on ne change pas une équipe qui gagne!

charlie ∞ juliet

La nuit tombait de plus en plus tôt, laissant le ciel azur faire place aux étoiles. Le temps s'était considérablement rafraichit depuis la rentrée. Les feuilles virevoltaient, tombaient avec douceur sur la pelouse, les citrouilles avaient elles-aussi revêtu leur couleur orangée. L'ordre des choses suivait son cours alors que le soir même de la rentrée, le professeur d'étude des moldus s'était effondré devant la table des feuphénix, sa table.
N'y avait-il pas de meilleur de moyen pour commencer une année dans la peur et les complots qu'un petit cadavre dès le jour de la rentrée? Pourtant, d'une certaine façon, Juliet savait parfaitement que les "évènements" de l'année dernière étaient loin d'être terminés. Pas après ce qui s'était passé cet été, pas après qu'un professeur tombe raide mort devant toute la grande salle.  

Dans les cachots du château, Juliet frissonnait tout en pensant à l'année qui allait arriver. Elle y avait pensé tout l'été, ressassant en boucle tous les "attentats" dont Poudlard avait été le théâtre et bien qu'elle sache Clark innocent, ce n'était en rien plus rassurant. Le tueur devait encore être là et il s’était juste fait oublié laissant quelqu'un d'autre prendre à sa place.
Néanmoins, bien qu'au vu du retour des mangemorts que l'on murmurait dans la communauté magique tout semblait n'avoir plus d'importance, Juliet ne savait pas quoi attendre de son année. Elle avait choisi de rester à Poudlard mais rien ne serait plus jamais comme avant. Elle ne portait plus le blason des Gryffondor mais celui des Feuphénix, elle ne mangeait plus à la table des rouges et or mais à la table centrale, encore inexistante lors de ses premières années, elle ne dormait plus entourée de ses amies, d'Odélie qui s'amusait à compter les points lorsqu'ils se lançaient des pics avec Clark.
Au moins, il était encore là, elle ne saurait pas ce qu'elle aurait fait sans lui. Sans lui et sans Andy. Tant qu'ils étaient là, le monde pouvait continuer à tourner. Le monde et la spatule qui remuait sa potion. Elle avait évité de se couper les doigts lorsqu'il avait fallu émincer les champignons vénéneux et n'avait, pour le moment, encore cassé qu'une seule fiole qui contenait un fond de sang de dragon. Autant dire qu'aujourd'hui était une bonne journée, ou du moins un jour chanceux. Quelqu'un avait-il laissé tomber quelques gouttes de felix felicis dans son jus de citrouille ce matin?
L'idée quitta son esprit aussi rapidement qu'elle était arrivée lorsque a fiole qu'elle devait déverser dans sa potion lui glissa des mains avant de se briser dans un bruit sourd lorsqu'elle l'avait rattrapée.

Juliet serra les dents. On aurait pu croire qu'après ses multiples accidents de ce genre, elle aurait finir par s'habituer à la douleur mais c'était loin d'être le cas. Les bouts de verres coincés dans sa peau lui déchiraient la peau et elle sentait son propre sang couler abondement de sa plaie. D'un geste d'expert elle arrêta les flammes qui dansaient sous son chaudron et se précipita vers l'évier. Les sortilèges de récurvite suffisaient à vider et laver le matériel de potion mais l'eau était nécessaire pour garder certaines plantes fraîches plus longtemps et le professeur de potion qui aurait du enseigner cette année était un cracmol et n'ayant pas recours à la magie, il devait tout le faire à la façon moldue mais Juliet n'était pas là pour parler aménagement intérieur dans les cachots et se contenta de filer à toute vitesse dans le fond de la classe pour passer un coup d'eau sur sa main.
Loin d'apaiser la douleur, l'eau glacée semblait l'emplifier. C'était bien sa veine, c'était à croire qu'ils avaient raccordé le tuyau au Lac!
Serrant toujours plus fort ses dents, la blondinette jeta un coup d'oeil rapide à ce qui était, il y avait encore quelques minutes, sa main droite. Des morceaux plus ou moins gros de verres s'étaient incrustés profondément, ceux qui n'étaient pas restés lui avaient laissé de jolies plaies à chair ouverte comme souvenir.
Génial.
La plaie était bien trop grosse pour qu'elle puisse s'en occuper toute seule et puis de toute façon elle ne voyait pas comment elle pourrait retirer ces morceaux de verres de sa paume. Elle était droitière.

De sa main valide elle se passa de l'eau sur le visage puis coupa le jet, récupéra rapidement ses affaires, Ravenblack allait la tuer quand il verrait dans quel état elle avait laissé sa salle de cours mais elle avait plus urgent à faire, du genre courir jusqu'à l’infirmerie et prier pour que Charlie soit encore là.

Les couloirs étaient presque vides, les élèves ne se promenaient pas dans les ailes des salles de cours à cette heure là, ce qui l'empêcha de se prendre quelqu'un en pleine face. Avec le peu de chance qu'elle a, tout peu arriver. Loin d'être aussi douée pour la course que sa plus jeune soeur, elle arriva plus rouge qu'un souaffle, le souffle inégal, grimaçant à cause de la douleur que lui causait sa main, surtout que courir accentuait la pression sanguine.  
Elle poussa la porte de infirmerie de l'épaule.
Elle connaissait certainement mieux cet endroit que la plupart des élèves, étant une blessée habituelle. Elle devrait même porter une carte de membre ou de fidélité vu le temps qu'elle passait à se faire soigner ses blessures de guerre.
Elle se dirigea donc naturellement vers le fond de la pièce traversant les rangées de lits aux draps blanc, essayant de ne pas mettre du sang partout.
Elle avait hâte de voir le visage certainement blasé de l'infirmier à qui elle rendait visite presque toutes les semaines l'année dernière. Tout en s'asseyant sur le lit du fond elle relâcha son crissement de la mâchoire.  
" Je reprends mes bonnes habitudes, je me suis, encore, entaillée sévèrement la main."

Juliet déplia totalement sa main en grinçant des dents. C'est que ça faisait un mla de chien cette blessure. Elle observa tous les petits franguements de verre qui brillaient au milieu de sa paume repeinte en rouge. Les enlever n'allait pas être une partie de plaisir.

"Bon par contre je saigne pas mal alors je m'excuse d'avance pour la literie."

[Désolé pour la fin, je ne savais pas trop quoi dire, s'il était là où pas, alors, vas-y fais comme tu veux xDD D'ailleurs je ne savais pas non plus comment elle l'appèlerait, Mr. Davenport? Davenport tout seul ou même Charlie? xD
-les questions existentielles de Juliet en vacances xD]

Code by Silver Lungs

La rentrée était bien là, ce meurtre ne présage rien de bon, meurtre ou suicide d'ailleurs, personnellement le suicide m'étonnerait. J'ai vu le corps et je ne crois pas que quelqu'un de censé aurait pris un poison aussi dangereux, sauf s'il voulait se faire du mal. A mes yeux c'est peut-être tout aussi grave que l'an passé, bien qu'on ne sait toujours pas ce qu'il y a vraiment eu d'ailleurs. Je me demande pourquoi tout ça recommence. Le coupable doit encore roder à Poudlard. Il s'est fait discret durant les quelques mois avant le début des grandes vacances et maintenant il revient à la charge. Pourquoi? Pourquoi attendre autant de temps et revenir seulement maintenant? J'ai des tas de questions en tête et je n'ai pas réellement de personnes à qui en parler. Il y a Andrew bien sûr, qui serait la personne idéale, et Ysaline aussi … mais je ne suis pas vraiment proche d'eux pour leur faire part de mes soucis. Médée? Ouai peut-être bien … elle me comprendrait, j'en suis presque sûr, mais je n'ai jamais eu besoin d'aide et sûrement pas pour me remettre les idées en place, pour me donner l'impression de ne pas devenir fou.

Je songeais assis sur la chaise de mon bureau. Comment tout ça avait-il pu arriver? Je n'avais rien vu venir, personne n'avait rien vu venir, mais en tant que fils d'auror, j'aurais dû sentir le malaise venir. J'aurais dû, mais je n'avais jusqu'à présent rien fait d'extraordinaire. J'étais resté là, attendant que ça se passe. La porte s'ouvrit lentement et je levais la tête. Je souris en voyant Juliet. Les vieilles habitudes revenaient au galop. Je me suis levé et dirigé vers elle. Cette fille était une catastrophe ambulante et ce depuis sa première année apparemment. Je n'étais là que depuis quelques années, trois ans si je me souviens bien, le temps passe tellement vite que j'oublie parfois depuis quand je suis là. J'ai l'impression que je n'ai jamais cessé d'être ici. J'ai pris sa main et j'ai regardé sa blessure, elle était profonde, mais ça serait réparer en un rien de temps.

« On ne change pas les bonnes habitudes on dirait. Ça marche pour tout.»

Je lui avais souris j'avais sorti ma baguette. Je l'ai regardé avant de lui dire :

« Ça risque de piquer un peu.»

J'ai seulement lancé un accio sur les morceaux de verres qui étaient entrés dans sa main avant de les envoyer avec ma baguette dans une petite coupelle posée sur la table de nuit. Maintenant il s'agissait de refermer la plaie. Le sang coulait beaucoup et je me demandais bien comme elle s'était fait ça. J'espérais juste que ça ne soit pas quelque chose comme une bagarre ou un mauvais sort. On ne sait jamais et j'ai souvent vu des élèves tenter de se battre en duel avec des sorts qu'ils connaissent à peine, mais Juliet était assez intelligente pour savoir que ces pratiques étaient punies à Poudlard. D'un coup de baguette la plaie c'est refermée et une fine cicatrice était apparue. Je suis allé chercher un baume qui permettrait de faire disparaître la plaie. Elle le connaissait bien depuis le temps qu'elle venait ici.

« Et voilà, ni vu ni connu. Mais dis moi comment-t'es tu fais ça? Tu n'es pas sensé être dans ta salle commune? Ah d'ailleurs il me semble que ce n'est plus la tour gryffondor. Comment est celle des Feuphénix?»

Moi et mes questions, j'ai toujours été un grand curieux, ça ne changera pas en un an.

on ne change pas une équipe qui gagne!

charlie ∞ juliet

Juliet sourit pleine dent, enfin autant qu'on peut quand on a une fiole en milles morceaux qui se promène dans la paume, lorsqu'elle aperçut Charlie. Elle lui rendait visite depuis trois ans sans interruptions, autant dire que pour elle, Poudlard sans Charlie ce n'était plus Poudlard.

"Autant commencer l'année en beauté avec une main charcutée, y a rien de mieux!"

Elle ferma les yeux lorsqu'il lui rappela qu'elle allait avoir mal, enfin elle avait déjà mal, contre toute attente, y avait pas mal de nerf dans les mains, mais elle allait avoir encore plus mal quand les petits bouts de verre tranchants allaient sortir de sa peau. Alors elle aurait pu faire sa courageuse, sa gryffondor comme on lui disait parfois et serrer les dents avant de dire que non, elle était habituée, elle n'aurait pas mal, mais seul un fou ou une personne sans terminaison nerveuse aurait osé. Alors oui, elle serra les dents, ferma les yeux et essayer de se concentrer sur autre chose que la douleur déchirante, c'était le cas de le dire, des copeaux de verres sortants de ses mains.

Lorsque tous les morceaux furent sortis, elle rouvrit ses grands yeux verts dans un soupir de soulagement. C'était mieux dehors que dedans. Elle resta silencieuse le temps qu'il referme sa plaie, le déranger alors qu'il la soignait : pas une bonne idée. Elle le savait très doué et habile, il avait toujours pu la soigner, elle remettrait d'ailleurs beaucoup plus facilement sa vie dans ses mains que dans celles des médicomages expérimentés! Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer alors autant éviter de le déconcentrer. Juliet resta donc assise sur le lit, silencieuse et immobile.
Quand il s'éloigna pour chercher un baume, certainement celui qui faisait disparaître les cicatrices, il était vraiment génial celui-là, il lui avait permis de ne pas ressembler à Frankenstein en moins vert après toutes ces années de coupure, déchirures et autres morts en -ures.

Charlie était curieux, elle s'en était rapidement rendu compte en sixième année lorsqu'il était arrivé; Il posait souvent des questions au élèves et n'était pas, enfin du moins pas avec elle, méchant ou condescendant. Alors Juliet aimait bien lui raconter sa vie, comment elle avait encore fait fondre un chaudron en potion, comment elle avait créer un nouveau sort qui n'était pas tout à fait au point, comme elle s'était bien marrer avec Andy et Angel à Pré-au-Lard le week end dernier, bref un peu toute sa vie en édulcoré parce que même s'il était vraiment cool et bon publique, il restait néanmoins un personnel de l'établissement, bien qu'il devait se douter qu'elle n'était pas toujours en pleine légalité.

"Comme dans quatre-vingt pourcent des cas de mes blessures à la main, en potion mais je te promets j'ai pas du tout fait exprès. Moi j'étais là, toute tranquille à finir un antipoison, le nouveau prof de potion, Ravenblack..." elle se reprit "Monsieur Ravenblack, il me donne des cours de potions et il me laisse m'entrainer quand je passe à Poudlard parce que, soyons réalistes, j'en ai bien besoin. Bon donc j'étais là, je ne m'étais ni coupée ni brûlée et puis y a eu cette fiole qui visiblement avait décidé de finir sa vie par terre, en mille morceaux alors je l'ai rattrapée sur le parcourt et elle a explosé dans ma main. Ça m'apprendra à sauver des fioles..."
Elle ponctua sa phrase un regard de chien battu.
"Oui, maintenant c'est les feuphénix et c'est pas la folie. Leur salle commune? Elle est loin de valoir celle de la tour des gryffondors, elle manque de rouge et d'or, le parquet est trop ciré est impersonnel." Ses yeux se perdirent dans le vague. "Après je passe surtout du temps à Londres avec les stages mais je plains les feuphénix journalisme ou droit magique, c'est pas vraiment la joie là bas."
Elle n'avait pas vraiment à dire ça puisqu'elle arrivait souvent de nuit, passait ses journées en cours et rentrait tard le soir avec ses cours de potions et ses tentatives pour voir Odélie à la bibliothèque, la salle commune était donc souvent vide lorsqu'elle rentrait mais tout de même, l'ambiance chaleureuse de la tour des gryffondors lui manquait. Beaucoup. Elle plaignait le pauvre Angel qui avait à passer toutes ses journées là-bas. Il aurait du être avec Andy à la base mais il avait raté son optimal en histoire de la magie alors c'était elle qui vivait avec Andy à Londres et Angel qui se retrouvait seul...

"Et sinon, les nouveaux de cette année sont insupportables ou de vrais petits anges? Y en a combien qui sont déjà venu à cause des cours de vol?" Un petit sourire espiègle sur les lèvres, Juliet se rappelait sa première année.

Code by Silver Lungs