Que dire sur moi, je n'ai pas un passé extraordinaire, et puis je n'ai que seize ans, donc je vais vous raconter ce qui me semble important sur ma vie.
Je suis donc née il y a seize ans sur le tapis du salon de la grande demeure que mes parents possèdent à Londres. C'était le 31 décembre, et les invités étaient partagés entre le dégout et l'émerveillement de la naissance, mais les secours devaient arriver bien plus tôt, ils ont prit du retard et me voilà. Je n'ai pas eu une enfance qui pourrait faire une histoire intéressante, j'étais juste la petite fille chouchoutée de mes parents.
Oui, en parlant de mes parents, il faudrait que je vous parle un peu d'eux. Ma mère est une moldue, riche de naissance, elle a hérité de tout ce que possédaient ses parents. Mon père lui est un sorcier. Il travaillait au ministère de la magie, mais a tout quitté quand il a rencontré ma mère à Londres.
Tous les deux depuis que je suis toute petite ont tout fait pour que je sache que j'étais une sorcière, et qu'un jour j'aurais le privilège d'aller à l'école de magie. C'est vrai que j'étais surexcitée rien qu'à l'attente de cette lettre, et quand je la reçu enfin, je ne ressentais pas la même chose. La crainte et l'appréhension me prenait au ventre, je n'avait plus tellement envie de me séparer de mes parents et de tout le confort qui était chez moi. Rassurée par mon père qui me raconta tous les bons souvenirs qu'il avait eu là-bas, je pris sur moi et mon enthousiasme revint.

Sous le choixpeau, je me demandais bien à quelle maison j'allais appartenir, avec une petite préférence pour les pouffsouffles, c'était la maison à laquelle appartenait mon père, mais non, je fus envoyée chez les Serpentards, surement à cause de ma détermination à toute épreuve, une détermination que je ne soupçonnais pas encore. Dès ma première année, je suis devenue une très bonne élève, un peu sauvage, certes, mais aussi travailleuse qu'il le faut pour avoir de bons résultats. Les professeurs m'appréciaient pour mon sérieux dans les études, mais un peu moins pour ce qui est de mon agressivité qui a pris peu à peu de l'ampleur. J'ai su m'entourer tout de même, parce que si l'on sait m'apprivoiser, je peux être une amie parfaite.
J'en étais à ma troisième année quand la chose la plus terrible pour moi arriva. Je rentrais de Poudlard, heureuse comme un pinçon, mais contrairement aux autres années, seul mon père m'attendait. Je lui ai alors demandé ou était ma mère, et il n'eut pour réponse que des larmes. Quand il put enfin me parler, il m'avoua que c'était un moldu qui l'avait assassiné, il n'était pas avec elle. Ma rage fut telle que je me suis enfermée dans ma chambre tout l'été, ne voulant plus lui parler. Il n'avait pas eu la décence de se venger, je le détestait, je le maudissait.
Les autres années furent de même, les tensions étaient toujours là, je lui en voudrais toujours.
Pour en revenir à Poudlard, pour ce qui est des amis, je suis très forte, mais en ce qui concerne les histoires d'amour, je n'en ai pas vraiment vécu, seulement quelques flirts sans importance, mais personne n'a su vraiment faire chavirer mon cœur.