Cela faisait un peu plus de deux mois qu’Amy-Lee était sur son petit nuage. Les vannes des serpentards en manque d’inspiration ne la touchaient absolument plus, elle avait l’impression que rien ne pouvait l’atteindre. Ah l’amour ! Maintenant qu’Adair et elle s’étaient avoué leurs sentiments, elle nageait en plein bonheur. Certes c’était encore un peu compliqué, il préférait garder ça secret et elle sentait bien qu’il ne lui confiait pas tout – quelque chose le perturbait, elle le sentait – mais avec un peu de temps, ça viendrait. Quoiqu'elle pensait que ça aurait été plus vite... Elle s'armait de patience.
En attendant, ce soir ils allaient se retrouver hors Poudlard, pour la première fois. Peut être qu'il se sentirait plus à l'aise ?

Ses parents étaient partis fêter le nouvel an chez des amis, Amy-Lee avait esquivé prétextant vouloir profiter de ses amis moldus qu'elle voyait peu (ce qui n'était pas totalement faux).
Ce serait la première fois qu' Adair viendrait chez elle. Malgré toutes ces années d'amitié, ils ne s'étaient jamais vus hors du château, chacun retournant à sa vie perso. Comme quoi, il y avait un véritable changement cette fois ! Alors elle avait tout prévu pour leurs quelques jours en amoureux, sa mère avait même cuisiné un plat pour ce soir.
Evidemment, elle s’était apprêtée pour plaire à Adair. En cours elle restait naturelle, comme à son habitude, enfin juste un peu de mascara et parfois du gloss transparent mais rien de transcendant. Là elle avait troqué son uniforme pour une jupe assez courte et un petit pull. Elle portait des ballerines et un ensemble de sous vêtements effet dentelles rose fluo. Elle avait mis du parfum et s’était un peu plus maquillée, mais pas trop car ce n’était pas son genre de ressembler à une bimbo. De toute façon, elle n’en avait pas les atouts. Elle portait également le pendentif offert par Adair en 2e année et la bague de sa soeur décédée, jamais ces bijoux ne la quittaient. Elle serra d’ailleurs le pendentif en arrivant sur les lieux. Elle se concentra et appela la salle.

Elle avait fait ouvrir sa cheminée pour qu'il puisse arriver par là, c'était bien plus simple. Elle jeta un dernier coup d'oeil au salon : elle avait sorti son tourne disque (il y avait bien longtemps que même chez les moldus on ne se servait plus de ce genre de choses mais son grand père en avait un et elle avait toujours aimé les petits craquements que faisaient les disques) et ses vieux 45t, la table basse regorgeait de friandises et boissons. Sous le sapin, il restait un cadeau non déballé : celui pour Adair. Elle mit un disque et à peine Elvis eut il commencer les premières notes de It’s now or never, qu'un petit grondement sourd retentit dans la cheminée et Adair apparut. Amy lui sourit, le cœur battant la chamade comme à chaque fois. Elle le rejoignit en quelques enjambées et l’enlaça pour déposer un doux baiser sur ses lèvres qui lui avaient tant manqué.

« Tu m'as tellement manqué ! »

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D'un coup de baguette, ma valise se ferma et se déposa au pied de mon lit, c'était l'heure d'y aller. Amy avait déjà quitté le château mais j'avais pris du retard et j'étais parmi les derniers à partir en vacances. Des élèves quittaient le château par le train et certains, comme moi, utilisaient le réseau de cheminées. Je quittai mon dortoir, ma valise derrière moi, j'étais habillé d'un pantalon noir et d'une chemise de la même couleur, je portais également une fine ceinture ainsi qu'une longue cape noire, contraste intense entre la noirceur du tissu et la couleur de mes cheveux. J'attendis mon tour et une fois devant l'âtre, je jetai une poignée de poudre de cheminette et dans un flamboiement émeraude, j'énoncai clairement le nom de ma destination en m'assurant que ce que je portais dans ma poche intérieure était bien en place. Il ne fallut évidemment que quelques secondes pour que dans un éclair vert, j'apparaisse dans la cheminée de la maison d'Amy. La jeune femme se tenait là, dans son salon, non loin de moi. Nos regards se croisèrent et elle s'approcha de moi pour venir m'embrasser sans un mot. Mes mains se refermèrent sur ses hanches et je répondis avec envie à son baiser, tout cela m'avait tant manqué.

- Salut toi, j'ai cru que ces vacances n'arriveraient jamais....

Je caressai sa joue de ma main droite avant de reprendre ma valise pour descendre de la cheminée pour finalement tapoter la suie qui s'était déposée sur ma cape.

- J'adore Elvis, cette chanson...c'est tout à fait ca.

La suivant dans le salon, je vins déposer un baiser sur sa nuque pour ponctuer ma phrase avant de retirer ma cape. Par la fenêtre, je constatai qu'il neigeait dehors, et que la neige recouvrait déjà tout le paysage, quel bonheur, j'adore la neige.  
Notre premier noël en tant que couple, j'avais hâte, hâte de passer enfin du temps avec elle sans devoir nous cacher, hâte de lui offrir mon cadeau également et puis hâte d'avoir le temps de se parler...sans tabous, en toute sincérité.

- Si tu savais comme j'ai attendu ces vacances....

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Adair était enfin là. Amy-Lee avait l’impression qu’une éternité les avait séparés alors qu’il n’y avait eu quelques jours. Mais pour une fois qu’ils pouvaient se voir sans se cacher, elle avait presque compté les heures qui les séparaient.
Quand il apparut, elle se retint de ne pas se jeter sur lui et l’enlaça pour l’embrasser. Même pas bonjour, mais il ne lui en tint pas rigueur vu son sourire. Elle se détacha de lui à regrets pour le laisser passer et sortir de la cheminée avec sa valise. Il remarqua la chanson, ça lui plaisait. My love won’t wait ! Amy sourit : oui, c’était tout à fait ça. Encore pire lorsqu’il l’embrassa farouchement sur la nuque. Des milliers de frissons la parcoururent.
« On va la laisser là pour l’instant, on la montra plus tard » dit elle en parlant de la valise, pour qu’il la laisse aux pieds des escaliers, dans l’entrée.
Elle se tourna vers lui quand il lui avoua qu’il avait attendu ce moment.

« Et moi donc, j’avais l’impression que le temps ne passait pas ! »

Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres.

« On va mettre ta cape sur le porte manteau, avec la mienne. »

Les parents d’Amy étaient moldus mais ils avaient bien pris le fait qu’elle soit une sorcière. Certes, au début, ça leur avait fait bizarre, ils avaient même eu du mal à y croire. Et puis, finalement, ils s’y étaient faits. Amy avait été moins surprise car depuis son jeune âge elle était fan de la légende Arthurienne et de Merlin l’enchanteur. Si c’était pas un signe, ça ! Dommage que la magie ne se soit pas révélée plus tôt, peut être aurait elle pu sauver sa sœur…
Mais loin d’elle les pensées tristes. Elle allait fêter cette fin d’année avec celui qui faisait battre son cœur depuis des années, son âme sœur. Oui, elle en était persuadée, c’était lui. Ca faisait tellement mal de l’aimer si fort, il ne pouvait en être autrement.

« Tu veux boire quelque chose ? »

Tout à coup elle réalisait que c’était la première fois qu’ils étaient vraiment seuls. Ca faisait un peu peur et c’était en même temps terriblement excitant. Elle flippait juste d’être un peu gauche. Tout ce qu’elle voulait c’était qu’il se sente bien.

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Ca y est, les vacances étaient enfin arrivées pour moi alors que bon nombres d'élèves en profitaient déjà depuis quelques jours. Mon arrivée dans une gerbe de flammes vertes s'étant déroulée sans travers, je sortis de la cheminée pour venir prendre Amy dans mes bras et l'embrasser. Je lui avait confié comme les vacances m'avaient parues longues à venir, elle confirma ce sentiment puis elle m'emmena jusque dans l'entrée pour déposer ma valise au pied des escaliers. Je retirai finalement ma cape que la jeune femme suspendit avec la sienne sur le porte-manteau de l'entrée, elle se retourna ensuite pour me demander si je souhaitais boire quelque chose. Je plongeai mon regard dans le sien, je lui pris les mains en m'approchant d'elle.

- Hmm oui volontiers mais ne t'éloigne pas trop tu veux? J'ai envie de passer chaque seconde de ces vacances avec toi Amy...

M'approchant encore un peu, je vins délicatement déposer mes lèvres sur les siennes dans un doux baiser tandis que ma main droite se posait sur sa joue. Je ne pu empêcher un petit rire mi-amusé mi-troublé en quittant ses lèvres.

- Pardonne moi si je suis un peu maladroit d'accord? J'ai du mal à imaginer que cette fois tu es toute à moi, vraiment...

J'avais un peu d'expérience, pas beaucoup mais tout de même mais je me sentais fébrile, maladroit et empoté...J'avais envie d'être à la hauteur avec elle, qu'elle ne regrette rien de tout cela.

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C’était nouveau tout ça pour Amy-Lee. Elle n’était sortie qu’avec Jace, deux mois et quelques, et ils ne s’étaient vus qu’à Poudlard. Rien de bien sérieux en somme. Mais là, elle avait presque l’impression de jouer sa vie. Elle voulait que tout se passe bien, qu’Adair se sente comme chez lui. Elle l’aida à se débarrasser de ses affaires et proposa à boire, ce qu’il accepta tout en lui prenant les mains. Peut être sentait il qu’elle était nerveuse ? Elle sourit quand il lui demanda de ne pas s’éloigner.

« Où voudrais tu que j’aille ? »

Il se rapprocha pour l’embrasser tendrement. Amy ferma les yeux, se délectant de cet instant si agréable. Il avait les lèvres si douces qu’elle n’avait jamais envie de mettre fin mais il fallait bien respirer. Lorsqu’il se détacha d’elle il s’excusa d’avance pour sa possible maladresse. Amy trouvait cet aveu touchant et appuya sa joue contre sa main.

« Seulement si tu me pardonnes aussi. »

Ils se connaissaient bien assez pour que tout se passe bien, non ? Elle sourit puis l’entraina vers la cuisine, toute enjouée. Elle lui proposa plusieurs soda et en pris un aussi. Ils trinquèrent à leurs vacances en amoureux. Elle entreprit ensuite de lui faire visiter la maison. Salon, buanderie, bureau, un wc, puis l’étage avec salle de bain, chambre des parents. Elle parut hésitante devant l’une des portes comme si elle avait peur de se brûler et finalement l’ouvrit, le cœur lourd.
« C’était la chambre de Jenna. Mes parents n’ont jamais voulu y toucher. »
Depuis qu’elle était morte, le temps était suspendu dans cette pièce aux tons roses et jaunes. Amy-Lee soupira puis referma, inutile de partir en bad trip. Elle continua la visite et désigna la mansarde puis ils arrivèrent à :

« Ma chambre. Je ne mets rien de magique car j’ai des amis moldus qui viennent toujours me voir quand je suis là. D’habitude même je cache Kinou.»

Son petit boursoufflet turquoise qui dormait en boule sur un fauteuil à bascule près de la petite bibliothèque. Elle avait préféré préciser car elle ne voulait pas qu’Adair se vexe de ne pas voir de photo de lui. A part le lit à baldaquin avec de grands voiles, c’était une chambre simple mais douillette. Un bureau dans un coin avec des photo moldues, des livres et cd, quelques bibelots ça et là. Les couleurs prédominantes étaient rose pale et vieux rose. Il y avait une odeur de verveine dans l’air.

« Tu pourras dormir avec moi ou dans la chambre de mes parents… » dit elle l’air coquin.

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Amy m'emmena dans la cuisine pour m'offrir un soda, elle en prit un pour elle avant de me faire visiter la maison.

-Merci

Elle me montra tout dans les moindre détails, si bien que j'avais l'impression qu'elle tentait de gagner du temps jusqu'au moment de se retrouver face à moi. Finalement, elle me fit monter à l'étage pour me montrer d'autres pièces et l'avant dernière fut celle de sa soeur décédée. Amy se tenait dans l'encadrement de la porte qu'elle venait d'ouvrir, je l'entourai de mes bras avant de déposer un baiser dans ses cheveux en signe de réconfort. Je ne pouvais qu'imaginer ce qui lui passait par la tête et je n'avais que ca à faire, être présent pour elle.
Finalement la jeune femme referma la porte pour m'emmener dans la dernière pièce, sa chambre.

La pièce était agréable avec un grand lit au centre de la pièce, à baldaquin comme au château. Kinou dormait sur un fauteuil alors qu'Amy m'expliquait la raison de cette décoration très moldue. En effet elle avait encore des ami(e)s ici et ils ne connaissaient pas sa nature de sorcière, je le comprenais bien puisque je vivais la même chose de mon côté...du moins je l'avais vécu puisque depuis quelques temps je ne recevais plus personne et que mes livres s'étaient vite éparpillés partout.

- Il n'a pas l'air trop dérangé par la présence de quelqu'un d'autre que toi

Les boursouflets sont de mignons petits animaux de compagnie, tout ronds, de couleur vive et qui émettent de petits cris aigus. J'avais appris cela parce que comme tout bon fan du célèbre Harry Potter, je connaissais également l'histoire de la famille Weasley et je savais que les jumeaux avaient vendus bon nombre de ces animaux sur le chemin de traverse.
Finalement, Amy me dit alors que j'aurais le choix entre dormir avec elle ou dans la chambre de ses parents.

- C'est vrai que ca demande réflexion...

C'était évidemment ironique, il était clair que à choisir je dormirais avec elle même si j'étais un peu surpris qu'elle m'en parle. Je n'avais jamais osé aborder le sujet avec elle, le sujet de l'expérience, de nos relations...

- Si tu me veux dans ton lit alors je ne me ferai pas prier.

Je ponctuai ma phrase en glissant mes mains sur ses hanches pour la rapprocher de moi puis je glissai mes lèvres dans son cou pour y déposer un baiser avant de remonter jusqu'à son oreille pour murmurer de manière aussi sensuelle que la façon dont elle m'avait regarder.

- Tu peux m'avoir ou tu veux, quand tu veux mon ange...

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Lorsqu'elle présenta la chambre de sa soeur, Adair eut un geste tendre, de soutien. Cette soudaine vague de chaleur lui fit du bien avant qu'elle n'ai le blues. Elle ne parlait pas beaucoup de Jenna, il était l'un des rares à qui elle s'était confiée. Mais ce soir ce n'était pas le moment de se morfondre.
Ils arrivèrent à sa chambre. Kinou dormait paisiblement dans cette pièce cosy et très tendance moldue. Adair remarqua que le petit animal magique n'était pas dérangé par sa présence. A ce moment là il ouvrit un oeil avant de se rouler sur le dos et d'exposer son petit ventre dodu. Elle sourit à son chéri.

« Il dormirait n'importe où... et puis il te connait.»

Et eux ? Comment dormiraient ils ? Voulait il dormir avec elle ? Elle pensait bien que oui mais elle gardait une certaine retenue. Elle n'avait pas l'habitude d'être si proche, si seule avec un garçon. Rien qu'à cette idée son coeur se mit à battre encore plus vite. Adair était bien moins farouche. Elle rougit violemment tandis qu'il glissait ses mains sur ses hanches, l'attirant vers lui pour l'embrasser dans le cou. Des milliers de frissons la parcoururent et elle sentit son bas ventre rugir. A ça vous ajoutez ses mots sensuellement murmurés à son oreille. Allez Amy-Lee, soit une femme !

« Dans ce cas...»

Elle passa ses bras autout de son cou et caressa sa nuque. Son regard plongea dans le regard bleu gris de son petit ami, son homme.

« Tu sais... je n'y connais rien... tu vas devoir me montrer... »

Elle l'embrassa passionnément. Une de ses mains glissa alors sur son torse pour ensuite passer sous son pull. Elle avait terriblement envie de sentir sa peau.

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