Ceux qui nous écoute, ne sont pas forcément ceux qu'on pense. {PV. Anya}

Corra avait eu une journée éprouvante. Elle était encore toute chamboulée de sa dispute du matin avec son frère et Sofia. Pourquoi avait il fallu qu'il la menace de faire retentir le tonnerre ? Il savait très bien qu'elle en avait une peur plus que bleue depuis la mort de leur parents. Ce qui était sûr, c'est qu'elle n'était pas prête de lui pardonner.
On ne l'avait pas vu au repas de midi ni même au dîner. Elle était rester tout les reste de la journée devant la cheminée des serpentards à maudire son oncle ainsi que Sofia et sa famille. En plus, elle s'était disputé avec Elizabeth, sa meilleure amie qui l'avait traité de pleurnicharde. Pendant quelques secondes, Levy avait voulu partir, fuir le château, devenir une mangemort pour de bon. Elle aurait enfin pu venger ses parents.

La porte de la salle commune s'ouvrit laissant apparaître Abraxas mais aussi Dante. En voyant son frère, les larmes montèrent de nouveau et elle préféra partir dans son dortoir. Ici, personne ne l’embêterait. Du moins, c'est ce qu'elle pensa avant d’apercevoir une jeune fille de 6éme années blonde. Elle l'a reconnu de suite. Il s'agissait d'Anya Adams, une fille avec qui elle s'était disputé pas plus d'une semaine auparavant.

-Qu'est ce que tu me veux? Demanda t-elle d'une voix tremblante. Fiche le camp.

Non, ce n'était vraiment pas le moment. Tout le monde s'acharnait sur elle ces jours ci, Perseus, Elizabeth, Sofia et probablement Anya maintenant.

J'avais remarqué que Corra n'allait pas bien quand je l'ai vu se ramener dans la salle commune, moi j'étais assise sur une des chaises de la salle à apprendre mes cours de potions. Je me suis mise à ricaner sur le coup, je m'étais dit qu'elle s'était prise un coup sur la tronche et que ça lui servirait de leçon. Du coup, je me suis dit que ma vengeance s'était faite sans moi, j'ai un instant fait la moue parce que j'aurai aimé être là pour me venger, faire d'une pierre deux coups comme on dit souvent.

Son frère s'est finalement ramené dans la salle, j'ai cru qu'ils se seraient parlé et qu'elle aurait lancé une vanne pour contrer sa tristesse mais elle s'en est allé dans le dortoir. Je ne pensais pas que le malaise venait de son frère ou de qui que ce soit qui soit proche d'elle, du coup j'ai été prise par l'émotion, me rappelant un coup que l'on m'avait déjà fait. Un coup fait par des amis, j'avais réagis comme elle, je m'étais réfugié dans un coin pour que l'on me laisse tranquille mais en même temps, j'aurai apprécié que quelqu'un vienne pour aider à ce sentir mieux.

En me levant, Perseus m'avait dans son champs de vision et je lui ai lancé un regard noir, pleins de reproches comme si ce qu'avait Corra ne me plaisait pas du tout alors que je m'en fiche de cette fille enfaite... Mais je n'aimais pas voir les gens en peine, quand j'ai des moments d'égarements, de faiblesse, il me faut une épaule sur qui pleurer, une oreille pour m'écouter... Je n'étais pas la meilleure personne pour Corra surement, mais je ne voulais pas la laisser ruminer.

J'ai monté les marches quatre à quatre et j'ai ouvert la porte du dortoir des filles où j'ai trouvé Corra qui venait de s'y installer et je fus bien reçu comme je m'y attendais.
J'ai marché jusqu'à un lit non loin de là, pas le mien mais ils se ressemblent tous ici... à la seule différence c'est que dans mon tiroir de table de chevet, j'avais une photo de mes parents.
Pour répondre à Corra, j'ai fait un sourire et j'ai finalement parlé :
« T'est bien une Serpentard... Tu mords ! »
J'ai juste dit ça dans un premier temps, cherchant à avoir une réaction de la brune et j'ai finalement continué :
« J'sais bien que c'pas à moi qu'tu voulait parler... Mais j'pourrais bien t'comprendre t'sais... »
Je ne voulais pas la brusquer, l'obliger à me parler, la meilleure des réactions était de rester là et la laisser parler si elle le désirait.
J'ai pris mes aises et je me suis étalé de tout mon long dans le lit où je m'étais assise, pour attendre que Corra ne me réponde quoi que ce soit... Même une insulte, Corra est du genre alors ça ne m'étonnerait pas d'avoir des réactions de ce genre.

Corra était assise parterre, adossée à son lit, une photo dans les mains. Dessus était représenté une famille, Les Glister, Perseus, Corra et leur parents. La jeune fille pleurait toujours, elle en avait presque oublier la présence de la blondasse.

-T'es bien une Serpentard... Tu mords !

Cette remarque fit sourire Levy. En ce moment, elle ne mordait personne, c'était plutôt la culpabilité qui la mordait. Elle leva les yeux de sa photos et les posa sur Anya. Celle ci était avachi dans un lit qui n'était pas le sien. Corra s'en foutait, t'en que ce n'était pas son lit tout aller bien. Elle se leva et s'allongea sur le matelas moelleux en fixant le plafond. Elle se demandait comment faire comprendre a son frère et à cette peste de Sofia qu'elle était réellement navrée. Elle soupira un long moment avant qu'Anya ne reprenne la parole.

-J'sais bien que c'pas à moi qu'tu voulait parler... Mais j'pourrais bien t'comprendre t'sais...

Ces paroles choquèrent Levy. Elle fit la moue. D'un côté elle avait le besoin de parler mais de l'autre elle ne connaissait pas la personne en face d'elle. C'est dans ces moments là qu'elle regrettait d'être aussi peste. Les gens ne l'aimait pas beaucoup et quand elle pleurait (ce qu'y était rare en public) les autres en profitait pour ce moquait. Elle avait arrêter de chialer maintenant et se redressa. Elle ouvrit le tiroir de sa table a chevet puis sortit deux paquets de chocogrenouilles. Elle en lança un à la blonde et commença à manger l'autre.

-Comment pourrais tu comprendre ce que je vis ?

C'était compréhensible qu'elle soit réticente à me parler, je n'étais pas tendre envers elle d'ordinaire et elle non plus envers moi d'ailleurs. Je n'étais peut être pas de bonne compagnie mais j'avais des oreilles et j'aimai être là pour les personnes en peine.
Corra finit par s'allonger sur lit me laissant parler et ensuite, elle se releva pour attraper des chocogrenouilles dans son tiroir et m'en lança un. Je n'aurai jamais pensé qu'elle vienne à partager un chocogrenouille avec moi... MOI quoi! La blondasse comme elle aime si bien m'appeler. Je l'ai remercié et j'ai regardé le paquet.

Je n'étais pas méchante de nature, je n'avais pas pour habitude d'envoyer balader tout le monde mais Corra, c'était simple à faire chier et je ne savais pas comment devenir amie, enfin pas amie vraiment avec elle mais je ne savais jamais comment m'y prendre pour arrêter de me chamailler sans cesse avec elle. J'aime parfois faire la méchante mais au bout d'un moment, la vie sociale en prends un coup et on a besoin de présence un peu plus amical, un entourage qui ne va pas vous prendre la tête pour un crayon posé un peu trop droit et trop jaune, que c'est ridicule et que ça mérite des baffes... Juste parce que vous vous appelez Anya et que vous êtes considéré comme cruche sans aller voir les résultats scolaires ou bien ce que vous avez vécu trois ans plus tôt...

Je commençais à m'énerver toute seule en pensant à tous ces jeunes cons qui se croient plus grands que les autres alors qu'ils sont plus abrutis qu'eux.
Corra me répondit finalement, elle pensait que je ne pouvais pas la comprendre mais j'avais entendu une bride de conversation avant de monter la rejoindre, je savais qu'il y avait une histoire de parents et d'un autre truc qui avait fait partir en sanglot la fille devant moi.

Avant de répondre, j'ai ouvert le sachet contenant le chocogrenouille, celui fit un unique bond, je l'ai laisser faire avant de lui croquer la tête et de regarder la carte. Sur celle-ci, il y avait la directrice de l'école, j'ai mis ma tête de coté, sur mon épaule et finalement fourré la carte dans ma poche et croquer encore dans le chocolat.

« J'ai déjà pleuré pour une personne... »
Sur le coup, je ne voulais pas me confier mais peut être que cela allait aider Corra à se livrer, se libérer de ce poids qui lui pesait sur le cœur.
J'ai respiré un grand coup et j'ai parlé encore une fois:
« Ma mère est morte il y a trois ans... J'ai cru entendre que ce qui te mettais dans cette état, c'était en rapport avec tes parents... Ils sont décédés, c'est ça ? Je comprends ce que c'est de perdre quelqu'un de cher! »
Je me suis tut, la laissant s'exprimer à son tour.

Corra leva les yeux au ciel lorsque la blondasse décréta qu'elle avait elle aussi pleurait pour une personne. Elle pensa d'abord à un amoureux qui l'aurait quitter parce qu'elle serait devenus trop chiante. Anya se tût un moment avant de reprendre:

-Ma mère est morte il y a trois ans... J'ai cru entendre que ce qui te mettais dans cette état, c'était en rapport avec tes parents... Ils sont décédés, c'est ça ? Je comprends ce que c'est de perdre quelqu'un de cher!

Et là, c'est le drame ! Corra baissa la tête se remit à pleurer une nouvelle fois, mais elle rigolait en même temps ce qui était... comment dire... étrange. Il lui restait toujours son père à elle, elle n'avait pas dû vivre avec un oncle complètement con. Elle releva les yeux vers Anya, un sourire aux lèvres, avant de parler.

-Anya, Anya, Anya... Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarque, tu ferrais mieux de me laisser seule. Ce ne sont pas tes affaires. T'as mère est morte ? J'en suis désolée, mais tu as toujours ton père toi ! Moi, tout ce que j'ai c'est un frère qui me fait la gueule et un oncle pathétique, qui ne sert à rien et qui est stupide. Puis elle murmura d'un ton glaciale. Mark... Mark... J'aurais ta peau sale enfoiré.

Elle sécha les quelques dernières larmes et ôta son sourire malsains. Son oncle lui faisait vivre un calvaire. Elle n'avait qu'une envie, partir. Partir loin et vengée ses parents aussi. Tué le connard qui a osé s'en prendre à Hortance et James Glister. Levy fixa la blonde en quête d'une quelconque réaction de sa part.

Elle ne se rendait pas compte que ce qu'elle disait était vraiment bête,
« Corra, ce n'est pas la quantité de personne que l'on perd qui change la douleur... Je pense que c'est tout aussi dur de perdre un parent que deux... Certes j'ai encore mon père, mais la douleur est intense quand on tenait à la personne disparue. »

J'avais l'impression que Corra se mettait à penser que sous prétexte qu'elle avait perdu ses deux parents cela changeai la donne et qu'elle était plus triste que je ne le suis encore aujourd'hui... Je n'avais pas envie de me battre avec elle, je n'avais pas envie qu'on se batte à savoir qui avait le plus mal entre elle et moi. Je souhaitais juste lui faire comprendre ce que je ressentais et qu'on avait certainement aussi mal l'une que l'autre.

Je finis par entendre qu'elle aurait la peau de quelqu'un, hors j'avais pour habitude de me dire que la vengeance n'arrangeait strictement rien à la douleur. Je me suis mise à réfléchir dans mon coin, je ne pouvais pas la laisser penser ça, personne ne devrait se venger à cause de la perte de quelqu'un.
« Qui est Mark? »
Je me suis lancé certainement sur un chemin semé d'embuche et je m'en prendrais plein la tronche par Corra, mais j'avais l'habitude, je tentais juste de comprendre...

-Corra, ce n'est pas la quantité de personne que l'on perd qui change la douleur... Je pense que c'est tout aussi dur de perdre un parent que deux... Certes j'ai encore mon père, mais la douleur est intense quand on tenait à la personne disparue. Avait déclaré la jeune blonde.

Sur le coup, Levy sourit narquoisement. Puis plus elle repensait au parole d'Anya, plus son sourire s’effaçait. Elle se leva et s'assis près de l'autre Serpentard.

-Effectivement, j'ai perdu mes parents. C'était l'ors d'une attaque de mangemorts quand j'avais 5 ans. Il tonnait ce jour là. J'avais vraiment peur. Mon jumeau s'est levé et quand il est descendu, il a vu mon oncle dans le salon. Un horrible personnage. Je le déteste ! Avoua Corra.

Puis Anya fini par lui demandait qui été Mark. Zut ! Elle l'avait entendu. Levy n'avait pas d'autre choix que de lui dire.

-C'est mon fameux oncle. Dit elle froidement.

Elle ne voulait pas se battre, pas ce soir. Elle sortit une photo de son tiroir. Une photo de Mark toute gribouillait et toute déchirait. Coora la tendit à Anya pour lui montrait.

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