Sujet: Brought back to you | ft. Thomas Jeu 21 Jan - 8:16
Novembre 2075, Poudlard.
« Il va sans doute pleuvoir, tu ne devrais pas sortir maintenant. »
Je plaquai un baiser sur la joue de mon aîné et lui murmurai de ne pas tant s'inquiéter. Je ne risquais rien, nous étions à Poudlard après tout. Sans attendre qu'il ne rétorquât – il avait autant de répartie que moi, suivant les cas de figure – je me faufilai par la porte entrebâillée de la salle commune des Feuphénix, où j'abandonnai mon frère à son travail. Mon carnet de notes sous le bras, je descendis jusqu'au parc du château, que je traversai ensuite pour aller me perdre aux abords de la forêt interdite. J'avais pris soin d'éviter de croiser des élèves, surtout à l'approche de la forêt. Moins on m'y voyait, mieux je me porterais. En tant que huitième année, n'étais-je pas sensée donner l'exemple ? Or, la forêt ne portait pas son nom pour rien. Mais autant dire qu'avec la pluie qui menaçait, les jeunes gens qui traînaient encore dehors ne tarderaient sans doute pas à rentrer.
« C'est étrange, il me semblait pourtant en avoir vu par ici. »
Scrutant le sol, le dos voûté, la baguette pointée vers la terre après que j'eus lancé un « lumos » pour m'aider à y voir plus clair, je tâtonnais sans rien trouver. La pluie choisit ce moment pour se mettre à tomber. Et si, en tant normal, j'aimais cela, je devais bien avouer qu'à cet instant, elle m'embêtait plus qu'autre chose. Bougonnant en continuant d'avancer dans cette étrange position, je ne perdis pas espoir de trouver la plante que j'avais aperçue dans le coin il y a deux jours. Je n'aurais aucun mal à l'identifier si je la trouvais mais, apparemment, elle refusait de se montrer à moi.
Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que je me retrouvai trempée de la tête aux pieds. Mes cheveux se plaquèrent contre mon visage, me donnant un air tout à fait disgracieux, et mes vêtements imbibés étaient littéralement collés à mon corps. Heureusement que je n'étais pas du genre à ne jurer que par les apparences.
Tandis ce que j'avançais, je me rendis à peine compte que je m'enfonçais doucement dans la forêt. Dans ma quête désespérée, j'en oubliais les lieux et le temps. J'étais comme dans une bulle, loin de tout. Il fallait que je mette la main sur elle, pour être bien sûre qu'il s'agissait de jeunes pousses de Dictame que j'avais vues à ses côtés. Mais ce fut sans compter sur ma cheville qui se tordit brusquement. Peut-être avais-je marché sur quelque chose sans m'en rendre compte ? La douleur soudaine me fit tomber et, dans ma chute, j'atterris au fin fond d'un crevasse de deux bons mètres et demi de haut. La boue jonchant le sol de cette dernière ne fit rien pour atténuer le choc et j'entendis un craquement qui ne laissait rien présager de bon. Les larmes me montèrent aussitôt aux yeux. Effectivement, je n'aurais pas dû sortir.
Thomas S. McHale
Dixième année en recherches Préfet-en-chef
Gallions : 588
DC? : v.e. norgarstein / j.c.foster
Sujet: Re: Brought back to you | ft. Thomas Ven 22 Jan - 15:19
BROUGHT BACK TO YOU
So you can keep me inside the pocket of your ripped jeans holdin' me closer 'til our eyes meet you won't ever be alone
Le pluie ! J'étais coincée sous cette foutue pluie battante. Non pas que la pluie ne me dérange, mais le fait de me retrouver au fond d'un fossé avec de la boue à mi-mollet était un bien plus grand encombrement que la pluie elle-même. Si vous voulez savoir comment je me suis retrouver dans cette situation, nous allons devoir retourner un peu en arrière.
En troisième année, notre projet final doit être très concret. Étant un apprenti fabricant de baguette, un art ancien et très complexe, il n'y a pas quarante-six milles possibilité de projet. Le mien consiste en la fabrication d'une baguette de A à Z. J'ai choisis d'aller à la chasse aux ingrédients la composant par moi-même. J'imaginais la tâche disons un peu plus facile.
Environ une heure plus tôt, je m'étais enfoncé sous la canopée formant la Forêt Interdite. Un endroit mystérieux, parfois effrayant, mais chargé de tant de magie que je n'avais jamais su résisté à l'envie de m'y promener. Le but de ma présence n'étant pas de faire une marche de santé, je me mis immédiatement à la recherche de l'arbre parfait. Il m'avait fallut plus de quarante minutes pour le retrouver. Ce grand frêne que j'avais vu une fois en me promenant. Je me souvenais avoir eu la sensation qu'il était magique en passant près de lui. Et pourtant, je n'avais jamais réussi à retrouver son emplacement. Il fallait croire que j'avais de la chance aujourd'hui...
J'étais monté tout en haut de l'immense arbre à la recherche de la branche parfaite. En tant que fabricant de baguettes, j'avais appris beaucoup de la nature et des arbres eux-mêmes. Il fallait en prendre soins parce qu'ils avaient tous une âme et que c'était cette âme qui faisait une bonne baguette. Plus on passerait de temps en compagnie de l'arbre, plus il sera enclin à nous fournir un bois chargé de magie. Il vous faut savoir que ce n'est pas un enchantement quelconque qui permet à une baguette d'être magique, mais la magie même de chacun des ingrédients mêlée à celle du fabricant. Comme je le disais, un art tout aussi mystérieux qu'ancien...
Je grimpais encore dans l'arbre lorsque la pluie s'était mise à tomber, rendant mon ascension beaucoup plus difficile puisque l'écorce humide était très glissante sous mes mains. Je m'en serais certainement bien sorti si une petite créature n'était pas venu traîner près de mes mains alors que me pieds pendaient dans le vie. Le Broctus me regardait d'un air malicieux tout en me souriant ce qui laissait paraître une rangée de petites dents pointues et brillantes. Il ne se gêna pas pour les planter dans mes doigts me faisait lâcher prise sur la gauche. L'eau ruissela sous ma paume gauche que je commençais à sentir glisser doucement. Je voulu me rattraper par la droite, mais dès que j'approchais la main de l'arbre, la petite créature prenait un malin plaisir à y replonger sa dentition.
L'inévitable se produit. Je me sentis chuter, puis le sol dur arrêta ma chute. C'est alors que je me sentis glisser dans une pente. Mes mains cherchèrent prise alors que ma tête était complètement sonnée par la chute. Rien. Je ne pouvais m'accrocher à rien. À plat ventre, la tête par en bas, je glissai le long de la pente pour terminer ma course tête première dans un trou de boue.
Je me relevai péniblement, sentant mon corps entier créer son mécontentement. Comme j'essuyais la boue qui s'était logée sur mes yeux, j'entendis un bruit de glissement. Me retournant, je vis que quelque chose dévalait la paroi sur ma droite. Un craquement sonore accompagna l'arrêt de sa chute. Lorsqu'il fut immobilisé, je fus en mesure de m'apercevoir qu'il ne s'agissait pas d'une chose, mais de quelqu'un. Une personne que je reconnue dans l'immédiat.
« Theodora tu vas bien ? », demandais-je en m'élançant à sa rencontre. « Tu t'es fait mal ? Tu as mal quelque part ? » Le craquement ne devait rien présager de bon, je le sentais bien. En espérant que ce ne soit pas trop grave parce que mes capacités en médicomagie étaient assez restreinte. Disons que je me tenais le plus loin possible de ce programme. Je tenais à garder le plus de distance possible entre Livia-Rose et moi...
made by roller coaster
Teddie A. O'Callaghan
Huitième année en recherches
Gallions : 42
Sujet: Re: Brought back to you | ft. Thomas Ven 22 Jan - 23:52
« And if you hurt me, well, that's okay baby, only words bleed. Inside these pages you just hold me and I won't ever let you go »
Note à moi-même : la prochaine fois, il serait sans doute bon d'écouter Adryan qui, non, n'a pas toujours tendance à exagérer, ni à voir le mal partout. Si je m'en sors vivante ce soir, j'irai lui dire à quel point il avait raison. Il ne jubilera pas, il se contentera d'un petit sourire et de me dire qu'il est soulagé que tout ce soit bien terminé, il ne criera pas victoire. C'est Adryan, après tout. Mais au fond, il saura qu'il avait raison et, plus important, il saura que j'ai noté. Croyez-moi, j'ai la tête dure et les boulettes, je dois parfois en faire plusieurs avant de réussir à me remettre en question. Mais là, je pense que j'ai touché le fond.
Mince, j'ai touché le fond. Mes pieds se sont littéralement explosés contre le sol qui tapissait la crevasse. Et dans un bruit rebutant, s'il vous plaît. Les larmes m'étaient montées aux yeux et la douleur était si sourde que je n'avais fait attention à rien d'autre. Jusqu'à ce que j'entende une voix, que je ne reconnus pas immédiatement. Je relevai la tête, le corps joliment décoré de boue pour rencontrer un regard sombre qui, dans d'autres circonstances – un peu moins outrageuses ! -, m'aurait coupé le souffle, je crois. Et là, c'était fou, la douleur qui remontait de ma cheville au haut de ma cuisse s'était évaporée momentanément et, comme si de rien n'était, je dévisageai mon interlocuteur. Il était dans un état aussi lamentable que le mien, ce qui aurait pu être très drôle si la situation n'était pas aussi désespérante quelque part. Une foule de questions me vint à l'esprit. Mais elles restèrent bloquées dans ma gorge pendant quelques minutes. Au bout desquelles je secouai la tête, comme pour m'aider à remettre mes idées au clair.
« Pitié, ne m'appelle pas comme ça. » marmonnai-je.
De tout ce que je voulus dire, ce n'était évidemment pas le plus important. Avant de passer pour une elfe de maison sans cervelle (bien qu'ils soient adorables, entendons-nous bien, mais ils ne sont pas forcément les créatures les plus … bref), je me rattrapai comme je pus :
« Teddie. Teddie, c'est très bien. » J'hésitai à sourire, comme si ça allait changer quoique ce soit à la situation. « Je vais bien, ne t'en fais pas. Et toi, tu … es tombé ? »
Oh, quelle lumière, bravo jeune fille ! Tu fais honneur à tes maisons, c'est très bien. Me rendant compte de mes paroles, je me repris précipitamment :
« Bien sûr que tu es tombé ! Je … Tu … »
Mon ébauche de phrase fut interrompue par ma cheville qui avait décidé que le temps-mort était terminé. J'avais dû faire un mouvement sans y prendre garde et à peine eus-je commencé à parler qu'un cri aigu m'échappa. Nom d'un crapeau à corne, c'est que ça faisait mal ! Manquant m'écrouler sous le poids de mon propre corps qui semblait soudain bien lourd, je me rattrapai à Thomas qui s'était approché entre temps. Me rendant compte de mon geste, dans un mouvement brusque et complètement décousu, je le repoussai aussitôt.
« Pardon, je ne voulais pas … c'est ma cheville qui ... »
Il était tant de se reprendre. Ça ne pouvait pas continuer. J'avais une très haute tolérance à l'humiliation : mes cheveux plein de terre et dégoulinants de pluie, aucun problème ; dans un état physique proche de la fin du monde sorcier, je pouvais gérer ; mais passez pour une pousse de mandragore, bonne uniquement à geindre et sans la moindre intelligence, c'était ma limite. Je me récupérai aussi bien que possible.
« Mais, tes mains ! Tu saignes ?! Oh là là, avec toute cette boue tu vas droit à l'infection si on ne trouve pas un moyen de nettoyer ça très vite. Montre ! » intimai-je en attrapant ses mains.
J'observai brièvement les plaies qui suintaient un peu dans un mélange ocre sombre. Mes parents n'avaient peut-être pas réussi à nous convaincre de nous lancer dans la médecine magique mais il n'empêchait que nous avions presque grandi dans un hôpital. Avec douceur, je dégageai la bourbe d'un doigt avant de délivrer mon diagnostic, le plus sérieusement du monde.
« Ce n'est pas profond mais il ne faut pas sous-estimer ce que ce genre de blessures peut faire comme dégâts. J'ai vu des riens se transformer en imputation et tu peux me croire, c'est pas très beau. » affirmai-je avec une petite grimace.
Thomas S. McHale
Dixième année en recherches Préfet-en-chef
Gallions : 588
DC? : v.e. norgarstein / j.c.foster
Sujet: Re: Brought back to you | ft. Thomas Dim 31 Jan - 21:34
BROUGHT BACK TO YOU
So you can keep me inside the pocket of your ripped jeans holdin' me closer 'til our eyes meet you won't ever be alone
Le karma : Principe de l'hindouisme qui veut que la vie des hommes dépende de leurs actes et vies passées. Il faut croire que mes actes et vies passées ne furent pas de grands succès puisque dans cette vie, j'ai tendance à me retrouver dans des situations pas possibles. Je finis toujours par m'en sortir, mais avec quelques séquelles, j'en ai bien peur.
Le tout à commencé quand j'ai reçu ma lettre de Poudlard il y a dix ans. Puis il y a eu les attaques au château, l'attaque à la coupe du monde de Quidditch, l'année suivant encore des attaques surtout celle de l'Halloween, puis le Dôme. Pendant cette période où nous étions confinés à l'intérieur du château, j'ai perdu ma meilleure amie qui était également la fille que j'aimais plus que tout au monde. Puis on a eu un petit moment de tranquillité. Mais ce n'était que le calme avant la tempête puisqu'au bout de quatre ans, il était temps que quelque chose de passe. C'est à ce moment que sont nés toutes ses rumeurs et questionnements sur les sang-purs. Rapidement affirmé par les recherches d'une sorcière du nom de Glister ainsi que du frère de notre directeur. Comme de fait il s'est passé un truc étrange avec toutes ces petites lumières à l'Halloween. Celle que la fille de serdaigle avait appelé des feuxfollets. Une véritable histoire à dormir debout.
Et me voilà aujourd'hui dans le fond du ravin avec de la boue jusqu'à mi-mollet après une chute d'un arbre. Une chute qui n'était pas de ma faute, mais de cette d'une petite créature ridicule qui pourrie carrément mon existence. Enfin, je dois me consoler puisque visiblement, je ne suis pas seul dans le ravin, et cette fille, qui refuse de se faire appeler par son prénom complet, à de bien plus grands soucis que moi.
« Je vais bien, ne t'en fais pas. Et toi, tu … es tombé ?Bien sûr que tu es tombé ! Je … Tu … », dit-elle maladroitement. Ça me fit rire. Un rire doux, mais pas méchant. C'était justement tellement courant de voir les gens mal à l'aise en ma présence. Comme si le fait de porter une insigne de préfet en chef sur son uniforme te l'estampait dans le front en permanence. Je luis souris tout en m'accroupissant près d'elle. « Oui, je suis tombé, mais ne t'en fait pas pour moi, je suis plus solide qu'il n'y parait. »
Je me fis interrompre par un cri de douleur incontrôlé venant de Teddie. Elle s'accrocha à mon bras, mais le relâcha aussitôt. Son air livide ne présumait rien de bon, et son attitude des plus étranges. Je ne la connaissais toutefois pas assez pour vraiment déduire qu'elle était bizarre. Je n'avais été son mentor que durant le premier mois de l'année. Je lui servais de guide dans le programme de recherches, et était sensé être là en cas de questions, mais elle n'était jamais revenu vers moi après. Je n'avais pas cherché à m'imposer. Après tout, j'avais déjà beaucoup de travail et un horaire très chargé.
« Pardon, je ne voulais pas … c'est ma cheville qui ... », commença-t-elle. « Ce n'est pas un soucis ! », répondis-je doucement. Je voulus faire un geste pour lui prendre le bras, pour lui montrer que j'étais là, mais je suspendis mon geste. Et si elle me repoussait ? " Voyons ! Depuis quand ça me dérange que les gens refusent de se faire toucher ? ", me dis-je en penser. Une pensé qui fut interrompu par la voix de Theodora, un très joli prénom à mon humble avis.
« Mais, tes mains ! Tu saignes ?! Oh là là, avec toute cette boue tu vas droit à l'infection si on ne trouve pas un moyen de nettoyer ça très vite. Montre ! » Sur quoi, elle m'attrapa les mains me donnant l'impression qu'elle allait presque m'arracher les bras dans son empressement. Elle examina attentivement mes mains, scrutant les plaies d'où coulait un peu de sang venant se mélanger à la boue les recouvrant. Elles ne me faisaient pas vraiment mal. Teddie s'inquiétait plus que moi à leur sujet, ce qui me fit sourire. Je me rappelais de qu'elle famille elle venait. Elle passa un doigt sur le paume de ma main pour en retirer l'accumulation de boue. Un geste qui me fit frissonner.
« Ce n'est pas profond mais il ne faut pas sous-estimer ce que ce genre de blessures peut faire comme dégâts. J'ai vu des riens se transformer en imputation et tu peux me croire, c'est pas très beau. », affirma-t-elle ce qui me fit sourire. Le ton très sérieux et professionnel qu'elle employait me faisait rire. Elle avait l'air de s'y connaître, d'être dans son élément. Par chance, je n'étais pas du genre crédule puisqu'avec ses histoires d'amputations, elle aurait put foutre la trouille à un autre moins confiant.
Tirant ma baguette de ma poche, je la pointai sur les mains qu'elle avait fini par libéré. Un fin jet d'eau s'échappa du bout de cette dernière, venant nettoyer les écorchures sanguinolentes. Un fois l'excédant de terre retiré, on pouvait voir de fines rainures rouges dans ma peau. Le sang avait cessé de couler. Montrant mes mains à la rousse d'un geste interrogateur.
« Satisfaite ? On peut s'occuper de ta cheville maintenant ? » Sans attendre sa réponse, je me penchais sur cette dernière pour l'observer. Alors que je repoussais la boue qui s'était accumulée sur la jambe de la Feuphénix, j'ajoutais : « Au fait, si je t'appelle Teddie, tu devras m'appeler Tom ! D'ailleurs, pourquoi Teddie ? Theodora c'est très jolie comme prénom, ça te va bien ! » J'espérais que maintenir la discussion la distrairait assez longtemps pour que je puisses mener mon diagnostic sans qu'elle pense trop à la douleur que produisait sa cheville.