Adair regarda sa mère, il devait avoir ces yeux, ces yeux qu'elle détestait tant lorsqu'il n'y avait rien à manger. Mais il n'y pouvait rien et ne s'empêcha pas de continuer à l'observer, il voulait un signe d'elle, un bout de pain, quelque chose pour arrêter d'avoir mal au ventre. Mais malheureusement elle ne fît rien, elle était recroquevillée sur un canapé sale et regardait au loin, comme si elle pouvait s'évader vers l'horizon pour disparaître enfin de cet endroit pourri où ils vivaient déjà depuis quelques années. Il se leva et se dirigea vers la salle qui devait lui servir de chambre, son ventre ébranlé par le peu de nourriture qu'il avait avalé depuis quelques jours, il s'assit sur le lit poisseux et regarda son plafond. Il aimait ses parents, mais il avait besoin de vivre comme un petit garçon normal, de manger et de boire à sa guise, arrêter d'être la risée de l'école. Il avait toujours les larmes aux yeux, peut-être par la douleur de son ventre ou tout simplement parce qu'il se sentait mal, mal d'être ici. Mais les choses changeraient le jour de son anniversaire, il aurait droit à un échapatoir, et celui-ci était Poudlard. La grande école de sorcellerie, chose à laquelle il rêvait déjà depuis au moins cinq ans. Lorsque son père en parlait, il avait tellement envie de s'y rendre et oublier tous ses problèmes à la maison. Demain, tout allait changer et il l'espérait. Adair savait qu'il n'allait recevoir qu'une lettre qui allait lui dire qu'à la rentrée prochaine il pourrait se rendre au château, mais c'était déjà bien suffisant pour le petit garçon qui n'en attendait pas plus. En y réfléchissant le petit blond avait toujours rêvé de devenir riche, depuis que ses parents avaient tout perdu, ils n'avaient jamais voulu lui expliquer comment, mais c'était sérieux et étant très curieux, Adair avait essayé de comprendre, mais apparemment c'était grave et bien trop compliqué pour un gamin de dix ans. Enfin bientôt onze. Il avait passé une enfance plutôt médiocre, il avait toujours vécu dans cette maison, mais elle avait toujours été moche et à rénover, puis il était allé à l'école moldu, et ça ne lui a jamais réellement plu. Il a toujours été travailleur et avait naturellement de bonnes notes, mais bizarrement il avait hâte d'étudier des dragons, des sorts qu'il pourrait lancer à ses ennemis. Puis surtout il en avait marre de devoir supporter les moqueries de ses camarades. Bon il savait qu'à Poudlard ce serait sûrement pareil, puisque même si ses parents étaient des sorciers, ils n'avaient pas beaucoup de gallions. Mais sa mère lui avait promis une robe de sorcier et tout ce dont il avait besoin en disant que ça allait être son cadeau d'anniversaire. Puis ils auraient de l'aide de la part des grands parents de Adair. Il avait hâte, était excité comme une puce à l'idée de pouvoir quitter cet endroit de malheur, ses camarades qui n'avaient toujours qu'un mot à la bouche : pouilleux. Adair était fatigué, il ferma les yeux et s'endormit. Lorsqu'un bruit sec le réveilla, il sursauta brusquement et vit un hibou devant ses yeux. L'animal avait une lettre attachée à la patte et le regardait bizarrement. Il attrappa la créature délicatement et la carressa, il avait complètement oublié qu'il venait d'avoir onze ans et que donc il devait recevoir une lettre de Poudlard et c'est seulement lorsqu'il regarda le parchemin qu'il comprit. Il allait enfin pouvoir aller à Poudlard. Un rêve devenu réalité.

Adair avança tranquillement dans les couloirs, il avait certes toujours peur de se recevoir une moquerie en pleine face, mais il était déjà plus confiant que lorsqu'il était à l'école primaire avec les moldus. Tout le monde avait l'habitude de le regarder bizarrement, il avait une robe de sorcier miteuse, en fin de compte ses parents n'avaient pas eu le courage ne lui en acheter une neuve, alors son surnom pouilleux avait subsisté, même à Poudlard. Mais au moins il s'était fait une amie. Amy-Lee. Tous les deux étaient à Serdaigle, la maison des aigles et surtout des personnes intélligentes et travailleuses. Personne de sa famille n'avait été envoyé là-bas et c'était une fierté pour lui qui n'avait pas vraiment l'habitude d'être sollicité pour son travail à l'école. Bref, il avait Amy, sûrement la fille la plus gentille de tout le château et la plus jolie, mais Adair était bien trop petit pour ressentir quoi que ce soit pour la jolie jeune fille à part de l'amitié. Ils restaient souvent ensemble et ils avaient l'habitude de tout se dire et elle le défendait. Car même si Adair avait toujours été un garçon impulsif et quoi qu'un peu arrogant, à onze ans il n'avait rien du garçon qu'il était devenur au moment présent. Il se taisait et passait sa route de peur qu'on l'enferme dans les toilettes avec Mimi ou que l'on casse sa baguette magique. Alors, lorsqu'il entendit derrière lui le mot « Pouilleux ! » Il ne se retourna pas, mais ça le démangeait, de toute façon dans l'état où il était c'était impossible qu'il descende encore plus dans l'échelle de la popularité. Alors il attrappa le bras de celui qui venait de lui dire ça et lui répondit « Tu ne sais pas de quoi tu parles. » Il avait dit ça sous le ton du défi, l'envie de tuer cette personne qui ne savait vraiment rien de ce qu'il se passait dans sa vie, de la pauvreté de ses parents. Mais le garçon était plus fort que lui et poussa le bras de Adair pour être délivré de l'emprise du petit Serdaigle. Mais apparemment son agresseur n'avait pas fini de l'embêter et dit en ricanant « Et toi tu te prends pour qui ? T'as que onze ans, à cet âge on se la ferme. » Adair ne savait pas s'il devait continuer à faire quoi que ce soit. Mais il avança encore un peu et dit « Alors à ton avis je devrais me taire lorsqu'on m'insulte ? Si je te disais face de scrout à pétard. Tu dirais rien c'est ça ? » Toujours en le défiant du regard, il sû que c'était le moment où il allait devoir s'enfuir, il sentait le quatrième année chauffer à côté de lui et tourna vite les talons pour se diriger vers sa salle commune en croisant Amy-Lee au passage. Il lui attrappa le bras et dit « Tu ne sais pas ce qu'il vient de se passer. » Bizarrement elle était la seule à le comprendre, elle s'en fichait complètement qu'il soit pauvre ou pouilleux, qu'il n'était pas comme les autres, mais franchement lui aussi s'en fichait, le tout c'est qu'il avait la chance d'être à Poudlard et que même si on l'embêtait il avait sa bouche pour se défendre et qu'il n'avait pas besoin d'un seul gallion de ses parents pour exister.

Adair monta sur son balais pour fêter cette victoire. Le jeune garçon venait d'attraper le vif d'or et c'était bien la première fois depuis quelques années que les Serdaigle avaient la chance de gagner un match. Il pleurait presque de joie en voyant toutes ces personnes se rapprocher de lui et le câliner, cela faisait maintenant depuis le début de l'année qu'il avait postulé pour entrer dans l'équipe de Quidditch de sa maison en tant qu'attrapeur. Le capitaine avait été réticent au début, ne sachant pas vraiment si le blond allait être à la hauteur, mais il avait toujours été léger et rapide, du coup attrapper un vif n'était pas chose difficile dans le match, ce qui était compliqué c'était déviter toutes els autres balles ou les autres joueurs. Mais une chose était sûre, c'est que ce match avait éré l'occasion de montrer de quoi il était capable, de motnrer qu'il ne fallait pas un grand balais pour savoir jouer, pour pouvoir gagner et même s'il n'était qu'en deuxième année, il pouvait fermer le clapper à un quatrième année. Adair rayonnait, il venait enfin de faire ses preuves. Et lorsque le reste de son équipe l'enlaça il souriait stupidement, mais il souriait. Les gens avaient commencé à le respecter depuis qu'il faisait parti de l'équipe de Quidditche, en réalité c'était un peu comme l'équipe de football américain aux usa, en faisant parti de ce cercle, il était 'cool'. D'un côté il était ravi de ne plus être surnommé le pouilleux, surtout après cette victoire, mais d'un côté il détestait les clichés.

Adair avait une petite amie, il était en cinquième année et heureux. Heureux de vivre, d'être à Poudlard, d'être respecté des autres, d'avoir des amis et de toujours jouer au Quidditch. Mais quelque chose clochait dans ce tableau si iddylique. Il lui manquait quelque chose, une personne si importante qu'il ne pouvait quasiment jamais s'en passer, et pourtant ils s'éloignaient considérablement. Amy. Le premier semestre allait bientôt prendre fin et leurs disputes devenaient de plus en plus courante. Elle trouvait toujours quelque chose à reprocher à Laura, la petite amie du jeune garçon, et le Serdaigle ne comprenait pas l'entêtement de la jeune fille sur sa copine, elle ne faisait rien de mal après tout. Mais les choses ne se passent jamais comme prévues n'est-ce pas ? Adair commençait à comprendre et regrettait tout ce qu'il pouvait cracher à la figure de la jolie jeune fille qu'il appellait meilleure amie dans le passé. Elle lui manquait considérablement, mais en parler à Laura n'aggravait que les choses, qui elle aussi ne supportait en rien Amy. C'était si compliqué de pouvoir se confier à l'autre sans en blesser une. Il leva les yeux au ciel lorsqu'à nouveau, la Gryffondor qui lui servait de soit-disant petite-amie lui dit « Mon dieu, tu es beaucoup mieux sans Amy. Arrête de la regarder. » Il en avait assez de tout ça. De cette situation. Les vacances de noël commençaient dans deux jours et il voulait régler le problème avec Amy. Mais apparemment Laura n'allait pas le laisser faire, elle tenait fermement son bras et lui redit « Laisse tomber A-d-a-i-r. Elle en vaut décidement pas la peine. » Le blonde se tourna vers sa petite-amie, qu'est-ce qu'elle y savait elle ? Personne ne connaissait Amy comme lui la connaissait enfin du moin s c'est ce qu'il espérait. Pendant toute la fin de la journée il l'avait approché sans réussite. Puis vint le jour de la confrontation, la veille des vacances. Une dispute énorme explosa, elle trouvait toujours quelque chose à dire contre Laura et même si la Gryffondor commençait à agacer le garçon, par fierté il ne voulait pas se laisser abattre et contrattaquait. Le cœur lourd et les sentiments complètement chamboulés il entra dans le Poudlard express avec une certaine de .. ; culpabilité. C'est vrai, il avait peut-être délaissé Amy pour faire de nouvelles rencontres et profiter de sa nouvelle popularité, mais elle n'avait pas vécu ce que lui avait enduré, que les gens vous aimes. Elle en avait l'habitude, alors que lui non. Pouvait-on vraiment le blâmer pour ça ? Non. Mais pour avoir abandonné sa meilleure amie contre une pauvre gaudiche de Gryffondor, assez stupide de croire qu'elle pouvait manipuler Adair de façon à le faire détester Amy ? Oui. Mais le Serdaigle comptait arranger les choses, même si leur amitié ne serait plus jamais comme avant, c'était la vie et tout ce qu'il lui avait dit, il devait au moins s'excuser.

Crispé il regardait en direction d'Amy qui amoureusement embrassait son petit-ami. Il n'aimait pas ça, vraiment pas. Un sentiment de jalousie ? Certainement. Aujourd'hui le match entre Serdaigle et Serpentard allait commencer et il se devait d'être concentré, mais de voir celle qu'il aimait, indéniablement, ne lui plaisait vraiment, vraiment pas. Mais il avait toujours vécu dans le déni en se disant qu'Amy n'avait jamais été qu'une amie. Bien sûr que leur amitié avait connu des hauts et des bas, surtout des bas, depuis la cinquième année en fait. Une année et quelques mois étaient passés depuis qu'ils s'étaient violemment disputés. La réconciliation avait prit plusieurs semaines et depuis leur relation n'était plus comme avant.. Ils étaient proches en étant éloignés. Chose que le pauvre Adair ne voulait pas et ne supportait pas surtout. Il attrappa un caramel dans sa poche et le mit rapidement dans sa bouche, c'était injuste de faire d'aussi bons bonbons et d'en donner aux personnes déprimés. Le Serdaigle se leva en un bond avec son balais à la main et en fulminant se dirigea vers le terrain de Quidditch où il allait pouvoir y mettre toute sa haine. A ce moment là il avait juste envie d'aller casser les dents à celui qui touchait aux lèvres de la belle Serdaigle. S'il n'avait pas joué l'idiot l'année d'avant peut-être que lui aurait pu être à la place de l'autre abruti. Pensant que cette idée le remonterait le moral, elle le baissa encore plus au contraire. Au fur et à mesure que le temps passait, les joueurs arrivaient et tous étaient fin prêt à jouer, même Amy. Bizarrement il n'arrivait plus à la regarder droit dans les yeux, ayant peur de trahir sa jalousie ou quoi que ce soit d'autre. Lui-même ne savait pas ce qu'il ressentait pour elle. Un sentiment si vague, si aproximatif et pourtant si simple. De l'amour. Mais son arrogance l'empêchait de réfléchir correctement et de s'y résoudre. Un mec c'était con et il se rendait bien compte qu'il faisait parti de la case des idiots avec les filles. Mais il n'y pensa pas tout le long du match, il voulait gagner, juste pour apaiser ce sentiment de haine et.. d'abandon ? Car oui, il avait l'impression d'avoir perdu sa moitié, sa meilleure amie, pour un rien, pour des mots, des phrases blessantes qui ne voulaient rien dire. Que des immonditées qu'il n'arrivait pas à se pardonner. Il suivait le vif d'or des yeux, son balais accélérait, il avait eu droit à un nouveau balais, enfin ses parents avaient eu le bonté de lui donner encore quelques gallions à ses économies pour se payer un balais potable et plutôt rapide. C'était bien une des seules choses qu'il avait pu se payer de bien depuis ses six ans à Poudlard. En tous les cas sur un terrain, le statut social ne comptait pas, c'était tout simplement le meilleur qui gagnait. Et Adair avait joué sincèrement et l'avait remporté cette fois-ci. Il descendit en piqué sur son balais et se jeta par terre en sautant limite de joie. La fin du match avait sonné et tout le monde se dirigea vers les vestiaires. Le jeune Serdaigle y reste un moment, il adorait ce sport et voulait certainement en faire son métier, gagner sa vie par ça. C'était la seule chose qui pouvait le rendre heureux ces temps-ci. Il se leva et vit qu'il ne restait plus personne dans la salle.. sauf Amy-Lee. Il luli fît un petit signe de main et lui demanda timidement « Ca va ? » Puis dangereusement il s'approcha encore d'elle, jusqu'à sentir le souffle de la jeune fille sur son visage. Puis sans aucun mot il l'embrassa. Passionément, fougueusement, tout ce que vous voulez. Il avait montré de la spontanéité, puis l'adrénaline lui avait mit un sacré coup de boost. Mais il se décolla très rapidement d'elle, abasourdi de se trouver là. Il recula rapidement et dit simplement « Je suis vraiment désolé. » Puis s'en alla, lui tournant le dos. Il ne fallait plus qu'il en parle, qu'il garde ça pour lui, il avait dérapé, il avait joué avec le feu.. puis il avait embrassé la fille qu'il aimait réellement. Elle était peut-être la seconde chose qui le rendait heureux ces temps-ci.

Adair regardait la télé sur le canapé miteux de la maison. Mais une pensée le hantait, le rendait complètement fou : Amy. Il l'avait embrssé, un baiser merveilleux, il n'en doutait pas, mais avait fait comme si de rien était, comme s'il ne s'était rien passé. Bien sûr que l'ambiance restait toujours très tendue et franchement gênante, mais il niait tout, et elle aussi d'ailleurs. Fébrilement il attrappa la télécommande et commença à changer de chaîne lorsqu'il entendit un énorme clap retentire dans la maison. Brusquement il se leva et remarqua que quelqu'un venait d'entrer dans la maison en transplanant. Il se dirigea vers l'escalier, mais fût stoppé net. Quelqu'un discutait dans la cuisine avec son père. Il sortit sa baguette de sa poche et s'approcha lentement. C'était louche, surtout à cette heure de la nuit. Il colla son oreille à la porte et entendit des mots comme « Rends moi mon argent. » Ou encore « Je n'ai pas c.. ». Il écoutait encore plus attentivement, car la voix de son père se faisait de plus en plus fébrile et peureuse, Adair entendait alors « Je vais.. te tuer... » Et des « Non, non, non. » implorant. Impossible de continuer à supporter ce massacre, le Serdaigle entra dans la cuisine prêt à se servir de sa baguette même si cela était impossible et interdit. Un homme grand et habillé tout en noir le regardait prêt à lui lancer un sort en pleine face, mais la mère d'Adair se mit devant lui en disant « Ne touchez pas à mon fils, il n'a rien avoir là-dedans. » L'homme tout en noir sourit malicieusement et dit alors froidement « Et bien puisque c'est ainsi, une personne de plus pour voir comment je vais achever ton père. » Le bleu et bronze ne comprenait pas. Enfin il savait que son père avait des dettes et devait beaucoup de sous à une personne plutôt dangereuse vu la tête du dossier, mais de là à mériter la mort devant sa famille, c'était complètement incompéhensible. Adair poussa mère sur le côté et se mit devant son père de façon à être entre le sorcier et son paternel. Il entendit les hauts sanglots de sa mère, et les soupires fatigués de son père. Il regarda le mangemort, car oui, il en déduisit qu'il en était un, avec la froideur qu'il arborait dans son visage, l'horreur de ses yeux et la haine de son visage, on en pouvait que se dire qu'il était partisan du mal et rien d'autre. Adair se racla la gorge et dit alors courageusement, d'une voix qui se montrait être brute « Ne touchez pas à mon père. » Puis il poursuivit « Je ferais tout ce que vous voudrez, mais s'il vous plaît ne touchez pas à mon père, je vous en supplis. » La dernière phrase il l'avait dit d'un ton implorant, après tout ses parents étaient les personnes les plus importantes dans sa vie et il ne voulait absolument pas en voir une le quitter. Le mage noir hésita longuement et dit alors froidement « Tu ferais tout ce que je te dis ? Tu promets de faire le service que je te demande ? » Adair hocha de la tête, mais son père gémit et dit « Non, non,.. fils, arrête c'est ma faute, je dois me débrouiller seu.. » Mais le Serdaigle ne supportait plus ce discours habituel et dit à son père « Tais-toi. » Il détourna son regard vers le mangemort et poursuivit « Oui je promets, seulement si vous épargnez ma famille. » Le mage abaissa sa baguette, pratiquement sûr que personne ne l'attaquerait ici et dit au jeune garçon « Cela dépendra du degré de ta promesse. Si tu la tiens je n'embêterais plus ta famille, mais si tu devais mentir, je reviendrais et ton père ne sera pas la seule victime de ma colère. » Puis il s'en alla dans un nouveau clap, laissant la famille O'Hara encore complètemnt décontenencée dans la cuisine. Adair venait de sauver la vie de son père, en mettant sa liberté en cause et surtout celle de ses proches. Il allait devoir rendre service à un mangemort, la chose la pire qu'il pouvait imaginer.

Adair marchait dans les couloirs du château, de temps à autre il croisait Amy, mais prenait le malin plaisir de l'éviter pour ne pas avoir à la confronter. Il l'avait embrassé, l'avait ignoré, avait tout nié, avait signé un pacte avec le diable et maintenant devait la regarder droit dans les yeux et lui dire qu'il l'aimait, mais qu'être avec elle était bien trop dangereux ? Parfois il s'exaspérait et ne penser qu'à Amy ou qu'à sa promesse à ce mangemort ne l'aidait franchement pas. Il s'était un peu enfermé dans une coquille, même avec son meilleur ami. Il ne pouvait en parler à personne, Adair se sentait comme dans un piège, il avait l'impression que la cage se refermait lentement derrière lui et que lui devait la regarder faire sans réagir. Il allait devoir faire du mal à quelqu'un, rendre un service, un truc horrible, il le pressentait. Puis le Serdaigle devait faire face à une nouvelle année à jouer au Quidditch comme si de rien était, comme s'il était joyeux, alors que dehors, en dehors des murs du château se tramait autre chose, quelque chose de fort et de mal. Voldemort n'allait pas revenir, mais que ses mangemorts soient encore là, toujours aussi unis, quelque chose clochait, quelqu'un devait les mener à la baguette. Mais qui pouvait bien être cette personnes ? Adair était prêt à se renseigner et à connaître la vérité.. et surtout à parler à Amy et arrêter de se voiler la face, car indéniablement il l'aimait.