Sujet: Le murmure [PV Clémentine] Dim 5 Oct - 18:32
I would like everything to be clear for me as for him
Ce que j'aime dans un bon auteur, ce n'est pas ce qu'il dit, mais ce qu'il murmure ▬ Logan Pearsall Smith
C’était presque à ne plus savoir où donner de la tête, rien que dans la ménagerie que devenait ta maison, mais aussi dans le foutoir que devenait la société. À tes pieds, le chat de Sammy venait se frotter pour avoir un peu du poison que tu préparais pour Clémentine et toi. Tu lui donnas un petit coup de pied qui la vexa et qui la fit partir alors que la nouvelle lubie de Samaël venait de faire interruption dans la cuisine. Un petit chiot blanc comme la neige dont tu avais un mal fou à retenir le nom. Mais ce n’est pas pour autant que tu le pris par le ventre pour aller l’enfermé dans la chambre de son propriétaire qui était absent ce soir-là. Le jeune garçon vivait sa vie après tout et tu n’étais pas sa mère, tu n’avais donc rien à lui dire sur son comportement ou sa fièvre acheteuse. S’il recherchait de l’affection dans les animaux, tu en avais presque assez. Entre tes deux inséparables, sa chouette, son chat et son chien, c’était à ne plus savoir où donner de la tête dans cette maison. Et c’était d’autant vrai que la rentrée des classes avait eu lieu il y a de cela une semaine et que tout ne s’était pas passé comme Johan te l’avait promis. Bon certainement que le début de soirée c’était bien déroulé, mais certainement pas la fin et tout le monde était au courant de qui été Johan Solomon maintenant. En fait, il faut dire que son visage en première page t’avait tout autant choqué. Et si ça avait été quelqu’un d’autre, tu n’aurais surement pas recraché le thé que tu avais dans la bouche sur la photographie animée de ton cracmol préféré.
Et ce qui t’avait le plus choqué encore, c’était que l’article était de la main de ta meilleure amie Clémentine Leroy. Qui venait surement de se faire un nom dans le monde du journalisme avec un tel article. Mais peu importe qu’elle se fasse un nom ou pas dans son milieu de travail, elle avait attaqué comme une mamie ragote quelqu'un, sur une scène de crime qu’elle n’avait surement pas vue. Ce que tu devinais aisément à la lecture de sa réponse à ta missive. Et de toute façon, elle devait venir ce soir pour que vous puissiez en parler et manger en même temps… Vous retrouver, car vous n’aviez pas le temps respectivement de vous voir. C’était la dure loi de la vie, mais vous aviez toujours le temps de vous envoyer une lettre pour vous donner des nouvelles. Et en plus d’être inquiète pour ton amie, tu étais inquiète pour ton bon chevalier. Comment pouvait-on incriminer une personne aussi charmante… Aussi. Ton regard se perdit sur le plafond de la cuisine alors que tu le voyais encore sourire une semaine aux parts avant dans ton humble boutique. Johan avait pris l’habitude de te rendre souvent visite durant les vacances et maintenant qu’il était de nouveau à Poudlard, tu t’ennuyais royalement.
Et en plus de ça, tu n’avais plus Jules sur le dos pour t’embêter quand il le pouvait. Goutant du bout du doigt la ganache que tu venais de finir pour un gâteau à la fraise, tu souris un peu. Jules n’avait pas été un cas facile et c’était grâce à Sofia que tu en étais là maintenant. Mais tu avais presque fait une bêtise, et la cicatrice blanche sur ta poitrine au niveau de ton cœur montrait encore bien comment tu voulais t’enlever la vie le soir de l’annonce de ton mariage, tout comme l’annulation de ce dernier. Mais tu étais extrêmement reconnaissante envers Jules d’avoir fait ça pour toi. Tout ça parce qu’il avait compris que tu voulais ta liberté à vingt-deux ans, ce qui en soi était normal.
Enfin, selon Clémentine, tu avais été extrêmement dur avec lui, mais c’était bien connu, enfin tu le voyais bien que Clémentine avait une attirance non dissimulée pour ton ex-fiancé. Mais bon, tu n’y pensas plus en te trouvant là, devant ton armoire à savoir ce que tu allais mettre… Tu avais un peu plus de mal depuis que tu consultais un psychomage. Tu te libérais un peu et tu avais envie d’être féminine, mais de ne plus mettre de petite robe à froufrous ou d’autres choses qui étaient là devant toi… Tu tendis ta main hésitante, mais tu réussis à choisir un top pourpre tout simple et un jean noir serré. Évidemment, tu n’attachas pas tes cheveux, les laissant ondulés librement dans ton dos. Alors tu retournas à ta cuisine, tes papillotes de thon rouge dans le four, elles cuisaient lentement et ce n’était pas plus mal. Clémentine et toi étiez véritablement bavardes, alors elles avaient tout le temps. Ainsi, tu apportas un dernier coup de beau en ajoutant quelques feuilles de menthe sur tes petites tartelettes de fraises.
Lentement, tu te dirigeas vers le salon t’asseyant sur le rebord de la fenêtre en attendant Clémentine. Elle te manquait, mais ce n’était rien comparé à Johan, lui tu l’avais dans la tête et ça se voyait surement dans ton regard. Pourtant, quand la porte s’ouvrir, tu fus très réactive et tu pris ton amie dans tes bras, chaleureux : « Tu m’as tellement manqué ! Idiote ! Il faut me promettre de repasser plus souvent ! » Tu la lâchas un peu, pour la regarder de haut en bas : « Tu t’es faite belle pour moi, ça fait plaisir, tu veux boire quelques choses ? »