Sujet: I wanna hide the truth- Islay Lun 1 Sep - 11:58
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des loups, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. Islay & Gabriel
I wanna hide the truth
La nuit tombait sur Londres et je sortais tout juste du ministère. Je n'arrivais pas à croire que j'étais toujours libre et vivant. C'est fou, quelqu'un de sensé ne m'aurait pas laissé en vie, ni même en liberté, mais le ministre pensait que je pouvais leur être utile, ce qui en venait à trahir les miens … et cette idée ne me plaisait pas, mais je n'avais pas vraiment le choix. C'était ça ou me retrouver à Azkaban, ce qui en soit aurait sans doute été mieux à mon sens. Je n'ai pas encore eu le temps de parler à Odélie de tout ce qui s'est passé ces derniers jours. Je suis resté assez distant, n'ayant pas envie qu'elle me juge, pourtant il faudrait un jour que je l'affronte, même si je sens déjà qu'une part de moi l'a perdue et qu'une autre part de moi refuse de la perdre. Je ne sais plus tellement ce que je dois faire. Je suis totalement perdu et abattu.
Je me promène sur le chemin de traverse, n'ayant rien de spécial à y faire, mon reflet sur la vitrine du magasin de balai est pitoyable et contrairement à d'habitude ça m'est complètement égal. Je devrais pourtant faire bonne figure et me reprendre, je le ferais mais plus tard, pour l'heure je suis encore trop sous le choc pour me soucier de ça. Mes pas me mènent machinalement vers le chaudron baveur, un bon petit verre devrait me remonter le morale. J'entre et me dirige directement vers le bar où je commande un Whisky pur feu qu'on me sert presque immédiatement. Il n'y a pas grand monde ces temps-ci, avec tout ce qui traîne dans le coin ce n'est pas étonnant, les gens ont peur parait-il. Je bois mon verre d'une traite et en redemande un autre. Ce n'est pas la première que je viens ici, je suis ce qu'on appel un habitué, mais ce soir je bois plus rapidement que d'habitude, comme si j'avais envie de finir ivre le plus vite possible pour oublier tout ça.
La porte s'ouvre derrière-moi, qui que soit je m'en souci peu, mais n'aimant pas les intrus, je tourne tout de même la tête. Islay … nom de dieu … pourquoi faut-il que se soit lui qui soit là, ça aurait pu être n'importe qui d'autre. Mon sang se glace légèrement en le voyant, d'habitude j'ai plutôt de l’admiration pour lui, mais les choses ont changés. C'est de la peur que j'éprouve en le voyant. Si jamais lui ou Ygg … ne pas penser, ne pas penser. Je retourne à mon verre espérant qu'il ne viendra pas vers moi, mais sachant que c'est tout le contraire qui se produira et d'une vois nonchalante et peu enthousiaste je décide de parler le premier au moins se silence assourdissant se rompra. « Islay ,salut… je croyais que tu bossais à cette heure-là.»
J'essaie d'avoir l'air détaché, mais je ne peux clairement pas le regarder dans les yeux. Je suis tout de même entrain de passer à l'ennemi. Je suis certain qu'ils voudraient tous me torturer lentement avant de me tuer s'ils l'apprenaient.
(c) Bloody Storm
Dernière édition par Gabriel N. Kingsbury le Mer 3 Sep - 20:03, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: I wanna hide the truth- Islay Mar 2 Sep - 3:24
❝Gabriel x Islay
♡ I wanna hide the truth
Que nous réserve la vie ? J'aime à croire que le don de voyance ne permet en rien de voir véritablement l'avenir... ou au moins de ne voir que des images sans lien entre elles, formant une simple et vague idée sur le futur. Le moment présent doit pleinement se vivre, connaître son avenir détruit la possibilité d'être surpris, de s'amuser totalement. Certes, il est vrai que lire le futur permet de comprendre des stratégies adversaires, d'élaborer ses propres tactiques par le savoir. Mais, là encore, les choses seraient moins passionnantes. Tout de même, je ne considère pas mon avis sur la question comme véritablement objectif, ou utile à notre confrérie – ou groupe, appelez cela comme vous souhaitez –, puisque mon opinion ne se base seulement sur ma psychologie, sur ma façon d'être dans le monde. Bien que commandant, je ne me considère pas comme la personne la plus à même de véritablement agir... je joue le rôle de second, pour deux personnes et de mentor pour l'une d'entre elles. Certes l'une de mes missions est de former des scenarii diverses et variés, d'imaginer chaque réaction du monde magique selon chaque action... étudiez l'effet d'action et de réaction, exact, en tant que Dramaturge, c'est l'un de mes rôles : écrire, imaginer, encore et toujours. Mais, je ne dois pas bâcler le travail de Jdanov par exemple, il doit comprendre aussi de lui-même, certaines choses, et agir directement. Si je viens à apprendre une information, je ne lui dirais pas forcément, car il doit aussi réfléchir par lui-même, prouver qu'il a vraiment la carrure de nous diriger quand l'Héritier n'est pas présent, d'être son porte-parole.
Il a prouvé avoir du talent, tout comme ses différents subordonnés. Leonheart, Jdanov et Kingsbury avaient, en Juin, jouer un coup d'échec magistral. Un plan parfait, mais certaines choses sont arrivées à mes oreilles, tandis que d'autre dans le scénario m'ont légèrement troublés. L'esprit le plus vif des trois, Kazahal, n'est sûrement pas la raison de mon trouble, au contraire, son talent pour exister dans l'ombre, pour jouer aux échecs, est d'un niveau égal au mien... Je ne pense pas qu'il aurait, lui, fait une erreur. Par contre, Yggdrasil et Gabriel... Certes, de l'eau a coulé sous les ponts depuis cette attaque au Ministère, mais je devais être certain de mon fait. Entre les deux jeunes hommes, le plus intéressant avec qui parler est pour le moment Gabriel... En effet, le comportement direct du né moldu me permettra sûrement d'en apprendre plus. Je savais déjà tout, me dis-je encore, mais je veux connaître, certains détails, de la bouche de Gabriel.
Connaissant les habitudes du jeune homme, je transplane jusqu'au Chemin de Traverse, avançant dans les rues tandis que la nuit commence à tomber. Arrivant face au Chaudron Baveur, je regarde l'heure depuis ma montre à gousset, avant d'entrer. Le cherchant du regard, avant de sourire légèrement en le voyant avaler rapidement le contenu d'un verre. Je m'approche alors, il me voit. Son comportement semble quelque peu étrange... Voici des détails que je ne peux ignorer, je garderais cela en mémoire... Pour le moment, ce qui me mène en ce lieu ne concerne pas son esprit actuel. Posant ma main sur le bar, je lui fais alors juste un signe, avant de commander au patron une bouteille du meilleur whisky pur feu, deux verres et qu'ils soient emmenés dans... je regarde à nouveau ma montre... moins de cinq minutes. Voici mon ordre, tandis que je préviens que j'emmène Gabriel jusqu'à l'unique salon privé du Chaudron Baveur. Je le regarde alors, je le fixe, durant les cinq minutes, sans un seul mot, tandis que le temps défile. La bouteille arrive, au bout de trois minutes... Parfait. Payant alors directement, je rajoute un petit bonus pour avoir réussi à effectuer mon « petit défi ». Il n'est pas si simple de respecter un temps dans un bar, pas simple du tout... Je regarde alors le jeune homme, avant de servir les deux verres, déposant la bouteille à côté. Oui, je devais parler d'affaires, mais avant, il y avait une autre chose que je dois régler. Glissant la main dans mon manteau, je sors deux exemplaires de la Gazette du Sorcier, les déposant sur la table. L'un datant de Juin avait pour une l'attaque du Ministère, l'autre datant d'Août est ouvert sur un article parlant du suicide de son frère.
« Par quelle histoire veux-tu commencer ? Nous allons passer un long moment ensemble, Gabriel... Je souhaiterais commencer par l'histoire la plus récente. Raconte moi ce qu'il y a à savoir, et j'apprécierais que tu ne me donne aucun mensonge. Tu sais, le suicide est une chose très spéciale, qui demande à oublier le monde autour de soit. Ton frère se serait suicider selon la presse. Ensuite, parle moi de cette seconde histoire, la plus vieille. J'aimerais connaître les détails de cette attaque concernant... cette fille que tu n'as pu tuer. »
Deux histoires, une seule bouteille... Il semble que je serais le perdant sur le nombre de verres à consommer, mais qu'importe. L'esprit tourmenté de Gabriel se doit d'être écouter, je dois découvrir la vérité sur ces deux affaires... Son frère s'est-il vraiment suicidé ? Et enfin... Les sentiments d'Yggdrasil ne deviennent-ils pas une véritable muraille à toute évolution dans les projets de l'Héritier. Sans penser que ceci me touche énormément, je reste un mangemort et une erreur me met moi aussi en danger. Je devrais peut-être un jour prendre les choses en main si je veux continuer d'exister par moi-même et sans la présence d'un détraqueur ou d'un auror derrière moi...
❝ Dans chaque ami, il y a la moitié d'un traître. ~ Rivarol ❞
made by MISS AMAZING.
Invité
Invité
Sujet: Re: I wanna hide the truth- Islay Mer 3 Sep - 20:05
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des loups, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. Islay & Gabriel
I wanna hide the truth
Je ne m'attendais pas à voir Islay, pas si tard. Je pensais qu'il n'étais pas du genre à traîner dans les rues, comme moi j'avais l'habitude de le faire, surtout pour boire d'ailleurs et me vider la tête de ces journées plus que lassante et ce soir j'en avais plus que besoin. Aaron mort l'appartement serait bien vide, même si Odélie était là et j'étais presque sûr qu'elle le serait, ça ne serait plus jamais pareil et c'était à cause de moi qu'il était mort et personne ne le saurait parce que j'étais encore libre simplement parce qu'ils avaient besoin de moi pour avoir les yeux sur les autres. Agent double, j'ai l'impression de jouer à un jeu dangereux, un jeu auquel je ne veux même pas le jouer, mais c'est toujours mieux que d'être réellement fini.
J'ai soupiré lorsqu'il est arrivé légèrement, parce qu'il est la dernière personne que j'ai envie de voir. Je sais ce qu'il est, je sais qu'il est comme Jdanov et que ce n'est pas bon pour moi, pas bon du tout même, je vais être grillé en moins de deux avec lui et j'essaie de ne pas penser à tout ça, mais c'est compliqué. J'ai l'impression d'avoir des voix dans ma tête qui me se disputent intensément sur mon savoir, à savoir si c'est bien ou mal, si je dois leur dire ou me taire. Est-ce qu'il vaut mieux mourir en traître ou en héros ? Dans les deux cas je mourrais à la fin, par l'un des deux camps et je préfère largement Azkaban à la mort, ce qui je le sais est rare, mais mourir … est une idée qui me dépasse.
Je l'ai suivi au fond de la salle, n'ayant pas vraiment le choix de toutes manière, quand il a décidé quelque chose il vaut mieux le suivre et c'est bien pour ce genre de raisons que je l'admire tant ou plutôt l'admirait, parce que présentement c'est de la peur que je ressens à son égard et à ce qu'il pourrait bien me faire s'il apprenait. Je vois la bouteille arrivé, au moins il sait comment je suis et dois sans doute déjà savoir que j'ai besoin de ça plus que les autres. J'ai levé les yeux surpris par sa demande et ce mot … le suicide. J'avais presque oublié qu'ils avaient masqué ça en suicide, les crétins. Aaron ne se serait jamais tué. Ils n'ont pas étés très intelligent pour le coup, mais ça a passé au près de pratiquement tout le monde, mais lui semble avoir des doutes. T'a raison d'avoir des doutes vieux, c'est du pipo, des mensonges immondes pour cacher mon crime. Ils auraient du m'enfermer plutôt que de me faire jouer à ce jeu. Je lui réponds d'un ton assez sec :
« Je n'ai pas envie de parler de quoi que se soit. Ni de lui, ni d'elle. Si tu as besoin de détails tu n'a qu'a demander à Jdanov, c'est ce crétin qui m'a empêcher d'agir,c'est avec lui qu'il faudrait voir ce qui a merdé. Je n'ai rien à me reprocher. »
Je sais très bien que ça ne lui suffira pas et qu'il se doutera aussi que je mens sur le fait que je n'ai rien à me reprocher, j'ai des tas de choses à me reprocher et je prends pleinement le risque de le fâché, mais je n'ai plus grand chose à perdre, enfin si il y a toujours Odélie à qui je tiens, mais je suis à moitié sûr qu'il ne sait pas encore qu'on sort ensemble, d'ailleurs je ne l'ai dis à personne, certaines personnes s'en doute, comme Jdanov, mais pour le reste je crois bien qu'ils s'en fichent complètement.
(c) Bloody Storm
Dernière édition par Gabriel N. Kingsbury le Sam 27 Sep - 14:46, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: I wanna hide the truth- Islay Ven 12 Sep - 14:50
❝Gabriel x Islay
♡ I wanna hide the truth
La conversation commence plutôt mal. Voilà qu'il commence à refuser de me parler, à me renvoyer vers un autre acteur d'une des deux scènes que je cherche à étudier. En fait, il y a vraiment quelque chose d'étrange aujourd'hui chez lui. Le suicide de son frère n'était pas une farce ? J'en doute fortement. Le suicide est un acte très spécial, qui fait naître une profonde tristesse chez les vivants, ou une profonde colère, frustration envers la personne qui est morte. Certes, il arrive que certains parlent de faiblesse, etc... Mais le plus souvent ces personnes ne sont pas des proches direct du défunt, en tout cas à mon humble avis. Non quelque chose ne tourne pas rond, car ce n'est pas de la tristesse ou de la colère que je remarque dans le manque de regard de Gabriel, mais de la crainte, de la peur. Il n'est pas terrifié comme le serait une de mes victimes, cette peur est plus facile à reconnaître... Non, lui il ressemble à une personne accablée par quelque chose, un élément extérieur, ou intérieur... Une personne qui le harcèle ? Non, il est assez grand pour répondre facilement... Une personne qui le fait chanter... Uhm... Pour faire chanter Gabriel il faut un certain talent et une prise sur lui, un aspect supérieur. Si c'est intérieur, ses gestes seuls ne m'aideront pas...
Buvant une gorgée de whisky, je regrette de ne pas avoir glisser une drogue dans son verre au moment de le servir... Je ne peux agir de force, il me faut utiliser la parole, mais celle-ci est inutile quand ma victime est aussi têtue que Kingsbury. Je ne l'imagine pas croire en une voix douce et paternelle... j'aurais moi-même du mal à avoir cette voix. En tout cas, dans cette situation. Non, il fallait que je comprenne avec le peu d'information que son corps m'offrait. Le fait que nous soyons dans ce petit salon privé me laisse tout de même une certaine marge. Je possède deux cartes en mains, deux scènes auquel il est lié. J'ai besoin d'avoir ses réactions, quelque chose qui me permet d'en savoir plus … Utiliser mes talents magiques ? Pas maintenant, pas si je peux l'éviter en fait. L'esprit de Gabriel semble tellement amusant à observer et à comprendre. Je sais que je peux le réussir sans, mais je veux connaître le chemin que je vais utiliser. La legilimencie se fera... si certains détails deviennent trop troubles, si cette crainte que je lis dans ses yeux, ou plutôt dans son manque de regard, provient de quelque chose de plus profond. Bien entendu, elle vient bien d'un élément, cette peur, mais tant que je n'ai pas d'informations précises, je ne peux pas considérer ceci comme quelque chose à problème pour lui, ou pour nous.
Je le regarde alors quelques instants, avant de poser mes yeux sur la porte, prenant une nouvelle gorgée avant de glisser ma baguette hors de mon manteau, déposant quelques sortilèges dans la salle, les oreilles indiscrètes ne seront pas prévenues au moins. Le serveur ne reviendra pas, et si il le fait, j'utiliserais un léger sortilège de confusion pour pouvoir manipuler la réalité sur quelques instants. Aucun problème... Je retourne sur son visage, avant d'avancer directement le journal parlant de la mort de son frère.
« A quel point semblait-il mal à tes yeux ? La vérité derrière un suicide est très difficile à comprendre, mais avec un peu de jugeote, l'on peut l'atteindre. Le suicide est un acte préparé, qui peut certes naître dans l'esprit rapidement, mais il n'est jamais bâclé car le but est de mourir. Mais, il n'y a pas que l'aspect de l'être défunt qui est à prendre en compte... il y a aussi l'environnement, les personnes qui l'entourent et, oh tu es son frère. Je connais ton histoire, nous en avons déjà parler. Ton frère a commencé à vivre avec toi, il semblait être très proche de toi, malgré les différents, les mots qui ont été prononcé. Et toi, tu me dis juste que tu ne veux pas en parler ? Tu n'es pas en détresse, tu n'es pas frustré et, bien que cela apparaisse moins, tu n'es pas dans un état de critique. Certes, tu pourrais être profondément triste, mais il y a autre chose, quelque chose qui t'oblige à fuir mon visage. Alors, je vais oublier Alecia. Cette fille sera supprimée et j'espère que ce sera par toi, je vais faire en sorte que tu sois prioritaire pour cette mission... par contre, il est temps, de confesser ce qu'il faut avouer. Tu peux soit expliquer toi-même... Mais, je peux aussi théoriser face à toi et réveiller par moi-même la raison qui rend ton beau visage aussi... accablé... Le hasard en conviendra, sauf si tu te décide par toi-même. Pile, j'attendrais jusqu'à ce que tu me dise ce qui se passe avec ton frère, je peux être très persuasif... Face je m'occuperais de le faire moi-même. »
Sortant une pièce, je la lance alors en l'air, la regardant avant de baisser mes yeux vers lui, la main ouverte, attendant que la pièce retombe... Certes, je pourrais aussi faire ma propre enquête au niveau de la Justice Magique, mais je n'avais aujourd'hui aucune affaire et j'ai travaillé à domicile... Faire un détour au ministère ne me prendrais pas non plus deux heures, mais il est plus sûr d'étudier l'acteur principal...
❝ Dans chaque ami, il y a la moitié d'un traître. ~ Rivarol ❞
made by MISS AMAZING.
Invité
Invité
Sujet: Re: I wanna hide the truth- Islay Sam 27 Sep - 14:47
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des loups, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. Islay & Gabriel
I wanna hide the truth
Je n'aurais pas pensé me retrouver si vite face à Islay. Il est si imprévisible et impressionnant que je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à tout ce qui me tracasse, qu'à tout ce qui pourrait découvrir et me faire tomber. Je suis déjà au fond du trou … qu'est-ce qui pourrait être pire ? Qu'il m'y entraîne encore plus sans doute. Je n'arrive pas à me dire que lui cacher la vérité serait une bonne idée, non il finira par savoir, mais si je lui avoue tout de suite je crains qu'il ne cherche à me faire plus de mal à m'atteindre encore plus qu'habituellement. Je ne veux pas lui parler, il l'a comprit, mais insiste. Je ne pourrais pas continuellement lui échapper. Il faudra que je réponde à ses questions, mais elle sont toutes vaines et sans intérêts pour moi. Savoir pourquoi il s'est suicidé n'a pas d'importance, ce n'est pas ce qui s'est passé. Je l'ai tué, voilà ce qui s'est passé. Je l'ai tué par erreur, mais il est mort quand même. Je ne pourrais jamais me le pardonner. Islay ne pourrait pas comprendre ça. Je n'ai jamais compris moi-même ce qui il était réellement ni ce qui le poussait à étudier autant les gens, à s'en prendre autant à eux, à les pousser dans leur profondeur les plus sombres, mais moi je suis déjà noir … je suis déjà malsain et je ne pourrais sans doute pas redevenir innocent. J'ai perdu ma lucidité, j'ai perdu l'espoir. J'ai tout perdu. Je fini par lever les yeux vers lui et par lui répondre d'un air de plus en plus méprisant. Je joue encore au plus fort, je le défi dans ma voix en sachant qu'il finira très bien par comprendre que quelque chose n'est pas normal. « Qu'est- ce que ça peut te foutre à toi qu'il soit mort ou vivant ça t'es égal. Les raisons ne te concernent pas, ce n'est pas ton histoire, ce n'est pas ta vie, c'est la mienne et la sienne et je ne te dirais rien de plus. Je n'ai pas de temps à perdre avec tout ça. Jouer sur les sentiments ne marchera pas. Tu le sais mieux que moi Islay. Cherche et trouve par toi-même, c'est ce que tu aimes faire non ? »
Je dois être fou pour lui laisser l'occasion de lire en moi. Quelque part j'ai envie qu'il découvre ce que j'ai fait, histoire que se soit lui qui me tue ensuite et qui me délivre, mais je sais qu'il ne me tuera pas et qu'il préféra que j'agonise lentement et en souffrance jusqu'à ce qu'il soit satisfait. Lui c'est ça qu'il aime … lire la souffrance sans doute, ou alors je n'ai absolument rien compris à ce qu'il faisait, ce qui est tout à fait probable, le comprendre ne m'aidera pas plus à me sauver. Je suis perdu depuis le départ, je ne suis et ne serais jamais plus moi-même.
(c) Bloody Storm
Dernière édition par Gabriel N. Kingsbury le Dim 28 Sep - 17:09, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: I wanna hide the truth- Islay Dim 28 Sep - 4:45
❝Gabriel x Islay
♡ I wanna hide the truth
Un animal, qu'il soit sauvage ou domestique, acculé et de plus en plus violent, n'est pas une chose que les humains peuvent facilement contrôler. Seulement deux choix s'imposent alors dans leur esprit : retrouver la confiance de l'animal ou loger une balle entre ses deux yeux. Connaissant certains de mes confrères mangemorts, je ne doute pas que leur choix se tournerait vers la mort. Mais je dois avouer que depuis qu'il est entré dans notre cercle, j'éprouve un certain « attachement » pour Gabriel. Il est l’archétype de l'enfant dont les repères ont tous été peu à peu détruit, qui cherche à se contrôler soi-même tout en contrôlant son environnement. C'est en tout cas la vision que j'ai eu de ce jeune homme. Le tuer n'est pas un acte impossible, je reste l'homme que je suis mais, je veux lui donner une chance de pouvoir contrôler à nouveau son environnement. Pourquoi est ce que je m'intéresse à la vie de Kingsbury ? Ses connaissances à mon sujet sont quelques peu limitées. Je considère que la vie, les éléments qui s'y trouvent, forment des repères pour réussir à former, en partie, un profil. C'est un moyen pour moi de comprendre l'esprit de la personne et ainsi, dans certains cas, le dominer. Le mystère est une chose que j'aime beaucoup, le monde est formé d'une multitudes de mystères : autant qu'il y a d'êtres humains intéressants, plus tous ces éléments que personne ne peut expliquer. Et tandis qu'il termine sa virulente défense, je glisse la main dans ma poche pour sortir un petit sachet contenant différentes plantes ainsi que du papier à cigarette. Mes yeux se posent ensuite sur la pièce... Bien, je vais accepter ce défi, si ce jeune homme pense vraiment me connaître, je vais lui montrer des choses qu'il n'aurait jamais pu imaginer dans son existence. Et, tandis que je prépare délicatement une « cigarette », ma voix se fait entendre, sans une once de colère.
« Jouer sur les sentiments est une méthode qui ne fonctionnera pas ? Ne l'as tu pas encore compris, Gabriel ? Laisse moi te dévoiler certaines choses... bien que je pensais que tu étais déjà au courant. Ta voix premièrement, s'élève plus vite qu'à l'ordinaire, elle forme des mots plus rapidement, prouvant alors un état dans lequel tu ne semble plus contrôler ton propre corps. Les mouvements ensuite... » Je commence à ce moment à rouler le papier avec une certaine expérience. « Tes habitudes sont cassées, tu bois plus rapidement, tu ne profite plus du goût de l'alcool. Ce nouveau mouvement prouve que tu as l'envie d'oublier ou que quelque chose te préoccupe au point de détruire tes habitudes. Il est intéressant de noter que ceci aura sûrement à voir avec la mort de ton frère, mais que tu connais la vérité... Peut-être en as tu honte. Et enfin, le regard, l'élément le plus expressif dans notre situation. Il est fuyant, cela veut dire que tu prends en compte mes capacités, tout comme tu l'as si bien souligné en parlant que j'aime trouver par moi-même. Mais il n'y a pas que ça... » C'est à ce moment-là que j'allume la cigarette, faisant tourner doucement l'objet entre mon pouce et mon index, la fumée s'élevant doucement dans la pièce, tout en atteignant les narines du jeune homme, laissant alors un parfum de rose. « La rage, la crainte et le dégoût emplissent tes yeux, c'est en tout cas ma constations. Maintenant, répète que les sentiments forment une méthode qui ne fonctionnera pas... tu es déjà brisé par tous les sentiments qui emplissent ton cœur. Tu n'es pas un enfant apeuré qui ira pleurer dans les bras, tu es un être dont la force à été brisée, totalement perdu dans ton propre esprit dont tu as perdu le contrôle. Tu as l'impression que le monde autour de toi s'écroule, que tout ce que tu cherchais tant à contrôler t'échappe. Tu essaye, tant bien que mal à t'accrocher à la dernière lumière, en espérant que tu puisse survivre grâce à elle. Je n'ai pas besoin de jouer avec les sentiments, je n'ai qu'à... te les montrer... »
Les herbes utilisées pour cette cigarette forment, ensemble, un cocktail spécial dont je suis le créateur. La chaleur consumant le papier et les feuilles diffuse peu à peu une drogue spéciale qui agis sur l'esprit des personnes présentes, déformant peu à peu leur réalité, leur perception de l'espace, tandis que des hallucinations donnent vie aux pensées les plus importante dans la situation actuelle. J'ai tellement utilisé cette drogue sur moi qu'elle n'a maintenant plus d'effet sur mon esprit, mais Gabriel en est à sa première fois. Et tandis que ses visions montrent des choses dont je ne peux avoir accès, je me pose derrière lui. Peut-être allait-il crier, pleurer, ou je ne sais quoi, mais qu'importe, la porte verrouillée et les sorts permettant de supprimer le son offrait une parfaite couverture. Moi, pendant ce temps, je jouais avec une petite fiole entre mes doigts, attendant une minute, une minute qui pourrait sembler éternelle. Puis, je glisse le contenu de la fiole entre mes lèvres, le gardant alors, tout en relevant un Gabriel drogué. J'imagine que sa perception altérée de l'espace l'empêche de comprendre exactement ce qui se passe. Mais bientôt, les brumes qui dansaient dans son esprit s'effacent, alors que, dans un long baiser, je transfert l'antidote. Plaqué alors contre un mur, il semble se réveiller de cette courte vision. Je profite alors de la surprise de ce réveil pour plonger mes yeux dans les siens, tout en profitant tout de même de ce baiser. Son corps, encore trop lourd, n'est pour le moment pas un danger.
Mon esprit s'abreuve alors de ce nouveau savoir, des images se bousculant dans l'esprit de mon confrère, à un rythme effréné. Je comprends facilement que ce rythme est lié à la surprise, à l'état mental de Gabriel, mais qu'importe, mon expérience dans la legilimencie me permet tellement plus que ce que les gens veulent croire. Avais-je vraiment besoin de toute cette mise en scène... ? Sûrement pas, mais les visions permettaient à Gabriel de garder en tête toute les choses qu'il aurait souhaité me cacher. Quelque soit sa provocation, au dernier moment, il aurait fuit mon regard. Les Humains sont tous pareils, inconsciemment ils cachent tous leurs sombres secrets. J'arrive très rapidement à découvrir le premier secret, celui de la mort de son frère. Quelle étrange sensation de vivre la mort de l'être le plus cher au monde de la personne que je suis en train de parasitée. Son esprit réagis, inconsciemment, en m'offrant les émotions de cet instant. Un accident alors... Mais rapidement, ce souvenir se lie à un autre, je vois alors des visages se dessiner devant moi, dont deux que je connais très bien. Le Ministre de la Magie, accompagnée d'Alecia Lukeither, cette dérangeante Auror. Alors, voilà la raison de sa crainte, la trahison. La peur de sombrer, d'être découvert et d'être punis pour cet acte. J'en ai suffisamment. Je décide de rompre alors le sortilège, tandis que mes lèvres se séparent des siennes. Quel délicieux traître... Approchant alors mes lèvres de son oreille, je vint lui murmurer avec douceur.
« Quel terrible secret toi et moi partageons... »
Reculant alors doucement, je lâche mon emprise sur ce corps tandis que mes yeux viennent à l'observer. Oui ,cette trahison sera utile, ne serait-ce que pour attendre les mouvements d'Yggdrasil sur l'échiquier. Notre organisation vacille, des personnes ont été témoins de son entêtement à ne pas vouloir mettre fin à la vie d'une Auror. En tant que commandant le plus haut gradé, il devait trouver le traître par lui-même. Qu'en penserait l'héritier ? Quand il m'a présenté Yggdrasil, je ne lui ai jamais caché que je n'hésiterait pas à utiliser les moyens les plus tordus pour lui enseigner la voie de la magie noire et du leadership. Malgré la place hiérarchique de l'Héritier, c'est à Yggdrasil que revient la plus grande part du travail de leader. Les personnes inférieurs voient en lui comme celui qui transmet les ordres, donc une personne qui se doit d'être digne de sa fonction, qui se doit de régler les problèmes sans que l'Héritier inconnu n'ait à intervenir. Cela sera sa nouvelle épreuve que je lui donnerais en tant que mentor, oui. Puis, la présence d'un lien aussi spécial entre le ministère et nous pourrait aider à la création de divers plans. Mais encore fallait-il que l'esprit de Gabriel ne soit pas doté du désir de me trahir moi-même. Je m'approche alors à nouveau de lui, et attrape un de ses bras pour le plaquer au mur, plongeant mes yeux dans les siens.
« La trahison est un acte grave, mais qu'importe celle-ci. Aujourd'hui, tu survis et tu continueras à survivre, si tu ne te laisse pas berner par le ministère. A l'époque où tu as approché un membre de notre groupe pour le faire chanter, l'homme t'as mené à une personne qui a souhaité en savoir plus sur toi, qui t'as même demandé de faire un choix. Derrière ce masque étrange que tu as vu à cette époque, se trouvait mon visage. Je suis la personne qui t'as permis, malgré ton étrange méthode pour m'approcher, d'entrer dans nos rangs. Je suis responsable de toi et de beaucoup d'autres membres envers l'Héritier et envers Yggdrasil. Tu as fais un choix à cette époque, maintenant il faut t'y tenir. Tu dis connaître certains de mes goûts, alors laisse moi répondre ceci. Je te connais, mieux que tu le penses. Je connais tes habitudes, je connais ta façon de marcher, de boire, de regarder quelqu'un. Je reconnais même le souffle de ta respiration. Est-ce du bluff, ou la vérité ? Je m'intéresse aux gens, à leur pensées, à leur réalité, et je les domine de cette façon. Je te donne une chance, à toi que j'apprécie, une chance de reprendre le contrôle de ta force, de ton environnement. Une personnalité telle que toi ne devrait pas oublier d'où elle vient, ce qu'elle peut faire... Et si tu te demande pourquoi je m'intéresse à certaines personnes, sache que j'aime la beauté et l'esprit, et tu fais parti de ces êtres là qui possèdent ces choses là. »
Je détache alors peu à peu mes yeux des siens, tandis que j'approche de la table pour terminer mon verre de whisky, le regardant à nouveau.
« Alors... refais-tu le même choix ? »
❝ Dans chaque ami, il y à la moitié d'un traître. ~ Rivarol ❞
made by MISS AMAZING.
Invité
Invité
Sujet: Re: I wanna hide the truth- Islay Dim 28 Sep - 17:11
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des loups, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. Islay & Gabriel
I wanna hide the truth
Islay m'impressionne toujours autant. Je n'arriverais pas à lui cacher certaines choses. Je le sais pertinemment. Il trouvera toujours un moyen d'entrer dans ma tête, un moyen de me faire parler, moi ou quelqu'un d'autre. C'est ce qu'il aime faire. Il est observateur, j'aurais du me douter qu'il me jugerait, qu'il me jaugerais. Je ne suis pas certain d'avoir envie de résister. Je ne suis pas assez fort, je ne l'ai peut-être jamais été. Fort. La puissance devrais-je dire, la puissance magique en moi ne semble pas à la hauteur de la sienne. Je le laisse parler et pourtant une voix tout au fond de moi à envie de hurler, de hurler qu'il se taise. Qu'il s'en aille, qu'il me laisse avec mon verre et qu'il aille s'occuper de quelqu'un d'autre. Pourquoi tout à coup à t' il tant d’intérêts pour moi ? Je ne suis rien pour eux, pour les mangemorts plus haut gradé, je ne suis qu'un simple pion à qui on donne le sale travail. Pourquoi lui semble voir autre chose ? Je l'écoute sentant l'odeur de la cigarette venir jusqu'à moi, ne me doutant pas de ce qu'il est réellement en train de faire.
Une sorte de brume semble se former devant mes yeux, j'ai sans doute trop bu et je commence à avoir les mains qui tremblent légèrement. J'entends à peine ce qu'il me dit, je le vois à peine, tout est flou autour de moi. Je sens des lèvres sur les miennes … et m'imagine pendant une seconde qu'il s'agit d'Odélie et mon esprit semble pendant un instant y croire, mais elle n'était pas là. Ce n'était pas elle. Las et perdu je ne sais plus où je suis. Des ombres semblent danser autour de moi, les mêmes ombres qui semblaient me pourchasser lorsque j'étais enfants, ces mêmes qui m'effrayaient aussi. J'ai envie de hurler, de leur dire de partir, mais aucun son ne sort de ma bouche. Des images ravivent mes derniers souvenir, ce que j'essayais très mal de cacher à Islay. Est-il encore là d'ailleurs ? Que m'a-t-il fait ? Je me vois entrer chez mes parents avec mon masque de mangemort et tout ce qui s'en est suivi. Les mots que je leur ai dit et l'arrivé d'Aaron et la lumière verte … et son corps étendu à mes pieds. Je me prends la tête dans les mains, essayant d'arrêter ça. Je sais bien que je n'y arriverais pas. Je ne contrôle rien. Les souvenirs vont jusqu'au procès et puis tout à coup, tout redeviens normal.
Je reprends ma respiration, j'ai eu l'impression de suffoquer, d'avoir assister à une mascarade, à un cirque, mais c'était bien la réalité. Je ne m'attends pas à ce qu'il soit clément avec moi … pourquoi le serait-il ? Il me plaque contre le mur m'empêchant de bouger, mais aussi de tomber. C'était lui … lui qui m'avait fait entrer chez les mangemorts. Je commence à comprendre pourquoi il tient tant à savoir tout ça. J'ai les mains liés à présent, si je le trahi encore une fois, il ne me pardonnera pas et me tuera, si je le suis, le ministère me tuera, du moins les aurors et particulièrement Alecia. Dans tous les cas je finirais mort. Ce n'est pas là le sens de la vie ? Vivre pour mourir, autant qu'il me tue tout de suite. « Je n'ai plus le choix Islay. Dans les deux sens je suis fais. Ce n'est pas un jeu. Tu ne pourra pas me forcer. Je vais mourir tôt ou tard et toi aussi alors pourquoi choisir ? L'un et l'autre … la vie ou la mort c'est si futile. »
Je ne pourrais pas toujours lui échapper. J'essaie de ne pas lui répondre, mais je devrais bel et bien choisir à un moment ou un autre, seulement ce soir, je n'en ai pas envie. J'ai trouvé la force de lui donner un coup de genou entre les jambes pour me dégager. Mon choix est déjà presque fait au final. Je ne peux pas décevoir Odélie en restant chez les mangemorts. Je ne peux pas lui faire ça. Si lui a des sentiments … alors moi j'ai les miens et faire parti de son camp ne m’intéresse plus. Aaron n'aurait pas voulu que je reste avec eux, il aurait souhaité que je devienne quelqu'un de bien, ce qui à mon sens est tout à fait impossible … quelqu'un de bien avec le diable en lui … ce n'est pas vraiment le bien et au fond je sais que je ne cesserais jamais d'être maléfique.
(c) Bloody Storm
Invité
Invité
Sujet: Re: I wanna hide the truth- Islay Lun 29 Sep - 3:05
I wanna hide the truth
Gabriel Kingsbury & Islay McEwen.
N'est pas mort ce qui à jamais dort. Et au long des siècles peut mourir même la Mort.
Sur quel sujet glissant venait de s'aventurer le jeune homme ? Déposant mon verre vide, mes yeux se promènent alors dans la pièce, semblant pour des regards extérieurs chercher quelque chose. C'est alors que je m'installe à nouveau à cette table, attrapant la bouteille pour faire couler délicatement l'alcool dans mon verre. La vie n'est pas si futile qu'il ne le pense, au contraire des choses font qu'elle devient la chose la plus importante pour certaines personnes. Encore faut-il alimenter cette vie en mystère, surprises, ou sentiments. Oui, la Mort est la Jumelle maléfique de la Vie pour certains, pour d'autres elle est la sœur aimante qui vient apporter son aide. La Mort est le destin de tous, mais aussi l'ennemie ou l'alliée, le tout dépendant des mentalités, des objectifs que chaque personnalité souhaite atteindre. Et alors que j'observe toujours l'alcool dans mon verre, des images commencent à se refléter dans celui-ci. Dans mon cas, la Mort est à la fois mon alliée, celle qui me permet d'avancer, ainsi que mon ennemie... Car je ne fais qu'avancer contre elle. Si un Dieu existe, avait-il écrit que mes victimes allaient mourir à ces instants là ? Je domine les esprits de mes victimes, je domine leur colère, leur douleur, même les mots auxquels ils pourraient penser. Je domine jusqu'à leur vie, en décidant quand celle-ci doit se terminer... Il n'y a rien de plus amusant à dominer cette magnifique Dame, cette Faucheuse montant un cheval blanc, ou je ne sais quelle personnification de la Mort. Ce que j'aime faire ? Rendre cette vie ennuyante... aussi passionnante que possible.
Laissant couler alors l'alcool entre mes lèvres, effaçant les images de chaque personnes dont la mort est à déplorer pour leurs familles. Je ne peux m'empêcher de sourire doucement, alors que les mots qu'il m'a prononcé résonnent en moi comme la litanie d'un culte prêchant le nihilisme. Il est prêt faire le choix de mourir, tout comme je le ferais à un futur que j'espère lointain. C'est un fait, les choses existent pour mourir, mais... là ou Gabriel à faux est qu'il ne connaît en rien les recoins les plus sombres de mon esprit. Une nouvelle gorgée coule le long de ma gorge, tandis que je redécouvre mes pensées les plus noires, que des souvenirs apparaissent à nouveau. Mes recherches sur Lord Voldemort et les Horcruxes, ces pitoyables maléfices dont leur seul intérêt forme le point faible le plus important... Brisée son âme et scellée une partie dans un objet important. Le concept en lui-même est louable, mais contient tellement de désavantage qu'il n'en est pas intéressant. Quel intérêt aurais-je à sceller mon âme brisée dès ma naissance dans un objet et ainsi perdre une partie de ma propre puissance ? Je ne compte pas survivre des siècles et des siècles... Oui, je veux juste voir une chose, impossible à voir, pour enfin disparaître avec le sourire aux lèvres tout en laissant mon testament à ce monde. Une lueur sombre se forme alors dans mon regard, tandis que je commence à réciter ces mots que j'aime tant.
« N'est pas mort ce qui à jamais dort. Et au long des siècles peut mourir même la Mort. »
Je me redresse doucement, récitant à nouveau ces mots... encore et encore, tandis que j'avance en direction de Gabriel, me posant devant lui, et observant son visage. La Mort doit être dominée, littéralement, au moins une fois, pour que mon esprit puisse enfin se reposer de toutes les horreurs qui composent chaque pensée... Non, même dans la mort, je continuerais à marquer ce monde par la dégénérescence de mon esprit, par la lucidité qui captive ma folie, par ma folie qui captive ma lucidité. Un parfait paradoxe, oui, c'est ce que mon mentor répétait chaque fois en m'écoutant, en m'observant. Un homme qui recherche l'impossible, tout en le transformant en réalité... Plus qu'une névrose, ceci est ma vie, mon esprit, mon corps... mon enfer et ma réalité. Cet homme que j'ai accepté pouvait trahir qui il souhaitait... mais il n'avait pas à défier ma folie et ma réalité. Non, je ne le tuerais pas, il est bien trop précieux pour moi... Peut-être même l'aiderais-je, à un moment de sa vie. Cela serait totalement mes possibles, j'aime à rendre mes mouvements pour le moins surprenant... L'homme qui cherche à effrayé son adversaire, aux échecs, ne doit pas se contenter de jouer des techniques connues... il doit être inédit, frapper dans des mouvements considérez comme « impie » ou hors normes et ainsi l'écraser par sa victoire. La domination d'un esprit n'est pas seulement une histoire de puissance... elle est la preuve que l'âme la plus forte peut s'adapter à n'importe quelle situation, à n'importe quelle réponse, à n'importe quel choix...
Son choix a été fait, par ces mots, il accepte le destin d'une mort certaine. Je n'ai pas besoin de parler pour lui dire que je comprends chacune de ses paroles. Peut-être se demande-t-il si je lui donnerais véritablement cette chance... Mais, s'il comptait faire de la Mort son alliée, cette fois il avait échoué. Et tandis que je ferme les yeux, je me déplace pour passer à ses côtés, murmurant alors quelques vers dont la profondeur était tout aussi insondable que la magie noire qui s'éveillait peu à peu dans l'esprit de Gabriel.
« Penché au-dessus de l'insondable abîme, Noir chaudron de sorcière, où bouillonnent les herbes, J'entrevis aussi loin que porte le regard, Les parois de jais sombre, lisses comme du verre, Enduites de la paix que le Royaume des Morts, Jette sur ses rivages visqueux. »
Suite à ces phrases impies je ne peux m'empêcher de le regarder une dernière fois. Il est étrange de devoir faire naître la folie dans l'esprit de cet homme. Bien qu'elle ne soit pour le moment pas encore apte à l'effrayer ou même à le transformer. Non, pas encore... Au départ ce ne seront que des rêves, des cauchemars, des voix qui formeraient des mots dont le sens est impossible à comprendre tant l'esprit commence à sombrer. Même ses souvenirs seraient alors altéré, cette discussion n'aurait aucun sens tant que la voix contrôlant le maléfice ne serait présent. Mon visage, quand il tentera de se souvenir de la conversation, ne serait qu'une horreur de plus dans son esprit baigné par la folie. Mon nom ne serait qu'un éternel murmure, sans queue ni tête. Quelque soit l'habileté des médicomages et des psychomages, jamais ils ne pourront effacer ce maléfice dont la complexité semble égale à celle des sentiments. Une folie latente, un monstre endormis, qui s'éveillera peu à peu, tandis que l'esprit s'enfoncera dans les abysses stygiennes de l'horreur.
Et tandis que je prends congé du salon privé sans un mot, le laissant à sa boisson, j'efface les sortilèges, j'efface mon souvenir des rares personnes présentes en cette soirée... Je m'éloigne alors du Chaudron Baveur. Selon Gabriel, le temps de jouer n'était plus. Mais, malgré tout l'intérêt que je peux avoir pour le jeune homme, il a tord. Au contraire, il est temps de commencer à jouer les rôles que nous nous sommes donnés... Les personnages du ministère ont avancé une magnifique pièce, il est temps pour nous de répliquer.
N'est pas mort ce qui à jamais dort. Et au long des siècles peut mourir même la Mort.
Dans chaque ami, il y à la moitié d'un traître. ► Rivarol