Absynthe regardait par la fenêtre de son dortoir, le soleil brillait et quelques élèves jouaient dans le parc avec une balle. Cela ressemblait clairement à du football, mais c'était un sport moldu et tout sorcier confirmé, de sang-mêlé ou pur nierait cette ressemblance et continuerait à jouer. Mais Absynthe ne comptait pas leur faire la morale, elle s'ennuyait un peu et n'avait rien d'autre à faire que de regarder les gens s'amuser, rigoler, alors qu'elle, et bien, elle ne faisait que se lamenter sur son pauvre sort. C'était une solitaire, un petite brune un peu perdue, un peu sur ses gardes, qui n'acceptait pas vraiment l'approche des gens, l'amitié ou encore l'amour. Elle aimait être froide, mais se montrait gentille parfois et très loyale, elle ne laisserait pas tomber ses amis, enfin les courageux qui arrivaient à l'apprivoiser. Son patronus l'a décrivait bien d'une certaine façon. C'était une jeune fille sauvage, plutôt fougueuse qui n'aimait pas la présence humaine, enfin ça dépendait. Elle aimait aussi être séductrice, c'était une part de son caractère qui divergeait du reste de sa personne, elle aimait les hommes et aimait les faire l'aimer. Elle avait besoin d'affection, mais c'était un fait déjà depuis quelques années, depuis que ses parents l'ignoraient et ne voulaient pas d'elle comme fille, qu'ils avaient baissé les bras, la laissant toute seule, devant s'occuper d'elle-même, comme on le fait lorsqu'on est adulte. Mais Absynthe avait beaucoup appris et se montrait être très débrouillarde, plus que d'autres qui avaient vécu avec la sécurité maternelle et paternelle. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle se jetait des fleurs, après tout elle avait abandonné ses parents pour aller à Poudlard, elle avait fait l'égoïste et ça l'a peinait beaucoup d'y repenser, après tout s'ils mourraient, s'ils faisaient un coma, qui s'en rendrait compte ? Personne. Puisque personne ne leur rendait visite, personne ne prenait de leurs nouvelles. Même pas elle. Ca lui donnait mal au cœur de les voir comme ça, de devoir les supporter de cette manière alors qu'elle les avait connue heureux, bien plus heureux que ça. Absynthe détourna le regard de la vitre, trop de rire, tuait le rire. Elle souffla un coup et préféra laisser ce spectacle à d'autre et se poussa de la fenêtre pour s'allonger dans son lit. Le château avait changé son point de vue, elle voyait les choses différemment, elle savait que plus tard elle pourrait avoir un futur, peut-être pas excellent, mais meilleur que celui de ses parents. ET jamais elle n'aurait d'enfants. De peur de les perdre ou tout simplement d'être une mauvaise mère comme la sienne l'avait été. Certes, elle pouvait faire tout le contraire du modèle qu'elle avait eu, mais c'était trop d'ennuis et c'est ce que la Poufsouffle voulait éviter ! Elle ferma les yeux, c'était bien le calme, la solitude, mais des voix la percutèrent et elle se leva brusquement. Qui pouvait bien venir la déranger ? Elle leva les yeux au ciel et décida que son dortoir n'était plus l'endroit rêvé pour se prélasser. Elle se leva, attrappa ses chaussures et sortit de la salle en descendant pas à pas les escaliers. La fumée de la cheminée lui piquèrent un peu les yeux quand elle passa devant, mais c'était ce qu'elle adorait dans cette salle, la sérénité qu'elle dégageait, c'était convivial et c'était une des qualités des Poufsouffles ! La brune sortit du quartier des jaunes et noirs et décida qu'elle ferait bien un petit tour dans les couloirs à la recherche de calme à nouveau. C'était peut-être une image d'associable qu'elle laissait paraître, mais elle ne voulait pas se confier à n'importe qui, et la confiance était un des principals atouts d'une amitié, et c'était bien pour ça qu'elle n'en voulait pas. Tranquillement elle montait les escaliers qui bougeaient dans tous les sens, la jeune fille commençait à s'y habituer, elle avait passé cinq ans à essayer de comprendre comment ces foutus trucs marchaient, mais n'avait jamais compris, la patience était peut-être une des clés pour les calmes. Enfin cette fois-ci, elle se laissait bercer et décidait d'aller dans la direction que l'escalier choisissait. En fin de compte elle se retrouva dans le troisième étages. C'était celui qui était le plus desert d'habitude, il y avait la salle des trophées qui n'étaient pas réellement importante dans l'enceinte du château, une salle de classe vide, qui ne servait pas à grand chose, quoi que quelques élèves s'en servaient pour s'entrainer. Et un passage secret connu par peu de personne, mais Absynthe avait la chance d'avoir un meilleur ami très fouineur et intelligent pour ce qui était de retrouver un passage souterrain ou tout simplement interdit d'accès. La jeune fille s'allongea tendrement sur un banc qui bordait le long couloir, elle ferma les yeux et les rayons de soleil passaient par-dessus son visage et la réchauffaient. Elle ne s'en plaignait pas. La Poufsouffle avait besoin de quelques moments de tranquilité et les dégustait jusqu'au dernier, c'était rare dans une grande école de pouvoir se retrouver seul, même si le château était immense. Il ne manquait pas de place, juste un peu d'intimité. Et c'était d'ailleurs un de seul reproche que pourrait faire Absynthe à l'école. Une silhouette flotta au-dessus du carrelage en marbre, c'était un fantôme. Ces créatures la fascinaient depuis toujours, et si sa sœur en était devenu un ? A cette pensée son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il fallait qu'elle arrête de se torturer avec ça, qu'elle arrête d'y penser et de se poser des quetsions comme celle-ci. Elle fit un geste de main pour saluer le spectre puis referma les yeux. A son habitude quelques élèves passèrent par là en usant d'une discrétion indiscrète. Ils marchaient à côté d'elle en laissant échapper quelques mots comme « mort » ou encore « née-moldue » puis s'en allèrent. Absynthe ne pu s'empêcher de sourire, il fallait toujours quelques petits malins pour se moquer de personnes innocentes ou encore d'hypocrites qui s'amusaient à jouer le gentil petit camarade en crachant dans le dos de son soit-disant ami plus tard. Tout se jouait dans la sincérité et la Poufsouffle avait du mal à croire en ça. Quelques minutes plus tard, elle se leva et regarda, une personne avançait dans le couloir, vers elle. Elle le connaissait très bien, c'était un Serpentard. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici ? Chercher quelqu'un ? En éviter une autre ? Absynthe était curieuse et marcha en sa direction tout en disant à son encontre « Alors, tu ne joues pas à m'ignorer cette fois-ci ? » Elle se retrouvait face à face avec Kenzo Weills, un garçon qu'elle appréciait, mais qui l'exaspérait aussi. Il ne pouvait montrer qu'il s'était lié d'amitié avec la jeune fille. Pourquoi ? Car c'était une née-moldue. Et elle soupçonnait aussi que cette ignorance venait de la répugnace que devait avoir les Serpentards pour les Poufsouffles.