Le couvre feu allait bientôt sonné, j'étais encore occupé à surveillé les couloirs, sans arrêt depuis les attaques. Je vais finir par devenir fou à force de regarder partout si quelqu'un ne surgit pas d'un coin. Je suis sur mes gardes, comme la plupart des professeurs. Je suis aussi préoccupé par ma fille, elle n'avait pas l'air en forme ces derniers jours et je ne me suis sans doute pas assez occupé d'elle ces derniers temps. J'ai pris mon travail trop à cœur, comme toujours et je ne veux pas que ça nous sépare à nouveau comme ça l'avait fait lorsqu'elle était petite fille. Elle grandit et je dois admettre qu'elle ressemble de plus en plus à sa mère quand elle avait son âge, s'est assez perturbant d'ailleurs. En parlant de liz … Je l'avais vu avant noël et lui avouer que j'avais de nouveau quelqu'un dans ma vie n'avait pas été des plus facile. J'avais penser que je prendrais un malin plaisir à lui avouer, mais en fait non, ça me rappelait seulement que notre mariage avait échoué et même si je ne regrettait rien, parce que j'avais Ysaline à présent, ça n'en restait pas moins que l'échec est encore difficilement acceptable. J''ai toujours fait avec, je lui ai voulu et je m'en suis voulu, pour au final me rendre compte que ça n'effacerait pas le passé. Je vais de l'avant aujourd'hui, prenant ce qui vient comme un cadeau.

La St valentin approche et ma demande en mariage aussi. Il faudra que tout soit parfait ce jour-là. J'ai tellement hâte qu'elle me voit lui faire ma demande. Évidement le contexte actuel n'est pas vraiment festif, mais peu m'importe, je veux juste rendre heureuse la femme que j'aime et me construire une nouvelle vie avec elle, un nouvel avenir. Je me permet de faire une petite pause, m'asseyant sur les grandes marche de l'entrée du château, observant le ciel. Je sors un paquet de cigarette de ma poche, Lily-Rose me dit souvent que je devrais arrêter, mais c'est une habitude plus qu'autre chose, Liz aussi fume, c'est quelque chose qu'on a toujours eu en commun. La fumée de cigarette me fait souvent penser à autre chose, elle m'entraîne dans d'autres songes, c'est bien pour cela je crois que j'y suis tellement accroc. Je suis tellement pensif que je n'entends pas ma fille s'approcher. Je me sens légèrement coupable lorsqu'elle arrive, comme pris en flagrant délit.

« Pris en flag, n'est-ce pas? Je plaide coupable. Bonsoir ma puce.»

Je lui souris espérant qu'elle ne me fasse pas son discours habituel, franchement je n'ai pas besoin qu'elle me dise que je devrais arrêter, je sais ce que je fais et là j'en ai vraiment besoin, avec tout ce qui se passe ici en ce moment c'est presque devenu un rituel de me prendre une pause pour fumer. C'est sans doute stupide, mais je ne peux pas m'empêcher. Je sais en plus qu'au sein de l'école ce ne serait pas très bien vu, mais bon je suis sûr qu'Ysaline ne m'en voudrait pas tant que ça.

Le couvre feu allait bientôt être là et j'avais pas encore été à la bibliothèque pour prendre quelques livres dont j'avais besoin pour faire mon devoir de potion. J'espérai que j'allais avoir le temps. Il fallait que je me presse. Bon j'espérai que ce n'était pas à quelques minutes près ce couvre feu. Je comprenais son existence mais c'était quand même embêtant qu'il soit si tôt.
J'allais rentrer au château quand je vis mon père installer sur les marches. Est ce qu'il allait bien ? Je pressai un peu le pas pour le rejoindre et je fis une grosse moue boudeuse en voyant qu'il avait une cigarette dans la bouche.

« Il faut me le dire de suite si vous voulez que je sois orpheline entre maman et toi qui fume... Ce n'est pas bon pour votre santé. Est ce que tu voudrais que je fume moi ? »

Je vins m'installer près de lui. Mes livres pouvaient bien attendre demain. Voilà un moment que je n'avais pas vu mon père avec tout ce qui s'était passé à Poudlard. Je souhaitai passer du temps avec lui et savoir comment il allait. C'était un adulte mais ce n'était pas pour ça que je ne m'inquiétai pas pour lui. J'étais quand même rassurée par le fait qu'il ait Ysaline avec lui. Il n'était pas seul et pouvait parler à quelqu'un quand ça n'allait pas.

« Bonsoir Papa »

Je déposai un bisou sur sa joue et je lui pris doucement sa cigarette de sa bouche que j'écrasai par terre. Il avait déjà assez fumé pour aujourd'hui. Je n'avais pas envie qu'un jour il m'annonce qu'il avait un cancer du poumon ou de la gorge.

«  Comment tu vas ? »

Je me rendais compte que je n'avais pas passé un moment avec mon père depuis un moment, depuis Noël pratiquement. Toutes les choses s'étaient enchaînées. Il y avait eu ma séparation avec Richard que j'avais très mal vécu et aujourd'hui j'avais encore un peu de mal à savoir où nous en étions lui et moi... Il y avait aussi eu l'attaque de Zoey. Je n'arrivais pas à comprendre comment quelqu'un avait pu s'attaquer à une élève de Poudlard.

« Pas trop fatigué par toute ses rondes et ce travail en plus ? »

Je n'étais pas stupide et je savais que le personnel du château travaillait bien plus depuis l'agression de Zoey. Il devait veiller, surveiller les couloirs pour qu'une agression comme celle-ci ne se reproduise plus.

Je n'ai pu m'empêcher de sourire lorsqu'elle m'a fait sa remarque. Elle a toujours eu du répondant et comme nous elle s'inquiète pour nous, mais je n'ai jamais vraiment écouter ce qu'on me disait à propos de la cigarette. Il y a bien quelque chose qui nous tuera et puis comparé à avant j'ai tout de même bien diminué. En tout cas voir qu'elle s'inquiète pour moi ne me rassure pas tant que ça, ça devrait être l'inverse et ça l'est aussi. C'est ma fille elle ne devrait pas se soucier de ce que je fais, de ce qui pourrait me faire du mal, bien que c'est peut-être un truc de famille en fin de compte. Elle aurait pu au moins me laisser finir. ca me détend en ce moment.

"Tu aurais pu me laisser finir."

Je n'allais pas lui dire que ça me détendait parce qu'elle s'inquiéterait encore plus. Sa question me laissa pensif, comment j'allais ... il y a plusieurs réponses à ça, niveau sentimental à merveille, niveau travail là par contre c'était plus compliqué. Avec tout ce qu'il se passait en ce moment c'était compliqué de garder l'esprit serein et de ne pas m'en faire autant pour ma fille et Ysaline que pour le reste de l'école. Je sais que je ne suis que concierge et que je n'ai pas une grande place dans le coeur des autres, mais je m'en fais tout de même et j'aime ce job oui je suis inquiet pour eux. La fatigue était là bien que j'avais eu l'habitude de ne pas dormir beaucoup quand on partait en mission, donc ce n'était pas ça le plus dérangeant.

"On fait aller et tu sais quand je partais en mission j'avais pris l'habitude de peu dormir, alors ce n'est pas ça qui m'arrêtera."

J'essaie de la rassurer comme je peux, en tout cas elle n'a pas l'air trop perturbée par toutes ses histoires, bien que je ne sache pas vraiment ce qu'elle pense. C'est pour cela que j'ai fini par lui retourner la question. Je ne tiens pas à ce qu'elle ait peur, ni à ce qu'elle s'inquiète, ce n'est pas le rôle des élèves de s'inquiéter, ils doivent juste être prudent.

" Et toi ? Comment vas-tu?"

Je lançai un regard noir à mon père quand il m'annonça que j'aurais pu le laisser finir avant d'écraser sa cigarette comme je venais de le faire. En même temps mon geste symbolique n'aurait servi à rien si j'avais entendu qu'il termine sagement ce truc qui lui bouffait les poumons tout comme à maman. Parfois j'avais l'impression d'être parents avec mes propres parents. Ils savaient très bien me faire la moral pour beaucoup de chose mais ils ne voyaient pas qu'ils se mettaient en danger volontairement....

« Où j'aurais pu la finir alors... Oui je crois que je vais commencer à me mettre à fumer si avec maman vous n'arrêtez pas de fumer. Ça vous décidera peut être à arrêter. »

J'étais peut être un peu sèche mais j'avais essayé la façon douce, gentille et j'avais montré mon inquiétude mais ça n'avait pas fonctionné... Il fallait que je passe à l'offensive maintenant et je n'avais pas peur. J'interrogeai ensuite mon père sur la façon dont il allait et sa réponse était celle à laquelle je m'attendais. Je lui fus reconnaissante de ne pas m'avoir menti et dit que tout allait bien.

« Vous avez des pistes ? Oui mais faut quand même que tu te reposes. Je veux dire que personne ne peut tenir indéfiniment en dormant très peu comme tu le fais. Tu dois aussi prendre soin de toi papa, je ne plaisante pas. »

J'étais inquiète pour mon père. Il ne méritait pas de vivre de cette façon... De plus vu la situation à Poudlad, il ne devait pas passer autant de temps qu'il le souhaitait avec sa petite amie. Mon père me retourna ensuite la question et je lui répondis :

« T'en fais pas pour moi, je m'adapte. »

Alors que je venais de terminer ma phrase un petit hibou vint se poser à côté de moi et me laissa un message. Intriguée, j'ouvris la petite enveloppe et je ne pu m'empêcher de sourire en voyant la déclaration d'amour de mon petit ami. Il était juste parfait. Je ne m'était pas attendue à ce qu'il m'envoie une missive de ce genre. Il me surprenait vraiment. Rapidement je revins sur terre et je me rendis compte que mon père était toujours à côté de moi. Je repliai la lettre que je mis dans la poche de mon pantalon.

« Et comment va Ysaline ? »

J'ai levé les yeux au ciel lorsqu'elle m'a dit qu'elle pouvait aussi la finir à ma place. Ah les enfants, faites ce que je dis, pas ce que je fais c'est bien connus, combien de fois lui avais-je donner des conseils sans les respecter moi-même, une bonne dizaines de fois. Je ne sais pas ce qu'elle à derrière la tête, mais elle à de l'idée. C'est bien la fille de sa mère, mine de rien elle lui ressemble énormément, c'est toujours un peu frustrant d'ailleurs de là voir grandir, plus elle grandit plus elle lui ressemble.

"Ne dis pas n'importe quoi, je suis assez grand pour savoir ce que ce que je dois faire. Jusqu'à te dix-huits ans je ne te laisserais pas fumer, après se sera à toi de voir si tu en a envie ou pas, tu sera assez apte à décidé par toi même, mais jusqu'à preuve du contraire tu n'a pas encore dix-huit ans et ne me dis pas que je donne le mauvais exemple, c'est différent."

Pas tout à fait, mais bon, je suis son père je peux décider de lui dire ce que je veux pour qu'elle évite de faire les même bêtises que moi, généralement ça fonctionne plutôt bien, même si ces dernières années je n'ai pas été beaucoup présent pour elle je ne m'inquiète pas trop de ce que pourrais lui dire sa mère. Quant aux nouvelles de l'école, je dois dire que l'idée d'en parler avec ma fille ne plaisait pas tant que ça, je n'avais pas envie qu'elle se fasse trop de soucis et je savais pourtant qu'elle s'en ferait parce qu'elle était comme ça. J'ai souris lorsqu'elle m'a dit qu'elle ne plaisantait pas, je m'en doutais un peu, j'ai ris lorsqu'elle m'a dit de pas s'inquiéter pour elle. Les rôles s'inverait c'était le monde à l'envers.

" Je ne dois pas m'inquiéter pour toi mais tu t'inquiète pour moi c'est le monde à l'envers ma puce. Je vais très bien si ça peut te rassurer et je ne cesserais jamais de m'inquiéter pour toi, tu es ma fille et je tiens énormément à toi c'est normal que je me fasse du soucis, je n'ai pas envie qu'il t'arrive la même chose qu'à Zoey ou qu'à Amy-Lee. J'ai vu ce que pouvais faire des tels sortilèges et crois moi si quelqu'un te fais autant de mal il m'aura sur le dos pour le reste de sa vie."

Elle savait aussi que je ne plaisantais pas. Je ne laisserais personne faire du mal aux gens que j'aime surtout pas à ma famille. J'ai haussé un sourcil lorsqu'un hibou est venu lui déposer un message. Je me demandais bien qui pouvait lui envoyer des petits mots. Curieux je n'ai pu m'empêcher de lui demander alors qu'elle me demandait des nouvelles d'Ysaline.

" Elle s'inquiète beaucoup pour son école et ses élèves, mais je suis là pour la rassurer ... C'est quoi ce petit mot?"

Mon père était sûr que je ne fumerai pas parce qu'il me l'interdisait. Je le trouvais un peu naïf quand même. Si je voulais quelque chose je le ferais... De plus en l’occurrence ici si je voulais fumer c'était pour le provoquer donc je n'allais pas m'arrêter là non plus. Je jouai avec le feu car je décidai de continuer et d'aborder encore un sujet plus brûlant...Mon père allait probablement me tuer que je parle simplement de ça.

« Ah oui tu ne me laisseras pas fumer ? Mais euh tu ne peux pas m'interdire ça... Et en ce qui concerne ma virginité je dois demander aussi ? Non parce que sinon nous avons quand même un soucis de ce côté là. »

Pourquoi est ce que j'étais entrain de jouer l'effrontée comme ça ? Peut être parce que j'étais une adolescente et que j'avais envie d'embêter mon père. Il jouait avec sa santé et me voyait encore comme une enfant. Il pensait pouvoir m'interdire de vivre ma vie mais non... S'il n'arrêtait pas de fumer alors je ne voyais pas pourquoi je ne pourrais pas fumer moi même.. Pas facile tous les jours d'avoir des adolescents comme enfants monsieur Archibald.

Mon dieu j'avais quand même été trop loin en avouant à demi mots à mon père que j'avais perdu ma virginité. Il allait probablement vouloir savoir qui mais il était hors de question qu'il sache pour Richard et moi surtout qu'on était ensemble de nouveau depuis peu...
Je changeai ensuite rapidement de sujet car j'avais pas envie de me brûler avec le sujet que j'avais mis sur la table. Je parlais maintenant de ce qui s'était passé à Poudlard et notamment des attaques.

« Ne t'en fais pas papa, je respecte le couvre feu. Il ne m'arrivera rien. Je suis prudente. Promis, jurée. Fais moi confiance. »

Je lui souris tendrement. Sur ce point là je ne lui mentais pas. J'étais déjà sortie la nuit mais c'était déjà il y a un moment et je n'avais pas l'intention de le refaire au vu des événements. Je n'étais pas suicidaire. Je lui demandai ensuite des nouvelles d'Ysaline. Je n'étais pas surprise par sa réponse.

« C'est une bonne directrice, très bien. Cela ne doit pas être facile pour elle en ce moment. Je suis content que tu sois là pour elle. Et ce mot c'est juste un ami t'en fais pas. »

Je m'étais empressée de ranger le mot bien en sécurité dans ma poche. Hors de question que mon père tombe là dessus.

J'ai lancé un regard étonné à ma fille lorsqu'elle m'a envoyée à la figure si elle devait lui me demander pour sa virginité, qu'il y aurait un soucis. J'ai ouvert la bouche puis l'ai refermé, au moins trois fois de suite. Je ne sais pas trop ce que j'ai à répondre à ça. Elle vient de me dire qu'elle a perdue sa virginité là ou c'est moi qui débloque? Non vu la façon dont elle a lancée ça, ça ne peut qu'être vrai. ... Je suis resté un moment sans voix. Je n'ai pas réellement mon mot à dire sur sa sexualité, bien sur elle est jeune, mais à son âge, je n'en étais pas à ma première expérience alors bon, je dois dire que je suis malgré tout surpris et qu'elle avait de la chance que ce ne soit pas à sa mère qu'elle ait dit ça.

" Tu devrais faire attention à ce que tu dis ma puce, si tu avais dit ça à ta mère, elle n'aurait pas réagit comme moi, ta vie privée te regarde, je ne m'y interposerais pas, mais tu aurais pu attendre un peu plus, bien que je n'ai pas grand chose à te reprocher vu que j'ai sans doute fais la même chose à ton âge, mais ça ne te regarde pas non plus, donc je dirais seulement que je n'ai rien entendu et en ce qui concerne la cigarette, je suis tout de même ton père Lily-Rose et j'ai le droit de te donner mon accord ou non pour certaines choses, je ne suis pas chiant au point de ne pas te laisser de liberté tu le sais bien."

Je suis un papa cool, je le sais bien, sans doute trop cool pour être honnête, mais je préfère qu'elle soit heureuse et qu'elle sache qu'elle peut tout me dire avant de faire des bêtises. Je sais qu'elle ne fumera pas, elle nous engueule trop sa mère et moi pour faire comme nous, ces mots n'étaient que des menaces et ne faisaient pas réellement peur. Son côté effrontée me fait penser à sa mère, elle tient beaucoup d'elle. Je savais aussi qu'elle ferait attention en ce qui concerne le couvre feu, mais on ne sait jamais, peut-être qu'en voulant voir son ... petit ami ... ça fait tellement drôle de me dire qu'elle a un petit ami ... peut-être qu'elle ferait moins attention et je ne veux surtout pas qu'il lui arrive quoi que se soit, j'en serais meurtri. Elle avait l'air de bien aimer Ysaline et ça me rassurait, dans quelques jours j'allais lui faire ma demande en mariage, on serait bientôt une famille et j'avais hâte qu'elle soir Mme Archibald. J'ai levé les yeux au ciel lorsque ma fille m'a dit que le mot venait d'un ami.

" Bien sur, se serait pas plutôt d'un petit ami?"

Je lui ai fait un clin d’œil, je n'avais pas tellement besoin d'en savoir plus, même si tout à coup ma curiosité est débordante. Je voudrais tellement pouvoir lire dans ses pensées histoire de savoir si c'est quelqu'un de bien, mais je ne suis pas occlumens et ses pensées lui appartiennent, elle m'en parlera le moment voulu.

Bon je n'avais pas prévu d'avouer à mon père que je n'étais plus vierge mais j'avais voulu lui clouer le bec pour une fois... Mais il allait vouloir probablement me poser des questions et ce n'est pas non plus cet aveu qui allait le faire arrêter de fumer. J'avais parlé trop vite sans penser aux conséquences et en ce moment ça m'arrivait trop souvent. Je me mordis la lèvres et je me maudissais intérieurement pour avoir été trop bavarde. Alors que je pensai qu'il allait se fâcher, mon père prit la parole et de façon très calme. Là ce fut moi qui fut choquée.

Il ne voulait pas en savoir plus et il ne voulait pas qu'on parle de ma vie sexuelle et de la sienne. Bon sur ce coup là on était tout les deux d'accord. En revanche on était pas toujours d'accord. Si j'avais envie de fumer, je ne voyais pas en quoi mon père pouvait me l'interdire... Dans le sens où moi même j'étais sa fille, je m’inquiétai parce qu'il fumait mais ne voulait pas arrêter.

« Peut être que tu as raison pour ce que j'ai dit alors on va oublier. En revanche non pour la cigarette. Je vois pas pourquoi je ne fumerai pas si toi tu fumes... Tu te tues à petit feu et je dois rien dire ? J'ai 15 ans, je n'ai pas envie d'être orpheline. »

J'étais probablement trop dure avec lui mais j'avais essayé la méthode douce et cela n'avait pas fonctionné donc... J'étais un peu en colère contre mon père parce qu'il ne comprenait pas qu'il était entrain de se tuer à petit feu en fumant. J'avais l'impression de parler à un mur. Je venais de recevoir un message venant d'un hibou et après l'avoir lu je m'étais empressée de le ranger précautionneusement dans la poche de mon pantalon.

Mon père n'était pas stupide. Il se doutait qu'il s'agissait de mon petit ami. Je n'allais pas nier mais je n'allais pas non plus lui dire qui c'était. Je lui souris et je répondis :

« Peut être oui »

Il était maintenant temps que je change de sujet pour parler de quelque chose de moins personnel, de moins intime même si c'était moi qui avait commencé à parler à mon père de ma vie intime et de ma virginité que j'avais perdu. Tout d'un coup je ne me sentais plus réellement à l'aise et j'essayai de trouver un autre sujet de conversation mais je trouvais rien. J'étais frustrée.

« Sinon quoi de neuf ? »

Je ne pensais pas que ma fille m'aurait avouer un jour qu'elle n'était plus vierge, enfin un jour elle me l'aurait sûrement dit, mais je ne voyais pas les choses comme ça. Elle n'avait que quinze ans, elle avait tout le temps d'en profiter et de ne pas faire comme son père. Je ne regrette pas d'avoir connu Liz jeune, non ce n'est pas là le problème, mais j'aurai aimé que ma fille profite un peu plus de son innocence, de sa belle jeunesse qu'elle la garde un peu plus longtemps, mais à présent c'était trop tard, enfin elle reste toujours ma petite fille, même si je suis certain qu'elle n'apprécierait pas ce terme à quinze ans on a tendance à croire que l'on est grand alors qu'on a encore une part d'enfant en nous. Ses remarques sur la cigarette montrait bien qu'elle était encore une ado, je comprenais qu'elle s'inquiète, mais ce n'est pas des cigarettes une fois de temps en temps qui allait me faire du mal et puis on doit tous mourir de quelque chose, alors que se soit de la cigarette ou d'autre chose … évidement le plus tard possible était le mieux, à l'âge de ma fille, la mort est une question que l'on aime pas beaucoup abordé d'ailleurs pour certain, à mon âge aussi c'est une question à ne pas prendre à la légère.

« Je suis assez grand pour savoir ce qu'il convient de faire ou pas ma chérie et ne t'avise pas de jouer à la plus maligne, je sais que tu es têtue, si je te vois avec une cigarette, je ne serai pas aussi indulgent et ta mère non plus d'ailleurs et c'est inutile de discuter.»

Je n'avais pas envie qu'elle commence maintenant à fumer, elle était trop jeune pour ça, de plus ça la rendrait un peu vulgaire et je n'avais pas envie qu'on commence à la critiquer, elle qui était si parfaite à mes yeux et aux yeux de beaucoup d'autres professeurs et sans doute élèves. Ce message qu'elle avait reçut venait sans doute de ce fameux petit ami, j'étais curieux de savoir de qui il s'agissait, mais elle ne semblait pas vouloir m'en parler, un jour peut-être me confierait-elle plus de choses, en attendant elle me demandait ce qu'il y avait de neuf. Je ne voulais pas l'inquiéter avec cette histoire d'attaques au château, mais de toute manière elle était déjà au courant alors je lui dit:

« On patine sur les dernières attaques, je ne crois pas une seule seconde que ton camarade soit coupable, je ne sais pas ce qui se passe ici, mais ce n'est pas bon, enfin on finira pas trouver qui est le coupable, mais soit prudente surtout, je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose. Respecte bien le règlement et les couvres-feu, se sera plus sur, d'accord?»

Je voulais m'assurer qu'il ne lui arriverait rien, qu'elle prenne conscience aussi que le château n'était plus sûr et qu'elle fasse tout pour se protéger du mal qui semble régner ici. Je supporterai pas qu'on s'en prenne à elle.

Je n'aimais pas quand mon père jouait à ce jeu là. Lui pouvait fumer mais il me l'interdisait parce que c'était dangereux. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité. Comment demander à sa fille de ne pas faire un truc alors qu'il était le premier à faire ce truc... Je ne trouvais pas ça très équitable. Bon pour être honnête je n'avais jamais eu envie de fumer de ma vie mais j'étais bien capable de fumer une cigarette pour provoquer mon père et qu'il arrête cette cochonnerie qui allait lui tuer les poumons petit à petit même s'il ne s'en rendait pas compte aujourd'hui. On dit que c'était moi qui était encore une enfant mais je le trouvais bien naïve sur ce coup là.

« On verra bien... Et je suis assez grande pour savoir aussi ce que je dois faire ou pas faire. Alors écoutes continuer à t'abîmer les poumons si tu veux et laisses moi faire des miens ce que je veux. »

Je savais qu'une nouvelle fois je le provoquai et que ce n'était pas bien mais je ne pouvais pas m'en empêcher. J'avais l'impression qu'il fallait que je montre à mon père que ce qu'il faisait était mal car il ne s'en rendait pas compte. Quelques instants plus tard un mot de mon petit ami arriva dans mes mains et je fus la fille la plus heureuse du château. Je m'empressai de ranger mon bout de parchemin dans ma poche et je changeai rapidement de conversation avec mon père et on aborda le sujet des attaques.

« Vous n'avez pas du tout de pistes ? Oui rassures toi papa je suis prudente et je ne dépasse pas le couvre feu. J'ai vu ce qui est arrivé à Zoey et Amy, je n'ai pas envie que ça m'arrive non plus. Et que dis le ministère de tout ça ? Il doit mettre son grain de sel dedans non ? »

J'étais peut être jeune mais je m'intéressai à la politique depuis une année ou deux. Je savais ce qui s'était passé à l'époque de Harry Potter. Le ministre de la magie lui même n'avait pas cru aux propos du jeune sorcier à l'époque et l'avait fait passé aux yeux de tout pour un menteur. Je ne connaissais pas personnellement le ministre de la magie actuel mais j'aurais voulu savoir comment il prenait les choses. Est ce qu'il cachait tout ça ? Est ce qu'il prenait ces attaques au sérieux ? La directrice et petite amie de mon père ne devait pas non plus en mener bien large.

« Et comment va Ysaline ? »

C'est incroyable de la voir si sûre d'elle, si grandi. Je lui ai lancé un regard sévère lorsqu'elle m'a dit qu'elle était assez grande pour faire ses propres choix. A quinze ans elle est assez grande? Non sûrement pas pour tout. Ah l'adolescence … l'âge ou les jeunes se croient tout permis, l'âge des premières expériences, sérieusement j'avais mon compte, surtout avec tous les élèves du château à gérer. Entre les idiots qui s'amusent à faire des blagues et à lancer des sortilèges dans les couloirs et les autres idiots qui se baladent la nuit alors que le couvre feu l'interdit j'ai de quoi faire. Il s'agit pourtant là de ma propre fille et j'aimerai qu'elle m'écoute lorsque je lui dis quelque chose. Certes je ne lui donne pas le bon exemples, mais c'est justement la raison pour laquelle je ne veux pas qu'elle fume. Je ne veux pas qu'elle devienne comme moi. C'est si facile de commencer à fumer, après se sera quoi commencer à boire? Je en veux pas ça pour elle, elle est trop précieuse à mes yeux et sa mère me tuerait.

« Non, je te dis que tu ne fumera pas et tu ne fumera pas. Tu as envie de finir comme moi? Je ne suis pas un exemple à suivre tu le sais très bien!»

J'avais un peu haussé la voix. Je n'ai pas envie qu'elle fasse le même genre d'erreurs que moi. Je n'ai pas envie qu'elle se pourrisse la vie simplement parce que je fais parfois les mauvais choix. Je n'aime pas trop reparler du passé, mais au moins elle comprendrait que je n'ai pas envie de la voir mal, comme j'avais pu l'être, même si elle était trop jeune pour se rappeler. C'est difficile d'arrêter quelque chose quand on est accroc, alors forcément là elle ne pouvait pas comprendre et je ne veux pas qu'elle sache ce que s'est d'être en manque, là aussi sa mère me tuerait et me rayerait définitivement de la liste des personnes qui peuvent approcher Lily-Rose.

Je lui avais demandé d'être prudente vis à vis du règlement. Je ne veux pas qu'il lui arrive malheur et visiblement elle est aussi de cet avis. Je me suis donc radouci et j'ai souris timidement. Je ne veux que ça sécurité, j'espère qu'elle le comprend. Ce que dis le ministère … étrangement il ne dit rien.

« Rien pour l'instant. Je crois qu'il ne sait pas encore ce qui se passe. Ysaline veut rester discrète pour le moment. Je crois tout de même que les aurors s'en sont mêlé, mais je ne sais pas si se sera suffisant.»

Je ne suis pas sensé lui dire tout ça, mais je lui fais entièrement confiance et je ne doute pas qu'elle gardera ça pour elle. Les aurors en savent toujours plus que le ministère.

« Ça a l'air d'aller, bien elle doit être un peu angoissée, mais elle arrive à tout gérer sans perdre la tête. C'est une combattante. Elle ne laissera pas tomber son école j'en suis convaincu. J'ai confiance en elle en ses capacités à gérer cette « crise». »

Je lui fait confiance et pas seulement parce que je suis amoureux d'elle. Je sais de quoi elle est capable et je suis certain qu'elle peut faire de grande choses.

Je ne supporte pas l'obstination de mon père à vouloir foutre sa vie en l'air en fumant des cigarettes comme il le fait. Il sait que c'est mal mais il continue de le faire et m'interdit moi même de fumer. Bien sûr je n'ai pas envie de fumer mais je pourrais le faire juste pour le provoquer, le faire réagir... Il y a quelques mois je n'aurais jamais osé pensé à faire une chose comme ça mais je m'affirmai doucement. Mon histoire avec Richard m'avait aussi fait grandir en peu de temps... J'avais souffert quand il m'avait quitté et j'avais eu du mal à m'en remettre mais ça m'avait fait évoluer...grandir.

J'avais un sourire en coin quand il m'annonça que parce qu'il disait que je ne fumerai pas alors je ne fumerai pas. Il était bien trop sûr de lui et j'avais une nouvelle fois envie de le provoquer. Il m'annonça ensuite qu'il n'était pas un exemple à suivre et alors je n'étais pas d'accord avec lui....

« Non je ne suis pas d'accord avec toi. D'abord même si je n'ai que quinze ans je suis assez grande pour prendre mes décisions, mes reponsabilités. De plus je viens bientôt avoir 16 ans je te rappelle. Et autre chose si tu es un exemple à suivre. Certes tu as vécu des choses pas faciles dans ta vie mais tu t'en es sorti. C'est ta force de caractère qui fait que tu es là aujourd'hui, que je suis là aujourd'hui et que tu as une femme que tu adores et que tu vas bientôt demander en mariage. Alors oui tu as eu une vie pas toujours facile mais tu as réussi à surmonter tout ça donc tu es un exemple à suivre... »

Je repris mon souffle car j'avais parlé vite et j'avais enchaîné mes phrases et j'espérai qu'il comprenait ce que je voulais dire. On parlait maintenant de ce qui se passait à Poudlard et il était vrai que maintenant il était hors de question pour moi de sortir en dehors de couvre feu. Je tenais bien trop à la vie pour prendre des risques inconsidérées. Je n'avais pas envie d'être la prochaine victime. J'écoutai attentivement les propos de mon père.

« Et ton avis pourquoi toutes ses attaques ont lieu à Poudlard ? Je veux dire c'est bizarre quand même... »

Enfin ça voulait probablement dire que la personne qui faisait ça vivait au château et ça faisait froid dans le dos. On voyait peut être cette personne tout les jours mais on ne savait pas que c'était elle. Je demandai ensuite à mon père comment Ysaline allait. Je savais que ça ne devait pas être facile pour elle de tout gérer. Je souris tendrement et je répondis :

« J'ai confiance en elle aussi c'est une personne bien et forte. Je suis contente que tu sois avec elle. »

J'ai le droit au discours habituel, je suis assez grande pour prendre mes décisions toutes seules et blablabla. A mes yeux il y a certaines décisions qui se discutent en famille. Elle n'est pas majeur, autant dans le monde des sorciers que pour le monde moldu, c'est encore ses parents qui ont le droit de décider ce qui m'inclue puisque je suis son père. Elle a bien le caractère de sa mère. Je ne pense pas qu'elle puisse déjà comprendre, mais quand elle aura mon âge, elle le comprendra et elle me dira sans doute que j'avais raison. Ce qu'elle me dit ensuite me fit sourire, c'est gentil de sa part de me soutenir ainsi, mais il y a des choses qu'elle ne savait pas encore et qu'elle ne comprendrait sans doute pas. Je n'ai pas été là pour elle de toute son enfance, j'ai manqué des grands moments dans sa vie et je m'en voudrais toujours pour ça. J'ai écrasé ma cigarette et l'ai fait disparaître pour ne pas laisser traîner les mégots, vive la magie.

« Ma chérie quand tu aurais trente ans, tu fera ce que tu voudra je n'aurais plus rien à dire, mais laisse moi encore le peu de temps qu'il me reste pour me rattraper. Et si j'ai su surmonter toutes ses épreuves s'est surtout parce que tu étais là et également grâce à Ysaline. C'est grâce à vous que j'ai tenu et que je tiens encore, sans vous je serais toujours au trente-sixième dessous.»

C'est la première fois que je lui avoue tout ça et je n'en suis pas très fier, mais se sont les femmes de ma vie, se sont toujours les femmes qui font de moi ce que je suis. Seul je ne suis rien avec elles c'est différent, elles sont tout mon monde.

Je n'avais pas de réponse à sa question à savoir pourquoi des attaques à poudlard. J'y réfléchissais toujours, ça ne m'empêchais pas encore de dormir, mais je n'avais pas de réponse pour le moment. Comment peut-on réussir à tuer quelqu'un ou à manipuler un autre à Poudlard qui entre nous est ultra sécurisé peut-être autant que la banque des sorciers? Il ou elle a fait fort et je n'ai pas encore trouvé ce qui liait toutes ses attaques a part le fait qu'on s'attaque à des né-moldu, sans doute un fanatique de l'époque de Voldemort qui voulait s'amuser un peu ou alors c'était plus grave que ça.

« Je ne sais pas, je n'ai pas encore trouvé de lien, la seule chose qui rapproche toutes ces attaques c'est que se sont des nés-moldu qui ont étés attaqué alors je pense qu'on doit avoir à faire à un fanatique de l'époque Voldemort qui essaie sans doute de se faire remarquer comme ça, ce n'est qu'une hypothèse, mais ça expliquerait aussi pourquoi ça se passe à Poudlard.»

Je souris à ma fille lorsqu'elle me dit qu'elle avait confiance en Ysaline et qu'elle était contente que je sois avec elle. Je l'étais aussi, elle me rend heureux et meilleur sans doute. Le plus important et que ça ne dérange pas Lily-Rose que je sois avec quelqu'un d'autre que ça mère. Si ça avait été le cas, je n'aurais sans doute pas continuer mon histoire avec Ysaline, je veux surtout le bonheur de ma fille et le mien passe après, même si ça m'aurait fait souffrir de me séparer d'Ysaline dont je suis tombé amoureux et avec qui je me sens comme un gamin de quinze ans.

« Je suis ravi que tu l'apprécie et je suis certain que c'est réciproque. »