Je suis jalouse [ PV Dante Perseus Glister ]

Plusieurs jours étaient passés depuis que je m'étais rendue au Pré-au-Lard. Là bas une grosse dispute avait éclaté entre Dante Perseus Glister – accessoirement mon fiancé ou ex fiancé, je ne savais pas moi même- et moi. Pendant quelques instants durant cette journée, j'avais vraiment cru qu'on pourrait s'entendre et que la situation n'était pas si atroce que ça... Puis il m'avait révélé ses projets d'avenir et sa volonté de rejoindre ce qui restait des mangemorts.

Je me battais depuis que je savais réfléchir par moi même pour qu'on arrête de juger les gens par leur sang et lui m'annonçait qu'il n'aimait pas les moldus. Soudainement je me rendis compte que vivre ensemble ne serait jamais possible... Je n'avais jamais été pour ce mariage et je l'avais toujours refusé mais j'avais osé espéré que Dante ne soit pas comme sa famille.

Je soupirais. Voilà maintenant que j'étais à la bibliothèque depuis des heures mais je n'arrivais pas à me concentrer. Je n'arrêtai pas de penser à lui et encore à lui. Ma dissertation d'histoire de la magie n'avançait pas beaucoup. Bon j'avais encore un peu de temps pour la rendre car je m'y étais prise en avance mais ce n'était pas une raison. Je ne voulais pas que ce jeune homme hante mes pensées. Ça me faisait mal. Pourquoi est ce que ça me touchait autant qu'il veuille devenir mangemorts ? Parce que je l'appréciai plus que je devrais ? Probablement et ça, ça me frustrait encore plus.

Je jouai nerveusement avec ma plume tout en faisant attention de ne pas faire des tâches d'encres sur mon parchemin. Je n'avais pas écrit grand chose mais ce n'était pas une raison pour salir et devoir ensuite recopier une nouvelle fois. Je fermai les yeux brièvement comme pour me reprendre quand du bruit se fit entendre dans la bibliothèque. C'était assez inhabituel pour un endroit qui se devait d'être calme. Un groupe venait de faire son apparition et il n'était pas silencieux. Quel ne fut pas ma surprise en me rendant compte que Dante était devant....

Je murmurai pour moi même :

« Il ne manquait plus que ça... Il est maintenant même là »

Il était maintenant quasi impossible que j'arrive à me concentrer en sachant qu'il était dans le même endroit que moi. Je n'avais pas très envie de le voir car je ne savais pas ce qu'on pourrait se dire. Il m'avait semblait être très sûr de lui la dernière fois. Il m'avait bien fait comprendre que c'était terminé et que nos fiançailles étaient rompus. C'était la première fois que je le voyais en colère comme ça d'ailleurs. Pourquoi ça me faisait si mal ? Pourquoi j'avais l'impression d'avoir le cœur brisé ? Par Merlin, je devais faire de la peine à avoir avec mon cœur d’artichaut.

Et puis d'ailleurs c'était qui cette fille qui collait un peu trop Perseus à mon goût. Elle n'avait qu'à lui grimper sur le dos tant qu'elle y était. Cela ne pouvait pas être sa nouvelle fiancée car sinon j'aurais reçu un mot de mes parents pour m’annoncer que ce n'était pas la peine que je revienne à la maison... Rha ! Je la haïssais. De quoi droit elle se permettait.. ? Embrasses le à pleine bouche tant que tu y es...

J'étais encore entrain de perdre mon calme et je détestai ça. Soudainement mon encrier sous l'effet de la colère se brisa. Je croyais qu'il y avait longtemps que mes pouvoirs n'étaient plus influencés par mes sentiments... Nouveau soupir. Il y avait de l'encre partout et l'explosion avait du être entendu par beaucoup de monde. Je commençai à ramasser les bouts de verre tout en fulminant contre Dante & sa nouvelle copine. Je ne fis pas vraiment attention à ce que je faisais et je m'entaillai assez profondément l'intérieur de la main.

« Super... »

Perseus s'ennuyait vraiment aujourd'hui, c'était vraiment les journées pourries comme celle-ci qu'il voulait absolument éviter, mais apparemment c'était impossible et il fallait passer par là. Il venait de se lever et comme toujours il regardait ce satané plafond, sans réel intêret, mais ça l'occupait à grâce à ça il arrivait à se concentrer et réfléchir à des choses importantes, comme aux assassins de ses parents. Il se frotta les yeux, mais toujours en regardant vers le haut il cherchait, cherchait à savoir comment les rencontrer, les connaître, découvrir où ils se cachaient. Et s'ils étaient déjà morts ? Si on les avait tué aussi ce soir là ? C'était tellement difficile de retrouver les traces de personnes inconnues, c'était un réseau trop compliqué. Il leva les yeux au ciel et se leva brusquement. Il avait la tête qui tournait, mais ne s'en souciait peu. Il atrappa sa chemise sur sa table de chevet et l'enfila avant de s'étirer. Il se leva puis mit un pantalon et dévala les escaliers pour se retrouver dans la salle commune. Il y avait des amis à lui, qui lui firent signe pour aller déjeuner. Perseus les suivit tout en discutant vivement sur des choses complètement futiles, mais qui changeaient les idées au pauvre Serpentard qui pensait relativement souvent à Sofia, son ex fiancée. Et oui, il avait rompu les fiançailles et n'y était pas allé de main morte, il avait carrément perdu son calme et lui avait très bien fait comprendre qu'il ne voulait plus rien avoir avec elle. Que ce soit en tant que fiancée, amie ou encore ennemie. La croiser lui ferait ni chaud, ni froid, c'était inutile d'en parler ou encore de mettre sur le sujet sur la table. Ils se détestaient, point à la ligne. Mais malheureusement, leur relation était bien plus complexe et farfelue. Ils n'avaient rien en commun, juste leurs défauts qui s'entrechoquaient très bien, s'énervaient mutuellement, n'étaient pas dans la même maison, alors à quoi bon essayer l'impossible ? Il leva les yeux à cette pensée et continua à suivre le groupe d'amis. Une fille de son année n'arrêtait pas de lui coller aux basques et ça exaspérait au plus profond de son être Perseus qui ne permettait pas qu'on lui lèche les pieds ainsi. Il aimait deux femmes et s'intéressait de près à une autre et il n'y avait que ces trois qu'il pouvait courtiser et qui pouvait l'aimer, enfin même si la demoiselle Calliope aimait bien éviter cette règle et lui donner tout le contraire. En tous les cas, cette fille, même si elle n'était pas horrible à regarder se montrait être d'un lourditude qui énervait le garçon. Elle s'assit à côté de lui dans la Grande Salle, toujours avec ce sourire idiot et complètement exaspérant. Il mangea tranquillement, l'ignorant, comme si elle n'était pas là. Peut-être qu'elle lui serait utile plus tard, mais là pour le moment, elle ne mettait que ses nerfs à rude épreuve. Lorsqu'ils lui proposèrent de sortir, il ne refusa pas, profiter d'un peu de soleil et de la fraicheur lui ferait du bien, puis de rigoler en groupe lui faisait vraiment penser à autre chose et ça faisait vraiment pas de mal. Quelle idée aussi de s'emporter comme ça, bon en même temps elle l'avait jugé si rapidement sans connaître la fin de l'histoire, c'était insuportable et le garçon ne l'avait pas supporté. Elle faisait la maligne en disant que ses parents la détestaient, mais lui n'en avait plus, alors elle n'avait rien à dire et si c'était pour venger leur mort, Perseus n'allait reculer contre rien. Le vert et argent s'allongea dans l'herbe, profitant d'un peu de tranquilité, la fille qui le suivait comme un petit chien s'appellait Olympe, il connaissait sa tête de loin et apparemment elle avait le béguin pour lui, enfin c'était ce que disait ses amis. C'était à ce moment qu'il avait besoin d'ABraxas, son meilleur ami, ensemble ils auraient pu se moquer d'elle, tranquillement, sans que les autres ne lui disent rien, parce que tous les deux étaient respectés. Mais là, il devait se taire et supporter les regards de la fille et les yeux curieux de tout le reste de la bande. Et lorsque la Serpentard lui demanda en toute innocence « Il paraît que t'es plus fiancé à cette pauvre tâche de Gryffondor. C'est vrai ? » Perseus ouvra les yeux et sourit, c'était plutôt un rectus diabolique, qu'un sourire sincère, mais apparemment la pauvre gaudiche ne faisait pas la différence et lentement pour qu'elle en entende toutes les syllabes il dit « De quoi je me mêle ? » Puis il se rallongea par terre en fermant les yeux. SI elle n'avait pas l'habitude des garçons francs et même méchants, avec Perseus elle était servie. Le garçon seleva quelques heures après, il était temps d'aller à la bibliothèque, chahuter un peu et embêter quelques premières années binoclards. Il adorait ces moments où il se sentait puissant et c'était sûrement à cause de son manque d'avoir une mère, ça lui faisait mal, même s'il n'aimait pas en parler. Le groupe de Serpentards avança lentement et à partir du moment où ils entrèrent dans la salle confinée et pleine de livres, les regards se tournèrent vers eux. Perseus regarda à droite, puis à gauche et vit une chevelure rousse semblable à celle.. de Sofia. Elle était bien là, à travailler et c'était très tentant d'aller l'embêter ou la titiller, mais il avait mis fin à ces tiraillements et leur dispute avait mis les choses si bien au clair, qu'ils s'évitaient presque dans la couloirs. Mais cette fois, l'embêter, lui faire du mal prenait le dessus et il décida que cette idiote Olympe allait lui servir bien plus tôt que prévu. Il joua à la séduire, à rester proche d'elle, à rire à ses jeux de mots plus exaspérants les uns que les autres. Puis il entendit une énorme explosion et se retourna. Il avait reçu une goutte d'encre et secoua ses cheveux pour être sûr de ne pas en avoir partout. Il regarda de partout et vit que c'était chez Sofia, ce bruit était venu de là. Sa table plein d'encre et sa main, r.. sa main rouge ? Impossible de résister à la tentation, il s'approcha de la table de la jeune fille et dit froidement, mais poliement « Je peux savoir ce que tu fiches ? Je crois que faire exploser un encrier dans une bibliothèque c'est vraiment déplacé, tu crois pas? » Il soupira et lorsqu'il vit de plus près l'entaille, il sortit un mouchoir de poche et le lui tendit « Pas douée. »

Il m'agaçait terriblement. Je voyais bien qu'il était entrain de séduire cette fille et cela ouvertement. Nous étions quand même dans une bibliothèque... Il pouvait faire ça autre part. Et puis cette étudiante – une serpentard je crois – semblait adorer ça. Elle minaudait devant lui, se collait à lui, se frottait à lui. Par Merlin, je en voulais pas voir ça. Quand est ce que j'allais pouvoir être tranquille sans voir l'un des jumeaux Glister ?

Je sentais la colère monter doucement en moi. Je ne me contrôlai plus. Jusque là j'avais réussi à rester assise sur ma chaise et c'était presque un miracle. Il fallait que je me rappelle des propos de Perseus. Nous n'étions plus fiancés et il ne voulait plus rien à avoir avec nous. Je ne devais rien dire, je devais l'ignorer. Est ce que j'étais jalouse ? Non ce n'était pas possible. C'était juste de l'agacement, oui c'était ça.

Je lâchai un petit soupir avant de respirer profondément. Il fallait vraiment que je me calme, que je retrouve mes esprits. Je devais ignorer le jeune homme devant moi. Le point positif c'est que je croyais qu'il ne m'avait pas vu. Je ne pouvais pas m'éclipser discrètement sinon il me verrait. Je ne voulais pas fuir devant lui. Je fronçai les sourcils en voyant la fille s'approchait encore plus du jeune homme et voir celui ci sourire... La colère était trop forte et mon encrier ne tarda pas à exploser.

Ce n'était pas bon ça. J'avais de l'encre partout et j'avais réussi à me faire une entaille profonde dans l'intérieur de la main. Il ne manquait plus que ça. Dès que je levai la tête je me rendis compte que Dante était déjà en chemin pour me rejoindre. Et merde... J'avais voulu être discrète mais ma magie s'en était mêlée...

Mon visage devait probablement être rouge à cause de la colère. Dante ne fut pas agréable avec moi mais je m'y étais attendue. Il m'expliqua que faire exploser un encrier dans une bibliothèque était déplacé et que je n'étais pas douée. Je lui lançai un regard noir. Comme si j'avais fait la chose volontairement. Mon dieu qu'est ce que j'avais envie de lui faire ravaler son sourire …

Il me tendit un mouchoir mais je ne le pris pas. Je n'allais rien accepter de sa part surtout vu la façon dont il me parlait. Je préférai encore me vider de mon sang que de prendre son mouchoir. me levai tout en restant une nouvelle fois silencieuse. Je serrai le poing de ma main blessée en espérant que cela arrête le saignement. La seconde étape c'était de ramasser les morceaux de verres dans me couper sur la table de bois. C'est ce que je fis.

Ma meilleure stratégie à l'heure actuelle était d'ignorer le jeune homme. Je n'en avais pas envie mais je ne trouvais que ça à faire. Je ne voulais pas qu'il gagne. Il m'avait brisé... Il ne me briserait pas une nouvelle fois ou en tout cas je ne voulais pas qu'il le voit. Je devais être forte, j'étais forte.

D'une voix qui se voulait neutre mais un peu tremblante je lui dis :

« Tu devrais retrouver ta copine, elle s'impatiente. »

Avec Sofia c'était toujours la même chose, le même jeu, les mêmes regards furtifs, les mêmes reproches, les mêmes problèmes, les mêmes sentiments. Il en avait marre d'être un nounours en guimauve, toujours à devoir lui courir après ou s'énerver et devoir se justifier. Il avait envie d'être libre, libre, mais avec elle et bizarrement c'était très difficile à imaginer. Entre ses parents, ses crises de colères, leur mariage, les fiançailles annulées, tout paraîssait si compliqué et franchement ça l'était ! Il la regarda, elle ne le remarqua même pas, il avait certes pas été très doux dans son abord, mais elle l'avait cherché, de toute façon elle avait ce don pour l'énerver, le provoquer si facilement que ça en était franchement étonnant ou même apeurant. Il en avait marre et pourtant c'est lui qui s'était impulsivement levé pour aller la voir, pour lui dire bonjour à sa manière, être sûr qu'elle n'avait rien, c'était sa manière à lui de lui dire que non, au contraire, il voulait encore plus être avec elle et que d'avoir rompu leurs fiançailles ne voulaient absolument rien dire. Perseus était très fier et il n'aurait sûrement jamais le courage de lui avouer ses sentiments ou encore qu'il n'avait en aucun cas voulu annuler quoi que ce soit, mais en quelque sorte, par cette rencontre il voulait lui faire comprendre certaines choses et il était temps de se remettre en question. Elle, tout comme lui. C'était le moment des vérités et tant qu'à faire, il était près à se reprendre un deuxième coup pour la simple et bonne raison qu'il le méritait. Mais ça aussi, il se cacherait bien de le dire ! Perseus lui tendit son mouchoir, mais elle ne le prit pas, elle faisait la feinte de l'ignorance, de ne même pas l'avoir remarqué, mais il savait très bien qu'elle bouillait intérieurement. De haine, de colère ou tout simplement d'exaspération ? Au fond, peut-être qu'elle ne voulait plus jamais lui parler et que c'était lui qui cherchait les problèmes ? Comem toujours d'ailleurs. Pourquoi toujours se poser autant de questions, pourquoi devait-il toujours autant réfléchir ? Pourquoi ne pouvait-il pas simplement vivre ? Vivre comme le carpe diem ? Pour lui c'était impossible, les Glister étaient des réalistes, qui ne profitent pas de la vie, mais qui la calculent. Et c'était peut-être ça que pouvait reprocher Sofia au vert et argent, après tout, il n'avait rien d'un preux chevalier, plutôt d'un gros con que l'on a envie de voir mourir à la fin des contes. A cette idée il haussa les épaules, peut-être qu'en ce moment il ne voyait que les côtés négatifs, mais il devait bien avoir des qualités pour ce qui était de l'amour. Mais en y réfléchissant il n'en trouva pas. Peut-être la sincérité ? Ah non, il était bien trop franc et même méchant. Il s'en mordait les doigts d'avoir réagis comme ça la dernière fois, mais c'était bien fait pour ses fesses, il avait voulu jouer au malin, mais à force il s'était brûlé les doigts. Le Serpentard aida la jeune fille à ramasser les morceaux de verres par terre, en évitant de se couper comme la jeune rousse. Il ne voulait pas répter la même erreur et retendit une nouvelle fois son mouchoir en disant en soupirant « Ne te vide pas de ton sang juste parce que tu me détestes. Prends le, je sais que t'es fière, mais je crois que là c'est vital. » En espérant que cette fois-ci elle le prenne. Mais il fût vraiment très étonné quand elle lui dit de retourner avec sa copine qui devenait impatiente. Il jeta un regard furtif vers le groupe de Serpentard et vit qu'Olympe le fusillait du regard. Il ne lui apartenait pas et avait le droit d'aller parler à son ancienne fiancée non ? Puis, sans même lui faire un signe ou quoi, il tourna son regard vers Sofia. Il ne savait pas vraiment trop quoi répondre, était-ce de la jalousie ? Ou tout simplement une constatation ? C'était difficile à croire qu'elle disait ça neutrement, comme si elle s'en fichait. Il se devait de lui répondre, et de la confronter à la vérité. « De la jalousie ? De toute façon ce n'est pas ma petite-amie, c'est juste un toutou qui me suit depuis ce matin. » Oui il se justifiait et elle trouverait sûrement un truc à lui reprocher, comme quoi il se servait d'elle ou quelque chose dans le genre. Mais Perseus était zen et n'avait aucune envie de s'énerver, c'était même trop tentant de sourire, après tout elle était jalouse, ça veut dire qu'elle l'aimait bien, plus qu'il ne pouvait le croire. Le jeune homme s'assit à côté d'elle, toujours en tendant son mouchoir, après tout elle avait déjà du sang de partout, ce n'était pas prudent. Et vraiment moche à voir. Le Serpentard prit son courage à deux mains et dit à la jeune Gryffondor « Je tenais à m'excuser pour l'autre jour. » C'était sorti comme une fusée, mais au moins il l'avait dit, il l'avait fait et en espérant qu'elle ne sortirait pas de ses gonds.

Je ne savais pas pourquoi il était encore là – ou même là - alors qu'il m'avait dit qu'il ne voulait plus me voir, plus me parler. Il m'avait bien fait comprendre qu'il voulait me rayer de sa vie avec l'annulation de nos fiançailles. D'un côté je ne pouvais pas lui en vouloir car j'avais été violente avec lui... Le coup de pied avait été de trop néanmoins je ne regrettai pas mes propos sur ses projets d'avenirs. Il allait probablement mourir très jeune s'il devenait mangemort et ça je ne supportai pas l'idée. Je n'acceptai pas non plus qu'il déteste les nés moldus alors qu'ils lui avaient rien fait. C'était des gens innocents.

Pour ma part je savais que le jeune homme me manquait. Ne pas le voir était quelque chose qui me brisait le cœur même si je ne voulais pas le reconnaître. Qu'est ce que je ressentais précisément pour lui ? Je n'en étais pas certaine mais j'essayai de faire taire mon cœur et faire fonctionner ma tête. Je fus surprise de constater que Perseus était entrain de m'aider à ramasser les morceaux de verre et c'est naturellement que je lui dis :

« Attention de ne pas te couper. »

J'aurais très bien pu l'envoyer sur les roses mais je ne l'avais pas fait. De plus on pouvait se blesser quand même assez profondément avec ces morceaux de verre si je regardai l'état de ma main. Il me tendit une nouvelle fois son mouchoir pour arrêter le saignement et me demanda d'arrêter d'être fière et que de le prendre était vital. Je lâchai un petit soupir puis d'une voix fatiguée je lui répondis :

« Si je ne le prends pas c'est peut être parce que tu m'as dit que je n'étais pas douée et que faire exploser un encrier était déplacé... Comme si je l'avais fait exprès. Je t'ai rien demandé et c'est toi qui est venu m'agresser comme je ne sais pas quoi. Alors tu sais quoi gardes le ton mouchoir. »

Quelques instants plus tard, je lui conseilla de rejoindra sa copine qui était entrain de s'impatienter. Il me demanda si j'étais jalouse et je ne répondis rien du tout. Je fis comme si je n'avais pas entendu la question... En revanche je réagis à la suite de ses propos :

« Super, vive le respect que tu as pour les femmes dis donc. Je plains ta future prochaine fiancée surtout si tu la traites de toutou devant les autres dis donc. »

Okay quelque chose à savoir sur moi c'était que j'étais du genre féministe et c'est aussi peut être pour ça que j'avais vraiment du mal avec cette histoire de mariage arrangée. Pour moi les femmes étaient égaux aux hommes et on ne devait pas les laisser nous manquer de respect. Sans nous, ils ne seraient pas là aujourd'hui.

Au bout d'un moment en voyant que le saignement ne s’arrêtait toujours pas et que je me sentais faiblir je pris son mouchoir sans un mot – n'ayant rien d'autre dans le coin – et je l'appliquai sur ma main en espérant que je n'avais pas de morceau à l'intérieur de la plaie. Ce qui arriva ensuite je ne m'y étais pas attendue du tout. Est ce que j'avais bien entendu ? Je m'assis sous le choc.

« Pardon ? »

Perseus regarda la rousse à nouveau, mon dieu qu'elle pouvait l'exaspérer, des fois il avait juste envie de l'assommer et le tour serait joué. Mais malheureusement, tous les deux avaient un don pour compliquer les choses, rendre leurs disputes encore plus cinglantes qu'elle ne devrait l'être, mais bizarrement elle avait l'air de s'inquièter de sa santé et surtout de ses doigts. Mais le Serpentard arriva à se débrouiller et ne pas se couper. Il leva les yeux au ciel lorsqu'à nouveau elle refusa ce satané mouchoir, mon dieu, elle était aussi aimable qu'un biscuit sec. Bon, certes, on pouvait peut-être dire la même chose que lui, mais il avait de bonnes raisons, c'est qu'elle le rendait complètement fou avec ses petites crises de nerfs et ses remarques plus au moins désagréables. Et même si quelques minutes auparavant il avait senti en lui une remise en question sérieuse, il se disait qu'il n'était peut-être pas le seul à devoir se poser des questions. Il était aussi fautif qu'elle. Et leur façon d'être tout aussi têtu l'un que l'autre ne les aidait pas, mais tranquillement et toujours sur un doux, le garçon répondit à la jolie Gryffondor « J'essaye juste de t'aider moi. » Puis il ramassa le dernier morceau de verre. Toujours en la regardant droit dans les yeux il s'assit, pourquoi toujours devoir se confronter ? A croire qu'elle s'amusait à lui reprocher des choses, à le descendre plus bas que terre et cet effet était sûrement réciproque, elle devait croire qu'il venait juste se pavanner devant elle, montrer qu'il avait passé l'éponge, mais en fin de compte pas vraiment. Même pas du tout pour être honnête. Peut-être qu'en lui proposant un morceau de chocolat elle arrêterait de bouder ? Sûrement pas. Il gardait donc ses sucreries dans les poches. Il entendit toujours les rires et les pouffements de ses camarades qui s'étaient maintenant concentrés sur un première année de très près. Perseus haussa les épaules et évita toujours et encore le regard assassin d'Olympe, qui devait sûrement se sentir trahit contre une Gryffondor. Mais après tout cette pauvre vert et argent était loin de ressembler, mentalement tout comme physiquement à la flamboyante rouge et or, pour qui Perseus était vraiment, très, très importante. Il se redressa un peu dans son siège lorsqu'elle trouva à nouveau quelque chose à lui reprocher, comme quoi il s'amusait de cette pauvre fille, que sa fiancée devrait se méfier. Enfin bref, le résumé de toute ce qu'elle pouvait lui cracher à la figure, c'était une féministe et sans l'ombre d'un doute, Perseus le savait déjà depuis un moment. Il dit alors gentiment, mais déjà plus froidement « Je ne traite pas les filles de toutous si c'est moi qui les courtise. Puis si tu veux je vais retourner avec elle, peut-être qu'en apprenant à la connaître je changerai d'avis sur elle. » Mais de toute façon il allait rester là, il était calme, avait le contrôle sur la situation et n'était pas venu ici pour se disputer violemment avec elle, c'était même tout le contraire. Alors lorsqu'il s'excusa la jeune fille parût plutôt étonnée, certes le vert et argent ne pouvait lui en vouloir, après tout c'était normal, d'un jour à l'autre il pouvait changer de comportement avec elle, c'était un lunatique sans même s'en rendre compte, alors pour être sûr qu'elle comprenne bien cette fois il dit en accentuant chaque syllabe « Je m'excuse pour la dernière fois. » Mais il n'était pas près à lui laisser la parole à nouveau, il devait se confier et dire indirectement qu'il en avait marre de cette guerre et poursuivit brusquement « J'aurais pas dû te parler comme ça et t'aurais pas dû me taper. Mais c'est pas pour ça que je suis là. » En gros, lui-même ne savait pas comment formuler ce qu'il allait dire, il ne voulait pas avoir l'air d'un gros idiot devant la fille qu'il aimait, il devait montrer un peu de dignité et ne pas mettre à néan sa fierté, c'était un point important dans son caractère qui n'était près de partir. Mais il se redressa et mit ses mains derrière la tête pour avoir l'air détendu alors qu'il ne l'était pas, vraiment pas. Mais il était près à prendre son courage à deux mains et continua « J'ai réfléchis. T'imagines on se serait rencontré dans d'autres circonstances ? Tu crois qu'on se détesterait autant ? Ou peut-être qu'on s'aime bien. Enfin moi je t'aime bien. » Il n'était pas devenu rouge, mais en quelque sorte il devait avoir l'air d'un petit garçon prit sur le fait. Il se sentait très mal et il était dans une posture très inconfortable, mais avant que la jeune fille ne le tape, ne le casse il ajouta « Au moins tu le sais. Je peux me montrer sincère aussi parfois. » Il avait l'impression d'empirer les choses en réalité.

Il m'agaça quand il m'annonça qu'il voulait juste m'aider. Quand on voulait aider quelqu'un on ne l'agressait pas dès qu'on arrivait à table et on ne lui disait pas qu'il était pas doué... Je soupirai. Je lui avais déjà dit une fois mais ça ne semblait pas être entré dans sa petite tête quand même super mignonne...

« Certes et je t'en remercie mais pourquoi m'as tu agressé comme ça ? Tu crois que j'ai fait exprès de faire exploser cet encrier. Je ne suis pas maso tu sais. »

Il y avait une autre façon d'aborder les gens surtout vu la façon dont on s'était quitté la dernière fois. D'ailleurs j'avais vraiment été surpris qu'il vienne me voir. Il avait été clair la dernière fois en disant qu'il ne voulait plus avoir à faire avec moi. Il m'avait brisé le cœur en disant ça mais j'avais essayé de rester digne et de montrer que ça ne m'atteignait pas. On aborda ensuite le sujet de la fille qui le suivait partout depuis ce matin. C'était à cause d'elle que mon encrier avait éclaté. La colère, la jalousie ? Probablement les deux. Mon dieu j'étais jalouse... non...

« Si c'est toi qui les courtise ? Tu faisais quoi toute à l'heure...Tu te frottais à elle. J'ai des yeux, je vois... Si ça ce n'est pas flirté ou courtisé.. Tu fais preuve de mauvaise fois. Mais tu es grand, tu fais ce que tu veux. Tu m'as bien fait comprendre que tu ne me voulais plus dans ta vie. »

Que faisait-il ? Il attendait que je lui dise de ne pas y aller ? Mon dieu oui j'en mourrais d'envie mais mon orgueil m'en empêchait... Et puis il jouait probablement aussi avec moi. Il voulait peut être que je laisse échapper que je tenais à lui avant de me jeter comme une pauvre chaussette. Non ça ne se passait pas comme ça. Je serais digne.

Sous le choc de ses excuses, je préférai m'asseoir. Alors ça c'était quelque chose que je n'avais pas prévu du tout. Le grand Dante Perseus Glister venait de me présenter ses excuses. Je ne savais même pas comment réagir. J'étais … surprise, étonnée, ébahie.. Il reprit la parole – vu que je n'étais pas en état de sortir un mot – et m'expliqua qu'il n'aurait pas du me parler comme ça et que je n'aurais pas du le frapper. Il n'avait pas tort que ce soit pour ma violence ou pour ses propos.

« Je n'aurais pas du non plus te frapper... Désolée... mais tu l'avais cherché quand même, avoues le... Tu as ce don de me mettre hors de moi parfois... »

Voilà que je m'étais jurée de ne pas le faire mais je lui avais aussi présenté des excuses. Bon elle n'était peut être pas clair mais il y avait quand même eu le mot désolée. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres - oui ça m'arrivait de sourire – quand il me demanda si on se détesterait autant si on s'était rencontré dans d'autres circonstances. C'était une bonne question à laquelle je connaissais déjà la réponse. Je bougeai un peu ma main qui s'engourdissait puis je lui répondis :

« Non, pour moi c'est sûr non. Pour être honnête dès que j'ai su que nous étions fiancés avant même de te rencontrer, je n'avais qu'une envie c'était celle de te haïr... En fait tu es un peu comme l'incarnation de la seconde chose dans ma vie qui me fait le plus peur.. après les serpents. L'engagement... l'obligation par ma famille.. Cette histoire de sang pur. Et j'avoue même si on va encore se hurler dessus si on aborde le sujet... Cette histoire de mangemort aussi... Je ...Je n'arrive pas à accepter ça. J'essaie de … J'arrive pas. Je ne connais pas les raisons qui te poussent à vouloir aller dans ce camp mais c'est mal. Ils sont mauvais. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose Perseus. »

Par Merlin, j'avais peut être été un peu trop loin dans le dévoilement de ce que je ressentais.

Perseus regarda sa belle, la rousse n'avait franchement pas bien digéré la façon dont il lui avait parlé en l'abordant. Bon certes, il n'y était pas allé avec les pincettes et la gentillesse n'avait jamais été son point fort. Il se passa la main dans les cheveux, il devait avoir l'air d'un petit garçon, un peu perdu et ne sachant pas quoi faire. Franchement il était dépassé par les évènements et n'avait aucun mal à dire qu'il était complètement perdu. Devait-il à nouveau s'excuser ? Aparemment c'était la meilleure manière pour conquérir le cœur d'une jolie jeune fille ? Mais était-elle réellement comme une fille normale ? N'avait-elle pas ce truc qui le rendait complètement fou ? Si, et c'était bien pour ses traits de caractère plutôt hors du commune pour une demoiselle, qu'il l'aimait et adorait plus que tout la taquiner. Alors tranquillement il dit « Et bien je m'excuse alors, mais tu sais à quel point ça m'amuse de te provoquer. » Et dans ses pensées il ajouta, qu'elle répondait toujours comme prévu à ses provocations : elle s'énervait. La seule chose typique et commune qu'elle avait avec les autres Gryffondor. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Franchement, à quoi elle jouait ? Elle l'avait donc bien observé et il était impossible pour lui de ne pas le lui rappeller, et si elle pouvait comprendre qu'il avait utilisé cette pauvre fille pour l'atteindre, elle comprendrait sûrement. Mais son plan avait plutôt bien marché non ? Il ne s'en voulait pas et se servir de sgens n'étaient pas quelque chose de très étonnant pour lui, après tout c'était un Serpentard et il aimait profiter de l'occasion pour tourner les choses à son avantage comme il avait si bien fait il y a quelques minutes. Il regardait toujours Sofia droit dans les yeux, c'était fou à quel point elle pouvait l'exaspérer mais aussi lui donner envie de sauter dans ses bras et lui dire que tout allait bien. Il croise sa bras sur son torse et regarda la jeune fille avec une petite touche d'innocence tout en disant « Si tu m'observais et que tu me reproches tout ça c'est que tu es jalouse. Et si tu nies, alors c'est toi qui manque de bonne foi. » Puis il sourit, fier, comme un gamin, après tout c'était un garçon et lui aussi avait le droit d'être heureux quand il réussissait quelque chose non ? Alors toujours fièrement il ajouta « Et lorsque j'ai dis que je ne voulais plus jamais parler avec toi c'était sous l'excès de la colère, tu comprends ? » Sûrement pas, quoi que elle aussi lui avait dit des horreurs que le jeune homme avait plutôt mal pris. Après tout, il avait le droit d'être succeptible aussi. Ce n'était pas un droit réservé aux filles et Perseus s'était fait blesser dans son amour propre, chose difficile à encaisser pour le jeune homme qui jouait toujours de son orgueil. Lorsque Sofia dit qu'elle était désolé.. qu'elle était quoi ? En quelque sorte elle s'excusait ? Mon dieu, c'était un jour merveilleux. Il fallait fêter ça et Perseus était prêt à faire apparaître une bouteille de champagne juste pour célébrer cette nouvelle, mais il n'en fît rien, il ne voulait pas que la jeune fille se remette dans sa coquille. Mais les choses changèrent lorsqu'elle dit qu'il avait ce don pour la rendre folle. Ce sentiment était réciproque et il n'allait pas manquer de le lui dire « Tu sais ma belle, tu me rends complètement dingue aussi si ça peut de rassurer. » Dans tous les sens du terme, mais il allait éviter de le dire bien sûr. Après tout, amoureusement elle ne connaissait en rien ses sentiments, peut-être qu'elle s'en doutait un peu ? Ces temps-ci il avait baissé la garde, au lac avec sa sœur jumelle, il avait préféré se tourner vers Sofia que vers sa propre famille ! N'était-ce pas un signe d'amour ça ? Mais la Gryffondor n'avait aparemment rien compris ou du moins ne l'avait pas remarqué. Mais aujourd'hui était le jour où les choses allaient se régler, il en avait marre de toujours devoir jouer l'idiot en sa présence, alors, lorsqu'elle lui dit qu'elle avait voulu le détester après l'annonce de leurs fiançailles, il pouffa. Il l'avait remarqué, mais c'était gentil de la part de la jeune fille de le remarquer à nouveau. Mais les choses devenaient sérieuses, lorsqu'elle avoua qu'elle ne voulait pas qu'il arrive quelque chose lui arrive. Il sentit ses joues rougir, et oui, même si c'était un garçon très froid, il lui arrivait de ressentir ce petit picotement sur ses pommettes. Mais la couleur s'en alla tout de suite quand il reprit le contrôle de soi-même. Le calcul avant l'emportement ! Voilà sa devise. Lorsqu'ellle eut fini, car oui, il avait décidé de ne pas lui couper la parole il dit « Je comprends Sofia. J'ai eu cette même impression quand on m'a parlé de nos fiançailles. Je dois t'avouer qu'une Gryffondor et qu'un Serpentard font toujours mauvais ménage tu ne crois pas ? » Il y allait pas à pas, tant qu'à faire si ça devait prendre des heures. « Tu sais, quand je t'ai vu la deuxième fois avec ce bouquet de fleur stupide ? Et bien tu m'as impressionné, en fait à chaque fois que je te vois tu m'impressionnes ! Tu te rappelles chez moi quand on avait failli s'embrasser ? » Il allait sûrement se prendre un gros vent, mais tant pis, il voulait jouer la carte de l'honnêteté. Il continua donc dans son récit « Et bien je l'aurais fais moi. » Ouf, ces mots venaient bien de sortir de sa bouche. Il était très mal à l'aise et il ne fallait pas avoir passé ses ASPICS pour le remarquer. Puis il repensa à ce qu'elle venait de dire sur les mangemorts. Est-ce que pour elle il pourrait renoncer à ce plan ? Il n'en était pas sûr, mais il y songeait. Mais de toute façon rien n'était joué. Alors il se gratta la tête et dit « Personne me fera de mal et personne ne t'en fera non plus. Et s'il faut que je renonce à mes plans de vengeances, je le ferais. » La dernière phrase n'était pas censée lui échapper, alors toujours comme un petit garçon, il baissa la tête.

Spoiler:

Par Merlin, il venait de s'excuser une seconde fois et en prime d'avouer que ça l'amusait de me provoquer.. Mais qu'il vienne pas se plaindre après si je partais au quart de tour... Il en était un peu, non beaucoup, responsable. Bon en même temps je voulais bien avouer qu'il ne me fallait pas grand chose pour réagir... Perseus l'avait compris et il en jouait. C'était une certitude maintenant car il me l'avait dit. J'allais devoir essayer de faire attention à ne pas réagir trop vite mais ça serait quasiment impossible pour moi. J'étais une fille impulsive et même si j'essayai de me soigner depuis des années, je n'y étais pas arrivée.

Est ce que je devais hurler ou rire après cette provocation ? Je n'en avais aucune idée... Je lui offris un petit sourire qui était entre les deux extrêmes. On aborda ensuite un sujet un peu plus sensible car il s'agissait de ma jalousie. Bien sûr que je ne supportai pas que d'autres filles tournent autour de Dante mais je ne pouvais pas le dire clairement. Qui est ce que j'étais pour ça ? Le jeune homme ajouta que si je niai c'est quand je manquai de bonne foi... Euh et si je répondais pas ? Actuellement je n'étais plus réellement la courageuse Gryffondor et l'honnêteté me faisait un peu défaut.. Ce n'était pas facile d'exprimer ses sentiments surtout quand il s'agissait d'un serpentard et encore plus de Dante Perseus Glister que je m'étais obligée à détester depuis notre première rencontre.

Je préférai rebondir sur ses paroles concernant les mots qu'il avait dit sous la colère plutôt que cette histoire de jalousie. Je n'étais pas encore prête à me l'avouer clairement devant tous le monde même
si au fond je savais qu'il avait raison.

« D'accord, oui je peux comprendre. »

Oui je pouvais comprendre car moi même je m'étais emportée durant cette rencontre et j'avais bien été jusqu'à le frapper.. Je m'en voulais de plus en plus d'avoir été jusqu'à cet extrême même si sur le moment le coup m'avait semblé mérité. S'il fallait être honnête je pouvais l'être sur certains points et je lui avouai qu'il avait cette faculté de me rendre folle. Quand il me dit que la réciproque était vrai, j'éclatai de rire.

« Sérieux ? Vraiment ? Je te rends fou ? »

Le jeune homme m'avoua qu'il avait eu ensuite la même impression que moi quand on lui avait parlé de mariage. Pour être honnête cela me rassurait un peu. Jusque là j'avais eu l'impression que pour Dante que ce mariage était naturel et qu'il ne s'était jamais posé de question... Juste suivre les ordres que son oncle lui donnait. J'avais eu tort alors et j'en étais heureuse. Je souris à ses propos sur les Gryffondors et les Serpentards. Il avait raison.

« Ah c'est sûr... Et j'avoue que j'ai aussi vu ce mariage... Enfin mes parents m'ont dit que c'était une façon pour moi de les rendre fière, de rattraper le fait que j'avais été envoyé à Gryffondor... Pour moi c'est en aucun cas une erreur d'avoir été envoyé dans cette maison. Je suis comme je suis et j'en suis fière même si mes parents sont déçus. »

C'était étrange c'était bien la première fois que je me confiais à quelqu'un comme ça et je ne m'étais pas attendue à ce que soit Perseus qui écoute mon ressenti. Il me parla ensuite de notre passé commun et des rencontres qu'on avait dans le passé en dehors de l'école. Pour être honnête je me rappelai de chacune avec énormément de précision. Je ris à ses souvenirs puis je lui répondis :

« Tu n'avais que 12 ans mais tu semblais si sûr de toi... Pour toi ça y est j'étais déjà follement amoureuse de toi et j'allais te baiser les pieds... En plus je me demandai toujours si le bouquet n'était pas trop lourd pour toi. Je m'attendais à ce que tu tombes à un moment ou un autre... En ce qui concerne la fois où tu as failli m'embrasser bien sûr que je me rappelle. Tu m'as poussé dans la boue... Moi... pauvre jeune fille innocente... Bousculer dans la boue. »

J'avais toujours le sourire aux lèvres car je savais que je n'avais été en aucun cas innocente...

« Je m'en rappelle bien. Et tu ne m'as pas embrassé car je te faisais peur ? Peur d'avoir une gifle ? En même temps c'est probablement ce qui serait arrivé. »

Oui à cet âge là j'étais plutôt sanguine.. Maintenant aussi... Mais il n'était pas certain du tout que je gifle le jeune homme s'il m'embrassait maintenant. D'ailleurs la dernière fois qu'il l'avait fait je m'étais laissée emporter et j'avais répondu au baiser avec grand plaisir. Le meilleur baiser de ma vie. Rien à avoir avec ceux de Henry.

Pourquoi ne l'as tu pas fait alors ? »

Là j'avoue que j'avais du mal à suivre. Je me rappelai bien de ce moment et pourtant il ne m'avait pas embrassé et lui me disait qu'il l'aurait bien fait. Qu'est ce qui l'avait arrêté ? Moi... ? Probablement pas... Aux trois balais mon attitude ne l'avait pas empêché de m'embrasser sans m'en demander l'autorisation. Emporté dans cet élan de confidence, je lui expliquai que j'avais peur qu'il lui arrive quelque chose... Quel plan de vengeance ?

« De quoi tu parles ? De qui veux tu te venger Perseus ? »

Voilà nous étions repartis sur des choses que je ne comprenais pas du tout. Je fouillai dans mon sac à la recherche d'un mouchoir propre que j'appliquai de nouveau sur ma main.

Perseus savait très bien que de le voir s'excuser étonnait beaucoup la jeune fille, après tout il ne l'avait jamais fait auparavant alors pourquoi maintenant ? Même lui se posait la question, pourquoi ici ? Pourquoi à ce moment-même avait-il envie de se confier à la jeune fille ? Après tout, quelques jours auparavant ils s'étaient violemment disputés et à la place d'avoir envie de lui parler, Perseus devait ressentir ce sentiment de hain. Mais non, il n'avait pas envie de la détester, c'était tout le contraire, il voulait toujours plus en savoir sur elle, connaître son enfance, en sachant déjà qu'elle n'avait en rien était heureuse, mais il voulait qu'elle lui dise des choses, qu'ils arrêtent de se disputer, qu'ils se rapprochent sans vouloir se faire la guerre, et peut-être que de là on pouvait parler de paix ? Perseus en doutait, après tout, même si à ce moment-même ils se taquinaient, mais restaient courtois, ça n'allait pas durer longtemps. Elle était une Gryffondor en feu et lui un Serpentard froid, en quoi cela pouvait-il bien être compatible ? Mais bizarrement il avait la réponse, c'était leurs différences, mais aussi leurs similaritudes, peut-être n'était-ce que leurs défauts qui se ressemblaient en tout point de vue, mais en quelque sorte, ils pouvaient comprendre ce que ressentait l'autre non ? Lorsque Sofia lui dit qu'elle comprenait, il fit une mine plutôt étonnée, c'était bien la première fois qu'il s'était trompé sur sa réaction, elle ne trouvait rien à redire, il venait de gagner un point, pour une fois. Il avait parlé sans se faire incendier, c'était un miracle et Perseus devait avoir un sourire satisfait sur les lèvres et dit doucement « Tant mieux alors. » La discussion, enfin pour ce sujet était close, mais les choses qu'ils allaient se dire par la suite, n'allaient pas être de tout repos. Après tout il voulait tout lui avouer dans cette biblithèque et cela tournait mal et bien ils se feraient virer et pourraient s'entretuer à l'extérieux, mais si ça se passait bien, le vert et argent aurait peut-être la chance de l'embrasser ? Cette idée ne lui déplaisait absolument pas, il se dit qu'il valait mieux qu'il se tienne à carreaux et qu'il ne perde pas le contrôle de ses nerfs, qui jusqu'à présent s'étaient très bien tenus. Lorsque la Gryffondor lui dit demanda si elle le rendait vraiment fou, il se dit qu'elle ne savait même pas à quel point, mais elle avait ce petit sourire, ce petit truc, qui faisait que Perseus avait envie de l'embêter un peu, sans la provoquer, juste continuer à jouer sur ce petit jeu, dangereux certes, mais vraiment divertissant, alors il lui répondit « Oh mon dieu, si tu savais à quel point. » Il avait dit ça sous le ton de l'ironie, mais après tout ce n'était pas vraiment faux, elle ne savait vraiment pas à quel point elle pouvait le rendre dingue et c'était peut-être un sentiment réciproque comme il l'avait déjà pensé quelques secondes avant, pouvait-elle vraiment ressentir la même chose que lui ? Après tout c'était de la passion avant tou, quelque chose que l'on ne pouvait pas contrôler et il y avait quelques indices qui laissaient comprendre qu'il ne la laissait pas indifférente, après tout si ça marchait d'un côté pourquoi pas de l'autre ? Le vert et argent pouffa de rire lorsqu'il remarqua que la jeune fille avait sauté le sujet sur la jalousie, franchement, la curiosité le rongeait et ça ne l'aurait pas dérangé de savoir, loin de là, mais il ne fit rien, ne broncha pas, après tout, il ne voulait en aucun cas l'énerver ou l'effrayer, puis s'ils arrivaient à faire une paix en quelque sorte, il pourrait lui demander en toute diplomatie, peut-être se fesait-il des idées. Mais franchement quelle fille vient reprocher à un garçon qu'il fricottait avec une autre fille si elle-même n'est pas intéressé ? Mais pour ce qui était des filles, beaucoup de choses échappaient au pauvre Perseus, qui malheureusement n'y comprenait rien aux filles complexes, comme tout garçon qui se respecte d'ailleurs ! Le sujet divergeait vers le choix de leur mariage et que ses parents avaient trouvé comme simple et bonne raison qu'elle les rendrait fier en faisant ça. Il fit une grimace, c'était moche comme excuse et maintenant il comprenait pourquoi elle le détestait autant, ou du moins le détestait ? Enfin ce n'était pas non plus très compliqué de se fâcher contre les Calliope, ils arrivaient quand même à lui reprocher de ne pas être dans la bonne maison. Mais Sofia ne pouvait être chez les Serpentards, elle ne pouvait pas s'y plaire, elle était bien trop... impulsive, bien trop.. Gryffondor. S'ils ne se souciaient pas de son bonheur, alors Perseus comprenait qu'elle voulait s'enfuir, être loin d'eux, puisqu'après tout elle ne devait pas réellement avoir eu de soutien de qui que ce soit dans sa famille. Même pas de ses frères et sœurs qui avaient finis comme le reste de sa famille chez les verts et argents. Alors il dit gentiment « Pour moi, il est de mon devoir de Serpentard de détester tout Gryffondor, mais cette maison te colle bien et en fait je ne comprends pas pourquoi nos deux maisons sont si rivales. C'est vrai que l'on est très différent, mais bizarrement si on s'alliait, je suis sûr que nous irions loins. Et n'écoute pas tes parents, s'ils ne t'acceptent pas comme tu es, ils râtent quelque chose. » Et oui. Il pouvait se montrer, gentil, douc, attentionné, tout ce que vous voulez et non pas une brute prête à lui sauter à la gorge pour leurs différences. Et ce ton d'adulte et matur qu'il avait pris, le sortait un peu de cette bulle de gamin dans laquelle il était entré depuis le début de la discussion.

C'était drôle de penser à leurs souvenirs ensemble, quand il l'avait vu pour la première fois de près. Il se rappellait encore qu'il l'avait très jolie, mais à l'époque la rancoeur qu'il avait pour les rouges et ors était très grande et il n'avait pas tout de suite compris le choix de son oncle, surtout de présenter sa fiancée à douze ans à un gamin, cela fait toujours mauvais présage. Mais voilà, qu'elle lui disait qu'il avait eu l'air d'avoir confiance en lui. C'était une blague ? A cette époque, Perseus n'avait rien d'un gamin très confiant, il restait toujours un Glister hein, mais il l'était beaucoup moins qu'avant et c'était plutôt elle qui l'avait intimidé avec ce satané bouquet de roses. Il regrettait encore maintenant d'avoir écouté son oncle. Il se rappellait très bien qu'il était immense et que pour ses petits bras.. pas très musclés.. à l'époque, les roses pesaient lourds. Alors il lui répondit « Oui tu as raison, ce truc était gigantesque et si ça peut te rassurer, on m'avait forcé à te l'offrir. J'avais bien demandé en quoi cela pouvait bien intéresser une gamine de douze ans, un énorme bouquet de fleurs, mais mon oncle avait insisté. Je crois que c'est d'ailleurs à partir de ce moment là que je me suis rendu compte qu'il disait vraiment tout le temps n'importe quoi. Et crois-moi, je n'avais vraiment pas confiance en moi, c'était plutôt toi celle qui tenait les rênes. » Il lui sourit, à ce moment-même il était sincère, comme depuis le début de la conversation d'ailleurs, il regorgeait de sincérité et n'avait vraiment pas envie de lui mentir, si un jour ils devaient se marier, la confiance serait importante, et se mentir ne réglait rien, même si Perseus usait souvent de cette tactique pour se sortir de situation plutôt sordide. Le deuxième souvenir très marquant de leurs fiançailles était celui où pour la première fois, Perseus avait montré à la jeune fille qu'il l'aimait plus que bien. Ils étaient sortis et se promenaient dans le jardin. Il l'avait poussé dans la boue et s'était penché pour l'embrasser, en sachant très bien qu'elle aussi le voulait, mais il s'était rétracté au dernier moment. Il ne savait vraiment pas pourquoi. L'impressionner ? Attendre une réaction de sa part ? Ou tout simplement la provoquer ? Mais il ne pouvait pas s'empêcher de sourire quand elle dit qu'elle était innocente. Elle était loin de l'être et il lui dit donc sous le ton de la rigolade « Toi innocente ? Tu viens de m'apprendre quelque chose. Bon en revanche je me rappelle plus trop pourquoi je t'avais bousculté. » Il fit une mine de réfléchir, mais n'eut pas le temps de s'attarder sur la question, car elle-même lui en posa une. Elle aussi de demandait pourquoi elle ne l'avait pas fait. Par peur ? Non il n'avait pas peur de Sofia, loin de là, mais il n'avait pas envie de rendre les choses si faciles, il avait envie de la faire attendre, la patience n'était pas une de ses qualités, mais cette fois-ci, il avait vraiment dû se contrôler. Après elle lui avoua qu'elle l'aurait sûrement gifflé, et franchement il n'en doutait pas et au fond de lui il savait aussi qu'il ne l'avait pas fait pour cette raison aussi. Rapidement il lui répondit « Je sais pas, peut-être que je n'avais pas envie de brusquer les choses. Après tout c'était en quelque sorte de la provocation. » Il resta pensif sur sa dernière phrase, il était parfois illogique et lui-même le savait, mais avait tendance à le nier violemment. Une question lui brûla les lèvres et il lui demanda alors « Si je le faisais maintenant, tu me gifflerais aussi ? » C'était bizarre à dire pourquoi, mais il se demandait pourquoi il voulait absolument connaître la réponse. Etait-elle prête à se laisser faire, ou voulait-elle toujours lui résister tout comme lui l'avait fait chez lui au manoir ? C'était difficile à expliquer comme sentiment et Perseus savait à quel point c'était compliqué de décrire l'amour et tous les problèmes qui allaient avec. Et dans sa tête tout était si ébranlé, tout lui semblait bizarre et il avait ce sentiment étrange dans le ventre. Peut-être était-il incontestablement et réellement amoureux d'elle ? C'était la question. Celle à laquelle il n'arrivait pas à répondre et la jeune fille ne pouvait pas l'aider sur ça, parce que même s'il avait envie d'être sincère avec elle, ses pensées dépassaient beaucoup plus que la confiance qu'il voulait établir avec elle. Mais le sujet changea vite et la jeune fille lui demanda de quoi il voulait se venger. Mais avait-il envie de lui répondre ? De lui apprendre la vérité ? Non, cela l'effraierait, même si elle devait bien l'apprécier pour une raison inconnue, savoir que l'homme qui était assis en face de soi avait des envies de meurtres n'aidait certainement pas. Alors il ne dit rien et essaya de changer de sujet en disant « Oh ce n'est rien. Mais en tous les cas, je me pose des questions en ce moment sur les mangemorts. Et c'est d'ailleurs à cause de ce que tu as dis l'autre jour. » Après tout, elle avait ce don de le faire réfléchir.

Mon sourire s'agrandit quand il me répondit que je savais pas à quel point je le rendais fou. Je ne savais pas si c'était dans le bon sans ou pas mais s'il était là j'avais envie de supposer que c'était la première option. Je bousculai doucement le jeune homme et gentiment... Je n'étais pas violente actuellement. Je ne voulais pas l'être.

« Dis moi à quel point, je t'écoute. Je suis toute ouïe... »

Oui j'étais intriguée. Je n'étais pas certaine que le jeune homme me répond mais s'il fallait j'insisterai. Il était têtu mais je l'étais aussi. En revanche, je ne pensai pas qu'un jour avec Perseus nous pourrions discuter comme ça sans nous taper dessus. J'étais détendue et même si nos sujets de conversation n'étaient pas marrants, on était calme.

Je ne pu m'empêcher de rire de nouveau quand il m'expliqua que son devoir de Serpentard était de détester tout Gryffondor. J'étais une Gryffondor... J'étais d'accord avec lui. Je ne comprenais pas pourquoi ces deux maisons se haïssaient depuis des centaines d'années. Il devait bien y avoir une raison à ça. Je venais de comprendre que ça n'avait pas du être facile pour lui d'être fiancé à une sang pur rebelle qui était une Gryffondor. Les choses auraient été plus faciles si on l'avait fiancé à une Serpentard docile qui croyait faire bien en l'épousant sur les ordres de ses parents.

Pour la première fois je commençai à penser que la situation n'avait pas du être facile non plus pour lui. Quelle égoïste j'avais fait jusque là. Mon cœur se serra un peu quand il m'expliqua que si ma famille ne m'aimait pas comme j'étais alors elle ratait quelque chose... Au fond je savais que mes parents ne me pardonneraient jamais de ne pas être comme eux. La différence n'était pas une chose excusable pour eux. Je devais rentrer dans le moule même si je devais souffrir, même si je n'étais pas moi même.

D'un côté j'étais terrifiée par la peur qu'ils me renient. Il s'agissait de mes parents et même si je n'étais pas d'accord avec leur façon de vivre et leur idéaux j'étais attachée à eux. J'avais aussi envie de me dire que j'étais leur fille et que derrière leur froideur devait se cacher un sœur. Jamais je ne les avais entendu me dire je t'aime... Mais j’espérai que ce soit le cas et qu'il ne sache juste pas le dire, l'exprimer.

« Tu as réagi comment le jour où ton oncle t'a dit dit que tu allais épouser une Gryffondor ? Pour ma part le jour où mes parents m'ont dit que j'allais te rencontrer j'étais piquée une crise... Je n'étais pas mangée pendant pratiquement une semaine. Je pensai qu'une gréve de la faim les dissuaderai de me marier... Mais ils ont grillés que notre elfe de maison me ramenait du chocolat en douce... J'ai perdu tout mon crédit auprès d'eux rapidement. »

J'avais l'impression que nous étions deux amis nostalgique entrain de parler de notre passé commun. C'était étrange mais agréable. Je voyais les choses différemment aujourd'hui, avec un certain recul je dirais. On reparla de ce fameux bouquet de rose que j'avais critiqué mais que j'avais pris quand même à la fin. J'adorai les roses. Il était énorme et j'avais eu peur – non pas peur – de voir mon fiancé tomber avec celui ci. A cette époque j'avais eu plus peur pour les fleurs que pour lui. Je ne voulais pas qu'elles soient abîmées. Je ris quand il m'expliqua qu'on lui avait obligé à l'offrir.

« Ah bah voilà tu viens de casser un mythe... Moi qui pensait que ça venait de toi.... Tu n'avais pas confiance en toi ? Sérieux ? Tu ne t'es pas démonté quand même. Tu avais une certaine assurance face à moi. Pour ma part je rêvais juste de te faire souffrir et te montrer à quoi tu avais affaire. Je ne voulais pas que tu crois que j'étais une petite fille docile qui dit amen à tout. Je crois que j'ai réussi d'ailleurs ce jour là. Je voulais te terrifier. »

C'était vrai. Avec un peu de chance je m'étais dit qu'il demanderait à son oncle de trouver une autre future épouse mais il ne l'avait pas fait. Il était plus courageux que je ne l'avais pensé. Il avait tenu bon.... Enfin jusqu’ici... Il y a quelques jours il avait rompu nos fiançailles mais je ne savais plus si c'était d'actualité ou non. On parla ensuite de notre premier baiser qui n'avait pas eu lieu. Je me rappelai bien de ce jour où j'avais pris un bain de boue à cause du jeune homme. Je ris de nouveau. C'était rare que je ris autant surtout en présence du jeune homme.

« Je suis totalement innocente, toujours innocente. Ah bah c'est du beau tout ça. Simplement parce que je t'agaçai et après c'est moi qu'on appelle la violente. C'est du beau moi je dis. »

Intéressée je lui demandai pourquoi il ne m'avait pas embrassé ce jour là et il me répondit que c'était parce qu'il ne voulait pas brusquer les choses et que c'était aussi de la provocation.

« Tu avais peur quoi... »

Quoi ? Il n'y avait pas que lui qui avait le droit de provoquer l'autre. Je pouvais m'amuser un peu et remettre sa virilité en cause... En voilà une question bien intéressante qu'il venait de me poser. Est ce que j'allais le gifler maintenant s'il m'embrassait. Pour ma part je connaissais la réponse. Je me mordis la lèvre inférieure puis je m'approchai de lui. Avec un petit sourire je lui répondis :

« Il faut prendre des risques dans la vie Perseus... »

Cette histoire de vengeance me travaillait. Pourquoi voulait-il se venger ? Je savais que cela avait un lien avec son désir de devenir mangemort. J'avais envie de savoir, j'avais besoin. J'étais en tout cas ravie d'apprendre qu'il commençait à réfléchir sur les mangemorts. Il était intelligent, c'était une bonne chose.

« Dis moi s'il te plaît. Et je suis heureuse si j'ai pu te faire réfléchir. Je ne voulais pas te faire peur. Si tu souhaites je peux t'apporter les preuves de ce que je te dis. Il y a des traces écrites du passé. »

Perseus était un peu perdu, il était sûr qu'il ne fallait que quelques secondes pour que l'un d'eux explose à nouveau, mais en réalité rien ne se passa, tous les deux étaient sereins. Sofia avait l'air calme, avait envie de discuter et même de le taquiner. Le taquiner ? Rigoler avec lui ? C'était pratiquement impossible, il avait envie de pouffer de rire ou tout simplement de se pincer parce que c'était quasiment impossible. IL se devait de faire quelque chose, cette ambiance le mettait vraiment mal à l'aise, mais en même temps il aimait bien. Sans savoir réellement pourquoi. Ils formaient un couple plutôt agréable à regarder, son oncle lui avait déjà dit et peut-être que mentalement ça ne collait pas, mais au moins physiquement c'était déjà ça ? Une victoire à cette longue guerre. Peut-être pas mine de rien, tout était encore possible et leur discussion venait à peine de commencer après tout, il ne devait pas se faire d'idées, puisqu'après tout, il finnissait toujours très déçu à la fin. Ce n'était pas la Gryffondor qui lui faisait ressentir ça, au contraire, mais c'était plutôt leurs disputes qui l'exaspéraient, ils étaient vraiment chien et chat, même si parfois il en profitait ça l'agaçait. Après tout, lui ne rêvait que de l'embrasser, de lui faire des cadeaux et de l'enlasser. Comme un vrai couple, mais il n'avait jamais réellement de succès pour ce qui était des relations à longues. Il finnissait toujours pas se lasser de la fille ou de se disputer avec elle en trouvant comme excuse qu'il n'avait plus envie d'elle et qu'elle ne l'intéressait vraiment plus. Il s'était attisé pas mal de foudre à cause de ça d'ailleurs, mais franchement, il s'en fichait. Car depuis ses douze ans, il n'avait qu'une fille en tête, celle qui d'ailleurs s'entêtait à lui résister. Il n'avait pas l'habitude des défaites et ne supportait pas de perdre. Lui mauvais joueur ? Plutôt oui. C'était peut-être pour cette raison qu'il n'était pas un grand séducteur, les filles l'aimaient bien, mais plutôt pour son côté détaché et il n'avait jamais dût faire du charme à l'un d'elle, les filles ne l'intéressaient pas. Enfin à part Sofia.. et quelques autres exceptions. Lorsqu'elle le poussa un peu, il prit ça sur le ton amicale bien sûr, il sourit. Ils en venaient même à se taquiner gentiment. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Commençait-elle à baisser la garde ? A cette pensée, Perseus ne s'empêcha en rien de sourire encore plus. Lorsqu'elle lui dit de dire à quel point elle le rendait fou, il la regarda droit dans les yeux et ne voulant pas éviter la question il dit « Et bien .. je dirais à la limite du possible. » C'était vague et certainement elle n'allait pas lâcher le morceau, c'était une fille têtue tout comme lui et les réponses comme ça étaient franchement en carton. Et lui-même ne supportait pas ça, mais il ne comptait pas lui dire la vérité sur ça. Il n'était pas joueur, mais il n'était pas non plus fou et voulait la faire un peu attendre, après tout il n'était pas facile dans sa manière d'être avec elle.. ou même avec tout le monde en fait. Par exemple il s'était lié d'amitié, enfin se sentait en charge d'une petite Serdaigle de cinquième année qui avait pas mal de caractère et qui était atypique, une chose que Perseus aimait bien en fin de compte. Puis il aimait se disputer avec des gens qui ne se laissaient pas faire, c'était plus drôle que d'avoir une victime en face de soi. En quelque sorte il aimait se compliquer les choses et son histoire avec sa fiancée en était bien un exemple. Alors il se racla la gorge et dit gentiment « Et toi, je te rends folle à quel point ? J'espère pas trop quand même. » La dernière phrase il l'avait dit avec ironie parce qu'à la tête de la jeune femme à chaque fois qu'elle le voyait, il devait quand même la rendre dingue à un degré plutôt élevé. Mais il n'ajouta rien sur ce sujet, parce qu'il était aussi vache avec Sofia qu'elle elle l'était avec lui non ?

Lorsqu'elle lui demanda comment il avait réagi quand on lui avait avoué qu'il allait se marier bientôt et que c'était une Gryffondor. Son oncle en premier lieu n'avait pas utilisé toute sa sagesse et douceur quand il lui avait dit, il ne savait absolument pas qui était cette fille et franchement Perseus n'avait pas hâte de la connaître. A l'époque Sofia n'était qu'une fille qu'il croisait dans les couloirs à qui il aimait bien lancer des regards noirs puisqu'elle faisait partie de la maison des rouges et ors. Puis les familles de sang-pur avaient souvent parlé d'une fille dans la famille Calliope plutôt explosive et traître à son sang. A l'époque le Serpentard n'avait jamais réellement compris ce que cela voulait dire, mais en quelque sorte il vouait déjà une haine à ceux qui ne traitaient pas leur sang comme il se devait. Alors il avait boudé, il s'était énervé contre sa famille, contre tout ceux qui se trouvaient dans la maison à ce moment là et avait dit que jamais il ne se marierait. A l'époque il était plutôt innocent et sa naïveté était plutôt exaspérante. Mais lorsqu'il entendit qu'elle avait faire la grêve de la faim, mais que l'elfe de maison la nourrissait quand même avec du chocolat, il sourit. En fin de compte il n'était pas le seul à avoir des idées loufoques. Elle voulait provoquer ses parents tout comme lui avait voulu le faire avec son oncle, mais il n'était pas allé aussi loin. Après tout, il devait avoir du respect pour son tuteur, il n'arrêtait pas de répéter à lui et à sa sœur qu'ils devaient être contents qu'il les ai pris sous son aile, sinon ils auraient fini à l'orphelinat. Chose qui faisait toujours, enfin qui avait traumatisé Perseus dans son enfance. Jamais ne voulait-il entrer dans un lieu comme celui-là, c'était l'horreur, pleins d'enfants espérant se faire adopter, mais qui croupissait là-bas. Il en avait la chair de poule rien que d'y penser. Mais son comportement ne changea pas à l'encontre de la jeune fille. Déterminé il répondit « Et bien moi j'ai piqué une crise et insulté mon oncle. De toute façon ça ne changeait pas de d'habitude, mais franchement ma tactique n'a pas très bien marché. Je lui avais dis que jamais je ne me marierai. Nous étions bien naïfs je pense à cette époque. C'est beau l'enfance. » C'est tout ce qu'il trouva à dire, après tout ce n'était pas vraiment faux, si ses parents avaient encore été là, sûrement ne serait-il pas là, ils seraient déjà un mangemort prêt à servir son maître comme il se devait de le faire. En quelque sorte, son esprit était noircie par toutes ces histoires de famille qui l'avait toujours fasciné, il voulait toujours en savoir plus et savait que ses parenst étaient des partisans du mal. Au fond il savait que c'était triste, mais il n'avait pas envie de changer de voie, il avait peur de déshonorer ses parents comme ça et de s'attiser les foudres de sa sœur jumelle. Ils parlèrent d'autre chose, c'était bizarre en fait de se rappeller de tous ses souvenirs. Cela faisait longtemps qu'il ne pensait pas aux détails de son enfance, dans sa tête c'était clair : elle avait été merdique et son oncle n'avait rien fait pour en changer. Corra et lui avaient peut-être tout de suite été des monstres avec lui, mais en quelque sorte il le méritait. Mark n'était pas un modèle. Vraiment pas un modèle. Les jumeaux venaient de perdre leur parents et cela ne lui faisait ni chaud ni froid, alors que leur père était son frère. C'était quelque chose d'incompéhensible pour Perseus qui avait toujours voulu retrouver leurs assassins. Lorsque malencontreusement, leur oncle avait entendu le vert et argent en parler à sa sœur, il leur avait dit que c'était inutile et stupide. Qu'ils n'étaient que des gamins et qu'ils n'y comprenaient franchement rien. Mais c'était lui qui ne voyait rien, qui était incapable de mener une vie saine avec deux adolescents. Peut-être que si Mark avait montré plus de compassion, Perseus aurait baissé la garde et l'aurait accepté dans sa vie, mais ça n'avait jamais été le cas et sûrement ça empirerait avec le temps.

Le jeune homme se dit qu'il était temps de répondre et que son esprit vagabondait bien trop. Cela lui faisait du mal d'y penser en réalité, il n'aimait pas ce sentiment, sentiment d'abandon ? Sans aucun doute. Son sourire réaparût lorsque la jeune fille fût étonnée qu'il n'avait pas eu confiance en lui. A cette époque, à douze ans comment pouvait-on montrer que l'on était fort face aux problèmes que l'on ne devrait qu'affronter adulte ? Une fiancée se choisit à l'âge de vingt-cinq ans d'après Perseus, mais là ça avait été si tôt, ce n'était absolument pas étonnant pour lui. Enfin si un peu. La jeune fille ne le connaissait que sous son petit air de Serpentard sûr de lui et calculateur. Le genre de mec que même lui ne pouvait pas vraiment supporter. En fait il se posa la question, s'il se voyait, accepterait-il tout ce qu'il fait ? N'aurait-il pas envie de se mettre un point dans la figure ? Il était tout simplement méchant quand il le voulait et ce n'était pas Sofia qui allait le défendre sur ce point. Mais lorsqu'elle lui avoua qu'elle avait essayé de le terrifier, il se rappella qu'elle aussi n'avait jamais été une petite fille sage. Et dès leur première rencontre, Perseus, qui était tombé irrévocablement sous son charme, l'avait très vite remarqué que la tâche allait être bien plus compliqué que prévu. Alors, le jeune vert et argent répondit à la jeune fille « C'est pas que je n'avais pas confiance en moi, c'est juste que c'est un truc d'adulte normalement et normalement t'offres pas un bouquet de fleur pour la première fois à l'âge de douze ans. » C'est vrai quoi, quel gamin avait déjà fait ça si jeune ? Aucun, et malheureusement, comme toujours Perseus était la victime de sa famille et de ses propres convictions qui ne tenaient plus qu'à un fil maintenant. Mais avant de laisser la parole à la jeune fille il ajouta « Je ne pense pas que tu m'as terrifié, je pense que tu m'as très bien fais comprendre que tu ne souhaitais pas être là, mais j'ai été impressionné. Et je trouvais ça très drôle d'ailleurs. » Son oncle avait toujours dit que Sofia était un excellent parti, mais en réalité il ne disait que ça pour essayer de convaincre que la Gryffondor n'était pas une peste. Mais étonnament il n'avait jamais eu besoin de son tuteur pour s'en apercevoir et pour s'en convaincre. Il pouffa de rire lorsqu'elle lui dit qu'elle était toujours aussi innocente et qu'en fin de compte c'était lui le violent. Il fronça les sourcils, ça c'était absolument impossible. Perseus avait déjà dût se battre trois fois dans sa vie, une fois lorsqu'il était petit, une seconde fois en deuxième année et la dernière fois en sixième année. On ne lui cherchait pas de noises, on le provoquait et il était au bout du rouleau alors son poing lui avait échappé et il s'était pris une heure de retenue plutôt mérité en fin de compte. Mais depuis ça ne lui était jamais arrivé, il détestait ça et n'aimait pas la vue du sang, c'était quelque chose qui le dégopûtait, qui lui faisait même un peu peur, après tout se dire que l'on venait de blesser et qu'on lui avait fait mal en le faisant saigner c'était assez... dégueulasse. Mais encore une fois il laissait trop son esprit vagabonder et répondit à la jeune demoiselle « Alors si toi tu es innocente, moi je suis .. mignon comme un chaton. » Il était vrai qu'il pouvait se montrer.. gentil. Mais qu'avec peu de gens et l'adjectif mignon ne lui collait certainement pas très bien au teint. Mais il préféra enchainer en disant « Excuse moi, mais je n'ai pas été violent, j'ai fais ce que je pensais être juste. Me venger. » Puis il lui sourit. Mais dans sa tête, tous ces plans n'étaient que de la vengance, comme toujours d'ailleurs. A chaque fois que son esprit était tranquillement posé, il se devait de penser à ses parents et à son plan, le plan qu'ils avaient construit lui et Corra. Mais là, il n'avait pas envie, pas en la présence de la jolie Sofia. Ca ne ferait que l'effrayer et ce n'était pas le but ! Lorsqu'elle laissa échapper sous le ton de la provocation qu'il n'avait pas eu le courage et qu'il avait eu peur, il se renfrogna. Elle remettait sa virilité en question, chose très désagréable. Mais il ne broncha pas, et toujours avec un petit sourire sournois sur les lèvres il décida de répondre « Ca doit être ça. Mais je me rappelle bien que toi aussi tu voulais bien m'embrasser. Pourquoi toi ne l'as-tu pas fais ? » Il était champion dans la matière pour poser des contres-questions. Et c'est vrai que c'était moche comme tactique, mais involontairement il le faisait et c'était toujours une manigance pour titiller l'autre personne. Bref, il lui sourit toujours, mais cette fois-ci il était plus taquin et n'était pas sûr que ça plairait beaucoup à la jeune demoiselle à côté de lui.

Il savait qu'il avait pris des risques en demandant à la jeune fille si elle le gifflerait maintenant encore si il l'embrassait. Bizarrement c'était sorti naturellement de sa bouche, mais il avait toujours cette certaine appréhension dans la discussion. A chaque moment quelque chose pouvait déplaire à l'autre et il se ferait fusiller sur place par l'autre. Mais il espérait de tout cœur que ça ne change pas, que cela reste comme ça, que le discussion reste aussi diplomate et même.. révélatrice ? Alors lorsqu'elle lui répondit il était très étonné. En quelque osrte c'était un défi, quelque chose qu'il avait envie de faire, mais si elle le bernait ? Si elle voulait tout simplement le ridiculiser ? Mais il en doutait après tout elle lui avait avoué des choses plutôt intimes et il n'avait pas envie de casser le truc. Alors elle s'approcha. Le cœur de Perseus fit un bond dans sa poitrine, devait-il le faire ? IL ne savait pas en quelque sorte c'était un peu un jeu entre eux et il savait à quel point il était mauvais joueur. Est-ce que de l'embrasser devant tout le modne serait une bonne idée puisqu'il venait de rompre leurs fiançailles ? Alors, il mit son cerveau en veille, la fille qu'il voulait maintenant depuis cinq ans lui proposait ouvertement qu'elle pouvait l'embrasser et lui trouvait toujours quelque chose à se reprocher ou un problème alors qu'il n'y en avait pas. Le vert et argent cherchait anguille sous roche, mais bon dieu, il n'y en avait pas. Alors il dit en chuchotant « Bah alors, j'vais pas me gêner. » Puis il s'approcha et colla sa bouche contre la sienne. En quelque sorte c'était beau, mais plus doux que la dernière fois. On aurait cru que ces confidences les avaient apaisé, mais c'était un des plus beaux baisers qu'il n'avait jamais eu droit d'avoir. Il ne savait pas si ça faisait des heures, des secondes ou des minutes, mais il se décolla et la regarda avec un petit sourire et dit « On en est où Sofia ? Je ne sais pas toi, mais moi je suis un peu perdu. » Il ne voulait dire ça que dans ses pensées, mais les mots étaient sortis comme dans un tourbillon. Il grimaça, mais ne partait pas en courant, il voulait savoir ce qu'elle en pensait elle et qu'ils arrêtent de se tourner autour pour fixer les choses. Il était encore tout tremblant, mais devait revenir à la réalité, après tout, ils s'étaient aussi emporté dans la discussion des mangemorts. Ca l'effrayait un peu d'en parler avec elle et était toujours convaincu qu'il ne devait pas lui dire, ça l'effraierait et après ce qu'il venait de se passer il ne voulait en aucun cas casser le truc. Le lien qu'ils venaient de créer. Et cette fois-ci volontairement et non pas en la surprenant en le faisant. Elle lui dit qu'elle pouvait lui approcher les preuves de ce qu'elle disait, mais il la croyait et n'avait pas besoin de voir des livres ou quoi. Il connaissait l'histoire, de l'intérieur et de l'exrérieur, il lui dit alors « Non, je n'ai pas besoin de preuves. Je sais ce qu'ils ont fait et crois-moi nombreux sont ceux qui s'en vantent. C'est horrible, mais quand on est élevé dans une famille comme la mienne on est obligé de devoir comprendre.. et je dois t'avouer que ça fait quelques jours que mes idéaux et tout ce que j'avais établi depuis mon enfance sont remise en question par moi-même. » Puis il marqua une pause, qu'est-ce qu'il pouvait ajouter de plus ? Ah oui il oubliait de lui dire « Et il faut que personne ne le sache, vraiment personne. Je te fais confiance. » Ces quatre derniers mots étaient sincères et après tout il n'avait réussi qu'à dire ça à la jeune Gryffondor et personne d'autre.

Je n'arrivais toujours pas à croire qu'avec Dante nous arrivions à discuter comme ça. Nous étions civilisés. Chose que je pensai impossible jusque là, je prenais plaisir à discuter avec le jeune homme. Voilà maintenant un moment qu'on parlait et je n'avais pas envie que ça se termine. On en était maintenant même au point où nous nous taquinions. J'avais bousculé gentiment mon fiancé? Ex-fiancé ? Il y avait vraiment des sujets qu'on devait aborder. Je n'aimais pas être dans l'ignorance.

J'avais avoué au jeune homme qu'il me rendait fou et il m'avait répondu que l'inverse était vrai aussi. Cette réponse me fit sourire. J'étais plutôt fière d'apprendre que je le rendais fou. Bon ce n'était pas mon but premier tout au début mais c'est qu'il devait être attaché d'une certaine manière à moi. Je voulus avoir plus de précision sur le degré de la folie que je lui causai. J'éclatai de rire puis je croisai mes bras au niveau de ma poitrine.

« Oh alors là c'est une réponse pourrie et tu le sais. Tu ne m'aurais pas répondu ça aurait été la même chose. Il va falloir te mouiller un peu Dante Perseus Glister. Soit Courageux, j’ai même envie de dire soit un homme…»

Il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour savoir que Dante était un jeune homme et que celui-ci avait de l’orgueil. A cet instant là, je jouai avec l’orgueil de celui-ci. Mon petit doigt me disait qu’il allait être piqué au vif mais qu’il ne se vexerait pas non plus. Je n’espérai pas me tromper. J’avais toujours le sourire sur mes lèvres quand il me retourna la question.

« Tu crois vraiment que je vais te répondre après la réponse que tu m’as apporté jeune homme ! Tu rêves ! Tu peux te brosser Perseus. Si tu me réponds, je te réponds et en plus sincèrement. A toi de voir ce que tu veux.»

On replongea ensuite dans nos souvenirs communs et c’était marrant d’apprendre comment l’un et l’autre nous avions réagi face à l’annonce de nos fiançailles. Tout comme moi Perseus n’avait pas réagit très bien quand son oncle lui avait annoncé qu’il allait épouser une Gryffondor. Tout comme moi il n’avait que 12 ans quand on lui avait annoncé cette nouvelle qui changerait sa vie pour toujours. J’étais quand même rassurée d’apprendre qu’il n’avait pas accepté docilement.

« Je pense que ça nous semblait lointain… Que les choses changeraient d’ici là. Ca semblait loin ce mariage à cette époque là. Je veux dire que quand on m’a annoncé cette nouvelle, bien sûr je me suis rebellai, bien sûr j’ai fais ma petite grève mais je me disais que je trouverais une solution… Que j’avais le temps de faire quelque chose pour éviter ce mariage… Que je fuguerai.»

D’ailleurs cela avait été le cas, j’avais quitté le foyer familial plusieurs fois mais pour de nombreuses raisons j’étais toujours revenue. Je n’étais pas si courageuse qu’on le croyait. Je n’étais peut être pas totalement une Gryffondor après tout.

Cette première rencontre alors que nous n’avions que douze ans avait été aussi marquante pour lui que pour moi. Nous n’avions pas vu les choses de la même façon, le même ressenti… Peut être aussi parce que tous les deux nous ne voulions pas être là et on avait tous les deux jouer un rôle. J’avais voulu joué la Rebelle pour effrayer mon nouveau fiancé tandis que Dante avait voulu jouer le prince charmant à la demande de son oncle.

« Et si ton oncle ne t’aurait pas dit quoi faire, tu aurais fait quoi ? Tu serais venu sans rien? »

J’étais intriguée. Je voulais savoir comment il aurait réagit si on ne lui avait pas dit quoi faire ou quoi dire. Je l’assumai, j’étais de nature curieuse. Je ne pouvais pas me changer. Je lui souris innocemment quand Dante me répondit que si j’étais innocente alors lui était mignon comme un chaton.

« Attention tes chevilles vont gonfler… Et puis oui je suis toute innocente. Bon okay j’avoue ça dépend avec qui… Tu ne m’as jamais vu sous mon plus beau jour. Je reconnais que je n’ai pas été tendre avec toi. »

Cette fameuse scène ou j’avais fini dans la boue, je m’en rappelai comme si c’était hier. J’avais vraiment cru ce jour là que j’allais recevoir mon premier baiser mais non. Il ne m’avait pas embrassé… Je ris quand il m’expliqua que moi aussi j’avais eu envie de l’embrasser ce jour là mais que je ne l’avais pas fait.

« Peut être, peut être pas… Et les traditions veulent que ce soit le garçon qui prenne les devants… »

C’était une réponse pourrie car j’étais assez rebelle pour surpasser ce genre de préjugés même si à l’époque j’étais quand même assez prude même si ça ne se voyait pas. Je cachai assez bien mon jeu.

« Tu sais que tu es chiant quand tu ne réponds pas clairement à mes questions. Tu mérites des claques parfois… Mais tu as vu je me retiens, je suis gentille hein.»

Voilà nous étions arrivés à un moment clé de notre conversation… Je ne savais pas trop ce qu’il allait se passer maintenant. Perseus m’avait demandé comment je réagirai s’il m’embrassait maintenant et je lui avais répondu qu’il avait qu’à prendre le risque pour savoir. Est-ce qu’il allait le faire ou non ? J’en avais aucune idée mais j’avançai d’un pas ou deux. S’il avait posé cette question c’est qu’il en avait envie non ? Est-ce que je me trompais ?

Mon dieu non. Il s’approcha de moi et ce baiser il me la donna. Je ne tardai pas à répondre à ce baiser qui était très diffèrent de celui qu’il m’avait donné à Pré-au-lard. Instinctivement, je passai mes bras autour de son cou. Je caressai sa nuque tout en prolongeant le baiser. Toute bonne chose avait une fin et ce baiser aussi. Dante ne tarda pas à me demander où nous en étions car il était un peu perdu. Je secouai négativement la tête et avec un petit sourire triste je lui répondis :

« Je sais pas, j’en ai aucune idée aussi. Je suis perdue. Je ne m’attendais pas à t’embrasser ce matin quand je me suis levai.»

Je m’installai ensuite sur la table. Mes pieds étaient dans le vide. Je ne savais pas quoi trop répondre à Dante même si je comprenais qu’il avait besoin de réponse… Moi aussi j’aurais aimé des réponses.

En ce qui concernait les projets du jeune homme de devenir mangemort, j’avais vraiment envie de le faire changer d’avis. C’était dangereux mais c’était aussi mal. Je proposai au jeune homme de lui apporter des preuves sur le mal qu’avait déjà pu causer les mangemorts dans le passé. Je ne mentais pas et il le savait. D’ailleurs il me le dit. Je pris doucement sa main que je serrais puis je lui répondis :

« Je serais une tombe, tu peux avoir confiance en moi. Je ne dirais rien, je te le promets. Tu es un garçon intelligente Perseus. Je ne sais pas de quoi tu veux te venger mais en devenant mangemort tu vas perdre une partie de toi… Je ne le veux pas. Il doit bien y avoir une autre solution. »

La vérité était que Perseus ne savait toujours pas ce qu'il faisait ici avec Sofia. Après tout, leurs discussions commençaient toujours ainsi et finnissaient ensuite en énorme dispute, horriblement éprouvente pour le jeune garçon qui avait du mal à se retenir et ne pas dire des choses qu'il regrettait. Mais maintenant qu'il y pensait, il était serein et avait envie de la taquiner, de la faire rire, de parler de choses sérieuses avec elle. Il avait toujours envie de créer cette ambiance de confiance, mais la bibliothèque était-elle le bon endroit ? Après tout, c'était dangereux, des oreilles malsaines pouvaient toujours écouter ce qu'ils disaient tous les deux même si ce n'était pas vraiment passionnant. Après tout ils avaient rompu leurs fiançailles sans le dire à la famille Calliope ou à Mark, l'oncle de Perseus. Mais le vert et argent était bien là et en bougeant de place il avait peur de bouleverser quoi que ce soit, il connaissant la jeune rousse maintenant et savait qu'elle était très vite flamboyante et qu'elle avait une capacité d'énervement très rapide. Bon, certes lui aussi était pas mal dans son genre, et il se disait parfois que c'était un vrai Gryffondor, tout en étant un vrai Serpentard. Mais il avait du mal à l'avouer et gardait ce petit secret pour lui-même. Après tout il débordait d'arrogance, chose que seul les verts et argents pouvaient entretenir jusqu'à la fin de leur vie. Lorsque Sofia lui dit que sa réponse n'était que du bidon et qu'il pouvait faire mieux, enfin c'est comme ça qu'il l'interprétait, il ne s'empêcha pas de sourire. C'était une jeune femme intriguante et surtout très curieuse, elle lui reprochait de ne pas être courageux, mais au fond il savait qu'il l'était, en temps et en heure. Le fait qu'il ne se battait pas, ou qu'il n'envoie pas les poings n'était pas un signe de lâcheté, juste d'intelligence. Il aimait réfléchir et être un garçon énigmatique était bien plus drôle à jouer que d'être un garçon complètement dénudé de mystère. Mais il n'allait pas vraiment la contredire sur ça, puisque cette réponse l'aurait aussi troublé ou tout simplement énervé. Le simple fait qu'elle lui dise d'être un homme l'irrité, il en était un et même si c'était bien connu que les hommes doivent faire le premier pas dans une relation, il l'avait fait déjà de nombreuses fois, en prenant le risque de se prendre des rateaux, mais il n'avait pas eu peut, alors le courage, même si parfois c'était minimal chez lui, il en avait. Alors tout simplement il lui répondit « Tu sais, je suis un homme. Etre mystérieux ne veut pas dire lâche. C'est un truc de Serpentard, peut-être tu ne peux pas comprendre. » Il venait de tirer la langue après avoir dit ça, pour lui faire comprendre que c'était toujours sous le ton de la rigolade et qu'elle ne devait pas le prendre très au sérieux, car après tout ils aimaient bien se taquiner même si à ce moment-même ils étaient plus dans la confidence et dans la bonne entente. Les bonnes habitudes de s'en vont jamais, et celles de taquiner et d'énerver Sofia ne pouvaient pas parti en claquement de doigts. Il était certes fou d'elle, mais c'était plus fort que lui de la rendre complètement barge. En quelque sorte il voulait être sûr qu'elle ne l'oublie pas et qu'il soit le seul dans son cœur. Enfin si on pouvait dire ça comme ça. Lorsqu'il lui renvoya la question, elle eut la bonté de sourire, mais de lui faire comprendre qu'il n'aurait pas droit à une réponse correcte si lui n'en donnait pas. Après tout, en quoi pouvait-il être sincère ? Lui dire qu'elle était la seule à le rendre aussi malade et l'énerver aussi rapidement ? Mais aussi dans le sens qu'il était amoureux d'elle ? Le premier point l'énerverait sûrement ou la ferait tout simplement rire, car après tout ce n'était franchement pas étonnant. Le deuxième lui ferait sûrement peur. On avoue pas comme ça à une fille qu'on l'aime et Perseus en était conscient, mais en même temps sa curiosité le menait pas le bout du nez. Si lui disait qu'il l'appréciait, peut-être qu'elle aussi ? Il devait faire un choix et réussir à se décider. Alors il leva les yeux, il s'avouait vaincu, mais c'était pour la bonne cause et il arriverait sûrement à détourner la vérité pour qu'il n'ait pas non plus l'air trop amoureux d'elle, il hocha la tête et dit « Bon puisque tu veux que je sois sincère, je vais l'être. » Puis il se racla la gorge, il avait prit cette mine sérieuse, mais tout en restant décontracté et c'était même drôle de rendre ce moment si 'spécial' si on pouvait le dire. Puis de totue façon il ne comptait pas lui avouer ses sentiments, du moins pas pour le moment, il allait juste en parler vaguement, mais pour que ça paraisse plus clair pour la jolie jeune fille. Alors il poursuivit « Tu me rends fou dans le sens, que je t'aime bien, mais qu'en même temps j'ai envie de t'assommer quand tu commences à me donner des coups de pieds ou quand tu me craches des horreurs à la tête. Alors bizarrement je sais pas trop ce que je ressens comme sentiment pour toi tu vois ? » C'était distant et vague, comme ça au moins elle ne se douterait de rien, mais étant très curieux, il ne s'empêcha pas de lui demander « Et toi alors ? » Il savait déjà la réponse, elle devait être un peu pareil que la sienne après tout. Il l'énervait vraiment et lorsqu'elle croyait qu'elle l'appréciait, il faisait quelque chose qui l'épuisait. C'était comme ça, leur relation n'avait jamais été bien différente de maintenant, il attendait, tout comme elle, que l'un des deux dérapent ! Mais les choses ne tournèrent pas mal, ils se plongèrent dans de vieux souvenirs, savoir comment elle avait réagit lorsqu'elle avait découvert qu'elle allait se fiancer le fit rire. Ca ne l'étonnait absolument pas, et maintenant qu'elle disait qu'elle avait toujours espéré pouvoir l'annuler, il ne rit plus, car c'était ce qu'ils avaient fait. Bien entendu il ne voulait pas casser l'ambiance, mais en parler était certainement important. Puis la discussion se tournait bien vers cette question qui lui démangeait la bouche : étaient-ils encore fiancés ? D'après ce qu'il avait dit non, mais au fond il mourrait envie de lui dire que ce n'était qu'un idiot et qu'il n'avait fait que s'énerver et qu'il ne le pensait pas, mais peut-être était-elle plus heureuse ainsi ? Il ne savait pas et avait envie de comprendre, de savoir ce qu'elle ressentait pour lui, à ces fiançailles, à l'annulation. Comme toujours il se posait trop de questions, mais n'avait jamais les réponses demandées. Il leva les yeux au ciel, devait-il lui demander oui ou non ? C'était l'occasion et même s'il allait se prendre un vent, il osa rouvrir la bouche et dire « Je pensais aussi pouvoir m'en débarasser et faut croire qu'on a .. réussi non ? » C'était dit d'une façon un peu maldroite, mais il ne savait pas comment s'exprimer pour ne pas la brsuquer ou tout simplement lui faire du mal. Ou peut-être était-ce pour l'épargner lui qui ne savait pas non plus quoi faire. Après tout il avait voulu jouer à l'idiot et il avait très bien réussi son coup, au lieu de lui faire du mal, il s'en était fait. Mais pour ne pas lui laisser le temps de répondre il continua « Tu sais, je voulais pas qu'on l'annule comme ça, je me suis emporté et tout, mais je comprends très bien si tu es plus heureuse avec l'annulation de nos fiançailles. Franchement au moins on aura eu ce qu'on voulait. » Quel beau menteur il faisait parfois. Heureux n'était pas le mot, c'était plutôt déçu celui qui lui conviendrait le mieux. Il croisa ses bras sur son torse et regarda le sol un peu honteux de ce qu'il venait de dire. Mais il se reconcentra dans la discussion, cette première rencontre avait toujours été un souvenir marquant dans la tête de Perseus. C'était peut-être à partir de ce moment-là qu'il avait compris qu'il aimait Sofia, enfin qu'elle était ce qu'il cherchait, même à douze ans. Ses cheveux roux, son caractère de cochon et surtout ce refus de rester avec lui l'avait sûrement très impressionné. Mais ça bien sûr il n'allait pas non plus lui dire. Ses premières impressions ? Bonnes. Mais aussi mitigées, bien sûr elle était jolie, mais était-elle vraiment aimable ? Avec lui non. Enfin la première fois quoi, elle n'y était pas allée avec les pincettes, de quoi faire rire la garçon ou l'énerver. Comme toujours. Elle lui posa la fameuse question, sans aide de son oncle qu'aurait-il fait ? Peut-être se serait-il débrouillé, mais il n'aurait rien amené, il serait venu les mains vides et peut-être le contact serait mieux passé ? Il n'en doutait pas, tous les extras stoppaient toujours une relation et Perseus en avait bien conscience n'étant pas un garçon fleur bleue. Même pas du tout. De toute façon, le bouquet elle devait l'avoir trouvé stupide, quoi que elle aimait bien les roses et il n'y avait que ça dans ce satané cadeau qu'il lui avait involontairement offert. Il se gratta le menton et dit en grimaçant « Je pense que j'aurais été moi-même. Dans la finesse.. et sûrement pas dans la galanterie. Mais peut-être que le contact serait mieux passé ! » En fait il en était sûr, elle avait dû le prendre pour un gros looser prêt à tout pour l'épouser, alors qu'à l'époque il était réticent à cette idée, beaucoup plus que maintenant. Mais comme toujours, ça aussi il allait bien le cacher, elle n'avait pas besoin de le savoir ! Le sujet tourna autour de leur deuxième vraies rencontres, lorsqu'il l'avait, innocemment, bien entendu, poussé dans la boue. Ayant dit que lui était un chaton sans griffe si elle, elle était une jeune femme innocente, elle lui répondit qu'il prenait la grosse tête, mais qu'il n'avait pas tort. Elle n'était pas tendre avec le vert et argent. Il pouffa de rire et soupira, elle avait rason et il ne niait absolument rien. Sofia rendait les choses, si, si, si compliquée. Parfois il se disait qu'elle faisait vraiment exprès de l'énerver, juste dans le but de le tuer d'énervement et de pouvoir voir le spectacle. Mais bon, après tout il s'en plaignait, mais c'est aussi ce qu'il aimait. Le Serpentard leva les yeux au ciel et dit à la jeune fille « Moi ? Prendre la grosse tête ? Je crois pas. J'ai toujours été agréable avec toi non ? Tout le contraire de toi avec moi. » Il avait dit ça avec un sourire narquois en sachant très bien qu'il avait tort, parce qu'après tout personne ne pouvait réellement savoir qui avait raison et qui rendait plus fou l'autre. Mais de connaître le résultat ne servirait à rien, puisqu'ils continuaient. Jusqu'à la fin. Lorsqu'elle lui parla de traditions, il ne pû réprimender de sourire, elle était parfois indécise dans ses choix et le jeune homme savait déjà exactement ce qu'il allait lui répondre. Qui avait bien pu dire que les hommes devaient faire le premier pas ? Imaginez un garçon lâche et sans aucun courage, comment fait-il lui pour se trouver une fille ? Ca l'exaspérait vraiment, et que les filles le croient le frustrait même encore plus. Après tout, à chaque fois c'était lui qui embrassait les filles, mais elles avaient envie, pourquoi l'avait-il encore faite cette fois, avec Sofia ? IL était faible et décida que la prochaine fois ce ne serait pas lui, il voulait voir comment se débrouillerait une jeune demoiselle si l'on écoutait plus ces traditions bidons ! Il répondit tout simplement « Les traditions disent aussi que les jeunes sang-purs doivent se marier.. Et je crois que celles-là ne t'enchantent pas, je me trompe ? » Toujours très malicieux et dans la petite provocation. Mais ce n'était qu'un petit titillement, après tout il l'aimait bien sa petite Gryffondor, enfin plus que bien, mais ça, à nouveau, il le garderait pour lui. Lorsqu'elle lui dit qu'il méritait des claques, il sourit de plus belle, c'était un idiot affirmé et il assumait complètement cet stupidité de toujours devoir attaquer avec des contre questions. Chose qui agaçait toujours les rouges et ors. C'était peut-être un signe de lâcheté de ne pas répondre, mais Perseus se savait assez malin pour déjouer les préjugés et se disait que c'était signe d'intelligence non ? Alors il dit à la jeune rousse « Tu m'as déjà mis un coup de pied une fois, j'aimerais bien rester en vie encore quelques temps si ça ne te dérange pas ! » Ouais, c'était un peu une réponse exaspérante, mais un minimum réaliste, après tout, elle avait pu le castrer, ou peut-être qu'elle l'avait fait, mais le jeune homme n'avait pas non plus ressenti une si grande douleur. Pourquoi l'avait-elle frappé déjà ? Il ne s'en souvenait plus, mais il ne comptait pas remettre le sujet sur la table, ça avait déjà bien fait mal une première fois, pas de deuxième. Quelques secondes plus tard il se retrouva à l'embrasser, un baiser doux et passionné, mais aussi indécis et complètement perdu. Que devait faire Perseus ? Se mettre en couple avec elle ? Lui avouer ses sentiments ? Mais apparemment elle aussi ne savait pas trop quoi faire, quoi dire. Ils marchaient dans une impasse, un trou noir, une spirale, un cercle vicieux. Et peut-être était-il temps de vraiment mettre les cartes sur table et de tout s'avouer ? Il se racla la gorge à nouveau, à croire qu'il était enroué, et dit à la jeune fille « Sofia, je pense que tous les deux on calcule pas le fait qu'on sembrasse ou pas. Mais je pense qu'on sait pourquoi on le fait. » C'était d'une profonditude exaspérante et de tourner les choses à sa manière le rassurait un peu, même si c'était nul. Mais cette phase de bien être et aussi de questions s'en alla rapidement lorsque Sofia prit la main du jeune himme pour parler de ses intentions de devenir mangemort. Elle était rassurante, mais en même temps pas très original dans sa morale. Combien de fois avait-il entendu ça ? Les mangemorts étaient mauvais. Ils l'étaient, il n'y avait rien à prouver, puisqu'ils étaient les partisans du mal. Mais elle avait raison, en les rejoignant, il pouvait mettre une croix sur elle et sur le relation. Et il ne le voulait pas, vraiment pas. Alors simplement il lui répondit « Je ne sais pas, peut-être que oui, il y a un autre moyen. Mais maintenant que j'ai un mentor, c'est difficile d'en sortir, c'est un peu un cercle vicieux. Et j'ai peu qu'en leur tournant le dos il s'en prenne à mes proches. Mon meilleur ami, Corra, et pui.. toi aussi. » Bonjour, je rougis.

Je lui tirai la langue quand il m'expliqua qu'il était un homme et qu'être mystérieux était un truc de serpentard que je ne pouvais pas comprendre. Moi j'allais lui en donner des choses qu'il n'allait pas pouvoir comprendre du tout... Bref je me contentai de lui faire une grimace car je n'avais pas envie d'envenimer les choses pour une fois que nous pouvions avoir une conversation civilisée. Je ne savais d'ailleurs pas si un tel événement pourrait se reproduire une autre fois.

On aborda ensuite un sujet plus sensible. On voulait savoir mutuellement à quel point on rendait fou l'un et l'autre et dans les détails. Perseus n'entra pas dans les détails et je lui fis savoir que sans réponse plus étoffées je ne lui en donnerai pas... Je laissai échapper un petit rire quand il m'expliqua que parfois il avait envie de m’assommer.

« Assommer ? Vraiment à ce point là ? Pourquoi ne l'as tu jamais fait si ça te démange autant ? »

Avec adresse, je tournai la conversation pour faire en sorte de ne pas répondre à la question. J'avais du mal à clairement savoir ce que je ressentais alors il était impossible de mettre des mots là dessus. Le jeune homme m'expliqua ensuite aussi qu'il ne voulait pas qu'on annule nos fiançailles mais qu'il s'étaient emportés et je ne pouvais pas lui en vouloir. J'avais été loin ce jour là et j'avais utilisé la violence.

« Je suis vraiment désolée d'avoir agit de cette manière Perseus, vraiment désolée. J'espère que tu pourras me pardonner. »

En ce qui concernait l'annulation des fiançailles j'étais partagée. Quelque chose s'était brisée en moi lorsqu'il m'avait dit que nous n'étions plus liés par quoique ce soir... D'un autre côté j'avais cru durant quelques instants que j'avais gagné ce que je voulais depuis des années. Aujourd'hui pour être honnête je ne savais plus ce que je voulais. J'appréciai Perseus... plus que je ne devrais. J'avais envie de … J'étais totalement perdue. J'aurais tellement voulu dire à l'homme devant moi que c'était pareil pour moi...

Pendant un moment, on se remémora de nombreux souvenirs communs concernant nos rencontres passées où nous n'avions pas été tendre l'un envers l'autre. Ce qui arriva ensuite arriva... lui et moi, on s'embrassa. Ce fut un baiser très diffèrent de celui qu'il m'avait donné quand je l'avais violenté...

Avant moi il me demanda des explications sur ce qu'on venait de faire... Et je fis quelque chose de mal, très mal... Je pris mon sac. Je regroupai mes affaires avec hâte.

« Je suis désolée, j'ai un truc à faire. On se voit plus tard. »

je n'avais pas de réponse pour le jeune homme et j'avais du mal à savoir ce que je ressentais. Je préférai pour l'instant fuir. J'étais normalement quelqu'un de nature courageuse puisque j'étais une Gryffondor mais là je fus lâche. Je me rendis rapidement dans ma salle commune pour être tranquille....

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Je suis jalouse [ PV Dante Perseus Glister ]

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