Je ne peux te le dire, mais tu m'as terriblement manqué" ft Aindreas [03/05]
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Sujet: Je ne peux te le dire, mais tu m'as terriblement manqué" ft Aindreas [03/05] Lun 19 Mai - 15:56
Alecia ∞ Aindreas
L'absence est à l'amour, ce qu'est au feu le vent ; il éteint le petit, il allume le grand.
Alecia venait de quitter le bureau des Aurors après une petite mise au point. Le département de la justice magique du ministère était en ébullition depuis l’évasion des mangemorts enfermés à Azkaban. La blonde était stressée et angoissée à l’idée que des fous alliés puissent se balader librement à travers le pays. Elle savait bien comment la dernière guerre entre Potter et Voldemort avait débuté, par une évasion de mangemorts. Bien sûr il n’y avait, à sa connaissance, plus de réel danger comme avait pu l’être Voldemort, cependant il ne fallait jamais baisser sa garde avec ce genre de personnes. La jeune femme le savait fort bien, pour avoir vu le mal en face et elle ne tenait pas à recommencer l’expérience. Cependant, l’idée d’être cloîtrée au fond du magenmagot, bien en sécurité derrière ses archives, ne lui disait rien non plus, elle préférait de loin l’action, elle l’adorait autant qu’elle la redoutait. Parce qu’elle avait peur d’être blessée, mais parce qu’elle avait peur de ne pas être à la hauteur pour protéger les siens. Elle avait quelques amis, à qui elle voulait donner sa protection. Certains étaient plus forts, plus habiles, mais l’employée du ministère considérait cela comme une sorte d’instinct maternel, un besoin viscéral de placer ses proches dans une bulle indestructible d’amour et de soins permanents. C’était vraiment un cas de vie ou de mort pour elle, de trouver une personne à aimer et à protéger corps et âme. Car elle en avait manqué une grande partie de sa vie, que ses parents ne lui avaient porté d’attention que pour la haïr et la prendre pour une monstruosité. Ils lui manquaient, parfois, surtout son frère, dont elle ne connaissait même pas le visage. Mais penser à cela la rendait plus triste encore. La réunion avait été brève, mais riche et mitigée. Les aurors reprenaient du service comme jamais, et du côté du magenmagot, on traitait toujours plus d’affaires ci-et-là dans Londres. Des vols, des agressions, les prémices d’un conflit civil. Certainement des petits malfrats qui s’imaginaient que la police était trop occupée pour traiter de leurs affaires, seulement les mangemorts étaient l’affaire des aurors, pas des brigadiers.
Alecia sortit de la grande salle avec un mal de tête si fort qu’elle avait l’impression de vaciller, cela couplé au manque de sommeil, elle s’écroulait souvent une fois rentrée chez elle. Le stress en plus n’arrangeait pas les choses et cela la rendait froide, distante, boudeuse. Son éternel sourire s’était figé dans une expression crispée de rictus poli et forcé. Le ministre était en position délicate, et cela se ressentait un peu partout. Oliver ne devait pas plus s’en sortir qu’elle, quant à O’Brady…
O’Brady. Des semaines qu’elle ne l’avait pas croisé. Des semaines qu’elle n’était pas passée par la fontaine du hall, par manque de temps. Des semaines qu’elle repensait à l’échec clair et concis de sa lettre de Saint Valentin. La jeune femme préférait se prendre un râteau clair et net que de subir un long et pesant silence. Or elle n’avait pas de nouvelles de lui, pas plus qu’elle en donnait à vrai dire. C’était un peu sa faute, disparaître comme ça deux semaines de la surface du ministère… Pas qu’elle l’avait choisi. Pas qu’il sortait beaucoup plus des couloirs glauques du département des mystères non plus… Sauf qu’elle n’avait pas eu trop le temps de se pencher sur la question. De comment essayer de revenir lui parler, de ne pas paraître pour une parfaite idiote. Elle n’avait pas le coeur à savoir par quel angle l’aborder. Aussi revint-elle jusqu’au magenmagot en traînant les pieds. Arrivée à son bureau, elle se laissa tomber sur sa chaise, laissant tomber la tête contre le bois du meuble, le choc entre son front et le plan de travail provoquant un petit son sonore, tout aussi désagréable que le coup. Elle n’en verrait décidément pas le bout.
Ce n’est que quelques instants plus tard, une fois interpellée, qu’elle releva la tête, le visage aussi coloré que celui d’un zombie. “Oui ? Que puis-je pour-” dit-elle sans finir sa phrase en voyant que c’était Aindreas qui se tenait devant elle. Elle se redressa immédiatement, raide comme un poteau, et gênée. “Oh euh… Bonjour ! Je peux t’aider ?” souffla-t-elle en se relevant même. Elle avait vraiment un sacré sens du timing… Quand on parlait du loup.
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Dernière édition par Alecia L. Lukeither le Mar 20 Mai - 19:58, édité 1 fois
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Sujet: Re: Je ne peux te le dire, mais tu m'as terriblement manqué" ft Aindreas [03/05] Mar 20 Mai - 8:37
Je ne peux pas te le dire, mais tu m'as terriblement manqué
AVEC ALECIA
Être langue-de-plomb par les temps qui courent, ce n'est pas quelque chose de forcément enviable. La plupart du temps, les gens pensent que les employés du département des mystères ne sont que de simple gratte-papier qui ne supporte pas la lumière du jour. Ça aurait pu être vrai, Aindreas sait très bien qu'il a des collègues dans ce cas de figure, mais ce n'est pas que ça. Une partie de ses collègues était là pour le côté administratif et les expérimentations de bases. L'autre partie était là pour l'action et les expérimentations un peu dangereuse. Les moldus nommeraient certainement le département des Mystères comme celui des chimistes, c'est un peu ça, même si leur outil de prédilection sont plutôt les sorts que les potions, ce sont des chercheurs. Et tel Indiana Jones, certain de ses scientifiques se doivent d'aller sur le terrain. L'irlandais en fait partie. C'est même sa spécialité, les missions dangereuses. Il lui arrive régulièrement de partir en mission avec des Oubliators et même parfois des Aurors, ces connaissances en sortilège étant très pratique sur le terrain. Puis de toute façon, O'Brady ne peut pas se retrouver enfermer trop longtemps dans un sous-sol au risque de devenir dangereux. Il a bien trop d'énergie à revendre.
Donc c'est tout naturellement que ces derniers temps, il est toujours entrain de courir à droite et à gauche. Le monde magique est entrain de devenir fou et l'évasion d'Azkaban n'arrange rien. Résultat des cours, les missions se multiplient, les phénomènes magiques aussi et Aindreas est très souvent solliciter. Il n'a plus vraiment l'occasion de remettre les pieds aussi souvent au sein du ministère, il y passe de temps en temps, bien entendu, pour prendre ses ordres de missions et remplir quelques documents administratifs, parce qu'il le faut bien, mais la plupart du temps il est sur le terrain. Ce qui l'arrange bien en réalité. Il adore son métier, mais il a besoin d'action, c'est plus fort que lui, surtout à l'approche de la pleine lune. Il a clairement besoin de se défouler et autant joindre l'utile et l'agréable en protégeant le Ministère et la justice dans un même temps.
Voilà des semaines qu'il n'a pas eu le loisir de se poser et de souffler. Tout s'enchaîne et il en oublie parfois de vivre, pas que ce soit vraiment différent du reste du temps, sauf que là, il a une meilleure excuse. Qui irait le blâmer de vouloir sauver des vies ? Personne. Justement, il en profite pour faire son ermite le peu de temps où il se retrouve chez lui. Cela fait des semaines qu'il n'a donné des nouvelles à personnes au presque. Il se doit d'envoyer un hibou de temps à autre à son cousin, une habitude qu'ils ont prit depuis que Simon s'occupe de dragons. Un moyen de se rassurer et pour une fois que c'est Simon qui a besoin d'être rassuré sur l'état de santé d'Aindreas, il ne peut pas lui envoyer ça. Une tête blonde revient souvent à son esprit, la jolie Alecia qui avait réussi à le surprendre le jour de la St-Valentin. Un peu trop peut-être. Il sait qu'il aurait du lui répondre, essayer de discuter avec elle de temps à autre, mais il n'en est pas capable. Pourtant, il sait que c'est dans ce genre de moment qu'elle pourrait avoir besoin de lui. Toutefois, ce n'est pas parce qu'il ne va pas la voir directement qu'il ne sait pas comment elle va. Bien au contraire, l'avantage de travailler avec les aurors et les oubliators c'est que l'on est toujours au courant de tout. Et Aindreas, à un don pour se ternir informer de ce qui pourrait lui être utile plus tard. Quand elle a disparue, il aurait du chercher à la retrouver, mais il savait très bien qu'elle allait finir par revenir, son instinct le lui avait prédit.
Tout ça pour dire qu'aujourd'hui O'Brady n'est pas forcément de bonne humeur. Il est de retour au Ministère pour un exercice qui ne lui plaît pas forcément. Il doit passer au Magenmagot pour témoigner pour une sale affaire. Ça ne l'arrange pas, se retrouver sous le regard d'un tas de mages poussiéreux lui filerait presque la nausée. Mais on dirait qu'il n'a pas le choix, la plupart du temps il essaye d'éviter ce genre de choses, sauf que là, il est le seul à pouvoir parer de ce qu'il a vu et fait, alors il faut bien qu'il fasse un effort. Il essaye de relativiser en se disant que ça risque de ne pas être long, qu'après ça il pourra être un peu tranquille, n'ayant pas de missions pour le moment, il va enfin pouvoir souffler. Mais avant le réconfort, il faut faire l'effort. Il se rend donc à l'étage où on l'attend, un gars lui indique un bureau plus loin. Il acquiesce et avance, la porte étant déjà ouverte, il tape rapidement et entre. On ne lui en voudra pas. La jeune femme qui occupe ce bureau à l'air totalement motivée à sa tâche. Il peut la comprendre, ce département à l'air tellement ennuyeux. « Bonjour » dit-il, histoire de la réveiller un peu, ce n'est pas comme si il avait toute la journée. Il se fige un instant quand il reconnaît le visage d'Alecia, il en aurait presque oublié qu'elle travaillait ici, il ne s'attendait pas à la croiser à un moment si peu propice. Il lui offre un petit sourire, déjà un gros effort pour lui. « Je suis ici pour un témoignage il semblerait. On veut m'entendre ce que j'ai vu et fait dans l'affaire Borrow. Dis-moi que je ne suis pas obligé de passer devant ces vieux croulants ? » demande-t-il avec un faux ton implorant. Comment ça il en profite ? Non, pas du tout, sil doit le faire il le fera, mais s'il peut profiter de ses connaissances pour échapper à quelque chose qu'il n'aime pas il ne se gênera pas. Il n'est pas si bête que ça l'Irlandais. Il l'observe, malgré lui, il la trouve vraiment jolie, il a beau être totalement omnubilé par son travail, il n'en reste pas même un être humain capable de voir et faire des conclusions. Alecia est agréable a regarder, donc elle est jolie. Logique imparable.
Dernière édition par Aindreas N. O'Brady le Lun 14 Juil - 3:33, édité 1 fois
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Sujet: Re: Je ne peux te le dire, mais tu m'as terriblement manqué" ft Aindreas [03/05] Mar 20 Mai - 12:18
Alecia ∞ Aindreas
L'absence est à l'amour, ce qu'est au feu le vent ; il éteint le petit, il allume le grand.
Alecia sentit ses joues s’embraser aussitôt qu’Aindreas se présenta devant elle. Elle ne savait comment gérer le moment présent, gênée de s’être montrée affalée sur son bureau au milieu de la paperasse. Seulement elle était débordée et n’avait pas une minute à elle pour souffler, d’où la fatigue qui pointait le bout de son nez. Cela faisait longtemps que la blonde n’avait pas croisé l’irlandais et elle ne put tirer qu’une seule et unique conclusion : Il était plus beau à mesure qu’elle croisait de nouveau son chemin. Sa voix grave et rauque lui arracha comme un frisson tout le long de l’échine et elle se raidit davantage, lui souriant bêtement. Il avait décidément un sacré effet sur elle pour réussir à lui arracher un peu de bonne humeur. C’était plus fort qu’elle, en face du langue-de-plomb elle était comme démunie, son charisme lui montait à la tête. C’était bien la première fois qu’elle ressentait ça pour quelqu’un, et à force d’en parler à Sigil, il s’était gentiment moqué d’elle pour lui dire qu’elle avait simplement le coup de foudre. C’était comme d’avoir le coeur qui allait exploser dans sa poitrine à chaque instant, d’avoir des papillonnements dans l’estomac, de se sentir lourde et légère, heureuse et malheureuse à la fois. Apparemment il était là pour témoigner sur une affaire, seulement au lieu d’aller directement au magenmagot, il était venu jusqu’aux bureaux. Sans doute pour se voir épargner la séance.
Lestement, Alecia fouilla dans les dossiers du magenmagot, en particulier dans ceux concernant les affaires qui devaient être réglées dans la journée. Elle tomba sur le fameux dossier “Borrow” et plongea le nez dedans avant de reporter le regard sur lui. Aucun échange de paroles auraient été obligatoire, ils communiquaient parfaitement avec les yeux. Elle le savait taciturne, peu bavard et savait aussi qu’il préférait se tenir loin de la foule, ce qui ne le rendait que plus mystérieux, et donc désirable. Sans compter qu’il donnait toujours l’impression de souffrir, le visage tendu, et ses affres imaginaires ne donnaient à la blonde qu’une envie plus puissante encore de le prendre dans ses bras, de respirer sa chaleur et de s’en brûler les poumons. Tandis qu’elle plongea de nouveau les yeux dans les iris gris de l’irlandais, le visage enfiévré d’Alecia tourna au cramoisi. Elle aurait voulu se jeter à l’eau pour éteindre le feu qui la consumait. Il était indéniable qu’elle en était déjà folle sans même savoir pourquoi.
Essayant de retrouver ses moyens -et lui éviter de penser tout et n’importe quoi à son sujet-, Alecia tourna les pages du dossier jusqu’à tomber sur la convocation au nom d’Aindreas. Le résumé de l’affaire était un véritable galimatias indéchiffrable sur certains points et l’ancienne Poufsouffle comprit mieux pourquoi ses supérieurs et les jurés avaient besoin de davantage de précisions. Seulement elle pouvait comprendre qu’il ne tenait pas à rester coincé dans cet atrium au milieu de vieux barbus avec un chapeau pointu sur la tête. A croire qu’il n’y avait qu’au magenmagot que les sorciers n’avaient pas évolué. Le ton suppliant qu’il avait employé la fit doucement rire. A bien y regarder, pourquoi n’y avait-il jamais eu de rapport en bonne et dûe forme ? La blonde se mordit la lèvre. “Je vais avoir besoin d’un rapport complet si tu veux éviter de descendre.” dit-elle, un peu gênée de lui imposer ça. “Ce dossier est vraiment nébuleux… A croire que des pages ont été enlevées… Ou alors j’en ai perdu…?”. Elle eut comme un regard affolé. Non, malgré la fatigue, elle était bien trop consciencieuse pour perdre quoi que ce soit.
“Tu veux bien rester un peu ? Il va falloir que tu dictes un peu à ce stylo magique, ça t’épargnera d’écrire au moins.” dit-elle en lui tendant un parchemin vierge et un des stylos tous neufs donnés par le ministère. Elle l’invita à sa s’asseoir. “Tu veux du thé ? Du café ou quelque chose d’autre ?”. Elle lui sourit davantage, se sentant nettement mieux avec lui à proximité. “Désolée de te retenir ici… Je sais que dans ton département aussi vous êtes très occupés, même si j’ai peur d’y mettre les pieds vu les cas…”. Bien sûr en parlant de cela, elle pensait à ce type louche, très grand, qui avait toujours un rictus malsain sur le visage. A croire que le ministère employait aussi des tordus. Mais bon, elle n’avait pas son mot à dire. “Ça se passe bien d’ailleurs ? Je m’inquiète un peu, avec tout ce qui se passe, et comme cela faisait un moment que l’on ne s’était pas vus, j’espérais sincèrement que tu te portes bien. Enfin, c’est le cas, à ce que je vois. Enfin j’imagine.”.
Elle se mordit la lèvre une fois encore, sans jamais avoir perdu en couleurs. Le sang affluait à ses joues, affolé, tandis qu’elle avait comme des spasmes dans les doigts. Lui parler de la Saint-Valentin, ou pas ? Elle ne savait pas trop, ce n’était peut-être pas le moment, pourtant elle en mourait d’envie. Juste pour avoir une réponse claire et concise. Elle n’osa pas cependant, et fit mine de trier d’autres papiers. Elle n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose que lui, ne pouvait s’empêcher de suivre les courbes de son visage, de sa mâchoire, de son menton, de ses lèvres. Encore un peu de temps à fantasmer et elle pourrait sortir de la fumée de ses oreilles. “Dis-moi, heum… Tous ces mangemorts qui se sont enfuis, ça ne t’inquiète pas un peu ? J’ai l’impression d’être la seule à paniquer comme une gamine…”. Elle baissa un peu la tête, peu sûre d’elle. “Je n’ai pas envie que quelqu’un s’en prenne à mes proches, vraiment… Ou à toi, par exemple.”. Et ses rougeurs repartirent de plus belle.
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Sujet: Re: Je ne peux te le dire, mais tu m'as terriblement manqué" ft Aindreas [03/05] Lun 21 Juil - 16:04
Je ne peux pas te le dire, mais tu m'as terriblement manqué
AVEC ALECIA
Pendant longtemps, Aindreas c’était demandé pourquoi il avait accepté cette place au ministère anglais. Si les anglais voulaient de lui, même aussi jeune, il ne doutais pas du fait que les irlandais, sa patrie, l’auraient accueillit à bras ouverts. Simon l’a souvent taquiné à ce sujet, lui disant qu’il avait pactisé avec l’ennemi. Faut dire que pour un irlandais, ce n’est pas très bien vu d’aller vendre ses services aux anglais. Toutefois, quand on lui avait proposé cette place, il avait réfléchit longuement et il avait trouvé que le Ministère anglais lui apportait beaucoup plus d’opportunités. Et même s’il aurait préféré rester en Irlande, il faut parfois savoir faire des choix et s’y tenir.
Alors, maintenant il se battait au côté des anglais et aujourd’hui, il devait supporter une journée pleins de démarches administratives. Son activité préférée et le pire était qu’il allait devoir faire cette déposition idiote. Comme si il n’avait que ça à faire de ses journées. Sérieusement. Enfin, l’irlandais fut surpris de découvrir qu’Alecia se cachait derrière le bureau vers lequel il s’était dirigé. Il n’avait pas eu l’occasion de la revoir depuis un moment, faut dire qu’il n’a pas vraiment le temps de flâner ces derniers temps. Toutefois, il voit dans cette rencontre fortuite une occasion d’échapper à la corvée. Elle lui demande de faire un rapport. Il lève les yeux au ciel. Voilà ce qui lui déplaisait le plus dans son boulot, la paperasse, quand il n’y en avait plus, il y en avait encore. “J’ai déjà fais un rapport” dit-il simplement “au retour de mission, c’est une obligation” ajoute-t-il, Aindreas a beau ne pas aimer ça, il se plit toujours à l'exercice.
Puis elle lui demande de rester pour dicter ce qu’il a à dire à un stylo magique. Il hésita un instant, mais fini par hausser les épaules et venir prendre place face à la blonde. “Je ne bois pas de thé” répond-t-il à son invitation “Trop.. british pour moi, je veux bien du café, s’il te plaît, très fort.” il lui faudrait au moins ça pour ne pas devenir un vrai bourrin à l’humeur massacrante. Alecia s’excusa de devoir le retenir et Aindreas se retint lui de lui dire qu’il était tout autant désolé qu’elle, il avait beau apprécier la présence de la jeune femme à ses côtés, il n’appréciait pas du tout le fait de devoir être assis sur une chaise à parler à une plume idiote. “Mon département n’est pas vraiment fait pour le balade de toute façon” dit-il sans réfléchir, un peu sèchement peut-être “Enfin, je veux dire ce n’est pas pour rien que ça s’appelle département des mystères” il essaye de se rattraper, on ne peut pas lui en vouloir. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres quand elle lui demande s’il va bien, qu’elle s’inquiète pour lui etc. “C’est un travail comme un autre, si j’avais voulu quelque chose de plus calme, j’aurais fait bureaucrate” ce n’est pas totalement faux, il se voit mal devenir un petit gratte-papier derrière son bureau bien rangé, il deviendrait certainement barge au bout de trois jours.
Aindreas avait commencé à raconter sa version des faits au stylo quand la blonde ouvrit une nouvelle fois la bouche. Il immobilisa le stylo un instant pour lui répondre “J’ai été entraîné pour ce genre de situations, paniquer ne servira à rien.” dit-il en haussant les épaules “Fais plutôt attention à toi, plutôt qu’à moi, je me dois d’être au front, tu n’as pas fini de t’inquiéter pour moi dans ce cas. Et ce n’est pas une bonne chose. Je suis un grand garçon, tu sais, je sais me défendre et ce n’est pas un encagouler qui va me mettre K.O” dit-il se voulant rassurant.