J’étais heureuse car ce soir nous nous étions donnés rendez vous en soirée au sommet de la tour d’astronomie. On savait qu’on y serait tranquille et qu’on pourrait y passer un peu de temps rien que tout les deux et profiter tout simplement. En ce moment il était hors de question pour nous de sortir après le couvre feu vu qui était arrivé à Zoey Parker. Il y avait de plus en plus de monde qui patrouillait dès que la nuit était tombée sur le château.

Cela me manquait de ne pas avoir Perseus comme bon me semblait. Parfois je me disais qu’il aurait été bien plus facile si nous avions tout les deux étaient dans la même maison. On aurait pu passer du temps dans notre salle commune sans faire attention à l’heure ou quelque chose comme ça. Enfin là c’était diffèrent mais je ne voulais pas me plaindre. J’étais heureuse d’avoir un homme comme Perseus dans ma vie et je l’aimais réellement. Je n’avais jamais ressenti ça pour quelqu’un.

Après le cours j’avais rapidement pris une douche et j’avais enfilé un jean et un pull. Je me maquillai légèrement. J’avais envie d’être jolie pour lui mais je n’avais pas envie qu’il se moque de moi ou qu’il me dise que j’avais fait ça pour lui… De toute façon s’il me disait ça je le nierai en bloc. Disons que je me fais jolie pour moi et juste pour moi. Après un dernier coup de brosse dans mes cheveux je pris ma baguette que je rangeai dans la poche arrière de mon jean avant de quitter ma salle commune.

Je n’étais pas en avance mais je n’étais pas en retard non plus. Une quinzaine de minutes plus tard j’étais en haut de la tour d’astronomie. Le soleil était entrain de se coucher et le spectacle était magnifique. J’étais la première arrivée et je décidai d’admirer la vue en attendant mon amoureux. Je m’installai sur le mur en pierre et je regardai le soleil se coucher.

Perseus prenait une grande inspiration et s’agrippa à son balais, la colère montait, cette haine qu'il ressentait à l'égard de son oncle était si fort qu'il avait envie de lui casser la figure avec sa batte. Il avait passé les vacances au manoir, s'aidant de Mark pour s'améliorer en magie noire, tout semblait bien se passer, aucune dispute, simplement du respect familial. Mais il arrivait toujours à faire disjoncter Perseus, à trouver cette petite chose qui le mettait hors de lui. Rageur, il tapa dans le cognard tellement fort qu'il manqua presque de toucher un de ses camarades. Furibond il le fusilla du regard et descendit en trombe de son balais pour toucher le sol et s'en alla vers les vestiaires sous les yeux abasourdis des autres Serpentard. Il venait de recevoir une lettre empoisonnée de son oncle, il avait le droit de s'énerver et de vouloir taper dans tout ce qui bougeait. Traité comme de la viande, il ne pouvait ressentir autre sentiment que la révolte, la révolte pure et dure. Voilà ce qu'il allait dire à ce cher Mark, lui dire que ses idées, que ses décisions il pouvait toujours se les mettre là où il pensait. Peut-être qu'avec un peu de recul il était ridicule, mais à ce moment-même tout ce qui l'intéressait était que justice soit faite. Le vert et argent enfila rageusement son pantalon et son uniforme, puis attrapa sa baguette. Le premier qu'il allait croiser allait s'en prendre plein la figure et il en était déjà désolé. Perseus fouilla dans ses poches à la recherche du parchemin qu'il comptait très bien brûler dans quelques minutes, mais y jeta un dernier coup d'oeil pour être sur qu'il n'avait peut-être pas mal compris, mais les mots étaient bien là, écrit noir sur blanc :

Mark Glister a écrit:

Perseus,
je ne t'écris pas souvent, seulement quand j'ai de bonnes nouvelles à t'annoncer et je pense que celles-ci vont te rendre heureux. Je ne t'ai jamais vu t'extasier devant ta fiancée, et je pense que nous étions tous les deux retenus sur ce choix. Après tout les Glister ne peuvent pas se mêler à n'importe quelle autre famille. C'est donc pour cela que j'ai une proposition à te faire, ou du moins tu n'es pas vraiment dans la capacité de la refuser si tu ne veux pas faire honte à notre famille. J'ai eu des nouvelles des Hemingway, leur fille qui a ton âge souhaite se trouver un époux pour perdurer leur sang pur et leur lignée, seulement la jeune fille est compliquée. Mais bien entendu c'est une question d'alliance et son avis n'importe que très peu, j'ai donc fais un pacte avec eux.
Je n'ai donc aucun regret de te dire que tes fiançailles avec Sofia Calliope sont annulées, car nous t'avons trouvé une nouvelle fiancée qui rendrait tes parents si fiers. Une alliance entre les Hemingway et les Glister est plus que convenable. Je souhaite donc que tu te rapproches de cette jeune fille, de plus je pense qu'elle partage ton avis sur tes plans futurs, de quoi être prometteur.
Cordialement
Mark

Perseus prit un plaisir fou à déchirer le papier en plusieurs morceaux avant de les jeter à terre puis de les enflammer avec sa baguette. Il regarda le ciel et vit que le soleil était en train de se coucher et soudain son rendez-vous avec Sofia lui revint à l'esprit. Il avait eu si hâte pendant toute la matinée jusqu'à ce qu'il reçoive la lettre et qu'il soit aveuglé par sa propre colère. La Gryffondor lui avait manqué, il était difficile de la voir depuis l'agression de Zoey Parker une élève de Serdaigle. Le Serpentard était révolté à l'idée de savoir qu'une élève avait pu se faire attaquer à Poudlard, elle était innocente et ne méritait certainement pas ça. Il aimait peut-être les arts occultes, mais il n'était pas prêt à s'en prendre à une jeune fille de son âge. C'était irresponsable, irréfléchie et l’œuvre d'un psychopathe. Mais Perseus n'allait pas s'arrêter à ça, puisqu'une professeur avait déjà été tué, c'était complètement fou en ce moment et les mesures des sécurité avaient été prise. En plus d'agir inutilement, cette personne empêchait les autres de vivre, seulement pour avoir à assouvir ses besoins de tueur au dépend d'une jeune fille innocente.

Le jeune homme enfila correctement sa cape et se dirigea vers la tour d'astronomie où il avait donné rendez-vous à la rouge et or. Il avait un peu mal aux avants bras à cause de ses coups de batte, mais il se sentait déjà mieux, il avait besoin d'évacuer cette colère. Mais soudain cette douce réalité vint le gifler en pleine face : Sofia ne devait pas encore être au courant de l'annulation de leurs fiançailles et c'était donc son devoir de lui expliquer ce que son oncle lui avait caché. Il redoutait amèrement le moment, il était amoureux de la jeune fille et voulait l'épouser, c'était la femme de sa vie, mais son sang le punissait. Perseus n'était pas libre de ses mouvements, du moins sans se rebeller, mais cette fois-ci il ne comptait pas se laisser faire. Mais tout d'abord il allait devoir subir la réaction de la Gryffondor, connue pour son côté très.. sanguinaire. Il n'avait pas peur d'elle, non au contraire, il avait juste peur qu'elle pense que c'était son choix à lui, que cet événement les éloignerait alors qu'ils venaient tout juste de se trouver. Mais il n'allait pas baisser les bras et allait tout faire pour prouver son amour sincère à Sofia. Lorsqu'il arriva enfin en haut des escaliers un peu essoufflé et franchement pas discret il vit la jeune fille. Elle regardait le soleil couchant assise sur le rebord en bois. Perseus sourit et avança avant de dire « C'est un peu trop romantique pour nous non ? » Il s'assit à côté d'elle, la regarda longuement avant de l'embrasser doucement avec le plus de douceur qu'il pouvait. Il prit sa main et à contre-coeur arrêta le baiser pour prendre sa copine dans ses bras. Il se sentait bien là et n'avait pas envie de casser ce moment, il était passionnément amoureux de cette fille et à l'idée de lui annoncer que son oncle brisait leurs fiançailles lui faisait déjà mal au cœur. Mais il pris son courage à deux mains et sans pouvoir se retenir il dit « Sofia j'ai quelque chose à te dire.. » Il marqua une pause avant d'ajouter « Déjà tu m'as terriblement manqué, si tu savais à quel point j'aimerai te voir.. plus. Tout le temps en fait. » Puis il sourit timidement, il essayait d'y aller avec douceur, car les bonnes choses étaient toujours les meilleures à entendre, évidemment. Mais il inspira un bon coup avant de finir « J'ai reçu une lettre de mon oncle ce midi. Nos fiançailles sont annulées. » Il n'avait pas le courage de lui dire qu'il avait déjà une nouvelle fiancée, de toute façon son tact n'était pas vraiment célèbre.

J'étais vraiment impatiente à l'idée de passer du temps avec mon petit ami. Par Merlin, c'était encore assez étrange pour moi d'utiliser ce terme pour qualifier Perseus... Mais j'étais certaine maintenant ce que je ressentais pour lui. J'aimai ce serpentard que j'avais voulu détester depuis le jour où on m'avait dit qu'il serait mon futur mari. J'avais l'impression que ça faisait déjà un petit moment que j'attendais Perseus au sommet de la tour. Est ce qu'il était en retard ? Peut être. Est ce qu'il m'avait oublié ? J'en douté. Il avait peut être des défauts mais pas ce genre là.

Je m'étais installée confortablement et j'admirai le soleil qui était entrain de se coucher. Je n'étais pas fan de ce genre de spectacle. Enfin je veux dire que je ne serais pas monter au sommet de la tour pour voir juste ça... Mais bon là j'étais là donc autant admirer la vue et le soleil. Quelques instants plus tard j'entendais du bruit dans les escaliers et je savais que c'était Perseus. La discrétion et lui ça fait bien deux... Et je souris en le voyant arriver au sommet. J'éclatai de rire quand il me demanda si le coucher de soleil était pas un peu romantique pour nous deux.

« Oh mon dieu comment tu viens de gâcher le truc là... »

Il s'installa près de moi et je bougeai un peu pour qu'il soit collé à moi. Il se pencha pour m'embrasser et je répondis rapidement au baiser tout en caressant son torse. Il m'avait réellement manqué. J'en avais marre qu'on ne puisse pas se voir comment on voulait... Avant on devait faire attention aux gens et maintenant nous avions le couvre-feu. Quand il passa un bras autour de moi, je posai ma tête sur son épaule. Qui aurait cru qu'avec Perseus nous aurions pu un jour nous aimer comme maintenant... Je n'avais plus du tout envie de le frapper ou de l'insulter. Je voulais profiter de sa présence et juste ça. J'aimais ce mec.

L'idée de me marier avec lui n'était plus aussi rebutante que lorsqu'on m'avait appris nos fiançailles. Bien sûr par principe je continuai à me battre contre ce mariage qu'on nous imposé... Ce n'était pas juste, pas normal. Nous avions le droit de vivre notre vie comme bon nous semblait.

Je ne pu m'empêcher de sourire – un peu niaisement - quand il m'annonça que je lui avait terriblement manqué et qu'il voulait me voir plus. C'était la même chose pour moi et j'étais heureuse qu'il me l'avoue. Je savais que les gars avaient souvent du mal à dire ce genre de chose... Ce qu'il m'annonça après je ne m'y étais pas attendue. Est ce j'avais bien entendu ? Il venait d'annoncer que nos fiançailles étaient rompues ?

« Pardon ? »

Je ne savais pas si je devais me réjouir ou pas... Mais vu la façon dont Perseus l'avait dit... C'était pas une bonne nouvelle, pas une bonne du tout. Je sentais mon cœur se serrer.

« Expliques, je t'écoute. »

J'étais un peu sèche et j'avais sorti peu de mots mais j'avais besoin d'en savoir plus. Je devais connaître toute la situation. J'avais l'impression que le ciel venait de me tomber sur la tête. J'étais abasourdie... Maintenant que je voulais presque ce mariage, on annulait nos fiançailles... Pourquoi ? Pourquoi ils faisaient ça ?

Perseus savait pertinemment que cette soirée n'allait pas être de tout repos pour la simple et bonne raison qu'il allait devoir annoncer quelque chose qui allait remettre leur couple en question. Il s'en voulait tellement d'être encore sous l'emprise de son oncle, mais en réalité il s'en voulait aussi. Le vert et argent aurait du tout lui raconter, il aurait du dire à Mark qu'il était fou de Sofia et qu'une autre fille ne l'intéressait pas. Mais il avait joué au lâche, à l'idiot et voilà où il en était. Maintenant que ce mariage ne répugnait plus autant Sofia, il devait tout gâcher pour une simple et bonne raison : sa famille. Depuis ses cinq ans il avait du supporter les crises de son oncle, sa colère, mais maintenant qu'il était majeur il était en état de prendre ses propres décisions. Ce n'était pas un pion, il devait se montrer fort et il n'allait pas se laisser faire. Sofia l'accueillit à bras ouvert, comme il l'avait espéré. A ce moment-là cela fut très difficile d'ouvrir la bouche pour lui raconter. Il ne savait vraiment pas comment elle allait réagir, si elle allait l'envoyer balader ou tout simplement partir en lui donnant un coup de pied. Elle était imprévisible et c'est ce qu'il aimait le plus chez elle, mais qu'il redoutait à la fois. Sanguinaire et impulsive elle était capable de le taper, mais elle l'aimait et si elle était d'accord, ils se battraient, et ça ensemble. Perseus ne comptait pas baisser les bras, loin de là, lui ce qu'il voulait c'était s'affirmer, mais pas seul ! Les Calliope n'étaient pas très compréhensif, peut-être autant que Mark, il était donc important qu'ils s'allient, et du côté du vert et argent ce n'était pas difficile de l'imaginer. S'il le fallait, il rendrait ça officiel, montrerait à tout le monde qu'il était fou amoureux de cette Gryffondor et que rien ne pouvait l'empêcher de l'aimer, d'être avec elle. Mais pour cela il fallait que Sofia coopère et après la bombe qu'il venait de lâcher, elle n'avait pas non plus l'air très ravie.

Elle lui demanda, plutôt sèchement, de lui expliquer la situation, mais Perseus n'était pas sur de pouvoir le faire sans s'énerver et sortir toute sorte de gros mots. Mais il devait se contrôler, car elle ne savait rien de la situation et à première vue, c'était mauvais, très mauvais pour tous les deux. Alors que Sofia venait de perdre son fiancé, lui s'en était trouvée une autre. Mais l'autre fille ne l'intéressait pas, qu'elle aille au diable. Mais pas sur que la Gryffondor le croit, si elle était aussi en colère que lui, alors elle ne pourrait pas discuter. Il bouillait d'énervement et s'il avait eu Mark devant lui, il lui aurait sûrement refait le portrait. Le Serpentard n'était pas violent, bien au contraire, il aimait faire du mal aux gens en parlant, en les provoquant, mais seulement oralement, mais lorsqu'on s'attaquait à Sofia et à ceux qu'il aimait, le poing pouvait rapidement partir. Il n'était pas courageux, ni vaillant, mais lorsqu'il voulait faire souffrir, il savait très bien le faire et son oncle allait très vite le comprendre. Mais pour le moment il devait se tenir droit et rester le plus calme possible. Il avait envie d'exploser, de tout raconter à Sofia, mais il avait peur de tout dire en désordre et de ne pas être clair. Perseus n'avait pas besoin de s'emmêler dans ses paroles, déjà que c'était bien compliqué. Puis comment allait-elle réagir en sachant qu'on lui avait déjà trouvé une nouvelle fiancée ? Il avait tellement de question et son appréhension le bouffait intérieurement. Ses mains qui étaient devenues moites le gênait particulièrement, il décida donc de les mettre dans les poches de sa veste. Par principe il devait parler, mais un silence s'installa entres les deux, il devait trouver ses mots, mais n'était pas capable de le faire.

Perseus soupira, un peu de courage et d'impulsivité l'aurait aidé à ce moment-là, mais il se sentait mal. Mal à l'idée de pouvoir détruire leur relation, seulement parce qu'ils étaient des pions insignifiants dans la vie de leur famille. Le vert et argent devait simplement assurer sa lignée et Sofia hocher gentiment de la tête comme ses parents souhaitaient qu'elle le fasse. Mais c'était fini maintenant, ils n'étaient pas des chiens que l'on pouvait vendre à n'importe quel autre acheteur. Il inspira puis dit « Mon oncle m'a envoyé une lettre ce matin m'annonçant qu'il avait décidé de rompre nos fiançailles, car il dit qu'il a trouvé un meilleur parti. » Après avoir dit ça, il voulut se taper, pourquoi parlait-il sans réfléchir ? Il se racla difficilement la gorge et eut envie de lui prendre la main, pour lui faire comprendre qu'il était toujours là et qu'il ne comptait pas la laisser partir aussi facilement. Il se reprit quelque peu et poursuivit « Il m'a donc trouvé une nouvelle fiancée et ne m'a rien dit d'autre dans la lettre. » Il se leva précipitamment et se mit devant la fenêtre, il devait avoir l'air en colère, très en colère, mais c'était parce qu'il l'était. Perseus s'assit sur le rebord pour être face à Sofia et dit « J'en ai marre Sofia et je te promets que ça ne se passera pas comme ça. Je ne vais pas te lâcher, maintenant qu'on est ensemble, qu'on est là, qu'on s'est avoué tout ce qu'on ressentait, je me vois mal aller avec cette nouvelle fille. » Il prit sa tête entres ses mains et finit par continuer sur sa volée « Je sais ce que tu voulais dire maintenant quand tu disais que nous n'étions que des pions. Je suis majeur, mon oncle n'a plus aucune emprise sur moi, je fais ce que je veux et je me mets avec qui je veux et ça Sofia je te promets qu'on va lui dire, mais ensemble. On doit pas baisser les bras. Jamais. » Puis il la regarda droit dans les yeux en espérant entendre ce qu'il souhaitait : qu'elle lui suivrait coûte que coûte, même s'il fallait se dresser contres leurs familles !

Comment pouvait-on faire ça ? C'était inhumain ce qu'on nous faisait subir. Dès notre enfance on nous disait qu'on allait devoir se marier, vivre ensemble... Depuis quelques temps je me disais que j'avais eu peut être de la chance en tombant sur Perseus puisque j'étais tombée amoureuse de ce jeune homme et voilà maintenant que cet oncle était entrain de tout briser ? Pourquoi ? Je n'arrivais pas à comprendre et je me sentais frustrée. J'avais l'impression d'être un morceau de viande pas assez bon pour être l'épouse de Perseus.

J'avais besoin d'explication, d'en savoir plus. Perseus m'avait juste dit que nos fiançailles étaient rompues. J'avais peur d'entendre la suite mais je devais la connaître. Mon cœur battait à 1000 à l'heure. Qu'est ce qu'il allait pouvoir me dire ? Pourquoi son oncle ne voulait plus de moi pour son neveu ? Je ne me sentais vraiment pas bien. Je fermai les yeux brièvement pour reprendre mes esprits et attendre les explications de mon fiancé ou plutôt ex-fiancé vu ce qu'il venait de dire.

Ma respiration fut coupée quand Perseus m'annonça que son oncle lui avait trouvé une autre fiancée. Mon dieu je ne savais pas qui c'était mais j'avais déjà envie d'étriper cette gamine. Elle allait pas me piquer mon homme comme ça. J'allais me battre pour lui. Mes mains agrippèrent le rebord en pierre. J'essayai de faire passer ma colère sur le banc au lieu de Perseus.

« Je la connais ? Elle est ici ? Elle s'appelle comment ? »

Je me sentais vraiment pas bien mais j'avais besoin d'en savoir plus, de connaître l'identité de ma nouvelle ennemie. Je n'allais pas rester sans rien faire. J'allais me battre pour Perseus, pour l'homme que j'aimais et il avait intérêt à faire de même le gaillard. Il se leva ensuite assez rapidement et il prit la parole. Pour être honnête ses paroles me rassurèrent. J'avais l'impression qu'il voyait clairement le rôle de nos familles dans notre future. Ils nous considéraient comme des pions, des gens manipulables alors qu'on avait le droit de faire nos propres choix.

Il m'annonça ensuite qu'il n'allait pas lâcher et j'étais heureuse dans mon malheur. C'était la première fois qu'il parlait d'affronter son oncle, de ne pas être un neveu docile. Je me levai rapidement et vint me blottir dans ses bras. Je passai mes bras autour de son cou et je posai ma tête contre son torse. Je me sentais en sécurité dans ses bras. Je fermai les yeux durant quelques secondes et je repris mes esprits.

« On va se battre, ils n'ont pas le droit de nous faire ça. Nous sommes adultes, majeurs. Ils ont pas le droit de choisir notre futur et encore moins de le changer au gré de leur envie. Par contre n'approche pas cette fille sinon je t'assure que je l’étripe et je t’étripe et ça sera plus fort que moi. Je suis jalouse, faut faire avec. »

Avec Perseus j'étais devenue une jeune femme jalouse et possessive. Je n'acceptai pas que des filles – autre que sa sœur - s'approche de lui. Il était là hors de question qu'il s'approche de sa possible fiancée. Je ne laisserai pas faire... Et la fille en question allait peut être en profiter. J'en savais rien puisque je ne la connaissais pas et j'avais pas envie de la connaître.

« Tu sais que là j'ai juste envie de tuer ton oncle. C'est normal non ? »

La situation était grave mais Perseus n'y était pas pour quelque chose là dedans. Je ne devais pas m'énerver maintenant car il le prendrait pour lui. Il était aussi emmerdé que moi dans cette histoire, voir même plus... Qu'est ce qu'on pouvait faire maintenant ? De suite ? Pas grand chose... Mais mon petit doigt me disait que j'allais bientôt recevoir un courrier de mes parents avec des reproches.

Perseus n'avait plus peur, bizarrement il se sentait déjà plus libre alors qu'il venait de dire la vérité. La manière dont réagissait Sofia était tout à fait compréhensible et il s'en voulut tellement, elle n'était pas froide en général, peut-être énervée, mais elle ne se montrait pas glaciale, c'était plutôt une spécialité du Serpentard. Mais il n'avait aucune envie de la laisser tomber ou le simple fait de pouvoir lui faire du mal lui empoisonnait l'esprit. Son oncle était une raclure, une vraie de vraie et s'il pouvait il lui donnerait un bon coup de poing pour sa satisfaction à lui. Et il était sur que la Gryffondor l'accompagnerait dans son geste, il espérait simplement qu'ils soient sur la même longueur d'ondes. Pour elle il pouvait décrocher la lune, pour dire à quel point il était attaché et il voulait éviter le fait qu'elle croit qu'il ne ferait rien. Il n'avait jamais ressenti cette haine envers Mark, mais elle était tellement forte, tellement présente qu'il serait capable de tout pour finir sa vie heureuse avec Sofia, celle qu'il aimait. Ce n'était pas une question de ne pas se laisser marcher sur les pieds, bien au contraire, c'était aussi une question de fierté et d'orgueil. Perseus n'était pas un pion, il était le roi, le roi des cons certes, mais il était quand même roi. Il se rendait compte que toute sa vie il avait obéit à un protocole, à une vie qu'on lui avait tracé sans lui demander ce qu'il en pensait. Il n'avait fait que hocher de la tête pour honorer la mémoire de ses parents, mais s'ils avaient été vivants ils auraient voulu son bien-être et de changer de fiancée tous les cinq jours n'était certainement pas saint. Il avait envie de crier au monde entier que les familles de sang-pur n'étaient pas aussi magiques qu'on pouvait le penser, que même si la plupart avaient des sous, cela ne voulait certainement pas dire de la joie. En amour ils étaient trompés, trompés par leurs sentiments et par les différents règles qui leur empoisonnaient la vie. Le contrôle n'était rien aux yeux de Perseus, d'habitude il savait exactement ce qu'il devait faire, mais dans ce cas-là il était perdu. Du moins son côté calculateur ne pouvait pas l'aider, surtout en présence de Sofia, une Sofia énervée, en colère et froide, froide comme la glace. Viendrait-il un moment ou le redoutable allait arriver ? Ou elle allait lui dire ces mots si difficiles et impossibles à entendre ? Allait-elle déchirer tout ce qu'ils avaient construit jusque là par manque de confiance ? Par simple manque de volonté ou de sentiments ? Ou allait-elle se battre avec lui contre ces personnes qui leur pourrissaient la vie depuis bien trop longtemps maintenant. C'était difficile à dire, si difficile à voir leurs futurs. De toute façon la Gryffondor n'allait pas pouvoir le supporter bien longtemps, elle avait bien exposé son avis sur le fait que Perseus allait suivre la pente glissante des mages noirs, mais il était si déterminé, si fou à l'idée de monter sa propre armée, sa propre équipe et détruire ceux qui avaient détruit sa vie à lui. En réalité il était exécrable, il était tout ce que l'on pouvait détester, égoïste, manipulateur, provocateur, menteur, malicieux, des défauts qui le mèneraient sûrement dans les abysses, mais est-ce que ça le préoccupait ? Absolument pas, il s'en fichait, sa vie ne dépendait pas de ce que les gens pouvaient penser de lui. Enfin du moins c'est ce qu'il essayait de se dire au plus profond de son être. Mais l'avis de Sofia comptait bien plus que ce qu'il ne pouvait imaginer. Il allait se briser seul, il allait casser sa vie en quelques morceaux pour une simple vengeance qui ne menait absolument à rien. Mais sa détermination ne pouvait être stoppée, elle était bel et bien là, même si cela ne plaisait pas à tout le monde.

Il essayait de détourner les yeux, d'apaiser cette panique, son cœur qui battait à cent à l'heure, mais bizarrement il n'arrivait pas à se contrôler, il redoutait ce moment et ne savait pas pourquoi. Ces fiançailles devaient sceller leurs deux âmes, leur amour mutuel, mais est-ce qu'en les brisant, toutes ces illusions, ces années à se préparer à se marier à elle allaient être brisées ? Pourquoi nageait-il en plein doute ? Bien sur qu'il l'aimait, comme un fou, il pouvait tout faire pour elle, mais était-ce suffisant ? La dynastie des familles de sang-pur était grande, puissante et quasiment incassable, mais allaient-ils être assez malins pour s'en sortir indemne et ensemble ? A deux ils étaient plus forts, mais assez ? Perseus n'avait aucune hésitation, il savait ce qu'il devait faire, se battre, battre pour ce qu'il aimait et cela allait bien être la première fois. Dans sa vie il avait tout eu comme tout acquis, des petites-amies, des amis, de bonnes notes, des ennemis, tout ce qu'il voulait il l'avait. Mais un claquement de doigts n'allait pas suffire cette fois, bien au contraire, mais il était prêt à remuer ciel et terre pour cette jolie jeune fille qui se trouvait devant lui ! Lorsqu'il lui dit d'une traite tout ce que son oncle lui avait confié par lettre il attendit patiemment, le cœur battant la réaction de sa petite-amie. Il avait peur et ça ce n'était pas un secret. D'habitude il était si confiant, si.. sûr de lui, mais apparemment cela ne marchait pas toujours et il avait besoin de savoir. Mais Sofia demanda quelque chose qui l'étonna. Elle était énervée, mais elle voulut savoir qui était cette fille à qui il avait été fiancé. Perseus connaissait à peine son prénom, il lui avait déjà parlé, mais sans plus. Elle avait l'air gentille, mais c'était tout ce qu'il savait sur elle. Et bien sûr il ne voulait pas créer de conflit et cacher cette information à la Gryffondor ne servait à rien, puisqu'elle allait le savoir bientôt aussi ! Il toussa un peu avant de répondre « Elle s'appelle Alesya Darkwood et elle est à Serdaigle. Je ne sais pas si tu la connais, mais je l'ai seulement vu de loin enfin j'ai du lui adresser la parole une fois. » Il marqua une pause, voulait-il la rencontrer et la connaître mieux ? Non. Cela ne l'intéressait pas, car elle lui rappelait l'échec de sa vie : son obéissance à son oncle qui ne méritait rien d'autre que de la haine, du mépris, tout comme cette fille. Même si techniquement c'était peut-être une fille bien et intelligente, elle n'avait sûrement rien de Sofia et elle seule arrivait à le captiver, l'énerver, l'attendrir en même temps. Peut-être Alesya était-elle jolie, mais typique, du moins aux yeux de Perseus, et c'est d'ailleurs ce qu'il comptait dire à sa fiancée, il ne voulait surtout pas qu'elle commence à se faire des idées, car il n'y avait pas besoin de s'en faire ! « De toute façon je m'en fiche, je ne compte pas aller la voir ou lui parler, elle ne m'intéresse pas et ne le fera sûrement jamais. Qu'elle soit intelligente ou une bécasse, elle ne m'apportera rien. » Il était cru dans ses paroles, froid, il allait droit au but comme pour faire comprendre à Sofia qu'il n'y avait que elle et seulement elle. Que d'autres filles ne l'intéressaient pas et que même s'il avait ses doutes, ses colères, ses plans, il restait et resterait sûrement toujours l'homme le plus amoureux d'elle.

Il était difficile d'évaluer la situation, Sofia était énervée et ça se voyait, elle agrippait le banc comme s'il venait de l'insulter. Mais allait-elle vraiment tuer ou encore aller rencontrer Alesya ? Perseus s'en fichait, en réalité il n'avait rien contre le fait de voir la Gryffondor jalouse pour lui, il n'accepterait sûrement pas aussi qu'on lui trouve un nouveau fiancé, alors cette réaction était des plus normale. Cela voulait peut-être dire qu'elle ne lui en voulait peut-être pas à lui ? A moins que si ? Il était franchement perdu et si on n'avait pu lui donner une boussole, quelque chose pour s'y retrouver, pour se tracer une route vers la sécurité, vers tout ce qu'il voulait il l'échangerait bien contre son oncle. Peut-être qu'en alliant sa colère à celle de Sofia ils allaient pouvoir prendre le contrôle et de plus le donner. La détermination, voilà de quoi ils avaient besoin et lorsqu'il avait clarifié ça avec elle, elle vint se blottir dans ses bras. Soudain la pression qui avait écrasé les épaules du jeune homme venait de s'évaporer, s'en aller. Il se sentait enfin libre de ses mouvements, de sa respiration et sourit discrètement. Soudain toute cette peur qu'il avait amassé, qu'il avait ressenti venait de le quitter et il serra fort Sofia, comme si elle allait lui glisser entres les mains et s'en aller. Il voulait être sur que ce n'était pas un rêve et ferma les yeux pour les rouvrir quand la jeune fille lui dit qu'elle allait se battre – avec lui – et qu'elle ne comptait pas se laisser faire. Un sourire grand, fort et rassuré vint se poser sur les lèvres du Serpentard et il sentit ses épaules descendre petit à petit, comme si on venait de le délivrer d'un énorme poids. Leur couple allait peut-être être mis à l'épreuve avec l'annulation de leurs fiançailles, mais Perseus était convaincu qu'ils allaient quand même tenir, qu'ils allaient s'en sortir, surtout qu'elle avait l'air aussi déterminée que lui. Il l'embrassa sur le front puis rigola lorsqu'elle lui dit qu'elle l'étriperait s'il s'approchait de cette fille. Il commença par répondre « Tu peux pas savoir à quel point je suis rassuré de savoir que tu ne vas pas laisser tomber, que tu ne vas pas nous laisser tomber. » Le vert et argent marqua une pause avant de se redresser un peu avant de poursuivre « Notre futur c'est notre futur et j'en ai marre d'obéir, de hocher de la tête, c'est ma vie et la famille Glister peut toujours se mettre le doigts dans l'oeil s'ils pensent pouvoir me faire changer d'avis. » Il regarda Sofia droit dans les yeux et si elle n'arrivait pas à déceler la vérité dans ses yeux alors il ne savait pas comment lui prouver. Avec un petit sourire taquin il lui dit « Puis de toute façon la nouvelle fiancée qu'ils m'ont collé aux fesses n'a pas d'aussi beaux yeux que toi, n'est sûrement pas aussi caractérielle et doit sûrement embrasser comme un troll par rapport à toi. » Il essayait de décontracter l'atosphère, même si ce n'était pas obligatoirement le meilleur moment. Lorsque Sofia lui dit qu'elle avait envie de tuer son oncle, il pouffa, si seulement elle pouvait savoir ce qu'il ressentait pour Mark à ce moment elle prendrait peur. Il allait commencer par lui mettre son poing dans la figure, puis allait le cuire à la casserole seulement pour le voir un peu souffrir. Il le méritait amplement et Perseus souhaitait rendre justice et oncle Glister était un de ces truands qu'il fallait mettre en prison. Le vert et argent se leva et dit « Si tu savais à quel point je comprends ce que tu ressens. J'ai juste envie de le trouver et de lui mettre mon poing dans la figure. Je ne suis pas violent, mais là j'hésiterai pas. » Il fusilla le mur du regard, à croire que c'était son oncle. Il était en colère, mais le soulagement de voir Sofia se battre avec lui l'avait quelque peu apaisé.

Je pensai ce matin que nous allions passer un moment agréable avec Perseus. A ce moment là, je ne savais pas exactement ce qu'on ferait mais je ne pensai pas qu'il m'apprendrait qu'il avait une nouvelle fiancée et que cette fille était à Poudlard. Je haïssais cette fille pour le simple fiat qu'elle soit fiancée avec l'homme que j'aimais. Elle n'avait pas intérêt à s'approcher de Perseus sinon elle aurait de mes nouvelles. De toute façon j'étais connue au château pour être quelqu'un qui ne se laisse pas faire et j'espérai que ma réputation me devancerait... En même temps la serdaigle ne savait pas que j'étais avec Perseus. Là je m'en voulais qu'on est caché notre relation à tous... Cela aurait pu me servir contre l'autre.

J'avais envie d'être vulgaire et utiliser un vocabulaire plus coloré mais je ne le fis pas. Enfin dans ma tête cette Darkwood passa par tous les noms les plus grossiers qui existaient dans le monde sorcier et moldus. L'oncle de Perseus se trompait s'il pensait que je ne dirais rien, que je resterais docile. Est ce que c'était pour ça qu'il avait décidé de rompre nos fiançailles ? Parce que je n'étais pas une fiancée docile et que je la ramenai souvent ? Que je ne parlai pratiquement plus à mes parents ? Par Merlin c'était possible, c'était peut être à cause de ça, à cause de moi. Je laissai échapper un soupir.

Non il ne fallait pas que je pense ça. Mark l'oncle de Perseus était un idiot et on allait lui faire comprendre ça. On ne pouvait pas jouer avec les gens comme ça. Nous n'étions pas des pions dans un échiquier. Perseus me parla ensuite du peu qu'il savait sur sa fiancée. Je lui faisais confiance et je savais qu'il ne me mentait pas. Si c'était le cas, il saurait qu'il aurait des ennuis avec moi de toute façon.

« Okay je vais être claire je déteste déjà cette fille juste parce qu'il a décidé que ça allait être ta fiancée. Et elle ? Elle accepte docilement ça ? Par Merlin encore une fille qui n'a pas de plomb dans la tête. Bah continues à ne pas lui adresser la parole, il ne faudrait pas qu'elle se fasse des films ou tombe amoureuse de toi... Il manquerait plus que ça. Et là j'aurais envie de l'égorger et pas seulement de la haïr. »

Je repris mon souffle. J'avais parlé vite mais quand j'étais énervée mes propos sortaient vite de ma bouche. Je n'étais pas énervée contre Perseus et il devait s'en rendre compte mais énervée par tous les gens qui géraient nos vies sans se soucier de nous. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres quand il m'annonça qu'il ne comptait pas aller la voir ni apprendre à la connaître. J'avouai que j'étais quand même soulagée. Perseus aurait pu vouloir lui expliquer certaines choses où je sais pas et après commencer à l'apprécier... et de fil en aiguille.. On ne sait jamais.

Quelques instants plus tard j'étais blottis dans ses bras et je me sentais quand même bien apaisé malgré la situation. Cela me faisait bizarre de me dire qu'avec Perseus je n'étais plus fiancée... Il restait quand même pour moi on fiancé. Perseus m'expliqua ensuite qu'il était rassuré que je ne laisse pas tomber. Je lui donner une petite claque sur son épaule et je lui répondis :

« Hey tu as si peu confiance en moi que ça ? Peu confiance en notre amour ? Là tu viens de donner une mauvaise réponse mon gars. »

Je lui souris tendrement mais j'avais bien envie de l’embêter un peu.

« N'empêche je suis quand même contente, j'ai l'impression que cette situation t'a fait voir les choses comme je les vois depuis le début. Je ne supporte pas l'idée qu'on nous manipule comme ça pour servir les intérêts de nos familles. Mais je te promets qu'on va réussir à surmonter tout ça. »

Je l'embrassai sur la joue et j'éclatai de rire quand il annonça que sa nouvelle fiancée devrait embrasser comme un troll et qu'elle n'était pas aussi caractérielle que moi. Il savait comment me réconforter cet homme que j'aimai plus que tout au monde.

« Hey mon caractère de chien, je sais que tu l'adores. Je t'ennuierai sinon. »

Je caressai ensuite doucement le dos de Perseus quand je me rendis compte qu'il était entrain de se raidir un peu en pendant à son oncle. Je n'avais pas envie de trop penser à ça maintenant car bientôt on devrait se séparer car il y avait le couvre feu.

« Si on oubliait cette histoire une heure ou deux ? Bientôt le couvre feu sera là et on devra rentrer... Là tu sais je regrette qu'on ne soit pas dans la même maison »

Perseus savait ce qu'il devait faire et cette mission était de ne pas décevoir Sofia. Il avait si peur, peur de la décevoir et il n'imaginait même pas sa réaction lorsqu'elle se rendrait compte qu'il n'était pas l'innocent Serpentard qu'il laissait paraître. Faire de la magie noire était très mal vue et il ne voulait pas savoir comment la Gryffondor allait réagir en l'apprenant. Elle allait sûrement le quitter, l'insulter, le haïr pour tout ce qu'il avait et allait faire. Mais la déception de Sofia était sûrement une des pire chose qu'on pouvait lui infliger, ses yeux qui l'avaient tant détesté ne pouvaient pas le regarder ainsi à nouveau. Il essayait de lui dire la vérité, d'être le plus honnête possible, mais parfois c'était difficile, trop. Le vert et argent redoutait ce moment, mais il allait bien arriver un jour ou l'autre et ce n'était certainement pas dans un présent proche, il connaissait la rouge et or et déjà de savoir que leurs fiançailles avaient été annulé l'avaient mise en pétard alors de savoir que son petit-ami s'amusait à toujours à l'interdit n'allait certainement pas l'enchanter. Cela ne ferait pas non plus plaisir à sa sœur jumelle, mais il se forçait à garder ce secret, il avait besoin de parler, mais il manquait tellement de courage lorsqu'on lui parlait de ses plans futurs, il ressentait ce besoin de se confier, mais il se contredisait lui-même. D'un côté il souhaitait dire tout ce qu'il avait en tête, mais à partir de ce moment-là il n'allait plus pouvoir contrôler la situation, il n'allait plus pouvoir sourire aux gens comme il le faisait maintenant, car ils allaient le prendre pour un psychopathe et surtout pour l'attaquant et l'agresseur de ces trois filles. Mais il n'était pas impliqué et il savait que Sofia le savait, mais bizarrement en lui racontant ça il avait peur qu'elle doute de lui. Comment faire autrement en même temps ? L'avis des autres l'importaient peur, il s'en fichait même, on le voyait déjà comme un petit con, mais de savoir que la Gryffondor pouvait le prendre pour un meurtrier et ne plus l'aimer à cause de ça le faisait déjà souffrir. Il s'infligeait tant de mal pour un rien, pour une vengeance, mais il avait promis et il mènerait sa mission à bout. Enfin il disait ça, mais tout pouvait arriver et le pouvoir de l'amour était un enchantement bien plus fort que le mal, ou du moins dans la plupart des cas. Perseus se rendait bien compte qu'il se comportait comme un abruti, mais à ce moment-là tout ce qu'il avait envie de faire c'était de se confier à Sofia. Mais elle n'allait pas comprendre, elle allait s'éloigner de lui, être déçue par ce qu'il voulait faire et la fascination n'allait sûrement pas être sa première réaction. Il redoutait, doutait et douterait sûrement toute sa vie se demandant s'il faisait les bons choix, s'il ne valait pas mieux qu'il change complètement son futur, il avait les capacité de faire quelque chose de grand, mais était-ce vraiment sa destinée ? On lui avait bien dit qu'il allait épouser la Gryffondor depuis qu'il avait douze ans, puis en un jour tout avait été détruit. Tous ses espoirs avaient reposé sur elle, sur cette fille qui lui ouvrait lentement les yeux, il ne prenait plus ce malin plaisir à persécuter les nés-moldus, tout ce qu'il voulait c'était mener son plan, mais seul, en solitaire, car l'on était toujours mieux servi que par soi-même. Sofia avait eu cet effet d'avalanche, d’ouragan en Perseus, elle le faisait réfléchir, se remettre en question, il se dépassait même et enlevait cette couche snobe quand il était avec elle. C'était comme s'il était mis à nu, comme s'il n'avait plus rien à cacher. Et pourtant il ne lui disait pas tout et elle ne devait même pas s'en douter, il était bon menteur, même peut-être trop fort et nier des choses étaient sa spécialité. Il étai fort, fort avec la manipulation qui l'avait d'ailleurs mené à devenir capitaine de l'équipe de Quidditch et préfet en chef. Il voyait et avait des yeux de partout à Poudlard, on ne l'attaquait plus, c'était souvent lui qui faisait le premier pas vers la provocation, car il était capable de tout. Mais seulement verbalement.

Lui-même ne savait pas vraiment pourquoi il s'obstinait à jouer dans le mental et seulement dans le mental. La violence physique ne l'intéressait pas, c'était bien trop facile, bien trop brusque. La personne attaquée ne réfléchissait pas, alors que le but était que la victime se pose des questions, se remette en question. Seule la parole était une vraie arme et de jouer avec les poings n'était qu'un signe de faiblesse, du moins c'était l'avis du Serpentard. Il ne manquait pas de force physique puisqu'il magnait sa batte avec bravoure et aisance, bon c'est sur que ce n'était pas un grand musclé et qu'il était lâche, il n'aimait pas taper. Il n'aimait pas se prendre des coups et son cerveau était bien assez torturé pour se faire toucher par les remarques des autres. Les deux seules personnes qui pouvaient lui faire du mal étaient Sofia et Elladora, si un jour elles venaient à lui cracher du venin à la figure, il n'était pas sur de pouvoir le supporter. Il s'était déjà disputé avec sa jumelle, mais ils finissaient toujours par se réconcilier. Il regarda Sofia, la peur s'était évaporée, enfin du moins pour ce qui était de l'annulation de leurs fiançailles, pour le reste il ne savait pas encore vraiment quoi faire, il verrait bien dans un futur lointain. Lorsqu'elle lui dit que cette fille ne devait pas avoir de cerveau et qu'elle l'égorgerait si elle s'approchait de lui Perseus leva les yeux au ciel. Elle devait avoir confiance en lui et en même temps il trouvait cette jalousie très mignonne. De toute façon il ne comptait pas adresser un seul mot à sa nouvelle fiancée, elle était là, mais ne lui servait à rien. Elle serait comme tous les autres qu'il méprisait, ceux qui l'énervait et qu'il adorait persécuter, même si de ce côté là il s'était un peu calmé. Le Serpentard regarda Sofia droit dans les yeux et dit « Tu sais que je t'aime et que cette fille ne m'intéresse et ne m'intéressera jamais. Mon oncle ne peut pas me forcer à apprécier quelqu'un, encore moins quand j'aime déjà quelqu'un d'autre. » Puis il lui fit un petit sourire timide, il restait un vert et argent et de provoquer Sofia était devenue une habitude, même s'ils étaient ensemble. Alors il poursuivit « Mais je ne pense pas qu'elle n'ait rien dans la cervelle, elle doit être comme nous ou peut-être même pas au courant ! Tu sais ça a du se finaliser hier dans le plus grand secret et je crois qu'elle n'y ait pour rien. » Il ne voulait pas non plus créer une scène et faire détester Alesya à Sofia, puisque même s'il était déterminé à la détester, elle n'y pouvait sûrement rien. Personne ne souhaitait se fiancer à quelqu'un qu'il n'aimait pas et Perseus avait eu beaucoup de chance que de tomber sur la Gryffondor qui lui avait tout de suite tapé dans l'oeil. En réalité c'était difficile à dire, mais il l'avait aimé dès le premier regard, ça n'avait peut-être pas été le coup de foudre, mais de la manière dont elle l'avait remballé lui avait tout de suite plu. Mais Perseus ne voulait pas engager la troisième guerre mondiale et finit par dire « Puis vaut mieux pas l'égorger, elle ne tombera pas amoureuse de moi.. même si je sais qu'il est difficile de me résister. » Il lui fit un petit clin d'oeil, puis sourit bêtement, comme s'il était encore un gamin, car en la présence de la rouge et or il en était encore un.

C'était difficile de décrypter les sentiments de Sofia, même si elle était impulsive et une Gryffondor, elle restait mystérieuse et ne lui parlait jamais de ses anciennes relations, même si Perseus ne voulait pas obligatoirement savoir avec qui elle avait fricoté avant. Ce n'était pas bon pour tous les deux que de savoir avec qui ils étaient sortis, surtout que le vert et argent en avait eu quelques unes d'histoires, mais elle n'avait jamais été saine, ni bonne. Elles l'avaient toujours rendu fou, soit à cause de sa jalousie ou tout simplement à cause de la fille, mais avec Sofia c'était si différent, comme dans un rêve. Il avait l'impression ne de pas être réveillé et il souhaitait que tout reste comme ça pour toujours. Elle blottit dans ses bras, et lui à lui caresser les cheveux et à lui chuchoter des mots doux dans l'oreille. Mais malheureusement le destin leur réservait un autre futur, un futur bien plus turbulent qui était constitué de batailles, de disputes et surtout de rancœur. Il n'allait pas pouvoir pardonner à son oncle, il le prenait pour un pantin, pour une sorte de marionnette qui allait le suivre de partout et qui allait hocher de la tête à chacune de ses paroles, mais Mark n'était pas bête et il allait bientôt comprendre que le vert et argent n'était plus un gamin. Il allait suivre son instinct, et celui-ci lui disait de se battre pour celle qu'il aimait et ne pas se laisser faire. C'était difficile de faire la part des choses dans leur communauté, les sang-purs étaient mal vue, déjà par leurs arrogance, mais aussi par leur grande richesse. Bon c'est vrai qu'ils avaient leurs idées et que la plupart ne se rebellaient pas, mais ces temps étaient finis, du moins pour Perseus. Il se disait être fort, mais pourquoi avoir suivit au pas et à la lettre ce que son oncle lui disait ? Peut-être était-il faible ou tout simplement stupide. Lui qui voulait se montrer comme un leader n'en était pas un, enfin jusqu'à ce qu'il dise fuck off à Mark, ce qui n'allait pas tarder à arriver ! De toute façon il n'allait pas être seul, puisque s'il fallait mettre à terre son tuteur il allait avoir besoin de toute l'aide possible et Sofia avait l'air motivé, et il ne doutait pas non plus de sa jumelle qui avait souffert sous la tutelle de leur oncle. Lorsque Sofia lui répondit il sourit d'abord, tout comme lui aimait la provoquer, elle avait tendance à faire la même chose et ne pas se laisser faire. Il prit un air solennelle et dit « Tu sais Sofia tu es imprévisible et qui dit pas que tu aurais pu me gifler ? T'es un brin mystérieuse des fois et je crois que tu sais que j'ai raison. » Il marqua une pause avant de poursuivre « Et je suis un Serpentard, je me méfie de tout, même de toi. » Après ça il lui donna un petit bisous sur la bouche comme pour se faire pardonner. La jeune fille enchaîna avec le fait que cet évènement lui avait ouvert les yeux à lui, qu'il ne se laissait pas faire, mais ce qu'elle ne savait pas c'est qu'il n'avait jamais bronché à leurs fiançailles parce que c'était elle. Il avait toujours admiré et trouver Sofia très à son goût et il n'avait jamais voulu être marié à quelqu'un d'autre qui serait cent fois moins jolie. Lors de leurs nombreuses disputes il avait feint de dire que c'était parce que c'était la bonne chose à faire, mais il n'avait jamais vraiment eu le courage de lui avouer que c'était elle qu'il aimait et qu'il voulait épouser. Mais il n'était pas trop tard et il répondit « Tu sais pourquoi je n'ai jamais bronché devant mon oncle à propos de nos fiançailles ? Parce que c'était toi. » Il n'allait pas rougir, mais c'était tout drôle de lui dire la vérité, parce que après tout elle ne savait pas que Perseus l'aimait déjà depuis un bon petit moment. Sofia s'étaient souvent fichue de lui et elle le détestait jusqu'au début de l'année, mais le vert et argent lui n'avait jamais haït sa fiancée, enfin ex-fiancée. Il finit par dire « Je te l'ai jamais dis, mais tu m'avais tapé dans l'oeil depuis notre première rencontre, et comme tu me plaisais et qu'aucune autre ne m'intéressait autant, bah je voulais rester avec toi. » Puis il fit ce petit sourire, ce petit sourire qui le rendait mignon, mais en même temps très enfantin, comme si on avait reculer dans le temps.

C'était difficile d'expliquer le pourquoi du comment, mais Perseus était terriblement attaché à Sofia alors que tout devait les séparer. Elle était à Gryffondor, lui à Serpentard, elle était (parfois) violente, alors que lui pas du tout. Elle ne supportait pas qu'il persécute les plus faibles que lui, alors que le vert et argent adorait ça. D'une manière elle était plus douce que lui, moins froide, plus extravertie aussi. Il était réservé, mais avec elle il arrivait à se délivrer à être une toute autre personne et c'était bien ça qui le fascinait tant à cette relation qu'ils avaient construit. Au début elle l'avait détesté, insulté, on avait pu voir la déception dans ses yeux lorsqu'elle le voyait, mais maintenant elle l'aimait et c'était ça le plus bizarre. A partir de quand s'était-elle rendu compte qu'elle était bel et bien amoureuse de lui ? Peut-être pendant leur discussion à la bibliothèque ou encore à Pré au Lard ? Ce fameux rendez-vous où ils s'étaient embrassés pour la première fois, alors qu'elle l'avait frappé juste avant. En repensant à ce moment, il eut la chair de poule, car cela lui rappelait encore de la manière dont elle avait réagit lorsqu'il lui avait parlé de ses plans futurs. Comme une furie elle était sortie du bar et avait été déçue. Mais cette idée de pouvoir la perdre lui était insupportable, alors il se contenta de se détendre un peu, surtout que la jeune fille lui dit que son caractère de chien il devait l'adorer, car sans lui il devait s'ennuyer et elle avait raison. Il ne cherchait pas une fille sans caractère, même si cela menait à des disputes il avait besoin de la dose de colère et piment de Sofia. C’était d'ailleurs la seule qui lui avait mis un coup de pied dans ses parties intimes. Elle avait le courage de lui tenir tête et même si ça le rendait fou, il adorait ça ! Alors il fit un petit sourire malicieux et répondit « Que tu crois. Je me porterai peut-être mieux sans ton côté Gryffondor. » Il sourit, parce qu'elle savait très bien qu'il rigolait, le fait qu'ils étaient un paradoxe ensemble c'est ça qui le rendaient si spéciales. Alors avant de se faire lyncher par sa petite-amie il poursuivit « Mais c'est sur que ça m’ennuierait, t'imagines pas de dispute ? Pas de coup de pied là où il ne faut pas. Ce serait un scandale. » Il aimait toujours faire allusion à cet incident, car il en riait toujours. Elle avait tellement pété un câble, qu'elle l'avait carrément tapé et franchement ça l'avait beaucoup fait rire. Il aimait tout chez Sofia même son mauvais caractère et sa jalousie et il espérait qu'elle aussi aimait tout de lui, même ses tendances sombres, enfin même s'il en doutait ! Mais Perseus finit pas se raidir lorsque la discussion commencer à tourner à nouveau autour de son oncle, il le détestait et ça depuis longtemps, mais cette haine il l'accumulait déjà depuis bien trop longtemps ! Mais Sofia lui dit qu'ils devaient oublier cette histoire puisque bientôt ils devaient se séparer à cause du couvre-feu. Le vert et argent fit la moue, il n'avait pas envie de la quitter, encore moins pour retourner dans son dortoir, mais il se détendit un peu et hocha de la tête avant de dire « Tu as raison, tant que nous sommes ensemble tout ira bien. Et je sais ce que tu veux dire, j'aimerai tellement qu'on soit dans la même maison. » Il était tenté de laisser passer le couvre-feu et de rentrer plus tard, mais c'était dangereux et il en était conscient, il serra donc encore plus fort et finit avec « Mais je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, donc nous allons respecter le couvre-feu, si tu te faisais agresser, tu ne pourrais même pas imaginer ma réaction. » Et lui-même n'était pas prêt à savoir ce qu'il pouvait bien faire s'il savait que l'on voulait faire du mal à Sofia.

J'étais maintenant dans les bras de Perseus et je n'avais pas l'intention de m'en éloigner toute suite. Si on pouvait me le prendre comme ça, on se mettait le doigt dans l’œil. Je n'avais peut être que 17 ans mais je n'allais pas laisser un système pourri régir notre vie de cette manière. Impossible et ça les gens autour de moi le savait. Perseus le savait et j'avais envie de croire que c'était aussi cette partie de mon caractère qu'il appréciait. J'étais une sorte de Rebelle.

Il était aussi temps de mettre les choses au clair avec Perseus concernant les futures relations qu'il aurait avec sa fiancée. Pour résumer, il y en aurait pas. Tant pis si je passai pour une fille possessive et jalouse mais je n'avais pas envie qu'il approche cette Serdaigle... Je fus heureuse de constater que Perseus était de mon avis. Enfin il me disait que cette fille ne l'intéressait pas – espérons que ça continue – et que c'était moi qu'il aimait. Je lui souris tendrement et je lui caressai la joue.

« Moi aussi je t'aime et si tu me brises le cœur tu sais ce qui t'attend. »

Je ne lui avais pas dit clairement mais il se souvenait très bien du moment où je lui avais donné un coup de pied dans les bijoux de famille. Bon j'y avais été quand même très fort ce jour là... Mais j'étais une jeune femme plutôt impulsive. Je n'avais pas l'intention de reproduire ce geste mais une petite menace comme ça ne faisait pas de mal. Mais au fond j'avais confiance en Perseus, en nous c'était juste un simple piqûre de rappel ce quoi j'étais capable.

« Ouais peut être mais je l'aime quand même pas. Je ne la plaindrais pas. »

C'était chacun sa merde... Surtout si c'était la fiancée de mon mec. Pas question que je l'aide à quoique ce soit. Elle avait qu'à ouvrir sa bouche comme nous on allait faire et comme je faisais depuis qu'on m'avait présenté Perseus quand j'étais encore une enfant.

En revanche je me connaissais et je savais que je pouvais être méchante avec la nouvelle fiancée de Perseus si cette dernière l'approcher de trop près ou si elle lui faisait du gringue. Ce dernier me répondit qu'elle n'allait pas tomber amoureux de lui même si c'était dur de lui résister. Je lui lançai un regard noir et je m'éloignai d'un pas de lui.

« Tu veux vraiment que je te baffe maintenant ? »

Je savais qu'il faisait ça pour me chercher, que ce n'était pas méchant... mais je partais souvent au quart de tour et après je me rendais compte qu'il se moquait de moi. Ici c'était encore le cas. Je lui dis une moue boudeuse avant de lui tirer la langue et de lui dire qu'il était méchant avec moi.
Je lui souris tendrement ensuite et je penchai un peu la tête et je lui dis :

« Oh tu te méfies de moi ? Vraiment ? Bah tu as totalement raison ! »

Je me jetai ensuite sur lui et je le chatouillai. Nous n'étions pas ensemble officieusement depuis très longtemps mais il ne m'avait pas fallu très longtemps pour connaître les endroits sensibles. La conversation redevint ensuite plus sérieuse et j'avouai à Perseus que j'avais l'impression qu'il avait maintenant ouvert les yeux. Il me fit une révélation ensuite à laquelle je ne m'étais pas attendue mais qui me toucha vraiment.

« Parce que c'était moi sérieusement ? »

Je souris tendrement. C'était une belle déclaration d'amour qu'il me faisait là, la plus jolie possible même. Je me mordis la lèvre ne sachant pas quoi réellement répondre à ça puis j'ajoutai.

« Donc tu as eu ton côté maso assez jeune... ? Tu n'en as jamais eu marre de moi après tout ce que je te faisais subir et je ne compte même plus le nombre de fois où je t'ai envoyé sur les roses. »

Je n'avais jamais été tendre avec Perseus et aujourd'hui je m'en voulais. Il m'avait fallu du temps pour me rendre compte que j'étais amoureuse du seul homme que je voulais pas tomber amoureuse.
Perseus ajouté ensuite qu'il se porterait peut être mieux sans mon côté Gryffondor mais je savais qu'il plaisantait puisqu'il avait le sourire aux lèvres.

« Hey ça t'a marqué dis donc ce coup... Non mais mon côté Gryffondor je peux rien y faire, je peux pas me changer...Et je sais que tu m'aimes comme ça ! Na ! »

Je m'approchai de nouveau de lui et je passai mes bras autour de son cou avant de l'embrasser tendrement. Il embrassait super bien ce mec. Rien à avoir avec les baisers de Dorian.
La conversation redevint ensuite une nouvelle fois sérieuse mais je voulais juste profiter de sa présence à lui. Passer du temps ensemble... Je lui souris tendrement.

« Et je ne me ferais pas agresser. Rappelles toi. Je suis une Gryffondor et puis je n'ai pas peur. »

Je l'embrassai encore longuement tout en passant ma main dans ses cheveux.

Perseus en avait marre de se poser des questions, il avait envie de jouer au chevalier et de s'en aller loin du château, loin de toute cette misére et prendre Sofia sur son cheval et se tourner vers un cap inconnu pour ne plus jamais revenir. Mais cette vision utopique n'arriverait sûrement jamais, car ils avaient tous les deux des choses qui les raccrochaient à ce monde, à cette vie. Il ne voulait pas jouer à la victime, au contraire, c'était de sa faute et il devait essayer d'assumer toutes ses bêtises. Il savait que sa vie et toutes ces histoires de fiançailles seraient bien différentes si ses parents étaient encore en vie. C'est indéniable de voir à quel point le destin d'une personne pouvait changer selon son entourage et Perseus en payait les frais. Il repensait à son père, il n'avait que cinq ans à l'époque lorsqu'il était mort, mais il avait des souvenirs, même peut-être trop. Alors qu'Elladora ne se rappelait pas vraiment d'eux, le vert et argent lui pensait souvent à cette époque. Quand sa mère le prenait dans ses bras et lui chantait des berceuses, ce moment où elle l'engueulait lorsqu'il était un peu trop turbulent. Il avait manqué tant d'années avec eux, tant de choses, on lui avait volé ses souvenirs, ses souvenirs qu'il avait tant espéré pouvoir vivre, mais le destin en avait décidé autrement et parfois il s'en voulait tellement. Il savait qu'il aurait du profiter de sa vie avec eux, de ce peu d'années auxquelles il avait eu droit. C'était une torture que de se revoir dans le manoir Glister avec son père et sa mère, sa jumelle et lui en train de courir dans la salle à manger en espérant pouvoir avoir un peu plus d’attention. Cela ne lui était jamais venu à l'idée que ses parents aient pu faire quelque chose de mal, il avait été élevé dans l'idée que les mangemorts et que la magie noire n'étaient pas quelque chose de mauvais, bien au contraire, qu'il fallait continuer à poursuivre sur cette route. C'était pour cela que Mark avait mis tous ses espoirs sur Perseus, il pensait qu'il allait pouvoir reprendre le flambeau familial et surtout assurer une descendance. On lui avait toujours mis la pression et il savait que c'était pour son bien et que s'il faisait ce qu'on lui disait il allait rendre ses parents fiers, mais franchement maintenant ça lui était égale. Il parlait de vengeance pour sauver leur honneur, mais honnêtement la magie noire et cette idée de devenir mage noir lui plaisait de plus en plus et il savait qu'en faisant ça il allait se tirer dans les pieds. Sa sœur et sa petite-amie allait sûrement le détester et à une époque il n'en aurait rien à faire, mais maintenant c'était devenu fatale, sa vie ne pouvait être poursuivit sans les deux. Mais il ne pouvait pas voir son futur sans ses plans sombres. Il était partagé, toujours et encore et c'était ça le plus frustrant, il avait l'impression qu'il allait décevoir un côté ou l'autre en faisant un choix. Après quoi il réfléchit, et s'il vivait dans le mensonge ? Mais il ne souhaitait pas faire ça, car c'était dangereux et les secrets finissaient toujours par se découvrir.

La nostalgie n'était pas dans son habitude, il préférait ne pas penser à ce qu'il aurait ou avait pu faire, les remords et les regrets n'étaient pas sa tasse de thé. Il ne voulait pas regarder en arrière, mais malheureusement ces temps-ci c'était de pire en pire. Il regardait Sofia et soudain il se rappela pourquoi il était là. Il avait tendance à très vite se déconcentrer et repenser à des choses stupides tels que son passé, mais il devait seulement se focaliser sur une seule chose : Sofia Calliope. La femme qu'il allait épouser quoi que Mark puisse lui dire. Perseus avait envie d'aller voir son oncle, maintenant et de lui casser la figure et lui faire endurer tout ce qu'il avait vécu depuis maintenant douze ans. Mais ce serait impossible de le lui rendre, car cela demanderait trop de cruauté et le vert et argent n'était pas sur d'en être capable. Il n'avait encore jamais utilisé des sorts interdits et n'avait pas obligatoirement envie d'essayer ! Il revint sur la dernière discussion qu'il avait eu avec lui pendant les vacances de noël. Il lui avait dit que ses parents seraient fiers et que Perseus devait continuer sur cette route, même si c'était dangereux, car c'était sa destiné. Mais était-ce encore une de ces fois où c'était son oncle qui le contrôlait ? Voulait-il prendre tout le crédit ? Il ne fallait pas qu'il en devienne paranoïaque, car de toute façon il ne pouvait rien faire tant qu'il était au château, mais dès demain il allait lui envoyer une jolie petite lettre pour lui expliquer la situation et toute son amertume. Lorsque Sofia lui dit qu'elle l'aimait aussi, suite au fait qu'il lui ait dit qu'il ne parlerait jamais à cette fille, il sourit pendant qu'elle lui caressait la joue. Mais il pouffa de rire lorsqu'elle le prévint qu'elle allait sûrement lui faire très mal si il lui brisait le cœur, mais Perseus n'allait jamais lui faire ça, il l'aimait bien trop pour ça, enfin du moins pas directement. Le vert et argent n'avait jamais ressenti ça auparavant alors pourquoi tout casser seulement pour une autre fille ? Ca ne l'intéressait pas et s'il fallait lui répéter des milliers de fois il était prêt à le faire ! Alors il dit « Je ne serais pas celui qui va te briser le cœur, jamais. » Il disait ça très sérieusement, mais avec la Gryffondor il ne pouvait garder son sérieux très longtemps, tout simplement parce qu'elle avait une mine préoccupée, énervée et amoureuse et c'était le moment parfait pour lui lancer à nouveau une petite pique, seulement pour le plaisir de l'embêter ! Il poursuivit donc « Mais seulement parce que j'aurais peur de ta réaction ensuite et surtout de ce que tu serais capable de me faire ! » Il disait ça pour rire, mais honnêtement il n'avait pas non plus envie de connaître son châtiment si un jour il lui venait à l'idée de raconter toute la vérité sur ses plans futur, chose qu'il n'était pas encore prêt à faire pour le moment. Pourquoi cela lui trottait toujours dans la tête ? Peut-être à cause de la culpabilité qu'il ressentait à son égard, elle avait le droit de savoir et pourtant Perseus s'abstenait de lui dire un seul mot sur ça. Peut-être parce qu'il s'était déjà bien fait remballer une fois, et qu'il n'avait pas envie de se disputer à nouveau avec elle à ce sujet, puisqu'il savait très bien qu'elle ne changerait jamais d'avis ! Puis elle lui dit qu'elle ne plaignait pas cette fille, car elle ne l'aimait pas, de quoi faire sourire le jeune homme. Elle était jalouse, vraiment très jalouse, mais en même temps il y avait de quoi puisqu'aux dernières nouvelles Perseus allait devoir épouser une inconnue et laisser Sofia tomber, mais tous les deux savaient très bien que ça n'allait pas arriver. Alors il répondit « Je la plains parce que si elle a toi en ennemie, je sens qu'elle ne va rester en vie pour très longtemps. » Puis il prit une mine sérieuse, car il pensait aussi à cette pauvre fille qui n'avait sûrement rien demandé et dit « Honnêtement je pense que comme toi et comme d'autres personnes elle doit être frustrée, personne n'aime se faire promettre à quelqu'un qu'il n'est même pas sur de pouvoir aimer tu vois ? » Enfin même si pour lui la première fois avait été la bonne.

La jalousie, mais aussi l'impulsivité de Sofia étonnait toujours Perseus, il était bien plus calme qu'elle et peut-être plus malsain. Il aimait embêter les autres sans raison, mais il restait plutôt sur la réserve, car il n'aimait pas donner de coups et surtout pas de violence. Mais il avait déjà vu la Gryffondor se battre ou encore fermer le bec à un de ses camarades, à l'époque il avait trouvé ça très.. sauvage, mais maintenant qu'il la connaissait beaucoup mieux, il voyait ça comme un signe de force. Elle lui avait bien fait comprendre qu'elle ne se laisserait jamais marcher sur les pieds et c'était vrai. Sofia n'était pas un bourrin, elle était maligne et c'était d'ailleurs pour ça qu'elle était devenue préfète en chef. Au début cela avait été difficile, ils étaient comme chien et chat et les confrontations étaient souvent violentes et vulgaires, les deux aimaient se provoquer, même encore maintenant alors qu'ils étaient ensemble. Mais qui aime bien, châtie bien non ? Lorsqu'elle lui demanda s'il voulait qu'elle le baffe après l'avoir quelque peu provoqué, Perseus se rapprocha d'elle alors qu'elle avait fait un pas en arrière. Il la prit dans ses bras comme pour lui faire comprendre que de toute façon il n'y avait personne d'autre et qu'elle serait toujours la seule dans son cœur. Il enfouit sa tête dans son cou et lui chuchota à l'oreille « Plus de claque, je préfèrerais des câlins vois-tu ? » Puis il se détacha un peu d'elle et remit une de ses mèches folles derrière son oreille. Il n'avait jamais remarqué à quel point elle avait de beaux yeux, ils étaient bleus clairs, cette couleur les faisait ressortir et elle était encore plus belle. Alors avec un sourire un peu idiot il dit « Tu as de beaux yeux tu sais ? » Puis il fit un vrai sourire, les grands sourires honnêtes et francs, ceux qu'il avait du mal à faire, car la plupart du temps il mentait ou jouait à l'hypocrite, mais là encore c'était impossible avec Sofia. Il ajouta donc rapidement avant qu'elle ne puisse dire quelque chose « Puis tu sais très bien que même si cette fille pouvait avoir des sentiments pour moi, enfin même si je doute qu'elle en aura, il n'y aura toujours que toi. » Il pensait l'avoir dit assez souvent, mais une fois de plus ne pouvait jamais faire de mal surtout dans cette situation ! Perseus adorait se moquer d'elle, mais toujours gentiment, elle partait au quart de tour et c'était souvent ça qui le faisait beaucoup rire. Elle était ensuite boudeuse ce qui la rendait mignonne, car bizarrement elle n'était pas rancunière du moins pas avec lui. Lorsqu'elle lui dit qu'il faisait bien de se méfier de lui et qu'elle lui sauta rapidement dessus pour le chatouiller, le Serpentard perdit un peu l'équilibre, mais se reprit et attrapa les deux mains de la jeune fille avant de dire plus sévèrement « Mademoiselle arrêtez de jouer à la gamine, vous parlez à un adulte là, nom d'un scrout à pétard. » Il marqua une brêve pause avant de poursuivre « Non plus sérieusement, je sais que je dois me méfier de toi, t'as quand même beaucoup de force pour une fille. » Puis il lui fit un sourire radieux, mais à la fois provocateur, comme toujours d'ailleurs.

Perseus avait l'impression de s'ouvrir un peu plus à elle chaque jour qu'il passait à ses côtés. Quelques petites choses qu'elle ne savait pas encore sur lui ou qu'il ne connaissait pas encore d'elle, ils les apprenaient par ci, par là. Mais cette fois-ci le vert et argent lui avoua qu'il avait en fait accepté leurs fiançailles pour la simple et bonne raison qu'elle lui avait tout de suite plu. Il ne savait vraiment pas pourquoi d'ailleurs, à l'époque il n'était pas mature et même abruti, mais cette fille l'avait fait réfléchir et après quelques réflexions il en était venu à la conclusion qu'il ne voulait pas risquer de se retrouver avec une mocheté. Sofia lui avait tapé dans l'oeil c'était vrai, mais il était sur que c'était réciproque, il pouvait encore se rappeler de moment pendant leur jeunesse où elle rougissait quand il lui parlait, à moins qu'il ne s'était fait des idées ? Bref, il l'avait toujours trouver à son goût et lorsqu'il lui dit, elle finit par sourire tendrement, à croire que ça l'avait touché, mais ne s'en était-elle jamais rendu compte ? Pourtant Perseus savait bien mentir, mais de ce côté là il n'avait pas joué à la fine patte et lui avait montré ouvertement qu'il l'aimait bien. Mais il était possible que Sofia n'y comprenne rien aux hommes comme nombreuses filles, ou du moins que gamine elle n'y avait vu que du feu et avait cru que lui aussi la détestait. La Gryffondor lui dit que son côté maso venait donc de là, de quoi faire sourire le vert et argent. Elle n'avait pas tort, elle n'avait jamais été tendre avec lui, mais lors de leurs confrontations aucun des deux ne gagnaient, même à Pré au Lard, car il s'était vengé en l'embrassant, de quoi faire réfléchir la demoiselle. En réalité il avait toujours aimé lui courir après parce qu'elle était si.. sauvage, un peu comme une lionne. Alors il dit « Tu ne t'étais pas rendu compte que c'était parce que c'était toi ? » Il fit une mine offusquée, en même temps il l'était un peu, car ses plans de dragues étaient donc vraiment nul, du moins à l'époque. Il continua à répondre « Et je ne dirais pas que je suis maso, mais seulement déterminé. Quand je sais ce que je veux, je fais tout pour l'avoir et regarde où ça nous a mené ? C'est sur que c'est pas grâce à toi qu'on est là hein. » Perseus ne lui faisait pas de reproche, il trouvait juste ça drôle que lui en tant que Serpentard était plus entreprenant qu'elle! Puis une question lui passa par la tête et sans réfléchir il la posa « Et toi, tu crois que tu es réellement tombé amoureuse de moi quand ? » Il avait envie de savoir, peut-être seulement cette année ? En réalité il s'en fichait, mais parfois il pouvait se montrer un brin trop curieux ! Il détourna la conversation vers son caractère de Gryffondor, de toute façon c'était obligé qu'ils parlent de ça, toujours tout tournait autour de leurs deux caractères très différents. Lorsqu'il lui dit qu'il pourrait se passer de sa personnalité rouge et or, elle répondit que ce coup qu'elle lui avait donné l'avait marqué. Bien sur que de se prendre un coup dans les bijoux de famille était un moment dans sa vie auquel on se rappelait, c'était une question d'orgueil et à ce moment-là il en avait perdu ! Puis elle continua en disant qu'il l'aimait comme ça de toute manière, ce qui n'était pas réellement faux. Il l'aimait comme elle était, c'était une fille entière, une fille vraie et ça c'était surement du à son côté Gryffon, même s'il refusait d'y croire. Il décida de lui répondre « Et moi, est-ce que tu aimes mon côté Serpentard ? Non parce que figure toi que les Gryffondor et les vipères sont pas faits pour s'entendre. » Il marqua une pause avant de poursuivre « Mais je suppose que ton caractère de chien et le mien sont des exceptions. » Après quoi elle s'approcha de lui et passa ses bras autour de son cou, puis finit par l'embrasser tendrement. Baiser auquel il répondit, il était bien là avec elle et personne ne pouvait venir briser ce moment. Il se détacha d'elle, il n'avait pas envie de la quitter, de partir, mais cette question de couvre feu lui faisait quelque peu peur. Jusqu'à maintenant il n'y avait eu que des filles attaquées et même si elle lui disait qu'elle n'avait peur de rien et qu'elle était à Gryffondor Perseus restait sceptique à l'idée de la laisser traîner seule dans les couloirs la nuit. Il la serra encore plus fort et dit « Oui je n'en doute pas, mais tu vois je veux pas prendre le risque. » Il était sérieux, mais peu de secondes après elle commençait à le réembrasser, de quoi lui faire perdre la notion du temps, tout comme la notion de la parole.

J'aimais bien effrayer Perseus même s'il savait que je n'allais pas exécuter tout ce que je menaçais de faire. Bon il savait aussi que je n'avais pas bon caractère et que je n'hésiterai pas à l'envoyer sur les roses ou utiliser la violence si besoin. Bon là actuellement je ne me voyais pas frapper mon amoureux mais après s'il me brisait le cœur... peut être que... Enfin j'avais confiance en lui, il ne le ferait pas. Il était amoureux de moi comme je l'étais de lui et on ne voulait pas se faire souffrir. Je lui souris quand il me répondit qu'il ne serait pas celui qui me briserait le cœur.

« J'espère pour toi et pour tes bijoux de famille sinon ils vont souffrir et toi avec mon amour. »

Et voilà qu'il m'attaquait de nouveau. C'était un jeu entre nous. On se cherchait mutuellement mais ce n'était pas méchant. Je fis une moue boudeuse et des yeux tristes. Je n'étais pas une bonne actrice mais j'essayai en tout cas. Il venait me dire que s'il ne souhaitait pas me briser le cœur c'est parce qu'il avait peur de ma réaction.

« Oh c'est méchant ça... Mais bon je constate donc que tu as peur d'une simple Gryffondor. Un Serpentard qui a peur d'une Gryffondor. Si ça venait à se savoir mon chéri, je ne donne pas cher de ta réputation. »

Il s'était mis dans l'embarras tout seul en me sortant cette petite phrase. Je savais qu'il avait de l’ego, comme nous tous et j'allais jouer sur ça. S'il voulait jouer à ce jeu là, je n'allais pas le laisser gagner. Il était peut être malin comme un Serpentard mais j'étais courageuse comme une Gryffondor. La conversation dériva sur la fiancée de Perseus et je le mis aussitôt au parfum sur l'attitude à adopter s'il ne voulait pas m'avoir en plus sur le dos et je le boude. Il m'expliqua qu'il plaignait la demoiselle – mais non je voulais pas – si elle m'avait comme ennemie et qu'elle devait être frustrée par ses fiançailles pas choisies. Je levais les yeux au ciel et je soupirai.

« Okay je suis d'accord, elle a pas de bol que je l'aime pas. Après en ce qui concerne ce mariage, elle a qu'à se rebeller un peu aussi. Je ne comprends pas pourquoi les gens sont dociles et disent amen à tout. Honnêtement avec ta sœur on s'entend pas toujours super bien mais je ne crois pas qu'elle accepterait qu'on lui trouve un mari comme ça si ? Non parce que je ne sais pas, les filles qui disent amen comme ça elles n'ont aucun caractère, aucune volonté... Et je ne les plaindrais pas. Tant pis si je semble méchante en disant ça. »

Perseus ne serait peut être pas de mon avis... Mais pour ma part je partais du principe qu'on devait se battre pour avoir ce qu'on voulait, pour nos principes. Il était trop facile de se plaindre en attendant un truc - qu'on voulait pas qui arrive - arriver. Je souris comme il m'annonça qu'il ne voulait plus de claque et me fit un compliment assez... Voilà quoi. Je ris.

« Et après tu vas me dire que les étoiles du ciel sont dans mes yeux c'est ça ? Non mon chéri je suis certaine que tu peux faire mieux mais c'est gentil. »

Je l'embrassai sur la joue avec toujours un sourire aux lèvres. J'éclatai une nouvelle fois de rire quand il me reprit alors que j'étais entrain de le chatouiller. Je continuai celle-ci avant de répondre :

« Oh tu as peur de moi psychologiquement et physiquement maintenant ? Je te terrorise ? »

Perseus me fit ensuite un joli compliment en confiant qu'il ne s'était pas rebellé depuis qu'il avait appris nos fiançailles parce que c'était moi... Il me demanda ensuite depuis quand j'étais tombée amoureuse de lui. Je lui souris. Je m'installai sur le banc de pierre.

« Honnêtement, je ne sais pas vraiment. J'avais tellement envie de te haïr, tu étais le mec que je ne devais pas aimer parce on me demandait de t'aimer... Et puis au fur et à mesure je sais pas... J'ai ressenti des choses pour toi et puis je ne supportai pas de te voir avec une autre fille... J'étais jalouse mais je voulais pas l'assumer ou même m'en rendre compte. Je me disais que j'étais juste folle, que je me faisais des idées... C'était plus simple. »

C'était rare pour moi de parler comme comme et de m'ouvrir à ce point là. Je devenais timide quand je parlais de ce que je ressentais personnellement. Perseus me demanda ensuite si j'aimai mon côté serpentard. Je ris à sa remarque.

« Et je déteste les serpents, encore plus les vipères... Berk. Cette phobie c'est... Mais toi je t'aime et j'aime ton côté serpentard. On forme un beau couple quand même. Le ying et le yang. »

Je l'embrassai tendrement avant qu'on parle du couvre feu. Je lui souris.

« Où alors on passe la soirée et la nuit dans la salle sur demande. Là bas on ne risque rien non ? »

Perseus avait du mal à se dire qu'il était bien là, avec Sofia, la fille qu'il aimait terriblement, mais qui l'avait détestée pendant tant de temps. Elle avait joué à la têtue, mais lui aussi en même temps, mais le Serpentard s'était moins montré fier que d'habitude, puisqu'il avait été le premier à lui avouer ses sentiments et ça ça n'avait pas été chose facile, loin de là. Alors parler de cœur brisé, de mariage annulé l'énervait au plus haut point, maintenant qu'ils s'étaient trouvés on faisait tout pour les séparer à nouveau, de quoi énerver le jeune homme qui ne supportait pas cette situation. Il avait envie de gueuler, de se délivrer, de fulminer et de crier contre tout, sauf contre la Gryffondor. Honnêtement elle était dans la même situation et elle n'y pouvait strictement rien puisque tout était de la faute du jeune homme, c'était lui qui ne s'était pas affirmé devant son oncle, c'est lui qui avait hoché de la tête sans rien dire lors de ses premières fiançailles et c'est bien lui qui se comportait comme un petit idiot avec sa petite-amie en ne lui disant pas toute la vérité. Mais il savait, il savait que tout allait éclater et qu'avec le temps ça allait être encore pire, ils avaient déjà eu le temps de s'attacher, de se faire confiance, mais Perseus lui, vivait dans un mensonge. Un mensonge qui allait le bouffer, le manger tout cru, il se tirait dans les pieds sans même s'en rendre compte. Il avait cette tendance à être borné, mais le contrôle n'était pas de mise cette fois, puisqu'il n'avait vraiment aucune idée où ses plans allaient le mener. Si encore il avait une idée comment rallier des personnes à sa cause sans paraître comme un meurtrier ou encore un partisan du mal complètement fou, mais les temps étaient difficiles et rien de tout cela ne pouvait réellement l'aider. Comment pouvait-il être aussi perdu alors que c'était ce qu'il attendait depuis tout petit ? Peut-être parce qu'il commençait à se dresser contre son oncle, qu'il voyait qu'il n'était qu'un pion à ses yeux, alors en lui apprenant la magie noire comment cela pouvait être différent ? Peut-être voulait-il seulement faire couler son neveu dans les abysses comme lui-même l'avait fait ? Mais Perseus ne voulait pas, il voulait se battre, il voulait rester fort et ne jamais se transformer en ce même monstre qui avait bousillé leur enfance. Pourquoi lui n'avait pas été là lors de la mission où ses parents étaient décédés ? Parfois il regrettait tellement la mort de ses parents que cela venait à en être une obsession et il en était conscient, mais jamais n'avait-il osé vraiment parler, pas même à sa sœur. Cela lui faisait mal, mal de ne jamais avoir pu être un gamin normal, à l'époque il était vu comme l'orphelin élevé par un homme, un homme cruel aux yeux sombres. Mark Glister n'avait jamais été apprécié, même des familles de sang-purs, il avait ce quelque chose de désagréable, cette pointe de froideur qui faisait qu'il vous glaçait le sang. Enfin Perseus le connaissait maintenant et il n'avait plus peur, pendant un instant il avait même cru que leurs relations allaient s'améliorer, mais il s'était mis le doigts dans l'oeil, car elles n'avaient fait que s'aggraver.

Lorsqu'il regarda à nouveau sa fiancée, ou du moins son ex fiancée, il sourit. Elle était belle et même si en ce moment ils étaient confrontés à une situation loin d'être agréable, ils allaient tenir ensemble et ça c'était le plus important ! Il avait besoin d'elle, parfois il avait l'impression d'être fleur bleue, mais elle était un peu sa brise d'air frais, elle lui faisait souvent tout oublié, enfin pas aujourd'hui. Au contraire, en la regardant il sentait cette haine remonter, mais pas contre Sofia, loin de là, mais plutôt contre cette société dans laquelle ils vivaient. Il avait fermé les yeux, il avait été innocent et maintenant il était vulnérable face à ce problème qu'était leurs fiançailles, Perseus avait joué avec le feu et à force de trop s'en approcher il avait fini par se brûler et maintenant il en payait la note, mais c'était bien fait. On lui avait bien dit de ne jamais avoir de regrets et là il était rongé par la culpabilité et par les remords. Mais il devait se reprendre en main, un Serpentard ne baissait pas les bras, il était ambitieux et lorsqu'il voulait quelque chose, obligatoirement il l'obtenait, même s'il devait jouer des poings, de la manipulation ou encore du mensonge. Il était déterminé comme jamais il ne l'avait été et sa fin heureuse il allait l'avoir, mais seulement avec Sofia. Et il n'était pas question qu'il lui brise le cœur, il tenait trop à elle pour ça, enfin même s'il se doutait qu'il allait le faire indirectement. Ce choix que le vert et argent devait faire était rude et surtout très compliqué, il aimait plus que tout la Gryffondor, mais il vivait aussi pour sa vengeance et pour ses futurs plans. Mais la question n'était pas là de toute façon, un problème après un autre et ils avaient d'abord à régler celui-ci. Lorsqu'elle lui dit que s'il lui faisait du mal, ses parties intimes allaient souffrir tout comme lui. Il éclata de rire, elle avait toujours le fin mot pour le faire rire ou du moins le sortir de ses réflexions plutôt sombres. Il avait envie de lui répondre qu'elle n'allait jamais avoir mal avec lui, qu'il allait toujours être là pour lui et il était certain que si un jour on lui demandait s'il comptait passer la fin de sa vie avec quelqu'un ce serait elle. Certes Perseus n'avait que dix-sept ans, mais pour un adolescent il était mature et confiant, et il aimait suivre son instinct et celui-ci lui disait que Sofia était bel et bien la fille qu'il lui fallait. Sanguine, très impulsive, drôle, taquine, quelque peu susceptible, elle semblait parfaite, peut-être même trop ! Il fit la moue un peu boudeuse et répondit « Je ne sais pas ce que je t'ai fais, mais tu es le diable des fois. On devrait faire un pacte plus de violence mon amour d'accord ? » Puis il lui sourit, car de toute façon il ne pouvait pas simuler de bouder bien longtemps.

Ils aimaient s'attaquer, se taquiner, mais c'était un peu le point de départ de leur relation, elle avait toujours été comme ça et cela ne pouvait être différent, même s'ils étaient ensembles. Ils adoraient s'envoyer des piques, se faire bouder mutuellement, puis se réconcilier et faire comprendre à l'autre que ce n'était que pour l'embêter un peu. Perseus ne voulait pas d'une fille sans répartie, qui ne savait pas se défendre et qui hochait de la tête à chaque mot qu'il sortait. C'était un constant jeu et il adorait ça, il adorait qu'on essaye de le surpasser, mais il se débrouillait bien avec les taquineries, tout comme Sofia d'ailleurs. Elle était constamment en train de le rappeler à l'ordre et c'est ça qu'il aimait, elle n'était pas le danger, mais en quelque sorte il avait confiance que si un jour il faisait un écart il allait s'en prendre plein la tête et c'était ça qui était excitant, mais il savait très bien que ça n'allait pas arriver. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il était sûr qu'ils allaient toujours se retrouver, qu'ils allaient toujours finir ensemble. C'était un fait, mais un fait réel qui ne lui faisait pas peur. Les relations stables et tout ce qui faisaient normalement peur aux hommes, lui il essayait de les avoir. Le vert et argent avait toujours du mal à s'attacher, mais avec elle ça avait été imminent, comme s'ils étaient fait pour être ensemble et c'était bien ça le plus incroyable. Tout avait porté à croire que jamais ils ne trouveraient un terrain d'entente, et même s'ils ne parlaient pas obligatoirement des choses qui fâchaient, ils allaient forcément se retrouver à un moment ou à un autre. La jeune fille prit une mine boudeuse lorsqu'il lui dit qu'il ne lui briserait pas le cœur seulement parce qu'il aurait peur de sa réaction, ce qui était complètement faux. Elle lui répondit qu'il avait donc peur d'une Gryffondor et que ça n'allait pas faire du bien à sa réputation, de quoi rabougrir un peu le Serpentard. Il n'avait peur de personne, même pas de son oncle qui était un mangemort dangereux quand il le voulait, mais Sofia au contraire, ce qui pouvait l'effrayer était de la perdre, car elle était bien trop importante à ses yeux. C'était un peu le plus gros joyaux sur sa couronne et il ne voulait surtout pas l'égarer, mais il se dit que leur amour était bien plus fort que ça de toute façon ! Alors, après s'être remis dans le bain de la provocation il lui dit « Moi avoir peur de toi ? N'oublie pas que la vipère est petite, mais plus maligne que le lion et surtout plus agile, alors ne doute pas de mon courage, ce serait faire erreur. » Puis il posa un petit bisous sur son nez, car il était sûr qu'elle allait lui répondre quelque chose de bien salé dans la figure, car oui, il était confiant et arrogant, surtout lorsqu'on s'en prenait à sa maison.

Perseus pensa ensuite à cette pauvre Alesya qui allait s'en prendre plein la figure, en quelque sorte il la plaignait mais dans le mauvais sens du terme. Elle était dangereuse pour son futur et surtout pour sa relation, elle venait d'une famille huppée qui avait toujours été proche des Glister, alors son oncle avait joué la fine patte, il s'était peut-être dit qu'une alliance entres ces deux camps allaient renforcer les Glister. Honnêtement il n'avait pas tort, mais le jeune homme n'était absolument pas d'accord et il se doutait que sa nouvelle fiancée ne devait pas non plus être ravie. Même s'il ne lui avait jamais vraiment adressé la parole il savait et se doutait qu'elle n'allait pas se laisser faire. Le vert et argent avait eu comme excuse de ne pas s'être défendu lors de ses premières fiançailles, pour son jeune âge, après tout il n'avait que douze ans à l'époque (et aussi parce que c'était Sofia). Mais maintenant chacun était majeur et pouvait prendre son destin en main, la maturité jouait et on pouvait très bien le remarquer chez le Serpentard qui était lassé de hocher de la tête et ne pas tenir tête à son satané oncle. Alors lorsque la Gryffondor lui dit qu'elle la plaignait aussi pour l'avoir elle en ennemie, Perseus ne pu s'empêcher de sourire, car elle avait raison. Puis elle continua en disant qu'Alesya devait aussi se rebeller, car une jeune fille qui disait amen à tout était tout simplement dénudé de caractère. Le vert et argent savait qu'elle marquait un point, mais parfois c'était difficile de dire non à sa famille en sachant qu'elle reposait tous ses espoirs sur vous. Il était touché par cette situation et même s'il était peut-être plus tolérant envers sa nouvelle fiancée il savait que Sofia avait sûrement raison. Mais de toute façon aucun des deux ne pouvaient pas savoir si la jeune fille allait faire quelque chose ou tout simplement refuser. De toute façon avec ce que Perseus comptait faire pour annuler ses nouvelles fiançailles elle n'allait pas vraiment avoir son mot à dire, alors il répondit « De toute façon elle n'a pas son mot à dire Sofia. Même si elle souhaite garder les fiançailles et se marier avec moi, je ne laisserais pas ce mariage arriver. » Il marqua une pause puis poursuivit « Si elle est avec nous et se rebelle et ne hoche pas stupidement de la tête, tant mieux. Mais si elle ne se révolte pas, tant pis pour elle, puisqu'en fin de compte elle devra quand même se trouver un nouveau fiancé ! » Perseus était déterminé et de toute façon cette fille n'allait pas lui traîner dans les pattes puisqu'il n'allait pas la laisser faire et personne ne voulait s'attiser la colère d'un Serpentard déterminé et surtout très en colère.

Trêve de plaisanteries, Perseus se calmait, tout comme elle et il en vint même à lui faire un compliment. C'était indéniable, Sofia était magnifique, parfaite même aux yeux du Serpentard, enfin même si l'amour rend peut-être un peu aveugle. Mais elle avait de beaux yeux, mais comme il s'y était attendu, elle le remballa gentiment en disant qu'il pouvait faire mieux et franchement c'est vrai qu'il le pouvait. Il lui sourit, puis l'embrassa tendrement, comme toujours il aimait prendre son temps, il aimait profiter de leurs baisers souvent doux, et lorsqu'il se sépara d'elle il dit « C'est mieux comme ça non ? Pas besoin de mots des fois je pense. » Puis elle l'embrassa sur la joue, elle était fatale, bizarrement elle avait besoin d'elle pour pouvoir continuer à Poudlard, c'était compliqué de se dire qu'il y avait plus que ça, qu'il y avait plus que de l'amour, elle était son amie, il pouvait (presque) tout lui dire, ils étaient en même temps comme chien et chat puis elle était aussi sa petite-amie. Autrefois il aurait pu dire qu'elle était sa fiancée, mais maintenant ce nom quelqu'un d'autre l'avait et il savait qu'elle aussi allait bientôt se fiancer à quelqu'un d'autre puisque dans leur société ça marchait comme ça de toute façon. Lorsqu'elle eut fini de le chatouiller et que Perseus lui fit une remarque elle rigola, de son rire cristallin, délicieux à entendre. Mais le vert et argent devait se réveiller un peu, il e devenait cotonneux voir même trop fleur bleue et un garçon collant n'était jamais l'idée aux yeux de la plupart des filles et Sofia avait besoin de sa liberté, de son espace et le Serpentard était prêt à lui donner puisqu'il avait exactement besoin de la même chose. Lorsqu'elle rétorqua qu'elle le terrorisait pas seulement physiquement, mais aussi mentalement, Perseus lui jeta un regard qui voulait tout dire : tu peux toujours rêver. Alors il répondit à cette provocation « Toi me terroriser ? En un seul tour de bras je te maitrise, mais je suis plus malin et moi je ne terrorise personne, enfin seulement mentalement. » Et ca c'était l'entière vérité, il préférait la violence des mots, que celle physique. Il aimait faire du mal aux gens, mais toujours avec sa bouche et seulement avec sa bouche, jamais il ne lui était venu à l'idée de se défendre avec sa baguette, seulement en cas de haute nécessité, donc quand ses victimes commençaient à en avoir assez de ses provocations, ce qui arrivait très souvent !

Vint ensuite une discussion plus sérieuse, il avait enfin avoué à Sofia qu'il avait toujours été attiré par elle et que ce n'était pas par hasard qu'il n'avait jamais bronché par rapport au choix de son oncle. Pour tout avouer, personne ne le savait, pas même sa sœur qui n'aimait pas trop la Gryffondor, juste lui et cela lui faisait le plus grand bien que de lui avouer. Il avait bien sur eu d'autres copines, mais en fin de compte il se trouvait bien là, devant Sofia à lui dire qu'il l'aimait et que cette fois il n'allait pas dire amen à son oncle, bien au contraire, il avait eu ce qu'il voulait et ne comptait pas le lâcher aussi facilement ! Alors lorsqu'elle lui répondit qu'elle avait commencé à réellement l'aimer au fur et à mesure de des années ou peut-être des mois ? Perseus sourit, c'était sûr, elle n'avait jamais vraiment ressenti la même chose pour lui les années d'avant, mais de savoir qu'elle avait ressenti de la jalousie en le voyant avec d'autres filles le rendait fier. Parfois il l'avait fait exprès, mais ça elle n'était pas obligatoirement obligé de le savoir ! Bien sur que c'était lui cacher toute la vérité, mais elle s'était bien tenue de lui dire qu'elle avait aussi commencé à l'aimer, laissant tout le travail au Serpentard qui avait du faire preuve de trop de courage pour un vert et argent. Il avait l'habitude qu'on vienne lui manger dans la main, enfin il y avait toujours des exceptions, mais cette fois-ci il avait du se battre et c'était sûrement ça qui l'avait le plus motivé. Une fille mystérieuse, insaisissable était toujours plus intéressante à courtiser, qu'une fille facile, sans réelle personnalité et ça Perseus pouvait en témoigner ! Alors il prit le soin de peser ses mots et dit « Je vois, en gros au fur et à mesure tu n'as pas pu résister à mon charme, j'en étais sûr ! Je suis sur que quand je t'ai embrassé pour la première fois à Pré au Lard ça a été comme une claque non ? Enfin je suis content qu'en fin de compte on ait mis notre fierté de côté et qu'on a réussi à se parler, et à se confier tout ce qu'on ressentait sinon on n'en serait pas là. » Il aimait bien se vanter de ce jour là, tout simplement parce qu'il était allé confiant et qu'il avait fait ce qu'il savait mieux faire : énerver les personnes autour de lui. Mais peut-être que son côté provocateur avait porté ses fruits ? Ou peut-être pas ? Perseus adorait le côté Gryffondor de Sofia, mais bizarrement il redoutait qu'elle n'aime pas trop son caractère de Serpentard, mais lorsqu'elle lui dit qu'elle l'aimait même avec son côté vert et argent, il finit par sourire. Elle avait raison ils étaient le ying et le yang et c'était indéniable, c'était beau, mais ils étaient différents dans tous les sens du terme ! Il lui pris la main et dit « Au moins si on est le Ying et le Yang, je suis le Ying, je suis le côté sombre, donc la lune alors que toi t'es le soleil. C'est bien trouvé, ça va même avec nos maisons respectives tu vois ? » Puis il tourna la tête pour pouvoir la regarder droit dans les yeux.

Sofia s'approcha de lui et à nouveau ils s'embrassèrent, à croire que cette catastrophe qui leur était tombée sur la tête quelques minutes plus tôt venait de s'évaporer. Plus d'annulation de fiançailles, il n'y avait plus qu'eux et ils étaient dans leur bulle et ça Perseus, ce lien qu'ils avaient, il voulait le garder. Elle était si importante à ses yeux que ça en devenait affolant, peut-être était-elle son premier amour, et même le dernier. Mais elle avait ce don de l'apaiser et il y a quelques minutes il avait été si énervé qu'il aurait pu casser un mur et maintenant il redevenait un bisounours. Et là il se dit que si quelqu'un le découvrait, là sa réputation serait ruinée, mais franchement il s'en fichait comme de l'an quarante. Ils en revenaient au couvre feu et elle lui dit que dans la salle sur demande ils seraient mieux, mais il pensait différemment, au moins d'ici ils pouvaient voir l'extérieur, et il pouvait profiter du ciel étoilé. C'était romantique, voir à en vomir, mais il avait toujours aimé la tour d'astronomie, même s'il n'aimait pas obligatoirement la matière. Alors il dit « Dans la salle sur demande il y a toujours des gens qui fricotent, puis ici au moins on peut regarder dehors, et on est sûr que personne viendra, enfin du moins j'espère ! » Puis il la serra fort. Mais il sentit ses jambes s'engourdir un peu, alors tendrement il se décolla un peu de Sofia puis se leva. Quelque chose le préoccupait toujours, mais à cet instant rien n'aurait pu gâcher ce moment qu'ils partageaient tous les deux et il fut frappé d'une folie soudaine. Et si il devait le faire ? Et s'il devait à nouveau prendre son courage à deux mains ? Allait-il lui faire peur, la faire fuir ? Ou allait-il la rassurer en lui demandant cela ? Il ne savait pas quoi faire, mais une part de son cerveau le poussait à dépasser les limites, à voir au-delà du château, de sa famille, de son oncle, de ses nouvelles fiançailles. Perseus réfléchissait, il fulminait intérieurement, il avait la boule au ventre et pourtant il se sentait prêt, il n'avait plus aucun doute, il était là, campé sur ses deux pieds et il savait très bien ce qu'il allait faire. Le vert et argent allait finir par se jeter dans le feu, mais qui disait qu'il n'allait pas en ressortir plus fort ? Il inspira deux fois longuement, il ne s'attendait pas à une réponse positive de la part de sa petite-amie, mais il savait qu'il allait se sentir mieux après lui avoir posé la question, alors timidement il dit « Sofia ? » Il se retourna vers elle, elle était assise lui debout, de quoi rendre la scène encore plus cliché que ce qu'elle allait déjà être. Il prit son courage à deux mains puis poursuivit « Je sais très bien que ça ne fait que quelques semaines que nous sommes ensemble, mais comme je te l'ai dis moi ça fait un moment que je sais que je t'aime et je crois que je n'ai pas à te le prouver. » La pression montait, mais maintenant qu'il s'était lancé, il devait se jeter à l'eau une bonne fois pour toute « Je sais qu'on vient tout juste de se ''défiancer'' entre guillemets, mais ça ne change rien à ce que je peux ressentir pour toi. » Puis il enchaîna « On ne m'a jamais laissé le temps de faire ça comme il faut, puisqu'on ne m'avait pas demandé mon avis à l'époque, mais cette fois ça va pas se passer comme ça. » Alors il commença à se mettre à genoux devant elle, il attrapa sa main et finit par éclater et dire « Est-ce que tu veux m'épouser ? » Il disait ça difficilement, mais les mots étaient bien sortis, ils étaient bien là. Cartes sur table. Perseus ne voulait pas l'épouser maintenant à la minute, mais pour lui c'était ça ses vrais fiançailles et non pas celles organisés par leurs familles.

J'avais un caractère de chien et parfois – bon okay souvent - des réactions violentes mais je le savais. Je ne le niais pas... Et Perseus le savait depuis bien longtemps puisqu'il avait été souvent la victime de ces accès d'agressivité... Bon en même temps il l'avait quand même souvent cherché et je voulais tellement le haïr que j'étais partie plus d'une fois au quart de tour avec mon pauvre fiancé ou plutôt ex-fiancé. C'était très étrange pour moi de me dire que Perseus n'était plus mon fiancé. Pendant tellement de temps j'avais voulu qu'il ne le soit pas et maintenant qu'il ne l'était plus, je voulais qu'il le soit. Oui oui je sais je suis une fille très difficile...

J'éclatai une nouvelle fois de rire quand il déclara que j'étais parfois le diable. Il proposa aussi de faire un pacte non violence et m'appela mon amour. J'étais totalement séduite par cet homme....

« Le diable carrément ? Mais tu ne savais pas que mon second prénom c'était Satan ? En ce qui concerne le pacte de non violence je vais y réfléchir mon cœur. Je vais y réfléchir. »

J'avais bien l'intention de l'embêter encore un peu... Et puis au fond je savais qu'il aimait ça.... Après pour être honnête je n'avais aucune envie de le frapper maintenant ou dans le futur. Je m'étais bien calmée mais il ne fallait jamais dire non plus jamais.
Quelques instants plus tard, nous parlions de nos maisons, de notre courage et d'autres choses. Je fis remarquer à Perseus que je semblai le terroriser et celui-ci se défendit rapidement. J'avais probablement frappé dans son orgueil masculin.

« Ce n'est qu'une constatation mon cher Perseus et tu sais que je hais les vipères.. Berk. Je crois que je pourrais mourir de peur si j'en avais une sure moi... C'est.. Enfin bref. Non te compares pas à une vipère mon cœur parce que là tu deviens vraiment moins attirant... »

J'avais vraiment une phobie pour ces bestioles et je ne savais pas vraiment d'où elle était venue. J'étais une personne courageuse. Je pouvais accepter de nombreuses choses et surmonter pas mal de trucs mais il ne fallait pas me mettre un serpent devant moi. Je perdais tous mes moyens. D'ailleurs je faisais en sorte que ça ne se sache pas pour qu'on ne puisse pas en jouer avec moi. On devait pas dévoiler ses faiblesses. Avec Perseus j'en parlais ouvertement car il le savait déjà et qu'il m'avait déjà vu face à un serpent. Il savait que je n'exagérai pas en disant que j'étais effrayée et terrorisée par ces créatures.

Voilà qu'on parler de nouveau de la fiancée de Perseus... C'était moi sa fiancée pas une autre serdaigle qui... Bon okay calmes toi Sofia. Cela ne sert à rien de s’énerver. Mais je commençai à en avoir marre de parler d'elle. Je me contrefichai un peu de son sort non totalement même... Je fis une petite moue et je répondis :

« Ouais enfin si elle est avec nous comme tu dis ça veut dire au moins lui parler un peu et ça j'en avais pas envie... Elle se démerde toute seule comme une grande. »

Oui j'étais définitivement jalouse et je n'avais pas envie que Perseus approche cette fille de prés ou de loin. Si on pouvait même installer une distance de sécurité entre les deux ça serait parfait. J'aimais Perseus sincèrement et cette jalousie était encore nouvelle pour moi. Je n'aimais pas ce sentiment, cette colère quand une femme approchait l'homme que j'aimais.

On reparla ensuite de cette terreur physique et mentale que j''exerçait soit disant sur Perseus. C'était de l'humour évidemment car Perseus n'était pas ma victime, loin de là... De plus il savait se défendre comme un grand garçon. J'éclatai de rire à ses propos.

« Vraiment, tu crois vraiment ça ? Non mais je suis une Gryffondor et je sais me défendre. »

La discussion devint ensuite sérieuse car on parla de nos sentiments. J'avais toujours du mal à croire que Perseus était tombé amoureux aussi tôt de moi. Pour ma part il m'avait fallu du temps et surtout que j'arrête de me voiler la face... Je me confiai à lui sur mes sentiments et comment je m'en étais rendue compte. Sa réponse me fit sourire.

« J'ai adoré tellement ce baiser que j'en ai été effrayé... Et c'est pour ça que je t'ai.. enfin... T'avoir loin de moi c'était nécessaire car je ne devais pas ressentir ça, je ne devais pas t'aimer, je ne devais pas aimer que tu m'embrasses. Oui j'avoue et j'avoue aussi que je suis coupable dans cette histoire car il m'a fallut pas mal de temps pour tout ça. »

C'était un peu des excuses pour tout ce que je lui avais fait subir jusque là. Je l'embrassai tendrement et je lui murmurai que je l'aimais. Je nous comparai au Ying & Yang car nous étions tous les deux très différents. Aussitôt le jeune homme se compara au côté sombre et je lui répondis :

« Pourquoi le côté sombre ? Je suis pas parfaite et j'ai un caractère de chien... »

Nous étions bien l'un contre l'autre et je n'avais pas envie de rentrer bientôt dans ma salle commune. J'avais envie de passer plus de temps avec l'homme que j'aimais. Je proposai à Perseus d'aller dans la salle sur demande. Nous aurions chaud là bas et on pourrait y passer des heures même la nuit. J'éclatai de rire à la remarque de Perseus. Il n'avait pas tort du tout.

« Okay j'avoue que tu as raison, je neveux pas y penser à ce qui a été fait dans cette salle mais au moins il y fait chaud... Mais tu as raison aussi, on a pas cette belle vue que nous avons ici. »

Alors que je pensai qu'on allait rester blotti dans les bras l'un de l'autre, Perseus s'éloigna un peu de moi et m'appela. Oh mon dieu, il avait quelque chose de grave à me demander, à me dire... Est ce que j'avais peur ? Oui quand même... Avec Perseus je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre. Il était entrain de me faire une déclaration d'amour là ? Oh par Merlin est ce qu'il était entrain de mettre son genou à terre. Est ce que c'était bien ce que je pensai.... Oh mon cœur était entrain de battre à 1000 à l'heure....

Il était entrain de me demander de l'épouser. Mon dieu je crois que j'aurais pu arrêter de respirer à ce moment là. Durant quelques instants j'étais en état de bug comme aurait pu dire les moldus. J'avais du mal à faire le lien dans mon cerveau... Puis je me mis à sourire niaisement comme une enfant. L'homme que j'aimais était entrain de me demander de l'épouser. Bien sûr j'étais terrorisée par l'engagement... mais d'un autre côté j'avais confiance en cet homme comme aucun autre. Je savais qu'il ne ferait jamais rien que je ne voudrais pas que je fasse.

Je me jetai dans ses bras avec un immense sourire et je hurlai :

« ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii »

Oh mon dieu je ne m'étais pas attendue à ce qu'il me demande en mariage. Bon en même temps je ne m'étais pas attendue non plus qu'il m'annonce qu'il était fiancé avec une autre sorcière. C'était beaucoup de chose à la fois mais c'était évident pour moi de répondre oui à Perseus. Il était l'homme que j'aimais plus que tout au monde. Il m'avait fallu très longtemps pour le comprendre mais maintenant je n'avais pas envie de le perdre. J'avais besoin de lui dans ma vie. Il était comme mon oxygène. Je n'étais pas de nature très sociale et pratiquement tout le monde le savait mais Perseus me faisait sentir normale, humaine

Parfois je me détestai de l'avoir haït pendant si longtemps parce qu'on me l'avait destiné. J'avais juste voulu embêter mes parents en le détestant. J'étais passé à côté de quelqu'un de formidable durant tout ce temps. En même temps peut être qu'il ne serait pas tombé amoureux de moi si je n'avais pas ce caractère totalement pourri. Je n'avais pas à réfléchir, je connais déjà la réponse à la question que Perseus venait de me poser. Je savais que ça ne serait pas facile que nos deux familles viendraient mettre leur grain de sel dans notre relation, notre histoire, notre amour mais j'étais certaine de moi. J'aimais le gars en face de moi et je voulais l'épouser.

Depuis que j'étais en âge de comprendre les choses, je voulais un mariage d'amour et j'avais toujours eu peur de pas l'avoir. Mes parents m'avaient fait comprendre rapidement qu'ils choisiraient mon mari pour le bien de notre famille et que je n'aurais pas mon mot à dire. Je devais juste être une épouse docile et faire des beaux enfants. Je n'étais déjà pas une enfant docile alors comment pourrais-je être cette femme qu'il voulait que je sois ? C'était contre ma nature et je ne voulais pas être malheureuse....

Et voilà maintenant que Perseus ressemblait à un prince charmant qui arrivait sur son destrier. Lui même avait beaucoup changé en peu de temps. Il ne se laissait plus faire par son oncle et il m'avait bien fait comprendre que c'était moi qu'il voulait et pas l'autre fiancée qu'on lui avait collé sans lui demander son avis. C'était la plus belle déclaration d'amour qu'il pouvait me faire... Maintenant il me demandait en mariage et j'étais la personne la plus heureuse au monde. Notre futur ne serait pas facile mais au moins nous serons deux pour l'affronter.

Pour répondre à sa question, je hurlai un sacré ouiii. Je voulais être certaine qu'il l'entend bien puis je me jetai dans ses bras sans aucune retenue. J'éclatai de rire quand je sentis Perseus basculer un peu sous le coup de la surprise. Quelques instants instants plus tard je me retrouvais dans les airs car Perseus m'avait soulevé du sol et me faisait tourner. Un immense sourire était présent sur mon visage. J'étais tout simplement heureuse.

Alors que je ne m'y attendais pas, Perseus retira sa chevalière – je savais qu'elle était très importante à ses yeux – et il la passa à mon doigt comme une bague de fiançailles. Elle était magnifique et pour être honnête j'étais heureuse de porter quelque chose de lui. Je ne la quitterai jamais. Je lui souris tendrement et je lui répondis :

« J'en prendrais soin, je te promets. »

J'embrassai doucement la bague qui était maintenant à mon doigt avant de l'embrasser tendrement et de passer mes bras autour de son cou. J'avais envie que ce moment ne se termine jamais. Il me déclara qu'il m'aimait et je m'embrassai de nouveau et je lui répondis :

« Moi aussi je t'aime et plus que tout. »

Il me demanda ensuite qu'est ce que ça me ferait de m'appeler Sofia Glister. Pour être honnête jusque là je n'y avais pas pensé mais cette pensée me fit sourire. Je lui répondis :

« Je serais fière de porter ton nom monsieur Dante Perseus Glister. Tu crois que ta sœur va vouloir m'égorger quand elle va apprendre qu'on va se marier ? Savoir si je dois me préparer ou pas.... »

Je lui souris une nouvelle fois. Je n'avais pas réellement peur car je savais que Perseus saurait gérer sa sœur et qu'au fond Ella serait heureuse pour lui. Elle adorait son frère et voulait son bonheur comme moi...

« Mes parents vont probablement vouloir me voir pour me parler de tout ça... »

Est ce que j'étais inquiète ? Oui un peu quand même. Je n'avais pas peur de mes parents mais j'en avais marre de me battre pour dire ce dont j'avais envie... pour les convaincre que ce qu'ils faisaient été mal et qu'ils devaient me laisser vivre ma propre vie, me laisser respirer.