il faisait encore beau malgré le fait que nous étions déjà au mois de Septembre. Je voulais profiter un peu du beau temps. Dans quelques semaines le froid tomberait sur Poudlard et peut être même la neige. Il fallait profiter de ces derniers rayons de soleil. Je décidai de faire une pause dans mon travail et d'abandonner les paperasses pour quelques heures. Le soleil était là donc autant profiter et c'était toujours bon pour le moral.

Je me dirigeai rapidement vers le parc du château qui était vraiment très bien entretenu. Il faudrait que je félicite le garde chasse de Poudlard pour son travail fabuleux. Je souris. Je me sentais bien ici à Poudlard. Parfois j'avais l'impression d'avoir de nouveau 16 ans... Je savais que ce n'était pas le cas mais je me sentais ici chez moi. Bien sûr j'avais de nombreuses responsabilités mais je savais  que je n'étais pas seule. Je pouvais compter sur mon personnel pour m'aider... Et puis il y avait Lesli. D'ailleurs il m'avait invité à dîner. J'avais hâte.

De nombreux élèves étaient de sortis et ce n'était pas étonnant vu le beau temps. Ils avaient raison. J'espérai juste qu'avant de profiter comme ils le faisaient ils avaient fait tous leur(s) devoir(s). Je connaissais maintenant pratiquement tous les élèves qui étudiaient à Poudlard. J'avais passé beaucoup de temps à observer leur photo et mémoriser leur non. C'était important pour moi de connaître tout le monde.

Je fus surprise d'observer de loin une jeune fille toute seule. Si je ne me trompai pas il s'agissait d'Anya Adams. J'avais lu son dossier et je savais que c'était une jeune fille qui n'était pas calme. Bon elle n'avait jamais rien fait de mal de grave mais elle était vivante...  Je m'approchais d'elle. Il était temps qu'on fasse connaissance et que je m'assure que tout allait bien pour elle.

« Bonjour Mademoiselle Adams, tout va bien vous semblez bien calme ? »

Ma voix était douce. Je ne voulais en aucun cas brusquer la jeune fille mais m'assurer que tout allait bien pour elle. Je n'avais pas encore eu l’occasion de présenter personnellement à chaque élève. J'espérai pouvoir le faire avec chaque élève avant la fin de l'année.

J'avais eu besoin de m'isoler aujourd'hui, je n'avais pas envie de me frotter aux autres que ce soit de ma maison ou bien des autres. Je n'avais pas envie de me prendre la tête avec qui que ce soit, j'avais besoin de briser un peu cette carapace qui me collait depuis longtemps, qui enfaite avait tendance à me laisser hors d'atteinte, pour que personne n'arrive à me briser.

Enfaite je crois qu'aujourd'hui, j'ai dit merde à tout le monde parce que le malaise en moi vient de ressurgir, ce matin, je me suis levée avec la boule au ventre comme au lendemain de la mort de maman. J'ai du coup, tout fait pour éviter tout le monde, j'ai du bien réussir à faire croire aux autres que j'étais mal lunée parce qu'ils m'ont laissé tranquille.

Je suis resté là au moins 2heures à penser, le lac me permettait de penser à autres chose, je n'avais pas besoin d'une bagarre pour le moment, je n'en avait pas la force. Cela fait maintenant trois ans qu'elle est décédée, maman me manque terriblement... Les vacances de cette été se sont bien passé mais la disparition de maman c'est encore bien fait ressentir encore une fois. Père n'étant pas très causant ces derniers temps, je voyais bien qu'il souffrait encore de la disparition de la seule femme qu'il a aimé si fort. Leurs histoire d'amour était tellement belle, cela fit rouler des larmes sur mes joues et je finis pas entendre une femme.

J'ai essuyé les larmes qui avait coulé et je me ne suis tournée vers la personne, la directrice venait vers moi en m'adressant la parole d'une façon si douce que cela me fit penser à maman, quand elle venait me voir dans ma chambre pour me demander si je voulais un verre de lait chaud avant de dormir. J'ai vivement tournée la tête vers le lac, une larme se mit à couler et j'ai pris une grande bouffée d'air, j'ai finalement répondu calmement, sans agresser Madame Darlington.

« Bonjour Madame la Directrice, vous n'avez sans doute pas l'habitude de voir que je peux être calme... »
J'ai tourné la tête une fois de plus vers elle et lui adressé un sourire en coin, timide, tout d'un coup je redevenais bien la petite Anya, la petite fille à son papa... Dur à croire hein ? Et pourtant.

Mon rôle de directrice de Poudlard voulait que je me soucie de chaque élève de l'école de magie et ce n'était pas quelque chose de difficile. Je me considérai comme quelqu'un de sociable et j'allais facilement vers les gens. Je suivais aussi souvent mon instinct quand il s'agissait des relations avec les gens. Ce jour là je sentais que la jeune fille qui était devant moi n'allait pas bien.

Je ne savais pas pourquoi et comment mais je savais que je ne pouvais pas passer devant elle sans rien dire. Ce n'était pas dans ma nature. De plus je savais que c'était une étudiante qui était normalement vivante. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être seule et d'être déprimée. Quand je m'approchai d'Anya, je remarquai bien les larmes sur ses joues mais je ne fis aucun commentaire. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise. Elle s'était laissée aller en pensant que personne ne viendrait la voir mais moi j'étais là.

Je lui souris doucement quand elle me salua poliment et m'expliqua que je n'avais probablement pas l'habitude de la voir dans cet état là. Elle avait raison. Je n'avais pas envie de la brusquer. Je réfléchis quelques instants sur la meilleure solution à appliquer pour aider et réconforter la jeune fille. Je devais dans un premier temps savoir ce qui causait cette peine. La première hypothèse fut un chagrin d'amour mais nous n'étions qu'en septembre. Un amour de vacances ?

Je m'installai dans la pelouse-  en tailleur- en face de la jeune fille. Il y avait des avantages à être une jeune directrice. Je pouvais bouger ou m'asseoir où je voulais quand je voulais. D'une voix douce je repris la parole :

« Tu veux me parler de ce qui ne va pas ? »

La jeune Anya ne pouvait pas nier que quelque chose n'allait pas quand on voyait son visage. Elle souffrait vraiment. Elle me faisait vraiment mal au cœur et j'avais vraiment envie de l'aider, de la soulager, de la rassurer. Je préférai 100 fois voir mes élèves rire que pleurer. Nous étions d'ailleurs tous impuissants face à des larmes.

« Je te promets que ça restera entre toi et moi. Tu peux me parler, tu peux avoir confiance en moi Anya. »

Je lui fis de nouveau un sourire réconfortant puis je lui tendis un mouchoir. Je ne pouvais pas faire plus pour l'instant. Je devais attendre qu'elle s'ouvre à moi, qu'elle se confie... Parfois les gens avaient besoin d'un peu de temps. J'attendrais le temps qu'il faudrait.

Je ne pensais pas que quelqu'un vienne me demander qu'est ce qui n'allait pas, mais la directrice était d'une nature gentille, on pourrait peut être même dire curieuse mais non, c'était visiblement une habitude chez elle, une façon d'être qui ne relevait pas de la simple curiosité. Elle n'allait pas s'apitoyer sur les autres par plaisir, un plaisir malsain, elle venait pour être auprès des gens par gentillesse et respect.
Dans l'immédiat je ne savais pas si j'allais réussir à me confier, à me confier à la directrice en plus, pas que je ne lui faisait pas confiance c'est juste que le seul adulte à qui je parlais était mon père et à ma défunte mère.

J'ai commencé à prendre des cailloux dans mes mains pour m'occuper l'esprit, me donner du courage aussi je crois... Je ne savais pas comment aborder le sujet ni si je devais vraiment en parler et pas plutôt envoyer un hibou à mon père.
Le hibou mettrait trop de temps à arriver et il fallait encore que mon père prenne le temps de me répondre et me renvoie mon hibou alors le mieux à faire pour me sentir plus légère était de parler à quelqu'un ici.

Elle me fit savoir que cela allait rester entre nous, je ne pensais déjà pas qu'elle était du genre à aller le raconter à tout le monde notamment aux professeurs... Elle n'est pas de ses gens là, d'après ce que j'ai vu.
« Je... »
Les larmes se mirent à couler, aillant le mouchoir de la directrice dans les mains, j'ai essuyé les larmes qui avait perlées sur mes joues et pris mon courage à deux mains.
« J'en... ai jamais parlé... à personne... »
J'avais bien du mal à articuler, j'avais une boule dans la gorge, de plus c'était vraiment difficile de parler de ça à quelqu'un. Pour me donner du courage, j'ai commencé par le plus simple... Je révélai comment j'étais avant la mort de maman.
« Je n'étais pas comme ça avant, je n'étais pas du genre à envoyer paitre qui que ce soit... je n'aurais jamais fait ça avant... »
*avant la mort de maman* je ne l'ai pas dit, préférant ne pas en parler de suite, donnant l'occasion de laisser partir la directrice si elle le souhaitait. Elle n'en fit rien visiblement, j'ai donc continué :

« J'ai eu besoin de me protéger après ça, plus personne ne me voit comme avant désormais! J'ai besoin de cette méchanceté permanente pour... Pour ne pas me montrer. »
J'ai arrêté de parler, je ne savais pas encore lui dire, c'était pourtant simple dans ma tête mais en sortant les mots de ma bouche, cela faisait sortir même la plus petite de mes larmes. J'ai ressuyé celles qui perlaient encore et j'ai regardé la directrice.
« Vous me la rappelait tellement ! »
Douce, patiente... La directrice était un peu comme maman et cela redoublait ma tristesse alors je me suis tut un instant pour laisser enfin les larmes couler. Je n'arrivais plus à tenir, c'était trop dur de les retenir, il fallait que je me laisse aller.
J'ai mis mes genoux devant la poitrine pour me recroqueviller et j'ai baissé la tête pour m'abandonner dans ma tristesse.

La jeune fille venait de prendre des cailloux dans ses mains et elle jouait avec. Je ne voulais en aucun cas la brusquer donc je lui laissai le temps. J'avais tous mon temps pour cette élève, pour Anya. Je voyais bien qu'elle souffrait et je ne supportai pas de la voir dans cet état là. Elle pleurait maintenant et ça me fendait le cœur. Qu'est ce qui se passait ? La réponse à cette question je l'attendais avec impatience mais je ne pouvais pas lui retirer les mots de la bouche.

Bientôt Anya prit la parole et me lança quelques informations mais malheureusement je n'en avais pas assez pour comprendre la situation et lui venir en aide. Parler était difficile pour Anya et je pouvais le comprendre. C'était dur de se confier à quelqu'un et encore plus à une adulte qu'on connaissait peu. Elle m'expliqua qu'elle n'était pas comme ça avant... Mais avec quoi ? Elle m'expliquait qu'elle se protéger pour pas qu'on ne voit qu'elle souffre. Il me manquait juste un élément de puzzle. Quel événement ?

« Hey ma douce. »

C'est naturellement que je la pris dans mes bras pour la consoler. Je ne pouvais pas rester sans rien faire, sans rien dire. Je ne pouvais pas laisser cet enfant pleurer sans la prendre dans ses bras. Elle me faisait vraiment de la peine. J'aurais tellement aimé pouvoir faire disparaître sa peine d'un coup de baguette magique. Elle m'expliqua entre les larmes que je lui rappelai tellement. De quoi parlait-elle ? Je déposai un baiser dans ses cheveux puis je lui demandais :

« De quoi Anya ? Qui je te rappelle ? Tu peux me parler tu sais. Ça restera entre toi et moi. Je te le promets, je te le jure. »

J'allais avoir dorénavant Anya à l’œil. Je ne sais pas ce qui s'était passé cet été mais je commençai à croire qu'une personne importante de sa vie était partie et cela de façon définitive. A cet âge là, nos élèves devaient être heureux, insouciants et profiter de leur jeunesse. Ils ne devaient pas pleurer seul dans leur coin. D'ailleurs Où étaient les amis d'Anya ? Tout adolescents avaient des amis.

« Je suis là pour toi. Tu peux me parler maintenant mais aussi quand tu veux. Que ce soit de jour mais aussi de nuit. Je ne suis jamais loin. »

Je finis par être prise dans les bras de la directrice, sur le coup, je me suis montré réticente parce que je ne voulais pas avoir de contact si proche et finalement, son contact me faisait du bien.
Sans pour autant la prendre dans mes bras à mon tour, je me suis laissé porté par ses bras un instant avant de reprendre contenance et je me suis redressé doucement.
J'ai finalement repris le mouchoir, je me suis rapidement mouché bruyamment et j'ai soufflé un bon coup. Il fallait que je parle à quelqu'un et la directrice était peut être la seule personne qui pourrait m'écouter, mis à part papa qui n'est pas là.
J'ai ouvert la bouche pour essayer de parler mais aucuns sons n'est sortis, étranglé par un sanglot alors j'ai refermé la bouche un instant et finalement j'ai pu parlé.
« Maman, vous me rappelez maman... Elle est décédée il y a trois ans maintenant... »
J'avais réussi à lui dire, j'avais réussi à lui savoir ce qui me tracassait tant, qui faisait que je m'étais réfugier là pour que personne ne vienne me dire quoi que ce soit.
Je ne voulais pas non plus que la directrice ne soit obliger de rester avec moi, à cause de pleurs fréquent en ce moment... Mais c'était bien qu'elle soit là maintenant, ça me faisait du bien.

Me sentant mieux d'avoir réussir à dire en gros pourquoi je pleurais ici, j'ai finalement tout lâcher, la pièce du puzzle qui manquait à l'explication:
« Elle a eu un accident de voiture, ce mois-ci on arrive à la troisième année de sa disparition. »
Les larmes n'étaient plus, je crois que j'avais laissé sortir tout ce que j'avais à laisser couler. Je me concentrais maintenant sur un caillou aillant une forme différente des autres et a y regarder de plus près, il avait la forme d'un cœur. Pas au premier regard non, mais c'était le genre de chose que je rapportai à maman quand j'en trouvais.
Je l'ai pris dans ma main et je l'ai tendu à la directrice :
« C'est le genre de chose que je lui donnais quand on se promenait... C'était ce qui lui faisait le plus plaisir. »

J'ai fixé le caillou que je venais de donner à Ysaline et j'ai eu un sourire en repensant à la dernière fois que je lui avait donné un cadeau pareil, à maman.

Je me sentais très impuissante face à la tristesse de l'étudiante devant moi. J'étais « heureuse » de m'être arrêtée devant elle. On ne pouvait pas laisser quelqu'un comme ça. Je la berçai tendrement tandis qu'elle pleurait. Je ne voulais pas la brusquer et la laisser par elle même abordait ce qui n'allait pas pour qu'elle se mette dans cet état là. Il me fallut attendre quelques minutes pour qu'Anya m'explique qu'il s'agissait de maman et qu'elle était décédée il y a trois ans.

Bien sûr que je me rappelai mais c'est vrai que je n'avais pas fait le lien. La maman d'Anya était décédée il y a trois ans dans un accident de voiture. D'ailleurs la jeune fille me le confirma en disant que ça faisant trois ans ce mois ci. Il était difficile pour Anya de vivre ce mois qui était celui de la disparition de sa mère. Je comprenais mieux sa peine maintenant.

« Je suis désolée Anya, tu sais je suis certaine qu'elle te regarde et qu'elle t'admire de là où tu es. »

Ma voix était toujours douce car je ne voulais pas brusquer la jeune fille. Que pouvait-on dire ou faire suite à décès ? Pas grand chose. Ce n'était pas un problème qu'on pouvait régler... C'était une peine, un tristesse qui ne disparaît jamais mais qui doucement diminuerait. Anya me tendit ensuite un petit caillou en forme de cœur et m'expliqua que c'était le genre de chose qu'elle donnait à sa maman quand elle se baladait. Je lui souris tendrement puis je pris le caillou dans mes mains et je l'examinai.

« Ta maman avait bon goût. Ce sont les choses simples de la vie qui rendent le plus heureux. De plus ce caillou doit être là depuis des années et des années pour avoir pris cette forme. Le hasard a voulu en plus que ce soit un cœur. C'est une perle rare. »

Toujours avec le sourire je remis doucement ses cheveux en arrière pour pas qu'il n'aille dans son visage qui était encore rempli de larmes.

Cela faisait du bien d'avoir quelqu'un à qui parler finalement, j'en n'avais plus de doute, mais si la directrice ne serait pas venu, je serais encore certainement seule avec mes larmes.
Finalement, je commençais à me calmer, les paroles de la directrice m'apaisait, elle avait tout à fait raison, de là où maman était, elle était surement entrain de veiller sur moi.

Pour répondre à sa dernière parole, je lui fis un sourire et pris la parole tout doucement:
« Maman n'avait en effet pas besoin de cadeaux avec un prix énorme pour apprécier... Parfois même, quand nous allions parmi les moldus, je lui prenais des cadeaux qu'elle n'aurai pas eu sans un peu de magie dans notre monde. »

Quand nous partions en vacances, maman aimait s'arrêtait voir les nouveautés du coté moldu, elle les trouvait intéressant et le fait qu'ils soient fabriqués sans magie rendait la chose encore plus belle. Elle admirait des services à vaisselle parfois, des assiettes faites mains vraiment très bien faite et soignées... Papa lui en avait déjà acheté, elle en avait même pleuré.

J'admirai à présent le lac, je n'y avait jamais mis les pieds, en cet instant j'aurai bien voulu aller m'y tremper les pieds, mais je ne voulais pas me faire remarquer. En compagnie de la directrice, peut être fallait-il rester sobre? Je me suis décidé à lui poser la question.

« Vous avez déjà mis les pieds dans le lac ? »
Je souhaitais prendre une discussion moins lourde et moins triste, je commençais à me calmer grâce à Ysaline. Je ne souhaitais pas continuer sur cette note, elle méritait mieux que de voir ses élèves tristes... J'ai sorti ma baguette et j'ai prononcé un sort informulé *Avis* ce qui fit apparaître des oiseaux de toutes les couleurs qui volèrent autour d'Ysaline et moi. L'atmosphère était propice à leurs apparition, j'étais apaisé, une façon de faire comprendre à la directrice qu'elle m'avait bien aidé en m'écoutant.

Je souris tendrement et je continue mes caresses qui avaient pour but d'apaiser la jeune demoiselle. Elle m'annonça que sa maman n'avait pas besoin de cadeau coûteux pour être heureuse et apprécier ceux ci. Elle semblait aussi aimer les objets moldus si je me fiais aux paroles d'Anya. Je repris la parole d'une voix douce :

«  Le plus beau cadeau que ta maman a reçu, je suis certaine que c'est toi. Je sais que de là où elle est, là où elle veille sur toi, elle est d'accord avec moi. »

C'était une situation délicate et j'avais l'impression de marcher sur des œufs. Je ne voulais pas faire de la peine à la jeune fille ou la mettre mal à l'aise. Je voulais juste la consoler, la rassurer. Je savais que ce n'était pas une période agréable pour elle et qu'elle devait se sentir assez seule sans sa maman à ses côtés.

Mon sourire s'agrandit quand Anya me demanda si j'avais déjà mis mes pieds dans le lac du grand parc de Poudlard. Je n'avais pas mis que les pieds... Il m'était arrivé très souvent durant mes études ici de venir me baigner ici quand les beaux jours étaient là.

« Oh oui et pas que les pieds tu sais.... Le calamar géant n'est pas bien méchant. Il ne faut pas le déranger c'est tout. C'est vrai qu'aujourd'hui on déconseille aux étudiants de se baigner car il y a de nombreux strangulots. Il vaut mieux être sage et se contenter de seulement tremper ses pieds dans ce grand lac...

Un immense sourire se dessina sur mon visage et mes yeux se mirent à briller d'admiration quand je vis les magnifiques oiseaux multicolores volaient tout autour de nous. Je ne connaissais pas le sort qu'Anya avait utilisé mais c'était magnifique.

« Whoua c'est joli ça, très joli même. »

Toujours émerveillée, je regardai tout autour de nous ces petits oiseaux qui virevoltaient.

Ne souhaitant pas revenir sur le sujet qui m'avais bouleversé, je préférais tirer un trait là dessus et continuer sur une note plus positive et continuer à parler du lac et d'autres choses qui n'étaient pas fâcheuses ou triste.
Les oiseaux que j'avais fait apparaître, volaient encore autour de nous, je n'ai pas arrêté le sort parce que cela semblait faire plaisir la directrice et la voir sourire me rendait plus heureuse.
Pour justifier la présence de ses oiseaux par un sort, j'ai jugé bon de lui dire comment les faire apparaître et également où j'avais appris ce sort.

« Pour les faire apparaître, il faut prononcer avec la baguette : "Avis" et ils apparaissent, volent autour du sorcier tant qu'il ne dit pas un sort pour les arrêter. J'ai vu ce sort dans un des livres de la bibliothèque... »

Pour en revenir au lac, j'ai poursuivi après les paroles de la directrice :
« Vous vous baigniez dans le lac ? Vous n'avez jamais eu de mauvaises surprises alors? »
Je n'avais jamais été me baigner dans le lac, je n'avais même jamais y mit les pieds de peur de me faire attraper par une créature, qui m'aurai emmené dans le fond du lac.

Quant aux oiseaux, ils tournaient encore autour de nous en piaillant doucement et en chantant par moment de petites mélodies douces à l'oreille. Le temps était magnifique encore pour la saison.

J'étais curieuse de connaître le sort que la demoiselle avait utilisé pour faire apparaître les petits oiseaux multicolores dans les airs. Je savais beaucoup de chose mais ce sortilège m'était inconnu. Je demandai – avec douceur – à la jeune fille le nom du sort et où elle l'avait trouvé. Je fus rassurée d'apprendre qu'elle l'avait trouvé dans un livre de notre bibliothèque. Je faisais toujours attention aux lieux où les élèves trouvaient de nouveau sort. Je ne voulais pas qu'il pratique de la magie noire ou de la magie qu'il ne contrôle pas. Tous les livres de la bibliothèque avait été vérifié avant d'être mis à disposition des élèves.

« D'accord, je le trouve fantastique. Je l'adore. Je vais essayer de ne pas l'oublier. En tout cas je te remercie pour ces jolis petits oiseaux colorés. »

Anya, curieuse, me demanda si j'avais déjà mis les pieds dans le lac. Je devins tout d'un coup assez nostalgique. Les souvenirs de la période quand j'étais élève revint dans mon esprit. J'avais été une élève brillante mais j'avais aussi su m'amuser et profiter de la vie. Je m'étais plusieurs fois baignée dans le lac de Poudlard et j'avais le souvenir d'une eau assez froide... Mais aucune créature ne m'avait dérangé durant ma baignade.

«  Jamais mais bon c'était il y a longtemps. Aujourd'hui il est plus sûr de ne pas vous baigner dans le lac du parc. Vous avez la possibilité de vous amuser autrement. Depuis l'époque où j'étais étudiante ici la population du lac a fortement augmenté. Il ne vaut mieux pas prendre de risque. »

Je souris à la jeune fille puis mon regard se tournait de nouveau vers les oiseaux. C'était un sort qui durant quand même assez longtemps. Il fallait vraiment que je retienne ce sort. C'était « avis » c'est ça ? Il allait falloir que je note ça quelque part et que je fasse quelques recherches. J'aimais bien en savoir plus sur un sort avec de l'utiliser. J'étais de nature assez curieuse.

«  Tu sais tu devrais essayer de te changer les idées. Tu pourrais peut être aller te balader avec quelques amis à Pré-Au-Lard demain non ? Nous sommes dimanche et vous avez la permission de vous y rendre. Parfois faire un peu les boutiques et quitter Poudlard fait du bien. »

Je me sentais un peu impuissante face à la détresse d'Anya. Je voulais qu'elle reprenne le dessus. Elle ne pouvait pas oublier le décès de sa maman mais penser un peu à autre chose durant quelques heures oui. Passer du temps avec ses copines ne pouvaient être que bénéfiques.