Il y a des jours où tout me semble flou. J'ai l'impression que je rêve constamment, que cette vie n'est pas réelle et que j'ai toujours en tête cette vengeance non accomplie. Je sais pourtant qu'il m'en a fallut de peux pour franchir le pas. Dragan m'a été d'une aide plus que précieuse ce jour là. En six ans d'absences loin d'ici je n'ai pas réussis à oublier ce par quoi je suis passé. Tout est toujours là profondément encré, profondément marqué à tout jamais. Je devrais être heureux de ne pas avoir été à Azkaban, mais ce n'est pas ça qui me fait le plus de mal, c'est d'avoir vu tout le monde souffrir par la perte d'un être cher. Mon père ne parle toujours pas et me croit responsable de tout, ma mère elle est heureuse de m'avoir à ses côtés et ma sœur s'inquiète pour moi. Ici je n'ai pas besoin d'être un autre, je suis moi et j'aimerais juste être quelqu'un de différent.

Je pense à tout ça en courant dans le parc du château. J'ai besoin de cette course matinale pour remettre mes idées en forme. Mes journée sont parfois longues. J’essaie d'aider le concierge parfois, de faire des rondes et j'essaie aussi de m'occuper des créatures magiques, dans leur enclos non loin de ma cabane qui es bien plus moderne qu'on le pense. Je l'ai agencé par magie comme un petit appartement, j'aime bien y être. C'est mon cocon. Personne n'y entre sans mon accord. Je tiens vraiment à mon «indépendance» si je puis dire. Le seul inconvénient est la solitude alors j'essaie de m'occuper comme je peux, parfois quand le temps le permet je m'entraîne au tir à l'arc, ça me prend toute ma concentration et j'ai pu derrière la cabane et à côté du potage me faire un petit terrain d'où j’apprends à visé. Je m'améliore de jour en jour.

Je cours toujours, étant presque revenu à mon point de départ, la cabane. Je ne vois pas le professeur qui marche dans le parc, elle à l'air plongée dans ses pensées au moment ou je m'arrête de justesse dans un dérapage contrôlé. La pluie à laisser le terrain glissant. Je suis dans un bon jour et c'est pourquoi je prononce quelques mots, qui se font rare chez moi.

« Une minute de plus et on se serrait retrouver l'un sur l'autre .»

Je ferme les yeux, comment j'ai pu dire ça … j'ai tendance à sortir ce genre de maladresse plutôt souvent. Je ne sais pas vraiment pourquoi, j'essaie de faire de l'humour je crois, mais ça ne marche pas vraiment. Quoi qu'il en soit je me rend compte trop tard que je connais ce professeur, cette professeur. Je crois qu'elle m'a reconnu aussi. Emrys. Je n'en reviens pas de la voir  ici. On est sorti quelques temps ensemble et ça s'est plutôt mal terminé. Je ne sais pas quoi dire et je sens que ce silence en est la preuve.