La nuit venait de tomber sur l’école de Magie, le doux souffle du vent d’automne sifflait entre les meurtrières et venait soulever les capes des sorciers. Poudlard était un lieu particulier où l’on pouvait passer d’un endroit d’une chaleur étouffante à une pièce d’un froid glaciale, c’était certainement la plus grande magie de cette école de toujours surprendre ses habitants.
C’était donc par précaution que le jeune professeur d’Histoire de la Magie c’était entourée d’une lourde cape de velours bleu avant de sortir du château. La journée avait été longue pour Afanen, elle argumentait depuis maintenant une semaine avec le tableaux de Grobric le sanguinaire, un maître gobelin qui avait participé à la première guerre entre son peuple et celui des sorciers, lui demandant de venir faire une intervention dans son cours, mais le gobelin têtu et orgueilleux refusait encore de parler à tout autre personne qu’à elle. Après deux longues heures de discussions intensives, il c’était éclipsé su tableau laissant la sorcière dans le plus grand des silences.
Enervée, la jolie galloise avait conclut qu’un tour dans le parc et une petite sortie à la volière lui ferait le plus grand bien. Mr Baggins l’avait suivit, volant à plusieurs mettre au dessus d’elle, la jeune femme n’avait plus besoin de lever la tête pour vérifier sa présence, elle pouvait la sentir, et le réconfort que lui procurait la protection distante de l’animal était à nul autre pareil.
Tendis qu’elle se dirigeait vers la volière son endroit préféré dans tous Poudlard, elle entendit son ami de toujours pousser un hululement d’alerte avant de piquer vers elle et de se poser sur son épaule droite, attrapant dans son bec une mèche de ses cheveux, il tira doucement dessus l’obligeant à tourner là tête. Là elle aperçut tel une ombre chinoise découpée dans le bleu pétrole de la nuit, le Saule Cogneur se mouvoir, d’abord doucement, puis avec plus de vivacité. Quelques paroles étouffées par le vent et la distance, malgré la manière peu audible dont les mots parvinrent aux oreilles d’Afanen, la professeur ne pu en venir qu’à la conclusion qu’il s’agissait d’un être humain aux prises avec l’arbre magique.
Soulevant les pants de sa cape, la sorcière se mis alors à courir en direction du saule, Mr Baggins reprit son envole, précédent la course de sa maîtrise en se dirigeant vers l’arbre et la personne à secourir. Arrivée à moins de deux maîtres du tronc, Affy stoppa sa course, sous ses yeux la jeune Miss Moriarty venait de prendre une des branches dans l’estomac et de tomber à terre. Avec rapidité, la professeur sortie sa baguette et la pointa vers le sommet du saule, ce dernier ralentit alors ses gestes jusqu’à’à devenir aussi immobile que n’importe quel arbre, simplement ballotté par la course du vent.
Se précipitant vers sa jeune élève une fois l’arbre fou maîtrisé, elle s’accroupi aux côté de la blondinette, passant une main sur le front de la Serdaigle.

« - Miss Moriarty vous m’entendez ? Mary-Jane est ce que ça va ? Peux-tu te lever ? »

Mr Baggins vint se poser à leurs côtés, tendis qu’Affy soulevait doucement les vêtements de la jeune sorcière là ou l’arbre avait tapé, un hématome assez impressionnant se formait et arracha un rictus douloureux au professeur qui craignait que son élève adorée ne souffre.
Soulevant avec délicatesse la tête de Mary, elle lui essuya les quelques larmes qui avait coulé le long de ses joues, lui souriant avec douceur et tendresse afin de la rassurer. Elle ne la laisserait pas tomber, et la bleu et bronze le savait bien.

« - Le sortilège ne va pas durer longtemps, il faut que nous bougions de quelques mètres je pourrais alors te soigner. »

Passant un bras par-dessus son épaule, elle souleva le haut du corps de la blondinette et regarda l’arbre avec un œil inquiet, il n’allait pas tarder à se réveiller de nouveau, il fallait faire vite !

Mr Baggins continuait de voler en cercle autour des deux sorcières, de son vol puissant et protecteur observant le moindre signe annonciateur d'autres problèmes. Afanen pouvait entendre le battement rassurant et régulier de ses ailes au dessus du bruit que faisait le vent dans les feuillages. Mary avait réussit à bouger et Affy l'avait emmené en lieu sur, un endroit ou les branches du saule cogneur, aussi puissantes et longues soient-elles, ne pouvaient les atteindre.
Lorsqu'elle était enfant, Afanen avait peur de cet arbre, elle avait une sorte de fascination morbide pour lui l'observant souvent dans la journée lorsqu'elle pouvait l'apercevoir de l'une des fenêtres du château, mais les choses avaient changés depuis, elle avait apprit de nombreuses choses à son sujet, au sujet de son histoire et aussi sur la façon la plus simple de calmer les ardeurs surnaturel de la plante. Si elle avait toujours été plutôt douée en botanique, c'était avant tout ses facultés en sortilège qui était requise face aux branches vivaces de la plante.
La blondinette reprenait connaissance dans les bras de la professeur d'Histoire de la Magie, Affy poussa un petit soupire soulagé au moins elle n'était pas dans le coma ou tombé dans les pommes, c'était une bonne chose, elle serait alors plus simple à soigner si elle restait consciente. Serrant un peu plus fermement sa baguette dans sa main, la galloise souleva légèrement le t-shirt de la Serdaigle. Mary Jane Moriarty était l'une de ses meilleures élèves, une des plus appliquées aussi, c'était plutôt étrange pour Afanen de la voir ainsi s'être mis en danger, et elle qui s'attendait à passer une petite soirée tranquille, il semblait qu'il en avait été décidé autrement.


« - Episkey! »

Les quelques bleu naissant se trouvant sur l'abdomen de la bleu et bronze disparurent, Afanen répéta le sortilège deux fois encore afin de soigner le poignet et le bas du ventre de son élève, puis doucement elle approcha la baguette de son visage, continuant de lui sourire avec tendresse et chaleur afin que la jeune fille ne se sente pas mal et lui fasse confiance.

« - Vulnera sanentur. »

Les quelques coupures qui étaient apparut sur le visage et le corps de Mary disparurent et elle retrouva une peau normal et sans blessures, mais les douleurs devaient encore perdurer quelque peu, et Affy se dit qu'il était préférable pour la sorcière de rester encore quelques minutes tranquille sans trop bouger.
Se redressant elle observa l'arbre qui avait blessé son élève. Certains sortilèges ne devaient pas être appris aux plus jeunes mais laisser un arbre si violant et destructeur dans l'enceinte d'un établissement scolaire sans créer plus de protection afin que de tels drames ne se passe, elle avait toujours trouvé cela des plus étonnant et elle se dit en elle même qu'il faudrait peut-être qu'elle en parle à ses collègues et à la direction au plus vite.
La blonde ouvrait les yeux à nouveau observant son professeur d'un air circonspect, face à elle, Afanen gardait son sourire bienveillant, attentif au moindre signe qui pourrait signifier que son élève ne souffrait de trop ou de l'apparition d'un nouveau bleu.
Comment avait-elle réussit à bloquer le saule cogneur ? Avait-elle vraiment le droit de le dire, si l'information n'avait jamais été donné aux élèves il y avait peut-être une raison. Affy n'avait apprit elle même qu'à la rentrée que si l'arbre était là, c'était pour cacher un passage secret qui menait directement à la cabane Hurlante à Pré-au-lard, que ferait donc une bande de Gryffondor un peu trop aventureux si une telle information leur tombait entre les mains.
Certes mademoiselle Moriarty ne semblait pas faire parti de cette bande de casse-cou qui courait après chaque occasion de se démarquer et d'enfreindre les règles, mais Afanen ne pouvait pas lui révéler ce petit secret, du moins elle n'en avait pas le droit.
Se mordant la lèvre, la sorcière passa une main rassurante dans le dos de la blondinette et lui caressa doucement l'épaule afin de la calmer, sentant dans ses paroles une forme d'inquiétude.

« - Il est des choses que seuls les professeurs de Poudlard savent. Comment te sens-tu ? »

Afanen était inquiète, si elle avait pu guérir les blessures superficiel, cela ne voulait pas dire qu'il y avait des blessures interne plus grave qu'elle n'avait pas vu, et elle avait peur que sa jeune élève ne soit mal en point après ce dur événement qu'elle venait de vivre. Affy ne supportait pas la violence, même quand celle-ci venait de plantes.

« - Mais que faisais-tu près du saule, à cette heure ci qui plus est ? Tu devrais être au château ! »

Ce n'était pas un reproche que le professeur lui faisait, elle était vraiment interrogative face à la situation plutôt inattendu dans laquelle c'était retrouvé sa petite perle des cours d'Histoire de la Magie, une élève érudit et sage, une de celle que l'on imagine pas vraiment faire le tour du saule cogneur en attendant qu'il vous tape dessus, non Affy s’inquiétait réellement pour Mary.

Bernie revenait. Le sale lâche. Il réussissait toujours à s’éclipser. Enfin de toute manière, un crapaud ne pouvait pas faire grand-chose contre un arbre de cette envergure. Jetant un regard mécontent à l’animal elle le laissa cependant s’approcher et se poser non loin d’elle. Il avait beau être laid et couard, il était son animal et elle avait de l’affection pour lui. Détournant son attention du batracien elle écouta la réponse du Professeur Morris. Forcément … Elle ne voulait pas lui dire. A moins qu’elle ne le puisse tout simplement pas. Peu importe, cela revenait au même. Cependant Mary ne lui en tenait pas rigueur, elle chercherait et surtout trouverait par elle-même. Elle consulterait toute la bibliothèque – la réserve y compris – et interrogerait toutes les personnes susceptibles de savoir quelque chose à ce propos – y compris son cousin – s’il le fallait. Elle détestait quand sa curiosité n’était pas assouvie. Au moins avait-elle un nouveau but.
Enfin, elle haussa les épaules pour répondre à la question de son professeur. Elle avait mal encore, c’était déjà plus supportable mais c’était présent. En plus elle avait eu le droit à une peur bleue et elle savait qu’il lui faudrait un peu de temps pour oublier qu’elle avait failli mourir sous cet arbre et passer à autre chose. Mais elle s’en sortirait comme elle s’en était toujours sortie avec tout ce qui avait pu lui arriver jusqu’à présent. Elle avait beau ne pas être très courageuse, elle savait aller de l’avant ou au moins faire de son mieux pour laisser certaines choses de côté.

« - Mais que faisais-tu près du saule, à cette heure-ci qui plus est ? Tu devrais être au château ! »

La phrase sonna comme un reproche avant que la blondinette ne voie le visage sincèrement inquiet de son Professeur d’Histoire de la magie. Elle lui fit un petit sourire coupable. Pouvait-elle au moins lui dire que prise par un accès d’elle-ne-savait-trop-quoi elle s’était rendue ici pour se faire remarquer par un Gryffondor ? Certainement pas. Elle la trouverait stupide. Non elle oublierait cette partie de l’histoire, pour le bien de ce que le Professeur Morris pouvait penser d’elle.
Elle prit une grande inspiration puis débuta son récit d’une voix relativement faible.

« Je ne tenais plus en place à l’intérieur du château, j’ai passé les trois dernières semaines enfermée dans la bibliothèque ou la salle commune. Pas que je n’aime pas étudier mais j’ai ressenti un besoin de … d’air frais disons. Je suis donc venue jusqu’ici. Je pense que j’aurais dû emmener quelqu’un avec moi. Je voulais rester plus longtemps pour pouvoir observer les étoiles mais je crois que je me suis endormie. J’ai eu peur en entendant du bruit et me suis dirigée sans le faire exprès vers le Saule cogneur et la suite, eh bien … vous la connaissez déjà. »

Il n’y avait que du vrai dans son petit discours. Même s’il manquait une petite partie. De toute manière, ce n’était vraiment pas nécessaire que Mademoiselle Morris sache à propos de Louis, vraiment pas.

« Je suis vraiment désolée Professeur Morris, je songerai à faire attention la prochaine fois que je sortirai et je ne viendrai plus de sitôt vers cet arbre, je peux vous l’assurer. Merci Professeur. Si vous n’aviez pas été là … je crois bien que j’aurais écopé de choses plus graves que de simples douleurs abdominales un peu tenaces. »

Elle offrit un autre sourire, de gratitude cette fois-ci à Afanen et s’assit, non sans grimacer un petit peu. Si au moins elle pouvait éviter de rester allongée, c’était beaucoup moins pratique pour converser.