J'avais fait une promesse à Bhupal il y a quelques jours et j'avais bien l'intention de la tenir. Il m'avait fait de la peine lorsqu'il m'avait dit que personne n'allait nettoyer sa tombe encore cette année. J'avais donc pris la décision de le faire moi même et cela avant Halloween. Il m'avait fallu que peu de temps pour trouver la tombe de Bhupal au cimetière de Pré-au-lard. J'avais aussi amené des fleurs pour déposer sur la tombe quand celle-ci serait correctement nettoyée.

Pour l’occasion j'avais revêtu un vieux jean, un gros pull et j'avais relevé mes cheveux en une queue de cheval. Je ne voulais pas être gênés par ceux-là pour le grand nettoyage. J'aurais pu opter pour un nettoyage magique des lieux mais non je n'en avais pas envie. Je voulais que Bhupal voit qu'on se préoccupait de lui, de sa tombe. Je ne savais pas combien de temps j'allais mettre pour que ça soit propre mais ce n'était pas grave.

J'avais prévenu plusieurs personnel au château que je serais au cimetière de Pré-au-lard. Je voulais qu'on sache où me joindre s'il y avait un problème. J'étais très méfiante depuis le meurtre de Diane à Poudlard. D'ailleurs j'avais hâte qu'Arthur arrive au château pour qu'il puisse parler un peu avec les élèves de ce qui s'était passé. A cet âge les adolescents avaient besoin de parler, d'exprimer ce qu'ils avaient vu de façon différente. Je savais qu'Arthur était la meilleure personne pour venir en aide aux élèves et j'étais très heureuse qu'il ait accepté le job.

Pour être honnête je m'étais attendue à un refus lorsque je lui avais envoyé un hibou à Saint Mangouste... A vrai dire nous nous étions pas séparés en bon terme et donc je me disais qu'il allait  probablement dire non mais j'avais eu tort et j'en étais heureuse... Il était le meilleur pour le boulot que je voulais qu'il fasse. Je me secouai un peu pour me changer les idées.

Je fis apparaître une brosse, de l'eau, du savon. Il était temps que je me mets à travailler. Je commençai par retirer toutes les feuilles et les branches avant de me mettre à nettoyer avec la brosse. J'allais rendre cette tombe comme neuve... D'ailleurs c'était bien la première fois que je nettoyais une tombe et pour un fantôme en plus... D'ailleurs j'étais plutôt reconnaissante à Bhupal car avec lui j'avais l'impression que j'avais vaincu ma peur des fantômes et je trouvai que c'était une bonne chose.

Avant de quitter Poudlard pour Pré-au-lard, j'avais prévenu que je serais absente quelques heures et que j'étais au cimetière si on me cherchait et que c'était assez Urgent. Pour être honnête, je ne m'étais pas attendue à voir débarquer Arthur ici. D'ailleurs c'est pour ça que je sursautai quand il prit la parole. J'étais dos à lui et donc je n'avais pas pu le voir arriver. Je n'étais pas du genre effrayée rapidement mais nous étions quand même dans un cimetière et un meurtrier rôdait peut être encore dans le coin.

Je savais qu'Arthur devait arrivait aujourd'hui ou dans les jours qui suivaient mais je pensai qu'il attendrait gentiment au château mais non. En même temps ça lui ressemblait bien de débarquer ici. Je lui souris. Il n'avait vraiment pas changer avec le temps.

« on t'a bien renseigné. »

Il m'avait fallu que peu temps pour me rendre compte – après le meurtre – que j'avais besoin de quelqu'un d'expérimenté pour parler aux étudiants. Arthur était cette personne. Dans ma lettre j'étais restée très professionnel mais j'espérai sincèrement qu'il accepte cette offre de travail. J'en avais été heureuse quand ça avait été le cas. Nous avions un passé commun mais ce dernier ne devait pas interféré avec le boulot. De plus maintenant j'étais en couple et j'adorai Lesli. J'étais amoureuse de lui... Néanmoins c'était étrange de retrouver un homme avec qui j'avais partagé plusieurs mois de ma vie après si longtemps.

« J'essaie de me soigner oui. Je n'ai pas envie de hurler à chaque fois que je vois un fantôme ici et comme tu le sais il y en a pas mal... Et puis Bhupal est adorable. Donc pour résumer je suis entrain de me soigner doucement mais sûrement. Et toi ça va ? Je te remercie d'avoir accepté ce boulot. Je suis heureux que ce soit toi. »

Alors que je ne m'y attendais pas l'homme en face de moi commença à m'aider dans ma tâche en arrachant des mauvaises herbes. Je le remerciai de continuer à nettoyer. Je m'arrêtai à ces dernières paroles et je me redressai. Je levai les yeux au ciel. Je crois les bras au niveau de ma poitrine.

« Oh non ne me dis pas non plus que tu as traumatisé les fantômes durant ta jeunesse. Tu lui as aussi passé des choses à travers. Je t'assure si tu me dis oui je t'en retourne une... Je ne peux pas le faire avec les étudiants mais avec toi ça ne me gênerait pas... Oui tiens d'ailleurs je t'enverrais quelques élèves pour qu'il t'explique pourquoi ils traumatisent les fantômes ici... »

Est ce que j'étais un peu sanguine en ce moment ? Probablement oui …

Il est vrai que je n'avais pas pensé à quelqu'un d'autre qu'Arthur pour ce poste quand j'avais imaginé qu'on avait besoin d'un psychologue pour que les élèves puissent parler du drame qui s'était passé ici il y a peu de temps. Arthur était le meilleur dans son domaine. Nous nous étions pas quitter en bon terme mais je savais qu'il ne refuserait pas une offre comme celle-ci. En disant ça je ne parlai pas du salaire – qui était quand même très bon – mais du travail en lui. Arthur avait ça dans le sang, aider les gens, et il serait la personne idéal pour faire parler les élèves... Je m'étais toujours dit qu'il était resté un adolescent au fond de lui. Quand il m'annonça qu'il avait été surpris par mon offre je lui souris puis je lui répondis :

« Tu es le meilleur dans ton domaine et je voulais le meilleur pour mes élèves donc ce n'est pas surprenant. »

J'étais quelqu'un d'assez perfectionniste et je faisais toujours tout – je me battais – pour avoir le meilleur et notamment ici pour les étudiants. Je n'avais pas envie que des élèves restent traumatisés à vie par tout cela. Je fus ensuite outrée – c'est le cas de le dire - en apprenant que l'homme que je vais d'engager avait aussi maltraité les fantômes durant sa scolarité ici. Pourquoi les fantômes étaient-ils autant des souffres-douleurs ? Par Merlin je n'arrivais pas à comprendre ce genre d'attitude et je lis comprendre à Arthur. D'ailleurs le ton de ma voix grimpa assez rapidement. J'étais plutôt en colère.

Je le menaçai de le gifler. Arthur avait toujours été un homme honnête- sauf quand il m'avait trompé - et je ne fus pas réellement surprise quand il m'annonça qu'il avait vraiment maltraité des fantômes lorsqu'il était ici. Il fermait maintenant les yeux et attendait que je lui donne la gifle tant méritée... Non je n'allais pas lui donner ce plaisir. Je soupirai, j’attrapai ma brosse et je me remis à nettoyer la tombe pour passer mes nerfs.

« Non Fitzwilliam c'est trop facile. Je te la donnerai quand tu t'y attendras le moins comme ça tu auras encore plus mal. »

Parfois je pouvais être une femme vicieuse. Cette gifle attendrait le moment propice.. C'est à dire celui que je déciderai. Je continuai à frotter énergiquement la pierre tombale de Bhupal qui commençait à changer d'allure et c'était une bonne chose. Il m'annonça ensuite que c n'était par parce qu'il avait balancer des objets – entre autre – au travers de fantôme qu'il n’engueulerait pas les élèves qu'il le ferait aujourd'hui. J'arquai un sourcil puis je lui répondis :

« Encore heureux sinon je te renvoie toute suite à Saint Mangouste et illico-presto. »

Je reposai la brosse puis je me calmai en quelques instants. Je devins plus sérieuse et moins coléreuse puis je demandai à Arthur.

« Tu as déjà fait ce genre de chose ? Je veux dire faire face à des élèves qui ont vu la mort de si près ? »

Arthur E. Fitzwilliam a écrit:

Un brin de ménage

ARTHUR & YSALINE

Entendre de sa bouche à elle qu'il était « le meilleur » dans son domaine... Wouah. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Vraiment. Un petit sourire en coin, plein de fierté, vint naître au bout de ses lèvres comme un gamin à qui on faisait un compliment. Il était un éternel adolescent dans le fond alors oui, ça lui faisait plaisir. Grave.
En plus, il savait que c'était sincère. Elle ne mettrait pas les confidences des élèves (et professeurs) dans les mains du premier venu... Si elle n'avait pas changé, son trait de caractère perfectionniste prédominait dans ses moments là.

Arthur – Ca me touche. Réellement.

Son sourire se changeait en petite moue lorsqu'elle refusait de faire résonner la culpabilité en lui, en lui épargnant – pour le moment – un coup physique sec bien que sans dangerosité réelle. Bien que ça puisse heurter la dignité. Pourtant Arthur avait pleinement conscience que la menacer planait toujours au dessus de sa tête, rien qu'à la façon dont il l'avait nommé. Même après des années sans s'être revus, naturellement il l'aurait interpellée par son prénom... Or la jeune femme venait de le « menacer » par son nom directement. Il allait devoir être sur ses gardes. Une Darlington tenait ses promesses. Et il pouvait aisément la sentir tendue derrière ses traits assez contrôlés. Non, décidément elle n'avait pas changé, et rien que cette idée le réconfortait.
Il du se faire misère pour ne pas laisser échapper un sourire presque niais. Il boudait son plaisir avec difficulté. Se trahir maintenant ne serait pas bien malin.

Lorsque la colère passagère de son ex semblait redescendre en pression, il osait croiser son regard, la sentant tout proche de poser une question. Professionnalisme oblige, il se montrait attentif jusqu'à ce qu'elle lâche le morceau.

Ysaline - Tu as déjà fait ce genre de chose ? Je veux dire faire face à des élèves qui ont vu la mort de si près ?

Arthur – Tu ne peux pas t'empêcher de t'inquiéter hein.

Ce n'était pas dis sur le ton d'un reproche, mais plutôt sur une constatation amusée. Il continuait d'arracher les nombreuses mauvaises herbes qui bordaient la très vieille pierre tombales légèrement fissurée par le temps, et pris son temps pour répondre. Arthur cherchait les bons mots, les mots exacts qui feraient bien comprendre à la directrice ce qui lui tenait tant à cœur (mis à part elle) dans ce travail. Il lui en avait déjà un peu parlé lorsqu'ils étaient ensemble, et elle ne serait sûrement pas totalement surprise de sa réponse.

Arthur – Pas directement. Mais j'ai la sensation que je ne m'en sortirai pas mal.

Il marquait une légère pause avant de reprendre.

Arthur – J'ai moi-même été confronté à la mort, de manière assez similaire. Je pense connaître ce qu'ils peuvent ressentir. Je saurais comment les soulager de leur craintes, et pour les plus sensibles, de leur peine. Mais ça ne se fera pas seulement en quelques semaines.

Des traumatismes aussi soudains que marquants ne s'effaçaient pas seulement après quelques paroles toutes lancées sur le même modèle. Pour ça, c'est un pasteur qu'elle aurait dû embaucher. Loin de lui de dénigrer la religion, bien sûr, mais il n'arrivait pas à croire ces gens qui oubliaient tout leur soucis après avoir tout remis à un messager de « Dieu ». C'était un travail de fond qu'il fallait faire. Pas prêcher une petite messe.

Arthur – Tu me fais confiance, n'est-ce pas ?

© Halloween sur Never-Utopia

J'avais été honnête avec Arthur en lui disait que je pensai qu'il était le meilleur et que pour moi sa place était ici. Je n'avais pas envie de confier mes étudiants à n'importe qui. Ils étaient un peu mes enfants. Je n'avais pas eu la chance d'en avoir alors je maternai peut être un peu trop mes étudiants. J'avais bien vu la fierté dans le sourire de l'homme que j'avais aimé jadis et je ne pu m'empêcher de sourire. Il n'avait pas changer dis donc. J'avais toujours face à moi un adolescent... Bon un adolescent qui j'espère pouvait se débrouiller tout seul et qui allait m'aider avec les problèmes des élèves.

«  Je suis juste sincère et tu le sais. Mais bon ne prends pas quand même la grosse tête. »

Je me mis ensuite en colère – même si c'était du passé – quand il m'apprit qu'il avait maltraité durant son adolescence ici des fantômes. Il attendait sa sentence mais je ne l'avais pas l'intention de le gifler là toute suite. Il pouvait patienter un peu. Je savais que je ne tarderai pas à trouver le moment idéal pour ça... Dans le passé, je ne comptai plus le nombre de fois où je m'étais retenue de lui en mettre une... Là je n'aurais pas à me retenir. Bonne nouvelle.

J'abordai ensuite de nouveau un sujet plus sérieuse. Je lui demandai s'il avait déjà fait ce qu'il allait faire maintenant. Est ce qu'il avait déjà été confronté à autant d'étudiants que ça ? C'était toute une école là.. Et pas quelques patients dont les parents s'inquiétaient. Il me demanda si je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter et je me massai la nuque.

« Non, désolée, c'est plus fort que moi. Je n'y arrive pas... Je me dis que des jeunes de cet âge n'aurait jamais du être confronté à ce meurtre... Et puis rends toi compte ce sont des élèves qui ont trouvé le corps de ce professeur assassiné... Ils doivent faire des cauchemars... »

Je continuai toujours à passer mes nerfs sur la tombe de Bhupal. Il faudrait que je remercie celui-ci de m'avoir permis de me défouler un peu.J'écoutai attentivement les propos du jeune homme et il semblait savoir ce qu'il disait. J’acquiesçai d'un signe de tête. Je m'installai sur le sol. J'avais bien le droit à une pause.

«  Je suis désolée que tu ai été confronté à la mort... Désolée et tu sais que je te fais entièrement confiance. Oh je pense que de toute façon si tu le souhaites, tu as un poste définitif ici. Je pense que tu ne serais pas de trop à Poudlard. De nombreux étudiants seront heureux de trouver une oreille attentive ici... Et tu vas entendre parler de nombreuses choses et notamment les histoires de cœurs.... Bon courage avec ça... Y en a beaucoup à Poudlard. Je ne compte plus le nombre de filles que je retrouve en larmes chaque semaine. »

Je souris un peu amusée. Est ce que j'étais entrain de me moquer de lui ? Mais évidemment.... J'avais une image d'Arthur avec en face de lui une étudiante qui lui parlait de ses histoires de cœur et de son petit ami... J'aurais été curieuse de savoir comment il réagirait face à ça...