À peine après être sorti de ma douche, j'ai découvert des tas de potentiels métiers... si j'étais un moldu. Le premier fut coureur de fond vu la vitesse à laquelle j'ai couru pour aller chercher mes fringues laissées plus loin. Je me suis habillé en quatrième vitesse puis me suis attardé un peu devant le miroir pour avoir l'air présentable. Mes devoirs terminés l'avant-veille m'attendent quelque part dans le dortoir. Comme d'habitude, j'ai tenu à ne plus me pencher dessus la veille pour ne pas tout mélanger. Et puis j'ai d'autres choses un peu plus importantes en tete, comme ma frangine qui ne donne pas signe de vie depuis neuf heures. Parfaitement, neuf heures !

Oh et puis j'ai passé une mauvaise nuit. Franchement, le cours de sortilège je l'aime bien et j'y réussis bien... contrairement à la botanique où je suis un vrai troll, mais je crois que je réfléchis trop. Je devrais me le lancer, en fait, le sort d'amnésie. Ma mère, son maudit trèfle porte-bonheur m'est presque devenu indispensable mais souvent, je me demande qu'est-ce qui serait différent si j'étais vraiment de sang-pur ? J'ai souvent la douloureuse impression qu'elle m'a comme priver d'un rêve, d'une noblesse. Comme si elle avait saigné sur mon destin et l'avait couvert de tâches que j'ai beau frotter, je ne pourrai jamais effacer. Dès lors, je me retrouve continuellement partagé entre reconnaître qu'elle n'a pas que des défauts, pour une moldue, et me dire qu'elle est tellement insignifiante que je perds mon temps en pensant à elle. Ses lettres, je n'y ai jamais répondu et je ne lui ai jamais rien offert que ce soit pour noël ou son anniversaire. C'est comme si elle n'était qu'un incubateur defectueux alors pourquoi m'y attacher ?

Les minutes passent, j'ébouriffe mes cheveux et fous tous mes cours dans une chemise à sangle que je serre au maximum. Tiens, c'est ici que nous avons pris à partie un gryffondor l'autre fois. Je passe près d'une salle avec un sourire, nous imaginant encore autour de lui. Il était petit mais je me fous de l'année. On dirait que je m'attaque aux plus faibles que ce serait faux. Même si, forcément, je n'irai pas mettre la main aux fesses de la directrice, je n'ai pas peur de me lancer dans des combats voués à l'échec. Parce que parfois, le combat est plus beau que le résultat. Souvent.

McAdams ne serait pas de cet avis. Je rentre dans la salle presque dans les derniers, récupère doucement mon souffle et rejoint mon comparse de chez Serpentard qui m'accueille d'un simple geste de la main. Nous avons commencé à travailler ensemble puis il a lâché l'affaire. J'aime assez les bibliothèques. C'est un lieu où je me sens bien mais souvent, les obligations de ma maison font que je préfère me faire voir dehors qu'y rester trop longtemps. Alors j'y vais, je me casse en faisant du bruit, je traîne, puis j'y retourne. C'est peut-être que c'est pour ça que je fais la tronche. Je regarde mon camarade de classe qui me fait un commentaire sur une serdaigle qui est en train de s'asseoir. Je la fixe quelques instants, essayant de comprendre ce qu'il me dit mais je ne sais pas... Pas intéressant. Oula pauvre Robyn, t'es vraiment crevé ! Allez, je souris pour la forme. Ensuite, le cours commence. McAdams fait ramasser, interroge et... pas moi, pas moi, pas moi, pas... et merde ! Je me mets debout puis soupire doucement. Ensuite j'essaie de me souvenir du plan que j'ai adopté dans ce cours et entame un récitation un peu plate, en terme d'enthousiasme. Bon, heureusement que c'est un cours que j'aime bien...

Je n’avais absolument pas envie d’aller en cours. De toute façon, s’était devenue une habitude chez moi de ne pas avoir envie d’aller en cours. Il m’arrivait même de sécher de temps à autre. Seulement, j’étais préfète des Serpentards et je me devais de montrer l’exemple. C’est difficilement que je me levais de mon lit, réveillée par une amie. S’était notre petit rituel : la première levée réveille l’autre. On mit nos robes de sorciers et on descendit dans la grande salle pour prendre un petit déjeuné. Comme à mon habitude, je lançais un regard aux quelques Gryffondor qui me regardait. Non mais c’est vrai, ils se prenaient pour qui ceux-là aussi ? Je ne les aimais pas, s’était comme ça. Je pris donc un somptueux petit déjeuner, puis je retournais chez les Serpentard puisque mon premier cours ne commençait que dans une vingtaine de minutes. Je commençais ma journée par un cours de sortilège. J’avais une assez bonne note dans cette matière. S’était l’une des rares que j’aimais bien à Poudlard.

L’heure du premier cours arriva plutôt vite. Je me dirigeais donc vers la salle avec mon amie tout en discutant de chose et d’autre. Une fois arrivée devant la salle, on entrait et on alla s’asseoir. J’avais l’habitude de ne pas me mettre au premier rang, j’avais horreur de cette place. J’optais plutôt pour le troisième rang, contre le mur. Une fois que tous les élèves sont rentrés, le professeur me demande de ramasser les parchemins. Ce travail j’y avais passé de temps, certes je l’avais fait avec quelques autres personnes de ma maison mais bon… On avait passé énormément de temps à la bibliothèque, ce qui était relativement étonnant venant de moi. A contrecœur, je me levais. Je détestais ramasser les parchemins, même si je préférais ça à être interroger sur un cours que je n’avais certainement pas appris. Je commençais donc à ramasser les parchemins des Serpentard, puis allait vers les gens des autres maisons. C’est limite si je ne leur arrachais leur parchemin des mains. Une fois que ce fus fait, j’allais les poser sur le bureau, puis retourna à ma place.

Une fois assise, je repris donc la conversation avec la fille assise à côté de moi lorsque j’entendis de nouveau la voix du professeur retentir. Heureusement, elle ne m’interrogeait. Mais elle interrogeait un autre Serpentard. Je le regarde se diriger jusqu’au tableau en espérant qu’il ne dise une énorme connerie. Si jamais, il osait faire perdre des points à Serpentard, j’allais l’étriper. Bon certes, je n’étais pas un exemple de perfection en ce qui concerne l’apprentissage de mes leçons mais bon quand même… Il récita donc son cours. A la fin, je reportais mon regard sur notre professeur attendant de voir ce qu’elle allait dire ou faire.

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