Bienvenue chez vous

Il arrivait fort peu à Marley de s’endormir au milieu de nulle part, pas même dans les moyens de transport, mais ce jour-là, dans le Poudlard Express, la crise qui avait eu lieu avec sa mère à même le quai de la gare avait tellement chauffé ses nerfs de jeune adolescentes aux hormones flamboyantes qu’un coup de fatigue lui était retombée sur le coin du nez. D’abord seule et tranquille dans une cabine silencieuse, il lui semblait, au bord du sommeil paradoxal, que des voix familières bavardaient et jacassaient à ses côtés, rien encore de bien spectaculaire pour la priver d’un trajet reposant d’un début de Septembre mouvementé. Si la jeune Gryffondor était ravie de retrouver l’école ainsi que ses amis, et de pouvoir profiter de toutes ses chances de renvoyer à Clark tout le mal qu’il lui avait fait avant les vacances, Marley n’en était pas moins au bord de l’agacement à force d’entendre des bourdonnements incessants gâcher ses journées et être toujours au centre de prédictions les plus glauques. La crise entre sa mère et elle avait porté sur ce cas, l’épisode du tourne-disque encore trop frais pour être zapé et ça ne plaisait pas à la rouge et or qui voulait enfin passer une année tranquille loin des meurtres et des attaques de mangemorts. Cette sixième année était le moyen pour être de prendre du recul par rapport aux Buses et de préparer efficacement les Aspics, tout en s’amusant à en finir par rouler, défoncée, sur son lit au fond de son dortoir. Si elle avait rapidement ravalé sa relation avec Clark, pour autant, sa rancune n’en était pas moins soulagée et elle n’aurait de répit qu’en lui rendant au moins le triple de ce qu’il lui avait fait subir. Marley était dotée d’un ego de femme et de starlette assez conséquent, si au moins ils s’étaient quitté sans chercher plus loin, elle l’aurait laissé vaguer à ses occupations et aller sauter la première greluche qui lui aurait sourit, mais le fait étant qu’il s’était habilement moqué et joué d’elle lui restait en travers de la gorge. Aussi, son premier défi de l’année était de se trouver un beau garçon dès ce soir afin de lui montrer qu’elle n’avait de toute façon pas besoin de lui pour vivre ! Et quoi de mieux qu’un gentil et beau joueur de Quidditch pour se faire ? Il suffisait de faire une ronde du côté de la table des Poufsouffle pour trouver son bonheur.

L’arrivée au château restait éternellement… ennuyeuse. Emporter ses valises, enfiler sa robe de sorcière et monter par groupe dans les calèches pour remonter tout le domaine était bien une chose que Marley n’appréciait pas tant que ça ici, elle trouvait ce paysage un peu triste et décoloré, et encore, ils n’étaient même pas en hiver ! Trop occupée à remettre ses cheveux en place et à se pomponner un minimum pour effacer la trace de boutons de sa veste qui avaient imprimé sa joue durant sa sieste, la rousse ne vit cependant pas le chemin défiler et déjà elle arriva avec d’autres élèves au château. Comme ils n’avaient chacun nul besoin d’aller poser leurs affaires dans les dortoirs, le traditionnel repas dans la grande salle promettait d’être un peu plus joyeux. Elle se posa à la table des Gryffondor avec ses autres camarades, lançant ci-et-là quelques salutations de la main à Annabelle et Shé’ qui étaient plus loin chez les Serdaigle. La rousse avait eu le don de laisser ces deux filles se lâcher un peu, car elle ne comprenait pas qu’on pouvait se montrer à ce point rigide, un peu d’amusement que diable ! Mais les deux prenaient de plus en plus de libertés et Marley en était ravie. Au moment du repas et passées les éternelles présentations de professeurs -ils étaient allés les chercher dans des agences de mannequinat cette année ?-, Marley se tourna vers d’autres de ses camarades. La jolie Lily-Rose, dans son dortoir, et plus loin Velrose, plus sexy que jamais avec ses cheveux longs et sa petite barbe mais étonnamment taciturne. Il tirait la tronche depuis qu’il était entré dans la salle et Marley trouvait cela pénible, aussi elle se priva bien d’aller l’embêter un peu tant il serait ennuyeux, ce qui ne lui arrivait jamais. La rousse avait entendu des bruits de couloir, ou plutôt des murmures de train sur un soit-disant mariage avec une Serpentard, donc à la rigueur, elle aurait elle aussi boudé en étant à sa place.

Non au lieu de cela, elle jeta un coup d’oeil à la table des Poufsouffle où cet idiot hyperactif de Deaclan riait si fort qu’elle aurait pu l’entendre à l’autre bout de la salle. Marley soupira, puis remarqua Lysander non loin aussi, capitaine de l’équipe cette année. Tiens donc ! En plus il était mignon, ce qui ne gâchait rien au tableau et bon vivant ! Pas gênée pour deux sous, Marley se leva de sa table et joua de son déhanché jusqu’à ses voisins. Une fois arrivée chez les jaune et ébène, elle passa par dessus le banc devant la table et s’assit sur les genoux du petit brun avec un grand sourire charmeur.

— Alors je ne sais pas ce que tu as prévu ce soir, mais je suis d’avis qu’une petite balade nocturne après ce repas ne serait pas de refus ! J’ai toujours rêvé de visiter les vestiaires des Poufsouffle. Oh oui, bonsoir Deaclan.

Elle agita la main puis saisit la fourchette de Lys jusqu’à lui donner son morceau de pudding dans la bouche. L’air toujours charmeuse, elle caressa furtivement sa nuque.

— Pense à moi, rendez-vous sous l’horloge après que tout le monde soit dans les dortoirs. dit-elle en remuant délibérément sur les genoux du septième année avant de repartir vers sa table après un clin-d’oeil.

Oui, la soirée finalement était plutôt bonne et en revenant à sa place chez les rouge et or, elle fit mine d’envoyer un baiser à Annabelle qui avait sans doute encore un peu de mal à croire ce que son amie venait de faire. Marley réajusta sa cravate et repassa un coup de gloss sur ses lèvres et fit un petit haussement vainqueur des épaules devant un Velrose dépité. Qu’ils passent vite ce repas par Merlin !

intrigue

Où est passée ma tranquillité ?

Un joli costume moldu noir et blanc tout ce qu’il y a de plus classique, une cravate sobre, des chaussures de ville qui le sont tout autant, un coup de main rapide dans les cheveux, deux brosses à dents en même temps, un coup de parfum pour homme, et te voilà fin prêt pour aller à cette fameuse rentrée. Tu n’es pas si nouveau que ça, et pourtant, c’est tout comme. Tu n’as assuré que quelques cours d’essai à la fin de la dernière année scolaire, comme une sorte de mise à l’épreuve pour prouver que l’on peut être cracmol et aligner toute une société en potions, il n’y avait bien que de cela que tu pouvais te vanter. Tu avais davantage côtoyé les Poufsouffle et pour cause tu en étais sorti et c’est avec surprise qu’on t’avait désigné comme leur directeur de maison, comme si le challenge de passer professeur n’était déjà pas assez conséquent, tu devrais t’occuper en plus de cela et quelques cas qui traînaient ci et là. Tu n’étais pas contre un défi mais tu t’attendais à avoir une sacrée charge de travail. Non pas que tu dormais beaucoup -tes seules vraies nuits passaient par l'absorption de cette fameuse potion que tu gardais si secrète-, mais tu tenais à garder un minimum de santé mentale, du peu qu’il te restait. Alecia s’était allègrement moquée de toi, de t’imaginer enseigner à des jeunes aussi excentriques que toi lui avait littéralement arraché un fou rire à l’époque où tu lui avais dit. Depuis, plus tant de nouvelles, mais tu savais bien qu’il s’était passé quelque chose. Déjà que tu gardais une belle bosse sur la tête depuis la coupe du monde, comme si tu n’étais pas déjà assez déformé comme ça ! La magie t’offrait depuis un moment la possibilité de remédier à quelques petites imperfections de ton visage, mais tu ne serais plus toi-même sans, tu appréciais ces bosses, ces petites longueurs négligeables pour certains, ces yeux gamins pour d’autres, presque autant que tu appréciais ce monde complètement fou, c’était-à-dire à la folie. Tu ne voulais pas vivre dans un monde parfait et encore moins l’être.

Poudlard s’était vu accueillir de nombreux nouveaux professeurs cette année parmi les piliers qui demeuraient à leur poste depuis quelques années déjà. Entre autre une sulfureuse et plantureuse professeure de Défense Contre les Forces du Mal -tu sentais poindre la crise de jalousie de Perséphone à la minute même où elle l’apprendrait mais tu saurais la rassurer, de quoi tu ne savais pas encore mais qu’est-ce que ça te coûtait ?-, mais également O’Brady, que tu avais assez côtoyé dans ta scolarité pour te faire ton opinion. Un gars assez taciturne sur les bords mais doué, il t’avait toujours donné l’impression de transformer en or tout ce qu’il touchait, et il avait eu aussi le don de rendre ta petite Blondie complètement raide dingue sans même jamais avoir daigné lui adresser la parole ou faire attention à elle. A l’époque, tu aurais donné cher pour être à sa place, ou même pour lui coller ton poing dans la figure, mais là encore la génétique ne jouait pas en ta faveur ; autant t’éclater les phalanges sur un bloc de béton, ça aurait donné le même résultat. Aujourd’hui que tu avais avancé et étais passé à autre chose, demeurais tout de même cet instinct de protection pour la jeune femme et la voir attendre comme ça dans le vent ne te plaisait pas vraiment. Elle avait le chic pour se lancer à corps perdu dans des situations délicates et douloureuses, même si elle ne voulait pas l’avouer, elle était encore d’une naïveté qui faisait pitié, et c’était bien malheureux. Pour autant, le voir arriver au poste de professeur de sortilèges te ravivait, car avec Sigil et toi dans le coin, vous étiez sûr de l’avoir à l’oeil et tu n’étais pas tellement sûr que ton collègue se montre aussi patient que toi si on touchait à sa colocataire… Bon d’accord, lui il avait une baguette, ça va ! Bon d’accord, c’était sans doute des relans de rage et de jalousie, il devait être sympa comme n’importe quel type un peu censé qui vient enseigner, surtout qu’il avait été blessé depuis peu et que ce n’était certainement pas le moment de jouer au con. Tu t’étais décidé à lui laisser sa chance et tu revenais rarement sur tes positions.

Tu ne mis pas longtemps à remonter de tes appartements jusqu’à la grande salle, bien avant que les élèves n’arrivent, histoire de t’installer correctement et de saluer tes collègues avant d’entendre piailler et hurler, non pas que tu n’aimais pas ça, tu pouvais bien comprendre la joie de ces jeunes à l’idée de repasser une année ici dans ce merveilleux château, mais c’était juste délicat de se faire entendre dans un brouhaha ambiant. Tu avais décidé de te placer d’ailleurs à côté d’O’Brady tandis que Sigil se voyait confier le choixpeau dès que les plus vieux étaient installés et que les plus jeunes attendaient le fameux passage sous ce châpeau un peu bavard et râleur. Tu sentis vague par vague la joie t’envahir à chaque petite tête qui repartait vers la table des jaune et ébène et ton enthousiaste semblait contagieux pour ces jeunes. Tu regrettais profondément tous les préjugés que l’on pouvait faire à cette maison, égale aux autres. Les Poufsouffle n’était pas la poubelle de l’école, bien au contraire, vous étiez parmi les plus travailleurs et les plus juste, plus modérés que les Gryffondor, moins vils que les Serpentard, plus tenaces que les Serdaigle. A chacun ses qualités, et tu tenais toujours à ce que ceci soit bien gravé dans les mémoires. Helga avait fait un travail admirable que personne n’était en mesure de rabaisser. Mais il était inutile de se mettre sur le devant de la scène ou de prendre parti pour n’importe qui, c’était aux élèves de se démarquer et non aux professeurs ou aux directeurs de maison d’assurer qu’un tel était meilleur qu’un autre, surtout que ce n’étaient pas toujours les élèves les plus excellents qui formaient les sorciers les plus utiles à la société. Une qualité que tu adorais ? La spontanéité.

Comme Sigil semblait prendre plaisir à répartir les élèves et qu’Ysaline -qui avait un peu grossi non ? L’été n’était pas fait pour faire des régimes en général ? L’abus de glace, ce devait être ça !- interprétait son éternel discours de bienvenue, O’Brady semblait mal à l’aise et te prit à parti pour te mettre dans la confidence qu’être au centre de l’attention n’était pas tellement pour lui plaire. A moitié amusé, à moitié compréhensif, tu te mets à rire.

— Dans moins de cinq minutes, ils seront complètement omnibulés par ce qui se trouvera dans leurs assiettes ! Ton test n’est pas encore venu, ce sera pour ton premier cours, mais faut pas t’inquiéter comme ça ! Relâche un peu les épaules, souffle un bon coup, mange du pudding, ça ira mieux ! Ou regarde Sigil faire l’idiot tiens, bientôt son sourire va lui arracher les joues, haha.

Enfin tu te mettais à sa place, toi aussi tu aurais été tout fou de répartir les élèves, mais d’un autre côté tu ne tenais pas à tenir ce vieux choixpeau poussiéreux dans tes mains. Pourquoi ? Parce que vous pensez que ça ne peut pas mordre ce machin ?! Fous que vous êtes ! Une fois chacun à sa place et tous les professeurs alignés comme ça avait toujours été le cas depuis des siècles et des siègles, tu entamas ta part de tarte en même temps que tu mangeais du poulet, oui, même l’ordre des repas, tu n’avais jamais été capable de correctement le saisir, à chacun ses tocs. Tu agitais ta fourchette comme un gamin en pensant à tes premiers cours ou comment les aborder, rien de bien glorieux en soit, les élèves te prendraient encore pour un taré qui s’amuse avec des herbes, mais qui finiraient par comprendre que la discipline n’était pas tant à prendre à la légère que ça. Déjà que tu en avais un de ta maison dans le colimateur et que tu avais de sérieux moyens de persuasion pour qu’il cesse de se comporter comme un gamin, comme par exemple le priver de Quidditch pendant la moitié de la saison. C’était méchant mais au moins il se tiendrait à carreaux. Du moins pour le moment tu ne voulais pas y penser, tu avais mieux à faire. Tu fis un clin-d’oeil à Sigil, retenant des rires devant son enthousiasme qui était devenu si rare. Puis comme il était à côté de toi, tu engageas de nouveau la conversation avec O’Brady pour qu’il ne se sente pas trop seul, espérant que ton autre collègue fasse de même après toi.

— Alors, alors, mis-à-part les cours qui vont arriver, les sales gosses et j’en passe et des meilleures, t’as des projets ? J’ai cru comprendre qu’Alecia était venue te voir avant la rentrée, j’espère qu’elle n’a pas fait de bêtises, la pauvre.

Oui, tu étais à baffer. Le pousser à cracher le morceau sur ses intentions avec ton amie, c’était bien plus fort que toi, et c’était même tenter Sigil d’en rajouter une couche. Le fait était que tu ne tenais pas à parler de son accident ni même de l’état de son bras. Tu ne savais pas pourquoi Ysaline l’avait engagé alors qu’il était encore blessé, sans doute parce que même en morceaux il était encore capable de prouesses, ce qui te restait relativement en travers de la gorge mais bon. Tu ne tenais pas à t’attirer ce collègue en particulier contre toi, surtout que sous peu vous auriez beaucoup à dépendre l’un de l’autre, plus lui de toi que l’inverse mais ce n’était pas donné à tout le monde de savoir pourquoi. Au final tu n’étais pas un Poufsouffle pour rien, tu étais loyal et jamais tu ne trahirais une promesse faite à quelqu’un. Tu pensas à ta pauvre petite Perséphone, qui trouverais sans doute de nouveau les journées longues sans tes passages réguliers à la boutique. Maintenant que tu avais des responsabilités à t’en filer davantage de maux de crâne, tu la verrais moins et ça t’attristait un peu. Certes son sens du drame t’exaspérait quelque peu, mais elle prenait enfin sa vie en main et cela te faisait énormément plaisir. Une lettre de temps en temps, c’était tout de même la moindre des choses que tu pouvais lui accorder entre deux cours. Buvant ta coupe de vin -et oui pauvres élèves, les professeurs sont bien vus !- tu laissas ton collègue te répondre avant de te tourner vers ta ravissante collègue, laissant à Sigil le loisir de l’interrogatoire pour le pauvre irlandais, un vrai papa poule !

— Bienvenue chez nous, Jade ! Enfin, tu permets que je t’appelle par ton prénom ? Ce serait bien dommage de passer pour de vieux rabats-joie qui se serrent à peine la main ! Avec Ysaline vous êtes nos atouts charme à ce que je vois, mais attention, je ne te drague pas ! Je me ferais castrer juste pour avoir dit ça d’ailleurs… Quoi qu’il en soit, j’espère que ça se passera bien pour toi mais il n’y a pas de raison !

Tu espérais surtout qu’il n’y ait plus d’incident grave comme pour ces pauvres élèves… Poudlard était réputé pour être sûr, et avec autant de professeurs qualifiés il n’y avait pas de raison, mais tout de même… Un poissard comme toi, tu pouvais bien avoir rapporté le mauvais-oeil sur tout le domaine sans même l’avoir voulu ! Mais l’heure n’était pas au pessimisme -encore la mauvaise influence de la blonde maladroite-, le repas se passait bien et bientôt, les choses reprendraient leur cours normal, bonnes et mauvaises notes, matches de Quidditch, fientes de chouettes dans la volière, petits malins perdus dans la forêt interdite et chaudrons explosés… Tant de journées normales dans un château… presque comme les autres. Bienvenue à Poudlard, comme dirait la directrice !

© one more time.

Et oué je vous emmerde, je suis content ! Et j'ai du pouvoir maintenant...

« Je ne sais pas si j’ai le meilleur profil pour le poste Ysaline ». Non, tu ne savais pas, mais le fait qu’elle te le propose à toi n’avait pas eu aucun effet, tu avais un léger sourire claqué sur le visage. C’était glorifiant et finalement, tu devrais peut-être revenir vivre à Poudlard malgré le nouvel arrivant dans ton appartement. Pourtant, la directrice semblât insistée et tu n’avais pas d’autre choix que d’accepter non ? Déjà le ventre bien rond significatif d’un enfant à  venir, tu savais qu’elle allait devoir s’absenter pour accoucher et s’en occuper dignement. Pas que tu ne voulais pas de ces responsabilités en plus, c’est que tu ne voulais pas qu’on parle de toi, pas qu’il y ait de lumière pour toi alors que l’année passée, tu avais tout de même transgressé une règle principale de l’école, alors à quoi bon. Pourtant, la main tendue de la directrice, tu la pries et tu la serras solidement : « Tu peux compter sur moi. » Que dire de plus, ton parcours était rebondissant, qui aurait pu croire que ce jeune insouciant et ce jeune fêtard deviendrait astronome reconnu, professeur dans la matière, Chef d’aigles et directeur adjoint de Poudlard ? Personne peut-être, mais c’était tes parents qui seraient ravis de l’entendre. Peut-être pas Letha qui aurait moins de temps pour te harceler, mais toi, entre autres ça t’arrangeait. Mais au moins, tu avais l’esprit plus ou moins clair sur le sens que tu pouvais donner à ta vie, malgré les sous-entendus poussés de Sif, tu ne pouvais pas prétendre prendre soin d’une femme pour l’instant, tu venais d’hérité d’une tonne de responsabilité et donc, ce n’était pas forcément le moment de faire que kéké des plages et de draguer à gauche à droite… Bien que Darcy viendrait te trouver pour sortir un soir ou deux.

Habilement, tu remontas dans tes vieux appartements pour attendre que le soir vienne. Tu ne savais pas trop quoi faire de tout ça. Ysaline t’avait fait venir le matin même pour te parler de ça alors tu devais être le seul professeur présent sur les coups de midi. Pourtant, des elfes de maison s’acharnaient à rendre Poudlard propre, les tableaux faisaient leur ménage sur leurs toiles. Tout ce qu’il y a de plus basique. Tu tombas sur un tableau représentant les quatre fondateurs et tu te concentras sur Helena Serdaigle… Elle on s’en souvenait, se souviendrait-on de toi dans le futur ? C’était une des questions que tu pouvais te poser, à vrai dire, tu avais cette petite peur de ne rien laisser après ta mort, mais il faut dire que tu n’étais pas près de mourir si ? Enfin, tu continuas ton petit tour dans le château avant de remontrer pour de bon dans tes appartements et de choisir ce que tu allais porter ce soir, car finalement, tu allais être au centre de l’attention, l’ambassadeur de l’autorité envers les premières années qui allaient faire eux aussi leurs entrés. Dissident, tu ne savais pas si une chemise blanche ou bleu clair était le plus appropriée avec ton costume bleu souris. Et pourtant, tu portas ton choix sur le sobre avec cette chemise immaculée et un veston d’un gris plus foncé. Ce qui faisait en est habillé comme tu avais horreur de fermer tes vestes de costume. Cintré, cette dernière, ne faisait pas ressortir le fait que tu étais maigre à en faire peur. Pourtant dans un souci de jeunesse mal placé, tu préféras enfiler un jeans foncé et des chaussures de villes d’un marron tout aussi foncé. Tu avais un problème avec l’autorité et pourtant, tu étais presque la plus haute autorité du château… Où était le problème ?

Presque à l’heure, tu croisas le nouveau formateur des Feuphénix en défense magique et tu lui adressé un signe de la main, te pressant sur le grand escalier, alors que les premières années allaient forcément arriver d’une minute à l’autre. Certains élèves des autres maisons ne se pressaient pas vraiment pour rentrer dans la grande salle et rejoindre leur table respective. Tu les activas un peu pour qu’ils se dépêchent, c’était inconcevable d’être aussi mou à cet âge finalement. Alors tu fermas d’un coup de baguette les deux portes de bois massif enfermant les anciens dans la grande salle attendant que tout le monde, tout ce jeune monde, arrivait en émois devant toi, ne sachant pas trop qui tu étais. Tu commenças lentement mais surement : « Bienvenue à Poudlard, nous sommes heureux de vous accueillir dans nos rangs, mais avant de rejoindre les autres élèves, vous allez être répartie dans votre maison, elle sera votre seconde famille pour les sept prochaines années à venir. Gryffondor, Poufsouffle, Serpentard et Serdaigle sont le nom de chacune d’entre elles, vous allez tous faires partis de l’une de ses maisons une fois la cérémonie terminée. Sachez dès à présent que votre attitude, vos notes et votre impudence peuvent faire gagner des points ou en faire perdre à votre maison. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. À la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura coeur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. Bien, nous pouvons y aller. » D’un autre coup de baguette, tu ouvris les portes, passant le premier, derrière toi une marée de jeunes enfants à la fois excités et terrorisés par cet état. Et toi ce que tu voyais, c’était que Johan arrivait à se foutre de toi et de ton sourire aux lèvres ! Forcément que tu étais souriant, quel sorcier ne voudrait pas faire ça une fois dans sa vie ?

Enfin, fièrement, tu montas les trois petites marches qui menaient au tabouret et au choixpeau. Johan disait que cette boule de chiffon pouvait mordre et finalement, tu pensais qu’il n’avait pas dit son quota de connerie pour aujourd’hui. Enfin, d’un geste vif, tu pris la liste des noms et prénoms qui te semblait bien longue et tu soupiras… Toi qui n’aimais pas être forcément sur le devant de la scène, c’était complètement loupé pour ce jour-là. Enfin, après, tu étais professeur d’astronomie, tu vivais la nuit, rares étaient ceux qui te chercheraient. Enfin, tu annonças le premier nom, un prénom féminin suivit et tu posas délicatement le choixpeau qui venait de finir son discours, sur la petite tête blonde qui finit dans ta maison. Applaudi par les bleus et argents, tu étais véritablement fier de tout ce qui se passait et de cette solidarité dont faisaient preuve les élèves dans chacune des maisons. Évidemment, tu continuas ce petit manège un temps avant de finir totalement de répartir les élèves, souriant au possible, tu pris le tabouret et le choixpeau pour le mettre derrière la table de professeurs et le cacher un peu maintenant. Ysaline commença son discours présentant de nouveau les anciens professeurs, annonçant les nouveaux. Tu savais que cette année, c’était dans une agence de mannequinat qu’on avait recruté la professeure de défense contre les forces du mal. Bien O’Brady soit assez amoché selon les dires d’Alecia, il allait certainement faire des ravages dans le cœur des adolescentes alors que toi, tu devenais vieux. Enfin, tu pris place entre le formateur de défense magique à ta droite et à ta gauche O’Brady et Johan après lui. Ce dernier ne pouvait pas faire autrement que de la taquiner dès le premier jour te tendant une petite perche pour continuer la taquinerie, comme il te savait papa poule, mais c’était dans ta nature.

Tu bus une gorgée de vin avant de laissée le temps au professeur de sortilèges répondre à quoi que ce soit en faisant un clin d’œil retour au professeur de potions : « Si elle avait fait quoi que ce soit, je l’aurais harcelé pour qu’elle me le dise, elle ne vit pas avec moi pour que je n’aie pas de ragots de temps en temps. Mais tu as raison Johan et s’ils avaient de projets tous les deux, on va finir jeter comme si de rien était. ». Ironiquement, tu sortis un mouchoir propre de ta veste et tapotas une larme imaginaire, mais ce genre de bizutage n’était peut-être pas du gout de l’irlandais. Puis tu repris alors que Johan était dans ses pensées en ajoutant : « Mais ramène nous une fille avant de faire braire les autres sur leur histoire Solomon, on pourra te taquiner aussi. ». Et sur le coup, tu ne savais même pas si Johan était ce genre d’homme à aimer les femmes, ça tombe, il préférait les hommes et pourtant, tu ajoutais un petit sourire en coin, les yeux riants, avant de retourner sur ton pudding et ton vin. Quelle réputation avaient les professeurs les soirs de rentrée scolaire hormis celle d’être de véritable buveur de vin ou de bière ? Mais bon, encore heureux que personne ne vous juge sur ces critères, sinon vous ne seriez pas professeur.

À côté de toi, tu trinquas avec le nouveau formateur des Feuphénix en engageant la conversation. « Vous allez former l’élite de notre monde, vous avez bien du courage et dire que vos jeunes étaient les nôtres l’année dernière encore. C’est vraiment étrange, mais bon, va falloir être dur, certains sont de vraie tête, vous les avez déjà rencontrés j'imagine n’est-ce pas ? Mais bon, ils sont passionnés, tout devrait bien se passer pour vous. » Puis tu tournas un œil vers le prétendant principal d’Alecia n’oubliant pas que cette dernière t’avait si souvent parlé de l’autre ruse au prénom compliqué que tu avais toujours du mal à retenir en ajoutant : « En tout cas Aindreas, si tu as des soucis on est là pour t’aider, le professorat n’est pas vraiment simple, surtout quand c’est la première fois, avec les Serdaigle sert leur la grappe, ils sont trop créatif et parfois tête en l’air quand ça ne leur plait pas. Mais tu y étais, je crois, tu sais comment ils marchent. » Alors, tu écoutas un peu ce dont Johan disait à la nouvelle jeune femme dans votre équipe un atout et pas de drague. C’est cela monsieur tentait déjà de ce la mettre dans la poche, tu attrapas un bout de pain dans une soucoupe en face de toi et tu le jetas sur l’épaule de ton collège. Geste qui n’avait pas dû passer inaperçu aux yeux de certains élèves.

Cette attitude de gamin, d’imbécile heureux, c’était normalement basique chez toi, mais quand tes souvenirs te rattrapaient, tu perdais tout ceci pour faire place à une personne rigide et stricte. Enfin, rieur tu ajoutais avec un v de la victoire à l’adresse de ton ami : « Dis pas que la drague pas tu fais exactement ça, je t’avais dit que j’avais une réserve sur elle. » Tu inclinas la tête vers Jade : « Sigil pour vous servir. ». Tu n’étais vraiment bon qu’à faire des conneries ce soir-là, espérant que les autres se prennent au jeu… Enfin, il faut dire que cette année à Poudlard, l’équipe pédagogique était essentiellement composée de jeunes gens et que votre mentalité bien que responsable pouvait laisser place à l’amusement… Et pourquoi cette ambiance de rentrée ne pouvait-elle pas faire ressortir vos vieux souvenirs de joie chaque année où vous êtes même rentré à Poudlard ? Enfin, l’avantage d’être professeurs ou membres du personnel ? C’était que vous pouviez rester des enfants sans faire perdre de points à votre maison, par les points, c’est vous qui les donniez maintenant… Enfin, cette soirée, faisait certainement passé les horreurs qu’il y avait cet été, tu savais très bien que certains élèves seraient absents, car ils étaient morts dans les diverses attaques de cet été… Au moins, Poudlard, loin de tout, était hors du temps et hors de tout. Ce qui en soit était un petit plus, car il faisait toujours bon dans un pré qui n’était pas touché par le mal.

Quel bonheur ce jour de rentré…

Bienvenue à Poudlard

Poudlard

Le jour de la rentrée !

Que fais-je à une table, entouré de Professeur de Poudlard déjà … ? Par quel joyeux coup du sort je me retrouve ici ? Ah oui, la mission du Bureau. Un expert en défense magique qu'il fallait, une personne qui en connaisse un rayon sur la magie noire... Un auror polyvalent, qui puisse leur apprendre les fonctions des forces de l'ordre... Bon, ils n'ont pas autant sorti les violons, mais les propos ressemblaient plus ou moins à ça... Eh oui, à partir d'aujourd'hui j'officialisais mes fonctions de formateur en Défense Magique, Auror rattaché à l’École de Sorcellerie Poudlard, devant à la fois offrir un apprentissage de qualité aux membres de Feuphénix tout en surveillant les environs lors de mes présences dans ces couloirs. Bien entendu, la seconde mission est la moins importante, sachant que je ne passerais pas mon existence dans cet établissement, magnifique au passage, mais il est toujours important d'avoir des yeux partout. Apprentissage et sécurité... Les changements sont rapide ces derniers temps, voilà qu'il y a quelque temps j'ai dû stopper toutes aventures épiques dans des tombeaux pour devenir un membre du Bureau des Aurors... Et me voilà assis, à la table des professeurs, en me demandant si je n'aurais pas dû prendre ma forme de zonure pour rester le plus loin possible de tous ces regards étranges... J'avais vraiment cette tête là en Australie ?!

Pourtant ce poste n'est en fait que la seconde proposition de Poudlard, la directrice m'ayant déjà contacté avant pour une fonction plus importante, m'obligeant à rester enfermer dans les murs de ce château : Professeur de Métamorphose. Je comprenais la demande, mais j'avais dû refuser. Ne pas pouvoir bouger, être enfermé, me terrifiait en fait... Peut-être aurais-je pu m'adapter, mais je préférais garder ma liberté de mouvement, vivre où je voulais vivre, et rencontrer d'autres personnes que des élèves ou des professeurs... Quand l'on m'a proposé la formation de Défense Magique, j'ai accepté, cela me permettrait de transmettre certaines connaissances... et puis cela changerait un peu le rythme.

Voilà pour le résumé expliquant la raison de ma présence dans ce château, vêtu d'un costume aux teintes bleuté... J'ai même pu croiser un visage que je pense connaître, mais encore faut-il que je m'en souvienne totalement, avant d'atteindre la Grande Salle pour m'installer à la place qui m'est dédiée. Et voilà, on en revient au regard de tous ces élèves qui suivent la cérémonie de répartition, qui écoutent le discours de la directrice... Je regarde la table des Feuphénix tandis que la directrice présente cette nouveauté, mon nom résonnant alors dans la salle. Andrew Nielsen... Bon au moins, je n'aurais pas, pendant les cours, à apprendre le nom de tous mes élèves, j'en connaissais déjà certains par des rendez-vous dans mon bureau. Bon, déjà, autant connaître mes collègues hein... Je reconnais Jade Crowley, la Professeur de Défense contre les forces du Mal, une Auror rencontrée lors d'une mission. Cela m'a d'ailleurs surpris d'entendre qu'elle avait tourné le dos au Bureau. Puis il y avait le directeur adjoint, dont le visage me disait vraiment quelque chose... Peut-être durant une autre mission... D'ailleurs ce « souvenir » se tourne vers moi et commence à me souhaiter la bienvenue, trinquant avec lui.

« Le courage n'est pas la qualité la plus importante dans cette formation, en tout cas quand on se trouve à ma place. Je ne doute pas que certaines personnes des fortes têtes, j'ai eu l'occasion d'en rencontrer... Mais vous avez raison, oui, tout ira sur des roulettes pour moi si ils me font tous aussi bonne impression que les deux élèves que j'ai rencontré ! »

Les têtes brûlées, ça me connaît quand même... N'en suis-je pas une moi-même ? C'est même un euphémisme de parler de forte tête quand mon comportement est le sujet de conversation. Il serait d'ailleurs intéressant, pour moi, de ne pas perdre tout ma crédibilité en tant que formateur le premier jour. J'écoute alors les conversations ici et là, riant à certaines phrases tellement l'ambiance semble détendue. Sigil... Sigil... Sigil Moriarty.. Où il avait déjà entendu ce nom … ? Non pas dans un journal, c'était en chair et en os. Non, ce n'est pas un ancien amant... Moriarty... Moriarty...

« Vous chassez une bien belle jeune femme, mais Jade est sous ma protection Moriarty... Oui ! Moriarty ! Au Mexique ! Ah bordel, je savais que je t'avais vu quelque part... La mission avec les Mayas là, le bordel incompréhensible... ! »

Je m'arrête alors... tient, ma voix avait été plus forte que je le pensais sur le coup. Mais bon, vrai quoi, même lui ne s'était pas souvenu de moi sur le coup. Bah voilà, au moins je m'en suis souvenu.. Par contre, niveau crédibilité en tant que prof, avec lui qui lance des boulettes de pains et moi qui vient à perdre un peu le contrôle de ma voix. C'est quoi cette équipe enseignante... ?

Code by AMIANTE

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

L es vacances d'été touchaient à leurs termes et la rentrée était arrivée si vite que j'avais bien du mal à croire que je me trouvais déjà sur le quai de la garde de King's Cross en m'apprêtant à pendre le Poudlard express en direction du château. C'est vrai que je n'étais pas mécontente de retourner à Poudlard mais, je me devais d'admettre que mes vacances avaient été particulièrement amusantes. Pour la première fois depuis aussi longtemps que je me souvenais nous avions passé des vacances en familles. Que mes deux parents puissent se libérer en même était un exploit en soi Ils vivaient littéralement dans deux mondes différents, ce qui ne facilitait pas les choses mais, je les admirais vraiment de tenir le coup malgré la distance. Mes parents s'aimaient, je le savais, je n'en avais jamais douté et nous étions mon frère, ma soeur et moi vraisemblablement le résultat de cette union. Comme quoi, l'amour entre moldues et sorciers n'était pas impossible. Nous étions donc partis tous les cinq en Thaïlande tous l'été pour profiter et surtout ce reposé de l'année précédente qui avait été éprouvante au vu des attaques perpétuées à l'école et sur le chemin de Traverse. Ma mère était très inquiète par rapport à ce qui se passait en ce moment et considérait que l'Angleterre n'était plus un endroit sûr pour Romain et moi, sans oublier Juliette qui devait entamer sa première année en septembre à Poudlard. Ses appréhensionsfurent renforcer par ce que rapportait la gazette du sorcier concernant la coupe du monde de Quiditch, qui c'était relativement mal terminée à cause de l'attaque des détraqueurs si bien que mon père avait presque fini par la convaincre de nous renvoyer en France avec lui et de nous faire poursuivre nos études à beauxBattons. Évidement la matriarche de la famille Holmes s'y était catégoriquement opposé et ma mère s'était donc inclinée. Je devais avouer que j'étais soulagée de rester en Angleterre, j'avais beau aimer mon père de tous mon coeur ma vie n'était pas en France. Poudlard était ma maison, j'y avais mes amis, je ne me voyais pas ne plus revoir Shéhérazade ou même Shaayan ainsi que Clarck. Ils faisaient partie intégrants de ma vie et je ne souhaitais pas que cela change. J'avais donc passé deux merveilleux mois en Thaïlande avant de revenir en Angleterre avec un bronzage tout simplement délicieux. Il en était de même pour Juliette mais, étrangement Romain avait la peau toujours aussi pâlichonne que quand nous étions partis ce que je trouvais bizarre, je ne fis pas non plus une fixette dessus. Enfin, étions revenus en Angleterre quelques jours plus tôt pour faire tous les achats nécessaires pour la nouvelle année scolaire qui s'apprêtait à démarrer. Livres, manuelles, nouvelles robes de sorciers et première baguette magique pour Juliette. Ma petite soeur était tellement impatiente de découvrir l'école qu'elles nous harcelaient de questions pour qu'on lui dévoile les moindres recoins de l'école. C'était une véritable pile électrique et à certains moments honte à moi de l'avouer, j'étais prise par la furieuse envie de la bâillonner.

Aujourd'hui était un autre jour et je faisais un petit signe de la main à mes parents en guise d'Au revoir en leur souriant à travers la fenêtre du train tandis que le quai 9 ¾ disparaissait doucement de mon champ de vision. Je me rassis près de Juliette et de Romain qui s'endormit dès les dix premières minutes du trajet et alternant ensuite entre la lecture de mon livre de poche (que j'avais emporté pour l'occasion) et des discussions futiles avec ma petite soeur. Puis elle me partagea son inquiétude sur la maison que le Choixpeau Magique lui attribuerait. Elle voulait absolument me rejoindre à Serdaigle. Je lui fis remarquer que Romain était unGriffondor et que notre cousine Jordan une Serpantard et qu'ils s'en portaient très bien mais, elle s'obstina à penser qu'elle décevrait notre mère et notre grand-mère si elle ne faisait pas partie de la maison de Rowena. Je finis par désespérer de la convaincre. Après tous j'avais moi aussi était victime de ces tourments à me sont entrés à Poudlard. Elle s'endormit elle aussi contre mon épaule, ce qui me permit à songer à toutes les pensées que j'avais mises de côté ces derniers temps. Mon voyage en Thaïlande ne fut pas le seul événement qui se produisit cet été. Qui aurait pu croire que pendant que je me prélassais sur la plage non loin du petit cottage que nous avions loué pour l'occasion, mon « adorable » mère organisée dans mon dos un arrangement qui me concernait plus que quiconque. En effet ma mère m'avait promis au fils unique de la famille Darkwood, Tobias. Je l'avais tellement mal pris que moi, qui étais d'ordinaire d'un tempérament pacifique m'étais emportée en lui ordonnant de rompre cette promesse. Bien entendue ma tentative d'intimidation s'était soldée par un échec. Je n'avais pas mon mot à dire sur la question d'après ce que ma mère pensait. Un comble en sachant que c'était moi qui étais fiancée ! Devant mon air déconfit et le froid que son annonce avait instauré elle décida de tempérer la situation en organisant une rencontre entre moi et Tobias. Elle me promit que si elle se déroulait mal elle me déchargerait de cet engagement même si ça la mettrait dans une position particulièrement embarrassante auprès de sa collègue et amie Madame Darkwood. Géniale, elle arrivait même à me faire culpabiliser. Étonnant la rencontre se déroula plutôt bien. Tobias nous avait rejoints quelques jours en Thaïlande sur invitation de mes parents je dus m'avouer que le physique et caractère de Tobias ne me laissaient pas indifférente. Il s'était montré gentil même si je me doutais que ces fiançailles l'embarrassaient tout autant que moi. Je ne suis donc pas quoi répondre à ma mère quand mon camarade s'en alla en bout de trois jours et ma mère prit ce manque de réparti pour un oui. J'étais désormais pour elle la prochaine Madame Darkwood, rien que cette possibilité me faisait grimacer.

Au bout d'un certain temps je remarquai que le train commençait à ralentir, je réveillais Juliette avec douceur et sans ménagement Romain qui me lança un regard noir. Je lui tirais la langue avant de revêtir par-dessus mes vêtements ma robe de sorcier et de conseiller à mes cadets de faire de même. Ils le firent de bonne grâce et quand le train s'arrêta il était temps pour nous de rejoindre nos groupes respectifs. Romain s'empressa de prendre sa valise en souhaitant bon courage à Juliette puis s'en alla retrouver ses amis sans nous accorder plus de considération. Il disparut dans la foule d'élèves qui descendaient du train. Je levais les yeux au ciel avant de prendre mes propres bagages. Je dûs à mon tour me séparer de Juliette qui la pauvre semblait terrifié. Je soupirai avant de lui embrassai le front et de la rassurer "ne t'inquiète pas. Peu importe la maison où le Choixpeau décidera de t'envoyer, elles comptent toutes de très bons sorciers tu sais. Regarde, Jordan est une Serpentard, Deaclan est un Poufsoufle, Marley est une griffondor comme Romain et Shaayn et Shéhérazade est une Serdaigle bien sûr. Ce sont mes amis, ils sont de maisons différentes et ils possèdent leurs propres qualités comme leurs défauts. Leurs maisons ne définissent pas pour autant s'ils sont des gens bien ou mauvais. " Je crus trouver les mots justes car, elles lui redonnèrent le sourire. Ma petite blondinette de petite soeur rejoignit les premières années et moi les calèches destinées à nous ramener au château où je discutais avec des connaissances en me demandant bien où pouvait se trouver ma meilleure amie Shéhérazade.

Le repas se déroulait très bien, la répartition des maisons était terminée et Juliette avait rejoint la table des Griffondor ce qui avait rendu Romain très joyeux au vu des regards provocateurs qu'il me lançait ce qui me faisait franchement rigoler. Le discours habituel de la directrice avait captivé toute l'assemblait à l'exception de ma personne qui était trop concentrée à fixer son ventre arrondi. Je trouvais perturbant d'imaginer qu'elle avait une vie en dehors de l'école, si bien que je ne fus pas très attentive à la présentation des professeurs. Monsieur Moriarty restait le directeur de Maison des Serdaigle c'était l'essentiel. Une nouveauté m'interpella néanmoins, la table des Feuxphénix où se trouvait Clark à qui j'adressai mon plus beau sourire avant qu'il ne se dissipe quand je croisai le regard de mon ex petit ami Nathan ce qui me mis fortement mal à l'aise, je m'empressai de détourner le regard et de me concentrer sur ma salade. Shé m'avait rejointe un peu plus tôt et je réalisais vraiment à quel point elle m'avait manqué cet été. J'étais quasiment resté sans nouvelles d'elle ce qui ne s'étaient jamais produits auparavant. Elle s'était abstenue de répondre aux lettres que je lui avais envoyées mais, au vu de sa question et de son attitude je pouvais en déduire qu'elle n'avait tout simplement pas reçu mes messages. Elle m'interrogea sur mes vacances et je m'empressai de lui répondre en souriant "Je n'ai pas à me plaindre je me suis plutôt amusée. La Thaïlande est un pays merveilleux . Je suppose que tu n'as pas reçu les cartes postales que je t'ai envoyées . Et puis, t'a vu mon bronzage ? Tant de questions en une seule phrase mais, j'avais tant de questions à lui poser, tant de choses à lui raconter. Pourquoi était-elle partie si précipitamment à la fin de l'année et surtout pourquoi ce mutisme durant plus de deux mois ? Elle me cachait quelque chose j'aurais pu mettre ma main à couper. Cependant, ce n'était ni l'endroit ni le moment pour avoir cette discussion donc je l'interrogeais moi aussi sur ses vacances. Avant d'assister au petit numéro de Marley qui s'approchait de la table des Pouffsoufle et fit des avances très flagrantes à Lysander. Je manquai de m'étouffer avec mon verre d'eau tellement je riais puis me retourna sur Shé pour lui partager mon avis "Je crois que Marley a trouvé sa nouvelle proie, reste à savoir si elle va succomber. " Puis continuais à discuter avec mes camarades en savourant le repas que les elfes de maison nous avaient préparés avec tant de soins. J'étais ravie de ne pas être retourné en France, Poudlard était ma famille.

Bienvenue chez vous

Marley se fichait bien des regards qui pouvaient se poser sur elle ni des chuchotements à son encontre. Elle comptait bien rester elle-même et même montrer que Clark n’était qu’un abruti fini doublé d’un sale hypocrite et qu’elle n’avait absolument pas besoin de lui pour vivre ! Après tout qui a besoin d’un type pareil dans sa vie ? Sans doute était-ce la rancoeur qui la faisait parler, mais qu’il eut été renvoyé lui aurait fait de belles jambes tiens ! Il n’avait jamais été désigné coupable, mais jamais innocenté complètement pour autant, et au vu du mal qu’il lui avait fait, lui disant qu’il se séparait de poids morts inutiles dans sa vie et qu’elle était parmi les plus morts, il ne devait pas être si bon que ça. La vengeance est un plat qui se mange froid comme disaient les moldus, mais Marley les préférait définitivement chauds. Une fois retournée à sa table, elle perçut le regard surpris de Cherryl, et le regard noir de Shéhérazade planer sur elle puis sur Lysander. Marley agita sa fourchette et haussa les épaules comme pour signifier qu’elle l’avait vue et que si elle avait le moindre problème avec son comportement, elle n’avait qu’à lui dire en face. Pour le moment néanmoins, elle n’avait idée que de manger un peu, d’attendre que la soirée se termine pour voir si son rendez-vous allait être concluant. Le joueur lui paraissait assez timide voire même peu sûr de lui mais quand bien même, attendre quelques minutes ne volerait pas sa soirée à la rousse. Velrose ne tarda pas à se lever de table et à quitter la grande salle, sous l’oeil de plusieurs rouge et or qui se demandaient ce qu’avait leur futur capitaine. Ce type était d’un lunatique dis donc depuis quelques heures !

Marley but son jus de citrouille tranquillement jusqu’à ce qu’un étrange frisson lui traverse l’échine. Elle se braqua et posa son gobelet de bronze sur la table tandis que ses oreilles bourdonnaient soudain. Elle jeta un oeil à des camarades qui parlaient et discutaient, jusqu’à ce que leur voix ne furent qu’un lointain écho, comme si elle-même était enfermée dans une salle vide d’où résonnaient quelques voix. La rousse se crispa à sa place, elle sentait son souffle tourner court, puis entendit comme des halètements qui pourtant étaient lointains. Personne ne semblait plus faire aucun bruit malgré leurs éclats de rire apparents, et même chez les professeurs, personne ne semblait réagir comme elle le faisait. Ses yeux s’embuèrent jusqu’à ce que des larmes perlent le coin de ses joues. Un poids demeurait dans sa gorge, et elle ne savait pas quoi faire. Soudain, elle se mit à hurler aussi fort qu’elle le put, tandis que les bougies du plafond magique se faisaient souffler. Ce n’est qu’à ce moment là, à bout de voix, que le professeur d’étude des moldus rampa à travers la salle et s’écroula devant la table des Feuphénix…

Marley sentit la peur l’envahir comme jamais, son corps plonger dans la torpeur comme si la mort l’avait saisie et gelée sur place. Elle aurait voulu que quelqu’un la prenne dans ses bras, que quelqu’un lui vienne en aide et la rassure, mais elle savait, aussi bien que tous les autres, que jamais le professeur ne se relèverait… Ce fut la panique et bon nombre d’élèves se levèrent d’un bond, affolés. Marley restait au milieu du tumulte, n’arrivant même plus à bouger, les yeux rivés vers le professeur inerte et rougis par les larmes. Ses mains tremblaient, et bien qu’elle était préfète et que les professeurs venaient d’ordonner que ces derniers devaient reconduire les élèves jusqu’à leurs salles communes, la rousse ne se sentait pas la force de bouger. Ses jambes ne semblaient plus vouloir la porter. Elle ferma les yeux, pinça les lèvres, priant Merlin que tout ceci ne soit qu’un mauvais cauchemar, et qu’elle se réveillerait dans son lit sous ses tentures pourpre et or.

Ce n’est qu’en ouvrant les yeux qu’elle constata que quelqu’un s’était approché d’elle, une seule personne. Ses larmes abondantes lui brouillaient la vue, pourtant elle était sûre de reconnaître celui qui était arrivé près d’elle… Cela ne la surprenait pas tant que ça, et malgré tout, elle était plutôt rassurée qu’il se soit glissé à travers le capharnaüm juste pour venir près d’elle.

— Deaclan…?

That-is-not-me.

Tu t’amusais vraiment bien au milieu des autres professeurs et devant toute une assemblée d’élèves à la fois étonnés et ravis de voir un tel comportement. Tu avais rarement vu un Sigil aussi amusant et amusé à la fois, ce qui donnait une bonne bouffée d’air à ce vieux château dont tu pensais qu’il était tout aussi poussiérieux que la vieille carcasse de ton collègue le professeur d’astronomie. Tu imaginais fort peu Alecia livrer ses petits secrets personnels, elle était le genre de fille honnête mais terriblement secrète aussi, qui parlait peu de ses relations avec les autres, surtout quand elles étaient amoureuses. Après tout, en y pensant bien, si c’était bien le cas, ce n’était pas plus mal que ma petite blonde se confie à Sigil, d’entre toutes, elle était certainement celle de nous tous qui avait le plus besoin de parler, mais qui ne le faisait jamais. Ne pas inquiéter des proches, ne pas les mêler à ses histoires, tant de réactions nobles au premier aspect et pourtant destructives. Quant au fait de se faire jeter… C’était fait depuis longtemps, cela ne faisait plus aucun doute. Enfin, pas pris, pas jeté, voilà la différence.

— Ouais, ouais, elle vit avec toi… Et j’espère que tu prends bien soin d’elle, vraiment. Parce que celui qui lui fera du mal, j’espère qu’il sera assez intelligent pour fuir assez loin de l’Angleterre pour je n’aie pas à le descendre. lâches-tu avec un air un peu plus grave. — J’aurai une fille quand je serai intéressé.

Tu aurais aimé avoir un verre de whiskey là tout de suite histoire de t’enlever ces paroles de la tête. Tuer un homme pour protéger une personne que tu aimais bien… Plus que bien… Oui, les gens disaient souvent que pour le bien de certains, d’autres devaient souffrir. Même pour faire le bien, tout le monde était amené à avoir du sang sur les mains. Enfin, tu n’aimais pas quand cette partie plus sombre de toi prenait le dessus. Les temps sans doute, qui faisaient ça. Comme Sigil fit la conversation à O’Brady, et même au formateur des étudiants, tu te tournas vers Jade afin de discuter un peu aussi et de te tirer de tes pensées. Sigil revint à la charge en te disant que tu draguais définitivement avant d’en faire de même, et tu lâchas un petit rire franc.

— Regardez ce beau parleur, t’es encore pire que moi ! Reprends tes morceaux de pain d’ailleurs !

Tu lui renvoyas les croutons de pain en lâchant quelques rires, avant qu’un cri ne perce la bonne ambiance de la salle ce qui te dit te lever de ta chaise en un bond. Les bougies s’éteignirent toutes du même coup ce qui te fit lever les yeux au plafond avant qu’ils ne se posent sur l’homme qui venait de rentrer dans la grande salle. Le professeur d’étude des moldus qui était aux abonnés absents en début de soirée tituba jusqu’au milieu de la salle pour s’effondrer tandis que plusieurs élèves se mirent à paniquer. Tu haussas un sourcil surpris, toi-même saisi par la chose, puis soudain, un éclair de lucidité te saisit. Tu grimpas sur ta chaise pour sauter par dessus la table en manquant de tomber une fois les pieds retombés sur le sol et tu courrus vers le corps en hurlant, ta voix rendue soudain plus grave.

— Ecartez-vous, ne l’approchez pas ! QUE PERSONNE NE LE TOUCHE !

Tu glissas jusqu’au corps que toi-même tu ne touchas pas. Tu t’accroupis, regardant les yeux révulsés de ce collègue que tu connaissais à peine et qui bavait encore un liquide étrange répandu sur la pierre froide. Cela ne faisait aucun doute, il était mort, et le petit génie que tu étais ne pouvait penser qu’à un empoisonnement… Tu te redressas à la volée et saisit la première chose qui te vint sous la main, de la viande de poulet que tu lâchas juste au dessus du liquide mélangé à de la bave. La chair se dissout en un instant dès lors qu’il vint en contact avec ce que la mort avait rejeté, aucun doute… Tu pouvais presque deviner l’ingrédient principal du poison…. Et seul toi en avait dans l’école… Tu n’étais même pas sûr que Perséphone en ait dans sa boutique et tu avais payé une fortune pour cet ingrédient si particulier… Saisi par cette vérité, tu tournas la tête vers les professeurs à qui tu faisais dos, des sueurs froides prenant tout à coup possession de ton corps. Tu n’avais pas l’impression d’avoir de trou noir, ni de perte de mémoire, rien. Mais… Tu te relevas, levant les mains par la même occasion.

— Non… Non, non, non… Oh…. O’BRADY ! JADE ! N’importe qui…!

© one more time.

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

La cuisine de Poudlard était vraiment délicieuse mais, ce qui ajoutait à la saveur était de se trouver à table avec tous les autres élèves de l'école rendant le moment agréablement convivial. Shé et moi rattrapions le temps perdu en discutant comme si nous ne nous étions jamais quitté mais, un malaise perdurait. Je n'arrivais pas à me contenter de ses explications sur le peu de nouvelles que j'avais reçu de sa part durant l'été. Manque de temps disait-elle ? Je n'en croyais pas un mot. Je savais qu'il lui arrivait d'être souvent très occupée quand elle se trouvait en dehors du Château. Néanmoins, elle avait toujours trouvé un instant pour me tenir informais de ce qu'elle faisait de ses journées. Pourtant, cet été, rien. Il en était de même pour Shaayn. Je ne comprenais pas encore ce qu'il ce passait chez les Cavendish mais j'avais bien évidemment une certitude. Quelque chose clochait.

Malgré tout, retrouver ses amis après deux longs mois de séparation ne faisait que me rappeler pourquoi je les avais choisis pour faire partie intégrante de ma vie. Ils n'étaient pas des plus simples (c'était peu de le dire) mais je les aimais quand même. Des choses intéressantes se passaient toujours quand mon petit groupe était dans les parages et Marley venait encore de me donner raison. Après s'être dandiné comme pas possible entre la table des Griffondor et des Pouffsoufle ce qui eut pour effet de faire baver la plupart des garçons présents dans la salle avant qu'elle ne regagne sa table. Nombreux se serait damné pour être à la place de Lysander. Cela devait probablement aussi être le cas du malheureux Deaclan qui éprouvait des sentiments très forts pour la rouquine. C'était tellement flagrant... Je m'étais à quelques reprises demandais si Marley se rendait compte qui lui courait après depuis des années sans songer à cela trop longtemps pour lui poser la question. Après tout si Marley préférée se jouer de la gent masculine que de se poser et d'avoir une relation moins frivole cela ne regardait qu'elle. C'était son problème et je ne me voulais pas apte à la juger. Shé ne semblait pas être de cet avis.Elle me le fit bien évidemment savoir ce que je comprenais Deaclan était son meilleur ami et elle le voyait souffrir. Elle en tenait donc un peu rigueur à Marley mais bon, comme d'habitude les choses allaient rapidement s'arranger. Son ton laissait facilement deviner le peu d'affection qu'elle portait à Lysander quand elle en parlait ce qui me fit quelque peu sourire, sa réputation le précédait et ne jouais pas à sa faveur il fallait bien l'admettre. J'avais tout de même eu l'occasion à quelques reprises de voir au-dessus de cela et je le trouvais plutôt sympathique donc je ne peux m'empêcher de le défendre."C'est vrai que c'est un beau parleur, il ne manque pas d'humour pour autant, moi je le trouve attachant." Évidement Shé n'était pas du tout d'accord avec moi et ne répondit tout simplement pas. J'ajoutais dans une veine tentative de détendre l'atmosphère "Une pute non je ne pense pas, une coureuse de pantalons, certainement !" J'avais surement touché le fond avec ma plaisanterie mais, moi elle me faisait bien rire. Je riais encore quand She se leva pour rejoindre Deaclan à la table des Poufsoufle. Je la suivis de près et la laissant réconforter notre ami. Je n'ajoutais rien de plus aux gentilles paroles qu'elle lui adressait car, elle avait tout dit. C'était un garçon bien et si Marley s'obstinait à ne pas vouloir de lui il n'avait qu'à trouver quelqu'un d'autre. Je ne doutais pas de la facilité avec laquelle il y arriverait.

Je ne me souvenais plus vraiment de ce qui s'était passé après cela. Toutes les bougies de la grande salle s'éteignirent en même temps sans exception. Puis j'entendis un cri. Ça je ne l'avais pas oubliée. Il m'avait glacé le sang car, un tel cri ne pouvait qu'être le présage d'un grand malheur. Il faisait froid aussi, terriblement froid au point que certaines de mes dents s'entrechoquèrent avec les autres. Un sentiment d'oppression s'empara de moi et une tension palpable régnait dans la pièce. C'est là que je le vis. Ce corps inerte qui était tombé au sol près de la table des Feuxphénix. Je portais mes mains à ma bouche complètement terrorisée "Oh mon Dieu!" m'exclamai-je la voix chevrotante. Je détournai rapidement mon regard du cadavre pour regarder Deaclean qui nous laissa shé et moi pour rejoindre Marley qui semblait dans un état plus grave que le mien. C'est le moment que choisit Clark pour me rejoindre. Il me prit la main en m'intimant de me presser de sortir de la salle. D'après lui il y avait de forte chance qu'on l'accuse comme l'année précédente. Sa main était chaude et robuste. La présence de mon ami me rassurait je me devais de le rassurer à mon tour. Je voyais bien qu'il été lui aussi terriblement mal. Je portais ma main libre à sa joue légèrement tremblotante cherchant ainsi à l'apaiser lui autant que moi. " Clark, calme toi tout va bien se passer. Tu n'es responsable de rien tu le sais, les autres le savent bien ou sont trop stupide pour le comprendre mais, moi je crois en ton innocence." Il était une personne indispensable à ma vie. J'avais toujours pu compter sur lui et inversement. Je me blottis dans ses bras alors que le professeur Johan perdait son sang-froid en appelant ses collègues. Ils nous étaient impossibles de sortir de la grande salle pour l'instant. Nous ne pouvions qu'attendre. Attendre que le calvaire se termine.

Et je ferais mon devoir pour la protéger de ceux qui lui veulent du mal.

L’ambiance battait son plein et tu ne pouvais pas dire que cela ne te faisait pas chaud au cœur. Tu étai heureux d’être à Poudlard de pouvoir embêter ton petit cracmol, car il avait cette petite tête qui te donnait envie de l’embêter. Et puis il y avait l’arrivée d’autres collègues et le départ de certains. Tu remarquas cependant l’absence de Newell depuis le début du repas. Votre professeur d’études des moldus avait été aux abonnés absents ce soir, mais c’était parce qu’il avait encore un problème quelconque et tu ne t’en étais pas tant soucié. En fait, il fore dire que tu avais d’autres chats à fouetter. Mais le détail le plus petit pouvait être des plus grands quand le moment en était venu. Et pourtant, tu faisais l’imbécile heureux en draguant ouvertement une de tes collègues, alors qu’un autre faisait mine de te reconnaitre et pourtant, il n’avait pas tout à fait tort. Tu cessas net de jeter des bouts de pains à Johan, quand Andrew, un vieil ami aventurier, cria presque ton nom alors que certains vous regardaient avec curiosité. Tu ajoutas flatteur : « Oh, je suis touché que tu te souviennes de moi, c’était drôlement agréable le Mexique, j’y retournerais en vacances à Noel tiens. ». Et franchement à cet instant, tu y pensas véritablement. Et pourtant, Johan semblait encore bien se défendre au sujet d’Alecia : « Tu sais qu’elle est assez grande pour se défendre tout seul Solomon ! Je te jure qu’elle fait d’énormes progrès. Mais après c’est grâce à son travail. » Entre vous deux, O’Brady, le bel irlandais que ta blondie de colocataire idolâtrait ne devait pas louper un mot de cette conversation et pour le faire marronner tu ajoutas : « Par contre, elle t’a parlé du russe ? Elle sort souvent le voir et l’autre fois il était à la maison. » Tu ajoutas un petit sourire victorieux sur ton visage, cet irlandais allait vite comprendre qu’il avait fait du mal à la belle par tes répliques et tes sous-entendus. Que ça lui plaise ou non, tu étais comme ça, tu n’allais pas te priver.

Jade quant à elle n’avait pas dit un mot et tu ne relevas pas son silence. Et pourtant, il y avait déjà des jeux de séduction qui se déroulaient sous vos yeux sans que vous n’ayez à dire quoi que ce soit, c’était la rentré que diable. Et à la fin du repas déjà quelques élèves changeaient de table pour aller discuter avec leurs amis perdus de vue pendant deux longs mois de vacances. C’est ainsi que tu vis la préfète des Serdaigle, Mademoiselle Cavendish rejoindre un poufsouflle accompagné de Mademoiselle Holmes. Tu étais au plus près de tes élèves, et tu savais bien que les jumeaux Cavendish avaient perdu leur mère durant le mois de juin de l’année précédente et qu’ils avaient hérité des titres moldus de leurs parents. Tu en soupiras en buvant une gorgée de vin, alors que la demoiselle St James semblait aller de plus ne plus mal et tu ne sais pas pourquoi, tout devient sombre et un cri perça dans la nuit, tu te levas d’un bond sans même savoir ce qui se passait en soufflant à Ysaline alors que tu contournais la table : « Transplane dans tes appartements, je gère la situation, préviens le ministère ! . ». Enceinte, la directrice se devait d’éviter le stress des diverses situations, tu étais là pour prendre le relais dans ce genre de moment. Alors, tu avanças jusqu’au pupitre lançant un sortilège de sonorus, la baguette sur ta gorge : « Rejoignez vos tables ! Vos préfets vont vous ramener dans vos dortoirs respectifs par le chemin le plus court. Les professeurs restent ici avec moi en attendant un détachement d’aurors. » Tu avais fini ta phrase en voyant Johan se relever tremblant et doucement vers vous en appelant presque à l’aide. C’est facilement que tu te frayas un chemin à travers la foule d’élèves affolés par la vue du corps de Newell, professeur d’études des moldus au milieu de tout.

Tu pris Johan par les épaules, en le regardant dans les yeux : « Johan, tu m’entends, tu arrêtes de paniquer et tu vas t’asseoir quelques part, tu écris, tu enregistres, tu fais ce que tu peux pour faire un point clair de la situation. Tu gardes ton calme d’accord. » Tu avais durement besoin de lui, il était le seul à savoir ce qui s’était passé au vu de la viande qui était déjà à moitié déchiquetée par un acide dont le nom t’étais inconnu encore : « Tu sais ce que c’est n’est-ce pas ? » Ajoutas-tu bas pour que seuls toi et lui puissiez l’entendre.

Mais ce n’était pas le seul souci, d’un ton sec, tu appelas les préfets et les préfets en chef et tu donnas tes instructions. Les fantômes du château surveillant les détachements des maisons qu’ils représentaient. « Montez vite dans vos dortoirs avec ceux de votre maison et ne traînez pas. » Ajoutas-tu à l’adresse de Cavendish qui passait avec tes Serdaigle « Je viendrai faire un point dans la salle commune dès que possible. »

Marley ne comprenait pas ce qu’il se passait dans cette fichue école et surtout dans sa fichue vie. Tout était tellement simple les années précédentes ; pas de meurtres, d’agressions, de vices politiques ou sociaux, pas de don étrange ou de faits surnaturels pour lui pourrir la vie. Oui, la vie de Marley St James avant sa cinquième année se rythmait de petites fêtes et de soirées tranquilles passées à s’amuser ou à étudier de temps en temps pour le peu qu’elle en ait réellement besoin. Mais depuispeu, tout cet équilibre qu’elle avait longtemps construit ne cessait de s’ébranler sous le poids et les coups successifs donnés par toutes ces attaques et ces événements étranges. Là encore, la rentrée ne dérogeait pas à la règle et Marley se demanda sérieusement si l’école de Poudlard était encore aussi sûre qu’on le disait… Elle en doutait sérieusement en tout cas.

Dans la panique et la foule qui sortait de la grande salle en rangs désordonnés, ce fut Deaclan qui vint vers elle entre tous, et ce poids dans la gorge semblait s’être délié avec son cri strident qui aurait pu, elle en était persuadée, faire éclater des verres pour peur qu’il y en eut. Deaclan lui demanda si elle allait bien mais elle fut incapable de lui répondre, tant elle demeurait choquée par la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux et par cette impression d’avoir été possédée par la mort elle-même pour délivrer un message. Elle le fixa avec des yeux ronds tandis qu’il lui disait l’avoir entendue avant même que le professeur de s’effondre. Il était vrai que cela devait paraître suspect, mais Marley ne s’était pas contrôlée… Elle n’avait pu faire autrement que de hurler, comme si sa vie en dépendait, ne pas le faire lui aurait donné l’impression de s’étouffer. Lorsqu’il lui prit la main, elle se contenta de le suivre, ne sachant pas vraiment où il comptait l’amener. C’est en arrivant du côté de la grande cour et de l’horloge qu’elle commença à reprendre ses esprits. Et à réaliser. Le professeur était mort… Il l’était vraiment ?

La rousse était au bord des larmes. Le soir où son tourne-disque avait brûlé, était-ce un ultimatum ? Une sorte de message pour la prévenir du danger ? Qu’est-ce que ce monde, les forces magiques ou quelle bêtise que ce soit tentaient de faire en lui faisant subir cela ? Comment pouvait-elle ne serait-ce que décoder des messages qu’elle ne comprenait même pas et qui arrivaient comme ça d’un coup ?

— Ne me regarde pas comme ça ! Je ne sais même pas ce qui m’arrive ! Je n’ai rien fais je ne savais pas que ça… Arriverait. Ne parle à personne de ça, d’accord ? Je ne sais pas ce que c’est, et ça me fait peur.

Elle était assez froide et c’était plutôt méchant vis-à-vis de celui qui l’avait fait sortir pour l’emmener loin de la foule. Marley se sentait mieux à l’air libre et pouvait enfin respirer. Aussi, essuyant ses larmes, elle se contenta d’un petit sourire envers le Poufsouffle, comme pour le rassurer.

— Respire grand brun, je vais bien, ne me claque pas entre les pattes comme ça… dit-elle avant un petit soupir. Merci, pour ça, d’être venu. Je me sens un peu mieux… Je dis bien UN PEU.

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