Tu ne pensais pas que sa se passerais ainsi, non. Qui aurait pu prévoir ? Les sentiments échappent à la raison, c’était une des raisons pour lesquels tu les avais toujours brimés.  Lui. Ô lui. C’était plus fort que tout, ça l’avait toujours été et tu le savais. Tu le savais si bien sinon pourquoi t’être sacrifié pendant douze ans ?

Emrys sentait bien qu’elle allait défaillir. Ses retrouvaille avec Victor ne s’était pas exactement passé comme prévu. Elle aurait très bien pu aller se consoler dans les lits de Seth ou Dragan, mais non. Elle avait besoin de voir Silia, elle irait ce soir.
Elle avait donné son seul cours de la journée, et alors qu’elle effectuait un travail de recherche dans la réserve de la bibliothèque, elle se dit qu’un autre de ses amies serait au courant pour Victor. Delia. Elle faisait partie de sa bande à l’époque de leurs études, elle avait remarqué qu’elle avait un faible pour Victor, elle avait laissé faire sans pour autant que rien ne se passe entre eux, elle en avait été autant soulagée qu’attristé. Elle avait toujours aimé Victor, mais les choses n’avaient jamais été simples. Cette prophétie lui mettait des battons dans les roues à ce niveau. Elle aurait voulu qu’il soit heureux, même si c’était avec une autre. Elle avait pourtant était fière d’être la seule qu’il regardait, la seule qu’il désirait. Mais à quel prit ce fut ? Il avait tué pour elle son deuxième petit ami, celui qui l’avait trompé et payé de sa vie. Elle avait regardé le sang se répandre avec jubilation jusqu’à ce qu’elle remarque que c’était Victor qui avait ouvert la source. Qu’avait-il fait ? Que lui avait-elle fait faire ?!
Oui, pendant douze ans elle n’avait pas donné de nouvelle, mais parce qu’elle lui avait fait assez de mal ainsi, parce qu’elle lavait détruit. Elle l’avait bien vu aujourd’hui. Où était passé le Victor qu’elle avait connu ? Celui qui était si beau, celui qui prenait soin de lui, celui qui avait un regard si vivant, celui qui la prenait dans ses bras… Elle l’avait tué.
Elle voulait réparer, car être sans lui, c’était sombrer dans les ténèbres, sauf qu’à ce niveau, même quand on touché le fond on peut toujours creuser. Il était une partie d’elle dont elle avait sentie la manquante tout ce temps. Elle porta sa mains à a gorge où l’on pouvait voir sur chaque coté les trace du bout des doigts de Victor en signe de strangulation. Elle avait mérité ce qui lui était arrivé, elle le méritait.
Regardant sa montre, celle qu’elle avait volé à victor il y a des années, elle remarqua que Delia avait du finir son cours et être dans ses appartement. Elle dit qu’il était temps d’aller la voir.
Le dos droit, la tête haute, impeccable dans son tailleurs noir de haute qualité et un poils sexy par son aspect près du corps structuré, Emrys marcha à travers Poudlard avec une allure de reine, faisant fit des élèves qui de toute façon s’écartaient sur son passage. Arrivant devant la porte elle frappa deux coups lent et trois rapide, c’était leur code, et entra.

« Delia… Tu va être au courant de toute façon alors… alors autant que je te le dise. Victor est  là, j’ai réussi à plaidé sa cause au près de la directrice mais… »

Sa voix se coupa bien que son visage demeurait impassible à l’exception de ses yeux qui étaient bouleversé et perdu.

« Qu’ai-je fait Delia ?! Oh quand tu le verras… Par Merlin… qu’ai-je fait…. »

La tête lui tournait à nouveau comme elle lui avait tourné devant Victor. Oui qu’avait-elle fait ? Elle avait eut tout faux avec lui. En croyant bien faire elle avait mal fait, en croyant le sauver, elle l’avait détruit. Elle se sentait froide et tremblante. Et flut elle venait de se rendre compte qu’elle avait oublier d’appliquer un filtre sur ses marque de strangulation. Non, aujourd’hui n’était pas sa journée.

Les choses ne s’était pas passé comme prévue, mais après tout, comment pouvons-nous nous targuer de pouvoir prévoir quoi que se soit ? On peut prier, espérer que les choses se déroule d’une certaine façon et surtout qu’elles ne soient pas aussi horrible. C’est une illusion. Sans être une grande fervente, Emrys avait une certaine affection pour les anciens dieux, petite fille elle priait, priait pour que la prophétie s’éloigne d’elle à jamais. C’était illusoire. Ayez des rêves, des espoirs, et la fatalité aura vite fait de vous les briser.
La maître des potions avait besoin de sortir, aller voir Silia ce soir lui fera du bien. A peine avait-elle croisé Morgana, sa cousine avec qui elle partageait son appartement qu’elle lui avait dis de ne pas l’attendre ce soir. Avant de partir il y avait pourtant une personne qu’elle devait voir : Delia. Elle adorait cette fille, si belle, si gentille, elle avait toujours pu compter sur elle et heureusement d’ailleurs… sans elle et Morgana, elle y serait resté quand Victor fut emprisonnée. Elle ne s’alimentait plus à cette époque et un séjour à Sainte Mangouste fut obligatoire.

Et tu as été folle Emrys, folle de rêver encore, d’espérer qu’après tout ce temps les choses ne serait pas si horrible… mais… dans le fond tu le savais n’est-ce pas ? Ô oui tu le savais… Tu le savais et tu as prit le risques. Pourquoi ? Es-tu masochiste ? Aimes-tu à ce point te flageller ? Non… Hmm oui, je connais la vraie raison, je le sais. La véritable erreur et de ne pas reconnaitre son erreur. Tu l’as revu et la vérité s’est imposée à toi. Tu t’étais trompé dans tes choix. Rien ne changera le passé, tu peux juste agir sur le présent, te corriger, car reconnaitre son erreur est rien si tu ne fais pas tout pour reconstruire.  Alors rebâtit douce enfant…

Elle était allée frapper à la porte de Delia. Elle devait être forte. La tête lui tournait… Non, elle devait être forte. Lorsqu’elle entra et qu’elle vit son amie à sa coiffeuse, elle lui dit. Elle avait le dos droit, le port altier, un visage impassible, mais ses yeux la trahissait. C’était trop frai, ce fut trop fort. Demain sera un autre jour, demain elle sera invincible.
La jeune femme l’avait prise dans ses bras, en lui disant des paroles si douces que même sa propre mère ne lui avait jamais dit. Elle c’était laissé faire, elle n’avait jamais eut de talent dans les élans du cœur, elle ne savait jamais quoi dire ou quoi faire, elle était une cérébrale, pas une sentimentale. Alors pourquoi avait-elle mal au cœur ? Son rythme cardiaque s’apaisa entre les bras de son amie, elle avait levé ses bras resté ballant pour la prendre elle aussi dans ses bras, elle s’en voulait de ne pas avoir réagit plus vite. Doucement, elle fut guidée vers le canapé confortable.
Elle lui demander de ne pas se blâme. Mais si, elle le devait. Elle n’était pas du genre à se défiler devant ses responsabilité, elle savait pertinemment que si elle n’avait pas écouté la prédiction de Morgana lors de son anniversaire… elle aurait quitté son petit ami de l’époque et se serait (ENFIN) mise en couple avec Victor, il n’aurait pas tué Trevor parce qu’il l’avait trompé cette même soirée, il n’aurait donc pas été à Azkaban. Nos choix nous engagent, elle ne faisait que payer l’addition qu’elle avait repoussée pendant des années. Indirectement Delia l’invitait à la confidence, oui, ils avaient parlé…  Si l’on pouvait appeler ça parlé. Elle sentait sa tête devenir lourde et tourner, elle ferma un bref instant les yeux, se concentrant.  Elle les rouvrit et regarda son amie.

« Si on peut appeler ça parler. Tu l’aurais vu… je ne le reconnais plus, lui qui était si gentil, si charmant, qui avait une peau sublime… Il a été cruel, et on voit que son hygiène de vie est débridée. Je me suis sentie comme une accusée convoquée au tribunal, il me semble que la sentence est sans appelle. Mon crime ? Avoir voulu le sauver, mais cela, l’a-t-il comprit ? Non. Pour lui je l’ai abandonné. Je l’ai trahit. Avant, je ne le savais pas je ne m’en étais pas rendue compte, tu me connais, je tente toujours d’agir pour le mieux. »

Elle prit une profonde inspiration, oui… Ce soir là, le soir de son anniversaire, elle avait été à deux doigt de passer à l’acte avec lui si Morgana n’était pas venu lui parler de sa vision, celle d’un Victor couvert de sang. Comme ça s’était passé au moment où elle l’a embrassé, elle avait songé que s’ils se mettaient ensemble ça se produirait. Elle s’était littéralement effondrée dans les toilettes. Ce choix, elle ne l’avait pas fait de gaieté de cœur, non. Ce soir là, elle s’était arraché son cœur. Des erreurs, on en fait tous. Il faut parfois du temps pour en voir les effets, pour s’en rendre compte.

«Il me hait. Il semblerait que tout soit fini. » dit-elle en serrant les poings sur sa jupe crayon. « Mais je ne veux pas perdre sans combattre. »

Sous entendu que si pour lui tout était fini, pour elle ce n’était pas le cas, elle avait lancé un regard déterminé à Délia.  A gagner sans se battre, on triomphe sans gloire. Emrys n’était pas une lâche, le chemin serait long est coriace, mais ce battre par amour, n’est ce pas là le plus grand thème de toute l’histoire ?
Elle avait vu le regard de Delia qui s’était attardé sur les marques sur sa nuque, elle porta sa main dessus, grimaçant légèrement, ça faisait pas… mais était-ce la blessure physique ou celle de son âme ?

« Ce n’est rien, j’ai vu pire », dit-elle en faisant un sourire rassurant mais sans joie.

Elle l’avait aimé depuis bien longtemps, du temps de leur jeunesse, mais elle n’avait jamais su comment le dire, comment lui faire comprendre, et, n’ayant jamais été perspicace, elle ne s’était jamais rendu compte d’à quel point il l’avait aimé. Être jeune c’est maladroit, et peut payer le prix d’une maladresse toute sa vie.

Tu la sens n'est-ce pas ? Cette chaleur humaine, cette douceur. Elle te fait mal, elle te fait du bien. Tu souffre de ne pas savoir rendre la pareil, de ne pouvoir le faire et en même temps, elle te réchauffe, te rappelle ton humanité que tu as tendance à oublier. Soit tranquille Emrys, personne ne viendra te juger ou en rire. Cet instant est pour toi. Console-toi.

Elle n'avait jamais été très douée avec les démonstration affectif, elle n'en avait pas tant manquer que ça, son père et sa mère l'aimaient, c'était juste qu'ils avaient décrété assez tôt qu'Emrys devrait être forte et que pour son bien elle ne devait pas être materné et apprendre tôt à se débrouiller par elle-même. Elle avait réussi, mais à quel prix ? Peut-on irriguer un cœur assécher ? Un cœur sombre ? Elle ne le savait pas, en même temps elle n'avait jamais essayé. La seule fois où elle aurait pu laisser quelqu'un l'abreuver, elle l'a détruit.
La prophétie lui avait donné le sens des responsabilité très tôt. Se sentir responsable, elle savait si bien le faire. On fait tous des choix, bon ou mauvais, et avec des « si » on mettrait Rome en bouteille.
Le choc du jour lui faisait perdre quelque notion, à savoir porter entièrement la responsabilité de ce qui est arrivé à Victor. Elle le savait objectivement, c'est lui qui avait fait ses choix, un choix fait à partir de celui d'Emrys. Elle avait fait de lui un fou, elle s'était rendu compte trop tard de ce qu'il ressentait pour elle. Il n’existe pas de baromètre pour savoir avec qu'elle hardeur, quelle intensité on est aimé.
Delia savait tout, elle la soupçonnait même d'en savoir plus qu'elle au sujet de Victor. Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même, il lui arrivait de scruter la vie de Victor grâce à l'antique magie, prenant indirectement des nouvelles, mais sa quête de pouvoir, ses recherche, la prophétie, tout le lui avait prit tellement de temps... Et elle constaté avec un pointe d'amertume qu'elle n'avait jamais fait de lui sa priorité.
Elle se donnait envie de vomir. Comment avait-elle pu être si insensible ? Comment faisait-elle pour continuer à l'être ?
L'était-elle ? L'ennuis avec Victor était qu'elle n'était sûr de rien. En sa présence elle se sentait fragile, elle avait l'impression que tout lui échappait, tout lui avait échappé. Que restait-il d'eux après tout ? De la haine, de la rancune, de l'aigreur, de la culpabilité.
Elle laissa Delia parlait. Dans le fond elle avait envie de croire sa ses paroles, mais sa raison lui dictait un tout autre discours.

« Et s'il ne restait rien de Nous Delia ? Il a fait ses choix, j'ai fait les miens, et nous voici rendu ici. Je m’accroche à une idée, est-ce vraiment la bonne décision ? J'en doute, la raison m'impose la rationalité. Victor ne sera plus jamais celui qu'il a été, et je suis en partie responsable de sa mutation. Peut-être avons-nous trop changé tout les deux, peut-être n'y a-t-il rien à faire. Il n'a pas besoin de moi, je ne suis qu'une des cause de sa perte. »

Elle sentie a main douce de Delia sur son visage. Elle avait les larmes aux bords des yeux.

« Crois moi Delia, il n'a pas accepter le poste pour moi. Je n'ai plus aucune valeur à ses yeux et... »

il n'a plus aucune valeur au sien ? Son regard disait rien, elle était perdu, elle ne savait plus que penser, que faire. Elle prit sa tête entre ses mains, ressentant une vive douleur dans les tempe, le genre de douleur qui lui signifie qu'elle doit libérer de la magie, faire exploser quelque chose d'un regard, embraser, propulser quelqu'un. Non. Elle devait se contrôler... ses yeux commençait à devenir clair, mais redevinrent sombre à temps. Elle secoua sa tête et quelque boucle brune tombèrent de son chignon.

« Je suis égoïste, je ne pense qu'à es état d'âme... mais qu'en est-il des tiens Delia ? Je sens bien que quelque chose te tracasse. Tu peux m'en parler je serais une tombe, tu le sais. »

Dit-elle en lançant un regard sincère à son amie.