I'm a long night, you're the morning...

Le dimanche, c'est vraiment le meilleur jour de la semaine... enfin un des meilleurs jours et en plus je n'avais pas aussi bien dormis depuis plus d'une semaine du coup il devait être pas loin de dix heures trente et j'étais encore dans mon lit à me prélasser comme... comme une marmotte... ma mère avait eu raison toutes ces années alors !! Vers huit heures, Adair s'était levé, il m'avait proposer de m'attendre pour aller déjeuné mais j'avais préféré trainasser encore un peu au lit du coup il était partis sans moi. Il n'y avait plus personne sans mon dortoir, c'était le calme complet et j'adorais ça... Pour la première fois de la semaine, j'avais dormis sur mes deux oreilles, j'avais passé ma nuits à réfléchir et à faire des cauchemars et j'étais même presque sur d'avoir fait de beaux rêves... mais je ne m'en souvenais plus. La raison était simple, ma conversation avec Anna la veille dans la salle de bain des préfet. Nous avions convenue d'arrêter de nous fuir, d'arrêter de nous disputer et surtout de chacun faire des efforts pour essayer de continuer à être amis... elle avait même sous entendue que plus qu'une amitié était possible et cela m'avait vraiment fait du bien... c'était pas exactement ce que je m'étais attendue à entendre, mais elle avait raison sur un point, personne ne pouvait la forcer à faire ce qu'elle ne voulait pas et encore moins moi, donc si elle voulait plus qu'une simple amitié, c'était qu'elle le voulait et non par pitié pour ma petite personne. Je m'étais comporter comme un minable avec elle, mais contre toute attente elle m'avait pardonné et ne m'en voulait même pas... cette fille était vraiment la femme parfaite il faut croire !!

J'étais pas loin de me rendormir... si je restais allonger là, j'allais surement passer ma journée au lit et ce n'était pas une bonne chose, j'avais du temps à rattraper avec Anna et j'avais aussi promis à Nat' d'être là pour elle... du coup il fallait que je me force à me lever, mais en avais-je vraiment envie... décidément, mon lit et moi c'est vraiment la plus grande histoire d'amour qui existe. Je poussais un soupir résigné avant de finalement m'assoir dans le lit, je passais mes mains sur mon visage pour bien me réveillé mais avant même que je n'ai le temps d'enfiler un pantalon par dessus mon caleçon, ou encore un tee-shirt... en fait j'étais toujours assis dans mon lit l'air à moitié endormis... quand la porte de la chambre s'ouvrit à la volé. L'espace d'un instant j'eus l'impression d'être de retour chez ma sœur et de la voir entrer dans frapper comme si de rien n'était... sauf que si ça avait été ma sœur, j'aurais surement été moins gêné à cet instant. Non, il s'agissait d'Anna qui affichait un sourire satisfait, elle devait surement être fière de son petit effet alors que je remontais le drap sur moi pour pas qu'elle me voit en caleçon... bon c'est vrai qu'elle m'avait vu tout nu, mais j'étais pas prêt à réitérer l'expérience. Je bredouillais ne sachant pas trop quoi dire : « Que... qu'est ce que... » En fait je voulais savoir ce qu'elle faisait ici, mais j'en avais une petite idée... elle me connaissait assez bien et j'étais persuadé qu'elle venait me tirer du lit pour pas que j'y passe ma journée. Raaaah les filles....

Cependant je remarquais un léger détails, elle se tenait droit, me fixant avec un petit sourire malicieux mais ses deux mains étaient caché derrière son dos, comme si elle avait quelque chose à la main qu'elle ne voulait pas me montrer tout de suite. Je la regardais avec un air perplexe avant de me rendre compte que je n'étais pas habillé... du coup je me contentais de dire : « Euh... tu peux te retourner... le temps que je m'habille... » Je suis pas du genre très pudique, mais avec elle si... parce que elle c'était spécial et que j'étais toujours un peu gêné en sa présence, alors si en plus j'étais à moitié à poil... j'ose même pas imaginer les débilité que je risque de sortir sous l'effet de la gêne.

I'm a long night, you're the morning...

Fainéantiser au lit un dimanche matin c'était habituel chez moi... surtout si la veille je n'avais pas beaucoup dormis comme c'était le cas d'ailleurs aujourd'hui. Cependant j'avais prévu de faire beaucoup de choses aujourd'hui du coup je ne pouvais pas me permettre de rester au lit jusqu'à midi. Du coup je m'étais forcé à me lever vers dix heures trente, ce qui visiblement était déjà trop tard pour Anna qui fit irruption dans la chambre alors que j'étais encore en sous vêtement et assis sur mon lit. J'étais gêné, étrangement j'étais toujours un peu gêné quand elle me trouvait comme ça, j'étais pas du genre pudique, j'avais pas honte de mon corps ou quoi que ce soit du genre, mais c'était Anna... et il n'y avait qu'avec elle que je pouvais ressentir ce genre de gêne. Par ailleurs, cela n'était pas arrivé depuis longtemps qu'elle fasse irruption comme ça dans mon dortoir, à croire que j'en avais perdu l'habitude car tout de suite j'avais remonter les draps sur moi et bredouillé gêné demandant ce qu'il se passait. Mais en voyant le sourire espiègle qu'elle affiché cela me détendis un peu, au moins il ne se passait rien de grave vue la tête qu'elle faisait. Elle semblait même être d'excellente humeur en me disant de me lever. Je lui adressais donc à mon tour un sourire avant de lui demander de se retourner le temps que je puisse au moins passer un pantalon. Elle sembla pas trop comprendre au début, elle me fixa sans comprendre jusqu'à ce qu'elle saisisse enfin et s'excuse avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain. Je sautais hors du lit, complètement surexcité et commençait à chercher un pantalon à me mettre, or il n'y en avait pas un seul à porté de main... je me mis à quatre pattes pour regarder sous le lit et ressortait une chaussette sale... qui n'était pas à moi de surcroît, je la lançais alors sur le lit d'Adair, pensant que c'était surement la sienne et me dirigeais vers mon armoire pour chercher un pantalon. J'en attrapais un au hasard avant de le passer à la hate et de dire à l'adresse de la porte de la salle de bain : « C'est bon je suis présentable !! Enfin autant que je puisse l'être aussi tôt le matin... » Oui bon il est dix heures et demi, mais pour une marmotte tel que moi, c'est encore très tôt !! J'enfilais un tee-shirt alors qu'elle ressortait de la salle de bain, souriant toujours.

J'avais aussi oublié à quel point c'était agréable d'être réveillé par une Anna toute souriante et qui à l'air de bonne humeur... c'est comme si en l'espace d'une semaine elle avait tout oublié... l'attaque des mangemorts, les semaines passé à m'éviter, la révélation de mes sentiments qui avait conduit à une bonne engueulade... elle avait l'air... juste elle et ça faisait plaisir à voire. Je lui rendis donc son sourire en me demandant ce qu'elle préparait, elle avait toujours les mains dans le dos et elle s'était arrangé pour que je ne puisse pas voir ce qu'elle avait dedans, du coup je ne put m'empêcher de demander : « J'ai comme l'impression que tu prépares quelque chose là... et j'avoue que ça me fait un peu peur de pas savoir quoi... » A savoir que quand elle est bien lancé, Anna peut avoir l'esprit aussi joueur et tordu que moi donc si elle préparait un sale coup je préférais que ce ne soit pas pour moi !! Bien qu'en y pensant, vue ce que je lui avais balancé la semaine dernière, elle aurait des raisons de m'en vouloir et de vouloir se venger de moi en me faisant un sale coup, mais ce n'était pas trop son genre la vengeance. Du coup je la regardais, souriant bêtement et attendant qu'elle me fasse enfin par de ce qu'elle avait en tête... et à voir ça tête, et sa bonne humeur, ça devait surement être énorme !!

I'm a long night, you're the morning...

Je m'attendais à une réflexion lorsque j'avais dit qu'il était encore tôt, en fait j'avais même espérer qu'elle ferrait une réflexion et lorsqu'elle la fit, comme je l'avais imaginé, je ne put m'empêcher de rire. Mais elle était louche, elle préparait quelque chose et je voulais savoir quoi du coup j'avais commencé à l'asticoter en demandant ce qu'elle préparait et elle pris un aire faussement outré en prétendant que mes accusations étaient fausses. Mon sourire s’élargit, je la connaissais par cœur et je savais quand elle préparait quelque chose, et c'était le cas maintenant. Elle tendit une de ses deux mains toujours dans son dos, et il y avait une serviette venant de la grande salle, je la pris et en dépliant je découvris les deux croissants qu'elle m'avait mis de cotés. Je me rendis compte qu'à cet instant que j'avais faim en fait et rien qu'à la vue de ces croissants, mon estomac se mit à gargouiller mais cela n'était pas aussi bruyant que quand c'était celui d'Anna qui criait famine... du coup je relevais les yeux vers elle en m'asseyant sur le bord de mon lit et en posant des croissants à cotés de moi avant de dire : « Ohhh merci, je meurt de faim en plus, à croire que j'ai pas mangé depuis trois jours... » Sauf que pour moi, c'était humainement impossible... je me rappelais des quelques jours que j'avais passé à Ste Mangouste après l'attaque des mangemorts... les médecins avaient été surpris de me voir manger autant après ce qu'il m'était arrivé, mais rien ne pouvait me couper l'appétit... sauf quand il s'agissait d'Anna !! Du coup je pris un croissant et je mordis dedans en oubliant presque qu'une des deux mains d'Anna était toujours planqué dans son dos et qu'elle me regardait toujours avec son air de préparation de conneries. Mais je revint vite sur terre lorsqu'elle parla de négociation. Je m'arrêtais de mâché, la bouche pleine en relevant la tête vers elle... le mot négociation me plaisait pas beaucoup, j'avais l'impression d'être dans une des combines bizarre de Charlott qui me demandait des truc dingue en échange de son silence sur ma condition d'animagus non déclaré... sauf que là il s'agissait d'Anna et du coup je me remis à mâcher doucement avant de dire d'un ton prudent : « Négocier quoi ?? » Est ce que ça avait un rapport avec notre conversation de la veille dans la salle de bain ?? parce que si c'était le cas, j'avais pas très envie de la remettre sur le tapis...

Mais elle finit par reprendre la parole et je l'écoutais tandis que je poussais un soupire de soulagement, mieux encore, mon sourire s'élargit d'un coup lorsqu'elle parla de vouloir dormir avec ma chemise parce qu'il y avait mon odeur dessus. Je l'observais alors qu'elle me tendait mon caleçon et je répondis avec un sourire en coin : « Je manque jamais de caleçon, ma sœur doit pensé que j'en met trois les uns sur les autres... parce qu'elle m'en envois dès qu'elle peut !! » c'est le genre de truc que j'aurais jamais raconté à quelqu'un d'autre qu'à elle, les gars de mon dortoir se foutait déjà assez de moi à chaque fois que je recevais les paquets de caleçons que ma sœur m'envoyait. Puis haussant les épaules pour ce qui concernait la chemise je répondit : « Sinon tu sais aussi ce qui tient chaud pendant l'hiver et qui a mon odeur ?? Moi... » je me foutais une baffe mentale... j'avais osé la sortir celle là... du coup je commençais à monter rouge et j'ajoutais d'un ton un peu gêné : « Euh... désolée, ça sonnait mieux dans ma tête... » J'avais tendance à oublier ce qu'il s'était passé ces derniers jours, en temps normal si je ne lui avais pas avoué que je l'aimais, cette blague ne m'aurait pas gêné, mais dans les circonstances actuelle... c'était un peu lourd. Du coup, je dis gêné en mordant une nouvelle fois dans le croissant pour être sur de pas dire une nouvelle connerie : « Tu peux la prendre, elle est dans mon armoire. » Je savais exactement de quel chemise il s'agissait, c'était celle que ma sœur m'avait offert à Noël, il y a deux ans, et je savais aussi qu'Anna l'aimait beaucoup, raison pour laquelle je la mettais souvent... mais j'imagine que du coup je la mettrais moins souvent... Note pour Julia, la prochaine fois m’envoie pas des caleçon mais une nouvelle chemise !!

I'm a long night, you're the morning...

En mangeant le croissant qu'elle m'avait ramené, je me rendis compte que j'avais vraiment faim, du coup je l'engloutissais à une vitesse folle. Cependant elle n'était visiblement pas là uniquement pour me nourrir de peur que je fasse une crise d’hypoglycémie... elle avait quelque chose en tête et j'étais curieux de savoir quoi. Elle finit par cracher le morceau en me tendant mon caleçon et en me disant qu'elle voulait en échange prendre ma chemise rayé rouge, autrement dit, celle que ma sœur m'avait offerte il y a deux ans pour noël. Je savais qu'elle aimait cette chemise, elle me le disait à chaque fois que je la portais et d'ailleurs c'était une des raisons pour lesquels je la portais aussi souvent... mais je n'avais pas put m'empêcher de lâcher une connerie vraiment lourde. Je me disais, que dans d'autres circonstance, ma conneries nous auraient fait rire tout les deux, si nous étions encore les meilleurs amis que nous étions encore il y a une semaine... or ce n'était plus le cas, j'avais eu la stupidité de lui balancé en pleine figure mes sentiments pour elle et maintenant tout avait changé. Je devais faire attention à ce que je disais et c'était d'ailleurs pour cette raison que je m'étais excusé aussitôt en prétextant que ça sonnait mieux dans ma tête qu'à voix haute... je m'étais attendue à des réprimande de sa part, qu'elle me dise que j'étais lourd ou même que j'étais un crétin, je l'aurais surement mérité, mais au lieu de ça, elle m'adressa un sourire en me répondant que ça sonnait pas si mal que ça dans sa tête à elle non plus... j'avais attaqué le second croissant et j'en avais plein la bouche lorsque je relevais deux gros yeux surpris vers elle... la bouche entre-ouverte et pleine de croissant, je devais vraiment avoir l'air con mais là, elle venait en une seconde de remettre en question tout ce que je pensais de notre relation. J'avais été persuadé qu'elle ne m'aimait pas, que ça n'arriverait pas, pas après ce qu'il s'était passé dernièrement et pourtant elle venait de faire un pas gigantesque vers moi, me prouvant que j'avais peut être tord et que tout n'était peut être pas aussi perdu que je me le disais. Mais je me repris après quelques secondes, je secouais la tête en me remettant à mâcher et en lui indiquant qu'elle pouvait la prendre, et qu'elle se trouvait dans mon armoire. Elle ne se fit pas prier pour aller fouiner et pour la trouver.

Je la vis prendre ma chemise et enfouir son nez dedans en prenant une grande inspiration... c'était étrange, elle n'avait encore jamais fait ça avant, et d'ailleurs j'avais l'impression que je n'étais plus le seul à avoir changé de comportement à son égard. Jamais avant elle ne serait venu me demander une de mes chemise pour dormir, jamais non plus elle ne m'aurait dut de but en blanc qu'elle aimait mon odeur... Je ne savais pas trop comment réagir du coup je me contentais de bredouillé un peu gêné : « Euh... merci... » Que dire de plus ?? Elle se retourna alors vers moi en, enfilant ma chemise et en voulant s'assurer que cela ne me dérangeait pas, et la fin de sa phrase me fit rire, je répondis donc : « Non, pas du tout, ma sœur m'en enverra une autre, ça lui ferra surement plaisir elle adore m'acheter des vêtements. Et puis... » je marquais une pause avant d'ajouter : « Elle te va beaucoup mieux qu'à moi... et je suis sur que mes caleçons ne te vont pas aussi bien que ça !! » Je ne pus m'empêcher de rire rien qu'à l'imaginer portant un de mes caleçon... ou quoi que non... en fait ça n'avait rien de bien drôle et il valait mieux là maintenant que je pense tout de suite à autre chose !! Du coup, j'engloutissais le dernier morceau de croissant qu'il me restait et je demandais : « Alors tu veux faire quoi aujourd'hui ?? » Je ne savais pas si elle voulait ou non passer la journée avec moi, mais si c'était le cas, j'étais bien sur comme toujours partant.