommes ne purent plus s’enfuir.
Il y eut de nombreuses familles en ces lieux qui ne m’adressèrent jamais la parole, soi-disant parce que mes opinions naquirent au gré du vent, sans que personne ne puisse m’y mettre de frein. En effet, au
Clair-Obscur, les familles ne furent pas Mangemorts, mais leurs parcours eurent dérivé de peu vers ce cercle noir et blanc. Les seules familles qui furent autorisées à y adhérer furent sangs-purs. Ce fut la raison pour laquelle je pus y être acceptée, mes parents furent tous deux issus de nobles familles et cela fut la seule chose que je sus d’eux, avec leurs prénoms pendant quinze années.
Je fus la victime de coups et j’en conserve encore aujourd’hui les brûlures et les cicatrices. Pourquoi ? Mon éducation se déploya seule, sans l’aide de quiconque. Alors que les parents des autres furent trop occupés à dire à leurs enfants que le moldu est un être inutile et impur (il leur fut déjà insupportable de devoir me lever le matin et de me coucher le soir), je fuis les réunions haineuses pour me consacrer à la connaissance du monde moldu et sorcier. La seule chose magnifique au Clair-Obscur fut son immense bibliothèque de deux étages sous terre. J’y eus mon propre coin pour y lire les meilleurs ouvrages de ma petite existence. Ce fut la raison pour laquelle les têtes hautes de la secte me brûlèrent et me frappèrent, toute jeune que je fus, afin de m’apprendre que les livres moldus ne me conduiront nulle part, qu’ils ne servirent qu’à montrer à l’assemblée du bunker l’absurdité de la dite « sous-race ». Mais je persistai. Je ne voulais pas me plier à leurs règles, je ne voulais pas devenir une coquille vide comme les autres.
Néanmoins, la plus horrible chose de mon enfance fut le manque d’air frais. Les températures avoisinant souvent les moins cinquante degrés, tout ce que je désirais eut été de mettre le nez dehors. Hélas, je n’y eus le droit qu’une fois par semaine lorsque je me tins à carreaux et une fois toutes les trois semaines lorsque je ne fus pas suffisamment obéissante à leur goût. Cette règle s’appliquât également aux autres membres de la secte. Les têtes hautes pensèrent que nous ne pûmes être sans pitié si nous étions constamment à l’extérieur. Ils nous voulurent plus insensibles que des machines. Toutefois, je ris encore à la vue du crématoire de la secte. Des familles moururent tous les jours, atteintes par la folie.
I ♔ LA DAME BRUNE ♔
«
MOÏSSEÏEV ! Filez au salon de prière. Immédiatement ! Ou vous vous ferez fouetter. À croire que cela devient un plaisir, chez vous. » Je n’ai pas changé de regard, celui-ci est toujours sombre, à l’identique, lorsque l’on intervient pour me couper de mon occupation. «
Vous, allez-vous en. Vous n’êtes ni mon père, ni ma mère. » La tête haute me toisa encore plus qu’avec son égo habituel. «
Vous m’en verrez soulagé. Je ne compte pas être porteur de poisse. Je n’oserais même pas vous toucher avec un bâton de peur qu’il s’agisse d’une maladie et que j’en meurs. » Je fus traitée ainsi tous les jours. Le Clair-Obscur fonctionna énormément sur la punition morale, sur la honte en public en particulier. La punition physique ne fut adoptée qu’en dernier recours, seulement lorsque les adeptes poussèrent le bouchon trop loin. Ceci étant régulièrement mon cas. Je suis une personne difficile à dompter, qui se plie rarement aux règles des autres, seulement en celles que je juge digne de respect, pour le bien de chacun. Il ne nous est pas compliqué de deviner lorsqu’une règle est propre à la santé de tous et lorsqu’elle n’est bonne que dans l’intérêt d’une seule âme. J’appelle cela de l’injustice.
J’ignorai tout de mes parents. Je ne sus rien pendant des années. L’amour physique, l’amour moral, rien ne me fut donné et je vécu pendant huit années sans en avoir goût, pas même une caresse, pas même un sourire. Jamais. Je ne fus que Darya-la-bornée, Darya-la-sauvage, Darya-l’orpheline, mais jamais Darya-la-petite, Darya-la-triste. On me raconta tout ce temps que mes parents furent des traîtres de la secte, ils y auraient collaboré pendant quelques semaines, se seraient enfuit, seraient revenu négocier mon éducation et seraient repartis au triple galop en déjouant les lois de l’obscurité une nuit de printemps, sans laisser de traces. Les têtes hautes me dirent pendant des années que s’ils remettaient la main sur mes parents un jour, nous séjournerons dans une cellule sous la bibliothèque avec des réserves d’oxygène limitées et des insectes affamés.
Un jour (m’est-il impossible de vous dire s’il fut beau ou laid, puisque je n’en voyais pas la couleur d’où je vivais), une très jeune femme aux cheveux noirs et longs pénétra dans le bunker. Elle fut traitée comme n’importe quel adepte, même si elle ne fut entre ces murs seulement pour ses recherches. Alors que chacun mangeait dans le plus grand silence autour d’une immense table formant un « U », je prenais ma nourriture et venait m’installer seule dans un coin sombre d’une pièce extérieure avec un livre différent presque tous les jours. (Les têtes hautes avaient cessé de me poursuivre pour cela, ils comprirent deux ans après que je ramenais toujours mes couverts.) La nouvelle venue vint s’asseoir avec moi dans mon coin, une petite miche de pain à la main et sûrement du lard. «
Vous avez l’air d’apprécier grandement les mets du Clair-Obscur compte tenu du festin que je vois devant moi » Elle prit du temps à répondre alors que je n’eus pas détourné les yeux de mon livre. Elle m’avoua très honnêtement que la nourriture était infecte et me demanda comment je pus tenir avec si peu de choses dans l’estomac et avec un tel froid. «
C’est ainsi. Je ne mange pas la viande, je n’ai pas confiance. Qui sait si un licheur n’était pas proche des animaux ? Parfois, il y a du poisson. Cela me suffit. »
Elle fut la première personne à se soucier de moi et même si je lui tins tête comme je le fis avec chacun, j’appréciai l’avoir sur mon chemin et parfois même de parler de tout ce que j’avais appris toute seule. Lorsque nous ne fûmes point ensemble, elle fut au premier étage de la bibliothèque, potassant pour ses recherches dont le sujet ne me revient plus en mémoire. Au bout de plusieurs semaines, elle toisa la mère de famille qui me servit de réveil et de couvre-feu. La dame brune fut désormais à mes côtés lorsque je fermai les yeux et que je les rouvrais plusieurs heures plus tard. Elle resta même de nombreuses fois près de moi avant que je ne sombre dans le sommeil pour lire avec moi des livres sur la magie et pour me montrer comment certains sort fonctionnent. Elle fut d’une grande aide pour mon éducation ainsi que pour mon adoucissement moral. Je me souviens m’être endormie dans ses bras plus d’une fois.
La dame brune fut très jeune, mais je me souviens la considérer comme la mère que je n’ai jamais eue. Alors que tous les enfants furent fiers de leur sang et prêts au génocide de moldus, je marchai souriante et de bonne humeur parce que je me faisais border le soir et que je pus parler à une personne de ce que j’avais appris. L’origine de ma joie s’en alla un matin après une année pour m’avouer qu’elle devait poursuivre ses recherches ailleurs. Cherchant à être indestructible, j’acquiesçai et suite à une longue étreinte et la suppliant de revenir me chercher, je la laissai partir dans un froid glacial.
Je me souviens d’un nom sombre et d’un prénom rimant avec Lys.
II ♔ TRAVEL SAFE IN SPACE MY FRIEND. ♔
«
MOÏSSEÏEV, debout ! Tu as reçu une lettre. Remercie tes traîtres de parents de t’envoyer à Poudlard. J’aurais préféré Durmstrang pour que nos enfants puissent te montrer la discipline à notre manière. » Cette feuille de parchemin eut pris tant de temps à arriver que je n’y crus plus. «
Durmstrang, pour finir comme vous tous ? Pitié ! Poudlard souhaite me gracier de votre esprit tourmenté, je ne vais pas me faire prier. » L’homme qui m’eut donné la lettre voulu me retourner une claque, mais une tête haute se situa déjà dans la pièce et toussota pour rappeler sa présence. L’homme eut seulement levé sa main qu’il la rabaissa aussitôt.
Quitter le Clair-Obscur ne se passa pas comme une sortie à l’air libre hebdomadaire. Une capuche bicolore blanche et noire (semblable aux couleurs de la bure des têtes hautes) fut mise sur ma tête, une personne retint mes deux poignets d’une main gantée. Personne ne souhaitait que je me rappelle du chemin menant au bunker. On m’enleva la capuche devant la porte d’un avion et on m’y jeta à l’intérieur. La porte se referma lorsque je me retournai et les deux hommes qui m’eurent accompagnée se retrouvèrent déjà de dos, quittant l’aéroport. Pendant cinq longues années, je ne pus savoir de qui il s’agit, jusqu’à ce que je prenne la décision de ne plus jamais revenir à la secte en ne me présentant plus à l’aéroport de Norilsk pour me faire bander les yeux à l’improviste. Je fus convoquée une fois dans les bureaux de la direction de Poudlard pour expliquer les raisons de cette lettre insultante reçue le matin même. «
Ils veulent que je rentre. C’est bien cela ? » La directrice acquiesça. «
Je ne puis...» Et j’ôtai ma robe de sorcière et ma chemise afin de montrer les séquelles de mes quinze ans au Clair-Obscur. «
…Ou je finirais maniaque et sans âme comme la plupart d’entre eux. » Je ne le voulus point non plus, certaines choses me retenaient. Certaines choses que je ne connus jamais au bunker. En particulier, il y eut une personne. Cassie Debra Standford. Je sus à notre première « rencontre » que je ne fus plus seule à subir en ce monde d’hypocrites et de lâches. Je me souviens que nous fûmes toutes les deux à l’orée de la forêt, au milieu du printemps de ma deuxième année. Presque discrète, je la vis sécher ses larmes et répéter ce geste pendant plusieurs minutes. Je n’eus presque jamais adressé la parole aux élèves depuis mon arrivée, juste à mes professeurs, alors je ne sus quoi lui dire en m’approchant de sa triste petite personne. Et pendant plusieurs jours, vers la même heure, le même scénario se répéta même si nous ne nous dîmes pas un mot. «
Je m’appelle Darya Moïsseïeva. » Dis-je en faisant ressortir mon accent Russe qui eut pourtant presque disparu au bout de deux années consécutives à l’école de sorcellerie. Ainsi, le dialogue se lança. Je remarquai que nous fûmes toutes les deux extrêmement difficiles à faire parler, mais nous remarquâmes que notre passé fut tout aussi compliqué. La peine fut lourde. À tel point qu’encore aujourd’hui, lorsque Cassie Standford me raconte des anecdotes sordides de son histoire, les larmes me montent instantanément aux yeux, comme si c’était des images du bunker de Norilsk. Néanmoins, les passages tristes ne furent pas les seuls et je ne puis oublier chaque rentrée où nous nous donnâmes rendez-vous au quai 9 ¾ pour nous sauter dans les bras et avoir une longue étreinte après chaque été. Ce rituel se répéta même en cinquième année où je ne retournai pas au Clair-Obscur. La Tête de Sanglier m’embaucha exceptionnellement après que j’eus parlé de mon cas à la direction de Poudlard, racontant en détail toutes les diverses formes de tortures depuis mon enfance. Parfois, je me demandai si mon geste eut été une bonne idée rien qu’en observant la clientèle et la propreté des lieux. Toutefois, la compagnie abusive d’un horrible individu à mon comptoir ne fut guère de trop comparé à la transparence de ces monstres du bunker. Je n’eus jamais regretté la Russie. Par ailleurs, habituée des températures invivables, je m’autorisai à sortir sans trop d’épaisseur en période de Noël pour essayer de récurer un minimum la devanture (tellement crasseuse, au passage, que je ne sus seulement étaler davantage la saleté). J’y possédai au moins une petite chambre l’été où Cassie ne tarda pas à m’y rejoindre.
III ♔ WHO YOU'RE IS NOT ENOUGH ♔
BEAUCOUP d’eau eut coulé sous les ponts depuis mon arrivée au château. Mon existence eut vécu comme qui dirait un balancement de couleurs : je passai du noir et blanc au bleu, au rouge, au jaune et au vert. Tout me fut différent. Les caractères, les paysages, l’architecture, le langage, les odeurs, les fêtes, les ambiances, les températures, … Tout. Je revis la fierté de ces enfants sangs-purs dans mes souvenirs et je me dis que là où ils durent se trouver, rien n’eut changé pour eux. Alors que je vécus une toute autre sorte de fierté, celle qui fut enfin liée à la confiance. Celle que j’ai toujours en ma meilleure amie et celle que je porte encore en moi-même. En grandissant, je gagnai plus d’assurance par rapport aux années précédentes, je pris toujours autant de plaisir à progresser et à apprendre de nouvelles choses. Dotée d’une force de caractère, d’un esprit d’équipe et combatif, je pris mon courage à deux mains et je décidai de postuler pour devenir préfète de Serdaigle ainsi que gardienne dans l’équipe de Quidditch de cette même maison. Le Quidditch étant un sport que je ne pus pratiquer en Russie, juste imaginer grâce aux nombreux livres documentaires que je pouvais regarder dans mon coin de la bibliothèque du bunker. J’eus simplement pour objectif de rendre la vie plus facile à chacun et d’essayer de faire naître un esprit de confiance et de respect entre Serdaigles, mais aussi vis-à-vis des autres maisons. Je fis aussi en sorte d’être très présente pour que chacun puisse se confier ou me faire des propositions.
Les matchs de Quidditch m’eurent toujours donné des étoiles dans les yeux et de l’adrénaline à bonne dose. Ce fut la raison pour laquelle j’eus décidé de mettre fin à cette suprême envie pour devenir joueuse moi-même. Je commençais à arpenter le terrain dès ma deuxième année pour m’entraîner et observer les élèves des équipes lors de leurs entraînements. Cela ne m’empêcha pas d’avoir d’excellentes notes, même si je dus apprendre la langue de Shakespeare plus en profondeur, ce qui ne fut pas une grande peine lorsque je me décidai à converser davantage avec les autres individus du château… Au risque que parfois, certains s’en moquent.
«
Ha ! La volaille et ses Silencio destructeurs. » Je regardai l’individu d’un air nonchalant, puis je pris un couloir le séparant de ma vue. «
Enchanté. » Répondis-je avec ce qu’il me resta d’accent Sibérien. Il pouffa de rire et m’emboita le pas. «
Il ne t’es jamais venue à l’idée de simplement dire aux autres élèves de se taire ? » Je m’arrêtai et lui adressai un sourire plus que machiavélique, à la lumière des chandelles, mes yeux noisettes prirent une teinte ambrée semblable à celle de certains loups. «
Tu sais, les moldus et les sorciers pourraient s’allier sur un point : le machisme. Aucun mâle n’écoute une femelle de son plein gré. Encore moins lorsqu’elle lui donne des ordres. » Il se rembrunit. «
Qui te dit que nous partageons tous la même opinion ? Tu préconises la discrimination. » Ainsi, je l’ignorai et nous nous envoyâmes de nombreux pics des mois durant qui s’élargirent en taquineries amicales. Mais un jour, il alla trop loin. «
Tu es un véritable démon, tu pourrais grimper facilement dans la hiérarchie des forces malfaisantes, on n’y verrait que du feu ! » Je le pétrifiai alors qu’il neigeait très fortement à l’extérieur du château ce qui me valut une légère perte de points en échange et une dispute sans précédent avec l’autre préfet de Serdaigle. J’eus tendu le bâton pour me faire battre et je le regrettai amèrement, mais les excuses eurent du mal à poindre. Alors que le froid régna encore sur Poudlard, je contemplai le paysage depuis l’une des cours du château. Je sentis sa présence à quelques mètres de moi, il choisit alors de m’éviter jusqu’à ce que je me jette à l’eau. «
Je suis désolée pour… Mon attitude. » De dos, il s’arrêta de nouveau, friand de connaître la suite de mon interpellation. «
Je suis née et j’ai grandi avec ces gens, ces partisans du mal… Lorsque tu m’as dit que je suis comme eux, je n’ai pas pu le supporter. Tu n’imagines pas à quel point vivre en leur compagnie est difficile… Surtout en Russie. » Il se joignit alors à moi, me serra dans ses bras et nous parlâmes de longues heures, oubliant presque le souper. Nôtre relation changea du tout au tout, même si les gens n’y virent que deux amis se taquinant régulièrement, mais nous apprîmes à nous confier l’un à l’autre et la barrière de l’affection se brisa petit à petit. Il ne fut pas moins insupportable qu’au début, avec sa dose de caractère avoisinant la mienne et ses mesquineries répétées.
IV ♔ APRÈS L'OMBRE ♔
MA CINQUIÈME ANNÉE fut ponctuée de nombreuses recherches. Je n’eus jamais été aussi occupée de toute ma vie. Je m’étais mise dans l’idée qu’il ne fut pas possible de connaître si peu de choses sur son propre sang alors je me renseignai du mieux que je pus sans réussir à décrocher un mot de la direction. Un jour, en passant devant une vitrine, je revins sur mes pas. Une ancienne photographie me captiva. Sur le côté gauche de la photo une femme me ressembla étrangement et un homme debout à ses côtés, aux cheveux très bruns et ébouriffés eut les mêmes yeux que moi. Je me précipitai en quête d’informations sur cette photo et un registre eut répertorié les noms des membres du club posant pour ce dernier. Le nom de «
Aleiksi Kane Moïsseïev » me fit trembler si fortement que j’en fis tomber mon livre des mains. Petit à petit, et pendant près d’un an et demi, mes recherches tournèrent davantage autour du nom de Kane qui m’apprirent que cette famille fut de sang-pur et d’une grande fierté par rapport à cela. Ce fut donc la raison pour laquelle mes parents purent me laisser au Bunker. Toutefois, une question me turlupinait de nouveau et avec tout ce que j’appris, j’essayai de tirer les vers du nez de la direction. «
Si le secret a été gardé jusque-là, ce fut dans l’unique intérêt de te protéger. » Mais je fus allée trop loin. On me raconta que mon père vécut déjà très mal sa situation familiale lors de sa première année à Poudlard. Fuyant cette fierté du sang, mon père fut blâmé par sa propre famille et bannit lorsqu’il demanda la protection de Poudlard contre son propre sang. Le nom de Kane ne devint alors qu’une simple initiale dissimulée sur les registres et Moïsseïev ne fut qu’un substitut. Il devint alors Auror avec sa femme Nikitta qui fut belle et bien Russe de naissance et qui eut connaissance du Clair-Obscur pour décider de m’y déposer à ma naissance. Mes parents signèrent un accord pour que leur vie me soit totalement dissimulée. Ainsi, ils combattirent contre je ne sais quelle force (peu de détails me furent révélés, soit disant pour préserver encore un peu ma sécurité) et perdirent leur affrontement et leur vie. De son côté, la famille Kane brûla tous les indices permettant de lier Aleiski à eux, et c’est ainsi que mes parents sombrèrent dans l’oubli…
A mon grand étonnement, au tout début de cette année, je découvris qu’un Kane allait se promener entre les murs de Poudlard. Prise de surprise, je ne réfléchis point davantage et j’envoyai un hibou à cette personne que je croyais être un élève, disant : «
Nous sommes de la même lignée. » Quelques jours s’écoulèrent après l’expédition du message. Je crus que le ou la Kane en question n’eut absolument pas voulu prêter attention à mon message. Hélas pour moi, j’eus pour la première fois tellement honte que je crus m’asseoir sous le poids de ma bêtise, mon professeur de Botanique se présenta comme étant un certain Dragan Kane avec tant d’enthousiasme que l’on ressentit son envie d’être partout sauf ici…
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