This is the end
Hold your breath and count to ten
   Lawrence & Gabriel

Nous sommes fin août et ma vie est fichue. Comment ais-je pu faire ça? Comment ais-je pu lui faire ça? Pourquoi a-t-il fallut qu'il s'interpose? Il ne serait pas mort et je ne me sentirais pas aussi coupable. Ce n'était pas lui que je voulais tuer, c'était mes parents, mes idiots de parents et il a fallut qu'il soit là. Aaron, la seule personne qui me comprenait et qui m'aimait comme j'étais, en dehors d'Odélie peut-être. Tout avait été très vite. J'étais arrivé en tenu de combat pour ainsi dire, je voulais qu'ils aient peur, qu'ils voient une dernière fois ce qu'ils avaient fait de moi, cape et masque sur le visage, j'étais entré sans frapper et je leur avais montrer mon visage avant de leur faire un petit discours en espérant qu'ils comprennent la haine que j'avais pour eux. Aaron avait débarqué et c'était lui que j'avais tué sans m'en rendre compte d'abord et quand j'avais vu ce que j'avais fait il était déjà trop tard. Je vais finir à Azkaban, sans aucun doute et à vrai dire je m'en fiche complètement. C'est sans doute ce que je mérite. Ils sont venus me chercher, deux aurors que mes parents avaient contactés. Ils ne connaissent pas grand chose au monde magique, mais savent faire ça, on dirait qu'ils ont toujours su que ce jour là arriverait et je me disais même qu'Aaron avait pu leur dire quoi faire, si jamais ça arrivait. Lorsqu'ils sont arrivés j'étais prostré contre mon frère et lui demandait pardon. Je n'ai pas tenter quoi que se soit pour m'échapper. Je savais que j'étais fini.

Je marche lentement dans le couloir du ministère de la magie. Ce chemin je l'ai emprunté tous les jours jusqu'à présent en étant libre, j'ai le sentiment que c'est la dernière fois que ça arrive. Il n'y a pas grand monde et c'est tant mieux. Je n'ai pas envie de spectacle, je n'ai pas envie de lumière. J'ai juste envie d'en finir avec tout ça. J'avance vers l'un des tribunal, la porte s'ouvre, il n'y a personne, juste un juge et le ministre puis les deux aurors qui m'entourent. Je lève les yeux vers le ministre de la magie et j'ai un petit sourire en songeant au fait que j'ai tout de même bien joué mon jeu. Ils m'ont installé sur la chaise qui trônait au milieu et si tôt que j'ai posé mon cul dessus des chaînes mon attachés, j'ai levé les yeux au ciel, comment veulent-ils que je m'échappe? Ils m'ont pris ma baguette en m'arrêtant. Je n'ai pas l'intention de tenter quoi que se soit de toute manière. Nonchalamment j'attends que quelqu'un parle et c'est le juge qui commence d'un ton solennel. « Mr Kingsbury, vous êtes accusé de meurtre et de trahison. Vous risquez la prison à vie. Avez vous quelque chose à dire pour vôtre défense?» J'ai ris, sérieusement si j'avais quelque chose à dire pour ma défense je ne serais pas là. Crétin.

« Allez-vous faire foutre. »

Je joue alors que j'ai déjà tout perdu, mais ça m'amuse de voir sa tête de surpris, de faire comme si tout ça ne m'atteint pas, mais c'est faux. J'en ai marre de me cacher, depuis l'attaque des détraqueurs au stade c'est comme si mon cerveau déraillait et que tout ce que je faisais n'avait plus autant d'importance, comme si j'avais une faille en moi qui était prête à sautée.

This is the end

(c) Bloody Storm

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  Lawrence & Gabriel

J'étais condamné et je le savais, je faisais le malin pour faire bonne figure, mais au fond je me sentais mal, parce que j'avais tué la seule personne qui comptait pour moi, la seule non pas vraiment, il avait bien une autre personne, elle. Et visiblement il le savait c'était comme s'il avait lu dans mes pensées, mais je doutais fort qu'il soit comme Jdanov. Mon visage s'est assombri et je lui ai lâché furieusement :

« La ferme je vous interdis de parle de lui ou d'elle vous ne savez rien sur rien.»

Je savais très bien qu'il ne m'en tiendrait pas rigueur, mais peu m'importait, je refusais qu'on me parle de lui, simplement parce que j'avais été trop bête. Ce n'était pas lui qui devait mourir, ce n'était pas lui qui devait prendre, mais mes idiots de parents qui eux étaient toujours en vie. Le ministre croyait avoir les cartes en mains, mais s'il les avait vraiment il aurait agit depuis longtemps contre nous. Mon arrestation allait faire une belle une à la gazette. C'est ce qu'ils attendent tous. Un sourire s'afficha sur mon visage lorsque l'un des juges jugea bon de lui rappeler que j'avais tué des gens. J'aurais même pu ajouter à mon palmarès une certaine blonde, mais malheureusement je n'en avais pas eu l'occasion. Un assassin et un traire, mon sourire s'élargit, finalement ils me voyaient tous comme ça, au moins je leur faisais peur, mais j'avais encore plus peur des autres mangemorts que de moi-même. Ils me tueraient s'ils savaient ça, les pires tortures envisageable me donnaient déjà la nausée, mais peu m'importait pour l'heure. Si je les détestaient … la réponse était évidente, mais jamais je ne l'avouerais.

« Bon allez ça suffit maintenant, arrêtez-moi, je suis un assassin, c'était moi sur le chemin de traverse, j'ai tué ce gars et c'était moi aussi au tribunal, enfin je n'ai pas eu la chance de tuer Davenport, mais peu importe un autre s'en est chargé, mais j'ai eu mon lot de consolation avec une blonde que vous connaissez bien, alors oui je suis coupable de tout. Arrêtez-moi.»

Je préférais finir à Azkaban plutôt que devoir affronter mes semblables. La peu se lisaient clairement sur mon visage, mais la détermination aussi, je ne voulais pas qu'ils voient tout ça.

Ne pleurez pas votre passé car il s’est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n’existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais.

Alecia avait un peu de mal à y croire, même si tout avait toujours laissé pensé que Kingsbury n’était pas très net. De là à se lancer dans le extrêmes… Elle l’avait toujours trouvé trop sanguin et pas assez discret pour prétendre être un mangemort. Son arrestation surprise dont elle ne connaissait pas tellement les tenants et les aboutissants l’avait elle-même surprise. On lui avait brièvement décris la scène, le délit, les circonstances, et la jeune femme avait accepté de prendre part à la séance qui aurait lieu au tribunal les jours à venir. Parce qu’elle travaillait là-bas par le passé, et qu’à présent, elle était une Auror qui participait souvent à des missions de protection de grandes personnalités, dont le ministre, comme à la coupe du monde. Mais c’est davantage par curiosité qu’elle voulait demeurer là-bas lorsque Kingsbury viderait son sac. Elle n’en était qu’à plusieurs semaines d’apprentissage plus poussé de la legilimencie et ne la maîtrisait pas vraiment encore, cependant, elle voulait essayer de trouver quelque chose, n’importe quoi. Néanmoins, elle n’était pas sûre de vouloir entrer dans un esprit aussi noir et aussi meurtri. Le fait étant que Kingsbury avait tué son propre frère ce qui semblait l’avoir quelque peu brisé, lui, et toutes ses résolutions. Il s’était rendu si facilement que c’en devenait presque étrange. Quoi qu’il en soit, Alecia s’était rendue à cette séance, installée non loin du ministre et son dégoût pour Kingsbury n’était pas aussi fort que sa pitié pour lui. Silencieuse et observatrice, elle se contenta d’écouter parler magistraux et l’accusé lui-même. L’attaque voulait le briser davantage. La peine capitale, l’emprisonnement à vie dans la prison d’Azkaban, voilà des hypothèses qui fusaient et sifflaient et pourtant, le ministre coupa court en demandant si l’accusé détestait ses pairs. Décontenancée, Alecia regarda un instant son supérieur, puis Kingsbury lui-même. Elle plissa les yeux et l’écouta déblatérer toute sa haine sur tous ceux qui étaient présents ici-bas.

Essayer ici, dans le tumulte ? Elle n’avait sans doute pas le choix. Azkaban, ou la mort d’un traître, dans les deux cas, ce type n’avait plus rien à perdre et Ale avait beau le détester, elle ne pouvait se résoudre à apposer un véto sur la mort d’un homme.. Elle qui voulait devenir sans pitié vis-à-vis de ces personnes malfaisante, la voilà qui faisait preuve de clémence, voire de sentimentalisme, indigne de son statut. Son travail ne lui laissait pas le choix. Si elle pouvait voir au moins quelques visages… Alors elle tenta de pénétrer l’esprit de Kingsbury, sans grande réussite. Ce qu’elle avait entrevu était sombre, désorganisé, des ombres mais aucun visage clair, et énormément de douleur, sans doute un peu de peur aussi. Il y avait une femme, pour sûr, et les paroles du ministre le laissaient d’autant plus entendre. La blonde se tint la tête, quelque peu déséquilibrée par des vertiges causés par ce flot incessant de pensées qu’elle n’arrivait ni à passer, ni à déchiffrer. Elle fronça les sourcils un instant avant de relever la tête lorsque le mangemort parla de l’affaire du ministère où il avoua s’en être pris à une certaine jeune femme. A ne pas en douter, elle savait que c’était elle. Qui d’autre aurait voulu sa peau à cet instant présent avec autant de hargne ? Elle fut d’autant plus de marbre en tisant des explications dans un recoin de sa tête.

Cette même journée… Kingsbury avait fait croire qu’il était assomé avec quelqu’un… Elle doutait fort qu’il ait un jumeau, mais du polynectar faisait parfaitement l’affaire pour ce genre de choses, seulement… Qui avait suivi juste après qu’il soit sorti de la salle avant l’attaque ? … Leonheart et… Jdanov. La jeune femme vira au blanc. Ces trois-là avaient été assommés au même moment, et l’un des leurres étaient Kingsbury… Les trois seuls à avoir démenti toute montée en puissance des mangemorts. Cette pensée lui glaça le sang. Elle s’était toujours demandée pourquoi un mangemort l’avait épargnée… Et si c’était réellement lui… Il se servait d’elle depuis le début. Ce n’est pas tant d’imaginer Yggdrasil comme un mangemort qui l’effraya le plus, mais bien le sentiment d’avoir été utilisée et de voir ces mêmes sentiments retournés contre elle. Et elle ne pouvait pas lire dans l’esprit de Kingsbury pour le vérifier… Comme lire dans l’esprit d’Yggdrasil serait tout aussi rapide…

Elle se leva d’un coup et passa par dessus la rangée qui se trouvait devant elle en un petit bond, bousculant quelques juges au passage. Alecia arriva près de Kingsbury et l’attrapa par le col, déterminée à avoir des réponses. Après tout, il leur servirait plus vivant que mort ou fou au fond d’une cellule.

— Est-ce que Leonheart et Jdanov ont été tes complices ce jour-là ? Réponds-moi ! Est-ce qu’ils sont mangemorts eux aussi ?! Si tu n’as plus rien à perdre, dis-le moi ! Si tu nous dis ce qu’on veut savoir, peut-être que tu nous serviras ! Des noms, Kingsbury, donne-moi des noms !!

Ses lèvres étaient pincées et son regard à la fois terrifié et déterminé. Il lui fallait la réponse, elle avait besoin de savoir, pour ne pas devenir folle à son tour. Jdanov, elle avait commencé à en tomber amoureuse… Malgré ce petit acte malencontreux qu’il avait eu avec un homme, sa crise de jalousie avait été claire. Elle avait sans doute des sentiments pour lui. Mais que dirait-on d’elle dans ce cas ? La petite blonde tombée amoureuse d’un mangemort qui tout ce temps n’a cherché qu’à l’utiliser. Elle ne savait pas si c’était la vérité, s’il avait été vraiment sincère avec elle. Tout se bousculait. Mais une chose était sûre…

— Tu sais beaucoup de choses… Je suis sûre que le ministère ne serait pas contre l’utilisation d’un peu de véritaserum sur toi si tu refuses de coopérer.

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(c) Bloody Storm

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Lawrence & Gabriel

Cette histoire tournait à la mascarade, Alecia avait fait son apparition, ah ma chère petite, toujours vivante à cause du simple fait qu'Yggdrasil m'avait arrêté à temps. Je l'aurais tué si j'avais pu et je suis certain qu'elle n'en doute pas. D'ailleurs c'est fascinant qu'elle arrive pile au moment ou je parle d'elle. J'avais presque envie de rire, si elle savait … elle se fait des illusions. Ils se font tous d'illusions. Elle la première en pensant qu'elle avait eu la vie sauve, son sort n'est que provisoire, un avantage qu'elle à sur le mien qui ne l'est pas du tout. Je suis condamné, quoi que je fasse quoi que je dise. Le ministre m'affirme qu'il en saura plus dans quelques minutes ben tiens, s'il croit que je vais dire quoi que se soit, pourtant je pourrais, mais sans doute que je suis trop sentimentale pour les balancer tous sans raisons. Je sais qu'ils trouveraient le moyen de me faire payer ça où que je sois, autant me taire.

Il avait un marché à me proposé, un marché dont j'aurais sans doute connaissance dans très peu de temps, mais tout ça ne me dit rien qui vaille. Je ne sais pas ce qu'il leur faut pour me condamner, pour eux ça serait une petite victoire un tirage de la gazette qui serait sûr de marcher, qu'est-ce qu'ils attendent qu'est-ce qu'il attend? Et la fureur d'Alecia était telle que je la trouvais presque touchante. Je fus surpris cela dit de voir tant de violence en elle. Je me suis contenter de lui sourire, n'ayant pas pu lui répondre tout de suite à cause du ministre qui lui priait de revenir s'asseoir parmi les autres juges. Un large sourire continuait de s'afficher sur mon visage. Elle avait tout compris, si elle me le demandait c'était qu'elle connaissait la réponse, déception ou frustration ? Tout ce que j'aime. Du veritaserum pour me faire parler, cette fois j'ai vraiment rit.

« Les noms te serviront à rien. Je ne balancerais pas les miens sans avoir de bonnes raisons, que je parle ou pas, ça ne changera pas ce qui s'est passé. Davenport est mort et tu n'a pas été assez rapide pour le sauver. »

Je sais très bien qu'elle veut venger la mort de son désormais ex-supérieur, mais elle ne trouvera pas justice, pas avec moi en tout cas. J'ai eu plus de mal à comprendre ce que venait de dire le ministre. Il me libérait ? Il était fou oui, qui m'aurait laissé libre après ça à part un fou ? Je n'en reviens pas, je dois dire que la surprise et une pointe de déception se lisent sur mon visage. Je ne sais rien de mon sort et l'idée de servir des gens que je déteste ne me plaît guère, mais c'est toujours mieux que de servir des gens que je hais. Je suis dans une merde inimaginable. Lukeither est censé me ramener auprès du ministre, mais il faudrait déjà qu'on me libère de cette foutue chaise et de ces chaînes. Elle est toujours à côté moi et je crois qu'elle est aussi surprise que moi.

« Il est fou, n'importe qui m'aurait enfermé. Il est encore plus malade que moi, je vais peut-être finir par l'apprécier qui ait, tu serais bien aimable de me libérer, maintenant que je n'ai plus besoin de ça. »

Je lui montre les chaînes avec un grand sourire, même si tout semble perdu pour moi, je ne veux pas me laisser abattre et garder la tête haute, ça me donnera un peu de dignité face à cette tromperie.

Ne pleurez pas votre passé car il s’est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n’existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais.

Alecia aurait eu envie de cogner Kingsbury jusqu’à ce qu’il perde toutes ses dents une à une, mais elle se voyait mal le faire en public et tenait surtout à ne pas faire de vague pour ne pas donner satisfaction au prisonnier. Ne pas obtenir de noms la mettait hors-d’elle mais avec l’intervention du ministre, elle se priva bien de tout commentaire. Lorsque ce dernier lui demander de transplaner avec le mangemort dans son bureau, elle obéit sans demander son reste, emportant avec lui l’individu toujours enchaîné.

— Parce que tu crois vraiment que je t’aurais détâché ? Ne me prends pas pour une auror de second degré. dit-elle froidement en pointant sa baguette vers lui pour qu’il se tienne tranquille. Ne me fais pas croire que tu te fiches bien de ce qui peut t’arriver. Tu tiens encore à certaines choses que tes soit-disant camarades n’hésiteront pas à t’arracher, que tu les trahisses ou pas. Crois-moi que s’il faut entrer dans ta tête pour te faire plier, je n’hésiterai pas une seconde. Alors si j’étais toi, j’écouterais gentiment le ministre.

Elle s’installa contre un mur sans plus rien dire, le gardant toujours à l’oeil. Alecia arrivait encore peu à croire que les mangemorts avaient réussi tout ce temps à leur filer sous le nez et à faire tous ces dégâts. La blonde était si dégoûtée de la situation qu’elle aurait pu en vomir. Elle ne savait même pas ce qu’avait en tête le ministre, mais sans doute voulait-il tirer parti de la situation. Alecia elle, n’avait absolument pas confiance en quelqu’un qui faisait partie d’un tel groupe.

— De toute façon, si tu n’as pas encore remarqué, vous êtes en train de vous tirer des balles dans le pied les uns aux autres et seuls les plus fanatisés resteront, et ceux-là seront les plus faciles à attraper.

Certes Ale parlait davantage sur le coup de la colère, mais aussi parce qu’elle tenait absolument à débusquer tous les mangemorts qui se dresseraient sur sa route. Elle ne voyait pas pourquoi elle ferait preuve de pitié envers des gens qui n’en avaient pas du tout et pour personne. Elle avait surtout en travers de la gorge le fait que Jdanov ait pu simplement se servir d’elle et se demandait encore si elle aurait la force d’engager un duel avec lui si les choses tournaient mal. Mais ce qui l’enrageait encore plus, c’était pour O’Brady.

— J’espère que tu n’es pour rien dans l’agression d’Aindreas O’Brady ou je te jure que ta tête risque de sauter de tes épaules avant même que le ministre ne rentre dans ce bureau… Et comme Leonheart semble avoir fui le pays, personne ne viendra te sauver comme à la coupe du monde.

Un autre fait qu’elle redoutait était la possible collaboration des mangemorts avec son agresseur de l’époque, rien que d’y penser lui donnait de désagréables frissons. L’imaginer rôder dans les parages lui fit ravaler sa salive. Seule, elle n’arriverait pas à venir à bout de lui s’il se présentait à elle, mais la jeune femme ne tenait pas à mettre pour autant un de ses amis en danger par sa faute.

— Si tu veux mon avis, le ministre va te faire une proposition. Tu collabores et à côté de ça, j’imagine qu’il sera plus clément. Oui, ça ne me plaît pas du tout. Non, je n’aurai pas mon mot à dire. Mais pour ce qui est de Jdanov… Je saurai pour lui, qu’importe le moyen. En plus, si ça se trouve, ça t’arrangera.

Elle n’en ajouta pas plus car le ministre était de retour parmi eux. Alecia ne pouvait s’empêcher de grimacer sous le coup de la contrariété, devant ce retournement de situation. Elle ne pouvait plus qu’écouter à présent, se taire, et attendre de voir la suite. Tout ce qu’elle aimait en soit, surtout depuis qu’elle était arrivée à ce poste...