Voilà j'étais de nouveau à Poudlard pour une nouvelle année. J'étais heureuse d'être de retour au château. Les deux mois de vacances m'avaient semblé très long même si j'avais beaucoup voyagé. Ma mère avait décidé qu'on allait profiter de ses vacances et donc on s'était rendue en France mais aussi en Italie et une semaine en Espagne. Voyager ne me déranger pas mais passer toutes mes journées avec ma mère si. J'avais 15 ans. Je voulais un peu d’indépendance... Et puis j'aurais bien voulu voir un peu mon père mais on m'avait pas laissé le choix, elle ne m'avait pas laissé le choix. Durant les deux mois, je n'avais pu communiquer avec celui ci que par hibou.

J'avais hâte de le revoir et j'avais aussi des questions à lui poser. Doucement je grandissais, je devenais une adulte et avec ça j'avais de plus en plus d'interrogations. Pourquoi avec maman ils avaient divorcé ? Pourquoi il n'était plus auror ? Pourquoi il travaillait ici maintenant ?

Jusque là j'avais bien essayer de lui poser quelques questions mais je m'étais retrouvée face à un mur et je n'avais jamais insisté... Maintenant j'allais le faire. Je me disais que j'avais le droit de connaître la vérité. Je lâchai un petit soupir en me disant que la tâche n'allait pas être facile. Mon père pouvait être têtu... Et ma mère n'avait rien voulu lâcher pendant les vacances.

Je m'installai au creux d'un arbre dans le parc de Poudlard. Nous étions en septembre mais pour une fois nous avions de la chance il faisait encore doux. J'avais bien l'intention de profiter de ces derniers jours doux pour lire dehors. J'avais emprunté un roman d'aventure avec des pirates à la bibliothèque avant de rejoindre un endroit calme du parc. Nous étions samedi après midi et pourtant le parc n'était pas beaucoup fréquenté malgré le beau temps. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi mais je n'étais pas dans la tête des autres étudiants.

J'ouvris mon livre et je me plongeai dedans ou enfin j'essayai. Je pensai beaucoup à mon père. C'était étonnant que jusque là il ne soit pas venu me rendre visite. Je l'avais bien aperçu à la rentrée lors du grand dîner donné pour l’occasion mais plus d'ici là. Si je ne l'avais pas vu d'ici demain, je me rendrais moi même dans son bureau – s'il y était – pour lui rendre visite.

Il était mon père et il me manquait. Nous nous étions écrit durant les vacances mais écrire et se voir c'est diffèrent. Je voulais aussi savoir si ses vacances s'étaient bien passées et si tout allait bien pour lui.

La rentrée était passée depuis une semaine maintenant, Lesli n'avait pas vraiment revu sa fille depuis et il avait vraiment envie de la voir, de voir comment elle avait changé durant l'été, d'entendre sa voix et de pouvoir la serrer dans ses bras aussi. Il savait qu'elle avait beaucoup voyagé cet été et c'était en parti pour ça qu'il n'avait pas pu la voir. Sa mère n'aimait pas trop qu'il approche d'elle vu qu'elle pensait toujours qu'il était un peu en déprime et pas toujours très saint mais ce n'était pas du tout le cas. Au contraire, Lesli avait complètement repris de la graine et s'en était sortie, surtout grâce à Ysaline. Il lui devait beaucoup et ne savait pas encore comment il allait la remercier.

On était samedi et il avait obtenu une journée pour profiter un peu de sa fille mais ne l'avait pas vraiment vu depuis ce matin et ce demandais ou elle pouvait bien être. Il chercha un peu dans le château et alla même dans la salle commune des gryffondor. En tant que concierge il avait accès à tous les mots de passes du château, que se soit les salles communes ou la salle de bain des préfets. On l’enviait un peu pour ça par moment. Il avait la chance de pouvoir aller partout dans le château même dans les endroits où les élèves ne pouvaient pas aller.

Lesli ne la trouva pas dans le château en conclu qu'elle devait être dehors et il marcha vers l'extérieur en se rappelant qu'il l'avait souvent vu près du lac. Il espérait qu'elle serait là. Il sourit à la voyant assise près d'un arbre, elle lisait. Il lui avait offert pas mal de livres jusqu'à présent puisqu'il savait qu'elle aimait lire.

« Bonjour ma puce alors tu ne viens pas me dire bonjour ? »

Il avait tendance à devenir un peu papa gâteau quand il la voyait, même si elle avait quinze ans et qu'elle grandissait trop à son goût. Elle était belle et ressemblait tellement à sa mère que parfois s'en était déroutant. Il lui sourit espérant qu'elle serait contente de le voir, il ne savait pas trop comment elle réagirait en le voyant après deux mois, mais c'était bon de la voir.

J'essayai vraiment de me plonger dans l'histoire de mon livre mais j'avais la tête ailleurs. Je pensai beaucoup à mon père que je n'avais pas vu et aussi aux questions que j'avais. Bien sûr quand je le verrai je n'allais pas lui poser de but en blanc comme ça... Sinon il ne me répondrait pas. Il fallait que je sois intelligente et maligne... Je lâchai un petit soupir abandonnant l'idée de lire pour le moment. Est ce que je devais me mettre à la recherche de mon père ? Pour tout dire je commençai à m’inquiéter vu qu'il n'était pas encore venue me rendre visite. Est ce qu'il allait mal ? Est ce qu'il m'en voulait pour quelque chose ?

J'étais vraiment indécise sur la meilleure chose à faire et ça me frustrait réellement. Que devais je faire ? Nouveau soupir. Je n'avais pas encore pris ma décision quand j'entendis une voix que je n'avais pas entendu depuis plusieurs semaines. C'était celle de mon père. Instinctivement je fermai mon livre puis je me levai avant de tourner la tête à gauche puis à droite pour apercevoir celui ci. Un immense sourire illuminait mon visage.

« Papa ! »

Je me pressai de le rejoindre et je me blottis dans ses bras. J'étais vraiment heureuse qu'il soit là et qu'il m'ait trouvé dans le parc avant que je me mets à sa recherche. C'est vrai, j'étais grande, j'avais 15 ans mais j'avais toujours besoin de mon père et de ses câlins surtout que je le voyais trop peu à mon goût. Tout en restant contre lui, je pris la parole de nouveau :

«  Je suis heureuse de te voir, tu m'as manqué. J'avoue que je commençai à m'inquiéter. Tu n'es pas venu me voir...Et je ne voulais pas t'importuner non plus dans ton travail. Tout va bien pour toi ? Ça va ? »

J'espérai qu'il allait me rassurer et me dire que tout allait bien. Peut être même allait-il m'annoncer une bonne nouvelle. Mon père était un homme bien malgré tout ce que ma mère pouvait me dire. Je pouvais voir quotidiennement qu'il était estimé par tous le personnel travaillant dans le château. Je voulais le meilleur pour lui et qu'il ne soit pas seul. En travaillant à Poudlard, il passait tout son temps là et parfois je me demandais si c'était bon. Tout au long de l'année scolaire j'étais avec lui, je le voyais mais le reste du temps... Etait-il toujours tout seul ?

« Tes vacances se sont bien passés ? »

Je sortis de la poche de mon jean un petit bracelet en cuir que j'avais acheté en France sur un marché artisanal pour lui. Quand je l'avais vu je m'étais dit qu'il était fait pour mon papa. J'espérai qu'il lui plairait. Je lui tendis.

« Je sais que ce n'est pas grand chose mais j'ai pense à toi en le voyant. Il vient d'un marché du sud de la France. C'est un artisan moldu qui l'a fait. »

L'exclamation joyeuse de Lily-Rose redonna le sourire à Lesli qui était heureux de la voir ainsi. Elle semblait aller bien et c'était tout ce qui comptait pour lui. Il la serra dans ses bras. C'était bon de la revoir après tout ce temps. Il lui avait sembler qu'il y avait une éternité qu'il ne l'avait pas vu. Elle avait grandit. Elle était aussi belle que sa mère au même âge. Il aimait le lui faire remarquer et ne s'en priva pas avec un petit sourire de le lui dire à nouveau .

« Tu ressemble à ta mère au même âge.»

Il se souvenait parfaitement de leur rencontre et de tout ce qui avait suivi. Il ne pourrait jamais oublier ça, la mère de Lily-Rose avait été son premier amour et on oublie jamais son premier amour. Surtout quand celui-ci avait donner naissance à une aussi jolie petite fille que Lily-Rose. Bien sûr ce n'était plus une «petite fille» elle avait quinze ans et plus cinq ans. Ce n'était pas toujours facile de la voir tant grandir. Il avait l'impression de manquer tellement de choses dans sa vie. Elle était mignonne à s’inquiéter pour lui, l'inverse était vrai aussi. Il ne pouvait s'empêcher de garder un œil sur sa fille durant l'année. Il savait à peu près tout ce qu'elle faisait, sans trop non plus tout savoir. Il préférait lui laisser un espace rien qu'a elle.

« Tu sais bien que tu me dérange jamais ma puce, j'ai pris mon week-end pour qu'on passe du temps ensemble si tu es d'accord. »

Il lui fit un clin d’œil. Ysaline avait été tellement gentille de lui accorder son week-end entier pour se consacrer à sa fille. Il ne cessait de penser à elle depuis leur petite discussion. Lesli d'ailleurs ne savait pas s'il devait avouer à sa fille qu'il avait un rendez-vous le vendredi suivant. Il ne savait pas trop comment lui dire et préférer le garder pour lui, après tout ce n'était qu'un rendez-vous amical, pour le moment.

« Bien sur que ça va ne t'inquiète pas pour moi ma puce, c'est moi qui devrait m’inquiéter.»

Il lui sourit à nouveau, c'était un rôle de père de s'inquiéter pour sa fille et il ne cessait continuellement de le faire. Dès qu'il entendait le nom de sa fille quelque part il tendait l'oreille pour voir ce qui se disait, que se soit un professeur ou un élève. Il ne supporterait pas qu'on s'en prenne à elle, ni qu'on lui fasse du mal. Si ses vacances s'étaient bien passées ? Oui assez, il avait été seul pendant deux long mois, seul avec tout le château pour lui de vacances. Personne n'avait vraiment cette chance de pouvoir rester là toute l'année.

« Oui ça a été, je suis sûr que tu adorerais rester ici pendant les grande vacances et avoir tout le château pour toi. »

Oh oui tout le monde en rêverait, du moins beaucoup des élèves. Seulement en bon concierge qu'il était il aurait du mal à lui accorder d'aller partout où elle voulait. Il aurait garder pour lui les mots de passes de certaines pièces qui ne lui était pas réservé afin qu'on ne lui dise pas qu'elle était privilégiée. Il espérait l'avoir avec lui cette année. Il fut touché de voir que sa fille avait pensé à lui et enfila tout de suite le bracelet qu'elle lui offrait , la serra de nouveau dans ses bras et lui déposa un bisous sur le haut de la tête comme quand elle était encore enfant.

« Il est superbe. »

Il n'était pas sûr de le mérité, mais il ne le quitterais plus. Il tenait à sa fille comme à la prunelle de ses yeux.

J'étais vraiment heureuse de voir mon père en cet instant. J'étais aussi rassurée du fait qu'il semblait être en bon santé physique. Non pas qu'il était vieux mais seulement vu que je ne l'avais pas vu ces derniers jours, j'avais cru qu'il pouvait être malade. Cela m'avait beaucoup inquiété pour être honnête. D'ailleurs j'espère qu'on m'aurait quand même mis au courant si c'était le cas. J'avais quand même 15 ans mais beaucoup de monde me prenait encore pour une enfant. Je ne l'étais plus.

Je souris à mon père – tout en restant dans ses bras - quand il m'annonça que je ressemblai à ma mère. Je ne savais pas trop quoi dire vu les circonstances. Je ne voulais pas lui rappeler ma mère ni la douleur qu'elle lui avait causé en lui demandant le divorce. J'aurais aimé ressembler à quelqu'un d'autre, à mon père. Ça aurait probablement été plus facile pour lui et pour moi. En guise de réponse, je me contentai de l'embrasser sur la joue et de lui répéter une nouvelle fois qu'il m'avait terriblement manqué.

La nouvelle qui suivit me combla de joie. J'allais avoir un week-end entier avec mon père. Que demander de mieux ? J'avais vraiment hâte. Un immense sourire se dessina sur mes lèvres puis je lui répondis aussitôt :

« Bien sûr que je suis d'accord, c'est évident, ça fait si longtemps qu'on a pas passé un moment rien que tous les deux. »

Je n'étais pas responsable, ni mon père d'ailleurs, du fait qu'on avait pu être ensemble pendant un moment. La seule coupable était ma mère. J'avais essayé de la faire changer d'avis mais elle était têtue comme une mule. Elle était persuadé que mon père aurait une mauvaise influence sur moi et qu'il ne saurait pas me gérer. Elle avait tort sur les deux points. Mon père était un homme bien, il savait me gérer encore que j'avais 15 ans, j'étais assez grande pour me gérer seule.

Évidement je lui demandai des nouvelles et je voulais savoir comment s'était passées ses vacances. J'étais quelqu'un de nature très curieuse et je voulais être certaine que mon père aille bien. Je souris quand il me répondit que tout allait et j'adorerai rester ici pendant les grandes vacances.

« J'avoue, ça doit être une autre ambiance, super même... D'ailleurs peut être que l'été prochain je pourrais rester non ? »

Je lui fis une petite boudeuse et des yeux de chien battus pour accompagner ma requête. Je n'avais pas l'intention de passer l'année prochaine deux mois en compagnie de ma mère. De toute façon si c'était le cas l'une d'entre nous ne finirait pas les vacances. Il y aurait une morte avant.

Quelques instants plus tard je sortis de ma poche un petit bracelet que j'avais acheté en pensant à lui. Un immense sourire se dessina sur mon visage quand il m'annonça qu'il le trouvait super.

« C'est vrai ? Tu l'aimes ? Tu ne dis juste pas ça pour me faire plaisir ? Non parce que j'ai l'âge d'entendre la vérité tu sais. J'ai 15 ans... »

D'ailleurs il pouvait aussi me dire la vérité sur sa séparation avec ma mère et sur le fait qu'il avait quitté les aurors. Peut être que si je lui montrai que j'étais plus adulte alors il se confierait naturellement à moi.

J'étais vraiment heureuse à l'idée de passer un week-end avec mon père. Il me semblait que ça faisait une éternité que nous n'avions pas passer du temps lui et moi en tête à tête. D'habitude les vacances passaient rapidement l'été mais là ça n'avait pas été le cas. La relation avec ma mère n'avait pas été au beau fixe et mon père m'avait terriblement manqué. Là j'allais pouvoir rattraper un peu du temps perdu avec mon père. Un immense sourire se dessina sur mon visage quand mon père me proposa de me rendre à Pré-Au-Lard puis Paris.

« Sérieusement ? Vraiment ? On pourrait se rendre à Paris ? »

J'avais du mal à y croire. Paris était une ville magnifique à mes yeux. Je m'y étais déjà rendue une seule fois mais je n'avais pas eu le temps de visiter grand chose. Peut être qu'avec mon père j'allais arranger ça et profiter de la capitale française.

Je voyais peut être loin mais je pensai déjà aux vacances prochaines et je n'avais pas envie de les passer avec ma mère. J'avais 15 ans et je me disais que j'avais quand même le droit quand même de choisir où je voulais passer mes vacances et même vivre. Je n'acceptais pas l'idée que ma mère m'interdise de voir mon père alors que c'était un homme bien. Bon j'avoue que je voulais quand même savoir pourquoi il avait quitté son travail pour rejoindre Poudlard et ce poste de concierge. J'étais de nature très curieuse et je voulais comprendre, comprendre les choses, comprendre mon père...

« J'en ai marre qu'elle décide de tout dans ma vie, j'ai 15 ans papa, je ne suis plus une petite fille. Bientôt elle me dirait encore comment m'habiller et quand me laver... Je ne veux pas continuer à dire oui à tout parce que c'est ma mère... »

Bon ce n'était pas super gentil de dire ça de ma mère mais là elle commençait vraiment à me fatiguer. Il y avait aucune raison valable pour qu'elle m'empêche de voir mon père. Un peu plus tard, j'offris un peu cadeau à mon père que j'avais trouvé sur un petit marché durant mes vacances. J'étais vraiment heureuse que le présent lui plaise.

Je déposai un baiser sur la joue de mon père puis je repris mon sérieux.

« Papa, tu me fais confiance non ? »

Lily-Rose semblait surprise que son père puisse l'emmener en dehors du château, à Paris. Oui il le pourrait avec une autorisation. Il ne pensait pas avoir de mal à l'obtenir. Il s'entendait très bien avec Ysaline et elle lui accordait beaucoup de choses. Il ne s'était jamais vraiment d'elle non se serait mal venu, mais s'il lui demandait quelque chose il était sûr qu'elle accepterait. C'était un avantage de s'entendre avec une aussi belle femme, qui en plus était la directrice du château. Il l'avait toujours trouvé belle et sympathique et chaque fois qu'il y pensait c'était un peu bizarre.

« Bien sûr, avec une autorisation, je pense que je pourrais t'y emmener.»

Il lui lança un clin d’œil. Il n'était jamais vraiment parti en voyage avec sa fille. Il n'avait pas eu le temps de la voir grandir avant parce que son travail lui avait toujours pris beaucoup de temps et quand l'accident était arrivé ça avait déclencher ses démons qui avaient fait surface et ça avait provoqué son éloignements avec sa femme, puis leur divorce. Il savait que dans le fond il était responsable, mais se disait toujours que s'il était fait pour elle, elle reviendrait vers lui. Il semblerait malheureusement que ne soit pas pour aujourd'hui.

La jeune fille semblait vraiment ravi de songer à un week end avec son père et ça ravissait Lesli. Comme dit plus haut, il n'avait pas eu beaucoup d'occasion de passer du temps avec sa fille, qu'il aimait pourtant plus que n'importe qui. C'était son bébé, son enfant, il l'avait vu naître alors oui elle comptait énormément à ses yeux et savoir qu'il voulait passer du temps avec lui faisait vraiment plaisir. Le sujet de son ex-femme revient sur le tapis. Lily-Rose, trouvait qu'elle régissait trop sa vie et il pouvait la comprendre. Lui aussi avait eu le même âge. Il était vrai que la mère de Lily avait tendance à trop s'occuper d'elle et à oublier de la laisser un peu respirer, mais c'était tout aussi bien, du moins Lesli ne pensait pas que son ex-femme soit une mauvaise mère.

« Elle t'aime c'est le principale. Elle s'occupe de toi comme elle peut tu sais, ce n'est pas facile non plus pour elle, comme pour moi. »

Le sujet du divorce était toujours délicat à aborder pour l'ancien auror. Il ne voulait pas ennuyer sa fille avec ça, mais c'était aussi dur pour elle d'avoir des parents séparer. On en vois aujourd'hui de plus en plus des couples qui finissent par divorcer, à croire que ça devenait une habitude. La question qu'elle lui posa ensuite piqua sa curiosité.

« Oui bien sûr pourquoi tu me demande ça ? »

Il se demandait ce qu'elle pouvait bien avoir dans la tête pour lui poser ce genre des questions, parce que ça signifiait forcément qu'elle avait une idée dans la tête. Il l'a connaissait trop bien pour le savoir.

J'étais vraiment heureuse à l'idée de passer un week-end entier avec mon père. Voilà une éternité que je n'avais pas fait ça. J'avais bien l'intention d'en profiter un maximum et de m'amuser avec lui. Je fus encore plus ravie quand il m'expliqua que nous pourrions passer ces deux jours en France et plus particulièrement à Paris. J'avais l'impression de vivre un rêve éveillé là. Que demander de plus que de passer un super week-end avec son père dans une magnifique ville ? J'étias comblée. Mon père me précisa qu'il lui fallait quand même une autorisation et il devait s'agir de cette de la directrice des lieux. Elle n'allait pas refuser quand même ?

Tant qu'il ne demandait pas à ma mère qui refuserait à coup sûr ça m'allait. Je voulais vraiment passer du temps avec mon père.

« Oh cool, j'ai vraiment hâte papa, vraiment hâte. »

En ce moment, nous ne pouvions pas dire que les relations avec ma mère était au beau fixe. Elle voulait tout décidé dans ma vie alors que je voulais prendre un peu d'indépendance. Elle me disait toujours qu'elle savait mieux que moi ce qui était bien... Et que ça m'évitait de faire des erreurs... Mais ne disait-on pas que c'est en faisant des erreurs qu'on avance ?

Papa me répondit qu'elle m'aimait et que c'était le principale et que ce n'était pas facile moi elle de s'occuper de moi. Je me contentai de hausser les épaules puis je restai silencieuse un instant avant de reprendre la parole.

« Elle m'étouffe papa. Elle ne me laisse pas faire mes propres choix... Si tu veux mon avis elle a encore de la chance que je ne sois pas une adolescente en crise d'identitaire qui lui désobéit à chaque fois et qui fait le mur... »

J'avais du mal à comprendre pourquoi mon père défendant ma mère après ce qu'elle lui avait fait subir et comment celle-ci le considérait depuis leur divorce. Il était temps maintenant d'être encore plus sérieux dans notre conversation. Je voulais savoir comment me voyait mon père et s'il avait confiance en moi. Je devais savoir ce qu'il me cachait depuis autant de temps que ça.

«  D'accord tu me fais confiance et tu sais que je ne suis plus une enfant alors ? J'ai quand même 15 ans papa... Tu sais qu'on peut discuter de choses sérieux entre nous et que voilà je suis prête à tout entendre. Jusque là tu es d'accord avec moi ? »

Je lui fis un doux sourire comme pour faire passer la grosse pilule que j'allais annoncer...

Lily-Rose avait hâte de passer du temps avec lui. Il était heureux de le savoir et espérait que ça ne changerait pas d'ici quelques années. Elle avait trop grandit à ses yeux. Il n'avait pas eu le temps de la voir grandir. Le fait qu'elle lui répète qu'elle avait vraiment hâte lui faisait très plaisir. Il avait trop passer de temps tout seul à se demander si elle voudrait bien accepter de passer du temps avec lui. Quand il voyait la relation que lui avait eu avec ses parents il s'était dit qu'elle aurait refuser.

« J'ai hâte aussi ma puce. Tu verra on va s'amuser.»

Il espérait que d'ici là les choses n'auraient pas changer, que leur projet tiendrait encore debout. Il ne voulait pas tout foutre en l'air, pas pour sa fille. Il ferait n'importe quoi pour elle. L'entendre dire que sa mère régentait sa vie n'était pas une nouvelle. Il le savait depuis longtemps. Elle avait toujours été comme ça, ah vouloir tenir les reines. Il lui lança un regard inquiet lorsqu'elle parlait qu'elle ne faisait pas le mur. Encore heureux, il ne manquerait plus que ça.

« Heureusement que tu ne fais pas le mur. Ta mère à toujours aimer avoir les reines. C'est normal qu'elle veut savoir ce que tu fais. Elle vois aussi que tu grandit. Elle ne veut pas perdre sa petite fille. Elle finira par te laisser construire ta propre voix. Laisse lui du temps.»

Du temps, nous avons tous besoin de temps, pour s'adapter et parfois c'est loin d'être facile. Lesli haussa les sourcils lorsque sa fille lui demanda s'il lui faisait confiance. Elle était prête à tout entendre. Oh ça sent les questions embarrassante, les pourquoi et les questions sans réponses. Il n'était pas prêt à parler de certaines choses avec sa fille, même si elle avait l'âge de savoir. Lui-même n'avait toujours pas digérer ce qui était arrivé et tant que ça ne serait pas fait il ne pourrait pas en parler.

« Oui je suis d'accord, mais je ne te dirais rien sur mon passé d'auror. Ça me regarde et je n'ai pas envie d'en parler. »

L'ennui était sans doute qu'il n'avait jamais envie d'en parler à personne. Il ne voulait pas qu'elle sache ce qu'il avait fait. Il la décevrait et n'était pas prés à l'assumer. Même dix ans après la pilule n'était pas passée. Elle était constamment en lui près à lui rappelait qu'il n'était pas quelqu'un de bien et ça le tuait à petit feu.

J'étais vraiment heureuse à l'idée de passer du temps avec mon père. Nous n'avions pas fait ça depuis une éternité. D'ailleurs passer un week-end entier lui et moi serait une première et en plus ça allait être à Paris. Je ne pouvais pas demander plus sur le moment. Quand mon père m'annonça que nous allions nous amuser, je n'en doutais pas. Je savais qu'on allait prendre du bon temps tous les deux dans la ville lumière et qu'on allait pouvoir rattraper le temps perdu.

Après avoir parlé de choses joyeuses, on parla de ma mère et là ce n'était pas la même chose. On ne pouvait pas dire que les relations étaient réellement au beau fixe en ce moment entre elles et moi. Je ne me voyais pas comme une adolescente difficile mais j'avais quand même besoin de liberté et de confiance. J'avais quand même 15 ans. Je pouvais me débrouiller seule sur énormément de choses mais ma mère n'était pas de cet avis. J'essayai de faire comprendre à mon père que ce n'était pas facile pour moi d'être étouffer de la sorte ainsi... Heureusement que j'étais à Poudlard une bonne partie de l'année...

«  Non mais tu vois ce que je veux dire papa... J'en ai marre qu'elle veuille toujours avoir les rênes... Là on parle des rênes de ma vie à moi... Elle n'a pas le droit de m'enfermer comme ça dans une bulle. Je te rappelle qu'elle m'interdit quand même de monter sur un balai bon même si ça tombe bien parce que j'ai le vertige... mais elle a peur que je me tue là dessus. J'ai besoin de vivre papa, d'air... »

J'avais l'impression que mon père avait du mal à comprendre la situation. Je soupirai. Pour lui, il fallait que je laisse du temps à ma mère. J'avais peur que si je le faisais alors elle prendrait encore plus de pouvoir et de place dans ma vie.
D'ailleurs je grandissais et je ressentais le besoin de savoir des choses comme la raison qui avait poussé mon père à quitter son travail d'auror pour devenir concierge à Poudlard. Je savais bien qu'il s'était passé un truc mais ni mon père, ni ma mère n'avait voulu me le dire jusque là. Je trouvais ça très frustrant... Et j'avais le droit de savoir.

J'essayai de y aller doucement avec mon père en lui montrant que je n'étais plus une petite fille, qu'il pouvait avoir confiance en moi, que les choses ne changeraient pas... Mais avant que je ne puisse poser la grande question, il m'annonça clairement qu'il ne parlerait pas de son passé d'auror et que ça ne me regardait pas et qu'il n'avait pas envie d'en parler.

Je soupirai assez bruyamment – déçue d'entendre ça – et je posai mon livre à coté de moi et je me tournai pour faire face à mon père.

« Pourquoi ? Je suis ta fille quand même. J'ai le droit de savoir. Je ne comprends pas pourquoi maman et toi vous faites autant de mystère que ça avec cette histoire. Je n'ai plus 5 ans maintenant. Je ne sais pas pourquoi tu ne veux pas me dire mais je trouve ça complètement injuste... »

Je me relevai ensuite et je pris soin de nettoyer un peu ma jupe où des brins d'herbes étaient venus loger. Je savais très bien que je n'arriverai pas aujourd'hui à tirer les vers du nez de mon père mais je ne pouvais m'empêcher d'essayer.

  «  Donnes moi une bonne raison de me cacher tout ça... Je te comprends pas, je comprends pas maman... »

Lesli n'était pas surpris que son ex-femme veuille tout contrôler. Ca l'avait beaucoup arrangé pour pas mal de choses lorsqu'ils étaient en couple. Il n'avait jamais eu besoin à penser à rien vu qu'elle aimait tout faire. Lui s'occupait surtout de son travail et ça lui allait, mais il était vrai que pour Lily-Rose ça ne devait pas être amusant, loin de là. Il n'aurait pas aimé que ses parents lui interdise de tout faire et surtout le quidditch, il n'aurait vraiment pas supporté.

« Si c'est à ce point là je peux toujours tenté de lui parler.»

Il tentait de rassurer sa fille, c'était tout ce qu'il pouvait faire pour le moment. Sa vie lui appartenait et puis elle grandissait bientôt elle aurait l'âge de flirter avec des garçons et ça ça inquiétait pas mal Lesli surtout en voyant le genre d'énergumènes qu'il y avait à Poudlard. Les garçons de nos jours étaient loin d'être aussi romantique qu'a l'époque et beaucoup ne pensaient plus qu'a tirer leur coups si on veut. Elle avait besoin de vivre. Oui comme tout le monde. Il n'imaginait pas encore sa vie sans sa petite fille, qui d'ailleurs commençait à lui arriver à l'épaule. Elle grandissait il n'y avait pas de doute et il fallait faire avec, mais en tant que parents c'était difficile de ne pas faire autrement que de continuer à vouloir prendre soin d'elle.

Elle voulait des réponses. Il le comprenait, mais n'arrivait pas à parler de ce qui c'était passé ce soir là. Les images le hantait et c'était dur de vivre avec ça. Il avait tuer quelqu'un ce soir là et ne s'en était jamais vraiment remis. Le pire était sans doute que c'était un innocent. Il ne comprenait toujours pas comment ça avait pu arriver. Elle semblait en colère et il l'aurait été aussi, mais il n'avait pas envie d'aborder ce sujet là, c'était trop dur d'admettre sa faute. Il lui répondit d'une voix un peu sèche:

« C'est comme ça et c'est tout. Je n'ai pas envie d'en parler est-ce que c'est clair?»

Il n'était pas souvent fâché contre elle, mais dès qu'on abordait un sujet houleux comme celui-ça il se mettait facilement à gronder et ce n'était jamais drôle autant pour l'un que pour l'autre. Il n'aimait pas se mettre en colère contre sa fille et se rendit compte qu'il avait été peut-être un peu dur. Il s'excusa d'ailleurs tout de suite après sachant que ce n'était pas drôle pour tous les deux.

« Je suis désolé ma chérie, mais je n'ai pas envie qu'on aborde ce sujet alors laisse tomber s'il te plaît. »

Quand il serait près à en parler il le ferait, mais avant il devait d'abord accepter le fait d'avoir fait cette grossière erreur tant qu'il n'aurait pas appris à se pardonner il n'arriverait pas à en parler.

J'avais l'impression que mon père ne se rendait pas compte du contrôle que ma mère exerçait sur ma vie. J'étais au courant que de nombreux adolescents disaient ça de leurs parents mais là c'était vrai. Je ne mentais pas. Elle était entrain de m'étouffer et je savais que le temps n'allait pas aider. Heureusement qu'à Poudlard j'étais quand même libre de mes actes. Bien sûr je devais lui envoyer assez souvent des hiboux mais elle ne pouvait pas savoir ce que je faisais ou je disais. Tant mieux. Elle n'avait pas encore de taupe à Poudlard.

Quelques instants plus tard mon père me proposait de parler à ma mère car il voyait que j'étais arrivée à saturation. Je savais que le fait qu'il lui parle ou non ne changerait rien. Ma mère était têtue...

« C'est gentil papa mais tu connais maman... Rien ne la fera changer d'avis. »

Il était temps de parler d'un sujet encore plus sérieux que celui-là même si celui-ci était important. Bref je voulais savoir pourquoi mon père avait quitté si brutalement son travail d'auror pour devenir concierge à Poudlard. Je savais qu'avoir des réponses ne seraient pas faciles mais je tâtai le terrain depuis un bon moment. Aujourd'hui même j'avais bien préparé avant de lancer le sujet. Je lui avais fais dire que j'étais grande maintenant et qu'il pouvait me faire confiance. Sa réponse fut quand même très claire malgré tout ça. Il ne voulait pas m'en parler. Il avait été un peu sec dans ses propos et ça ne lui ressemblait pas... Il y avait vraiment quelque chose de grave qui avait du se passer.

« Ce n'est pas juste, pas juste. »

A ce moment là, je me sentais en colère et les larmes me montaient aux yeux. Je ne voulais pas pleurer surtout devant mon père. Je lui avais dit que j'étais presque une adulte alors ce n'était pas pour craquer quand on m'avait dit simplement non. Je soufflais un bon coup comme pour reprendre le contrôle de mes émotions. Mon père s'excusa et m'expliqua qu'il n'avait pas envie qu'on aborde ce sujet. Tout en gardant mes yeux baissés sur mon livre, je lui répondis :

« Moi si mais tu ne me fais pas confiance. Je suis ta fille quand même. »

Je savais que je n'étais pas tendre avec mon père mais j'avais mal au cœur. Je me disais que mon père n'avait pas assez confiance en moi pour me parler de ce sujet. Ma mère était au courant alors qu'elle entretenait des relations conflictuelles avec mon père... Pourquoi pas moi ? Je trouvai ça vraiment injuste de chez injuste.

« Je crois que je ferais mieux de rentrer dans ma salle commune, j'ai encore des devoirs à faire. »

Lesli savait à quel point son ex-femme pouvait se montrer dirigiste. Il comprenait que Lily-Rose ai envie de liberté. Quinze ans c'est l'âge ou l'on souhaite se séparer des parents, de la pression qu'ils peuvent exercer. Il avait lui-même eu l'envie de se défaire de cette pression envers ses propres parents. Il s'était montré un peu rebelle sur les bords, mais ça avait été les meilleurs moments de sa jeunesse. Il pouvait peut-être faire prendre conscience de cela à son ex, mais si se serait très compliqué. Les relations entre les deux anciens amants été assez compliqué, ils restaient correct face à leur fille, mais s'en voulaient beaucoup l'un et l'autre pour cette séparation et ce n'était jamais facile. Il ne répondit rien à sa fille, ne voulant pas lui donner de faux espoirs. Il connaissait trop bien son ex-femme.

Le concierge ne s'était pas attendu à ce que sa fille lui pose tant de questions. Il ne voulait pas lui avouer ce qu'il avait vécu, de peur qu'elle le juge mal, qu'elle change son comportement envers lui. Il en serait tellement blessé et malheureux qu'il préférait garder le silence. Il voyait bien que cela mettait Lily-Rose dans tout ces états. Ce n'était pas qu'il ne lui faisait pas confiance c'était juste qu'il n'avait pas la force de lui dire, qu'il n'arrivait toujours pas a en parler depuis tout ce temps.

Il sentait que le sujet n'allait pas aboutir et sentait aussi la colère monter en lui et ce n'était pas du tout bon signe. Il sortait rarement de ses gonds, mais quand il le faisait mieux valait ne pas le voir dans cet état là sous peine de plus du tout avoir la même image de lui. Il préféra soupirer et ne rien répondre, même s'il n'était pas d'accord et qu'il faisait confiance à sa fille, c'était une autre histoire de lui parler de son passé et ça n'avait rien à voir avec la confiance. Le jour où elle le comprendrait serait une bonne chose pour lui. Elle émit le fait qu'il était tant qu'elle s'en aille. Lesli n'aimait pas finir sur une dispute et espérait que ça s’arrangerait entre eux. C'était son enfant et elle comptait plus que tout au monde pour lui.

« Oui, rentre bien et fait attention à toi.»

Ce n'était pas la meilleure façon de quitter sa fille, mais il valait mieux qu'il n'aille pas plus loin sinon là elle aurait vraiment peur de lui et il ne voulait pas qu'elle le voit en colère. Il lui déposa tout de même un bisous sur le haut de la tête comme il le faisait lorsqu'elle était enfant et s'en alla, la laissant là dans le parc, lui retournant au château retournant à son bureau et tourmenté par les images de son passés qui re-faisaient surface.