Le temps passait vite, très vite depuis quelques semaines. Voilà maintenant que j'étais mariée, que nous avions emmenagé ensemble avec mon cher et tendre Lesli et j'étais bien enceinte et de jumeaux en plus.... Qui m'aurait dit il y a un an que ma vie aurait changé à ce point ? Pas moi en tout cas mais j'étais heureuse, comblée... Enfin j'étaiss quand même inquiète avec tout ce qui se passait dans notre monde mais aussi rassurée par le fait qu'on est recrée de nouveau l'ordre du phénix . J'espérai être à la hauteur de la tâche qu'on m'avait donné...

Et voilà maintenant que c'était la rentrée. J'allais devoir gérer cette nouvelle année de façon différente car il allait falloir aussi que je m'occupe de l'ordre mais je n'étais pas inquiète car j'avais Lesli. Je savais que ce dernier serait là pour moi, qu'il serait me rassurer, me conseiller. J'étais heureuse qu'il fasse parti aussi de l'ordre car il avait énormément de qualité et il était un excellent auror même s'il le niait totalement encore aujourd'hui.

Il y a quelques jours que les étudiants avaient repris les cours à Poudlard et cette année nous accueillons en plus des élèves plus agés qui suivaient des formations professionnelles. Pour l'instant tout se passait bien et j'étais contente. Ce soir je m'étais retirée assez rapidement de la grande salle après le dîner car je voulais prendre un peu de temps pour moi, pour nous avec Lesli. De plus ma grossesse avançait doucement et je sentais que je me fatiguée plus rapidement que d'habitude. Bien sûr je n'avais rien dit à mon mari car il voudrait probablement me freiner mais je je ne pouvais pas tout arrêter. On comptait sur moi et je n'avais pas envie de decevoir.

Pendant que Lesli était parti faire sa dernière rond, je pris une longue douce et j'enfilai un T-shirt à ce dernier. J'adorai porter ses vêtements même si parfois ils commençaient aussi à être juste à cause de mon ventre. Cela me frustrait d'ailleurs...  Je m'étais installée sur le divan dans le petit salon de nos quartiers et je bouquinai tranquillement en attendant son retour chez nous. J'étais impatiente de me blottir contre lui.

La vie reprenait son cours, j'aime la rentrée, je me sens beaucoup moins seul avec tout ce petit monde à surveiller et prendre soin de ma Ysaline me rend encore plus heureux. Nous n'avons pas encore parler de ce meurtre avec Ysaline d'ailleurs, j'ai peur de l'inquiéter, mais je crois qu'il qu'on ne peut pas rester muet plus longtemps, fermer les yeux n'est pas une solution et comme ce soir nous nous retrouvons tous les deux, le moment sera le bon. Il était tard dans la nuit lorsque je suis rentré les rondes sont toujours pareilles, longues et solitaires, mais la sécurité des élèves est plus importante, quelque part j'espérais qu'elle dormirait, elle a besoin de sommeille avec les petits en route. Je suis rentré à pas de loup, mais elle était installée dans le divan et ne dormait pas, elle m'attendait et j'ai souris. Je me suis approché pour venir l'embrasser et me suis laissé tombé à ses côtés.

« Bonsoir mon amoure, j'ai été long, tu aurais pu aller dormir tu sais.»

Je lui ai déposé un baiser sur la joue et j'ai posé ma main sur son ventre arrondi. J'aimais bien sentir les bébés bouger, lorsqu'il le faisaient j'avais l'impression qu'ils me reconnaissaient et qu'ils savaient que j'étais là pour eux, que je serais là pour eux.

« Je crois qu'il faut qu'on parle de la rentrée. Ce nouveau meurtre m'inquiète. J'ai l'impression que tout recommence. Je me dis même qu'on devrait en parler à l'ordre. Je crois qu'il est temps qu'on entre en action.»

Reformer l'ordre à été l'initiative d'Ysaline et du ministre de la magie et à mes yeux il était temps qu'on agisse, que l'on fasse connaître nos intentions, mais n'étant pas à l'origine je voulais qu'elle soit d'accord avec ça. Depuis que je ne suis plus auror je crois que c'est l'une des choses qui me tiens le plus a cœur, évidement après Ysaline, son bonheur m'importe plus que tout le reste, mais j'ai l'impression d'être utile.

Il était hors de question que je me m'endorme sans Lesli à mes côtés. De toute façon même si j'allais au lit je savais que je ne trouverais pas le sommeil sans mon mari avec moi. Depuis que j'étais enceinte j'avais du mal à dormir et je rejoignais les bras de Morphée seulement quand Lesli était avec moi et que je me sentais en sécurité et que lui même était en sécurité. C'était peut être stupide, une question d'hormone ou quelque chose comme ça mais je ne pouvais pas changer ça. Ce soir j'allais donc l'attendre avec un bon roman au coin de feu. Je savais qu'il n'allait pas tarder. Je venais de terminer un nouveau chapitre du livre que j'étais entrain de lire quand il entra. Je lui souris. Je répondis au baiser avec plaisir qu'il m'offrit.

"Bonsoir. Pas envie, je voulais t'attendre. Ca va? Pas trop fatigué?"

Je n'étais pas très rassurée à l'idée qu'il fasse ses rondes seuls. Je me disais qu'il allait falloir que je vois avec les autres enseignants pour qu'on forme un planning de rondes et qu'on tourne tous par équipe de deux ou de trois. Aujourd'hui on ne savait pas sur quoi on pouvait tomber au sein du château... Dans le passé le pire qu'on trouvait c'est quelques élèves qui chahutaient au lieu de dormir mais maintenant la menace était partout.

Les bébés sentirent aussitôt la présence de leur père qu'il posa sa main sur mon ventre. Je posai ma propre main sur celle de Lesli que je caressai doucement. Il m'expliqua qu'on devait parler de la rentrée, du meurtre et de faire entrer en jeu l'ordre du phénix. Je savais qu'il avait raison. On ne pouvait pas continuer comme ça mais ce n'était pas facile pour moi. J'étais enceinte et je me sentais impotente et Lawrence était mort. J'inspirai profondément en essayant de chasser mes idées noires et je lui répondis:

"Tu as raison. Que penses tu qu'on doit faire?"

J'étais peut être la directrice de Poudlard mais j'étais certaine que Lesli avait une idée derrière la tête et qu'elle pouvait vraiment être bonne. J'écoutai toujours ce qu'il avait à me dire. Je posai ma tête sur son épaule et j'attendis qu'il reprenne la parole.

Je souris quand elle me dit qu'elle a voulu m'attendre. Je sais qu'elle a du mal à s'endormir si je ne suis pas là. Je me suis rapidement posé à ses côtés et l'ai embrassé pour la rassurer et lui monter tout mon amour. Nous étions mariés depuis peu et j'ai l'impression que notre amour devient plus fort chaque jour. Je ne me suis jamais senti aussi bien que depuis que je l'ai rencontré. Je me souviens de notre premier rendez-vous et je souris en y repensant, c'était l'année passée et ça me semble si loin. On s'est marié plutôt vite, mais je ne regrette rien. Je senti les bébés bouger dans son ventre et à chaque fois c'était un émerveillement pour moi. J'allais les aimer ses bébés, comme je l'aimais elle, comme j'aimais ma fille. Je glissais ma mains dans la sienne et abordai un sujet plus que sérieux. Que fallait-il faire face aux attaques ? Agir, mettre en place un mouvement qui traquerait toutes les informations possible, un réseaux qui nous permettrait de démasquer le coupable, mais pour ça, je ne pouvais agir d'ici. J'ai soupiré. Je ne lui avais pas encore parler de la proposition que j'avais eu cet été, parce qu'il était trop tôt pour l'évoquer et que ça ne me semblait pas aussi sérieux qu'aujourd'hui.

« Je ne peux rien faire en étant ici. Je ne t'en ai pas parlé avant parce que ça me semblait impensables et très abstrait mais … on m'a proposé de redevenir Auror. De là bas je pourrais chercher le responsable, de là bas je pourrais agir avec l'ordre et tout faire pour que cette école reste la plus sûre pour tes élèves, mais surtout pour toi.»

Je marquais une pause, si je partais, je la verrais beaucoup moins souvent et je serais sans doute très pris par le travail. Je n'ai pas peur de sombrer à nouveau comme je l'avais fait, car à présent j'avais un équilibre et mon équilibre c'était elle. Je connais mes priorités, mais si elle souhaite que je reste auprès d'elle, alors je resterais. Après quelques minutes je lui ai donc dit:

« Je comprendrais que tu ne veuilles pas que j'y aille et je resterais ici si tu ne veux pas, mais se serait l'occasion de trouver enfin le coupable, de pouvoir vraiment agir.»

Ça me tuait de rester là à faire de simple rondes pendant que d'autres dehors se battaient contre les mangemorts et cherchaient une solution. Je veux entrer dans la course et lui montrer que je fais tout ça pour elle, parce que je l'aime et pour notre sécurité à tous.

Nous devions agir, nous devions faire quelque chose. Jusque là on avait essayer d'empêcher les attaquer, de nous défendre mais on y était pas arrivé. Il fallait dès aujourd'hui passer à l'attaquer et prendre des initiatives... Mais honnêtement je ne savais pas vraiment où commencer et j'avais besoin des conseils de mon mari. C'était un homme intelligent et perspicace. Je savais que je pourrais toujours compter sur lui.

Je fus un peu absourdi quand j'entendis que Lesli penser à redevenir Auror et qu'on lui avait fait d'ailleurs la proposition de reprendre son poste. J'acquiescai d'un signe de tête mais j'avais du mal à réaliser ce que ça voulait dire. Il allait partir, il allait quitter l'école. Je comprenais que c'était pour notre bien à tous mais egoïstement je n'en avais pas envie. Je voulais qu'il reste là avec moi pour toujours et qu'on soit en sécurité avec nos enfants.

"Non non ... Tu dois y aller Lesli mais promets moi que tu feras attention à toi, que tu ne prendras pas de risque. Les bébés ont besoin de toi, Lily-Rose aussi et surtout moi aussi. Je ne peux pas vivre sans toi."

Je l'embrassai tendrement. J'avais envie de pleurer rien qu'à l'idée de savoir que Lesli ne travaillerait plus ici, qu'il ne vivrait plus toute l'année dans ce château mais je comprenais aussi pourquoi il voulait faire ça... Et dans sa position j'aurais probablement la même envie. Mon baiser se prolongea et mes larmes coulèrent.

"Je t'aime"

Les bébés étaient en formes ce soir car je les sentais bouger fréquement. Ils savaient que leur papa était là et qu'il parlait. J'essuyai doucement mes larmes car je n'avais pas envie d'être triste, pas ce soir.

" As tu réfléchis à des prénoms mon coeur?"

Je ne me sens pas très bien à l'idée que Lesli quitte Poudlard, quitte son poste mais surtout me quitte. Je sais qu'il ne me quitte pas vraiment mais il ne sera plus ici autant qu'avant... Mais je savais aussi que redevenir auror était une bonne chose pour lui. Je savais que c'était aussi signe qu'il avait tourné la page et il avait besoin de se sentir utile. Je ne pouvais pas lui refuser ça, je n'étais pas un monstre. J'aimais cet homme et je voulais son bonheur. J'espérai juste qu'il ne lui arrive rien car je ne pourrais pas vivre sans lui à mes côtés.

J'acquiesce d'un signe de tête comme il m'annonce qu'il reviendra souvent pour moi, pour ses enfants et qu'il serait toujours là. Je savais que c'est une promesse dure à tenir mais j'avais confiance en lui. Je savais qu'il ferait attention. Lily-Rose, nos futurs enfants et moi même on avait besoin de lui. Nous aurions toujours besoin de lui. Il était nécessaire au bonheur de nos vies.

"Je t'aime, je t'aime plus que tout Lesli. Alors oui soit prudent, fais attention à toi. Je veux te recupérer en entier et en bonne santé."

Je me blottis contre lui. Je cherche sa chaleur, son amour. J'ai besoin d'être contre lui car je sais que quand il aurait quitté définitivement son poste à Poudlard nous ne dormirons pas toutes nos nuits ensembles. Elles seront même rares pendant un moment.
J'ai envie de changer de sujet, j'ai envie qu'on parle d'un truc plus joyeux. Je n'ai pas envie de déprimer, je n'ai pas envie de pleurer même si j'en ai très envie.... Je préfère qu'on cherche des prénoms pour nos enfants. Je souris quand il propose Arthur.

"J'aime, j'aime beaucoup, vraiment... Et que penses tu de Kathleen?"

J'ai posé ma tête contre l'épaule de mon mari et je lui caresse doucement le torse. Les bébés ne dorment pas. Je sens qu'ils sont même très en forme et qu'ils bougent. Ils doivent sentir que quelque chose est entrain de changer, qu'on parle aussi de leur avenir puisque nous sommes entrain de choisir leurs prénoms. Je caresse doucement mon ventre.

"Je crois qu'ils aiment bien Arthur."