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Shhhh, it's a secret... [PV Mia]

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MessageSujet: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptySam 25 Oct - 23:54


Shhhh, it's a secret...


La nuit était enfin tombée ou du moins l'heure de quitter le dortoir était arrivé. À pas de loups, je quittais mes couettes et dans le plus grand silence, descendit dans la salle commune. Par chance il y avait personne ce qui me permit de continuer mon chemin sans faire de pause et sans inventer de mensonges pour me sortir d'une situation presque sans issue.
Au fil de mes années à Poudlard, j'avais appris à esquiver tous les dangers relatifs à une sortie nocturne non-autorisée : je savais me déplacer silencieusement et dans les coins d'ombres. J'avais, en effet, vécu quelques traumatismes... Une fois, par exemple, j'avais été obligé de rester caché toute la nuit, je m'étais même endormi posant non seulement un lapin à celui qui m'attendait mais me faisant prendre la main dans le sac au petit matin ! Depuis je prenais toutes les précautions possibles, je m'étais même entrainé à respirer en faisant le moins de bruits possibles (chose qui, j'en suis sur, s'avérera très utile dans la suite de mes études en tant qu'auror).

Sans bruit, je rasais les murs du couloir du sixième étage : il me fallait grimper au septième puis atteindre les escaliers montant aux tours, tout un programme en perspective ! Un rapide coup d’œil autour de moi m'apprit que la voie était libre. Tant que je le pouvais, je m'élançais dans le corridor silencieux et paisible à cette heure de la nuit. C'était ainsi que je préférais l'école à vrai dire, calme, endormie. Ça me paraissait alors être le meilleur terrain de jeu à ma disposition. Plus accessibles, plus secrète et complice de tous mes méfaits.
Je retins un léger ricanement à la pensée de toutes les âneries que j'avais pu faire mais un bruit attira mon attention me faisant stopper tout mouvement. Aussi vite que possible je plongeais derrière un meuble pour me mettre à l’abri des regards en espérant que les pas que j'entendais s'éloignent... Mes prières furent entendues et j'osais m'extirper de ma cachette. Ça devait être un autre élève qui se baladait clandestinement et qui, manifestement, n'excellait pas comme moi dans cet art. Je pariais même qu'il allait se faire prendre avant la fin de la nuit !

Requinqué et rassuré, je continuais ma route, toujours sur mes gardes. Il ne fallait absolument pas que je me fasse prendre : deux raisons à cela, déjà je n'aimais pas particulièrement me faire remonter les bretelles, il n'y avait rien de plus chiant et puis j'avais autre chose à faire qu'à entendre un mec me dicter ma conduite. Ensuite, ce soir c'était rendez-vous secret avec Mia. Enfin, je me comprenais. Disons plutôt que personne ne savait qu'on était un peu pote. Tout le monde pensait qu'on s'aimait pas, ou du moins pas beaucoup... Chose complètement fausse ! On s'appréciait. On se le montrait à notre façon, c'est tout. Et puis bon, elle était une serpentard, moi un gryffondor... Y avait mieux comme couple d'amis. Pas comme si j'avais quoique ce soit à faire de l'avis des autres ! Que les choses soient clairs : rien ne m'importe moins que le regard d’autrui. Juste que j'aime avoir des secrets et Mia était celui que je gardais le mieux (et aussi parce que personne ne m'a jamais rien demandé à son sujet donc pourquoi démentir ?).
J'arrivais enfin au bout du couloir et gravit les marches jusqu'au septième étage que je parcourais d'une traite profitant qu'il n'y ait personne. La chance me souriait ! Je pus même m'engouffrer dans l’escalier menant à la tour d'astronomie sans qui quiconque ne me remarque. Un sourire triomphant sur le visage je montais les marches quatre à quatre : plus vite je serais en haut, mieux ça serait.
Ce fut chose faite en un temps record ! Je m’impressionnais moi-même et m'octroyais un petit temps de répits pendant lequel j'observais les étoiles et profitai de la vue magnifique qu'offrait le panorama. Je n'avais jamais aimé l'astronomie, j'avais même plutôt bien foiré mes exams dans cette matière, enfin j'avais obtenu un piètre quoi. Il n'empêche que j'appréciais les étoiles : pas besoin de comprendre ce qu'elles signifiaient ou à quelle stupide constellation elles appartenaient pour admirer leur beauté.

Des pas précipités dans les escaliers m'arrachèrent à ma contemplation et, juste au cas ou on sait jamais, je me dissimulais dans un coin. Les yeux rivés sur la porte j'attendais que Mia entre, si c'était bien elle. J'étais même prêt à bondir de ma cachette si la brunette se montrait. Par chance, c'est bien elle qui passa la porte et je sortis de ma cachette un sourire narquois sur les lèvres :

« J'ai failli attendre ! »

Ma voix trahissait l'amusement et la joie de la voir. Et puis c'était notre truc à nous, s'envoyer de gentils piques, des blagues méchantes mais pas trop : au fond on s'aimait bien. Pas question qu'on se le dise à voix haute mais nos comportements révélaient bien notre affection réciproque. D'un côté, on était assez semblable sur certains points ce qui nous avait permis de sympathisé et nos différences étaient juste d'excellent sujet de conversations ! Notre amitié n'avait donc rien d'extraordinaire en soi même si personne n'y croyait, ou n'était au courant. C'était tellement plus facile de faire comme si on se détestait !

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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyDim 26 Oct - 19:53


    Les dernières filles rejoignirent leur lit et le silence s'empara de la salle commune des Serpentards. J'attendis quelques minutes de plus dans mon lit avant de repousser mes couvertures et enfiler les chaussures qui traînaient un peu plus loin dans le dortoir. Mes yeux se fermaient de fatigue mais l'envie de retrouver Andy me donna l'énergie de me précipiter hors de la salle commune et de m'élancer discrètement jusqu'à la tour d'astronomie.

    Le château somnolent offrait un calme assourdissant qui n'était troublé que par le bruit de mes pas que j'essayais de faire le plus discret possible. Un professeur ou un préfet et s'en était fini de ma petite escapade nocturne. Pour le coup, ça m'aurait vraiment pas plu: contrairement à ce que laissaient penser les apparences, j'adorais Andy. Il était le stéréotype même du gars que j'étais censé détester, et je crois que c'est pour ça que je l'aimais autant, d'ailleurs.

    Ca m'aurait vraiment fais chier, d'avoir à l'annoncer haut et claire. Je ne sais pas pourquoi, mais jamais nous ne nous serions avoué la valeur qu'avait l'autre à nos yeux. C'était une question de fierté, peut-être. A vrai dire, je ne savais pas vraiment et je ne m'étais jamais posée la question. Les choses étaient parfaites telles qu'elles étaient alors pourquoi chercher à poser des mots sur une situation qui se suffisait déjà à elle-même par sa propre existence? Je n'avais pas envie de qualifier la relation que j'avais avec Andy car, en se faisait, j'aurais accepté qu'elle existait et je ne le voulais pas. J'avais pris l'habitude de laisser croire, aux autres et à moi-même, que nous ne nous appréciions pas beaucoup.

    Pourtant, je devais bien admettre que, à quelques marches de le retrouver, je me précipitais, ne me souciant plus du tout du bruit que j'aurais pu faire. J'avais hâte de partager avec lui les rares moments que nous pouvions nous accorder ensemble et j'avais l'impression que perdre les quelques secondes que m'aurait pris le fait de rester discrète ne valait absolument pas le coup.

    J'entrais dans l'unique salle de la tour d'astronomie et tombais sur mon ami m'observait, un regard amusé calqué sur son visage. Je ne pu retenir un sourire en le voyant ainsi et me détendais aussitôt, remarquant du même coup à quel point j'avais été aux aguets jusque là pour ne pas me faire prendre hors de mon dortoir à cette heure avancée de la nuit.

      « J'ai failli attendre ! »


    Je lui donnais un coup de coude avant de m'asseoir en tailleur au milieu de la salle, levant la tête pour admirer les étoiles qui semblaient veiller sur nous.

      « Eh alors? Ca t'aurais pas fait de mal! D'ailleurs, j'aurais mieux fait de prendre mon temps! »

    Je lui adressais un clin d’œil avant de me replonger dans le ciel. J'étais fatiguée mais je n'aurais voulu être nul part ailleurs que dans cette tour avec Andy pour compagnie. Sa présence et son humour me rappelait sans cesse à quel point je ne voulais pas le perdre et j'aurais donné énormément pour lui, tout en lui faisant croire, à lui et au reste du monde, moi comprise, le contraire.
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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyDim 26 Oct - 23:56


Mia n'apprécia pas ma blague et m'octroya un coup de coude dans les côtes magnifiquement bien placé : on sentait qu'elle pratiquait tous les jours ! Après quoi elle alla s'asseoir en tailleur. Elle le faisait partout, à chaque fois. C'était marrant, quand elle arrivait dans une pièce il m'arrivait de compter le nombre de secondes qui s'écoulaient avant qu'elle ne prenne cette position, ça ne durait jamais très longtemps d'ailleurs !
De sa position elle me rembarra en me lançant un clin d’œil qui m'arracha un sourire, cette situation plus que commune entre nous était toujours aussi délicieuse :

« Eh alors ? Ça t'aurait pas fait de mal ! D'ailleurs, j'aurais mieux fait de prendre mon temps ! »

Je me mis a rire légèrement et la rejoignis sur le sol : histoire qu'elle se sente pas trop seule et aussi parce que je commençais sérieusement à être fatigué. Les journées de cours étaient trop remplies en plus de l'incident de la rentrée encore bien présent dans les mémoires... Bref, c'était assez éprouvant surtout si, comme moi, vous aviez choisi votre branche d'étude par dépit. Alors, bon se détendre sous le ciel étoilé en charmante compagnie : personne, et surtout pas moi, ne dirait non :

« Ah parce que tu t'es dépêchée ? Genre tu pouvais pas attendre de me revoir ! dis-je en haussant les sourcils, Je sais, je suis irrésistible ! je mimais un soupir d'épuisement Si tu savais comme c'est dur ! » et lui offris une moue de chien battu.

L'espoir de l'attendrir avec cette vieille technique était mince, mais qui sait ? Peut être allais-je avoir le droit à des câlins de compassion qui à mon sens était amplement mérité ! J'en profitais pour m'allonger et pour poser ma tête sur sa cuisse, bien plus confortable que le sol. Alors oui, à l'aide d'un coup de baguette magique, j'aurais pu faire apparaître des coussins mais j'étais bien mieux comme ça :

« N'empêche, ajoutais-je mi-sérieux mi-amusé et d'une voix exagérément désespérée les minutes loin de toi me paraissent être une éternité ! Tu n'aurais pas oser me faire endurer plus longtemps la torture de ton absence n'est ce pas ? »

J'exagérai à peine ! Bon évidemment je ne pensais pas à elle chaque seconde de mon existence, (encore heureux parce que sinon ma vie serait bien triste), en plus passant la majeure partie de la journée avec Juliet, ma meilleure amie, je n'avais certainement pas le temps de m'ennuyer et de songer à Mia. Cependant j'appréciais assez sa présence pour regretter de ne pouvoir la croiser que le soir, à l’abri des regards indiscret. Bien que, il fallait l'avouer, ça ajoutait un certain charme à notre relation et ça la rendait d'autant plus spéciale.
De là ou j'étais, j'avais une très belle vue sur le visage de Mia, c'était une fille très mignonne mais aussi très caractérielle ce qui expliquait, peut être, son célibat (si je devais donner des raisons au mien, je dirais que mon tact et mes techniques de drague légendaires donnaient d'excellente raisons à la gente féminine de me fuir), pour ma part, je la trouvais assez barrée pour me fréquenter et son côté obstinée et calculateur me faisait mourir de rire. D'ailleurs, je n'étais pas tout à fait sur de comprendre ce qui la poussait à faire ami-ami avec moi : on ne tirait que très peu d'avantages à sympathiser avec moi. Je m'étais souvent posé la question et ne trouvant pas de réponses, j'avais arrêter de chercher : à quoi bon se torturer l'esprit quand la situation vous convient ?
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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyLun 27 Oct - 14:01

    Parfois, on trouve une personne avec laquelle on est bien où que l'on soit.
    J’avais trouvé cette personne. Je savais que les moments que je passerais avec lui vaudraient toujours le coup. Je n’hésitais pas à sortir de mon dortoir à n’importe quelle heure pour le rejoindre parce que je préférais mille fois le voir 5 minutes et être collée 2 heures que ne pas le voir du tout. Je ne sais pas si je m’y ferais un jour d’ailleurs. Ce n’était pas dans mes habitudes de tenir aux autres, et encore moins à un Gryffondor comme Andy. Mais j’étais bien contente de la place qu’il avait dans ma vie et m’adaptais sans aucun mal à cette folie.

    Je retournais mon attention vers lui quand il prit place à mes côtés et je ne pus m’empêcher de sourire. J’étais parfaitement à l’aise avec lui, moi qui, d’ordinaire, fuyais le moindre contact. A vrai dire, avec Andy, je ne me souciais plus de rien. Sa constante bonne humeur était contagieuse et je ne réagissais pas avec lui de la même manière qu’avec tous les autres. C’était Andy et ça suffisait à faire taire mon caractère grognon. Même si j’étais toujours aussi suffisante et venimeuse avec lui, le cœur n’y était pas et on le savait aussi bien que l’autre.

      « Ah parce que tu t'es dépêchée ? Genre tu pouvais pas attendre de me revoir ! Je sais, je suis irrésistible ! Si tu savais comme c'est dur ! »


    Je riais de bon cœur tandis qu’il posait sa tête sur ma jambe. Je ne cherchais pas à le repousser, tout au contraire, et plongeais distraitement ma main dans ses cheveux, jouant avec chacune de ses mèches tandis que je cherchais une réponse spirituelle à lui soumettre. Toutes fois, il ne m’en laissa pas le temps, rebondissant déjà.

      « N'empêche, les minutes loin de toi me paraissent être une éternité ! Tu n'aurais pas osé me faire endurer plus longtemps la torture de ton absence n'est-ce pas ? »


    Bien que démesurés, ses mots me firent penser à mes propres pensés, qui n’en étaient pas très éloignés. C’est vrai que j’appréciais de plus en plus les moments en sa présence, et de moins en moins les moments où il n’était pas là. Ce n’était pas une torture de chaque instant, mais je me prenais régulièrement à regretter son absence, en imaginant toutes les conneries que j’aurais pu faire si il avait été là. Mais j’étais bien trop fière pour le lui faire savoir, et surtout, j’avais à peine conscience de tout cela parce que je m’évertuais avec un talent incomparable à faire comme si rien de tout ça n’existait.

      « Ça aurait pu être drôle, dis-je d’un ton faussement mystique, pas très éloigné de la voix qu’utilisent les sorcières vaudou dans les séries moldus pourries, mais je me suis dit que j’avais meilleur compte à venir entretenir la dépendance que j’ai tendance à susciter un peu partout autour de moi. »


    J’abandonnais mon air de prêtresse sordide avec un petit rire suffisant et replongeais dans ses cheveux. Cette proximité, finalement, me plaisait. Je la cultivais, d’ailleurs. Et j’avais peur de ce que ça signifiait. C’était pas mon genre. C’était loin de me ressembler, et pourtant, ça ne m’étonnait qu’à peine. C’est vrai que je pensais à lui un peu trop souvent. Que je me précipitais un peu trop pour le rejoindre. Que son avis m’importait, que sa présence me plaisait et que son absence avait tendance à me déranger.
    Mais c’était tout pas vrai ? Enfin, ça aurait été carrément improbable que je me retrouve à éprouver quelque chose pour lui. Déjà parce que j’étais censée le détester et ensuite parce que j’étais détestable. Ca valait pas grand-chose, mais pour moi, c’était suffisant, je crois. A vrai dire, je n’aurais même pas su dire pourquoi je voyais les choses ainsi mais je m’étais buttée pendant les dernier mois à laisser croire qu’il n’y avait rien d’autre qu’une animosité relativement contrôlé entre lui et moi, et j’en étais à présent à me demander si je n’étais pas amoureuse de l’ancien Gryffondor.

    A vrai dire, cette idée m’avait effleuré l’esprit plus d’une fois et je l’avais toujours envoyé balader, parce que je n’y croyais pas. C’était une idée qui ne sortait de nulle part et qui n’avait aucun bien fondé. Mais alors pourquoi était-ce à chaque fois un peu plus dur de m’en défaire ? Parce que c’était idiot ? Impossible ? Insensé ? Irréfléchis ? Oui, surement, mais n’étais-je pas idiote, irréfléchie et insensée ? Et y avait-il réellement quelque chose qui soit impossible après avoir appris que l’on était une sorcière ?
    Certainement pas, pourtant j’aurais mille fois préféré avoir à affronter un troll plutôt que de lui avouer ne serait-ce qu’un centième de mes réflexions actuelles. Alors, je continuais comme si de rien n’était, comme je l’avais toujours fait. Comme on l’avait toujours tous les deux très bien fait d’ailleurs. Parce que c’était très pratique, et surement aussi un peu parce que j’étais très conne.
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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyLun 27 Oct - 15:53

C'était fou ce que la présence de Mia pouvait être agréable : elle était la brise fraiche et douce que vous bénissez en été quand vous êtes sur le point d'étouffer. Bon, cette image était peut être un peu trop mélioratif pour elle qui était plutôt connue comme une garce mais je me permettais cette association : jusqu'à preuve du contraire j'étais bien libre de penser ce que je voulais d'elle et puis je me gardais bien de le dire à haute voix... Je n'allais certainement pas crier sous les toits que j'aimais me faire chouchouter par la belle serpentard, mais ses doigts perdus dans mes cheveux m'arrachaient toujours des sourires de bien être. Je me permis même de fermer les yeux un instant pour mieux apprécier la douceur de ce geste :

« Ça aurait pu être drôle, mais je me suis dit que j’avais meilleur compte à venir entretenir la dépendance que j’ai tendance à susciter un peu partout autour de moi. »

Sa phrase déclencha mon rire et une petite réflexion silencieuse : je trouvais que le mot dépendace définissait merveilleusement bien ce que je ressentais pour elle et je n'étais pas sur que ça soit une bonne chose... Mais j'avais la chance d'être un imbécile heureux qui détestait se prendre la tête : ainsi je mis fin à cette torture mentale, je me l'infligeais suffisament quand elle n'était pas là !
Je ne pouvais pas nier l'attirance évidente que j'avais pour elle, de toute façon il aurait fallu être aveugle pour ne pas être attiré : elle était franchement très jolie et avait un petit air mignon qui cachait bien son exécrable caractère. Mais j'étais du genre à apprécier les belles choses et à m'éprendre de la première venue, alors il n'y avait strictement rien d'étonnant à ce qu'elle me plaise (le contraire m'aurait inquiété par contre) :

« Sage décision. Si j'ai pas ma dose de Mia, je peux devenir incontrolable ! »

Un sourire enjôleur étira mes lèvres. J'étais prêt à lui lancer une pique, encore une, mais des éclats de voix retentirent dans les escaliers. Mauvais timing... Je me relevais prestemment et attrapai la main de Mia pour l'emmener avec moi dans un recoin caché en priant pour que, qui que ça soit, il ne reste pas longtemps.
Un prof surgit alors, faisant s'accélérer mon rythme cardiaque. Où peut être était-ce dû à la proximité de la serpentard, je n'en avais aucune idée. L'idée de se faire prendre, maintenant, me répugnait : ça aurait été très dommage de mettre fin à notre rendez vous :

« J'ai l'impression qu'on est dans la merde... » soufflais-je autant ennuyé qu'amusé par la situation.

L'adrénaline était un sentiment que j'adorais et là il était très présent, mais à nouveau je ne savais pas si tous ces sentiments n'étaient pas dû au corps de mon ami si proche du mien...

[c'est court mais j'ai plus le temps]
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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyLun 27 Oct - 16:32

    Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose avait changé ce soir. Etait-ce parce que j’avais enfin accepté de voir les choses telles qu’elles étaient ? Parce que j’étais d’accord avec le fait qu’Andy était beau et que chaque centimètres qui nous séparaient étaient une torture aussi délicieuse qu’énervante ? Etait-ce parce que l’intimité de la tour d’astronomie et la lueur bienveillante des étoiles me confortaient dans l’idée qu’il était la meilleure chose qui pouvait m’arriver ? J’en savais rien, et encore une fois, j’en avais rien à foutre. Je me contentais de savourer l’instant. De profiter de mes mains qui jouaient avec ses cheveux, de sa tête posé sur mes jambes. C’était tellement agréable. J’avais l’impression de voler le bonheur de quelqu’un d’autre. De savourer des instants qui ne m’appartenaient pas. Jamais j’aurais cru être capable d’aimer quelqu’un plus que je ne m’aimais moi-même. Jamais je n’aurais pensé avoir besoin de la présence d’un mec pour me sentir aussi vivante. Ce n’était que quand il était là que je me rendais compte à quel point je me sentais vide quand il ne l’était pas.

      « Sage décision. Si j'ai pas ma dose de Mia, je peux devenir incontrôlable ! »


    Je ne pus m’empêcher de sourire à cette remarque qui, je l’espérais, était un peu plus qu’une blague jetée en l’air. J’avais envie de le croire, que ce ne soit pas qu’un trait d’humour. Putain, mais qu’est ce qui me prenais, d’un coup, à être aussi mielleuse et sentimentale ? C’était vraiment pas mon genre. Pourtant, plus j’y pensais, plus ça me plaisait : Andy et moi, pas comme deux amis, non. Un peu plus que ça. C’était aussi absurde que prometteur. Et puis après tout, pourquoi pas ? J’étais une jolie fille, et je le savais parfaitement. Mais j’avais aussi conscience de ce que j’étais. Et de ce que je n’étais pas. J’étais calculatrice, manipulatrice, méchante, froide et vraiment agaçante. Je n’étais pas à l’écoute, ni même attentive, tout autant que je n’étais ni distinguée, ni dragueuse. Il y avait peu de chance qu’il me voit comme une potentielle petite amie. Et pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’y croire, parce que j’en mourrais d’envie. Depuis longtemps, surement. En tout cas, je n’en prenais conscience que depuis peu. Et c’était difficile de mettre de côté une attirance pareille lorsque la personne concerné était aussi proche.

    Des bruits de pas virent rompre l’illusion. En une seconde, Andy était debout. Celle d’après, je l’étais aussi. Il m’entraina dans un coin un peu plus sombre, ou nous serions à l’abri du regard inquisiteur de celui ou celle qui perturbait ce moment. J’étais collée contre lui lorsque je vis la silhouette d’un prof grossir tandis qu’il entrait dans la salle. Finalement, les étoiles ne veillaient peut-être pas sur nous ce soir.

      « J'ai l'impression qu'on est dans la merde... »


    Je faillis rire. Je me rapprochais un peu plus de lui, de peur que le prof nous repère –enfin, ça c’est ce que je me laissais croire- et attendais. Les secondes défilaient mais la situation restait la même. J’étais aussi serrée contre Andy qu’il était possible de l’être, à mon plus grand bonheur. Les conditions étaient loin d’être optimales mais la promiscuité actuelle entre le Gryffondor et moi me faisait apprécier le moment bien plus que je n’aurais raisonnablement du.

      «On s'en fou. »


    A peine prononcé, je me rendis compte à quel point ces quelques mots étaient vrai. Je n'avais absolument pas peur de me faire prendre. Le jeu en valait la chandelle, et largement. Il était aussi proche que je l'avais souhaité quelques minutes plus tôt et l'adrénaline me rendais encore plus heureuse que je ne l'étais vraiment. La situation était drôle, agréable et excitante.

    Alors, je fis la première chose qui me passait par la tête. Alors qu’à quelques mètres de nous, un prof faisait on ne sait quoi, risquant de nous surprendre et de nous coller, alors que j’étais aussi égoïste qu’il était drôle, alors que j’étais Mia Northman et qu’il était Andy King, je l’embrassais.

    J’en mourrais d’envie depuis que j’étais arrivée dans la tour d’astronomie. D’ailleurs, je n’avais jamais pensé le faire. Alors que mes lèvres étaient plaquées contre les siennes, je n’en revenais toujours pas de ce que j’avais fait. J’savais pas ce qui m’étais passé par la tête, mais franchement, je ne regrettais pas. J’aurais peut-être dû. Mais c’était pas possible. J’avais fait ce que j’avais envie. N’était-ce pas ainsi que j’avais toujours fonctionné ?
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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyLun 27 Oct - 21:46

Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Tumblr_lxpkk13Zuh1qanpzp

Combien de fois m'étais-je retrouvé avec le cœur brisé ? Combien de fois avais-je espérer des choses qui ne s'étaient jamais produites ? Je ne comptais plus en fait... Mes déceptions amoureuses étaient indénombrables ! Il faut dire que dès l'instant ou j'avais arrêté de me déclarer, j'avais commencé à me monter la tête pour un rien. En même temps, il me semble normal de vouloir plaire à l'élue de notre cœur, hélas dans mon cas, mes sentiments étaient très rarement réciproques. Le plus important à retenir de tout ça était que je n'attendais plus rien de la gente féminine en général : je ne cherchais plus les petits signes trahissant une attirance physique ou quoique ce soit du genre et c'était peut être ça qui nous avait mené, Mia et moi, dans une telle situation, relationnellement parlant j'entends, le fait qu'on soit coincé dans la tour d'astronomie n'ayant strictement rien à voir avec mon incapacité à comprendre mes sentiments.
Enfin, le fait qu'on soit si près l'un de l'autre me faisait prendre conscience de mes sentiments à son égard, j'étais irrémédiablement attiré par elle : l'envie de m'emparer de ses lèvres devenait de plus en plus forte et je n'étais pas sur de pouvoir résister à cette pulsion très longtemps. Je tentais donc de penser à autre chose, de me distraire. Chose complètement impossible dans notre position actuelle : elle était complètement coller à moi, tellement que je ne savais plus faire la différence entre les battements de son cœur et les miens. Le pire fut peut être lorsqu'elle parla, c'était pourtant trois pauvres mots lâché dans un souffle, mais un souffle très sexy :

« On s'en fou. »

En plus j'avais l'impression qu'elle me disait qu'on s'en foutait de mes états d'âmes, que je n'avais pas à hésiter autant et que c'était pas grave de foutre en l'air notre amitié. Si amitié il y avait en fait parce que si on y mettait fin du jour au lendemain j'aurais pu croire à un rêve étant donné que je n'en avais parlé à quasiment personne, un très beau rêve, mais un rêve quand même. Notre relation avait un semblant d'irréel et c'était peut être ça qui me rendait autant accroc à elle : l'idée qu'un jour tout puisse se finir et que, sans rien dire, Mia ne fasse plus partie de ma vie. C'était aussi effrayant qu'excitant... Pourtant une petite voix me soufflait qu'il n'y avait pas que ça, que derrière il y avait de vrais sentiments sincères, parce qu'on était réellement lié l'un à l'autre. On s'appréciait vraiment et toute cette mascarade était bien réelle : ça aurait été pourtant largement plus simple si ça avait été une chimère.

J'étais complètement obnubilée par elle, tant et si bien que pendant un instant j'en oubliais le prof qui était là, j'en oubliais mes longues journées au ministère et la mort du prof le jour de la rentrée. Mia s'était infiltrée dans chaque partie de mon esprit : je ne voyais qu'elle, je ne sentais que son odeur, je ne touchais que sa peau... et puis soudainement, je l'embrassais. Enfin, elle m'embrassait. La surprise l'emporta sur tout le reste, je ne m'y étais absolument pas attendu bien que j'en mourrais d'envie. D'ailleurs, si mon esprit fut un peu lent à réagir, mon corps lui n'eut aucun mal à suivre le rythme : je lui rendis son baiser et passais mes bras autour de ses hanches pour la tenir encore plus près de moi. C'était fou et complètement insensé. Mais comme elle l'avait si bien dit juste avant : on s'en fou. Et c'est ce que je fis. Rien à faire de l'amitié que je brisais peut être, rien à faire du prof qui pouvait nous surprendre à tout moment, rien à faire si ça n'était que pur imagination de ma part et que je me réveillais dans quelques instants ; je profitais de cet instant. Je crois n'avoir jamais été aussi égoïste, mais merde que ça faisait du bien.

Lorsque nos lèvres se séparèrent, je n'en revenais toujours pas pourtant un sourire malicieux se glissa sur mes lèvres. Ma respiration était saccadée, j'avais le souffle court et à moins que l'enseignant soit sourd comme un pot il était sur qu'il pouvait nous entendre. Mais plus rien n'avait d'importance à part les yeux de Mia dans lesquels je me noyais sans la moindre peur :

« ça m'a l'air d'être une terrible idée... » murmurais-je en remettant une de ses mèches derrière son oreille.

J'avais encore le goût de sa bouche sur la mienne mais l'envie furieuse de me pencher pour l'embrasser à nouveau fut interrompu par le bruit de la porte qu'on fermait à clefs. Nous étions à nouveau seul, nous pouvions à nouveau parler à voix haute et nous comporter comme des amis : j'eus alors peur qu'elle regrette, si bien qu'avant qu'elle ne me dise que c'était mort, je reposais mes lèvres contre les siennes dans un baiser fiévreux d'enfant capricieux.
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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyLun 27 Oct - 22:43


    C'était peut-être une belle connerie. C'était peut-être une balle tirée en pleine tête dans notre amitié. J'avais peut-être précipité des mois d'apprivoisement mutuel dans un fossé, purement et simplement. Mais pour l'instant, ses mains sur mes hanches, son souffle contre le mien, je ne parvenais pas à croire que ça pourrait finir mal. Aucune chance. C'était parfait. A la limite du réel. Je n'y aurais d'ailleurs jamais cru si le feu qui embrasait tout mon corps n'avait pas été aussi ardent. Chaque seconde passé contre lui semblait être arraché à un monde où la peine et la souffrance n'existait pas. Cette pensé me semblait aussi débile que naïve et pourtant, je savais que je n'avais jamais été aussi heureuse avant. Alors c'était la seule explication que j'avais trouvé.

    Je n'aurais voulu être nul part ailleurs. Et je ne voulais pas partir, jamais. Je voulais rester là où était ma place. Contre lui. Peu importe ce que les gens penseraient, je ne m'étais jamais attardée sur leurs avis et je ne comptais pas commencer maintenant. Parce que c'était bien comme ça. Après tout, je ne m'asseyais pas sur une amitié. Il était toujours le même. Ca ne changerait rien. Ce serait juste un peu mieux. Nous nous comporterions comme nous l'avions toujours fait, mais main dans la main.

    J'avais la certitude de pouvoir lui faire confiance quoi qu'il se passe et j'en était un peu plus sûre tandis qu'il me rendait mon baiser. C'était magique. L'autre magie. Pas celle qui sort d'une baguette ou d'une potion, celle qui vient du coeur. Celle qu'on expliquera jamais dans un manuel, et celle à laquelle ont accès même les moldus. C'était grisant et j'avais l'impression que notre étreinte durait depuis des heures tellement j'essayais d'en garder chaque détail dans ma mémoire chancelante.

    Nous nous séparions l'un de l'autre et mon coeur s'accéléra encore quand je découvrais son sourire. Il était parfait. il était tout ce que j'avais besoin. J'avais envie de hurler ma joie au monde entier, et j'avais presque oublié la présence du prof tant notre baisé m'avait grisé. J'étais comme une gamine devant un sapin de noël. J'étais encore plus étourdie qu'après mon premier joint, encore plus heureuse qu'après mon entrée à poudlard.

    Andy était mon premier amour. J'avais eu des copains avant lui. Mais jamais rien de sérieux. Juste de la compagnie. Pour faire comme tout le monde. Pour donner le change. C'était la première fois que j'étais en compagnie d'un homme qui arrivait à m'échauffer d'un simple regard. C'était la première fois que je rencontrais quelqu'un pour qui j'étais sûre de pouvoir donner ma vie. Ca ne me faisait pas peur. Au contraire. Je ne m'étais jamais sentie aussi heureuse et en sécurité.

      « ça m'a l'air d'être une terrible idée... »


    Je me mordais la lèvre pour ne pas rire. J'étais plus heureuse que je ne l'avais jamais été et la présence de ce prof me rendait folle. J'avais envie de courir, de sauter, de manifester la joie qu'il m'avait transmise et...
    Enfin! Enfin ce prof nous laissait seuls et libres. Andy m'embrassait encore et je ne répondais plus de rien. Je sortais de notre coin, l’entraînant avec moi au milieu de la salle d'astronomie, sautillant et tournant sans jamais lâcher sa main, comme si ma vie en dépendait.

    Et puis d"un coup, je m'arrêtais. Je le fis face, un sourire fixé, semblait-il à jamais sur mon visage. J'approchais ma main de ses tatouages, qui me fascinaient tant, et laissais mes doigts jouer sur son torse tandis que je m'approchais à nouveau de lui.

      « C'est peut-être l'idée la plus stupide qu'on ai jamais eu. Mais encore une fois, on s'en fou, parce que ça va être génial. »


    J'étais pas voyante. Mais j'en étais persuadée. J'étais sûre et certaine que c'était la meilleure des choses à faire parce que, dans l'immédiat, j'étais plus heureuse que je ne l'avais jamais été, et que le monde pouvait s'écrouler dans l'heure, ça n'avait plus aucune importance. Je passais mes bras autour de son cou et l'embrassais encore, comme si ma vie en dépendait. C'était peut-être même un peu le cas. Près de lui, mon coeur battait comme jamais, comme si il cherchait à rattraper des années et des années d’inactivité.

    Andy. Andy que j'avais tenu loin de moi pendant des mois. Andy que je m'étais jurée ne pas aimé. Andy que j'avais toujours refusé de voir autrement que comme celui avec qui je me prenais faussement la tête. J'avais fuis pendant tout ce temps une vérité que me dérangeait parce que les sentiments, ça ne faisait pas parti de moi. J'pensais pas que ça pouvait me tomber dessus à moi aussi. C'était pas un coup de foudre. Ca faisait des semaines que je ne rêvais que de ça. C'était juste une rencontre comme je n'en ferais pas deux. une rencontre qui allait prendre une place importante dans ma vie, parce que j'avais besoin de lui. Il était une partie de moi. Il était Andy et ça suffisait à ce que mon sourire s'attarde bien plus longtemps que d'habitude sur mon visage. Alors, je l'embrassais encore, parce que j'en avais le droit, maintenant, et parce que rien ne me faisait plus plaisir.
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MessageSujet: Re: Shhhh, it's a secret... [PV Mia] Shhhh, it's a secret... [PV Mia] EmptyMer 29 Oct - 22:28

L'expression de la joie chez Mia était plus qu'adorable : on aurait dit une petite fille découvrant la neige pour la première fois. Du genre à courir partout, mangeant les flocons la bouche ouverte en tournoyant sur elle-même. Seulement elle m'entrainait avec elle, partageant son euphorie avec moi, ou avec n'importe qui en fait : sa bonne humeur se distillait dans l'air donnant l'impression que le malheur n'existait tout simplement pas. Elle était rayonnante et je la trouvai d'autant plus jolie. Le sourire qu'elle arborait, j'aurais voulu le voir tous les jours, en faire une overdose. Et sa main dans la mienne était un délice dont je me délectais, je me rendais maintenant compte à quel point j'avais voulu, au fond de moi, que tout cela se passe. Peut être que les vacances avaient joué dans cette révélation : pendant deux longs mois je ne l'avais pas vu et maintenant qu'on se retrouvait il était clair qu'elle m'avait manqué plus que je ne l'avais soupçonné.
Elle finit par s'arrêter, se tournant vers moi, aussi lumineuse que le soleil en été, elle irradiait et aurait même pu m'éblouir mais je ne détournais les yeux : je ne voulais voir qu'elle.

« C'est peut-être l'idée la plus stupide qu'on ai jamais eu. Mais encore une fois, on s'en fou, parce que ça va être génial. »

Son optimiste était touchant, pas que je n'y croyais pas hein, juste que j'étais très dué pour tout faire foiré. Mais si elle pensait que cette fois ce serait différent, alors je voulais bien la croire ! C'était aussi ce que je voulais au fond, que tout se passe bien, que ça soit beau, fort : un amour qui consumerait tout. J'ignorais si c'était possible, je savais juste qu'il fallait qu'on s'en donne les moyens et qu'avec un peu de bonnes volontés, ça serait aussi génial qu'elle le voulait : j'étais, pour l'instant, pleins de bon sentiments.
Elle m'embrassa à nouveau, entretenant le feu qui se consumait dans ma poitrine, entrenant ma dépendance. Tout ça ne m'avait pas l'air très sain mais le jour ou l'amour le serait, il faudrait me faire signe. Car rien n'était plus dangereux que d'aimer : c'était donné un moyen de vous faire souffrir. C'était être vulnérable, c'était ne plus répondre de rien quand elle était là. Et j'aimais.

J'étais déjà tombé amoureux, un nombre incalculable de fois en fait, elle n'était pas la première à me faire cet effet là : j'en connaissais les dangers mais me laissais tout de même aller. C'était stupide, inconscient, masochiste mais tellement bon ! Et puis la nuit était belle, l'occasion parfaite.
Pourtant, au fond de moi j'avais peur, j'étais tétanisé à la simple idée que tout ceci ne soit qu'une farce, peut être sa joie était-elle factice ? Ou peut être, tout simplement, allions-nous tout me reprendre d'ici quelques jours... Peut être que tout finirait mal entre elle et moi et que j'aurais foutu en l'air notre amitié. Je ne montrai rien de mes appréhensions malgré que je sois incapable de les faire taire. Je me sentais un peu con à vrai dire de douter comme ça de notre histoire qui n'avait même pas commencé : ça n'était pourtant pas mon genre de me prendre la tête comme ça. Je devrai en profiter plutôt que de, déjà, penser à la fin... C'était hélas, plus fort que moi, mes amers expériences m'avaient démontré que les relations amoureuses ne finissaient jamais comme dans les comptes de fées.
Cependant, je ne fis rien. Strictement rien. Je m'engageais dans cette douloureuse voie alors que je pouvais y mettre fin, avant même que ça commence véritablement. Je pouvais m'éviter des complications inutiles et je ne fis rien. Le jeu en valait la chandelle, peut être. Comment pourrais-je le savoir si je ne jouais pas ? Mon instinct me disait d'y aller et puis d'aviser. Et si je devais avoir le cœur brisé : soit, je finissais toujours par m'en remettre. J'étais vraiment égoïste, loin de me soucier de Mia et de ce que je pourrais lui faire endurer, c'était peut être plus de l'égocentrisme en fait, mais c'était normal non ? De penser à soi, de vouloir se protéger avant de protéger l'autre... Car elle était dès lors ma faiblesse et la plus à même à me faire du mal.

Mais, quand encore elle m'embrassa, j'oubliai tout. Ne me souciant ni de demain ni d'hier, ni de quoique ce soit en fait. J'avais toujours ces craintes, quelque part, une petite boule dans mon estomac mais elle était cachée par tout le reste de mes sentiments : le plaisir, l'envie, l'euphorie, la joie, l'amour...
Je souris contre ses lèvres, la retenant contre moi :

« Seulement génial ? » murmurais-je d'une voix suave, « ça sera même plus que ça... »

Et j'avais toute la nuit pour lui prouver.
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