Un champ de coquelicot s'étendait devant ses yeux. Elle était émerveillée par cette nouvelle maison où elle allait vivre, surtout par le jardin. Elle aimait la verdure et passer ses journées dehors, elle regardait sa mère à côté d'elle qui paraissait aussi satisfaite qu'elle. Narcissa cueillit une fleur et l'a mis dans ses cheveux et commença à gambader dans les hautes herbes, mais elle entendit un petit toussotement derrière elle. C'était un des employés de ses parents qui devaient veiller sur elle pendant qu'ils continuaient la visite du manoir. Pendant quelques secondes elle le regarda droit dans les yeux puis continua sa route, une petite brise fraiche vint lui caresser les joues, elle se sentait revivre. Même si elle n'avait que six ans, elle aimait cette nouvelle sensation de liberté, ici c'était bien plus grand que dans leur ancienne maison. Et c'était à proximité de Londres, ville qu'elle aimait plus que tout. La petite fille s'arrêta et s'assit dans l'herbe, elle regardait les insectes voler et passer devant son visage, quelque peu émerveillée et resta là pendant quelques minutes. Puis se remit en route, elle voulait tout découvrir, tout voir, il allait sûrement lui falloir plus que quelques heures pour faire le tour de la propriété avec ses petites jambes, mais elle ne se décourageait pas, curieuse comme elle était elle allait bientôt en connaître tous les recoins. Elle s'aventura à côté du saule et regarda l'énorme tronc d'arbre, c'était fou à quel point elle pouvait parfois se sentir si petite par rapport à ce monde si vaste. Elle fit le tour puis s'appuya contre l'arbre, elle repensa soudain que bientôt les cours allaient recommencer. Narcissa avait des cours par correspondance, elle restait donc souvent à la maison, mais ça ne l'empêchait pas de s'être déjà fait des amis, ses parents avaient beaucoup de collègues de travail qui venaient parfois à la maison avec leurs enfants. Elle était déjà ouverte, quelque peu bavarde et très maladroite, mais quelques uns disaient que c'était ce qui faisait son petit charme. La petite fille s'assit à côté de coquelicots, c'était ses fleurs préférées, elle en prit une et la regarda de plus près et vit soudain une petite coccinelle. Elle l'a pris dans sa main, mais l'insecte n'arrivait pas à s'en aller, il lui manquait une aile. Narcissa avait beaucoup de compassion et avait toujours été le modèle de la douceur, tout en étant quelque peu extravagante parfois. Elle regarda la petite bête se débattre contre sa blessure, mais rien n'y fît elle ne pouvait pas s'envoler. La petite fille ferma les yeux et souhaita que la coccinelle puisse voler à nouveau, car personne ne méritait de souffrire, même pas un petit être comme celui-ci. Lorsqu'elle les ouvrit à nouveau, l'animal venait de prendre son envole et s'en alla loin de Narcissa. Étonnée elle se leva et vit que l'employé de ses parents l'a regardé avec un petit sourire, timidement elle dit « C'était moi ? J'ai fais ça ? » Il hocha discrètement de la tête et la petite fille sauta de joie, elle savait très bien ce que cela voulait dire, elle venait de découvrir ses pouvoirs et elle venait sûrement de sauver la vie à un petit insecte.

Narcissa dévala les escaliers, il était temps d'aller rencontrer sa nouvelle professeur, mais lorsqu'elle entra elle vit quelque chose de bien plus différent, le petit sourire de ses parents lui mirent la puce à l'oreille. Ils tenaient une lettre dans la main, qu'elle s'empressa de prendre et d'ouvrir. Le parchemin disait qu'elle allait bientôt faire sa rentrée à Poudlard, dans la célèbre école de magie, et sa liste de fournitures qu'elle allait acheté dans la journée. Elle sauta de joie et prit ses parents dans les bras. Avec un petit sourire malicieux elle dit « Enfin, vous allez me manquer, mais j'attendais ce moment depuis tellement longtemps ! » Narcissa sourit à nouveau, c'était une nouvelle vie qui allait commencer, elle adorait ses parents et sa professeur qui lui avait appris tellement de chose pendant ces années où elle avait fait l'école à la maison, mais elle avait hâte d'être avec d'autres personnes, d'autres gens de son âge.. Sa mère sourit et l'a pris dans ses bras, elle était fière aussi, de savoir que sa fille allait devenir une sorcière, l'idée d'avoir eu une cracmole lui paraissait inimaginable. Elle posa un baiser sur la tête de sa fille et lui répondit « Nous savons que tu attends ça depuis très longtemps, nous irons au chemin de Traverse cet après-midi d'accord ? » Le chemin de Traverse, un des endroits préférés de Narcissa, ce lieu la faisait rêver depuis son enfance, déjà parce qu'elle savait qu'un jour elle irait pour acheter ses fournitures pour Poudlard et puis aussi parce que tout était magique. Elle fit mine de réfléchir et demanda timidement à ses parents « Vous croyez que j'irai dans quelle maison ? » La jeune fille avait peur de les décevoir en ne poursuivant pas la tradition familiale de se retrouver soit à Serdaigle ou à Serpentard, mais elle ne savait pas vraiment si elle avait la carrure pour ces deux maisons. Elle avait certes de bonnes notes, mais ce n'était pas non plus une excellente élève et même si elle était ambitieuse, cela ne voulait pas dire qu'elle était une vert et argent. C'était la seule chose qui l'angoissait en allant au château, car c'est sa maison qui scellerait son avenir. Son père se racla la gorge et dit « Ma chérie, tu iras sûrement là où nous sommes allés, tu es intelligente, brave et forte, tu ne laisseras rien te décourager. De toute façon nous t'aimerons où que tu ailles. » Il sourit et lui pinça la joue avant de sortir du salon. Peut-être qu'il avait raison, où qu'elle aille elle resterait leur fille.

Narcissa regarda la grande salle, c'était magique, tout simplement fou, le plafond était pleins de bougies et tous les élèves les regardaient. Elle perçut le regard d'un garçon, il avait les yeux bleus clairs, il était magnifique et avait sûrement un an de plus qu'elle. Il l'observait comme s'il voulait quelque chose d'elle, ne le supportant pas, elle détourna les yeux et continua sa route en fixant ses pieds. Un Serpentard qui la regardait comme ça dès son premier jour ne voulait rien dire de bon, c'était sûr. Lorsqu'elle arriva devant le tabouret, elle sentit ses mains trembler, elle se retourna discrètement pour voir si ce garçon la regardait toujours, mais il était en train de discuter avec un de ses camarades. Elle se sentait déjà mieux, ça l'avait mise dans tous ses états. Quelqu'un lui donna un coup de coude, de quoi la faire réagir tout de suite, c'était une petite fille. Elle avait les cheveux blonds, des yeux bleus et un petit regard malicieux. Elle tendit la main à Narcissa et dit « Je m'appelle Prune et toi ? » La brune sourit, ce prénom sonnait bien, et cette fille avait l'air gentille alors elle lui serra la main et dit « Je m'appelle Narcissa, mais tout le monde m'appelle Narcisse, mais je trouve que c'est moche je cherche un surnom depuis un moment, car je trouve mon prénom est trop long et.. » La brune arrêta de parler, elle était quelque peu nerveuse et avait tendance à déballer sa vie dans ces moments-là. Mais la blonde sourit et c'est à partir de ce moment là qu'elle compris que toutes les deux allaient devenir amies, plus tard même meilleures amies. Elle n'eut pas le temps d'engager une conversation que son nom fût appelé. Elle s'avança timidement et s'assit délicatement. Elle fit le tour de la salle et croisa le regard du garçon en question, à nouveau elle détourna les yeux et sentit le choixpeau se poser sur sa tête, puis il commença à parler. « Tiens, tiens, une jeune fille bien ambitieuse, mais aussi très curieuse. Je vois en toi un avenir à Serpentard, mais tu m'as l'air aussi très patiente et tu es en même temps brave et loyale. Où vais-je donc te mettre ? Je pense que ce sera... Poufsouffle ! » Il lui fallut quelques secondes pour réaliser ce que venait de dire le choixpeau, elle se leva un peu chancelante et s'assit à sa table, sans réaliser que ses pieds s'y dirigeaient seuls. Elle fit le tour de la salle recherchant le regard des autres élèves pour l'encourager, elle n'était pas censée être dans cette maison, mais plutôt à celle des verts et argents ou Serdaigle, mais les cris de joie de ses camarades blaireau la firent sourire, qu'importe, maintenant elle était bien là.

Prune était en train de se recoiffer, Narcissa et elle partageaient le même dortoir, du coup c'était normal qu'elles restaient tout le temps ensemble. Elles étaient maintenant en quatrième année, Poudlard restait toujours un endroit où la jeune Poufsouffle voulait passer tout son temps, c'était en quelque sorte sa deuxième maison. Elle attrapa son manteau et fit un signe de main à sa meilleure amie. La jeune fille voulait se promener un peu dans le parc, le froid hivernal rendait la nature si belle. Lorsqu'elle passa dans les couloirs un sentiment de nostalgie lui prit, elle repensait à sa première année, à tous les moindres recoins qu'elle avait exploré avec Prune, la découverte complète de la magie. Maintenant elle connaissait tout de Poudlard, car son histoire la passionnait elle était d'ailleurs excellente en histoire de la magie. Elle ne remplissait peut-être pas tous les espoirs de ses parents, mais en tous les cas elle était heureuse, heureuse d'être là, heureuse de savoir qu'elle avait des amis sur qui compter. Narcissa arriva devant un banc et s'y assit, elle aimait parfois la solitude, surtout qu'elle venait de passer une semaine de folie. Elle rejeta la tête en arrière et ferma les yeux. Puis une voix l'interrompu dans sa rêverie « Tu sais que tu devrais pas être là toute seule à côté de la forêt interdite ? » Elle se retourna vivement et reconnu ce garçon. Ce garçon qu'elle observait secrètement depuis sa première année, à chaque fois qu'ils se croisaient dans les couloirs elle ressentait cet ambiance électrique et leurs regards se croisaient toujours. C'était frustrant, mais à la fois nouveau. Narcissa se redressa brusquement et ne su quoi répondre. Cela faisait quatre ans qu'elle attendait désespérément qu'il lui parle, simplement parce qu'elle était attiré par lui. Peut-être pas avant, car elle ne savait pas vraiment ce que c'était, mais maintenant elle devait une femme, une adolescent, la Poufsouffle ressentait donc ce picotement et cette soudaine envie de se présenter, de lui parler, de tout lui dire. Mais aucun son ne sortit, comme si elle était paralysée. Elle se racla doucement la gorge et répondit calmement « Je.. Je n'ai pas peur et ce n'est pas la première fois que je fais ça. » Elle avait réussi à aligner une phrase sans bégayer, ou du moins presque. Qu'est-ce que ce garçon avait de plus ? Qu'est-ce qu'il avait pour qu'il l'attire autant ? Et pourquoi à chaque fois qu'ils se croisaient où qu'ils se voyaient, leurs regards se croisaient ? Ca la rendait folle et elle voulait savoir, savoir ce que c'était, si c'était un jeu ou tout simplement parce qu'il y avait vraiment quelque entre eux. Il s'approcha de quelques pas et sourit puis dit « Je vois, c'est nouveau, une Poufsouffle qui n'a pas peur. » Narcissa fit la moue, soudain la vérité lui revint, ce n'était qu'un Serpentard et parfois elle le voyait embêter un première année, il avait une réputation de garçon arrogant et hypocrite. Elle le fusilla du regard et sa nervosité s'en alla. Sèchement elle répondit « A ce qu'il paraît les Serpentards ont une tendance agaçante à s'enfuir peut-être parce qu'il n'assume pas.. un peu comme des lâches. » Il s'approcha encore et s'assit à côté d'elle sur le banc puis dit « On ne t'a jamais dis qu'on était pas tous pareil ? Puis pour une Poufsouffle je trouve que tu as quand même pas mal de préjugés. » Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ça ? Rapidement elle rétorqua « Ce ne sont pas des préjugés, mais seulement mon avis. Je pense que même les Poufsouffle sont capables de faire ça non ? » Puis elle s'éloigna discrètement de lui, mais il se rapprocha à nouveau. Elle tourna la tête et croisa son regard, mais cette fois-ci elle ne le détourna pas, elle n'était pas impressionnée par ses grands airs. Pendant des secondes ou peut-être des minutes, il se regardèrent, mais c'était bien plus que ça, c'était comme s'il pouvait se comprendre, tout en étant en opposition totale. Il s'approcha, elle s'approcha. Son premier baiser. Plus que quelques centimètres et.. « Eomer je te cherche de partout merde, t'étais où ? » A la vitesse de l'éclair ils s'éloignèrent et Narcissa leva la tête vers la jeune fille qui venait de les déranger. Le jeune homme se leva et embrassa la nouvelle venue sous les yeux de la Poufsouffle dégoutée ou plutôt en colère.. (Ou jalouse.) Puis ils s'en allèrent, mais le garçon se retourna une dernière fois vers elle. Doux jésus, elle était dans tous ses états. Elle se leva brusquement lorsqu'elle ne les vit plus et s'en alla vers son dortoir pour tout raconter à Prune.

Narcissa marchait dans les couloirs avec une douleur au bras presque insupportable. Mais elle devait tenir jusqu'à la bibliothèque. Elle était maintenant en cinquième année, elle allait bientôt devoir passer ses buses et elle comptait réviser pour avoir de bonnes notes. Elle se devait de faire ça, surtout qu'elle voulait devenir langue de plomb, ce n'était pas un travail facile, mais ambitieuse et travailleuse comme elle était, elle avait cette manie de vouloir et d'avoir de bonnes notes. La Poufsouffle n'était qu'au second étage lorsque soudain elle bouscula quelqu'un. Elle pencha la tête pour voir qui c'était et son sang se glaça lorsqu'elle le vit. Cela faisait depuis l'épisode du banc dans le parc qu'elle n'avait plus recroisé Eomer. Il s'était passé quelque chose ce jour-là, mais Prune l'avait remise en place. C'était impossible, il avait un an de plus, était à Serpentard et le pire était qu'il avait une copine. Avec qui il était toujours. Mais elle avait arrêté d'y penser, lorsqu'elle le croisait maintenant elle se contentait de baisser la tête ou de faire semblant d'être dans une grande discussion, tout simplement pour avoir à éviter de le voir et avec le temps elle avait fini par l'ignorer, car de toute façon ça ne servait à rien. Elle qui était souvent optimiste  restait bien négative à ce sujet. Elle l'observa pendant quelques secondes puis empila ses livres et s'en alla, mais il lui pris le bras de façon à ce qu'elle fasse tomber tous ses livres. Furieuse elle se pencha pour les ramasser, mais lui donna un coup en le faisant. Il recula en criant de douleur. Narcissa mit ses mains devant sa bouche et s'approcha de lui « Oh mon dieu, je suis désolé, on me dit souvent que je suis maladroite. J'ai pas fais exprès, mon dieu tu saignes. Laisse moi t'aider, je vais t'amener chez l'infirmière, mon dieu je suis vraiment, vraiment désolé, pardon, je.. » Il l'interrompu et dit « Tu m'aideras en te taisant et en arrêtant de t'excuser. » La Poufsouffle eut un mouvement de recule, on avait pas l'habitude de lui parler de cette façon et elle n'était pas sûre d'apprécier ça, alors pour se rattraper elle répondit « En fait en y réfléchissant t'aurais pas eu ça si tu ne m'avais pas attrapé le bras. Je pense que tu pourras très bien te débrouiller seul alors. » Puis elle tourna les talons et commença à s'en aller vers les escaliers, les joues en feu. Mais Eomer se racla la gorge et lui lança « Je crois que t'oublies quelque chose.. genre tes livres. » Son nez ne saignait plus et il avait l'air d'aller beaucoup mieux, mais la jeune fille continua à le regarder froidement et ramassa ses livres, puis furieuse (ne sachant pas vraiment pourquoi), lui tourna à nouveau les talons. Avant qu'elle ne quitte le couloir il cria « T'es sûre que tu veux pas t'excuser une dernière fois ? » Elle se retourna et le fusilla une dernière fois du regard.

C'était les vacances d'été, Narcissa avait réussi ses buses avec succès et elle était fière. Toutes les matières dont elle avait besoin et qu'elle voulait suivre, elle pouvait le faire. Le manoir des Norgastein, dans lequel elle avait passé tout son été était plein, toutes les familles de sang-pur s'étaient réunies, et la jeune fille ne savait même pas pourquoi. Elle attendait patiemment d'entrer en sixième année et de retourner à Poudlard. La Poufsouffle n'avait toujours pas embrassé de garçon et cela devenait affolant, elle avait eu plusieurs fois l'occasion avec quelques garçons, mais elle s'était dégonflée au dernier moment ou tout simplement parce qu'elle attendait le bon garçon. Il y en avait bien un qui la rendait folle, Eomer, mais cette négativité qu'elle avait amassé depuis six ans maintenant, était encore plus forte. Elle l'aimait bien tout en le détestant, il était tout ce qui l'agaçait, puis il avait cette manière de l'énerver.. surtout quand il était avec sa satanée copine. Combien de temps deux personnes peuvent-elles rester ensemble hein ? Narcissa attrapa une pomme dans le saladier et remonta les escaliers en repensant à ce Serpentard qui lui faisait tourner la tête depuis bien trop longtemps maintenant ! Elle entra dans sa chambre et vit une jolie robe posée sur son lit. Son sourcil se leva et elle s'avança vers le vêtement puis sa mère entra dans la salle. La Poufsouffle regarda par la fenêtre, il n'y avait que des familles de sang-pur et une jolie robe était posée sur le lit.. Il ne fallut longtemps pour que Narcissa comprenne ce qui était en train de se passer, elle jeta ses cheveux en arrière et dit « Je pensais que vous alliez au moins me le dire.. » Sa mère s'approcha et prit sa fille dans ses bras et lui répondit « Je sais ma chérie, c'est inattendu, mais tu sais c'est ce que ton père veut. Au début je n'étais pas amoureuse de lui, il m'a fallu du temps tu vois, mais maintenant je ne me vois pas avec quelqu'un d'autre ! » Narcissa se détacha de sa mère et la regarda d'un mauvaise œil et dit « Et si pour moi ce n'est pas la même chose ? Et si je ne l'aimerai jamais ? » Elle voulait être une femme, une femme indépendante et pas la femme de quelqu'un. Puis il y avait Poudlard, ses amies, sa vie.. et Eomer. Avec qui il ne se jamais rien, mais quand même, ce garçon la mettait toujours dans tous ses états. Sa mère haussa les épaules et répondit « Ne juge pas trop vite Narcisse ce n'est pas ton genre, apprends à le connaître et tu verras ! » Puis elle sortit de la chambre. La brune s'habilla avec fureur et descendit les escaliers toujours énervée. Elle sortit et fonça dans quelqu'un, qui fit tomber son verre de jus de citrouille sur elle. Elle releva le menton et pestiféra contre son côté maladroit. Puis elle vit un jeune homme, grand, châtain avec des yeux sombres. Elle l'avait déjà vu à Poudlard, c'était un Gryffondor, toujours entouré par son harem de filles. Elle sourit et nerveuse dit « Je suis vraiment désolé, c'est stupide, à chaque fois que je rencontre quelqu'un que je ne connais pas, je lui fais tomber quelque chose dessus ou je.. » Il attrapa une serviette et lui donne en souriant et répondit « Je ne pensais pas rencontrer ma fiancée de cette manière, mais ne t'inquiète pas, cela peut arriver, surtout que ce n'est pas ma robe qui est ruinée. » Narcissa fit les grands yeux, elle était donc promise à monsieur Hemingway. Elle fit un sourire crispé et commença à frotter sa robe, ses joues en feu. Elle avait honte, honte de voir son fiancé pour la première fois de cette manière. Elle avait envie d'aller se jeter dans la piscine et de se noyer. Pour ne pas laisser ce silence gênant persévérer, le jeune homme dit « Je m'appelle Maximilian, mais tout le monde m'appelle Max. » Elle leva la tête et répondit « Je m'appelle Narcissa, mais on m'appelle.. Narcissa. » Mon dieu, elle disait n'importe quoi, elle voulait qu'on la sauve de ce calvaire, elle était ridicule. Mais il lui pris la main et rétorqua « Ne t'inquiète pas, c'est pas grave, j'ai entendu parler de ton petit côté maladroit, mais personnellement je trouve ça très mignon. » Elle rougit à nouveau, mais elle reprit ses esprits et prit une mine sérieuse « Encore désolé, mais il faut qu'on parle, je ne veux pas être fiancé à quelqu'un, qu'on soit d'accord et je pense que toi non plus et je pense que ça se fait pas, qu'on ne nous a pas prévenu et qu'on est devant le fait acc... » Il la coupa « Je sais, ne t'inquiète pas et je sais ce qui se trame avec ton petit Serpentard ne t'inquiète pas, de toute façon on verra comment ça évoluera, mais déjà commençons par être amis, ça te va ? » Son Serpentard ? Oula. « De quel Serpentard tu parles ? Je vois pas de quoi tu parles. » Il rigola avec un grand sourire « Et bien je sais à peu près tout dans Poudlard et je sais que vous vous tournez autour, tu crois que tu es la seule à avoir remarqué qu'il arrêtait pas de te dévorer du regard ? Et que tu réponds très bien d'ailleurs. » Rouge pivoine, voilà ce qu'elle était devenue. Elle prit un verre de whisky pur feu à côté d'elle et l'avala cul sec. Puis elle dit « Je ne sais pas de quoi tu parles et arrêtons tout simplement d'en parler. Et être amis est déjà un bon début je pense. » Elle essaya de sourire malgré le fait qu'elle était encore plus crispée qu'avant.

Narcissa venait d'entrer dans le train pour entamer sa sixième année à Poudlard, l'ambiance était étrange, elle était bien sur heureuse de revoir Prune et toutes ses amies, surtout qu'elle avait des choses à leur raconter, mais c'était différent. Max était gentil, elle l'appréciait vraiment et avec le temps elle s'était peut-être faite à l'idée de ses fiançailles avec lui, même si elle se disait toujours célibataire. Mais cela restait bizarre, ils étaient amis, mais il n'y avait, du moins pour le moment, rien de plus. Elle n'espérait rien de lui et c'était peut-être ça qui était bien, peut-être qu'elle allait être surprise et c'est pour cela qu'elle devait urgemment en discuter avec sa meilleure amie. La blonde avait passé des vacances de folie et avaient embrassé des tonnes de garçons, alors que la Poufsouffle , fiancée, elle, n'avait encore rien fait. Cela la tourmentait, peut-être qu'elle était moche, qu'aucun garçon ne voulait d'elle ? Elle fit la moue et se leva en prétextant devoir aller au toilette et qu'elle irait s'acheter des sucreries. Mais ce n'était qu'une excuse, elle en avait marre d'entendre ses amies parler de leurs petits copains, alors qu'elle elle n'en avait jamais eu. En passant dans le wagon des Gryffondors elle croisa Max qui lui fit un petit sourire et qui vint ensuite la voir en disant « Alors, comment va ma fiancée préférée ? » Narcissa rougit, mais le jeune homme devait avoir l'habitude maintenant, elle leva les yeux et répondit « Je vais bien, même si j'avais envie d'aller faire un tour, pour me dégourdir un peu les jambes, je trouve qu'on est trop serrés dans ce train, c'est fou. » Et voilà qu'elle redevenait ce moulin à paroles, il sourit et dit « Tu es nerveuse. Pas besoin, je dois te laisser, mais on se retrouve après d'accord ? » Il lui fit un bisous sur la joue puis retourna vers ses amis qui la regardaient bizarrement. Elle leva le menton, pour quitter fièrement le wagon en trébuchant au moins trois fois sur des sacs ou des valises. Un peu à l'écart du bruit, la jeune fille s'assit par terre et ferma les yeux en espérant voir le saint esprit apparaître et l'aider à comprendre ce qui lui arrivait. Mais elle se sentait oppressée comme si on lui tenait quelque chose contre la poitrine. Narcissa se décontracta un peu et lorsqu'elle ouvrit à nouveau les yeux elle vit quelqu'un s'approcher de sa petite cachette. Lorsqu'elle vit qui était la silhouette elle leva les yeux au ciel. Typique. Elle se remit sur ses jambes et essaya de passer, mais il s'arrêta juste à côté d'elle. Les couloirs d'un train sont vraiment étroits parfois. Face à face ils se regardaient et il dit avec plein de sarcasme dans la voix « Félicitation pour tes fiançailles. » Puis il fit un petit sourire, sourire pour lequel elle aurait pu le gifler, mais c'était une diplomate, elle n'aimait pas la violence alors elle décida de s'abstenir. Elle souffla et répondit « Merci. » Puis elle décida qu'il était temps de foutre le camp d'ici. Elle hâta le pas pour être sûr qu'il ne la suivait pas. Maintenant c'était décidé, elle allait l'éviter coûte que coûte.