Une nouvelle année à Poudlard...

Charlie était vraiment heureux de retourner à l'école. Non pas parce qu'il avait envie de travailler (plutôt crever), mais parce que Poudlard était aussi synonyme de "liberté" pour lui (et ce, malgré le règlement et les profs dénués d'humour). Fini les parents sur le dos ! Bonjour les potes et les filles \o/ Il allait pouvoir recommencer à draguer sans que sa mère ne le bassine avec ses fiançailles ou que son père ne lui reproche de ne pas assez se concentrer sur son avenir. Il avait toute sa vie devant lui, pourquoi s'emmerder avec de telles contraintes quand il pouvait "vivre" tout simplement.

Poudlard, les potes, les filles, le Quidditch, la salle commune des Serpentard... Que demander de plus ? Charlie était d'humeur guillerette ce jour-là. Tout sourire, il se pavanait dans le Poudlard Express à la recherche de sa bande de bro. Mais son attention fut vite, trop vite détournée par le décolleté plongeant d'une de ses camarades de Serpentard qui avait visiblement beaucoup changé pendant l'été. Sérieusement, ses seins avaient doublé de volume ! Soit c'était un sortilège, soit... Soit la miss était devenue une bombe sexuelle en deux mois. Sûr de lui comme jamais, l'adolescent aborda directement sa camarade, son sourire de loveur plaqué sur les lèvres.

– Salut ma belle... Alors, heureuse de rentrer à Poudlard ? Je t'ai pas trop manqué pendant les vacances ?
– Euh... non pas vraiment Charlie.
– Oh m'en voilà tout attristé... Mais tu sais, je me rends compte que je te connais pas vraiment. C'est vrai quoi, on est en cours ensemble depuis cinq ans, bientôt six, et on a jamais eu l'occasion de... discuter réellement. ça te dirait qu'on aille à Pré-au-Lard ensemble un de ses quatre ? C'est moi qui t'invite...
– Je sais pas... je vais réfléchir.
– Bien sûr, si tu veux. Mais pense-y, ça pourrait être vraiment sympa. Tu sais où me trouver de toute manière.
– Ouais c'est ça...

Sur ces mots, la jolie fille alla retrouver ses copines. Persuadé d'avoir fait un malheur et d'avoir prochainement l'immense honneur de palper la poitrine de sa camarade, Charlie continua son chemin. Il rentra dans un compartiment un peu au hasard et y trouva Ava, seule. Tout sourire, il se laisse tomber sur la banquette à côté d'elle.

– Salut Ava... ça va ? Jeux de mots de merde, bonjour... Je viens de parler à ma future petite amie, c'est sûr ! C'est Jenny, j'avais jamais remarqué qu'elle était... si bonne. ... si jolie. Bref, j'ai hâte d'arriver. Il reste encore combien de temps là ?

Au moins cinq heures. Courage Ava...

Une nouvelle année à Poudlard demande beaucoup d’organisation, que ce soit l’achat des tickets de train et des nouveaux livres en tout genre. Beaucoup d’élèves s’y prennent à la dernière minute contrairement à Ava ! Elle était prête pour une nouvelle rentrée dans cette fabuleuse école de magie, qu’est Poudlard. Sa grosse malle en mains, elle courait de peur d’être en retard pour prendre son train. Vous connaissez les filles toujours en retard, quoi qu’Ava n’avait pas forcément une bonne raison pour être une nouvelle fois en retard. Cette jolie blonde avait préféré dormir une quinzaine de minutes en plus et en plus de s’être levée en retard, celle-ci avait traîné les pieds. Elle avait pourtant envie de rentré à Poudlard, mais quelque chose, une part d’elle, aurait préféré dormir le temps d’une année.
 
 
Quand elle passa le mur de la voie neuf trois-quarts, son cœur se serra subitement. Le train était toujours là, comme-ci celui-ci l’attendait. Il était sur le point de partir c’est pour ça qu’elle se dépêcha d’entrer et de rejoindre ses amis. A ce moment, elle eut une révélation. Elle avait rendez-vous avec ses amis une heure auparavant dans un café non loin de la gare de King cross. La bleue et argent avait complètement oublié ce point. On ne peut pas dire qu’avec tous les hiboux que la jeune-fille avait reçu, elle n’avait pas été suffisamment prévenue. Elle en était sûre, elle avait oublié quelque chose. Pourtant la Serdaigle, était de nature très organisé mais ces temps-ci elle n’avait plus envie de rien, elle s’était lassée de tout cet ordre.
 
 
Apercevant de dos Amber sa meilleure amie accompagnée de son agaçant et puéril frère jumeau, Robin, Ava fit volte-face. Pas question qu’elle reçoive encore une fois les moqueries incessante de Robin. Elle en avait déjà bien assez durant l’année, oui car Robin adorait se moquer de la maladresse d’Ava, en publique. L’humilier était comme qui dirait devenue un de ses principaux passe-temps. Elle ouvrit la porte d’un compartiment se situant à sa droite. Il était, par chance, vide. Elle porta sa malle à bout de bras afin de la déposer sur l’étagère se situant au-dessus des sièges, puis elle s’assit priant que ses amis ne l’aient pas vu.
 
 
Quelques minutes plus tard la porte s’ouvrit, elle ferma subitement les yeux espérant que les visiteurs partent et que cela ne s’était jamais produit. Quand elle les ouvrit elle put voir que Charlie se trouvait à côté d’elle. Soulagée, elle reprit sa respiration. Il n’allait pas la réprimander, il en était incapable !
 
– Salut Ava... ça va ? Je viens de parler à ma future petite amie, c'est sûr ! C'est Jenny, j'avais jamais remarqué qu'elle était... si jolie. Bref, j'ai hâte d'arriver. Il reste encore combien de temps là ?
 
Jenny était une jeune fille qu’Ava n’appréciait pas plus que ça et si ses souvenirs étaient bons, le jeune Serpentard n’avait aucune raison de s’intéresser à une fille ayant une aussi petite poitrine. Avait-elle changé physiquement, ou le garçon avait-il mûri ?
 
- Salut, Charlie ! Moi, je vais bien. J’imagine que toi aussi étant donné que tu viens de te trouver une nouvelle conquête.  Jenny, je savais pas que tu la côtoyais si tu vois ce que je veux dire.. Enfin elle est si différente de tes autres… -garces- copines ! On vient de partir, soit patient, monsieur drague à tout prix.
 
Ava venait de faire la blague la plus nulle de l’univers, elle n’était tellement pas drôle qu’elle était partie dans un énorme fou rire sous les regards interrogateurs de son ami. Quand elle eut fini de rire, ses deux autres amis les rejoignirent. Le cœur d’Ava se mit à battre la chamade, elle en était sûre c’était son heure. Fermeture du rideau, salut publique… Ava allait mourir dans le train.
 
Salut, vous allez bien ? Cool ! Bon je vais chercher à manger, à plus tard.
 
Avant qu’elle ne puisse partir du compartiment, un bras s’était mis en travers de son chemin. Elle serra les dents en se retournant.