Mon histoire pourrait commencer ainsi : « Il était une fois .. » tel un conte de fée … mais ma vie n'en n'est pas un. Elle est tout le contraire. Et pour comprendre mon histoire, il faut que vous compreniez mon passé :
Cette histoire me fut écrite par ma mère, pour que je sache d'où je viens, qui je suis et où je vais. Même si cette dernière est encore inconnu pour moi, j'aimerais aller le plus loin possible.
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Écosse 1908 :
La nuit tombe dans les Highlands du Nord. Depuis quelques jours, des cadavres de vaches, moutons et autres animaux sont retrouvés mort, déchiquetés. Les villageois du coin s'unissent pour anéantir celui qui est l'auteur de ces massacres. Pour certains c'est un ours, pour d'autres des loups. Personnes n'a rien vue, car la bête agit de nuit. L'hiver arrive, certains animaux cherchent par tout les moyens à passer cette saison froide avec des réserves pour manger, vivre et survivre jusqu'à la saison chaude, alors la moindre bête laissé seule finit par être une proie pour n'importe quel animal passant par là.
Au loin, des lumières faites par des flambeaux entrent dans la pénombre de cette foret sombre. Des hommes encapuchonnés tenant des chiens en laisse font une battue. Au fur et à mesure de leur pas, les chiens deviennent excités, furieux et hargneux. Des aboiements de plus en plus fort se font entendre. Ne pouvant plus les tenir, les hommes lâchent la laisse et les chiens filent. Ils ont repérés une proie. Leurs pattes foulent le sol jonché de feuilles mortes. Au loin, une silhouette plus longue, plus élancé, plus sombre file à toute allure. On aperçoit la lueur de son regard, jeune avec la pupille noir comme du charbon. Ses dents longues et pointues ressortent des ses babines baveuses. Il court semant au passage ses assaillants sur pattes.
Au détour d'un arbre, immense, peut-être même le plus grand de cette foret, un homme se tient sur une branche, en équilibre. Il observe la scène et attend que le loup arrive à son niveau. Tenant fermement dans sa main droite ce qui ressemble à un bâton, il saute lorsque le loup arrive à son niveau. Atterrissant devant l'animal, il pointe sur l'animal son bâton qui est en fait une baguette. Le sorcier vêtue de noir et portant une cape, s'apprête à jeter un sort, mais l'animal se sentant menacer, lui saute dessus et le mord à l'épaule. L'homme réussi à repousser la bête et après un regard incompréhensible envers l'animal, disparaît. Le loup reste figé quelques secondes, mais très vite, il reprend ses esprits lorsqu'il entend les aboiements au loin venir vers lui. Se rappelant qu'il est la proie, il reprend sa course et disparaît sous le clair de lune.
Thurso, sur une falaise se trouve une petite maison de pierre, une petite chaumière douillette et accueillante. La cheminée fume. Extérieurement cette chaumière paraît petite et insalubre. Mais lorsque l'on entre à l'intérieur, on y trouve de grandes pièces décorées avec goût et des meubles en bois de hêtre travailler à la main. Une femme se tient devant un four de pierre d'où une agréable odeur de ragoût se dégage. La porte s'ouvre et un homme se tenant l'épaule entre. Il titube, fait quelques pas et tombe au sol
«
Aaron ! »
La femme lâche la cuillère qu'elle tenait à la main et court vers son mari. Il est brûlant, en sueur et inconscient. Avec l'aide de la magie, elle lévite le corps jusqu'au lit conjugal.
Après quelques heures et les soins apportés par Elena, la fièvre tomba
«
Raconte moi, qui t'as fais ça ? »
«
Je pensais pouvoir le sauver, tu sais, mais je crois que j'ai échoué. »
«
C'est le loup n'est-ce pas ? »
Elena plisse le front. Elle connaît l'histoire de ce loup même si elle ne sait pas exactement ce que c'est, elle en a suffisamment entendu parlé pour savoir qu'il y a des risques, mais lesquels ?
Aaron sent les doutes de sa femme et pour la rassurer, la sert contre lui
«
Ne t'en fait pas, il ne m'arrivera rien, j'ai vue ce loup et c'est un loup normal, rien de plus »
Il ment, il le sait, mais comment expliquer à sa femme que dans quelque temps, il ne sera plus le même ? Il espère au fond de lui que rien ne se passera, mais tant que la prochaine pleine lune ne sera pas là, il n'en saura rien.
Les jours passent, Aaron va mieux, son épaule aussi, il a presque oublié cet incident, il reprend sa vie, son travail dans la protection des créatures magiques et même interdites, comme si tout allait bien, comme avant. Mais plus les jours passent et plus il arrive au jour fatidique. La pleine lune est pour bientôt et la douleur de son épaule lui rappel cette nuit, celle où il a voulu sauvé ce loup. Cet être surnaturel qui est en fait son ami, son ami d'enfance. Il savait ce qui lui était arrivé, il l'avait sut il n'y a pas longtemps et avec les rumeurs, il a voulu le sauver. Aujourd'hui, c'est lui qui est en danger. Si la prédiction est vrai, alors il sera lui aussi un loup garou. Bientôt peut-être ?
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Relire cette histoire que je connais par cœur me rend nerveuse. Elle me rappel d'affreux souvenirs, des images atroces traversent ma vision à chaque passage. Je ne sais pas si je dois maudire ou vénéré mon descendant.
Se livre posé sur mes genoux dont je n'ose lire la suite. Je préfère sauté une page et passer à la suite :
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Elena est enceinte. Cette nouvelle traverse les oreilles de part et d'autre de Aaron. Il est heureux, très fier et presque euphorique. Mais il reste figé. Que se passera-t-il avec sa nouvelle condition ? Est-ce que cet enfant connaîtra son père ? Est-ce que lui connaîtra et verra son enfant grandir ?
Voilà trois mois qu'il a subit sa première transformation, trois mois qu'il s'isole à la pleine lune pour ne blesser personne, pour ne tuer personne, pour que personne ne sache qui il est. Trois mois qu'il vit un enfer à chaque fois mais il commence à supporter ce nouveau changement. Elena sait depuis peu qui il est et l'aide lorsqu'il le faut. Aujourd'hui, la nouvelle tombe comme un couperet. Mais cet enfant est aussi une bénédiction.
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Voilà comment tous ceci a commencé .. et moi dans tous ça vous devez vous demander ? Et bien mon histoire arrive, elle n'est pas très différente de celle de mon ancêtre puisque après lui, mon père a subit le même sort.
Il faut pour cela que je trouve l'autre livre écrit par ma mère. Oui, ma mère écrit beaucoup, ça compense le fait qu'elle ne parle pas. Je n'ai jamais entendu le son de sa voix. Elle a cessé de parler lorsque mon père est mort. Ah .. le voilà :
Mon arbre généalogique :
Aaron et Elena Adams ont donné naissance à Edgard Adams en 1908
Edgard et Lyzbeth Adams ont donné naissance à Adair Adams en 1930
Adair et Catriona Adams ont donné naissance à Hector Adams en 1955
Hector et Deirdre ont donné naissance à Eustache Adams en 1980
Eustache et Léonor ont donné naissance à Angus Adams en 2015
Et moi j'arrive en dernière position :
Irina Judith Adams, née de Angus et Philomena Adams en 2052
Mon grand-père et mon arrière grand-père ont mit plus de temps à faire un enfant. Suite à la malédiction qui touche notre lignée depuis plusieurs générations, avoir un enfant devient dangereux. Et pourtant, l'espoir un jour de trouver un remède, un sort, une potion, n'importe quoi était devenu vital et nécessaire.
Je suis la seule fille. Mes ancêtres ont eut un seul enfant, unique, et que des garçons. Peut-être qu'étant une fille j'y échapperais. C'est ce que ma mère avait espérée lorsqu'elle a sut ce qu'elle allait avoir. Mon père avait un espoir, mais hélas … il est temps que je vous raconte comment je suis née :
C'était par une nuit de pleine lune, celle-là même qui transforme mon père depuis qu'il est adolescent. Il devait avoir 14 ou 15 ans quand il a vécu sa première transformation et depuis, à toute les pleine lune il y a droit. Ce soir là les premières contractions arrivèrent. Mon père se trouvait dans la crypte familiale. C'est là où mes ancêtres se rendaient chaque pleine lune. Je ne vous ai pas dis, mais par mesure de sécurité nous sommes resté toujours au même endroit, à Thurso. La maison est resté la même depuis 1908. il y a eut des travaux extérieurs et intérieurs, mais elle est toujours sur pied.
Ma mère est sortie en trombe de la maison et a courut pour se rendre à la crypte. Mon père était déjà enchaîné au mur et il a eut le temps de voir ma mère quelques secondes avant sa transformation. Comprenez que je suis née dans cette crypte, celle-là même qui conserve le corps de nos morts emmuré et qui garde entre ses pierres un lourd secret familiale. Je suis née devant un loup garou et une femme follement amoureuse. Tout aurait pu être parfait si il n'y avait pas eut ce couple nocturne, des moldus. C'est leur faute si mon père est mort. Qu'est-ce qu'ils foutaient là d'ailleurs ? J'enrage à chaque fois que j'y repense, que je relis ces lignes, encore et encore .. ils ont vu un loup, une femme, du sang et entre les cuisses écartés de ma mère, un nouveau-né. Ils n'ont pas chercher à savoir ce qui se passait, ni même aidé ma mère ils ont alerté les villageois du coin. Ma mère n'avait pas sa baguette, mon père était hors d'état, il avait perdu toute notion de qui il était, qui nous étions et ni où il se trouvait. Ma mère a eut un instant de lucidité, elle m'a prit, est partie en direction de notre chaumière. Elle s'est occupé de moi comme elle l'a put et me laissant seule, elle est partie secourir mon père. Elle savait que quelque chose allait arrivé, il fallait qu'elle fasse vite mais hélas .. elle arriva trop tard. Les villageois sortaient de la crypte d'où une immense lumière s'en dégageait. Elle se cacha derrière un buisson et lorsque la foule fut éloigné, elle entra dans la crypte et jeta un sort pour éteindre le feu. Le corps consumé de celui qu'elle aimé était complètement brûlé. Ma mère poussa son dernier cri ou hurlement ce soir là. Certain disent même qu'il ressemblait au pleur d'une louve anéantie de chagrin. Je n'ai pas connu mon père, il me reste juste des photos de lui.
Depuis cette nuit, ma mère n'a plus jamais parlé. Elle écrit, quand elle veut me dire quelque chose, ou elle écrit ses mémoires.
Et moi dans toute cette histoire ? Je suis une ado rebelle, lunatique et bonne comédienne. J'obtiens presque toujours ce que je veux. Je fais en sorte que les autres soient accusés à ma place si je fais une connerie et j'en fais beaucoup. Ma mère m'a envoyée à Durmstrang pour suivre ma scolarité. À mes 15 ans j'ai subis ma première transformation. Heureusement, ça c'est passé durant les grandes vacances. C'est la nuit la plus horrible que j'ai vécue.
Ma mère m'a attachée aux chaînes lorsqu'elle a compris ce qui allait m'arriver. J'ai pas trop compris au départ, mais comme à son habitude, elle avait prit le soin de tout écrire sur une feuille.
Je l'ai supplier de me laisser, de me libérer, mais des les premières lueurs de la lune, brillante et limpide ce soir là, j'ai ressentie un déchirement dans tout le corps. Mes os ce sont cassés les uns après les autres, mon corps, mes membres, mon cou ce sont déformés. J'avais l'impression d'être étirée entre des étaux et qu'on me broyait le corps dans une machine compresseur.
J'ai ressentie pour la première fois ce que mon père vivait, ainsi que mes aïeux.
Je ne me souviens plus de rien, jusqu'au petit matin. Ma mère m'a rejoint, elle m'a couvert avec une couverture et a détaché mes chaînes. Je sanglotais, fatigué, j'avais froid et mon corps me faisait mal. Depuis je revis la même chose, mais cette fois je suis prête, enfin, je le fais croire même si je suis la seule à savoir ce qui m'arrive.
Afin que je ne soit pas trop loin de chez moi, elle m'a fait changé d'école et j'arrive à Poudlard pour passer ma nouvelle année scolaire. D'ailleurs, le train arrive à quai, je vais débuter ma nouvelle vie à partir de maintenant. J'ai pas peur, ce qui m'emmerde c'est le fait qu'il y ait des moldus, c'est à cause d'eux que mon père est mort, je sais pas comment je vais réagir si j'en croise un, jusqu'à maintenant je les aie évité …