C’était un jour de vacances tout ce qu’il y a de plus normal. J’étais allée passer une semaine de vacances chez mes parents et j’avais décidé de revenir à Poudlard. C’était cool les vacances au château, il n’y avait grand monde, on faisait un peu ce qu’on voulait tant qu’on respectait les couvre-feux. Ce matin-là, j’avais décidé d’aller faire un tour à Prés-au-lard, histoire d’aller boire une bierraubeurre. J’adore cette boisson, c’est dommage qu’à la place du jus de citrouille, il ne serve pas de la bierraubeurre. Je détestais le jus de citrouille. Enfin bref, après avoir passé une heure à arpenter les rues, j’étais entré dans le premier bar que je voyais et je commandais ma boisson. Je la bus en silence à une table un peu à l’écart. Ce n’était pas mon genre d’être toute seule. D’habitude, j’étais toujours accompagné de quelqu’un mais pour la plupart de mes amis, ils étaient rentrés chez eux. Après l’avoir bu, j’avais décidé de rentrer à Poudlard et d’envoyer une lettre à mes parents. Juste pour leur dire que je pensais à eux. Je l’écrivis dans la salle commune des Serpentards, puis pris mon courage à deux mains pour traverser sous la neige. Une fois arrivée à la volière, ma chouette se dirigea vers moi, je lui confiai la lettre et je la regardais s’envoler. Je restais une dizaine de minutes dans la volière, puis redescendis en faisait attention à ne pas louper une marche. Arrivée dans la cours, je ne faisais pas vraiment attention aux gens qui arrivaient en face de moi. Il faisait froid, il fallait que je me mette au chaud. C’est alors que je percutais quelqu’un. Ou que quelqu’un me rentra dedans. Je n’étais pas le genre de fille à laisser passer ce genre de chose. Je me retournais et vit une blonde. Je regardais l’écusson sur sa robe et vit qu’elle appartenait aux Gryffondor. Je levais les yeux au ciel. Génial ! Je la toisais, et d’un ton supérieur lui balançais :

« Tu peux pas faire attention où tu vas, non ? »

Je continuais de la regarder avec mon air supérieur. Un truc à savoir sur moi, j’étais le genre de fille a toujours remettre la faute sur quelqu’un d’autre. En l’occurrence, ce n’était pas moi qui l’avais bousculé. Je continuais de la regarder, les bras croisés. Tant pis si je devais avoir froid, elle n’allait vraiment pas s’en tirer comme ça. Surtout que c’était une Gryffondor et je détestais par-dessus tous les Gryffondor. Ils sont soi-disant courageux, la blague ! J’attendis sa réponse ou tout du moins une réaction de sa part. Je sentais que la conversation allait vite partir en embrouille. Avec moi, c’était couru d’avance de toute façon.

J'avais passé mes deux semaines de vacances ici à Poudlard et c'était étrange mais agréable. J'étais en cinquième année et c'était la première fois que je restai au château pour les vacances. J'avais pu passer du temps avec mon père et sa compagne qui était aussi la directrice des lieux. J'avais juste été un peu déçue de pas avoir de nouvelles de Richard durant cette période. Peut être qu'il avait eu beaucoup à faire... Enfin de toute façon il devait être de retour à Poudlard maintenant. J'avais décidé qu'il était mieux que je le laisse venir à moi. Je ne voulais pas être ce genre de fille étouffante dont on avait de se débarrasser.

C'était dur mais je prenais sur moi. Il me manquait terriblement. J'étais en route pour me rendre à la volière. Ma mère m'avait envoyé un hibou en réponse au mien pour la remercier de son cadeau de Noël. Il était donc naturel pour moi de lui répondre et lui donner de mes nouvelles. Je voulais aussi savoir si la fin d'année s'était bien passée pour elle. Je n'étais pas toujours en accord avec ma mère mais ce n'était pas pour ça que je ne m'inquiétai pas.

J'étais entrain de grimper les derniers escaliers qui menaient à la volière quand involontairement je bousculai quelqu'un. Je n'avais pas réellement fait attention devant moi. Je m'étais concentrée sur les marches pour ne pas glisser. Avec la neige et le gel, elles étaient devenues glissantes. J'allais m'excuser quand une voix se fit entendre... Et plutôt agressive. Je laissai échapper un petit soupir. Je n'avais pas envie d'ennui aujourd'hui.

Il ne me fallu peu de temps pour remarquer qu'il s'agissait d'une serpentard et qu'elle semblait de bien mauvaise humeur.

« Je suis désolée, je ne regardai pas devant moi. »

Oui je m'était excusée parce que je ne voulais pas d'histoire et que j'avais envie de continuer mon chemin. Par expérience je savais qu'il ne fallait mieux pas jouer avec les serpentard. Je me rappelai encore de l'incident avec ce gars qui m'avait agressé dans le parc pour aucune raison. Je décidai de continuer mon chemin sans rien dire de plus.

S’il y a un truc que je détestais vraiment c’était de me faire bousculer comme une moins que rien. Depuis que j’étais devenu l’un des préfets de Serpentard et depuis que je faisais partis de l’équipe de Quidditch de ma maison, j’étais encore pire qu’avant. Je prenais les gens de haut, beaucoup plus qu’avant. Je faisais bien comprendre à ceux qui n’étaient pas de ma maison, que j’étais l’une des figures de Serpentard et que je représentais les couleurs de ma maison. Avec ma tête d’ange, on ne dirait pas mais je suis une vraie peste. Le genre de fille qu’on ne peut pas supporter sauf si la personne a le même caractère que moi. Certes, mes amis n’étaient pas tous aussi impitoyable que moi, mais bon… Il faut bien un peu de diversité. Bref, j’étais en train de redescendre les marches de la volière lorsque quelqu’un me bouscula. Je partais du principe que jamais rien n’était de ma faute. Je lui lançais d’ailleurs une réflexion bien placée. Elle s’excusa. J’eus un léger sourire. Ca se disait courageux mais en fait, ça ne l’était pas tant que ça. Elle repartit ensuite en direction de la volière. Je décidais alors de la suivre jusqu’à l’intérieur de la volière. Elle n’allait certainement pas s’en sortir comme ça. Je n’étais pas le genre de fille à laisser passer ce genre de chose. Certes, ce n’était pas non plus quelque chose de grave. Elle m’avait simplement bousculé. Et encore, c’était peut-être moi qui l’avais fait mais, il n’y avait pas mort d’homme. Néanmoins, j’avais envie de m’amuser. Et qu’est-ce qui était plus drôle que de torturer un pauvre petit Gryffondor ? Rien. Une fois que je fus dans la volière, je m’appuyais contre le mur de pierre et fixait mon interlocutrice. J’essayais de me souvenir de son prénom mais impossible à m’en rappeler. Je lui dis alors :

« Rassure-moi, t’as quand même pas cru que t’allais t’en sortir comme ça ? Enfin, si certains de ma maison ne réplique pas après s’être bousculer, moi je ne suis pas comme ça. » Je marquais une brève pause avant d’ajouter sur un ton plus que sarcastique : « Et moi qui pensait que les Gryffondor étaient courageux, j’ai dû me tromper… »

Là, les hostilités étaient clairement lancer. Je mis la main sur ma baquette discrètement. C’était une mesure de sécurité. Si jamais elle dégainait sa baquette, il fallait que je fasse de même et de façon plutôt rapide. Je continuais de la regarder avec cet air hautain qui en énervait plus d’un. J’attendais sa réponse. J’avais bien envie de m’amuser. En plus de ça, elle devait sûrement être une sang de bourbe, vu que selon moi à Gryffondor, il n’y avait que ça. J’attendis donc sa réaction patiemment, affichant un sourire assez sadique sur mon visage.

Spoiler:

Je n'avais pas fait attention qu'il y avait une élève dans les escaliers. Elle ne m'avait probablement pas vu non plus car on se bouscula mutuellement on va dire. On avait eu de la chance car avec la neige nous aurions pu tomber et nous faire mal. Ce n'était pas le moment de se briser une jambe ou même la tête... Je m'excusai poliment sans faire vraiment attention à la demoiselle avant de continuer ma route jusque la volière. J'avais envie de me débarrasser rapidement de ce courrier à envoyer pour retourner au chaud dans la salle commune de ma maison et terminer mon livre. Il était vraiment passionnant et je voulais savoir si le héros et l’héroïne allait terminer ensemble... Enfin je l'espérai sinon je serais frustrée.

Alors que je m'y attendais pas du tout, la jeune fille que j'avais bousculé était derrière moi et elle me parlait. Son ton était très agressif. Je ne m'étais même pas rendue compte qu'elle m'avait suivi jusqu'ici... Elle fit mention de ma maison, de mon courage. Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. C'était une serpentard. Je le vis à la couleur de son écharpe. Pourquoi les gens de cette maison me prenait toujours à parti ? Je n'avais rien fait de mal et je m'étais excusée en plus.

Je fronçai légèrement les sourcils me demandant quelle était la meilleure manière d'agir. Je n'avais pas envie de me prendre un sort... J'étais contente d'avoir ma baguette dans la poche de mon jean. Je ne souhaitai pas l'utiliser mais avec les serpentards on devait être méfiants... J'en savais quelque chose.

« Je t'ai dit que j'étais désolée. Cela n'a rien avoir avec le courage. Je reconnais que j'ai pu te bousculer enfin ici je pense que ni l'une ni l'autre nous ne faisions attention où nous marchions. L'histoire est clause. Tu es entrain de chercher à faire des histoires alors qu'il y en a pas... »

J'espérai qu'elle allait s'arrêter là et qu'elle me laisserait tranquille. Je n'avais pas envie de me battre verbalement avec quelqu'un en ce moment. Je sortis ma lettre et je l'attachai à la patte d'un des hiboux de l'école avant de le regarder s'envoler pour se rendre jusque chez ma mère. Il était maintenant temps de descendre.

« Veux-tu bien me laisser passer maintenant s'il te plaît ? »

J'essayai de rester calme et que ma voix soit douce. Je ne voulais pas qu'on croit que j'étais agressive ou quelque chose comme ça.